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[Religion] Eglise Saint Bynarr Le Charitable

Vanyel
Elle accepta les pièces ainsi offertes, échangées dans un frôlement de mains. Les pièces oui.. et elle les mettait où maintenant ? Il fallait bien qu'elle ait oublié quelque chose au moins, et avoir une petite bourse avec elle faisait parti des lumineuses idées laissées pour compte, pour son malheur. Réfléchir... pas de poche à sa robe... peut-être que le manteau d'été de Russo en avait. Il fallait l'espérer.
Coup de bluff, elle prit le bout de manteau avec la patte et retint un soupir de soulagement. Elle venait de percer un mystère des manteaux en peau d'ours. Il y avait un genre de bourse intégrée en bout de patte. Pratique, ça évitait les tire-laines, parce que piquer tout le manteau, c'est de suite tâche plus compliquée. Elle se demanda un instant si le manteau recelait d'autres secrets ou poches cachées mais n'eut pas le temps de s'attarder plus avant sur le sujet. Elle rangea les petites pièces et regarda sa Nuit. Le prochain enchainement de la cérémonie était à elle.

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en cours de modification
--Nuitcristaline_


Cette tradition lui était inconnue et elle n'en avait eu connaissance que lors de leurs discussions pour les préparatifs du mariage. Elle avait pensé que c'était un peu étrange, mais se prêtait de bonne grâce au jeu.

Nuit savait que c'était maintenant son tour de confier à la diaconesse les pièces d'argent dont elle avait la garde. Elle plongea la main dans la bourse en tissu les contenant et les sortis petit à petit... 1..4...7...9..10..12...12...12 mais où était donc passée la treizième ? Elle ne l'avait quand même pas égarée en chemin.

La treizième pièce s'était glissée dans une doublure formée par un repli de tissu mais fini par être dénichée et remise à Ermelina.


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Ermelina
Nuitcristaline avait suivi l'exemple de Klementein. A son tour, elle s'était approchée bien décidée à s'acquitter de sa mission. Avec sa grâce innée, elle tendit douze pièce d'argent à Ermi. Douze ?! Après un petit moment de légère panique, la dernière pièce d'argent fut rattrapée dans sa tentative d'évasion et rejoignit bien sagement ses congénères dans les mains de la diaconesse.

Vanyel, dit la petite diaconesse en regardant à présent son amie, ceci est l'argent que tu destines à Varden. Qu'il soit à présent béni.

Sans attendre, Ermelina entama la bénédiction.

« Bénis, Très-Haut, cet argent que nous bénissons en ton nom, suppliant ton immense bonté de faire que tous ceux qui en seront dotés soient pourvus par Dieu des richesses de la grâce et de la gloire, ici et dans l'éternité, pour les siècles des siècles. Amen. »

Le petit signe de croix "qui va bien" fut dessiné par la main de la diaconesse au dessus de son trésor du moment. Enfin, Ermelina s'approcha de Vanyel et lui donna les arrhes fraîchement bénies. D'un pas, la rouquine se mit en retrait, puis elle fit demi-tour pour retourner derrière l'autel. Il lui fallait préparer la bénédiction nuptiale à présent. Elle prit l'étoffe pliée et la porta à Nuitcristaline puis retourna raviver la braise de l'encensoir le plus discrètement possible, attendant que les époux s'agenouillent et le poêle, symbole de leur tout nouveau foyer, tendu au dessus de leurs têtes.
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Vanyel
Ermi avait béni les sioux argentés. Malicieux sourire. Elle repensait à son air quand il avait plus ou moins demandé pourquoi or d'un côté et argent de l'autre. Au final, elle ne voyait pas vraiment l'importance à part le symbole, l'un et l'autre ayant au fil du temps acquis assez de domaines pour assurer leur subsidiance respective. Fugitive pensée.. qu'allait-elle seulement bien pouvoir faire des treize pièces reçues ? Elle y réfléchirait .. plus tard. Varden, lui, devait bien avoir des poches à son costume et donc n'aurait pas le même souci qu'elle pour ranger les métalliques écus qu'elle prit des mains d'Ermi pour les lui remettre tout en énonçant doucement.

