Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18   >   >>

[RP]Au coeur des mots... Tik, Tak d'une plume inspirée

Ryxende_bodhran
la servile ayant fait son office, sous le regard un peu méfiant de la toute petite brune, quand même . va pas essayer de lui refourguer de la nourriture, hein ?! pas devant le Maitre qu'elle pourra même pas refuser . "essaie seulement, beauté, et j'te fais bouffer ton tablier en sortant d'là" se dit elle à elle même en suivant les mouvements . bien, elle repart, et la Flamboyante s'installe confortablement . on pourrait penser à un affrontement silencieux, entre l'apprentie et sa Maitre . face à face, l'une confortablement installée dans son fauteuil, verre et pâtisserie en main . l'autre debout, s'appuyant légèrement au bureau, silencieuse . mais non, pas d'affrontement, bien que, presque visiblement, l'assise semble faire des plans de bataille .

et comme elle s'y attendait pas du tout ... les mots magiques filent entre les lèvres géniales . et attention ! pas n'importe quels mots ! nnnooonnnnnn !!! LES mots ! ceux qui clouent, sur place, la lorraine . ceux qu'elle se disait, "va pas m'faire ça, hein ?! va pas l'faire" . et ben ..... si !!! abus caractéristique de sa position de force ! comment que c'est petit ....

les yeux sombres restent un moment fixés sur le verre qui se lève vers les lèvres . comme si elle pouvait y puiser quelques inspirations de dernière minute . les paradoxes, elle connait, elle en est un. mais faut avouer, que là, la Maitre, elle fait fort ! très fort même ! elle impose un thème que c'est à elle de choisir ! mais comment qu'elle veut qu'elle fasse ça ??? hein, comment ??? elle arrive rarement à se focaliser sur une seule chose à la fois ! ppffff c'est plus de la torture, c'est du meurtre ! A L'ASSASSIN !!!!

faut qu'elle se reprenne, là, tout de suite ! elle va y arriver, on respire lentement, à fond . on se détend . faire tourner sa nuque pour assouplir les muscles un peu tendus . ah non, la tête reste figée en position détente ... que des quoi ???? des J ?? mais ... euh ... un J c'est pas très beau, quoi ! ça ressemble à rien . elle préférerait pas ... elle sait pas, elle, un R ? c'est bien un R . ça glisse tout seul, ça a une certaine stature ... mais non, le J semble voté à l'unanimité entre la Flamboyante et la Maitre . pppfffffff ! et pas deux vers . et aller !!! rien d'autre ? sur ? on veut pas rajouter un ptit truc du genre ... "et qu'avec des rimes en ette" ? par exemple . histoire de bien voir comment elle se ramasse la figure ? non ? sur ? rrhhooo .. aller, un peu d'humour, quoi . ça doit être beau de la voir se ramasser la figure .... non ? vraiment pas ? bon .

la toute petite brune passe ces pensées à la vitesse de la lumière . ça transparait ? possible . mais ce qu'on peut voir réellement, c'est les yeux qui se sont agrandis . la bouche qui reste largement ouverte . les deux sourcils que grimpent, grimpent, grimpent à l'assaut de la racine des cheveux .... et le tout avec la tête toujours penchée de son essaie d'assouplissement . ouep, c'est bien elle la plus jolie, faut dire ce qui est !

comme elle veut pas, quand même, ce retrouver à écorcher les J de son accent (ben oui, le german ça prononce pas les J pareil) elle décide d'écrire . pis c'est tout . petite rébellion Ryxendienne, et TOC !

vélin , plume et encrier sortis de la besace , elle se retourne pour écrire sur le bureau . penchée dessus, bien sur, par assise à ...



Jubilation traitresse qui marque son emprise
Jusque là contournée par forte volonté
J'aurais pu contenter les bassesses exquises
Jamais vraiment repues, toujours envenimées

Jolis tessons de verre s'insinuant sous la peau
Jalonnant, au passage, ma chair déjà à vif
Jachère de mon être labouré, il le faut
jaillissement impromptu de purin tardif

Jalousie migratoire de rêve de grandeur
Janvier me trouvera toujours en petitesse
Jappement clair et bref de toutes les fadeurs
Joindre à la vue, le son de la rudesse

Jugement effarant d'un mystère inégal
Jupons retroussés pour oublier qu'on est
Jurons indécents qu'on accueille, vital
Jurés, bien alignés, voulant être premier

Javelot acéré se plantant dans l'esprit
Juxtaposition étrange d'une myriade de vie
Justesse, précision, d'un mal être insoumis
Jusque dans l'irréel d'un verbe retranscrit

Joyau si bien gardé que nulle lumière ne touche
Joaillier assez fou pour en faire un trésor
Jarretière informe qu'on arrache et qu'on couche
jonction entre eau et feu, brouillard du décor .


la plume cesse de crisser et se lève . un thème ? elle se retourne, son vélin en main et s'approche de la Flamboyante se sustentant . l'écrit est tendu .... sur qu'elle va pas trouver ça très ... gai . comment qu'elle s'y attend !!

introspection ?

voilà, le thème est lancé . euh .. non, il est dit ....
_________________
Takoda
La Rousse a pas même eu le temps d'avoir le thème qu'on lui tends un vélin....QUOI? Elle lit, le sourire s'étire! Introspection!
Et bien il s'en passe des choses sous la caboche brune! Mais puisque l'apprentie a été vite, il va falloir en faire de même...Grande respiration, la Fraise ajoute au passage un mot:


J'aime beaucoup, voyons ce que je peux en tirer, ce n'est pas juste si je ne m'y colle pas aussi! Hé,hé!

La vache!Qu'est ce qui m'a pris de proposer ça, qu'elle se dit à ce moment là mais bon, sans attendre, elle va s'installer à son propre bureau, bien assise et Takoda encre la plume...des fois que ça viendrais tout seul!



