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[RP-La Teste] Sic vadit Vitae*

Xytllali
[La Teste de Buch - Boulangerie de Lali - journée du 12 avril 1465]



En pleine fabrication de plusieurs miches de pain pour l'organisation du futur voyage, Lali ressenti une impatience lorsqu'elle vit par la fenêtre un messager portant une missive.
Etait-ce des nouvelles de Marine ? Ou de Thael ? ou de ...Soudain, elle supposa que cela devait être la réponse de son courrier envoyé deux jours auparavant.

Elle s'essuya les mains et prit la missive en remerciant le porteur et lui remettant une piécette.

Elle décacheta le pli et le déroula. Prit le temps de lire l'expéditeur...et commença à lire.

Rien qu'en lisant l'entête, elle grimaça en constatant...que zut elle avait écrit aussi familièrement à un Comte, sans même, noter ses titres et son rang, elle espérait secrètement que le contenu de sa missive était plus prenant que la façon dont elle l'avait écrite.
Elle lut à plusieurs reprises.
C'est vrai que ces propos avaient été assez vagues volontairement...pour essayer de ménager le destinataire. Mais il semblait maintenant encore plus inquiet. Il allait falloir lui répondre et cité les faits avec plus de détails.
Elle sortit de son atelier et alla s'asseoir à son bureau à l'autre bout de la maison. Elle poussa les cartes maritimes dépliées au milieu du bureau et reprit un parchemin et sa plume.....Elle se frotta le front du bout des doigts, tapota dessus en espérant que les mots viendraient facilement.





A Vous, Castelreng du Cougain, Comte de Joucou,

Salutations,

Je dois vous avouer que mes propos dans ma précédente missive étaient assez vague, car je souhaitais éviter de vous affoler. Il semble que ceci ai été plutôt de l'effet contraire à mon désir.

Afin de tenir informer le mieux possible, je vais vous relater les faits avec un peu plus de chronologie. Et de grâce, je vous prie de me pardonner si les mots transposés sur ce parchemin ne sont pas des plus agréable ou le mieux adapter. Je ferais au mieux de mes possibilités. Mais cette missive sera longue et éprouvante à lire.

D'abord, Marine était dans un état de santé très alarmant. Une extrême fatigue et des probables complications. Etant présente, lorsque Marine avait accouché de Julia et la terreur que nous avions ressenti lors de cette naissance, m'avait laissé des sentiments inquiétants pour ce nouvel enfantement. Mais j'étais loin de me douter de ce qui allait se passer.

Avant son départ au couvent, Marine m'a laissé des instructions pour donner ses possessions de son vivant. Je suppose qu'elle était aussi inquiète pour cette naissance à venir et elle souhaitait pouvoir mettre toutes ses affaires en ordre afin que si il lui arrive quelque chose, les documents, le partage, puissent se faire sans soucis. Elle m'avait chargé de m'occuper de cela, sans doute aussi pour se rassurer, que même si malheur arrivait ses proches pourraient s'en sortir. J'ai donc accepté cette mission.

Ensuite Marine est allé au monastère pour accoucher. Durant ce temps, Thael, Le Normand, sans doute las de n'avoir aucune nouvelle et sans doute aussi le besoin de retrouver ses racines ou autres, a quitté La Teste, sans un mot, sans un bruit. Même moi, je ne l'ai appris qu'après le retour de Marine.

Au monastère Marine mit au monde le petit Odin. L'enfant va bien. Elle s'était rendue là-bas avec ses enfants, Aurore, Nathan et Julia et le nouveau-né. Marine a été très éprouvée par cette naissance et encore très épuisée, ils sont restés encore quelques semaines. Malheureusement, l'horreur se produisit lorsqu'un feu se déclara au monastère. Deux des enfants de Marine, Aurore et Nathan, ont péris dans l'incendie.

Une semaine plus tard, Marine sortait du monastère pour retourner dans leur demeure de La Teste, pour constater le départ de Thael depuis plus d'un mois et de n'avoir donner aucune nouvelle depuis.
Je pense que vous pourrez imaginé aisément les tourments de notre Amie.

La Vénitienne a donc décidé de partir sur les routes à la recherche de son Normand d'époux afin qu'il puisse connaître son fils. Elle est donc à cheval sur les routes avec son nouveau-né. Julia est restée avec moi et mon époux, le temps de l'absence de Marine et Thael.

Marine a décidé de céder ses biens à ses proches et m'a demandé de gérer cela. C'est en effet un testament si l'on peut dire, mais de son vivant.

Je prends contact avec les bénéficiaires afin de tenir ma promesse faite à mon Amie.

Voilà, je ne sais si ce courrier vous aura réellement soulagé de votre inquiétude.

Je vais embarquer demain matin sur la nave "La Boussole" pour venir à Tours afin de vous rencontrer et vous apporter tous les biens que Marine souhaite vous laisser....ainsi que la nave avec laquelle je viendrais. J'espère que nous pourrons trouver une place au port de Tours. Marine m'a laissé aussi des instructions et des souhaits vous concernant.

Sachant que le contenu de cette missive doit être lourd, le temps de la traversée vous laissera le temps de vous en remettre, et je répondrais avec plaisir à toutes vos interrogations à mon arrivée.

Bien Cordialement

Xytllali




Lali roula le pli, le cacheta et le fit transmettre au plus vite à un messager. Elle se dit qu'elle donnerait plus amples détails à son arrivée à Tours.

Elle retourna finir de préparer les malles pour la traversée.

_________________
Castelreng
Vendôme - Demeure de la Vicomtesse de Lugny en Arconce - 14 Avril 1465




C'est à Vendôme que le messager le trouva. Dans la demeure de la Vicomtesse de Lugny en Arconce. Nestor, avait comme de coutume, fait son travail à la perfection et avait envoyer un messager pour lui porter les lettres reçues du jour. Avec un courrier de Simon son intendant de Cordes,se trouvait donc un nouveau pli de l'amie de Marine. Castelreng une fois les lettres en main, avait envoyé l'homme poussiéreux en cuisine reprendre des forces avant de repartir avec les réponses qu'il y aurait.
C'est bien évidemment par le message de Xytllali qu'il commença.

Il prit place sur la banquette proche de la fenêtre, déroula lentement le vélin et lu.

Il s'était attendu à de mauvaises nouvelles mais certainement pas à ce que les mots tracés lui apprirent.
Au fur et à mesure de sa lecture, il soupirait, secouait la tête. S'attristait. Il n'était pas sans savoir que la vie n'est pas un chemin parsemé de pétales de roses, mais bien parfois un tapis d'épines. Cependant là, rien ne semblait avoir été épargné à l'adorable Vénitienne.

