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Malgré vous, j'irai à votre couronnement

Hersende
A peine Hersende fut-elle habillée, que Silver arriva, accompagnée d'une jeune femme dont les cheveux avaient les mêmes reflets que les siens. Obéissant aux ordres du Sergent, toutes deux revêtirent des capuches et furent conduites dans deux carrosses similaires.

Hersende soupira : elle détestait les mesures de sécurité. S'il n'avait tenu qu'à elle, elle serait venue à Aix à cheval puis aurait revêtu sa robe de couronnement dans une auberge proche de la cathédrale.
A sa connaissance, depuis l'affiche mettant sa tête à prix un an plus tôt et qui s'était avérée une provocation plus qu'autre chose, nul n'avait la moindre intention d'attenter à sa vie!
Mais désormais, elle était à nouveau Marquise et il lui était impossible d'échapper aux exigences de sa Garde...

Elle espérait au moins que les personnes affectées à la sécurité à Aix resteraient aussi transparentes qu'elle l'avait demandé... Elle ne voulait pas indisposer les visiteurs.

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Calanthe
Heureusement qu'il l'aimait, sa Kylah, et qu'il appréciait la nouvelle - et ancienne - Marquise. Car sinon ça ferait longtemps qu'il aurait tout envoyé balader. En effet, depuis sa dernière joute, Kylah était d'une humeur massacrante, ne supportant pas d'être diminuée. Elle avait failli mourir, sa Kylah, mais tout ce qu'elle voyait, c'était qu'elle avait failli tout court : elle avait été battue. Et ça, ça ne passait pas, mais pas du tout. Alors la blessure en plus....

Enfin, il s'était habitué à ces sautes d'humeur qui faisaient aussi partie du charme de son épouse. Enfin, pour lui en tout cas : il était bien conscient que d'autres lui trouvaient bien moins de charme. Mais c'est à lui qu'elle devait plaire, pas aux autres, n'est-ce pas ?

En tout cas, il avait apprécié de la voir avec sa nouvelle tenue printanière - oui il avait fallu ça pour la convaincre de venir - qui la mettait bien en valeur à son avis. Il avait apprécié de la mener à la cathédrale et de l'aider à descendre de la carriole à ses couleurs. Et il l'avait laissée là : elle voulait se débrouiller toute seule, montrer à tout le monde qu'elle n'était pas invalide....

Soit... il avait appris à bien choisir les moments pour la contredire, choisir ses combats. Là, ça n'en valait pas la peine. Qu'elle monte donc seule, il savait qu'elle y parviendrait : il ne connaissait pas grand-monde qui avait autant de volonté qu'elle.

Il alla ranger la carriole avant de reprendre à son tour la direction de la cathédrale. Kylah était rentrée. Il put donc monter les marches quatre à quatre, saluant les gardes que son oeil exercé avait reconnus, appréciant leur discrétion, pour entrer à son tour dans l'église. Kylah n'était pas très loin, et il se dépêcha de prendre place à son côté. Hersende ne semblait pas encore là : tout allait donc pour le mieux !

Il prit la main de Kylah dans la sienne et entrelaça tendrement leurs doigts, souriant à son épouse avant de reprendre l'air sérieux qui convenait à une telle cérémonie.
Cryce
Cryce partit au-devant du convoi avec deux gardes sur leurs chevaux rapides sélectionnés pour les éclaireurs, si bien qu' à peine quelques minutes plus tard, ils ne voyaient déjà plus derrière eux les carrosses.



L'œil grand ouvert, Cryce, fit signe au deux gardes de prendre position pour balayer tout l'espace de la route : laissant le premier sur la route, il prit le côté surélevé à droite, pendant que l'autre longeait la route à gauche pour avoir un large angle de vue pour détecter une éventuelle embuscade.

La formation traversant l'intersection Arles-Aix, le groupe s'avança de quelques mètres, puis sans réduire sa vitesse, le garde du centre enflamma une flèche et la tira vers le haut, où elle s'éleva très visible dans le ciel pur. Cryce et le deuxième garde firent de même tirant chacun une flèche du même côté en direction de la route d'Arles, puis la formation poursuivit dans la direction d'Aix.