De l'anneau passé je t'ai épousé, de cet argent je t'honore.
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en cours de modification
--Nuitcristaline_


Nuit avait pris le poêle ... le poêle et non pas la poêle, quelle tête elle avait fait encore en discutant avec sa sœur et Ermelina à ce sujet.
C'était à elle et Klementein de déployer le tissu broché aux chaudes couleurs dorés, légèrement en retrait au dessus de Vanyel et Varden.
Ainsi, elle prit une extrémité de l'étoffe tandis que Klementein avait la charge de l'autre, le tissu se dépliait.
Les petites franges venaient chatouiller le bout de ses doigts ce faisant. Elle savait que la cérémonie touchait à sa fin. Sa sœur de cœur serait mariée pour le pire et elle l'espérait, surtout pour le meilleur.


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Klementein
Dernière chose à faire et non moins la plus étrange... Etendre un poêle au-dessus des presque-mariés. Exercice de style, il ne fallait pas les recouvrir, mais les couvrir simplement... "Simplement"... Ca vous parait simple à vous ? Peut-être oui, mais le faire était bien autre chose ! Et ce n'était pas Klementein qui allait dire le contraire !

Le mettre ici, mais pas trop ! Et de ce côté-ci, mais n'oubliez pas l'autre côté !

Ah, Klem aurait laissé cette tâche à un autre pour n'importe quoi. Mais voilà, comme dans pratiquement tout mariage, il n'y avait que deux témoins. Et Klem n'allait quand même pas la pauvre Nuitcristaline faire ça toute seule. D'une parce qu'elle n'avait rien fait de mal à Klem puisque ne la connaissant pas, et d'autre part, parce que c'était quasiment impensable de tendre tout seul ce poêle...

C'est donc pour les presque-ex-fiancés (car presque-mariés, oui oui ils sont toujours ensemble, faut suivre !) et pour l'autre témoin, et seulement pour eux trois, que Klem prit le coin du poêle et le déplia avec Nuitcristaline.

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Ermelina
Vanyel et Varden étaient à genoux à même les dalles de la nef. A même les dalles... La petite diaconesse aurait pu se giffler pour la négligence qui avait été la sienne. Les mariés n'étaient pas des pénitents, ils n'avaient pas à user leurs atours de la sorte. Qui plus est, l'un et l'autre ayant une titulature à rallonge, la moindre des corrections eut été de trouver des petits coussins pour ménager leurs comtales rotules. A force de passer elle-même son temps à "astiquer les sols de pierre avec ses jupons", comme aimait à le lui rappeler Leandro, elle en avait oublié que certains avaient le droit à un minimum syndical de confort quand ils étaient obligés de rester dans cette position des plus inconfortables pour quelque durée que ce fut.

Pourtant, ni l'un ni l'autre n'avait l'air de se plaindre de l'inconfort de leur position. A croire que la présence de l'autre était suffisante pour leur faire oublier le monde autour d'eux, pour embellir la réalité, pour transcender l'humaine condition... A les voir ainsi, de moitié d'un même tout, Ermelina ne put faire autrement que se sentir rassurée. Le trop plein d'émotions engendrées par la cérémonie avait endommagé bien des barrières, conscientes ou non, chez Vanyel et Varden, laissant paraître la réciprocité des sentiments et leur profondeur, et rien n'aurait pu combler autant Ermi à ce moment là. Vanyel avait bien choisi son époux, et celui-ci n'aurait pas droit à un petit sermon personnel pas piqué des vers après la cérémonie, lui rappelant lourdement ses devoirs et ses obligations envers sa jeune épouse, agrémentant le tout d'un soupçon de menace à peine voilée sur le sort qui risquait d'être le sien si, par mégarde, il venait à la rendre malheureuse. La rouquine avait longuement étudié cet art subtil auprès de la plus grande maîtresse de cet art délicat, quelques mois auparavant, et elle se serait fait une joie de mettre en application ses leçons si elle n'avait pas vu les yeux de Varden briller à ce point de cet éclat particulier, propre à ceux qui savent ce qu'aimer veut dire. Non, Ermelina n'avait vraiment plus à s'inquiéter pour Vanyel, elle était entre de bonnes mains à présent.

La petite diaconesse avait contourné l'autel et se tenait donc devant Vanyel et Varden, son grand ami l'encensoir à la main. Un coup d'oeil à gauche et un coup d'oeil à droite lui permit de constater que les deux témoins étaient prêtes également. Avec un luxe de précaution rendu indispensable par la nature traitresse de l'objet, Ermi se mit à balancer l'encensoir, suivant un rythme doux, pour encenser les époux sans les enfumer ni les assommer et en préservant l'intégrité du poêle, ce qui n'était pas chose aisée, surtout quand on est équipée de deux mains gauches... La rouquine prit une profonde inspiration et commença à réciter la bénédiction nuptiale.