Longtemps il resta là, lettre en main, le regard triste et lointain. Il ne sortit de ses sombres pensées que lorsque le chaton de la maitresse de maison vint frotter sa tête contre son bras en ronronnant, réclamant son attention. Tournant la tête vers la petite boule de poils noirs, il lui gratta la tête avant de se lever pour aller répondre à cette missive. Car réponse il fallait.

Il s'installa devant le bureau de Keltica et lui empreinta son nécessaire pour écrire. Il laissa échapper un triste soupir en prenant la plume qu'il tailla par habitude avec soin. Il la trempa dans l'encre et les mots furent tracés...






    De Castelreng du Cougain Comte de Joucou,
    A Vous, Xytllali de la Teste de Buch

    Salutations,

    Je n'attendais pas de vous de bonnes nouvelles cela va sans dire. Mais je n'en attendais pas pour autant d'aussi tristes.
    Vous me trouvez Mestra, en manque de mots pour dire ce que j'ai ressenti à la lecture de votre sombre missive. Aussi, permettez que je garde de part moi la grande peine que vos mots ont provoqué en moi.

    Je prie le Trés Haut qu'Il veille sur notre Amie et qu'il fasse qu'elle retrouve son Normand d'époux. Il n'y a plus que cela que nous puissions faire pour eux...

    Je me trouverais donc à Tours pour votre arrivée. J'avertirais également qui de droit de votre venue afin que vous puissiez accoster cependant il vous faudra tout de même emplir le document que je joins à cette missive et qu'il vous faudra retourner à Albam, le chef de port.

    Que les vents vous soient favorables...

    A vous rencontrer, Bien cordialement

    Rédigé, paraphé et scellé à Vendôme ce 14 d'Avril 1465




    Citation:
    Formulaire de demande d'accostage à envoyer par courrier (ig) :

    - Date prévisionnelle d'arrivée :
    - Nom du bateau : La Boussole
    - Type de bateau : Nave Génoise
    - Objet de la visite : Remise du bateau à son nouveau capitaine
    - Liste de tous les passagers (nom ig) :
    - Durée du séjour à quai et date de départ :






Lorsque la cire rouge eut durcie, alors qu'il n'avait pas ouvert l'autre missive, lettre en main, il se leva, traversa la pièce pour aller la remettre au messager en lui recommandant bien de faire vite.




De Castelreng du Cougain Comte de Joucou,
A Xytllali de la Teste de Buch




_________________
Blason en refonte
Thomas_de_meyran
[Montpensier]

Athalia et Thomas avaient eu beaucoup de mal à encaisser les dernières nouvelles reçues de leur Mère. Certainement parce que c'était majoritairement des mauvaises nouvelles, voire de très très très mauvaises nouvelles.
Hormis la naissance de leur demi-frère et le fait que leur Mère était en vie, tout avait été de travers dernièrement.

Après quelques jours, les deux gens, sous l'impulsion d'Athalia, avaient pris la décision de ne pas en rester là. Ils ne comptaient pas laisser leur Mère disparaître comme ça on ne sait où. Ils avaient donc tout mettre en oeuvre pour la retrouver, et l'aider de leur mieux, ou la faire revenir avec eux.

Grâce à ses voyages, Athalia avait rencontré pas mal de monde : d'autres voyageurs, des mercenaires, des forces de l'ordre... qu'elle pouvait recontacter pour savoir si quelqu'un avait vu passer leur Mère. Même si Aiguemarine avait appris de nombreuses techniques pour passer inaperçue; mais avec un nouveau né, c'est un peu plus compliqué.

Bref, Athalia avait commencé à activer ses contacts pour obtenir des informations...
Et là, une étrange missive leur arriva...
Thomas l'avait réceptionnée et courut aussi vite que possible chez sa soeur.


Athalia ! Athalia !! On a reçu une missive. Viens vite !

Dès que sa soeur l'eut rejoint, il lui montra la missive de sa Mère.
Ils l'ouvrirent ensemble, désireux de savoir ce qu'elle contenait... Et là, surprise...


Arf, une lettre codée... Cela fait une éternité que Mère ne nous a pas joué un tour pareil... Tu te rappelles les jeux qu'elle nous faisait faire quand on était plus jeunes ?!
Elle disait que ça pouvait toujours être utile de savoir cacher ses messages...
Mais bon, ça aurait été plus simple si elle avait utilisé de l'encre invisible...





Athalia, Thomas,
Mes Enfants, ma Chair, mon Sang,


Pour lire la suite, faites preuve de bon sens &... réfléchissez.




Sı ɾǝ snıs dɐɹʇıǝ` ɔ,ǝsʇ donɹ ʇǝuʇǝɹ pǝ ɹǝʇɹonʌǝɹ ⊥ɥɐǝן˙ Wɐıs ɔɐ` ʌons ןǝ sɐʌǝz pǝɾɐ˙ Nǝ ןǝ ɾnƃǝz dɐs ʇɹod sǝʌǝɹǝɯǝuʇ ؛ ıן u,ɐ ɟɐıʇ bnǝ snıʌɹǝ ɔǝ bnǝ ןnı pıɔʇɐıʇ sou ɔoǝnɹ˙ ſǝ uǝ snıs dɐs dɐɹʇıǝ ɐn ɥɐsɐɹp snɹ ןǝs ɔɥǝɯıus` ןoıu pǝ ןɐ˙ ᗡǝ ןouƃnǝs ɥǝnɹǝs` ɾǝ ɯǝ snıs ɹǝɯǝɯoɹǝǝ uos ɹǝɔǝuʇǝs pısɔnssıous` ǝʇ ǝu ɹǝɔondɐuʇ ɐʌǝɔ nu ʌıǝnx ʌǝןıu` ɾ,ɐı ǝnǝ nuǝ soɹʇǝ p,ıuʇnıʇıou˙ ∀ןoɹs` ıן uǝ ɯǝ ɹǝsʇǝ dןns bn,ɐ ɐןןǝɹ ʌǝɹıɟıǝɹ˙ Ԁɐɹɔǝ bnǝ` sɐus ןnı` ɾǝ ɯǝ ɯǝnɹs ɐ dǝʇıʇs ɟǝnx˙