Dix lieues plus loin, ils rencontrèrent un premier contrôle de la garde marquisale : les gardes postés leur firent signe de s'arrêter. Sans un mot, Cryce les salua, mais les capuches baissées du groupe cachaient les visages, si bien que les gardes du contrôle furent intrigués et posèrent leurs mains sur leurs épées, prêts à engager le combat, jusqu'à ce que Cryce leur montre brièvement le blason de la garde en écartant sa cape. Aussitôt les gardes s'écartèrent en saluant.


Continuant à toute allure, le trio arriva aux abords de la ville d'Aix où se trouvait déjà déployé le dispositif de sécurité. Repoussant leurs capes, les deux garde dévoilèrent leur uniforme, pendant que Cryce brandissait l'étendard de la Garde Marquisale. Ouvrant la marche, il entra dans la ville, déjà très active, les maréchaux aidé par les troupe de Provence essayaient de canaliser la foule pour garder la rue principale conduisant à la cathédrale dégagée
Liberia
Il etait la première fois que Liberia allait à la cerimonie de couronnement.
Elle etait contente, mais surtout elle croyait que tous etaient contents parce que la Marquise representait la Provence, et si ils aimaient la Provence, ils aimaient aussi la Marquise.
Malheureusement en nombreux ils mettaient leur ego au-dessus de tout en tachant de le faire passer pour interet commun.

Elle trouva une plase où pouvoir assister à la ceremonie entre ces reserves au peuple.

Les gens sont d'une impolitesse ! Elle disait en prenant sa place.
Frim
[Sur les routes, puis à Aix]

Quelques jours sur les routes, et jamais son caractère ombrageux n'était mis en défaut. Elle ruminait. Fidèle à ses propres contradictions, elle arrivait aussi à en rire.

Pendant des heures, elle avait cherché à comprendre ce qu'il s'était passé. Dix jours de luttes acharnées pour défendre une capitale, puis une Pascale funeste qui avait vu les armées en défense se faire expulser par des hordes malfaisantes. Cuisante défaite.... Et même si le château avait été finalement repris, il n'en restait pas moins un gout amer. Puis elle avait compris que respecter la trêve de Pâques avait été la pire erreur faite. La vermine ne respectait pas cela, et ils en avaient payé le prix.

Instinctivement, elle arrêta sa monture. Elle se trouvait à la frontière des terres du Marquisat. Le passé récent s'échappa de ses pensées, et le présent revint. Elle revenait pour un couronnement, et quel couronnement ! Un sourire éclaira son visage, et ses yeux brillaient. Elle savait qu'elle apprécierait ce moment, à sa façon. Elle se remit en route, et parcourut sans trainer le chemin jusqu'à Aix. Pour rien au monde, elle ne serait en retard.

Elle ne prit pas le temps de passer par Arles ou Cavaillon. Elle arriva à Aix et alla directement à la taverne municipale. Une chambre, un bain, elle changea de vêtements et laissa son épée, ses couteaux et son bouclier de côté. Même si elle se sentait légère, ça la mettait mal à l'aise, mais elle se doutait que les gardes marquisaux seraient vigilants, aux portes de la cathédrale. Avant de sortir et par réflexe, elle regarda son épée. Avec un peu de chance, elle croiserait Al, et elle lui demanderait s'il pourrait s'occuper de la remettre en état après la cérémonie. Même si elle savait que Hersende était forgeron, elle se voyait mal lui demander un coup de main.

Sur un sourire à cette pensée, elle sortit et se dirigea vers la cathédrale.

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Annesolenn_wolback
L'interminable voyage était enfin terminé. Cependant, ni trois jours de bateau jusqu'en Gascogne et quinze jours à être ballottés dans leurs carrosses jusqu'à Aix en Provence, ni la fatigue, n'avaient eu raison de la bonne humeur des membres de la délégation Bretonne, qui avait quitté Rennes un mois auparavant. Le duc de Bretagne partageait son carrosse avec la Vice Chambellan, et leurs rires avaient retenti pendant tout le voyage. Moins bruyants, les occupants du carrosse du Chambellan n'en avaient pas moins passé de fort bons moments.

