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[RP ouvert] Envenimons les choses (Jour 2)

La_ligne_a_lire
Nuit est tombée sur Périgueux, et sous un ciel bas, Saint Front sonne une heure du matin.


A Saint Front

Il règne à Saint Front une inhabituelle effervescence.
Malades avérés ont été amenés d’urgence jusqu’au dispensaire et l’on a été chercher , chacun et chacune pour trouver des bras et de l’aide. Les ordres ont retenti, immédiats, mêlés à la cacophonie ambiante, car il a fallu dénombrer le vrai du faux dans toute la foule se pressant aux portes de l’église, terrifiée.
Auscultations se sont enchainées sans répit au jour déclinant, rigoureuses observations cherchant à déceler la foudre aux veines de chacun, et finalement, à vingt heures, l’on compte une douzaine de patients en danger. Malgré le verdict, la rumeur a enflé, et chaque rescapé ce soir aux tavernes a donné sa version : l’on parle même de morts.
Repartis au dortoir du presbytère, malades se débattent d’une fièvre têtue aux draps auxquels on les a bordés.
A minuit, les craintes premières des médecins sont étayées d’une évidence que l’on ne peut nier plus longtemps: Il ne s’agit bien d’un empoisonnement.
Messager est dépêché vers le maire pour lui faire part de la sinistre nouvelle.




Sur la place, en face de la Mairie

La fête est désertée depuis plusieurs heures déjà suite aux évènements et pourtant, il règne encore aux stands une certaine agitation. Milice improvisée circule, d’étals en étal, flammes vacillantes des torches ébrouant la nuit, projetant çà et là des ombres difformes sur les toiles tendues des boutiques de rue.
Panique de la foule qu’il a fallu évacuer a causé quelques dégâts, et l’allée centrale porte stigmates ; caisses renversées, torchons brodés ont gelé à la boue, paniers de fruits confits béent au sol et les chaises renversées donnent à la scène une étrange impression de gravure gelée ; les odeurs alléchantes de la journée n’existent plus et une neige éparse s’est mise à tomber sur la tension déjà dense d’un silence.
La nouvelle vient à l’instant de tomber depuis Saint Front : Empoisonnement est confirmé. Dans un silence accablant, commerçant jusqu’alors conviés à patienter au conseil municipal ont été filtrés et l’on en a gardé seulement quatre, ceux ayant repu les ventres.
Assis, chacun à une petite cellule, Gaillarde, Hélène, Marius et parmi eux, la bourgmestre, Anefleur attendent l’interrogatoire.






En général.
Le RP est ouvert à tous. Même si vous n’avez pas participé au Jour 1, la suite vous est totalement accessible, n’hésitez pas à nous rejoindre.
Saint Front ne rechignera pas à recevoir de l’aide pour soigner les malades et trouver/fabriquer un antidote.
L’équipe de recherches a besoin de bras pour trouver des indices et mener les interrogatoires.
Sentez-vous libre de rejoindre l’histoire en cours de route.

Narration
Pensez à baliser vos interventions en début de post.

Les règles temporelles sont les mêmes que précédemment : Un jour RP = 15 jours IG.
A ce genre de RP limité dans le temps, ne craignez pas, parfois, de poster bref. Plus les échanges seront nombreux, plus vos PJ auront de chance de confondre le coupable et de le traduire devant la justice.

Tous les malades de Saint Front ne sont pas joués ; ils existent également pour donner du corps à la scène.
N’hésitez pas à vois en servir, si le MdJ ne les animera pas, jet de dés seront effectués à tout échange avec eux tant que cela sera nécessaire.



Équipe de recherche
Objectif
Trouver des indices en fouillant les stands. Tout indice ramené sera considéré comme un bonus aux interrogatoires et aux recherches médicales.
Interroger les commerçants et démasquer le coupable

*Aux fouilles :
Indiquez quel stand vous fouillez.
Chaque fouille sera soumise à un jet de dés pour déterminer votre réussite.

*A l’interrogatoire.
Chaque commerçant possède une information capitale. Il vous les faut toutes pour assoir une culpabilité pleine.
Jet de dés seront effectués pour déterminer le succès des interrogatoires.


Équipe médicale
Objectifs :
Trouver de quel poison il s’agit (Recherches seront soumises à des jets de dés aléatoires)
Créer l’antidote (Concoction de l’antidote sera soumise à des jets de dés systématiques.)

Malades avérés Joués
Aza
Alphonse
Lenu
Rouquine
Benjen

Malades PNJ disponibles à loisir au RP
Deux vieillards
- Gontrand Reort 67 ans (Etat stagnant)
- Brice Guaillac 71 ans (Etat préoccupant)
Trois enfants terrifiés
- Louise Solpier (Etat préoccupant) 6 ans
- Hector Solpier 11 ans (Etat stagnant)
- Valery Ramet. (Etat préoccupant) 9 ans
Une jeune femme
- Daphnée Poudant. (Coma)
Un jeune homme agressif
- Paul Vilet (Etat stagnant)
Un père de famille délirant
- Mathieu Dupuis. (Etat préoccupant)


Songez à vérifier vos MP



Citation:
Liste sera mise à jour au fur et à mesure

Saint Front
Victoire_vf
L_Aconit
Sorianne

Mairie
Anefleur
Samsa
Lucie

Fouille des Stands
Raymond
Magdelon
Belisaire
Belisaire_l_d_a
[Jour 2 - Fouilles des stands - Bélisaire à l'étal de Gaillarde]

Avant d'exécuter ce pour quoi il avait été désigné, il passa rapidement au conf-fesseur. L'épée fut mise dans son fourreau lui même bien harnaché à sa ceinture. Plus encore, son triptyque fut sortit et finement dissimulé dans les effets qu'il portait ; la lame glissée dans sa manche, une dague dans sa botte de droite , son stylet, derrière, caché à ses arrières.