ſǝ ʌɐıs ɔoɯɯǝ ɾǝ dǝnx˙ ſ,ɐʌɐuɔǝ ɐn ƃɹǝ pǝs qǝsoıus p,Opıu` ǝʇ ɐnʇɐuʇ pıɹǝ bnǝ ןǝs dɐnsǝs souʇ ɟɹǝbnǝuʇǝs snɹ nuǝ ɾonɹuǝǝ˙ ſ,ʎ ɐɹɹıʌǝɹɐı` dɐɹɔǝ bnǝ ɾ,ɐı ɔǝʇʇǝ ʌoןouʇǝ ɔɥǝʌıןןǝǝ ɐn ɔoɹds` ɯǝɯǝ s,ıן ɯǝ ɹǝsʇǝ ǝuɔoɹǝ qǝɐnɔond pǝ ɔɥǝɯıu ɐ dɐɹɔonɹıɹ˙ ſǝ u,ɐı dɐs ǝɔɹıʇ ɔǝʇʇǝ ɯıssıʌǝ ɐ ן,ǝuʌǝɹs donɹ ʌons ɟɐıɹǝ ǝuɹɐƃǝɹ` ɯɐıs ɾnsʇǝ donɹ ʌons ןıʌɹǝɹ nuǝ ɐsʇnɔǝ bnı ʌons ɐıpǝɹɐ ɐ pǝɔɹʎdʇǝɹ ɯǝs dɹoɔɥɐıuǝs ןǝʇʇɹǝs˙ ſǝ ʌɐıs pǝʌoıɹ ʇɹɐʌǝɹsǝɹ dɹoɔɥɐıuǝɯǝuʇ nuǝ ɔouʇɹǝǝ ɹısbnǝǝ donɹ ɯɐ dǝɹsouuǝ ǝʇ ɾǝ uǝ ʌǝnx dɐs dɹǝupɹǝ ןǝ ɹısbnǝ bnǝ` sı ɯɐ ɯıssıʌǝ ǝʇɐıʇ pǝʇonɹuǝǝ` ǝןןǝ ʇoɯqǝ ǝuʇɹǝ pǝ ɯɐnʌɐısǝs ɯɐıus˙ ˥ɐ dɹoɔɥɐıuǝ sǝɹɐ pouɔ ɔopǝǝ˙

ſ,ɐnɹɐı dn nsǝɹ p,nuǝ ǝuɔɹǝ sʎɯdɐʇɥıbnǝ` ɯɐıs ןǝ sǝnן ɯoʎǝu pǝ ɟɐıɹǝ ɐddɐɹɐıʇɹǝ ןǝs ǝɔɹıʇs ǝʇɐuʇ pǝ dןɐɔǝɹ nuǝ qonƃıǝ sons ןǝ ʌǝןıu` ɔǝןɐ ɯǝ ɹɐɯǝuǝ ıuןɐssɐqןǝɯǝuʇ ɐ ן,ıuɔǝupıǝ ǝʇ ɐn pǝɔǝs p,∀nɹoɹǝ ǝʇ Nɐʇɥɐu˙ ſǝ u,ɐı ɾɐɯɐıs ʇɹod ɐıɯǝǝ ןɐ ɔɹʎdʇoƃɹɐdɥıǝ bnǝ Sıupqɐp ɯ,ɐ ǝusǝıƃuǝ pnɹɐuʇ pǝ ןouƃnǝs ɐuuǝǝs` ɐ Λǝuısǝ˙ ∀nssı` ʌɐıs-ɾǝ dɹǝupɹǝ ןɐ ɯǝʇɥopǝ ןɐ dןns sıɯdןǝ` ɔǝןןǝ pn Ͻopǝ Ͻǝsɐɹ˙ S,ıן ɐpʌǝuɐıʇ bnǝ ɔǝ uǝ soıʇ dɐs snɟɟısɐɯɯǝuʇ dɹoʇǝƃǝ` ɾǝ ʌǝɹɹɐı` ɐ dɐssǝɹ snɹ nu ɐnʇɹǝ ɯopǝ pǝ ɔɹʎdʇɐƃǝ` nu dǝn dןns ɔoɯdןǝxǝ˙ ˥ɐ ɯǝʇɥopǝ Ͻǝsɐɹ ǝsʇ ɟoɹʇ sıɯdןǝ˙ Snɹ nu ʌǝןıu` ʌons ɐןıƃuǝz` ɐ ןɐ snıʇǝ` ןǝs nuǝs pǝs ɐnʇɹǝs` ʇonʇǝs ןǝs ןǝʇʇɹǝs pǝ ן,ɐןdɥɐqǝʇ˙ ˥ɐ "ɔןǝ" donɹ pǝɔopǝɹ ǝsʇ ןɐ snıʌɐuʇǝ : Ɛ ʌǝɹs ןɐ pɹoıʇǝ˙ Ԁɐɹpouuǝz ɯoı pǝ ɟɐıɹǝ ɔǝןɐ ǝʇ pǝ uǝ donʌoıɹ ʌons ǝu pıɹǝ pɐʌɐuʇɐƃǝ` uı snɹ ן,ǝupɹoıʇ on ɾǝ ɯǝ ʇɹonʌǝ` uı snɹ ɔǝןnı ʌǝɹs ןǝbnǝן ɾǝ ɯǝ ɹǝups` ɯɐıs ɾǝ ʇıǝus ʇɹod ɐ ʌons donɹ ʌons ɟɐıɹǝ ɹısbnǝɹ bnoı bnǝ ɔǝ soıʇ˙ Λons ǝʇǝs ǝʇ ɹǝsʇǝz pɐus ɯǝs dǝusǝǝs` ʇonɾonɹs˙ ſǝ ʌons ɐıɯǝ dɹoɟoupǝɯǝuʇ ǝʇ ɾ,ǝsdǝɹǝ bnǝ ʇonʇ ʌɐ qıǝu donɹ ʌons˙

Wɐɯɐu



Thomas tourna et retourna la missive. Il y voyait bien des lettres... Elle semblait à l'envers... Mais, quelque chose cochait...
Il continua de marmonner et gronchonner quand sa soeur lui tapota sur l'épaule...


Thomas, j'ai trouvé... Faut utiliser un miroir pour lire la lettre.
Si si j't'assure, viens, j'vais te montrer...


Une fois devant le miroir, toute la lumière se fit sur le contenu de la missive de leur Mère.
Aiguemarine allait bien. Mais elle craignait de s'attirer des ennuis dans une contrée dangereuse pour elle... ET évidemment, elle cherchait à retrouver Thael.


Dis soeurette, où Maman a-t-elle autant d'ennemis pour prendre ainsi autant de précautions dans l'écriture de ses missives ?
_________________
Thomas de Meyran
Fils d'Aiguemarine et de feu Nictail de Meyran
Frère d'Athalia, Aurore et Nathan
Filleul de Korydwen et Sindbad
Athalia
~Montpensier, demeure d'Athalia~


Une seconde lettre était arrivée quelques jours plus tard. C'te fois, c'est l'frérot qui l'avait réceptionné. Pendant qu'Thomas pestait sur l'contenu qui lui semblait indéchiffrable, la jeune femme s'concentrait sur les premiers mots écrits par leur madonne d'mère.Athalia savait qu'la clé s'trouvait là, surtout qu'Aiguemarine l'indiquait clair'ment.