Il est vrai que le voyage en Provence avait presque des airs de vacances, il faisait beau, le Printemps était déjà bien avancé. Les champs qui bordaient les chemins s'étaient parsemés de fleurs et la végétation était devenue plus luxuriante, à mesure qu'ils s'enfonçaient plus profondément dans le sud.

Ils étaient arrivés à Aix en Provence au crépuscule de la veille des cérémonies du couronnement. L'auberge où ils étaient descendus n'était certes pas luxueuse, mais les chambres étaient propres et confortables et la nourriture tout à fait convenable.

Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil et un léger repas , ils étaient remontés en carrosse et avaient pris la direction de la Cathédrale. Tous étaient en grande tenue de cérémonie, pour représenter dignement le Grand Duché.

A présent, assis là où se trouvaient les places réservées aux délégations étrangères, ils pouvaient enfin souffler, le but du voyage était atteint. Ils allaient assister au couronnement de la Marquise.

Bien calée sur son siège, Anne se pencha vers sa vice chambellan et murmura:


C'est bien plus confortable qu'à la Primatiale de Rennes. Les Provençaux savent vivre, eux!!
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Chambellan de Bretagne
Antonnagisa
Il en avait vu des carosses défiler, il avait vu des anciennes relations passer non loin de lui, mais le regard captivé par les festivités, le bruit, le luxe dont était paré l'entrée de la cathédrale. Voyant au loin Frim, il sourit intérieurement, mais se dit qu'elle ne le reconnaîtrait pas, cela faisait bien longtemps, il se rappelait d'une histoire commune, à la recherche de minerai, en Italie, qui lui avait néanmoins laissé un bon souvenir. Mais tout ce beau monde avait pris le temps de se décrasser à l'auberge, et s'il ne voulait pas avoir à dormir avec son bel alezan pour comagnie, certes agréable, mais point commode s'il ne voulait flairer le crottin au jour de la cérémonie, il lui fallait se mettre en quête d'une auberge pour y passer la nuit. Mais, comment faire, alors que sa belle n'était point au rendez vous fixé? Il ne pouvait pas mander un jeune débrouillard ou une jeune debrouillarde, lui donnant quelques sous pour attendre à sa place tandis qu'il se mettrait en quête. Et pui comment reconnaitraient il sa douce? Et s'il faisait l'inverse? Compliqué de céder dans ce cas l'argent de la réservation, en s'assurant qu'il parviendrait bien à destination, et qu'il ne finirait pas cloué dans un bouge sordide ou pire simplement floué le coursier disparaissant dans les ruelles d'Aix avec ses espèces sonnantes et trébuchantes dans la besace d'un véloce filou . Le jour déclinait. La chaleur de la pierre lui était agréable, mais l'endromissement qui le guêttait lui faisait prendre conscience qu'il serait temps de se remuer les gambettes, et de s'agiter les braies pour s'assurer gite et couvert. Il n'avait pas encore vu tracde de la la Marquise , mais, grâce à son sauf -conduit, il était du moins assuré d'obtenir une place de choix lors de la cérémonie. Il avait une craie qu'il avait ôtée de sa gangue de calcaire un peu plus loin, à même le roc. Il se décida donc à écrire ce que l'on n'appelait pas encore un grafitti, mais on avait bien coutume de graver la pierre encore. Ce mot n'avait pas encore était importé, à sa connaissance, bien que de nombreux italiens étaient sur place. Il se mit au travail: "Ma Mie j' 'arrive. J'ai demandé au soleil de te chauffer la place, tu peux y déposer ton dos doucement tandis que je me met en quête d'un lit douillet pour l'y déposer en ma compagnie plus tard. En attendant, je te laisse avec l'astre diurne et je vous rejoins au plus vite. Attendez moi, nous brillerons de mille feu .." Il ratura cette dernière phrase un peu désuète. Il avait envie de lui adresser mille baisers, mais bon cela ne se faisait pas en public... Il dessina une ... mais la transforma en fleur. .. Il jetta sa craie au sol et parti vite chercher un petit nid pour la nuit.