Jamais encore un tel fouilli n'avait eu lieu
Jusqu'à présent, tout était ordonné,
Juste un faux pas et c'est: à la grâce de dieu
Je ne sais plus comment t'aborder.

Jurons nous de ne jamais nous mentir
J'ai, je crois, croisé mes doigts dans mon dos
Jolis petits secrets à proscrire
Jamais je n'aurais pu faire aussi gros!

Joie qui ne fut que passagère
Je croyais t'avoir enamouré
Juste retour en arrière
J'avais juste espérée...

Juchée sur mes peurs antérieures,
Jouet de ma trop grande imagination
Jaugeant la chose avec un air railleur
Je voudrais bien voir la solution...

Jetterais je mes sentiments au trou?
Jalonnerais je ma route de souffrance?
Jouissons de l'instant, soyons fous...
Jeunesse durera moins que conscience.

Je te rends ta liberté
Je reprends la mienne simplement
Jamais mon amour ne sera pourtant oublié
Jugeons qu'il est préférable que chacun reprenne son chemin d'antan.


Pfiou, la tâche avait été relativement dure, mais le résultat était là...Qu'allait on pouvoir imaginer à présent...peut être un exercice à quatre mains...cela faisait longtemps...

Seriez vous tentée pour autre chose?
_________________
Ryxende_bodhran
l'écrit passe de main couleur miel à main d’albâtre . choc des couleurs, choc des cultures, choc quoi ! et en parlant de choc ..

comment elle lui sort ça, elle !! comment !! arf !! elle le savait !! en faites, elle veut lui mettre la honte !! si elle avait su ... légère moue et regard qui la suit jusqu'à son bureau, où elle s'installe . la bouche qui se tortille durant le crissement plumesque . bon, elle va pas rester planter devant le fauteuil vide . alors elle retourne à SON bureau rien qu'à elle . et hop, s'assoit dessus . et si on lui dit quelque chose, elle trouvera bien une excuse à elle, genre : qu'elle le fait briller . jamais en manque d'excuses, elle .

et elle se met à meumeumer en sourdine . si si . meumeumer . chantonner la bouche fermée quoi . ou alors, à peine une esquisse de remuage de lèvres, trois fois rien . mais le son, lui, est là et bien là . et le tout, en balançant, distraitement, ses jambes dans le vide . en mode, j'suis là, mais pas vraiment .

donc, le crissement qui s'arrête ... ben elle l'entend pas . toujours à meumeumer sagement dans son coin lorsque, très sournoisement il faut bien le dire, la Flamboyante parle ! le meumeumage en reste muet, du coup . euh .. c'était quoi, déjà, la question ? euh ... c'était une question, au moins ? arf de arf !! RYX !!! concentres toi un peu !!! donc, concentration, tardive, certes, mais concentration tout de même . et , comme il semblerait qu'on attende une réponse ....

léger moment de réflexion .. que dire ... que dire .... et c'est un formidable ...

ça m'va !

oui ben hein ?! on a pas idée, non plus, d'interrompre le meumeumage, non plus ....
_________________
Takoda
Grande respiration rousse, étirement de circonstance...Tout ça aide à réfléchir, c'est bien connu! Et pendant quelques instants Takoda joue avec sa plume en se demandant ce qu'elles vont bien pouvoir faire... Et soudain...idée!

Nous pourrions écrire quelque chose ensemble...Mettons euh...un poème de 8 strophes...quatre vers par strophe...et quatre strophe chacune...nous les alternerons...une vous, une moi...

Regard interrogatif vers son apprentie...Il allait falloir trouver sur quoi écrire par la suite...et ce ne serait peut être pas une mince affaire...Enfin...la rouquine se releva pour aller chercher un autre gâteau aux raisins...C'est pas que réfléchir donne faim mais bon...
_________________
Ryxende_bodhran
le regard supra intelligent de la lorraine, indique précisément qu'elle a rien capté . mais que voulez vous, ce ne serait pas elle, si elle captait quelque chose . et comme, elle le sait parfaitement, elle prendre cet air à mi chemin entre la grenouille en pleine digestion et la vache ruminant pour la énième fois la même brassée de foin . serait ce à dire qu'entre le cerveau de la toute petite brune et la digestion, il n'y a qu'un pas ? fort possible, ça . peut être pour ça qu'elle ne comprend pas toujours tout bien comme il faut . mais passons . les lèvres vermeilles s'activent . les petites oreilles, bien planquées sous la crinière, s'emplissent . nous allons devoir faire un très léger encart peu ragoutant .

les mots entrent bien dans les petites oreilles, ça, pas de soucis, mais les mots n'intègrent pas le cerveau . il nous faut constater le peu d'hygiène Ryxendien . surement des bouchons de cérumen . rrrhhhaaaaaa !! que c'est humiliant de devoir faire cette constatation . pourtant, elle en passe du temps à de frotter la peau et les cheveux ... mais les oreilles doivent passer à l'as . parce que rien à faire, les mots s'arrêtent tout au fond du conduit auditif . du coup, le fins petit doigt vient s'engouffrer aussi loin qu'il peut dans le petit canal et se secoue fortement . le plop lorsqu'il en ressort n'est audible que d'elle . ah ? elle l'entend ? mais alors .... ça indiquerait, donc, qu'elle n'est pas si sourde ou hermétique, que ça . ben alors ... ça viendrait de quoi ce bloquage de mots au fond du conduit auditif ? plus qu'une solution, les faire ressortir, un par un pour les ausculter . ce qu'elle fait immédiatement . parce que oui, elle peut le faire !! et même vachement rapidement, que pour les autres, ça dure qu'une ou deux secondes .

bon, écrire quelque chose avec la Maitre ... ça, c'est compris . bien que ça risque de poser quelques soucis, c'est intégré .