Pour lire la suite, faites preuve de bon sens &... réfléchissez. Pour lire la suite, faites preuve de bon sens &... réfléchissez. Les mots tournaient en boucle jusqu'au déclic. Hormis un humain qui réfléchit, quel objet pouvait réfléchir si c'n'est un miroir ?L'italienne avait rédigé l'corps du massage à l'envers. L'regard s'attarda sur la signature. C'qui ressemblait à un w pouvait'il être un m ? Ce ne pouvait être qu'ça.
C'grâce à un psyché qu'ils purent lire l'restant d'la missive. Celle çi confirmait, entre autre, c'qu'ils redoutaient l'plus: l'départ d'leur mère sur les routes avec l'enfançon.


Dis soeurette, où Maman a-t-elle autant d'ennemis pour prendre ainsi autant de précautions dans l'écriture de ses missives ?
-Je n'sais pas Thomas. Tu sais bien qu'le franc parlé d'not' mère n'lui attire pas qu'des amis. Avec tous ces malheurs survenus dans not' famille, j'crois qu'mama a perdue la raison.Ca n'va pas être simple d'la r'trouver, j'pense.

Les yeux larmoyants, Athalia balança toutes les idées qu'elle ressassait d'puis l'arrivée d'la toute première missive.

-C'qu'il faudrait, c'lister et contacter les gens qu'elle a pu rencontrer ces derniers mois. avant son départ pour l'monastère. Dans l'lot, y'a forcément quelqu'un qui sait quelque chose. J'sais qu'elle a vu ta marraine Korydwen en Normandie puisqu'elle m'en a parlé. Ptètre Carmen ? Atalante m'a dit qu'la dame Sun est passée à la Teste quelques temps après ma visite. R'trouver cette escorteuse d'Bordeaux, elle sait ptètre des choses ?L'nom, j'm'en rappelle plus, mais not' oncle Adric l'connaît ptètre. La dame Xytllali sait sûr'ment des choses aussi. L'mieux s'rait de s'déplacer, j'crois.
J'pourrais d'mander au prévôt Levio l'accord pour éplucher les rapports des maréchaux d'puis Mars afin d'voir si Thael n'a pas été aperçu. Gaarn est d'jà prév'nu pour l'cas où elle passerait par son appartement d'montpellier. J'peux aussi contacter Rosch ainsi qu'Bastian, vu qu'lui, quand il s'bat pas dans une armée ou en lice, il est sur les routes. Préparer un avis d'recherche ?

S'arrêtant là : Hem, t'en dit quoi d'tout ça ? C'compliqué, mais ça s'tente, sachant qu'nous pouvons échouer.

La madonne avait toujours été là pour eux. Trop souvent atta-chiante, mais elle restait leur mère et c'est comme ça qu'ils l'aimait. Athalia n'concevait pas l'fait d'la laisser tomber dans un des pires moment d'son existence sans avoir essayé, même si la quête semblait ardue. Dès qu'la jeune femme aurait l'aval d'Thomas, ils pourraient s'répartir les tâches.

_________________


♦ Juste elle ♥
Aiguemarine
[ Une Italienne en cavale...
28 Avril 1465 ]







« La vie c’est des étapes… La plus douce c’est l’amour… La plus dure c’est la séparation… La plus pénible c’est les adieux… La plus belle c’est les retrouvailles.»
Anonyme






Après des jours & des jours de chevauchée, la "Sérénissime" était en vue.
Un double sentiment l'étreignit une fraction de seconde.
D'un côté, elle est Heureuse de revoir le lieu de sa jeune enfance & du début de son adolescence.
De l'autre, la Brune Italienne sait que cette Etape peut être risquée.
Mais, quelque peu affaiblie car elle mange peu, son corps ne suit plus, & Aiguemarine - si elle ne se reprend pas - ne pourra bientôt plus allaiter son Fils.
Ce qui est, bien évidemment, hors de question.
Alors, il faut qu'ils se posent avant de poursuivre leur chemin.
Là.
Un jour ?
Une Semaine ?
Un Mois ?
Le temps qu'il faudrait.
Ouala.

Aiguemarine fit ralentir Zingaro & le mettre au pas, le temps qu'ils arrivent aux portes de la Cité.
Elle profita de ce laps de temps pour parler à voix basse à son Fils éveillé & bien calé contre elle.



C'est ici que je vécus mes douze premières Années.
Les 4 premières auprès de mes parents naturels, & les huit autres...
un léger soupir s'échappa de ses lèvres auprès de Sindbad & de l'Ordre de La Pierre Dieu.
C'est le Parrain de ton grand Frère, Thomas.
Il est celui qui m'a tout appris : lire, écrire, compter, ainsi que beaucoup d'autres choses, que je t'enseignerai lorsque tu seras en âge.

Il me ferait la morale & les gros yeux s'il savait que nous sommes là, voir peut-être même pire.
Sindbad a toujours détesté les Italiens & les Vénitiens en particulier, qui ont causé la chute de Constantinople.


La Brune Médecin s'interrompit quelques instants.
Ils approchaient, lentement mais sûrement, du poste de guêt.
La bannière au Lion Ailé flottait dans le vent.
Aiguemarine laissa échapper un demi-sourire, puis reprit son récit.


Tu te rends compte, Odin ?
Paris & le Grand Maître de France de l'époque l'ont déclaré mort, car cela les arrangeait bien.
Un Grand Officier faisant son "devoir" d'aide armée justement dans un armée, en Maine, & dont le corps n'a jamais été retrouvé...
Foutaises que tout cela !
Sindbad est bien trop malin. Son plan a fonctionné à merveille.
Même Akane a gobée cette mise en scène. Ralala...


Nouveau Soupir...

D'ailleurs, en parlant d'Ordre, nous, enfin, je, serai fixée rapidement.
Mais quoi qu'il arrive, je veille.


Les rènes dans la main dextre, Aiguemarine fit stopper Zingaro devant la garde.
Sa main Senestre rabattit sa capuche vers l'arrière, dévoilant son visage.
Les Azurs délavés se posèrent sur les 2 planctons à la mine peu engageantes &, bizarrement, c'est sereine - enfin, presque, tout est relatif - qu'elle déclina sa véritable identité.


Io sono Azurra Monnaci.*

Puis ouvrant légèrement un pan de sa cape...

Mio figlio di Odino**

Coup de folie passager ? Non.
Elle y avait songée de longs jours à travers la Campagne Lombarde & avait fait ce choix en toute connaissance de cause.
Risqué diraient certains, mais "qui ne risque rien, n'a rien".
& il était grand temps d'en finir & de savoir, une bonne fois pour toutes, à quoi elle devait s'en tenir.
Si l'Ordre de la Pierre Dieu la cherchait, l'Italienne le saurait dans les heures qui suivraient.
Immanquablement.
Les langues se déliaient vite dans cette contrée.