Il huma l'odeur des platanes et cela lui rappela combien sa douce sentait bon elle aussi , mais elle détestait toute forme de compliments et il regretta déjà de s'etre laissé aller à écrire sur la jolie pierre de l'édifice. Mais quel fier messager que ce beau gré à qui il saurait gré.

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Antonagisa de Sabran et Roccabruna señor de Monhargues y llorona del Lo Mas d'Asilh y Las Encantadas
petit fils d'Elzear de Sabran

Troubadour à la Confrérie_ Officier_de_la C.P.

Gardo_silver
Le signal lumineux au loin, indiquant que le carrefour le plus dangereux de Provence était sûr, le convoi se divisa en deux à l'arrivée au croisement. Le premier, avec Silver en tête, deux gardes sur les côtés et le chariot à l'arrière continua au petit trot sur la route pour Aix. Le deuxième, avec le plus grand nombre de cavaliers, menés par Amanda et suivi par Nacher qui fermait la marche s'engagea au grand galop sur la route d'Arles et les deux groupes se perdirent de vue très rapidement.



Silver, en tête du premier convoi, malgré le rapport de ses éclaireurs par les signaux lumineux, restait vigilant car la zone était réputée pour les attaques fréquentes sur les voyageurs. Il s'assura que ses hommes étaient bien déployés pour encadrer le carrosse et garda cette formation jusqu'à ce qu'il aperçoive les premiers postes de contrôle de la garde marquisale. Alors il fit resserrer les rangs, sachant très bien que la route à partir de là était sécurisée par un double dispositif de la garde marquisale et des troupes régulière de Provence.

Arrivé à Aix par la porte ouest, Silver fit hisser l'étendard de la Garde marquisale. Le convoi ralentit et entra en ville plus lentement, laissant le temps aux gardes de dégager la rue. La foule qui acclamait l'entrée de la marquise ne facilitait pas la tâche, si bien que le cocher dut mettre ses chevaux au pas, mais petit à petit le convoi arriva à la cathédrale où il s'arrêta devant la porte principale, puis fut encerclé par les gardes de la capitale faisant barrage entre le carrosse et la foule. Les portières restèrent fermées attendant l'arrivée du deuxième convoi.
Coldtracker
Il avait fait le voyage avec son amie Anne solenn_wolback qui était chambellan de Bretagne ainsi qu’avec la vice chambellan.

Le mestre du domaine de la couronne Bretonne avait vite déserté le carrosse après l'arrivée en bateaux et avaient chevauchés avec ses hommes, ainsi était le Duc De Rhuys, on ne refaisait pas un mestre de guerre.

Par ailleurs ses deux mètres "au garrot" auraient pris "un peu" de place dans le véhicule....

Il discutait avec les dames de temps en temps en mettant son destrier au niveau du carrosse.

L'arrivée à Aix s'était faite sans difficulté même si l'auberge n'était pas habituée à recevoir une délégation bretonne escortée comme il se devait.

Le colosse assumait complétement son rôle de délégué et de protection rapprochée dans le même temps.
Il avait fait la protection de maintes couronnes de Bretagne et les voyages diplomatiques lui permettaient avec l'assentiment de la chambellan de mettre quelques cordes de plus à l'arc de ses compétences.

Le jour de la cérémonie, il s'était vêtu de jais au complet mis à part les cuiries rouge vif de ses baudriers et fourreaux d'éspée et de dague.
Fourreau d'espée bâstarde qui était presque porté à l’horizontale comme le voulait l'époque.

Il portait également une chaîne d'argent symbole de son office et une bague représentant ses armoiries.
Plusieurs liserets d'or cousus sur le doublet représentaient le nombre d'années où il avait été Maréchal De Bretagne, années pendant lesquelles le pays avait été invaincu.
Pays qui était toujours invaincu d'ailleurs....