un poème à 8 strophes .... 4 vers par strophe ... 4 strophes chacune .... comment dire ....? le mots "strophe" semble supra méga important . et je vous assure que c'est pas faute de tenter de le dire dedans sa tête . l'accent et la compréhension germane, n'aide franchement pas . heureusement qu'elle essaie pas de le prononcer à voix haute . comment qu'elle cracherait partout . sont fous ces françois ! inventer des mots pareils ! et pourquoi ? hein ?! ça sert à quoi ce mot ? surement à mettre la honte à ceux qui parlent pas comme eux ! la toute petite brune commence à se demander si ça serait pas un complot, tiens . elle sait pas encore bien le pourquoi du complot, mais doit y en avoir un, obligé . comment ça elle deviendrait paranoïaque ? tttssssss !!! tout ça, c'est parce que vous ne vivez pas sa vie et ses petits soucis linguistique .

le regard de jais fixe la Flamboyante . tenter de décrypter les mimiques qui apparaissent . rrrhhhaaa la traitresse, voilà t y pas qu'elle cache ses mimiques en mastiquant, consciencieusement un autre gâteau ! crénom de nom !!! mais c'est de la triche, ça !! et pire que ça ! comment qu'elle fait pour manger autant sans prendre un tour de taille se rapprochant plus de la guêpe que du tonneau ? bon, c'est pas que la lorraine soit du style barrique, loin s'en faut . même pas tonnelet, mais quand même . si elle se nourrissait normalement, sur qu'elle deviendrait .... plantureuse ! pas juste ! bref, la lorraine observant la Maitre après l'annonce du mot qu'elle sait pas d'où elle le sort mais qu'elle, elle n'a jamais eu l'occasion de l'entendre, avant, maintenant . et si elle l'a entendu, ben elle s'en souvient pas , pis c'est tout . non mais avouez, strophe, c'est même pas beau, comme mot . et même en essayant de le décortiquer, elle voit pas bien ce que ça peut donner . non parce que, parfois, décortiquer le mot, ça aide à savoir ce qu'il veut dire . comme, catapulte, voyez ?! suffit de changer le second "t" pour un "p" et ça donne tout de suite l'indication que si y a de la pulpe, c'est la cata . donc.... on laisse tomber "Orange Ina"* et surtout, surtout, on ne la secoue pas ! bref, avec le mot "strophe" aucune indication, ne passe . ou alors .... serait ce une contraction de la phrase "c'est trop phe" ? reste à savoir ce que "phe" veut dire .

mais pour le moment, la Maitre semble attendre une réponse . là, heureusement, que la lorraine est en train d'astiquer le bois du bureau avec ses fesses, parce qu'elle en serait tombée .

euh ... mais euh ... chacune notre tour, sur le même thème ? euh ...

là, elle sent bien la pression monter . va falloir qu'elle s'y mette sérieusement, strophe ou pas ....


*Orange Ina : grande prêtresse des confins de la lorraine, qui, dès qu'on la secouait, faisait une telle moue qu'elle en avait les lèvres pulpeuses .
_________________
Takoda
Mmmmh oui, sur le même thème! Quatre vers chacune et l'autre poursuis de quatre vers...ce n'est pas clair pour vous?

Le sourcil se fronce, parce que pourtant la rousse a pas eu la sensation de parler un langage étranger...Vrai qu'elle se rappelle d'un coup que la brunette est d'origine wallone mais tout de même...

Enfin, toujours est il qu'il va falloir un thème à leur petit exercice, que pourrait on envisager?


Nous pourrions écrire sur...la guerre, c'est un sujet qui est plus ou moins d'actualité..ou l'épidémie si cela vous inspire plus..à votre convenanec...

Et se grattant le sommet du crâne la tornade se demande ce qui serait le plus inspirant des deux. Haussement d'épaules et la dame de Berlou jette un regard interrogateur à son apprentie...c'est elle qui aurait le dernier mot!
_________________
Ryxende_bodhran
houlààààààà !!! le fin sourcil de la couleur feu qui se plisse . et une bouche lorraine qui fait une légère moue . non parce que ... ben c'est pas toujours évident pour tout l'monde, même quand on parle le même langage . quoi que ... si ça se trouve, la lorraine, elle parle un langage venu d'ailleurs . d'une endroit où on parlerait que le Ryxendien que même que tu l'apprendrais pas depuis ta naissance ben c'est mort, tu pourras jamais le comprendre . remarquez, même elle, parfois, elle se comprend pas . bon, on met de coté les truc " c'trop phe" et on hoche tout plein . trop forte, la toute petite brune . à peine quelques essais en ça compagnie et la Flamboyante semble pas franchement ravie . aaahh le plaisir de côtoyer la lorraine, ça se paie . et même ça se paie le prix fort ....

et aller !!! comment refiler le bébé à la manière grand maitre ? ben suffit de lancer un truc et de pas le finir . genre, on pourrait faire ça ... patati et patata .. et, pour finir, mirabelle sur le gâteau : tiens, si vous choisissiez ? ben voyons, rien que ça ... pis LE choix vraiment évident, quoi . la guerre ou l'épidémie . c'est tellement ... ah, mais ... non, en fait, ça lui convient, ça .

la tête à la crinière de boucles noires se penche légèrement de coté en se fixant sur le visage d’albâtre . attention, elle ne dévisage pas, non ! ça, elle sait que ça peut très bien être très vite mal interprété . non, les yeux de jais sont sur le visage mais le cerveau, lui, il est déjà ailleurs . le cliquetis des pensées se ferait presque entendre . elle se laisse glisser à bas du bureau (hein qu'il est bien astiqué, maintenant ?!) et chope un vélin, une plume et un encrier ...

scritch ... scritch .... scritch ... scrotch (ça, c'est le bruit que fait la plume lorsqu'elle écrit une faute) ... scritch ... scritch ...



nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
nos chausses, transpercée, était notre seul droit
lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire


la petite main couleur miel tend le vélin souillé de son écriture patte de mouche ...

je ... 'fin ... j'suis partie sur les deux, en fait ..

maintenant, plus qu'à prier pour qu'elle ne se soit pas planté quelque part . ça serait vraiment trop bête de se ramasser la figure maintenant .. et pour être sur de pas tomber tout de suite, elle regrimpe sur le bureau . là, voilà, les fesses bien calées, poins de chance de se retrouver le nez dans le ruisseau, même si ça peut pas être la faute à Rousseau ....
_________________
Takoda
La main d'albatre se tends vers le précieux parchemin, et les yeux émeraudes s'emparent des premiers vers les relisant lentement...une fois, deux fois...
Enfin, Takoda finit par attraper sa propre plume, et l'encre...Le crissement de l'écriture se fait entendre juste le temps de pondre quatre vers, avant que le tout se repose et que le vélin s'avance de nouveau vers Ryxende.




nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
nos chausses, transpercée, était notre seul droit
lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire

Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.


Froncement de nez rouquin ordinaire, plissement de lippes presque enfantin, la dame de Berlou observe son apprentie qui travaille. Vrai que c'était la première qui résistait si bien à ses assauts. Léger sourire qui s'étire d'un coin à l'autre de la bouche généreuse, elle était satisfaite de cet état de fait, bien qu'elle regretta son cher Horace, à peine avaient ils commencer à frémir que déjà les étincelles étaient nées et elle aurait aimé le relire encore. Enfin, qui sait, peut être pourraient ils se recroiser prochainement, la vie propose de ces situations parfois...Et puis, après tout, elle devait d'abord s'occuper de sa petite protégée, discrète protégée...Serait elle si terrifiante?
_________________
Ryxende_bodhran
heureusement qu'elle n'a pas cette très mauvaise habitude de se ronger les ongles, la lorraine . non parce que là, elle en serait surement à attaquer la seconde phalange . pas qu'elle soit angoissée, non !!! y a aucune raison pour, hein ?! elle n'est pas du tout en train de faire un apprentissage avec une Maitre . Maitre dans l'art de jouer avec les mots, Maitre dans l'art de te laisser des choix qu'heureusement, l'esprit tordu lorrain arrive à contourner .... on se demande, même, ce qu'y arrivera lorsque le contournement ne sera plus possible . surchauffe des méninges ? possible . mais là ... ça ferait presque peur, alors ... n'anticipons pas .

elle attend, donc, un verdict . verdict que donne la Flamboyante . oui oui oui . rien à dire, en fait .... rrrhhhaaa !! comme c'est bien fait . il faut lui reconnaitre ça, à la Maitre . elle lit, relit, relit .... lentement . la bouche du visage miel se tortille. les yeux de jais tentent une diversion en regardant ailleurs . mais rien à faire . braqué sur la femme, en face d'elle . et c'est marrant comme même le bruit de la plume, il sonne pas pareil quand c'est elle qui écrit . alors, quand le plume est saisie, la toute petite brune, elle observe . parce qu'il y a pas de raison qu'elle arrive pas à faire chanter sa plume tout pareil . parce que si ça se trouve, ça vient de là, que ses mots ils se placent mal, qu'ils veulent pas dire grand chose .... si ça se trouve ... pis de t'façon, elle peut pas savoir tant qu'elle a pas essayé, alors ... les jais scrutent et décryptent les mouvements de la main . la position des doigts . la façon dans la plume s'appuie sur le parchemin . la danse de la plume .... tout est enregistré, catalogué et même reproduit, à vide . bon, là, elle pense le tenir . il lui faudra, certainement, un peu d'entrainement, mais elle y arrivera . après tout, ce n'est que de la mécanique, non ?!

arfff, avec tout ça, elle s'aperçoit qu'elle en a oublié le défi ... le fameux truc en "c'trop phe" . bon, au moins, elle ne semble pas s'être trompée, c'est déjà ça ... et c'est au tour de la petite main colorée de se tendre . des yeux sombres de lire ... et des poumons lorrain de soupirer tellement discrètement que même elle, elle s'en rend pas compte, c'est vous dire . elle lit les mots, et tout de suite, elle voit la scène ... c'est comme .. euh ... comme si c'était une évidence . mais l'évidence, c'est pas donné à tout le monde, faut bien l'avouer . mais la scène est toujours là, bien présente, et d'elle même, elle se déroule lentement créant une suite ... mais mettre des mots sur les images qu'elle voit ....




nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
nos chausses, transpercée, était notre seul droit
lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire


Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

nombre d'innocents, armés de fierté insolente
fort d'une mine belle et de muscles puissants
hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
pour finir éreintés et l'âme pourrissante


elle se relit, et aurait pas dû . la revoilà la moue insatisfaite . pourtant, les images, dans sa tête, elles sont claires . alors pourquoi que ça veut pas se retranscrire, comme il faut, dès que ça doit passer la plume, hein ?! pourquoi ? ben surement parce qu'elle n'est qu'apprentie !! aaahhh ben oui, tout s'explique . petite mine se relevant vers la rousse ... bouche qui se tortille en voyant le sourire . euh ... elle doit y voir quoi, dans ce sourire ? ben me demandez pas pourquoi, mais la lorraine, elle y voit comme une emprunte sadique . oui, ben .... franchement, après le coup de "J" , elle voit pas bien ce qu'elle pourrait lui faire de pire, alors ....
_________________
Takoda
Désolée, j'ai bien trainé là... :s


La maître dans ses réflexions, se voit de nouveau confrontée à la suite du poème, notant tout de même la moue insatisfaite de Ryxende, il serait peut être temps de lui dire un petit quelque chose...

Vache, je suis pas tendre avec toi! Cela dit tu t'en sors bien...allez, à mon tour!