Un "Bas les Masques" à Venise, quoi de plus naturel, non ?

Dès qu'un des gardes lui accorda le droit de passage, la Brune Médecin inclina doucement la tête en guise de remerciement.
Un claquement de langue afin que Zingaro reprenne le pas, & ils pénétrèrent dans la Cité des Doges.
Direction la première Auberge venue, au nom chantant de "La Sbronza Veneziana".









* Je suis Azurra Monnaci.
** Mon Fils, Odin.
Image : Venise au XVème siècle par Erhardum Reuwich de Trajecto & Bernhard Von Breydenbach

_________________
Aiguemarine
[ Une Italienne en cavale...
29 Avril 1465 ]







[ Venise, sa lagune, son marché aux mille senteurs et... son racket organisé. La belle Vie, ou presque ! ]





... & la veille, rien ne se produisit.
Nada, queutchi.
La première Nuit de la Vénitienne fût pourtant agitée, peinant toujours à trouver le sommeil qui lui faisait tant défaut.
L'auberge ne manquait pas de confort, loin de là.
Mais entre les rires gras de marins saoûls comme des cochons, les cris des "Mamas" Italiennes, l'agitation générale de la Sérénissime & son Fils qui réclame son dû à intervalles plus ou moins réguliers, la Brune Médecin n'y était plus habituée, & ce, depuis un fort long moment.

Pourtant, les Festivités de la San Marco - Saint Patron de la Cité - étaient terminées depuis déjà quelques Jours...

C'est donc toujours avec "une sale gueule" comme dirait sa Harpiepochou, qu'Aiguemarine descendit en la salle commune de l'Auberge au matin du 29.

& c'est en venant prendre sa commande que le tenancier de ladite Auberge lui colla un parchemin tout frais sous le nez.





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¸.•*¨¨*•.¸¸¸.•*•♪ღ♪•* INFORMATIVA *•♪ღ♪*•.¸¸¸.•*¨¨*•.¸¸¸¸

- La Capitale Venezia è chiusa. Chiedere permessi in Dogana
http://forum2.iregni.com/viewtopic.php?t=472632&start=3555

- Per i cittadini Stranieri dalla data di pubblicazione del decreto al 28 febbraio 1465 deve essere presentata richiesta in Dogana compilando in ogni sua parte il modulo disposto in Dogana e sarà facoltà del Doge e/o del Reggente, se nominato, vagliare l'eventuale permesso. Si prevede la possibilità di richiedere i permessi attraverso messaggi privati indirizzati a Doge, o Reggente o Prefetto.*

**********************************************************************


Conversant longuement avec ce dernier, la Brune Médecin n'eût d'autre choix que celui de signaler - une nouvelle fois - son arrivée en la Capitale.

Elle décida donc d'écrire au Préfet, un certain
Nicola

L'attente ne fût guère longue, & la Vénitienne se mordit fermement la lèvre pour ne pas éclater de rire., dès la première phrase.




De Nicola Date d'envoi le 29 Avril 1465
Objet Re: permesso di soggiorno

Madama come siete arrivata a Venezia?
Da sola o siete venuta in nave?
Visto che siete arrivata in capitale senza permessi dovete versare al Principato (al castello e NON al municipio) 50 ducati. Dopo di che avrete il permesso
Grazie
Nicola
Conte di Caorle e Rovigo e prefetto**



Etais-ce une blague ?
Surtout la première phrase, en fait où clairement une envie irrépressible d'écrire en retour : « Sur mon frison, par la Porte Est ! » se fit furieusement sentir.
Mais, ne connaissant point vraiment le degré d'humour de son interlocuteur, Aiguemarine s'en abstint.
& puis, il est reconnu de notoriété publique que les Italiens ne rigolent pas avec les Ecus.
Voire même ne rigolent pas du tout.
Alors, si elle pouvait éviter de se mettre à dos les autorités Ducales de "La Sérénissime", cela ne serait pas plus mal.

Un nouveau Message demandant quelques précisions ainsi qu'une bourse d'Ecus*** fûrent confiées au Porteur.

& avant qu'elle ne soit totalement dépouillée de toutes ses maigres économies, Aiguemarine décida le même Jour qu'elle investirait le reste de son pécule dans l'acquisition d'un Nouvel Appartement.

Nanméo !

Il ne lui restait plus qu'à trouver une âme charitable afin de l'aider dans sa recherche.






*INFORMATIONS *•♪ღ♪*•..•**•.

- La Capitale de Venise est fermée. Demandez une autorisation de la Douane
http://forum2.iregni.com/viewtopic.php?t=472632&start=3555

- Pour les citoyens Étrangers à partir de la date de publication du décret du 28 février 1465, doivent être soumis à la Douane, en remplissant le formulaire, et seront soumis à l'approbation du Doge (Grand Duc) et/ou du Régent, s'il est nommé, à considérer le permis. Vous offre la possibilité de demander l'autorisation par le biais de messages privés adressés au Duc, ou à la Règle, ou le Préfet.*

**Nicola Dates d'envoi le 29 Avril 1465
Objet Re: Autorisation de séjour

Madame,

comment êtes-vous venue à Venise?
Seule ou êtes-vous venue par bateau?
Depuis votre arrivée dans la capitale, sans autorisation, vous avez à payer pour la Principauté (au château et PAS à l'hôtel de ville) 50 ducats. Après cela, vous aurez la permission
Merci
Nicola
Le comte de Caorle et de Rovigo, et le préfet**

***29/04/1465 14:04 : Vous avez donné 50 écu(s) à la province de Serenissima Repubblica di Venezia.

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Aiguemarine
[ Une Italienne en cavale...
29 Avril 1465 ]







[ « Ce n'est pas en tournant le dos aux choses qu'on leur fait face. »
Pierre Dac
]





C'est une Journée comme elle les aime.
De celle qui vous réchauffe le coeur & apaise, l'espace d'un instant, tourments & tracas.

Le soleil printanier se lève doucement & darde de ses rayons la mer Adriatique & le fleuve Pô.

Un vrai plaisir pour les yeux.

La Sérénissime s'anime lentement mais sûrement par ces vendeurs arrivant de tous horizons.
Marchands de sel, d'épices, d'étoffes.

Un vrai régal pour tous les sens olfactifs.
Une souffrance pour les bourses.

Mais Aiguemarine ne compte point faire d'achats de cet acabit ce Jour.
Non.
Un seul, mais beaucoup plus important.
Venise n'est qu'une Etape, mais il est essentiel & vital qu'ils s'y reposent dans de bonnes conditions.
L'auberge est confortable, mais bien trop bruyante à son goût.
La veille, le propriétaire de l'auberge, sachant tout cela, lui a proposé l'aide d'une femme pour dénicher la perle qui les abritera tout le long de leur Séjour.