Quand il se retrouva sur la place, il ne vit qu'épouvantes. Tout était en vrac, les étals tous plus beaux les uns que les autres détruits pour ne présenter que bouillie, liquide déversé et empestant la charogne mal lavée. Quelques corps sans vie n'avaient pu encore été transportés et contribuaient à rendre la scène des plus apocalyptique.

Par où allait-il commencé ? Par là où tout s'était arrêté pour lui à savoir au stand de Gaillarde. Là, découvrant fûts, bouteilles vautrées à même le sol, bouteilles miraculées , godets vacillés ou chancelants, tout n'était que renverse. Il mit une de ses manches sur son nez et, d'un pas lent, commença à scruter tout ce qui pouvait lui paraître bizarre. Tantôt, l'autre main, elle aussi gantée, osait toucher et jauger; tantôt, le pied faisait valser une chaise pour que chemin se fasse cassant un silence assourdissant.

_________________
Benjen

      [Jour 2 – Saint Front]

      J'ouvre un œil. Il ne fait pas fort clair ici.
      Manquant de force, ma paupière voile lourdement le peu de dorée qu'il reste à l'iris.
      J'ai chaud, tellement chaud. Mon front dégouline, et ma chemise me colle à la peau.
      Et mon cœur … Oh mon cœur ! J'ai l'impression qu'il tient à sortir de ma poitrine. Il tambourine jusque dans mes tempes.
      Quel sensations horrible.



        -Benjen?
        -Hm ?


      C'est pénible, mais il me faut ouvrir les yeux puisqu'on me cause. Peut-être va-t-on enfin me dire où je suis ?


        -Réveilles-toi. Tu n'vas pas devenir capitaine en te levant à l'heure où les poules se couchent !


      « Ah vieux con ! Tu ne me ferais pas trimer comme un esclave, j'aurai peut-être moins besoin de roupiller ! » J'ouvre enfin les yeux, et mon regard tombe sur les traits de mon père... Mon père disparu... Je n'en crois pas mes yeux.


        -Pa … Papa ?


      L'homme me sourit, bienveillant. Je cligne des yeux, lentement, trop lentement … Lorsque j'arrive à les rouvrir, il a disparu. Paniqué, je tourne la tête de tout côté, la détresse se peignant sur mes traits alors que mon corps s'agite de tremblement que je ne contrôle visiblement pas.


        -Reviens … Papa … M'ABANDONNE PAS !


      Ouch ! C'est douloureux. J'en referme les yeux, tirant les couvertures sur moi en les remontants jusqu'à mon menton. Marmonnant dans un état somnolant :


        -Pas encore … Papa … Revenir … Mer … Pa' ...

    _________________
    Alphonse_tabouret
    Jour 2 - A Saint Front




    Rien n’a plus de sens, du bruit qui crisse aux oreilles jusqu’au corps qui ne se reconnait plus et sur le lit où on l’a déposé, Alphonse étouffe en grelottant, yeux pulpés d’un iris démesuré.
    Empoisonné, lui qui hait tant les faiseuses de potions, se méfie de chaque fiole et répugne jusqu’aux ludiques des récréations opiacées… Dieu a définitivement le sens de l’humour et au plafond dénudé qui le contemple, sur l’épaule divine, garçon discerne le visage de l’anglais, aux traits mouvants, tantôt riant, tantôt à la déformation des dernières convulsions, écumes de l’Arsenic en bouche.

    Je ne t’avais pas vu depuis longtemps.
    Cela te fait plaisir ?
    Oui… Non… Je meurs ?
    Oui… Non… Quelle importance ?
    Pour les vivants, cela en a.
    Alors tu vis. Cela te fait plaisir ?

    Visage de Faust avale les distances d’une soudaineté en se penchant au-dessus de lui d’un instant, remplaçant linge frais qui accable le front et occupant l’espace, chavire Dieu et l’anglais qui siège aux cieux. Bouche sèche et brulante tente d’y articuler quelque chose sans succès, et visage disparait sans qu’il ait pu y murmurer un mot, apathique créature aux muscles tétanisés de suées.

    Sourire aigre doux s'abandonne, malformé, aux lèvres.

    Oui, autant que cela fait mal.

    Depuis une heure, Alphonse tremble jusqu’aux os , se délite de fièvre, et chat pugnace accroche chacune de ses griffes à une certitude : S’il en est pour le sauver, c’est Faust.


    _________________
    Victoire.v.f
    Jour 2 - A Saint Front

    Elle aurait pu hurler alors que la main de Nicolas s’agrippait à sa manche. Hurler qu'il la lâche. Hurler qu'elle voulait partir. Hurler pour s'arracher à la cohue moite et fiévreuse qui engloutissait son sang pour le pervertir d'une maladie toute autre : la peur.