Les bretons passaient leur temps à se bouffer le nez ce qui les rendaient encore bien plus pugnaces contre les menaces extérieures...

Le colosse consentit à laisser son destrier pour ce jour de cérémonie et monta dans le carrosse avec les autres officiels bretons.

Il suivit les dames de près et prit place .

Il sourit au commentaire de la chambellan.

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Myrdinn
Niveau architecture c'est quand même autre chose que la Bretagne, y a pas à dire. Naturellement, dans ma position je ne le dirai pas ouvertement, mais quand même. Il n'y a qu'à voir la différence entre la Cathédrale de Rennes et celle là, c'est le jour et la nuit. Après bon, chez nous on a le choix entre le granit, le granit et puis... le granit je crois. Forcément... ça limite. Par contre c'est solide, ça c'est sûr. On ne peut pas tout avoir vous me direz...

Pour le reste, c'est une cérémonuie officielle comme une autre, qui rassemble tout le gratin international. Si vous ne pensez blasé, vous n'avez pas tout à fait tort. Non pas que je dédagine celle à laquelle j'assiste ce jour non. C'est juste que je baigne dedans depuis que je suis petit - fils de Duchesse et de Duc devenu Grand Duc pensez donc ! - et je suis trop habitué au faste de Cour et au cérémonial nobiliaire pour m'enthousiasmer démesurément. J'attends plutôt les éventuelles festivités qui suivront avec le banquet, parce que le divertissement c'est mon domaine et qu'il y aura sans doute des idées à prendre.

Assis aux côtés de la vice chambellan bretonne, de l'autre côté de celui occupé par la Chambellan et Duchesse d'Hennebont si vous suivez, dans une superbe tenue d'apparat aux multiples touches d'Hermine tachetée ne laissant aucun doute quant à mes origines, je scrute tout le beau monde qui prend peu à peu place dans l'édifice religieux.

Je vais pour murmurer quelque chose à ma voisine mais la Chambellan est plus rapide et lui accapare une oreille. Alors je me retiens de parler pour lui laisser suivre ce que sa voisine lui dit. Et comme je ne peux décemment pas rester penché comme ça vers elle sans avoir l'air d'épier les murmures échangés entre diplomates ou de vouloir lui mordiller l'oreille, je me redresse et reprend mon observation. Mon tour viendra.

Alors du coup pour tuer le temps je me dis que quand même... un bordel sur la grand place d'Aix, en face de l'Eglise ça ferait du meilleur effet. Evaluant le nombre de délégations étrangères et avec elles, leurs cortèges de suivants, mon dieu quel chiffre d'affaire potentiel cela pourrait faire ! J'évalue, je calcule et j'additionne en me promettant qu'à mon prochain voyage j'implante au moins un établissement des "Fleurs du Mâle" en Provence.

Oui, on ne me refera plus malgré mon jeune âge. C'est trop tard !

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Daisy64
Daisy, après avoir œuvré toute la nuit pour mettre en place les maréchaux supplémentaires aux différentes portes de la ville, avait enfin pris un moment pour se parer d'une tenue plus adéquate pour le Prévôt de Provence. Aux couleurs du Comté pour mieux représenter sa fonction. Le rouge amplifiait ses couleurs naturelles et la mettaient en valeur bien que telle n'ait pas été son intention.

Elle n'allait pas de se rendre à la Cathédrale bien qu'elle ait eu donné des consignes pour que les rondes soient plus fréquentes. La Marquise avait ses propres hommes qui veilleraient certainement au grain. Elle ne voulait pas que ces divers "contingents" se marchent sur les pieds.

Elle assurerait la sécurité de la ville et de la population et en particulier du château et de la mairie car toute l'attention étant portée sur la Cathédrale certains pourraient rêver de prendre la tangente et de s'approprier quelques biens dans la trésorerie de ces deux institutions.