Une certaine Graziella.

La Vénitienne avait quelque peu ticquée à l'énoncé du Prénom.
Se pourrait'il que ...?
Haussement d'épaules afin de chasser ses suspicions.
Ce Prénom étant plutôt répandu en Italie, un peu comme les Jean en France.

La tenue de Deuil qu'elle arborait depuis sa sortie de l'Abbaye Sainte-Marie du Rivet est mise de côté.
Son Deuil est & restera désormais à jamais enfoui au plus profond d'elle-même.
Une partie de son Coeur est, elle ne sait où, avec son Epoux, Thael.
L'autre demeure auprès de chacun de ses Enfants, autant ceux morts que ceux bien en vie.

Une robe printanière, légère, vert eau, est sortie de son maigre bagage et enfilée.
Ses cheveux bruns sont relevés en un chignon dont quelques mèches rebelles s'échappent des 2 côtés de son visage.

La Brune Médecin, une fois parée, s'occupe de son Fils.
Après la têtée, le change & un gros câlin, elle le harnache contre sa poitrine & descend dans la salle commune.
Son Rendez-Vous semble arrivé, & Aiguemarine observe longuement à la dérobée la femme qui lui fait face.
Elle ne décela rien de particulier & suivit donc sa "Guide" pour cette Journée.

Ce fût là la dernière fois qu'on pût apercevoir la Vénitienne, ainsi que son Fils.

Que se passa't'il au cours de cette Journée du 29 Avril Mil Quatre Cent Soixante Cinq ?

Assassinat ?
Séquestration ?
Disparition volontaire & poursuite de son Voyage ?

Personne ne le sait.

Le Mystère reste entier.

La seule chose que l'on sait, c'est que la Brune Médecin a laissée dans la chambre qu'elle occupait ses effets personnels, que la note ne fût jamais réglée & que sur le registre Cadastral de "La Sérénissime", un appartement à son Nom a bien été acquis, rubis sur l'ongle.

Mais, lui aussi, est désespérément vide de toutes traces de Vie...




« Nihil est sine ratione »*





*« Rien n'est sans raison. »

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Xytllali
[La Teste de Buch - mai 1465]


Après son retour de Tours depuis quelques jours, et un trajet sur le foncet de Joss assez calme, Lali, Julia et Deb avaient repris les activités quotidiennes dans leur demeure.

Tantôt Julia passait ses journées à la boulangerie avec Lali ou au moulin avec Deb juste à côté. Parfois elle faisait les allers-retours boulangerie-moulin-boulangerie. Elle semblait s'adapter à sa nouvelle vie, même si le manque de ses parents se faisait ressentir. Lali la réconfortait et lui parlait souvent de ses parents, afin qu'ils restent présent dans sa mémoire à défaut d'une présence physique.

Lali avait emmené à plusieurs reprises Julia sur l'Espadon Bleu, et cela semblait lui plaire...Son Normand et Capi de père en serait fier sûrement.

Il était temps maintenant pour Lali de continuer sa grande mission...exécuter les dernières demandes de son Amie Marine.
Après livraison de la Boussole à Tours à leur ami Castelreng, elle devait maintenant contacter Adric, le frère de Marine qui vivait à Bordeaux.

En début de soirée, elle s'installa à son bureau et se mit à écrire. Ne sachant jamais très bien comment apposer de la meilleure façon ses mots sur le support. Après plusieurs tentatives, elle finit par envoyer la missive.




A Vous, Adric de Bordeaux
De moi, Xytllali de La Teste

Bonjour Messire Adric,

Je suppose que vous avez un souvenir plus ou moins léger de moi. Je me nomme Xytllali, ou Lali, et j'ai été l'amie de votre soeur et de son époux. Je me suis installée à la Teste aussi depuis quelques mois.

Je vous prie de bien vouloir pardonner la rudesse de cette missive.

Vous n'êtes pas sans savoir, enfin je l'espère, que Marine a décidé de retrouver son Normand d'époux et elle voyage sur les chemins avec leur fils dernier-né Odin.
Avant son départ et dans le plus grand secret, votre soeur m'a confié plusieurs missions et instructions à exécuter après qu'elle ai quitté le Duché.

Une de ces missions vous concerne directement. Votre soeur m'a demandé de vous donner toutes ses simples, potions et remèdes divers, ainsi qu'une participation financière à l'ouverture de votre cabinet médical.

Etant donné que la quantité d'objets que je dois vous remettre est extrême, je n'ai pas d'autres moyens que par bateau pour vous les apporter. Je vais embarquer ce jour à La Teste sur L'Espadon Bleu II et je devrais être à Bordeaux dimanche.

Je souhaiterai que nous prenions contact afin que je puisse exécuter les dernières consignes de Marine. Julia étant avec moi, je profiterai de l'emmener pour la traversée avec mon époux, afin qu'elle puisse rencontrer son oncle. Julia grandit vite et se porte bien malgré les circonstances.

Mes meilleures salutations

Lali


Missive faite, pigeon envolé, elle entreprit les préparatifs pour le prochain voyage en bateau.

Julia, tu viens m'aider pour préparer tout ce que l'on doit prendre !


Lali et Julia préparèrent ensemble les stocks de pain et de maïs pour le voyage, les petites malles avec leurs affaires personnelles et de ranger les potions et diverses simples dans de grandes caisses.

Demain soir, serait le départ ....

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Athalia
Ecrit en accord avec jd Thomas_de_meyran qui a un irl chargé et peu de temps pour jouer et poster.



~Montpensier, demeure d'Athalia, courant Avril~


Trop d'idées avaient embrouillé les esprits d'la fratrie. Ptètre s'inquiétaient'ils trop vite ? Après tout, c'n'était pas comme s'ils étaient sans nouvelles. Certes, leur madonne d'mère n'indiquait pas l'endroit où elle et son fils s'trouvaient, mais l'lien était maintenu.

C'jour là, en tout cas, et après une longue discussion, aucune missive n'fût écrite. Attendre et voir était l'mot d'ordre.

Les jours s'étaient ainsi écoulés. Athalia s'occupait l'esprit un maximum entre ses études,sa boulangerie, la milice. Faut dire qu'avec l'nombre d'actifs en voyage, il y avait d'quoi faire au village. En r'vanche, la jeune femme voyait bien qu'son cadet était inquiet et tracassé. Elle aussi l'était, mais étant l'aînée, elle tâchait d'ne rien montrer d'ses sentiments.Thomas n'disait rien et commençait à s'renfermer dans sa bulle et Athalia s'sentait impuissante. Ca n'lui pkaisait guère.