    Elle n'en avait pourtant rien fait, la môme, perchée sur un nuage de coton lui dictant ses pas, ses mots, ses réactions. Alors, elle avait simplement attendu qu'enfin l’Aconit la lâche et, somnambule, avait allongé ses jambes jusqu'à Saint Front où les malades s’agglutinaient.

    Une thériaque.


    Oh, comme elle se souvenait de son cours de phytothérapie*, et surtout des heures passées à rechercher cette foutue recette et de celles ensuite passées à la lire et la relire pour tenter de l'apprendre par coeur. Plantée devant les rangées de bocaux d'herbes, elle ferma les yeux, visualisant sa feuille de notes se noircir d'une précision supplémentaire.

    « Recette de La Thériaque de l'Ostel Dieu, Deuxième Cursus : L’Apothicaire , Cours 3 : La phytothérapie » Alors les rouages de sa cervelle grincèrent, cognèrent et sinuèrent jusqu'à trouver la bonne case, le bon tiroir et lentement l'ouvrir. Et sous les paupières closes, empêtrées dans une concentration intense, la page blanche se noircit lentement d'une liste sans fin de doses et de noms. Relevant la tête, le regard curieusement absent, elle accrocha le premier bras valide se présentant à elle.
    Il me faut une balance. Très précise. Et tout en fouillant les bocaux pour attraper les racines d'acore, de gingembre, d'iris, de quintefeuille, de rhapontic, de valériane, de meum et bien d'autres, déchira les gémissements plaintifs d'une voix sèche. Trouvez-moi des roses rouges, des feuilles de laurier, de la cardamome minor.

    Pesant et broyant, alors que plus rien n'existait autour d'elle sinon cette foutue liste qui ne devait pas fuir de sa caboche, sa voix résonnait régulièrement pour réclamer tantôt de la centaurée, tantôt du suc de réglisse quand ce n'était pas de l'écorce de citron ou de cannelle.


    Et devant la poudre enfin obtenue, la délaya de miel et de térébenthine réchauffée avant de réclamer d'une voix forte Le vin de Grenache, vite!



    * Je me permets une une petite entorse à la cohérence temporelle pour les besoins du rp:)

    _________________
    Sorianne
    Fin du jour 1

    La noiraude n'a rien redit à l'annonce de Raymond quant à la jeune femme qu'il porte maintenant au creux de ses bras. La pauvre est l'une des victimes et il n'y a rien à répondre. Puis So est bien trop à chercher qui peut être responsable sans pour autant le voir.

    Sur le chemin, elle prend la décision de retourner à l'appartement. Il lui faut des ingrédients. Passant une main légère dans le dos du journaliste, elle s'arrête un instant, soulageant par la même la douleur vive qui lui dévore le côté.


    Raymond, je vais chercher des bocaux chez nous....

    Elle le regarde un instant et finit par lâcher ce qu'elle redoute.

    Prend garde à toi... C'est une sorcière....

    Elle l'aurait bien embrassé, ne serait-ce que parce que ce chaos ambiant lui fait cruellement peur, mais la brune se contente d'un sourire pour ne pas le gêner dans sa posture pour soutenir la rousse.

    Je vous rejoins à Saint Front.


    J2 : Saint Front.

    La petite brune s'active à faire baisser la fièvre chez les gens à sa portée. La scène est digne des post batailles et elle n'aime pas ce qu'elle voit. Les gémissements lui paraissent assourdissants et elle prend sur elle pour ne pas boucher ses oreilles. Parfois elle se fait passer pour l'un ou l'autre des gens vus dans les délires fiévreux et Sorianne finit par aller trouver l'évêque.

    Elle connait les plantes, ce depuis des années maintenant...


    Vous avez le remêde déjà prêt?
    Nous sommes d'accord, vous songez aussi à la belladone? Ces yeux noirs...


    La petite brune lance un regard à la jeune fille s'attelant à broyer moult plantes... avant de revenir au pâle.

    Ca ne fonctionnera jamais, ça n'aura jamais fermenté... On peut fabriquer celle du pauvre!
    Il faut juste trouver le miel en quantité...


    La brune s'éloigne un instant pour récupérer sa besace qui semble peser lourd.

    Quatre ingrédients... Quatre et du miel. Deux onces de chaque et deux livres de miel... Mais je n'en aurai pas assez pour tout le monde...
    _________________
    _samsa



    [JOUR 2 - Aux interrogatoires de la mairie (cellule d'Anefleur)]


    Cerbère avait laissé Lenu aux bons soins -y'avait intérêt- de quelques bras pour la mener à Saint-Front où les érudits se précipitaient. Samsa était loin d'en être une, une érudite, du moins en terme de médecine. Bien sûr, à la forge, elle savait ce qu'elle faisait, elle connaissait les alliages et les mesures, les équilibres à préserver et comment faire le meilleur fil possible mais, en médecine, elle n'y était pas du tout. Les maladies étaient des ennemis invisibles que Samsa ne savait pas combattre.
    L'auto-organisation avait été efficace : pendant que certains ne pensaient qu'aux malades, d'autres pensaient à démasquer le coupable. Il était ici, c'était certain, ce ne pouvait même être que l'un des vendeurs, fut-il de vin chaud ou de petits gâteaux. Irait-elle fouiller les stands ou interroger les suspects ? La dernière option semblait la meilleure : Prime Secrétaire Royale, elle aurait peut-être un moyen de pression supplémentaire. Amie d'Ane, Samsa demanda à l'interroger. En pénétrant dans la cellule, elle prit un instant tout de même pour l'étreindre.