Prions, frères et soeurs très chers, le Dieu tout-puissant qui a daigné répandre la grâce de sa bénédiction, pour que se multiplie la descendance du genre humain. Et demandons -Lui qu'Il garde Lui-même ses serviteurs ici présents, Vanyel et Varden, qu'Il a appelés à l'union matrimoniale.

Qu'il leur donne des sens apaisés, des cœurs accordés et une conduite gouvernée par un mutuel amour.

Qu'ils obtiennent aussi, par sa faveur, des enfants, et qu'étant le don que lui même leur accorde, lui-même leur maintienne sa bénédiction ; qu'ainsi ses serviteurs ici présents le serve en toute humilité de leur cœur, eux qui ne doutent pas d'avoir été l'objet de sa rédemption et de la richesse de ses dons. Notre-Seigneur tout-puissant qui vit et qui règne pour l'éternité, AMEN.


Dans un sourire, la diaconesse acheva sa bénédiction et invita les époux à se relever d'un geste de la main. Pendant que Nuitcristaline et Klementein reculaient pour faciliter la manoeuvre à Vanyel et Varden, Ermelina, rayonnante, clama haut et fort la formule tant attendue.

Je vous déclare maintenant unis par les liens sacrés du mariage. Vous êtes Mari et Femme ! Ce que Dieu a uni, nul ne pourra le désunir. Puisse votre amour rester pur de toute tentation extérieure, jusqu’à ce que Dieu vous rappelle à Lui, le plus tard possible, bien évidemment. De cela, toi, Nuitcristaline, et toi, Klementein, vous êtes et resterez témoins et garants. Par votre présence à leurs côtés en ce jour, vous vous engagez à rappeler à Vanyel et à Varden les engagements qu'ils ont pris aujourd'hui devant Dieu et devant les hommes.

Varden,
ajouta-t-elle en adressant au marié un regard malicieux, à présent tu peux embrasser la mariée avec la bénédiction de l'Eglise !
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Vanyel
Pierre: matière minérale solide, dure, qui se rencontre à l'intérieur ou en surface de l'écorce terrestre en masse compacte

Pour résumé, quelque chose de pas très confortable. Pourtant soit parce que le tissu de sa robe faisait office de coussin, soit parce qu'elle était trop occupée à anticiper avec un mélange de joie et de légère euphorie le moment où ils seraient irrémédiablement et définitivement mariés et qu'ainsi tout signal nerveux était renvoyé dans une liste d'attente avant d'être traité, soit un peu des deux et d'autres facteurs, Vanyel avait l'impression de flotter sur un petit nuage et la dureté du sol était le cadet de ses soucis.

Une ombre passa ... c'était le poêle que les témoin(e)s tenaient pour eux. Ermi achevait la cérémonie avec sa bénédiction nuptiale et les relevait ... Elle cligna des yeux, essayant de réaliser... Mariés.. ils étaient mariés, ce n'était ni un rêve ni une fantaisie ou une chimère... chacun avait son alliance.. un anneau pour les amener tous deux, et dans la vie les lier, au pays des vaches de mémé où s'étendent les ombres*. Un sourire avait fleuri sur ses lèvres et refusait de la quitter, ses yeux pétillaient de joie en regardant Varden, encore.. et encore... Tous deux immobiles... Un léger mouvement détourna son attention, Vanyelle venait de reprendre le bout du manteau qu'elle avait dû lâcher quand le poêle avait été déployé.

Elle lui sourit avant de reporter son attention sur son mari... ils étaient mariés maintenant ils... Ahem, Ermi avait bien dit quelque chose à propos d'un baiser.. oui oui.. c'était logique... mais là.. devant tout le monde? Benête qu'elle était, évidemment devant tout le monde, comme dans tout mariage en somme. Sauf que dans tous les autres mariages auxquels elle avait assisté, il commençait à en avoir un certain nombre, elle observait cette scène... là comment dire... un brusque accès de timidité semblait les clouer tous deux sur place et elle avait pour sa part de surcroit droit à une jolie couleur crevette cuite à point. Constatant que ni l'un ni l'autre ne bougeait, et oubliant joyeusement - parce que ca l'arrangeait - que c'était à Varden qu'Ermi avait donné le droit de l'embrasser, et non l'inverse, le petit côté "bonpoussetoidelàlaissemoifaire" qui réussissait de temps à autre à faire une percée dans son petit monde raisonné et raisonnable fut heureusement assez exaspéré pour prendre les commandes, aidé par l'attraction valèrienne sur sa petite personne.