Et voilà, petit compliment dissimulé, parce que la brunette en a vraiment, mais vraiment besoin pour prendre confiance en elle! Elle a pourtant pas de quoi rougir, elle écrit bien la donzelle, mais allez savoir pourquoi sous la caboche de l'autre, ça se passe jamais comme dans la votre! Enfin, elle aussi au début doutait comme ça, faut croire qu'avec les années et l'expérience, les choses évoluent!

Enfin revenons à notre poésie...




Nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
Marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
Nos chausses, transpercées, étaient notre seul droit
Lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire

Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

Nombre d'innocents, armés de fierté insolente
Forts d'une mine belle et de muscles puissants
Hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
Pour finir éreintés et l'âme pourrissante

Elle étendait sur eux son linceul la dame noire
Se nourissant de chair et de sang dans cette boucherie,
Emportant chaque âme, ôtant la vie
Jusqu'à ce que les pleurs et le glas retentissent au soir.


Plus que deux et nous y seront!!!

Petit clin d'oeil complice, alors qu'elle rend le vélin à son apprentie. Elle espérait bien mener cette petite jusqu'au grade de troubadour...Elle serait tellement fière, de pouvoir avoir l'occasion de visiter sa salle. Une petite moue rêveuse s'ancra alors sur les lippes carmines...Ah qu'il était doux d'être poète!
_________________
Ryxende_bodhran
pas de soucis .. c'est assez étrange mais on a tous une vie en dehors du jeu ^^


la main d’albâtre se tend pour prendre son ... essai ? et voilà t y pas que les lèvres carmins s'ouvrent . alors là, on se fixe et on écoute . sur qu'elle va lui révéler les secrets insondables des vers et autres haïkus . aaahhh qu'elle se sent prête à récolter le miel (oui, rien à faire, le sucre, ça la lâche pas) du savoir . elle en devient statique . rien ne bouge. pas une mèches rebelles ne vient se mettre en place (ça serait même nouveau, ça) . pas un cils ne cligne . rien . seule la bouche s'entrouvre comme si elle allait boire le sérum de la vie, elle même . cherchez pas, vous pouvez pas comprendre . et en guise de sérum ....

là, les cils clignent ou pourrait même dire qu'ils clignotent . aaahhhh !! elle qui n'a jamais réussi à battre des cils façon ensorceleuse ... faut qu'elle soit devant une Maitre qui lui assène des sens, surement cachés, à des secrets poétiques pour qu'elle en fasse, ma foi, une pas trop mauvaise imitation . sauf qu'elle tente pas de séduire la Flaboyante, non non . elle tente juste, de trouver le sens caché aux secrets . parce que, pour pas être tendre ... ben c'est vrai qu'elle a commencé très fort, quand même . mais la lorraine a cette particularité de ne pas se rendre vraiment compte de comment les autres fonctionnent . même pas qu'elle le fait exprès . c'est juste comme ça . elle esquisse un sourire . mais alors, vraiment juste l'esquisse . parce que comme elle comprend pas tout (peut on même dire, rien ?) elle est pas vraiment sur que ce qu'elle entend soit réellement un compliment . si elle sourit trop largement, elle risque d'être prise à contre pied en se plantant, si elle sourit pas on risque de penser qu'elle est insensible ... alors, juste une esquisse, c'est bien, non ?!

mais la Maitre, elle, elle semble super sure d'elle, remarquez, en même temps, c'est une Maitre, aussi . ça aide ! et comme c'est une Maitre, elle attaque la fleur au fusil ... ou aux dents ? la toute petite brune l'observe, du haut de son promontoire de bureau . mouais, mouais, mouais ... plus sure d'elle que ça, ça doit pas être possible . et instinctivement, la lorraine redresse son dos, prend une posture de tête bien droite ... du mimétisme presque parfait . ça la grandirait presque, d'ailleurs . agrandissement qu'elle perd immédiatement lorsque le feu des yeux reviennent sur elle . quoi ???? déjà ??? mais elle a mis que ... petit coup d'oeil sur son chrono personnel, à savoir, l'intérieur de dedans sa tête . 2 secondes ? oui, le temps n'est peut être pas le même chez tout, le monde, non plus . le parchemin passe de main en main, et la lecture se fait . mais euuuuuuuuuhhhhhhhhh !!!!!!! c'est pas juste, à la fin !!! léger haussement de sourcils sombres . à entendre la Flamboyante, c'était presque fini . ben voyons, sur qu'elle, son chrono interne, il doit pas être régler comme le sien . et le clin d'oeil , me direz vous .... surement un encouragement ... oui, ça doit être ça, mais autant la lorraine vient d'apprendre à papillonner des yeux sans même le savoir, autant faire un clin d'oeil .. d'un seul oeil, s'entend, ben elle sait pas ... donc, un léger sourire ...

bon ben .... quand faut y aller .....



Nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
Marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
Nos chausses, transpercées, étaient notre seul droit
Lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire


Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

Nombre d'innocents, armés de fierté insolente
Forts d'une mine belle et de muscles puissants
Hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
Pour finir éreintés et l'âme pourrissante


Elle étendait sur eux son linceul la dame noire
Se nourissant de chair et de sang dans cette boucherie,
Emportant chaque âme, ôtant la vie
Jusqu'à ce que les pleurs et le glas retentissent au soir.

et plus elle engraissait moins nous nous battions
sans cesse renouvelés, nos rangs s’appauvrissaient
lorsqu'un petit enfant, vers elle, s'est dirigé
mains tendues, paumes ouvertes, il chantait l'oraison


elle tente une sortie honorable ... et tend le parchemin . si c'est la fin, elle se demande bien ce qui va sortir de l'esprit génial ...
_________________
Takoda
Les doigts effilés reposent un instant la plume, pour aller au contact du bois du bureau dessinant les noeuds du bois. Vrai qu'elle a toujours aimé ce bureau la rouquine! Les émeraudes se perdent dans le vide un instant, songeant à un ailleurs et à un autre qu'elle n'a pas vu depuis trop longtemps...La blondeur de la chevelure, la douceur des traits...revenant à la réalité après un soupire, Takoda note que déjà le parchemin revient vers elle. Les yeux déchiffrent les pattes de mouches et elle attrape de nouveau de quoi écrire, l'encre vient mouiller l'acier et les pleins et les déliés naissent peu à peu...



Nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
Marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
Nos chausses, transpercées, étaient notre seul droit
Lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire

Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

Nombre d'innocents, armés de fierté insolente
Forts d'une mine belle et de muscles puissants
Hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
Pour finir éreintés et l'âme pourrissante

Elle étendait sur eux son linceul la dame noire
Se nourissant de chair et de sang dans cette boucherie,
Emportant chaque âme, ôtant la vie
Jusqu'à ce que les pleurs et le glas retentissent au soir.

Et plus elle engraissait moins nous nous battions
Sans cesse renouvelés, nos rangs s’appauvrissaient
Lorsqu'un petit enfant, vers elle, s'est dirigé
Mains tendues, paumes ouvertes, il chantait l'oraison

Ses paroles pour un, comme pour mille amis
Résonnaient claires et pures
Rappelant que dans un court futur
Il faudrait reconstruire dans l'oubli!


La feuille se retends à la brunette dans un sourire:

Allez, dernier chacun! Nous avions dit huit n'est ce pas! Nous y voilà!
_________________
Ryxende_bodhran
l'a pas l'air dans son assiette, la Maitre . si ça se trouve, c'était un truc dans les pâtisserie ou la boisson. comment qu'elle a bien fait de pas y toucher, elle . mais, du coup, se pose un problème, à la toute petite brune. et si la Flamboyante avait été empoisonnée ? si son regard rêveur était les signes précurseurs du mort lente, douloureuse et surtout, salissante ! elle imagine, déjà, la bouche carmine souillée d'une bave écumante. le regard émeraude de brouiller et devenir blanc de révulsion . le teint d’albâtre virer au rouge apoplecique avant de devenir cadavérique . la belle chevelure cuivrée (et c'est bien la première fois qu'elle trouve quelques beauté à une rousse) s'emmêler, devenir d'un terne orange avant de chuter . les fines mains se crisper en griffes s'arrachant la peau du cou à la recherche d'une nouvelle entrée pour un passage d'air ... et devinez sur qui ça va retomber, c't'affaire ? qui croira que des deux, la seule survivante n'est pas l'assassin ? hein ?! sur que là, la super chef Katina, elle lui vourait un culte de tortures inventées rien que pour elle ! mais pourquoi faut que ça tombe toujours sur elle, ce genre de chose ? hein ?! non mais pourquoi ??? et pis si ça se trouve, c'est même pire ! elle est droguée !! bon, c'est p't'être pas pire .. mais quand même ! que se passerait il si elle perdait son talent ? hein ?! y se passerait quoi ? si le cerveau génialissime, devenait légumesque ? rrrrrrhhhaaaaa !!! il faut sauver la Maitre Flamboyante !!! ou, accessoirement, la vie tranquille (ou pas) de la lorraine !! elle se tient prête à sauver la situation ! la toute petite brune en mode sauvetage suprême . au premier signe de nausée ou autre divagation ... le regard de jais se tourne vers la porte ... évalue la distance ... revient sur la Maitre, plissent légèrement les yeux en l'auscultant ... les jambes sont fin prêtes à être prise au cou . non, c'est pas fuir, non ! c'est sauver sa peau !! pis rien ne dit qu'elle appellera pas à l'aide rrhhhoooo !! on sait pas, elle non plus, d'ailleurs !

un geste est fait que déjà la lorraine est sur ses pieds . comment qu'on va voir que la poussière soulevée par ses semelles !! euh ... ah ben non . le vélin est pris, et la plume danse encore . mouais, m"fiance, ça veut pas dire que tout va bien ! si ça se trouve, elle est en train de dessiner des ptits bonhommes bâtons ! attendre tout en ne relâchant pas son attention . haussement de sourcil discret, lorsque le vélin reprend le chemin vers elle ... la bouche s’entrouvre avant de laisser passer quelques paroles . euh .... encore un ? ah ? serait ce les prémices attendus ? la petite main se saisie de l'écrit et lit, tout en gardant un oeil sur la belle (pas facile, on le reconnait, mais tellement elle) . mouais, pas mal ... me demandez pas pourquoi, mais l'auto persuasion, chez la lorraine, tronque tout le reste . va falloir qu'elle se creuse les méninge, pour une fois, pour tenter de piéger la Flamboyante . juste histoire de voir si c'est bien elle, ou pas . 'fin si, c'est elle, mais si elle a changé, quoi !! bref ... les doigts esquissent le geste de se gratter la tête, geste qui n'ira pas en finalité . pas envie de se retrouver les doigts prisonniers, encore une fois . c'est qu'à force de devoir couper, il va plus lui rien lui rester ... bref, elle se gratte la joue et prend la plume . écrivant lentement, cette fois .



Nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
Marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
Nos chausses, transpercées, étaient notre seul droit
Lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire


Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

Nombre d'innocents, armés de fierté insolente
Forts d'une mine belle et de muscles puissants
Hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
Pour finir éreintés et l'âme pourrissante


Elle étendait sur eux son linceul la dame noire
Se nourissant de chair et de sang dans cette boucherie,
Emportant chaque âme, ôtant la vie
Jusqu'à ce que les pleurs et le glas retentissent au soir.