    -Vous n'avez rien pardi ? Ça va té ? Terrine aussi va bien pardi ?

    Cerbère embrasa gentiment sa Poneytte préférée sur le front et prit place sur une chaise face à la table qui les séparait.

    -Vous savez pardi, moi je sais que vous n'êtes pas la coupable té. Vous êtes la mairesse quand même, ça fait mauvaise réputation à la ville té ! Et puis à vos chouquettes, je n'en parle même pas pardi.

    Samsa soupira. Et voilà, avec toutes ces conneries, elles ne pouvaient même pas discuter en mangeant une chouquette comme une conversation de comptoir ! Tout ce qui était boisson et nourriture avait été confisqué. Monde cruel.

    -EN REVANCHE PARDI ! Elle avait bien insisté sur l'expression. Un regard à droite, un regard à gauche, vérifiant que personne ne les écoutait. Elle se pencha un peu vers Ane en lui faisant signe d'en faire de même. Comme vous êtes justement la mairesse té, je suis sûre que vous avez vu ou entendu quelque chose pardi. Surtout, peut-être, venant de la part de Terrine pardi. J'ai vu qu'elle avait quitté votre stand pour revenir toute paniquée té ; a-t-elle vu quelque chose pardi ? Je sais que vous communiquez té, mais ça restera entre nous rassurez-vous pardi. Elle se redressa. Dites-moi pardi, et j'irai laver l'honneur de Périgueux, des Poney Roses et de vos chouquettes té !

    "Vu que là, vous êtes un peu coincée ici" pensa-t-elle. Quelqu'un devait bien s'en charger et si quelqu'un pouvait comprendre une Poneytte, c'était bien une Poneytte elle-même, non ?

    _________________
    Magdelon...


    [Jour 2, fouilles du stand « Les fruit confits de Cavaure »]

    Un tourbillon a envahi le centre bourg, laissant ça et là des stigmates visibles de la cohue. Sa besace s'est remplie discrètement de quelques larcins, profitant des pertes de connaissance et de la confusion générale. La peur s'est lue sur les visages, traits déformés par l'angoisse alors que les proches s'effondraient au sol. Magdelon, stoïque et imperturbable face à la douleur des autres, ayant un poids bien trop lourd à porter de son côté à ce niveau là, a observé les mouvements de foule jusqu'à ce qu'ils s'estompent. Et la nuit est tombée.

    Lumières sont maintenant allumées, flammes vacillantes rendant le spectacle encore plus apocalyptique. Des odeurs acres perturbent les narines, les prunelles s'accrochent à des tissus déchirés, des paniers renversés, de la nourriture écrasée. L'oiselle secoue la tête avec dépit. Si son appétit a toujours laissé à désirer, elle a conscience que d'autres crèvent la dalle au quotidien, harassés sous le poids des seigneurs et des taxes, trimant aux champs pour une simple soupe où le lard est souvent un luxe. C'est donc un certain dégoût de tout ce gaspillage qui se lit dans ses yeux, entendant tout autour d'elle les ordres et recommandations lancés au sujet des fouilles des stands.

    La frêle silhouette se tourne alors vers son âne, là-bas, prête à reprendre la route. Mais réflexion faite, si la concentration des uns et des autres est tournée vers la recherche d'indices, nul ne prendra garde à la jeune fille aux yeux cernés et au visage fatigué se mêlant à l'assistance, et besace pourra se remplir tranquillement des objets ayant chu dans le chaos. Derrière elle, au sol, un étal jadis sentant bon le sucre est disséminé sur le sol, quelques vestiges de fruits confits et de pâtes d'amande gisants, immobiles. Trois pas lui permettent de s'en approcher, baissant un genou à terre pour soulever un panier à la recherche de l'éventuelle sacoche de cuir où le camelot aurait pu ranger ses biens.

    Un air concentré sur le minois laisse à penser aux alentours que la noiraude s'est investie de la même mission que les autres. Il n'en est, assurément, rien.

    _________________
    Archibald_ravier
    [Jour 2 - Saint Front]

    Il avait passé la fin de journée à faire des allées et retours entre les lieux du drame et l'hospice de Saint Front, transportant des malades, allant quérir pour les uns des nouvelles des autres, obéissant aux ordres de Faust et des autres médecins sans réfléchir.
    Il avait pris le temps de pousser la porte de la maison sise juste en face d'un transept de Saint Front, pour s'offrir le soulagement de savoir son amant à l'abri de tout mal.


    - Jörgen ! Saint Front. Empoisonnement général. Ne mange rien. Ne bois rien en dehors de la maison. Viens aider. VITE !

    Cœur cognant dans la poitrine, il était retourné à la tâche. Inlassablement.