C'est ainsi que sa main droite se posa sur le cou de Varden tandis qu'elle approchait doucement son visage du sien, que ses doigts passèrent dans ses cheveux alors que ses lèvres scellaient les siennes. Si ce n'était pas la première fois qu'ils s'embrassaient, c'était tout de même un premier baiser en tant que mariés et il avait un goût grisant, enivrant à donner le vertige. Envolée la timidité... il n'y avait plus que lui, son souffle et son délicieux contact. Envolée Vanyel... emportée par sa Plume. Cœur qui bat... celui qu'il avait fait renaitre et avait trouvé sa place, au creux de ses bras.


*les fans du seigneur des anneaux auront peut-être vu un rapport tout à fait involontaire et forfuit avec le petit poème en début de livre - en tout cas dans mon édition c'est en début ^^
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en cours de modification
Varden
Ainsi donc c'était pour ça le surnom de crevette ? La jolie couleur ayant atteint les joues de Vanyel justifiait le surnom tout Russocarinien qu'elle lui avait donné ... Se refusant toujours à rester le chef des vaches de mémés, il n'hésitait pas à faire remarquer que chez lui aucun lien apparent ne semblait le lier aux vaches ... Seraient elles de mémé ...

Le moment n'étant pas non plus à l'étude ethnologique des espèces auxquelles Russo avait pu les apparenter, Varden sentit son côté crevette, ou homard, si c'était bien le mari de la crevette, poindre alors qu'il leur fallait s'embrasser l'un l'autre devant tout le monde ... Et sous la divine bénédiction d'Ermi, avec la présence inégalable de leurs témoins respectifs et de leurs amis ayant pu se déplacer. Il aurait, lui même, bien pris l'initiative, surtout que c'était à lui de le faire selon Ermi mais ses méninges, sans doute épuisées par la cérémonie qu'elles avaient vécue, furent bien plus lentes que celles de Vanyel à s'activer ... Et c'est donc avec douceur et délectation qu'il eut simplement à s'abandonner au plaisir du baiser partagé ... avec son épouse ...

Car ils étaient désormais mariés ! Irrésistible désir de la prendre dans ses bras, de la faire tournoyer et de crier son bonheur ... Était-ce le lieu ou le moment, toujours est-il que Varden ne brisa pas le baiser par l'expression, intense car elle l'était, de sa joie intérieure ...

Elle l'avait reconstruit, elle lui avait rendu foi en tant de choses ... Illuminé Varden, éclairé par son Étoile ... Cœur qui bat, oui qui bat à l'unisson ... Celui qu'elle avait su panser, et qui avait trouvé sa place auprès du sien ...

Entendez vous désormais frémir les deux mers étonnées de voir leurs flots unis au pied des Pyrénées ?* Vanyel et Varden liés à jamais, le ciel en est témoin, puisse-t-il toujours veiller sur elle ... Sur elle uniquement ? Non sur eux maintenant car toujours par deux ils iraient au devant des étapes de la vie ...


*Je me suis permis de citer Boileau par simple envie
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Grand Audiencier
Comte d'Ossau
Ermelina
Ah ! Qu'il fut beau, ce baiser tant attendu. La liesse était totale du côté des petites cellules grises. Ermi, elle ne disait rien, ne bronchait pas, tout au plus s'autorisa-t-elle un grand sourire en attendant que Vanyel et Varden lui accordent à nouveau toute leur attention. Un rapide coup d'oeil dans l'assistance, plus pour tuer le temps que par réelle nécessité, lui fit découvrir une tache rouge qui n'était pas là au début de la cérémonie. Bien qu'il fut caché, là-bas, dans l'ombre, Ermi sentit son regard posé sur elle. Guccio ? Leandro ? Lequel des deux était venu prendre place dans l'église ? Ermi haussa mentalement les épaules : elle aurait tout le temps de s'assurer de son identité d'ici quelques instants. En effet, aux yeux de Dieu, Varden et Vanyel étaient mariés, mais pas encore aux yeux de sa Sainte Eglise, allez savoir pourquoi... Afin d'officialiser la cérémonie, il fallait encore que jeunes époux et témoins signent les registres.

Pour ce faire, Ermelina désigna la petite porte jouxtant le choeur de sa main libre.


