Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP] Tu t'es vu quand ...

Cooky
Tu t'es vue quand... tu t'égares le long du Gave au lieu d'aller travailler

La journée aurait du être studieuse. Il était prévu qu'elle le soit. Elle aurait du se hâter vers Pau dès les premières heures du jour, juste après avoir rendu son rapport de garde, et se plonger dans les comptes, les inventaires et les objectifs du mois à venir à définir. Elle aurait du prendre le temps de rencontrer Aure comme il était prévu et de lui faire visiter le pôle économique du conseil en répondant à chacune de ses questions, lui montrant l'envers du décors de ces quelques salles sans prétention.

Au lieu de tout ça, elle avait échoué en taverne après avoir confié ses enfants à leur gouvernante pour une balade grand format à la découverte des alentours de Vielleségure. En taverne donc, elle avait retrouvé le Comte sortant plus espiègle que jamais, puis la blonde maire d'Orthez à la compagnie toujours agréable et enfin la jeune Maely avec qui elle avait devisé de la prévôté pendant que le prévôt en titre faisait mine de ne rien entendre et lui laissait faire son boulot à sa place. Les chopes s'étaient vidées tranquillement au rythme des échanges, régulièrement remplacées par leurs semblables, accompagnant avantageusement la discussion.

Lorsqu'elle avait enfin eu le courage de quitter les lieux, c'est vers le Gave et ses agréables rives aux courbes douces que ses pas l'avaient menée. Puisque la journée serait perdue pour le travail, autant qu'elle le soit agréablement n'est-ce pas ?
Et là, sûre d'être seule à errer à l'heure où tout un chacun oeuvre à son labeur quotidien, elle avait ôté ses bottes, les abandonnant au détour d'un chemin pour se promener nu pieds dans les herbes avec l'impression enivrante de faire l'école buissonnière.

_________________
Cira
    T'es perdu..


La nuit avait été courte. Couchée tard, réveillée à l'aube, elle avait passé une nuit agitée par les contrariétés qui au réveil ne donnait pas une belle princesse mais une dragonne qui grogne. Fatiguée, agacée, la gamine ressasse une des lettres reçu la veille qui lui permet de tout sauf de se calmer.
Pestant contre le soleil qui fait mal à ses petits yeux, elle s'habille pourtant, tresse ses cheveux et plante Bertine et le ptit dej'.

Cette histoire la gonflait. Elle se sait en tort d'une certaine manière mais elle n'est pas seule dans l'histoire et ne supporte pas que la vérité soit déformée au point que l'un passe pour une victime afin qu'elle passe pour la garce de service. 'credi elle n'est pas un monstre, il est quand même possible de communiquer avec elle sans aller larmoyer dans les jupons d'une femme et de l'envoyer lui parler. 1m47, 34kg, vache l'ogresse de compet' ! Le Fléau du Béarn ! Tsssss !

Marmonnant encore et toujours elle se dirige vers la mine d'or...ou celle de pierre, allez savoir, elle a le même sens de l'orientation qu'une huitre..
La mine en visuel, elle attrape une pioche et pénètre à l'intérieur, suivant les galeries pour s'enfoncer un peu plus à l'intérieur et avoir de quoi extérioriser sa colère. N'est-ce pas ce que lui avait dit Edwin ? "Mettre de grands coups de pioche contre une paroi a le mérite de défouler le surplus d'énergie et l'agressivité. " En gros tout ce dont elle a besoin.

Elle frappe, refrappe, se fatigue, s'attrape des ampoules aux mains, s'énerve de ce constat et redonne des coups de pioche jusqu'à n'en plus pouvoir et la balancer plus loin.
Elle souffle, frotte ses mains l'une contre l'autre et essuie son front du dos d'une main, étalant la poussière sur son front blanc. Il est temps de rentrer. Oui mais par où ?
Un regard à droite, un regard à gauche, elle cherche en vain mais ne se souvient pas par quel côté elle est arrivée. Oh misère...

Le chemin de droite est choisit, puis elle tourne à gauche, encore à gauche, à droite, au centre, revient sur ses pas, tourne à droite, droite, gauche, gauche, droite, elle n'est pas déjà passée par là ? Bertiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine !!!!!!!!






_________________
Maely
Tu t'es vue quand... tu te prends pour Miss Béarn.

Un défi et un défi ! Et il était hors de question qu'elle n'aille pas jusqu'au bout.

Elle mit la couronne d'épis de maïs sur sa tête et partit en direction d'Orthez.
L'air était chaud, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'y avait pas grand monde.
Elle n'avait pas encore décidé si c'était une bonne ou une mauvaise chose. D'un côté personne ne pourrait se moquer d'elle... mais de l'autre, personne ne remarquerait que cette couronne lui allait parfaitement au teint.