    A l'aube, il était là, à Saint Front, entre deux grabats où gisaient des patients au plus mal, épongeant des fronts ruisselants de sueur en oubliant de constater que lui aussi crevait de chaud. Pupilles écarquillées, palpitant emballé au delà du raisonnable il...


    Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies
    Dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores
    Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie
    Ils accouchent des scorpions et pleurent des mandragores
    Et leurs aéroports se transforment en bunkers
    A quatre heures du matin derrière un téléphone
    Quand leurs voix qui s'appellent se changent en revolvers
    Et s'invitent à calter en se gueulant come on


    Cligna des yeux. Une plante avec une bouche ? Non. Cela n'existe pas.
    Il pressa le linge imbibé d'eau froide d'une main tremblante, et le posa à nouveau sur un front brulant puis il...


    Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
    Et se font boire le sang de leurs visions perdues
    Et dans leurs yeux mescal masquant leur nostalgie
    Ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
    Ils voient des rois fantômes sur des flippers en ruine
    Crachant l'amour-folie de leurs nuits métropoles
    Ils croient voir venir Dieu ils relisent Hölderlin
    Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll


    Refusa de pleurer. Cette femme n'était pas morte. Et puis d'abord, les types avec des couronnes sur la tête ne seraient jamais aussi vaporeux, ni même perché sur ce drôle de carrosse sans roues avec des lumières partout. N'importe quoi !
    Il se racla la gorge et se cogna la main dans le seau d'eau froide, peinant à viser pour plonger le linge suivant dedans puis il...


    Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
    Suivis d'un vieil écho jouant du rock'n'roll
    Puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night
    Essayant d'accrocher un regard à leur khôl
    Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé
    Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
    Et sont comme les joueurs courant décapités
    Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin


    Sursauta.


    - Attention, là ! Des rats ! Des rats !


    Des rats ? Il en poussa un du bout du pied. C'était le linge qu'il avait fait tomber. Putain, la fatigue commençait à vraiment lui jouer des tours.
    Concentré pour enfin plonger le linge dans ce foutu seau, qu'il rata encore, il s'agaça et le sang lui battit les tempes, encore plus fort. Puis il...


    Les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
    Et se greffent un pavé à la place du cerveau
    Puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
    En se faisant danser jusqu'au dernier mambo
    Ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort
    Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
    Ils ont cru s'enivrer des chants de Maldoror
    Et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale


    Écrasa une araignée énorme, de toutes ses forces. Elle avait rien à faire là cette connasse de bestiole !
    Poussant un juron, il trouva enfin le seau et y plongea le linge, qu'il essora, tremblant de plus en plus fort. Il fit un pas, puis deux, visant le front de la personne allongée là puis il...


    Les dingues et les paumés sacrifient don Quichotte
    Sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses
    Puis ils disent à leur reine en riant du boycott
    La solitude n'est plus une maladie honteuse
    Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso
    Mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
    Et cet ange qui me gueule viens chez moi mon salaud
    M'invite à faire danser l'aiguille de mon radar


    Aperçut Saint Front, là, en robe blanche avec ses ailes dans le dos, qui l'appelait fort cavalièrement.

    - Non ! NON ! Je suis pas prêt ! Pas maintenant ! PAS MAINTENANT !




    Trou noir.

    _________________
    Gendry.
    [Jour 2 - Saint Front - Paumé à tenter d'aider. ]

    L'adolescent était resté chez eux, ne se sentant pas de participer à l'animation au sein de la ville. Alors il s'était occupé, lire et rédiger des lettres, roupiller. Bref, il glandait. Clairement.
    Il avait entendu l'agitation mais ne c'était pas plus préoccupé de cela que ça. C'était peut-être deux amis qui avaient trop bu de vin et qui en venaient aux mains. Deux gamins se battant pour une douceur. Qu'importe.

    Alors il était resté, affalé sur leur couche, rêvassant un peu. Le mariage approchant, le chiot qu'il envisageait de lui offrir, les cadeaux à faire pour la Saint Noël..Brun rapidement arrêté par l'arrivée fracassante d'Archibald, il se redressa rapidement, en alerte. L’inquiétude, la panique étaient lisibles sur son visage lorsqu'il lui offrit quelques indications.


    - Jörgen ! Saint Front. Empoisonnement général. Ne mange rien. Ne bois rien en dehors de la maison. Vient aider. VITE !

    - Hein ? Quoi ?

    Il n'avait pas tout comprit. Mais déjà l'amant était reparti comme il était entré, brutalement. Alors Jörgen avait attrapé ses bottes, les avaient enfilées et avait couru pour aller aider, rejoignant donc Saint-Front.

    Là bas, il avait pu se rendre compte de l'ampleur des choses. Les vieillards allongés, suants. Les enfants, geignant de douleur. Une femme qui ne bougeait plus.
    Il s'approcha d'abord, pour être sûr qu'elle respirait encore avant de lui éponger le front avec douceur. Quelques instants à ses côtés, avant de passer à un autre malade.

    Un enfant cette fois ci. Il tendit la main, épongea le front, couvrit, tenta de rassurer.