Et plus elle engraissait moins nous nous battions
Sans cesse renouvelés, nos rangs s’appauvrissaient
Lorsqu'un petit enfant, vers elle, s'est dirigé
Mains tendues, paumes ouvertes, il chantait l'oraison


Ses paroles pour un, comme pour mille amis
Résonnaient claires et pures
Rappelant que dans un court futur
Il faudrait reconstruire dans l'oubli!

la noireaude sanguinaire semblait enfin repue
laissant dans son sillage des carcasses squelettiques
nous laissant épuisés de rechercher tactique
elle partit sans remords vers un nouveau salut


la plume est reposée, et le vélin rendu . les yeux de jais observent intensément . le moindre signe ... elle dirait bien "prems" mais c'est franchement pas l'moment !
_________________
Takoda
Enfin on en voyait le bout! Mais notant que son apprentie la regardait avec un regard suspicieux, la Fraise, s'empressa le plus naturellement du monde...en se demandant bien sûr si elle n'avait pas été dotée d'une pustule sur le nez ou d'une poussée d'urticaire par madame Nature, de s'emparer avidemment du parchemin pour en lire la dernière strophe!

La brunette avait terminé, ne restait plus qu'à conclure...Et ça...ce n'était pas une mince affaire!




Nous étions vingt et mille partant pour l'abattoir
Marchant en rangs serrés comme si nous avions froid
Nos chausses, transpercées, étaient notre seul droit
Lorsque, enfin, nous la vîmes la grande dame noire

Pas un son, pas une alarme n'est venue
Quand les premiers d'entre nous se sont couchés
La bataille rageuse des lances à la contagion mêlée
Et ce silence pesant toujours étaient: sa bienvenue.

Nombre d'innocents, armés de fierté insolente
Forts d'une mine belle et de muscles puissants
Hurlèrent à l'assaut se mettant en avant
Pour finir éreintés et l'âme pourrissante

Elle étendait sur eux son linceul la dame noire
Se nourissant de chair et de sang dans cette boucherie,
Emportant chaque âme, ôtant la vie
Jusqu'à ce que les pleurs et le glas retentissent au soir.

Et plus elle engraissait moins nous nous battions
Sans cesse renouvelés, nos rangs s’appauvrissaient
Lorsqu'un petit enfant, vers elle, s'est dirigé
Mains tendues, paumes ouvertes, il chantait l'oraison

Ses paroles pour un, comme pour mille amis
Résonnaient claires et pures
Rappelant que dans un court futur
Il faudrait reconstruire dans l'oubli!

La noireaude sanguinaire semblait enfin repue
Laissant dans son sillage des carcasses squelettiques
Nous laissant épuisés de rechercher tactique
Elle partit sans remords vers un nouveau salut

Et dans son appréciable adieu,
Les cris de joie se mélèrent aux pleurs
Le temps des trop nombreuses montées aux cieux
Laissant place à la vie, s'élevèrent d'immenses clameurs!


Nous y voilà! Beau travail jeune fille!

Tendant une dernière fois le vélin à son apprentie pour qu'elle puisse lire, la rouquine reposa sa plume avec délicatesse. On en était qu'au début de la journée et déjà, elles avaient bien travaillées...Qu'allait elle bien pouvoir proposer à sa jeune protégée maintenant?

Je pense que je ne vais pas te donner plus d'exercice aujourd'hui, tu peux écrire ce dont tu as envie et nous verrons demain pour une autre approche! J'ai pour l'heure un peu envie de jouer du luth...Joues tu d'un instrument Ryxende?

Et aimes tu chanter? Le sous entendu loin d'être évident était bien là pourtant...
_________________
Ryxende_bodhran
les yeux de jais ne quittent pas la Flamboyante . le mouvement, vif, pour prendre le vélin est pris pour une alerte maximale de niveau 5 (sur une échelle allant jusqu'à 3). c'est sur, ce sont les prémisses de l'agonie . ce qu'on appelle, communément, le dernier sursaut . aussi rapide que le geste, la voilà déjà presque à la porte alors qu'elle entend la plume crisser . tentative de freinage sans se ramasser la figure contre le mur et le visage se tourne . serait elle en train d'indiquer ses dernières volontés ? ça serait, peut être, le moment de se placer . des fois qu'elle puisse récupérer un ou deux trucs . quoi? elle sait pas, mais tout peut servir un jour ... moment de doute sur quoi faire. sortir en quatrième vitesse pour chercher de l'aide (personne n'en doute) ou revenir sur ses pas pour être, pour une fois, là au bon moment ... mais s'il y a bien une chose qui caractérise la toute petite brune, c'est son total manque d'intérêt pour tout ce qui peut être possession . donc, en avant pour l'appel à l'aide . demi tours et ....

le sursaut de la mort qui tue, qu'elle se paie. on a pas idée d'agoniser en parlant !! non mais j'vous jure, tout s'perd, de nos jours ! où sont les tragédiens d'antan ? ceux qui savaient mourir avec grâce ET silence ? re demi tour et la tête se penche légèrement de coté ... les mots atteignent bien le cerveau, ça pas de soucis, mais l'interprétation en est ... toute Ryxendienne ! ainsi, même elle sait, qu'elle n'en a plus pour très longtemps . on y est, qu'elle dit . et le compliment lui va droit au coeur ! ainsi donc, elle l'a réellement mis sur sa liste d'héritier ? rrhhooo mais fallait pas ! non, vraiment, c'est presque trop . euh ... 'fin ça dépend, elle lui donne quoi ? et pour le savoir, une seule solution, revenir en arrière l'air de rien et lire ce qui a été noté . sauf si c'est un piège . genre je te laisse avancer pour te vomir tout un tas de trucs hautement contaminés à la figure. va falloir être sur ses gardes, là . ne pas la laisser viser . un pas de coté, un autre dans l'autre sens . et ça tombe plutôt bien car, la Maitre lui parle musique . et quoi de mieux que quelques pas chassés sur un petit air ? non pas que la souris des lieux ressemble de près, comme de loin, aux formes rebondies hippopotamiennes ! que nenni ! mais elle en a la grâce ! on fait ce qu'on peut !