Elle tournerait avec un groupe qu'elle dirigerait elle-même dans le cercle le plus proche cependant de la cérémonie. Avec les tenues et les armes bien en apparence, dans les rue cela était possible alors que dans la Cathédrales celles-ci auront été proscrites.

Nombreux voyageurs étaient venu assister à la cérémonie elle entraperçut de loin des visages connu. La Capitaine de Provence était arrivée en carrosse. Un peu plus loin en se rapprochant de la Cathédrale elle avait vu le plumet de son collègue de Marseille qui venait d'être récompensé de la Croix de Provence.

Apparemment la marquise n'était point encore arrivée. Elle allait se faire désirer, après tout c'était son couronnement et le centre de l'attention de tous en ce jour.

Soit, Daisy continua de tourner dans la ville, en montrant bien la présence maréchale pour dissuader tout importun ou malandrin.

La journée allait être longue mais ce n'était ni la première ni la dernière fois qu'elle viendrait assurer la sécurité dans un ville.

Heureusement il faisait beau temps, et cette journée belle et printanière, au moins une chose de positive.


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Amanda_nar
Au signe du Lieutenant-Major Silver, Amanda comprit très bien la suite des opérations. Elle regarda par dessous sa capuche Nascher, les deux avaient longtemps servi l'un à côté de l'autre et n'avaient plus besoin de parler pour se comprendre. Aujourd'hui c'était bel et bien un plus : peut-être la marquise était-elle dans le carrosse qu'ils accompagnaient, eux-mêmes n'en savaient rien et qu'ils avaient sa vie entre leurs mains, aucune erreur n'est permise dans des conditions pareilles.

Une fois le premier convoi perdu de vue, Amanda ordonna le déploiement des cavaliers en tête. Elle-même les devança alors d'un bonne distance, suffisante pour que le convoi ne la perde pas de vue mais assez éloignée pour qu'elle puisse débusquer d'éventuels agresseurs et donner l'alerte. Heureusement leurs sources leur avaient donné les emplacements des campements des quelques brigands cachés ici et là dans la région, et personne ne s'attendrai t à ce qu'un convoi aussi important passe par des route aussi peu fréquentables.

Le pari osé du Lieutenant-Major semblait porter ses fruits. La route était plus longue certes, mais on ne voyait âme qui vive à des lieues, néanmoins l'état de la route ne permettait pas de garder la même cadence qu'à leur départ. Le convoi s'approchait doucement d'Aix, on voyait au loin au nord la route principale avec des torches qui avançaient à toute vitesse. Le premier convoi s'avançait bien au loin, en même temps sur la route principale avec la maintenance quotidienne des routes par le Comté, il n n'y avait pas de raison de ralentir.

Quelques heures plus tard, on vit au loin la grande ville d'Aix. Au fur et à mesure de son approche, le convoi était rejoint par d'autres cavaliers postés à les attendre. La formation devenait moins discrète. Amanda dévia vers la porte sud, au lieu de la sud-ouest comme c'était prévu, pour éviter de se faire repérer. La plus grande partie des voyageurs allait sûrement se diriger vers la porte ouest que le premier convoi avait certainement déjà franchie.

A l'entrée de la ville, de ce côté, la rue était dégagée. Amanda envoya un garde en direction de la cathédrale, pour aviser les gardes du changement. Alors qu’elle s'avançait au petit trot de la cathédrale, une formation très serrée autour du carrosse empêchait n'importe qui de se rapprocher, les garde les plus proches avaient même leur bouclier prêts à repousser toute attaque.

Sur la place de la cathédrale pleine de monde, la foule restée sur les côtés remarqua l'approche du deuxième carrosse et tenta de de voir qui pouvait bien arriver alors que la marquise était déjà là avec un autre exactement identique. Mais les gardes réussirent à la maintenir à une certaine distance pendant que d'autres ouvraient un chemin rapidement pour atteindre le parvis où le carrosse s'arrêta juste à côté du premier, les deux portières à la même hauteur.