Klementein, Nuitcristaline, Vanyel, Varden, suivez-moi dans la sacristie, je vous prie, pour signer les registres, dit-elle en reposant l'encensoir.

La rouquine les guida dans la pièce adjacente, jetant un coup d'oeil rapide à Vanyelle, très sérieuse et très digne dans son rôle de porteuse de peau d'ours-cape-carpette de luxe. La rouquine retrouva son encrier là où elle l'avait laissé, l'ouvrit, trempa une plume dedans et parapha la page. Témoins et époux se succédèrent, faisant crisser la plume sur le vélin. Les registres étaient signés. Le lendemain, ou peut-être plus tard dans la soirée, allez savoir avec un esprit aussi besogneux, Ermelina en ferait trois copies : une qu'elle donnerait à Vanyel et une autre qu'elle donnerait à Varden. La dernière, quant à elle, partirait à Rome, où elle serait enregistrée en bonne et dûe forme... Les petites cellules grises locales se moquaient pour l'heure du travail qui les attendait encore, trop heureuses qu'elles étaient d'entendre la dernière carte mise en place par le Joueur.

L'Univers et son infini de possibilités venait clôturer le jeu des neurones... C'était à la fois tellement logique et tellement évident qu'Ermi en fut à deux doigts de narguer les cellules dissidentes. Fin d'un cycle, début d'un nouveau, où tous les rêves étaient accessibles, où il suffisait de tendre la main pour décrocher des étoiles... Nouveau chemin à emprunter... à deux. Nouvelle vie à construire. Nouvelles épreuves à traverser... à deux. Ermi caressa son alliance du bout du pouce et soupira doucement. Enfin, ils revinrent dans la nef. La petite diaconesse se plaça à la croisée du transept, entre les témoins et les mariés. La curiosité aidant, elle tenta de voir qui était l'homme en rouge, mais en vain. Tant pis. Une dernière fois, elle prit la parole, pour clôturer la cérémonie.



Avant de nous quitter, prions une dernière fois, demanda-t-elle.

Pour le Couple qui vient de s'unir en cette église Saint Bynarr, Très-Haut nous te prions
pour le lien qui unit notre Diocèse dans la même foi, Très-Haut nous te prions
Pour la Paix dans notre Royaume, et l'Amitié sur la Terre , Très-Haut nous te prions.


D'un petit mouvement de tête, Ermi indiqua aux époux qu'ils étaient enfin libres de quitter l'édifice. Alors qu'ils descendaient la nef, la rouquine congédia l'assemblée comme il convient.

Que le Très-Haut vous ait tous en bonne grâce, dit-elle d'une voix forte pour couvrir le début de chahut, qu'Aristote vous guide tous sur le chemin de la Raison et que Christos vous mène sur le chemin de l'Amitié !

Elle regarda Vanyel et Varden s'éloigner. L'homme en rouge n'avait pas bougé, lui. Ermelina se sentait lasse, tout à coup. La tension qui l'avait habitée s'en était allée. Il ne lui restait plus qu'à vaquer au rangement peut-être après avoir assouvi sa curiosité...

Allez en paix, murmura Ermi en les regardant quitter l'église. Que le pire de votre avenir soit le meilleur de votre passé...

Nouveau soupire. L'église se vidait... Silencieuse, l'esprit au calme, la petite diaconesse solitaire regagna la sacristie, avec le sentiment du devoir accompli.
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Russocarine
Sans conteste, le mariage avait été rudement bien célébré, avec un tas d'épisodes inédits pour tenir en haleine l'assistance. Russo se souvint de son propre mariage, où au lieu d'un encensoir le père Jub avait utilisé de la liqueur de carottes pour la bénédiction. Une pensée pour son mari qui, comme la majorité des toulousains invités, était resté en caserne.

Serments échangés, alliances échangées, bénédiction prononcée, baisers échangés, registres signés, Ermeline mettait tout le monde dehors. Bigre, il restait pourtant encore une étape, et pas des moindres, au bon déroulement de la cérémonie. Russo se rua vers la sortie, remarquant alors qu'une copie-fille d'Aymeric version couleur était aussi sur le banc. Une fois sur le parvis de l'église, elle plongea la main dans la poche secrète de sa peau d'ours, presque la même que celle où Vanyel avait rangé ses pièces d'or. Elle en tira une poignée de maïs, qu'elle jeta en pluie sur les mariés rayonnants en criant


VIVE LES MARIES !!!!!!!!!