    Il n'avait aucune foutue idée de ce qui avait bien pu se passer. De comment les gens avaient été empoisonnés. Il suivait les quelques directives qu'on lui donnait et tentait de rassurer et réconforter. Surtout les enfants.
    L'éphèbe levait parfois les yeux vers Archibald, l'observant.
    Il semblait épuisé mais c'était compréhensible. Il veillait de loin, mais il était rassuré, Archibald n'était pas allongé avec les malades.

    Alors il continuait, doucement, soigneux. Et puis, l'alerte aux rats...
    Il chercha des yeux, sans en voir aucun, sourcil s'arqua et il secoua la tête. Non, il avait juste pas vu le rat en question.
    Il continua, inlassablement, obéir, tenter de soulager, rafraîchir, réconforter.

    Et puis..


    - Non ! NON ! Je suis pas prêt ! Pas maintenant ! PAS MAINTENANT !

    C'était SA voix.
    Lâchant le tissu il se précipita vers lui, panique à bord.


    - ARCHI !

    Panique. Il s'était presque jeté à côté de l'amant inconscient. Le tirant pour l'amener entre ses bras, la tête sur les cuisses. Il le secoua un peu, sanglotant.

    - Archi bordel ! Archibald !

    Et puis plus bas.

    -M'fait pas ça... M'faites pas ça. Pas lui.

    Inspiration.

    - On a un nouveau malade ! A l'aide !

    Il beuglait, bien trop inquiet.
    L_aconit
    [ Nuit. Saint Front ]



    « Tout est poison, rien n'est poison. C'est la dose qui fait le poison. » Paracelse.


    Hélène... Hélène... Prenez cela, pour le baron...


      C'est le grand rassemblement
      C'est la fête ou la teuf des Grands
      Aux yeux écarquillés
      Aux pupilles dilatées
      Et aux coeurs dressés
      Par le batt'ment de coeur
      Qu'elle te prend sans savoir
      Ton pauvre coeur qui n'en peut plus
      De ne plus pouvoir respirer*


    Si tout les lits s'alignent , haie d'honneur funeste de la soutane qui l'arpente de long en large, les pensées du jeune évêque elles, sont disloquées. Éparses, tiraillées au désespoir de voir Camérier, Sénéchal , Baron, Bordelière, petites ouvrières sans distinction de caste et de statuts crever à petit feu. Dieu leur infligeait ainsi un implacable rappel: tous égaux devant la mort. Pour qui venait-elle cette nuit? Allaient-ils tous mourir à Saint Front? Coeur broyé d'effroi et noyé dans le sang froid battait la mesure grotesque des gens hébétés. Faust Nicolas, tendant à la bonne du curé quelques linges propres, arborait sur son visage d'albâtre, un pli entre ses sourcils. L'église, si elle avait été sa prison ne serait jamais le tombeau des braves.

      Jamais. Tu entends?


    Ils ne dormiraient pas. Ils ne dormiraient plus tant que le dernier des malade souffrirait encore mille enfer, arraché au ventre du village par le crime de poison.

      Qui? Toi, tu le sais. Dis-nous qui .


    Un lit de plus avait été tiré à la hâte, si dehors à la lueur des torches et jusqu'au lendemain les yeux aguerris de leurs protecteurs sonderaient les vestiges d'un carnage à la recherche de la vérité, eux, Sorianne, Lui, Victoire, sondaient leurs savoirs à la recherche d'un remède.

    Le drame était sans commune mesure. Le crime de poison faisait généralement partie du cercle privé et secret et semblait jusqu'ici réservé surtout aux milieu de la noblesse et de la politique. Le poison était une arme sournoise, utilisée dans la plupart des cas pour éliminer des opposant, libérer une place légitime ou l'accession à un pouvoir, pour les crimes passionnels ou entraver des alliances ... Les raisons d'empoisonner étaient multiples et bien au delà de cette simple liste. Le poison était toujours motivé par le pouvoir, qu'il soit politique, amoureux ou vénal. Pourtant là...

    Les yeux bleus se posent sur Alphonse, vision-couteau qui lui arrache en secret des spasmes de désespoir. Qui pouvait bien vouloir tuer au coeur d'un jour de joie, des gens innocents sans liens les uns avec les autres, si ce n'est leur présence à un événement joyeux...? Qui pouvait vouloir tuer l'être le plus bienveillant de cette terre... Se procurer du poison tout comme les produits antidotes était d'une facilité déconcertante chez un bon apothicaire ou dans les bas fonds de la Cour des Miracles. L'évêque le savait si bien. C'était peut-être bien là ce qui l'accablait, d'un poids sans commune mesure sur ses épaules. Il enseignait à Paris l'art de connaitre les poisons et d'y remédier...

    Epongeant le front d'Alphonse, les rouages forcent en son fort intérieur. Le besoin de s'étendre près de ce corps tant aimé et dont il connait le moindre des secrets est une torture. S'il pouvait juste, au delà de toucher sa joue de feu, pencher ses lèvres sur lui. Lui prendre ce mal d'un chaste baiser, comme tous les contes peuvent l'enseigner... Le réveiller d'un claquement de doigts, l'extirper de son univers poisseux et délétère. Pour le voir se relever d'un rire narquois en clamant qu'ils les avaient tous bien eu... mais le temps joue contre eux. Et la mort n'attend pas.