et... petit moment nostalgique . souvenirs souvenirs . elle se revoit usant son professeur de musique . la lyre résistant, tant bien que mal, aux assauts sans cesse répétés des doigts fins . pas qu'elle s'appliquait pas, au contraire, elle y mettait une telle concentration qu'elle faisait peine à voir (et surtout, à entendre). elle avait tenu deux ans (elle ou le professeur, la question reste posée) mais au final, elle avait dû abandonner . pas douée, qu'on avait dit . bah .. on peut pas être douée partout, non plus . ça serait pas drôle, autrement . alors, fière de ça, on lui avait fait attaquer des cours de chant . ce n'est pas parce qu'on est pas douée pour la musique, qu'on ne l'est pas pour la musique ... tout est une question d'oreille, il parait . et comme elle en a deux ... ben on y croit !!

et c'est la plus douce, la plus jolie, la plus grâcieuse des femme qu'elle eut pour professeur de chant . la voix cristalline et juste se posant comme une caresse sur la joue . elle en rêvait, la lorraine, en Lorraine . qu'elle plaisir à écouter . aaahhh si cette charmante personne pouvait lui enseigner son art ... comme elle lui en serait reconnaissante . la la douce voix s'élève dans les hauteurs ne semblant pas forcer ni rien . la toute petite brune (qu'était déjà pas bien grande à cette époque) ne se sent plus de joie, lorsque la blonde professeur lui demande, le plus éclatant sourire aux lèvres, si elle connait une chanson et si oui, si elle peut lui en faire l'écoute . comme elle veut faire plaisir et qu'en effet, elle en connait une ... notre souris (pas encore rongeur) ouvre grand la bouche et ....

Qu'est-c' qui passe ici si tard
Compagnons de la Marjolaine,
Qu'est-ce qui passe ici si tard,
Gai, gai, dessus le quai ?

C'est le chevalier du guet,
Compagnons de la Marjolaine,
C'est le chevalier du guet,
Gai, gai, dessus le quai

Que demand' le chevalier
Compagnons de la Marjolaine,
Que demand' le chevalier
Gai, gai, dessus le quai

Une fille à marier
Compagnons de la Marjolaine,
Une fille à marier
Gai, gai, dessus le quai

Y a pas de fille à marier
Compagnons de la Marjolaine,
Y a pas de fille à marier
Gai, gai, dessus le quai

On m'a dit qu'vous en aviez
Compagnons de la Marjolaine,
On m'a dit qu'vous en aviez
Gai, gai, dessus le quai

Ceux qui l'ont dit s'sont trompés
Compagnons de la Marjolaine,
Ceux qui l'ont dit s'sont trompés
Gai, gai, dessus le quai

Je veux que vous m'en donniez
Compagnons de la Marjolaine,
Je veux que vous m'en donniez
Gai, gai, dessus le quai

Sur les minuit revenez
Compagnons de la Marjolaine,
Sur les minuit revenez
Gai, gai, dessus le quai

Les minuit sont bien sonnés
Compagnons de la Marjolaine,
Les minuit sont bien sonnés
Gai, gai, dessus le quai

Mais nos filles sont couchées
Compagnons de la Marjolaine,
Mais nos filles sont couchées
Gai, gai, dessus le quai

En est-il une d'éveillée ?
Compagnons de la Marjolaine,
En est-il une d'éveillée ?
Gai, gai, dessus le quai

Qu'est-ce que vous lui donnerez ?
Compagnons de la Marjolaine,
Qu'est-ce que vous lui donnerez ?
Gai, gai, dessus le quai

De l'or, des bijoux assez
Compagnons de la Marjolaine,
De l'or, des bijoux assez
Gai, gai, dessus le quai

Elle n'est pas intéressée
Compagnons de la Marjolaine,
Elle n'est pas intéressée
Gai, gai, dessus le quai

Mon coeur je lui donnerai
Compagnons de la Marjolaine,
Mon coeur je lui donnerai
Gai, gai, dessus le quai

En ce cas-là choisissez
Compagnons de la Marjolaine,
En ce cas-là choisissez
Gai, gai, dessus le quai
*


et c'est un vrai plaisir que de l'entendre pousser la chansonnette. elle y met du coeur ! et comme on lui a toujours dit que le sourire s'entendait, ben on a jamais vu sourire plus large . elle veut bien faire, et comme la blonde professeur a le même accent qu'elle, elle se dit que ça va passer tout seul, cette fois . mais, si de l'oreille de la "chanteuse" les sons, bien que pas très juste, elle même le reconnait, ce n'est pas si mal, pour une débutante, ben de l'oreille, affinée, de la professeur, ça ressemble plutôt à un égorgement de porc, le soir au fond d'un bois. et elle a pas eu l'air d'apprécier. bref, des jours et des jours à écorcher les oreilles ont fini par la persuader (ou bien est ce les autres qui l'étaient) que le chant ne ferait jamais sa fortune . et comme la question est posée, ben faut bien y répondre !

ne pas passer pour une imbécile, surtout, ne pas passer pour une imbécile . elle doit bien savoir jouer de quelque chose qui pourrait convenir ... et comme, elle en est toujours à imaginer que la Flamboyante va passer l'arme à gauche ...

euh ... la dague, ça compte ?

ben qoui ??? si ça pouvait aider, on sait jamais ... elle veut, peut être pas trop souffrir, la Maitre . un petit coup sous la gorge et il n'aura pas à supporter des heures et des heures, voir des jours de torture . faut savoir se rendre utile, parfois ....



* j'ai pris quelques libertés avec cette chanson. je n'en ai pas changé une parole mais elle date du XVI ème siècle . ( Compagnons de la Marjolaine Traditionnel - XVIè siècle - Champagne, Ile de France, Lorraine, Normandie, Picardie, Poitou )

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 15, 16, 17, 18   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)