Et replongea à la pêche au maïs, et en lança encore et encore.
Puis lui vint un doute. Et si le poulaga parlant volait le maïs ?

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Caro68130
La cérémonie, belle, venait de se terminer. Le temps qu'ils aillent signer le registre je restais dans le banc pour prier et passer un peu de temps en cette église, au calme, loin des tumultes journaliers.

Puis les jeunes époux s'éloignaient vers la sortie. L'église se vidant peu à peu je faisais un signe de croix avant de sortir à mon tour pour aller féliciter les mariés

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En cours de changements
Dotch
La cérémonie toucha à ça fin, une fort belle cérémonie, pour unir ces deux êtres. Tant de souvenirs qui refaisaient surface, un petit sourire aux lèvres, Dotch regarda les deux jeunes mariés s'éloigner pour aller signer les fameux registres.

Avant de sortir, la Duchesse de Saint Florentin, fit une prière. Prière qu'elle consacra à son époux qu'elle n'avait pas vu depuis fort longtemps, sans avoir de ses nouvelles... allait-il bien, est ce que la vie en Irlande se passait bien ? Tant de questions qui chaque jour restaient sans réponses...

Chose faite, elle se leva de son banc et se signa avant de sortir de l'Eglise pour aller féliciter les jeunes mariés.

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Aymeric_de_saunhac
Une présence familière tant attendu à mes cotés. Je n’ose pour autant tourner la tête. Est-ce vraiment toi ? Après tout nous sommes dans une église, les gens disent qu’il peut si passer des choses étranges. Comme pour dissiper mes doutes, j’entends une voix, celle qui me manquait « Aymic ». Un simple mot et je sèche mes dernières larmes rebelles. Tu es là assise à coté de moi je n’en puis plus douter. Un sourire et je te réponds de la même façon, celle que nous utilisons depuis toujours « Yande ».

Si jusqu’à présent j’avais suivit un minimum le déroulement de la cérémonie, plus rien de ce qui se passe autour de nous ne m’intéresse désormais. Je retrouve enfin celle que je pensais ne plus voir. Une seule chose peut dès lors m’inquiéter, la fin de la fête qui signifiera probablement ton départ pour Montpellier. Cette idée en tête, je te pose notre question rituelle bien que j’en sache déjà la réponse et que celle-ci ne changera en rien ce que nos parents ont déjà décidé pour nous. Pendant ce temps, une chose particulière se déroule non loin de nous sans que nous n’en ayons réellement conscience. Alors que notre tante et le Senher qui se trouve à ses cotés jurent de se prendre pour époux et réciproquement pour épouse, nous nous promettons de ne jamais nous séparer :


- (Aymeric) : Tu resteras à jamais avec moi ?

- (Eliandre) : Oui, toujours ! Toi aussi n’est ce pas?

- (Aymeirc) : Oui, je ne peux pas, je ne veux pas te quitter !

Chassant l’idée d’une nouvelle séparation, je repense aux cadeaux que je t’ai préparé. Par manque d’habileté du à mon bras écharpé, j’ai confié à Russo mon trésor. Un petit coup de coude pour attirer son attention qui était focalisé sur l’échange d’anneaux et de pièces entre Tante et son futur époux. Agacé par le dérangement dérangement, elle me tend rapidement le petit coffret qui lui a été confié. Sans plus attendre, je te remets avec un grand sourire cette boite qu’un menuisier de Foix a ouvragé à mon image pour toi. En l’ouvrant, tu y découvres une écharpe et une paire de moufles en poils d’ours blanc, celui que nous avons chassé quelques semaines plus tôt. Les ayant pris pour doudou durant toutes mes nuits, elles ne sentent plus l’ours depuis bien longtemps.

Autour, des applaudissements attirent notre attention. Tante Vanyel embrasse son Senher époux à moins que ce ne soit l’inverse. Qu’importe, le résultat est le même, ils demeurent liés par leur baisé. Reproduisant le schéma, je te fais un bisou furtif sur les lèvres. Après tout, eux ils le font bien alors pourquoi pas nous ? Bien que rapide, la sensation est étrange, légèrement humide, salé par mes larmes, ce n’est finalement pas si désagréable que ce que j’avais pu imaginer jusqu’alors. Souriant, j’observe l’effet de surprise sur ton visage avant d’être entrainer par Russo au dehors. Le temps de tendre ma main vers toi et nous nous retrouvons devant l’église à observer Tante et son Senher époux au milieu du lancé de maïs et autres petites choses(…)

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