      Sirènes obsédantes
      Métal hurlant plastique qui résonne
      Aux arcades d'acier de l'oreille
      Entartrée par ton ouïe déficiente *


    Tournant les yeux vers le fond de la pièce ornée d'une grande croix éclairée aux bougies, l'évêque héle Victoire comme on appelle du fond d'un gouffre. Il murmure pour lui même des choses que l'on ne comprend pas bien, parle vite, s'interrompt parfois d'un long silence introspectif pour s'animer de nouveau d'un geste désespéré à sa nuque, comme s'il pouvait l'arracher. Cette nuit est un enfer.



      Des éclairs chopent tes yeux au hasard
      Les lasers t'étranglent et t'enfoncent leurs dards
      Cette nuit sucera ma sêve
      Moi, je m'en fiche je rAve...*


    La méthode de bouche: l'empoisonnement par ingestion...Victoire? Où êtes-vous?


    La jeune fille avait été perdue dans le tumulte. Il la retrouva penchée à sa thériaque. Posant une main à son épaule, il secoua son auréole blonde d'un air sans espoir en entendant Sorianne confirmer ses craintes. Le temps s'écoule au sablier des medecins. Tic. Tac. Tic. Tac.


    La thériaque que je vous ai enseignée ne sera jamais complète. Je n'ai pas tout ici, et nous ne pouvons pas dépêcher quelqu'un pour Paris. Concentrons-nous sur ce que nous savons... ils ont une très grande soif, une très grande douleur, une très grande fièvre, de fortes brûlures et Archibald délire. Ce sont des visions... C'est un poison chaud pour la plupart.


    Une inspiration gonfle ses poumons pour en chasser la tension qui noue ses cordes vocales. La thériaque de L'ostel Dieu comportait précisément cinquante six ingrédients. Il se maudit de ne pas en avoir au village. Quelle erreur ... Tic. Tac. Tic. Tac. Garder la tête froide. Pour Alphonse. Archibald. Tous.

    La nuit n'est qu'une suite de doigts qui agrippent les cheveux. Epongent la fièvre. Arrachent leur détresse aux crânes en surchauffe. Apocalyptico-dramatique. Le concile des trois étend ses murmures à leurs ombres sur les murs.


    La belladone dites-vous... Pour les poisons de plantes qui mettent le feu au corps, il est d'usage de recourir aux vertus des pierres... Venez. J'ai un antidotaire, et un lapidaire dans ma cellule. Laissons les soeurs prendre le relais quelques instants.


    Ses yeux s'étaient plantés dans ceux de Sorianne et ne semblaient plus vouloir les quitter. L'évêque avait vu ce qu'elle avait vu. Les yeux, tous, qui semblaient vouloir dévorer leur visage. Il s'était figé dans un instant de faiblesse. Si Alphonse mourrait, alors, tout mourrait avec lui. Sa seule source de bonheur. Egaré, il balbutia néanmoins:


    Une thériaque du pauvre . Oui. Faisons.. Une thériaque du pauvre. La Fabrique à Tout Va de Theobert doit avoir le miel manquant.


    Il disparaît. Percé à la poitrine. Dans la cellule de l'évêque, trois âmes vont défier les lois divines. Une soeur est allé chercher de nuit , presque dans son lit, Théobert.


      Tu m'as pris ma vie. Tu ne prendras pas la leur. Assez.



    *♪ Apocalypticodramatic ♪ Tryo

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    (En Bleu italique, les pensées Laconiques.) galerie d'avatar-Recueil
    Aza_
    J2

    A Saint Front,
    Aza_ Montbazon-Navailles est alitée à côté de Louise Solpier de 4 ans sa cadette. Elle est semi-consciente et entend - comme dans un rêve - le grand frère de sa voisine causer : il lui dit qu'il l'aime, qu'il faut qu'elle se batte, qu'on va trouver un remède. Il lui raconte des histoires de sirènes, de licornes et de pégases. En fermant les yeux, Aza_ les voit et peut même grimper dessus!
    Son précepteur est a ses côtés, réellement inquiet pour elle. Il écrit frénétiquement, éclairé par la faible lueur de la bougie. Il prépare un courrier à l'intention de sa patronne, essayant de rester factuel. Par moment, la gamine ouvre les yeux et regarde vers lui mais ses pupilles sont si dilatées qu'il semble qu'elle est ailleurs :
    Ou suis-je? J'ai chaud, à boire SVP! dit-elle en repoussant le drap qui la couvre! Julien Sorel lui tend une écuelle qu'elle n'arrive pas à attraper. Trop loin! Trop prêt! Elle s'en renverse sur elle.
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    Aza_ Montbazon-Navailles

    Avatar : Jeune fille tressant ses cheveux - Albert ANKER
    Raymond_de_petrus
      [ Équipe de recherche ]


    L'odeur du chanvre ne dissimulait que partiellement l'odeur acide qui s'était installée sur la place, et Raymond se massait distraitement l'épaule gauche, malmenée un peu plus tôt en transportant Rouquine, en observant la scène qui blanchissait sous la neige.

    Il se laissa quelques instants de réflexion, observant les volutes qui s'échappaient de sa pipe, et finit par s'approcher du premier stand à sa proximité.