C'est alors qu'une des deux femmes, qui était dans le deuxième carrosse se glissa discrètement dans le premier pendant que le reste des gardes encerclant les deux carrosses bouchaient la vue à tous.

Amanda sans retirer sa capuche comme le reste de ses frères d'armes qui avaient fait l'escorte s'avança vers Silver. Tous deux se placèrent de chaque côté du tapis qui avait été déroulé, pour escorter la marquise dans sa marche vers le porche de la cathédrale où leur mission s'arrêtait. On pouvait voir au loin des gardes poster sur les bâtiments susceptibles d’abriter un potentiel archer. Le dispositif était en place, il ne restait plus qu'à attendre la marquise.
Hersende
Hersende avait déjà été surprise quand on lui avait fait revêtir la même cape qu'à une femme ayant quelque peu son apparence, qu'on les avait fait secrètement monter chacune dans une voiture identique, mais ce n'était rien par rapport à sa stupéfaction quand elle vit que le carrosse dans lequel elle se trouvait partait vers Arles!
Elle faillit se pencher pour héler le cocher, mais le fracas des roues sur la route inégale dans lequel le carrosse avait tourné peu après l'en dissuada. Elle essaya bien de faire signe à un des gardes, mais ils s'étaient éloignés de la voiture pour se déployer le long du chemin…

Prenant son mal en patience, les chefs de l'escorte ayant l'air de savoir ce qu'ils faisaient et le carrosse roulant bon train dans une direction qui, d'après le soleil, semblait être celle d'Aix, elle profita de ce temps pour se remémorer les différentes étapes de la cérémonie. Puis son esprit vagabonda, sautant de la cérémonie qui allait se dérouler le jour même à son précédent couronnement.
Etrange retour des choses… Depuis la mort de son fils, elle avait lié sa vie à la Provence…

Un cahot plus fort que les autres lui fit heurter la portière de l'épaule, interrompant brutalement sa rêverie.


Non mais, ils sont complètement fous!

Massant son épaule endolorie, elle se pencha par la portière et s'aperçut qu'on approchait d'Aix par une route peu fréquentée qui rejoignait celle de Marseille. Elle rajusta sa tenue, remettant la capuche qu'elle avait écartée pendant une partie du voyage.
L'entrée dans la ville se fit sans encombre et le détachement put continuer au petit trot dans les rues dégagées, la population se pressant sans doute déjà autour de la cathédrale, supposa Hersende. Elle en eut confirmation quand le carrosse s'approcha de la grand place où le cocher dut mettre son attelage au pas, les gardes peinant à lui ouvrir un chemin.

Par une adroite manœuvre, le cocher positionna la voiture à la hauteur de l'autre qui stationnait devant le parvis. La portière entre les deux véhicules s'entrouvrit et Hersende entendit une voix qui lui disait :


Venez vite par ici, Majesté!

et elle vit une main tendue qu'elle attrapa, qui la tira dans l'autre carrosse et la débarrassa de sa cape.
Puis la porte opposée s'ouvrit et Hersende put descendre. Lentement, la marquise monta les marches qui conduisaient devant le porche principal, encadrée par Silver et Amanda légèrement en arrière, tandis que les deux voitures s'éloignaient.

Il faudrait qu'elle ait une sérieuse discussion avec le Lieutenant-major sur sa notion de discrétion, mais ce n'était pas l'heure!


Arrivée au sommet elle se retourna pour saluer la foule.


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Arystote
Autant vous dire que l'Illustre n'était toujours pas prêt mais alors pas du tout. Il était vêtu pour l'occasion c'était déjà ça. Il aurait aimé porter le bleu de Cassis mais pas de chance pour lui le gueule et l'or était de mise. En rouge et or il exilerait ses peurs. Oui l'humour du narrateur est douteux je vous l'accorde revenons donc à notre histoire.

Les cloches avaient sonné sur la capitale mais sans qu'il ne les entende et pour cause, il était retourné sur Brignoles après avoir envoyé ses missives que certains provençaux semblaient avoir lus grâce aux supers pouvoirs de clairvoyance qu'étaient les leurs mais il n'en savait encore rien. Il comprendrait lorsqu'il verrait l'indignation sur certains visages que le sceau rouge sur un parchemin n'avait aucune valeur.