~Montpensier, courant Mai~


L'avantage d'vivre à Montpensier, c'est qu'c'est un village où il y a fréquemment du passage. Ainsi, la jeune femme n'hésitait pas à questionner les voyageurs qui poussaient la porte d'la municipale afin d'savoir si, durant leurs périples, ils n'auraient pas été am'nés à croiser la madonne. C'ainsi qu'elle fit la connaissance d'Louis(₁), un toulousain, qui semblait connaître l'couple. Athalia n'hésitait pas non plus à d'mander à être prév'nue si jamais ils étaient aperçus.

C'elle aussi qui réceptionna la dernière missive d'la ritale. Athalia roula des yeux en dépliant l'parchemin.


-Beurdel Mama, c'd'un pénible tes missives codées ! Peuhfff.

Néanmoins, si la jeune femme voulait connaître la teneur des écrits, elle allait d'voir suivre les consignes pour la déchiffrer. Rentrée chez elle, la jeune Meyran s'affaira à r'sortir tout c'qu'il lui fallait pour mener à bien l'affaire. La missive en elle-même n'était pas alarmante, mais loin d'être rassurante non plus. Aiguemarine allait comme elle pouvait et n'avait pas encore r'trouvé son époux et, bien sûr, n'disait toujours pas où elle s'trouvait. La fratrie avait assez attendue l'bon vouloir d'leur mère. Il était temps d'se bouger. C' donc d'un pas décidé qu'Athalia s'rendit chez son frère. Après l'avoir embrassé, elle lui montra la missive décodée et après qu'il en eût pris connaissance ajouta.

-Prépare quelques affaires, ptit frère. On part en fin d'semaine l'temps qu'Eugène(₂) soit d'retour d'Montbrisson. J'préviens not' oncle Adric. C'te situation n'peut plus durer !

Un peu plus tard dans la journée, un pigeon partait en direction d'la Guyenne.






B'jour tonton,

C'Athalia. J't'écris pour t'dire qu'avec Thomas, on prend la route afin d'tenter d'retrouver not' mère. On pass'ra t'voir à Bordeaux, mais pas tout d'suite.En r'vanche, j'ai b'soin d'aide, tonton. Mama a fait appel à une escorte pour rentrer d'Normandie jusqu'en Guyenne l'an passé. C'une dame qui habite Bordeaux mais j'ne connais pas son nom. J'voudrais entrer en contact avec elle. Toi qui est sur place, ptètre qu'tu la connais ? Si c'n'est pas l'cas, pourrais tu faire des recherches ?

Hem, j'espère qu'tu vas bien et qu'ton épouse aussi.

J'te fais plein d'bisouxx et j'attends d'tes nouvelles.


Athalia




₁ Louis.bonnis
₂ un_rabailloux

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♦ Juste elle ♥
Adric
Marine lui manquait tellement... Récemment les événements et le contact de son amie avait ravivé la flemme qu'il avait pour sa sœur disparue.

Il venait de recevoir une lettre d'Athalia. Il s'en voulait de ne pas l'avoir contactée plus tôt et c'est avec empressement qu'il s'empara d'une plume pour lui répondre.




Ma très chère nièce,

C'est avec grand plaisir que je reçois de tes nouvelles. Je voulais t'écrire depuis longtemps, mais j'avoue que plusieurs choses se sont passées dans ma vie qui m'ont totalement enlevé cela de la tête.

Pour que tu saches un peu mieux, j'ai divorcé, et j'ai une nouvelle amie. J'ai aussi fait un mandat de procureur au Duché.

Récemment, j'ai été contacté par Xytllali, qui s'occupe de Julia. Elle est venue en bateau, avec son époux, afin de me livrer toute la cargaison de Marine, ses potions, et essences de médecine. Bref.. je me retrouve avec un stock énorme. Cela me touche qu'elle ait pensé autant à moi.

Est-ce de cette amie que tu parles ? Car sinon je ne vois pas qui. Elle n'est pas de Bordeaux mais de la Teste.

Je suis actuellement en voyage jusqu'à Cahors, on peut se retrouver en chemin ?

Je t'embrasse, ainsi que ton frère que je ne connais pas.

Ton tonton, Adric.

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Athalia
~Montpensier, taverne "le troll et les 3 fées"~


C'fidèle à elle-même, c'est à dire, en r'tard, qu'la jeune femme rédigea réponse pour son oncle. Mais à sa décharge, Athalia avait dû r'lire plusieurs fois l'message, n'comprenant pas grand-chose. Aur'voir Touraine et Normandie. La fratrie, accompagnée d'Eugène allait d'abord s'rendre en Guyenne.

Une fois sa réponse envoyée, Athalia rangea ses affaires et fila r'joindre son groupe qui d'vait commencer à s'impatienter.






B'soir tonton,


Hem, désolé pour l'retard, mais j'crois qu'ton pigeon a un peu traîné en ch'min. On voulait d'abord aller en touraine puis en normandie, mais comme des choses m'échappent, nous allons v'nir t'voir d'abord.

On s'rejoint à Rodez ?

Bisouxxx et à très bientôt.


Athalia

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♦ Juste elle ♥
Laurylyne
[Cahors ]

Adric avait expliqué a Laury la situation,lui avait fait lire cette lettre qui l'avait touché profondément et donc profiter de ce voyage pour rejoindre son neveu et sa nièce. Elle comprenait son inquietude ses absence pendant ses recherches mais elle pouvais pas rester sans rien faire, se sentant inutile. Elle se sentait impuissante si ce n'est qu'être a ses cotés pour le soutenir et l'aider.
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Athalia
~Sur les ch'mins auvergnats~


La veille, à Clermont, la soirée avait été difficile pour la jeune femme. Elle avait croisé Alexandre et il lui avait fallu prév'nir les Serna de tout c'qui s'était passé pour eux d'puis plus d'un mois. Elle n'savait pas trop qualifier son humeur.D'vraies montagnes russes. Athalia s'sentait dépassée à la fois par les évèn'ments, en colère contre tout et n'importe qui/quoi, mais surtout vis à vis d'Thael.
Elle pouvait passer d'un sourire aux larmes en une fraction d'secondes. Quant à Thomas, il restait encore et toujours dans sa bulle, comme si plus rien n'pouvait l'atteindre. C'tait déroutant.


-Mama, t'a intérêt à r'trouver ton bonhomme avant moi, car si tu as l'pardon facile, moi pas.J'veux l'voir souffrir avant d'le tuer d'mes propres mains furent ses dernières vilaines pensées avant qu'le trio n'quitte la capitale.