En coupant à travers champs, elle croisa un paysan en train de faucher son blé. Il la dévisagea d'une étrange manière.
Sans se départir de son habituel sourire, elle soutint son regard.

Bien le bonjour Messire.
Pour accompagner ses paroles, elle leva la main et se mit à faire délicatement tourner son poignet.
Elle ne savait pas vraiment comment ce geste, digne des plus grandes dames, lui était venu. Mais elle avait soudain l'impression d'être une personne importante...


Elle ne vit rien venir. Son pied, on ne sait pourquoi, décida d'aller rencontrer une pierre...
Dans sa chute, la couronne fut projetée jusque dans l'enclos des cochons.


Pendant que le paysan riait aux éclats... elle s'empressa de la récupérer avant qu'une des charmantes bêtes n'essaie d'en faire son repas.
Par chance, elle était intacte.


Elle la remit sur sa tête.
Et c'est les chausses recouvertes de boue et les genoux égratignés, tout autant que sa fierté... qu'elle tourna le dos à l'homme hilare, et repartit en direction du village.
Cooky
Tu t'es vue quand... tu restes le nez collé aux carreaux de la taverne.

Elle avait eu sa lettre. Ah ça, elle ne l'avait pas manquée. Impossible. Depuis qu'elle avait reconnu son écriture sur ce bout de parchemin, elle était perturbée. Quoique plutôt calme en apparence, elle s'était occupée de ses affaires habituelles, arpentant les couloirs du conseil en souriant, déposant de-ci de-là quelques consignes ou quelques écrits soumis à l'approbation de ses collègues conseillers. Elle avait apporté le labeur d'une nouvelle nuit sans sommeil comme si de rien n'était. Comme s'il n'avait pas une fois encore surgit pour tout chambouler dans sa vie.

Pourquoi fallait-il qu'il en soit toujours ainsi avec lui ? Et pourquoi revenait-il justement maintenant alors qu'elle commençait tout juste à tourner la page ? Cela faisait neuf mois, presque dix qu'elle attendait qu'il lui accorde un peu d'attention. Elle avait surmonté son impatience naturelle pour l'attendre, elle avait fait tous les efforts dont elle était capable, s'occupant toujours plus pour ne pas se montrer insistante, pour ne pas l'étouffer. Elle avait même tellement bien réussi qu'il s'était complètement écarté d'elle, allait jusqu'à disparaître complètement depuis des mois.
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il avait fait dernièrement. Elle le savait vaguement aux alentours d'Orthez mais il n'avait pas daigné lui indiqué où, et encore moins ce qu'il attendait d'elle. Ses lettres étant restées lettres mortes, elle avait même fini par arrêter de chercher à le contacter.

Mais elle avait attendu encore, espérant qu'il parviendrait à se remettre du chagrin réel qui le tenaillait, que le temps apaiserait ses blessures et qu'il finirait par lui revenir. Quatre mois qu'elle attendait et sa patience s'était finalement un peu effritée depuis quelques jours. Elle avait commencé à l'oublier, à tirer un trait sur ce qu'elle n'aurait plus et à construire autre chose. Elle ne pouvait pas flancher, elle avait des enfants qui comptaient sur elle et elle se devait de leur montrer le chemin de la lumière et du bonheur. Il n'y avait pas de place dans sa vie pour la morosité. Elle avait donc serré les dents et, tout en refusant fermement d'admettre qu'il avait disparu pour de bon, elle avait avancé. Toujours.

Et là... là il écrivait qu'il revenait. Se rendait-il vraiment compte de ce qu'il avait fait ? De ce couteau qu'il plantait sans relâche dans son cœur ? De ces blessures qu'il lui infligeait sans jamais les panser ? Il savait qu'elle s'inquiétait de ceux qu'elle aimait. Il le lui avait suffisamment reproché pour avoir une idée de l'état dans lequel il l'avait mise à force de silence et de rebuffades. Elle était solide, plus qu'il ne semblait le penser, mais était faite de chaire et de sang.

Elle avait changé ces derniers mois. A cause de lui. Pour lui. Elle n'était plus celle qu'il avait retrouvée un an plus tôt. Alors, elle n'avait pas sauté sur son encrier pour lui répondre un "je t'attends" empressé. Elle n'avait pas couru à la taverne pour le retrouver et lui ouvrir les bras comme si rien de tout cela n'était arrivé. Elle avait simplement vaqué à ses occupations habituelles avant de s'aventurer d'un pas tranquille vers la taverne. Sa main s'était portée à la poignée avant que son geste ne reste inachevé. Car elle l'avait aperçu à travers la vitre. Juste là. Si près puisque seule une plaque de verre les séparait alors. Et si loin pourtant, leur incompréhension mutuelle dressant un mur opaque entre eux.

Sa main était retombée mollement dans le vide et elle s'était avancée sans bruit jusqu'aux carreaux, le regardant fixement sans vraiment le voir.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)