Bref ses préoccupations étaient toute autre. Il avait une princesse à retrouver pour l'emmener avec lui au couronnement et autant vous dire qu'il préférait louper l'allégeance à la Marquise que d'y aller sans elle.

C'est donc avec une certaine impatience et une assez bonne humeur qu'il vint jusqu'à l'auberge espérant l'y retrouver. Normalement un cocher était parti vers Toulon la chercher pour qu'ils soient "en retard à temps à la cérémonie".

Il fit donc son entrée dans l'auberge après s'être assuré qu'il reconnaissait les chevaux attachés près des écuries.


Bonjour je cherche une princesse qui va rendre jalouse toutes les femmes de Provence par sa beauté, dit-il en entrant et en cherchant la silhouette de Lorelei.

Il iraient en toute amitié avait-il dit... Il lui faudrait être moins transparent dans son regard.

Des fois il était vraiment un crétin...

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Lorelei_
[En Toute Amitié, tu frémis au bout du fil
Je joue à l'ado futile et j'esquive
En Toute Amitié, tu as relativement
Envi d'être mon amant pour ce soir*]


L'invitation avait provoquée la surprise. Etre sa cavalière, en toute amitié. Les hommes étaient parfois bien compliqués à suivre. Et il semblait qu'en la matière, Arystote soit particulièrement doué pour jouer à "je t'aime moi non plus". Pourtant, la Salmo Salar avait acceptée. Heureuse assurément. Honorée probablement également. C'est qu'elle allait tout de même arriver au bras de l'Illustre. Et pour ne rien gacher, il était plutot bel homme. Elle avait obtenue l'autorisation paternelle, comportant l'éternel bémol "tant que vous ne faites rien que réprouve la morale". Et en bonne petite fille bien élevée, elle avait acquiescé à ses propos.

En toute amitié. Comment pourrait elle donc faire quoi que ce soit que la morale réprouve. Il l'avait invité en toute amitié. Lorsque le cocher de Cassis vint la chercher, elle réalisa enfin que l'invitation était bien réelle. Il la voulait à ses cotés pour ce moment fort dans l'histoire provencale. Elle ne connaissait rien à son monde. Ni même d'ailleurs à toutes ces cérémonies emplies d'hypocrisie et de rond de jambes. Son domaine à elle c'était la guerre, les croisades. Les corps à corps ensanglantés. Au moins, les gagnants étaient plus simples à déterminer. Vivants.

Pourtant, docilement, elle avait suivi le cocher qui l'avait ramené jusqu'a Brignoles, dans une auberge. Là, elle s'était vêtue pour l'occasion en femme. Vous savez avec les jupons, les corsets et tous ces artifices particulièrement désagréables. Mais elle lui devait bien ca. Ne pas lui faire honte, jamais. Elle avait à peine terminé, ses boucles brunes descendant encore en cascade sur ses épaules, qu'elle entendit sa voix, au rez de chaussée. Sans vraiment y réfléchir, elle quitta sa chambre pour le rejoindre, souriant légèrement. Arrivée en haut des escalier, elle entreprit de les descendre lentement. Il serait malvenu qu'elle se casse la figure maintenant tout de même. Le nez se retrousse légèrement, les yeux s'emplissent de malice, alors qu'elle rétorque à son Illustre.


Ca existe encore ca les princesses ? C'est un peu surfait vous ne pensez pas ? A l'heure qu'il est, il y en a beaucoup trop. Qu'on les abatte !

Puis le sourire s'étire.


Peut être que vous vous êtes trompé d'auberge Votre Grandeur.

Joueuse, juste un peu. Enfin beaucoup. Et puis, la taquinerie entre eux est souvent de mise. Lorsqu'un crétin rencontre une sauvageonne, cela promet de beaux moments assurément.


*Jeanne Cherhal, en toute amitié

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