Ils sillonnaient les ch'mins et firent halte près d'un feu d'camps non loin d'Murat. Eugène et elle devisèrent d'tout et d'rien.Lorsque c'dernier fût fatigué et décida d'se reposer avant d'reprendre la route, Athalia s'éclipsa prendre soin d'Neige, sa jument camarguaise. Lui apprendre à s'occuper d'son cheval, c'tait à peu près la seule chose d'bien qu'lui avait appris l'normand. Lorsqu'elle revint près du feu, 2 pigeons attendaient.



Citation:
Bonsoir Dame Athalia,

Merci pour votre rapport.

Pour le moment, Halgar ne rencontre pas de mauvaise personne. Nous avons juste sur Aurillac une arrivée de 5 membres présumés Fatum... Mais Halgar continue sa patrouille, s'ils essaient de brigander, on les aura!

Attention à vous

Cordialement

Thorain


Citation:
Bonsoir ma nièce adorée,


Nous sommes à Cahors mais nous avons pris une cuite... On reprendra la route demain soir.


Je vous embrasse,
Adric


L'capitaine Thorain lui f'sait un compte-rendu d'l'état des routes comme il lui avait promis l'vendredi d'la s'maine passée. La s'conde missive prov'nait d'son oncle. Elle qui avait brossé un portrait sympathique dudit tonton à Eugène, pour l'coup,là...hem.
Les missives furent rangées dans sa sacoche, puis elle réveilla les 2 dormeurs.

La corvée d'rédaction attendrait qu'ils soient dans un village.

Réajustant
sa tenue d'cavalière, Athalia se hissa sur l'dos d'sa monture et ouvrit la marche. Fatum devrait bien s'tenir. Elle ressentait c'besoin de s'défouler pour évacuer toute la rage qu'elle ret'nait en elle d'puis d'longues semaines. La dague d'son mercenaire,Ery, n'la quittait plus, bien cachée au fond d'une d'ses bottes.

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♦ Juste elle ♥
Un_rabailloux
[Rien ne sert de partir, il faut courir à point]

Ils avaient, la veille, traversé ces terres que l'on nomme le Pays Coupé. Cette région des monts d'Auvergne tient son nom de sa geographie particulière. On dirait qu'ici la montagne a été hachée à grands coups. Les ravins se succèdent, au fond bouillonnent parfois des torrents glacés, le plus souvent c'est un chaos de pierres et de végétation mêlées, éboulis, taillis, le soleil peine à y pénétrer hormis à son zénith.
Les sentiers qui courent là font grands détours pour éviter ces gouffres. Si vous avez bon pied et monture faite aux montagnes, vous pouvez tenter d'aller droit en coupant les reliefs : il y a bien souvent un chemin, large comme quatre ou cinq mains, qui dévale le flanc des précipices. Il y faut le coeur bien accroché, un peu de chance aussi.
Prudemment, l''équipe était restée sur les hauts et la journée avait été longue.

Ils avaient campé pour prendre un peu de repos à la sortie de cette zone difficile.
Une soirée calme, traversée de silences.
Eugène aime ces moments là.
On peut écouter.

Ils avaient donc parlé, partagé le pain, le gibier. Athalia picorait à peine. La sauterelle sourit peu, alterne de longues périodes de mutisme et des accès de loquacité, ses humeurs vagabondent. Eugène ne sait si c'est là son caractère, ou si c'est seulement la disparition de sa mère qui la tourmente. Il la connait à peine : quelques soirées partagées en taverne à Montpensier avec l'accorte princesse autoproclamée de l'endroit, tavernière à ses heures perdues : c'est-à-dire souvent car il est dans la nature des princesses d'avoir du temps à perdre.
Instinctivement, notre homme éprouve vis à vis de ces deux piliers de taverne cette sympathie confuse que l'on n'explique pas, qui vous repose l'âme.

Quelques soirées, et ce projet d'accompagner la jeune femme pour l'aider un peu, peut-être, dans son enquête sur la disparition de sa mère. Elle se rend à Bordeaux après tout, Eugène veut y aller aussi. Alors...

Alors il est revenu à Montpensier pour le départ, après avoir un peu exploré le Forez .
Alors ils ont marché ensemble, tous les trois. Le frère, Thomas, les accompagne. Il demeure le plus souvent plongé dans ses pensées. Discrétion est son deuxième nom tant on l'entend peu.

Ils ont levé le camp avant la piquée du jour. Il fait frais, des flaques de nuit hantent les fondrières, nombreuses après les pluies récentes. La terre ici est souvent mêlée d'eau, gorgée de marécages.
Le ciel s'est délavé lentement, la silhouette rude du Lioran est venue taillader l'horizon.

A présent, le soleil darde son premier rayon. il perce la brume légère qui palpite sur la terre mi sauvage, mi exploitée. Et l'on voit, des nuées, émerger la muraille d'une ville. Eugène se tourne vers Athalia, juchée sur sa jument camarguaise. Elle a vu sans doute, elle aussi. Il sourit à pleines dents.

- C'est Murat, j'crois. Premier arrivé, premier servi !

Heure de relever un défi lancé au coin du feu.

- Allez, descendez d'là derechef qu'on voie si vous tricotez des gambettes moitié si bien qu'vous vous vantez !

Il piaffe, tout prêt à s'élancer. La fatigue s'efface. Heureusement, Eugène a voyagé léger : la jeune femme a chargé Neige du gros des bagages du camineux.
Il veut courir à s'en éclater les poumons. Le ciel prend la couleur du sable, l'air porte par endroits une odeur de violettes, l'engoulevent a fui dans un froissement d'ailes. Il observe du coin de l'oeil Athalia qui s'apprête.

Ce sera sûrement une belle journée.
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Eugène Cheminard, dit le rabailloux
Athalia
L'trajet s'est effectué sans embûches et d'jà les contreforts d'Murat s'distinguent à la lueur du jour. Une voix la tire d'ses songes.

- C'est Murat, j'crois. Premier arrivé, premier servi !
-Allez, descendez d'là derechef qu'on voie si vous tricotez des gambettes moitié si bien qu'vous vous vantez !


Oh, beurdel, l'défi lancé hier soir lui était sorti d'la tête. Hem. L'regard clair s'porte sur Thomas quelques instants. Athalia saute au bas d'sa monture et attend qu'le frangin passe à son niveau pour lui tendre les rènes d'Neige, lui murmurant.

-Pinaise, j'avais oublié c'défi. C'pas grave, ça m'apprendra. J'lui fiche sa pâtée.On s'retrouve à la municipale ?

En quelques foulées, la jeune femme rejoint Eugène. Si elle a oublié, lui en r'vanche pas du tout. Athalia r'lève jusqu'aux coudes les manches d'sa ch'mise et sans plus d'cérémonie s'met à courir, n'attendant point un quelconque top départ.

Elle court, elle court, elle court, à perdre haleine quand subitement...

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♦ Juste elle ♥
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