      [ Le stand de chouquettes ]


    Le journaliste se dit quand même à cet instant qu'il aurait été plus utile pour faire parler des gens, mais après tout, il avait proposé d'aider là ou c'était nécessaire. Il commença à étudier le stand d'Anefleur, se disant que vraiment, c'était une idiotie de penser que la mairesse aurait pu avoir pour projet d'empoisonner des gens.

    Il éteignit sa pipe et enfila ses gants de cuir, n'étant guère enthousiaste à l'idée de s'empoisonner par inadvertance, et commença ainsi à ouvrir les pots de chouquettes roses de Gertrude. Sorianne lui avait dit de se méfier d'une odeur fétide, et le journaliste commença donc à fouiner (ce qu'il faisait de mieux, selon certains esprits étriqués).

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    Victoire.v.f
    [ Nuit. Saint Front, cellule de L'Aconit avec Nicolas et Sorianne ]


    Il fallut bien la main de Nicolas à son épaule pour la tirer de sa concentration. Et aux mots se glissant à son oreille, elle regarda la table ou trop peu de bocaux traînaient. Et elle s'en voulut. Terriblement. Elle s'en voulut d'avoir foncé tête baissée, sans réfléchir plus loin que le bout de son nez, quand avant de commencer, elle aurait dû faire l'inventaire des plantes qu'elle avait à disposition. Elle regarda la poudre soudain inutile, se flagellant du gâchis. Et comme Nicolas avait été clément de ne pas lui reprocher. Alors, suivant, elle se flagella deux fois plus, se promettant d'être moins impulsive et plus réfléchie.

    Ses yeux fixés sur la pointe de ses bottes, elle refusait de regarder autour d'elle, pour ne pas perdre pied, imaginant comme elle pouvait être au sein tranquille de la faculté de l’Hôtel Dieu, pour un nouvel exercice. Rien d'autre. Un exercice, où des volontaires jouaient les malades et se relèveraient en riant dans quelques minutes. Voilà, ce n'était que cela. Inventer des histoires avait une qualité fabuleuse, celle de pouvoir se voiler les yeux en s'en inventant à soi-même à volonté.

    Arrivée dans la cellule, suivant les recommandations de Nicolas, elle planta son nez dans les ouvrages, et plissa le museau avant de le relever.


    Un truc cloche. Une décoction de belladone agrandit les pupilles soit, mais provoque aussi des brûlures de la gorge. Ce symptôme n'a pas été relevé sur les malades, non ? Les pupilles dilatées à elles seules peuvent être déterminantes ou n'est-ce pas un symptôme relativement courant, comme les nausées et la fièvre, en cas d'empoisonnement ?
    Puis pinçant la bouche en réfléchissant. Avez-vous pu observer le battement des cœurs ?
    _________________
    La_ligne_a_lire
    Saint Front


    Çà et là, rien ne semble aller et tous ceux qui y aident remarqueront que les états des enfants et de personnes âgées se détériorent rapidement.
    De noires vêtues, sœurs murmurantes passent d’un chevet à l’autre, s’attachant à rapidement dresser une liste de symptômes pour que l’on les livre au plus vite aux médecins qui travaillent. L’on entend chuchoter quelques mots plus fort que d’autres, désespoir des proches ayant souhaité restés auprès de leurs et oreille attentive y reconnaitra de ferventes prières transies jusqu’aux voyelles.
    Finalement, deux heures sonnant, l’une d’elle précipitent ses pas jusqu’à la salle où se sont attablés les médecins, et aux livres ouverts qui jonchent la table, leur dépose la compilation de leurs observations :


    Citation:
    Chez les malades stables
    Pupilles dilatées
    Chaleurs
    Tachycardie
    Grand soif
    Gorge sèche


    Chez les malades préoccupants
    Pupilles dilatées
    Chaleurs
    Fièvre
    Tremblements
    Paralysie de l’accomodation
    Tachycardie
    Grand soif
    Hallucinations


    Soudainement, un cri retentit au couloir sur lequel la porte est restée ouverte et aux hurlements que l’on entend jusque-là, l’on comprendra aisément la sinistre nouvelle : L’un des enfants est mort.





    Point sur la situation Jour 2.

    Mairie, Interrogatoire :
    Anefleur : Samsa.
    Marius.
    Gaillarde
    Hélène


    Fouilles
    Etal de Gaillarde ; Bélisaire
    Etal de Marius : Magdelon
    Etal d’Anefleur Raymond de Petrus
    Etal d’Hélène:

    Saint Front
    Victoire_vf, L_Aconit, Sorianne aux recherches


    Malades déclarés
    Archibald
    Aza_
    Benjen
    Alphonse
    Rouquine
    Lenu

    Malades PNJ disponibles à loisir au RP
    Deux vieillards
    - Gontrand Reort 67 ans (Etat préoccupant)
    - Brice Guaillac 71 ans (Etat préoccupant)
    Trois enfants terrifiés
    - Louise Solpier (Etat dramatique) 6 ans
    - Hector Solpier 11 ans (Etat stagnant)
    - Valery Ramet. (Etat dramatique) 9 ans
    Une jeune femme
    - Daphnée Poudant. (Coma)
    Un jeune homme agressif
    - Paul Vilet (Etat stagnant)
    Un père de famille délirant
    - Mathieu Dupuis. (Etat dramatique)

    Aide aux malades
    Jorgen.


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