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[RP/IG] Bureau des fruits

Ragnarock


Ragnarock passa au bureau des fruits, en effet, on l'avait ouvertement critiquer parce qu'il ne renseigner pas la carte... Cela faisait t'il de lui un mauvais candidat à la mairie... cela il ne le savait pas, cependant il venait d'être élue et décida d'aller voir les responsable de cette filière

Bonjour à tous, je suis Ragnarock, le nouveau maire de Chambéry pour ceux qui ne me connaissent pas, si je vient ici même c'est que je vais avoir besoin de l'aide de tous les responsables de cette filière.

En effet la ville ayant un verger il faut absolument développer se secteur, Yzalba est actuellement mon conseiller à la cueillette, c'est avec elle que je vous demanderais de travailler afin qu'elle puissent me donner toutes vos idée pour amélioré la productivité fruitière de Chambéry.

Je compte vraiment sur vous pour dynamiser cette filière qui n'est autre que le poumon de la Capital.

De plus, serait t'il possible que l'on m'explique tout de A à Z sur la façon de cueillir un fruit car je sais qu'il faut de la douceur et de la délicatesse. J'aimerais aussi pouvoir aider ceux qui ne peuvent pas attraper les fruits les plus haut, en leurs montrant par exemple ou se trouve les plus bas et les plus juteux.
Rollin
* Le manteau neigeux avait un peu diminué, mais l'hiver était loin d'être terminé dans la capitale savoyarde. Augis, très occupé par les préparatifs d'un pèlerinage qu'il désespérait de voir se concrétiser, se faisait de plus en plus rare; Yzalba, redoublant d'efforts au moulin banal, n'avait pas le temps de souffler; seul restait donc Rollin qui, bien que très affairé au chantier du moulin d'Armavir, se faisait un devoir d'assurer la permanence au bureau de la Corporation des cueilleurs de fruits. Aujourd'hui, il profitait de la relative trêve de morte-saison au verger pour réparer ce qui devait l'être et tresser quelques banses d'éclisses de coudrier qui agrandiraient bientôt le stock de matériel commun de la Corporation.*

*Arraché soudainement à ses pensées par la porte du bureau ouverte avec brusquerie, le paysan leva les yeux de son ouvrage et tourna lentement la tête vers l'huis entrouvert par lequel la bise piquante charriait un mélange glaireux de neige et de pluie entremêlées. La silhouette du visiteur impromptu, détrempée et piquée de flocons à moitié fondus, s'engouffra dans la pièce comme une véritable tempête conquérante et sauvage, arrosant généreusement le plancher de l'eau qui perlait de son mantel boueux.*

*Levant un sourcil curieux, Rollin, un sourire bienveillant aux lèvres, écouta celui qui, à peine entré, débitait son discours bien appris comme s'il hélait la populace au marché de la place Saint-Léger ou sur les tréteaux de la place de la Maison Commune. Sans pause ni souffle, le jeune homme qui se tenait près de la porte avait lâché d'une traite une volée de phrases empressées, sans même se rendre compte qu'il n'avait pour tout auditoire que Rollin assis auprès de l'âtre, entouré de paniers et de faisceaux de verges de coudrier, les pieds perdus dans la marée pâle et odorante des longues boucles des copeaux jonchant le sol. Le Liégeois attendit que la tempête passe et que ses emportements retombent quelque peu puis, sans se lever, il adressa un bref salut de la tête au bourgmestre. Comme un roulement de tonnerre lointain, sa voix, profonde et calme, s'éleva dans le silence retrouvé de la petite pièce, faisant comme vibrer et résonner l'air alentour:*

Le bon jour à vous, Messire bourgmestre…

*Le paysan fixa le jeune maire de ses prunelles noires comme le charbon, jaugeant d'un seul regard celui qui se tenait-là, vibrant d'agitation. Le Liégeois était déjà content d'une chose, Yzalba, sa compagne, avait été reconduite dans ses fonctions de conseillère pour le verger. Au moins ce bourgmestre-ci avait-il profité des errements du précédent – la précédente, en fait – qui, non content de débarquer Augis de sa fonction, n'avait en outre pas jugé utile (dans un premier temps, du moins) de le remplacer par un autre membre de la Corporation. Drôle de sens pratique et de jugement.*

J'suis Rollin, responsable conjoint de la Corporation en l'absence de Maistre Augis. Approchez donc du feu pour vous réchauffer, j'vous en prie!

*Le paysan, plus que jamais conscient de son devoir d'hospitalité, écarta copeaux et faisceaux, paniers et baguettes, verges et éclisses pour faire place nette près de l'âtre. Il se leva ensuite pour farfouiller dans le bahut qui trônait sur le mur du fond et revint dans un tintement mat de terre cuite entrechoquée: le Liégeois ramenait un petit flacon de cuir bouilli et deux minuscules godets de terre grise vernissée aux reflets verdâtres et métalliques.*

Une goute de génépi pour vous remettr' les sangs? Ca déchausse les dents et brûle un peu l'gosier, mais ça vous r'met un homme d'aplomb!

*Attendant que Ragnarock se manifeste, Rollin enchaîna:*

Ceci dit, et sans vouloir paraîtr' mesquin, nous travaillons déjà avec Yzalba, vous savez? Puisqu'Augis nous a proposé à tous deux de l'remplacer durant tout l'temps de son pèlerinage et d'ses préparatifs… Donc n'craignez rien, nous sommes pleinement conscients du rôle qu'a le verger à jouer dans la bonne marche des comptes de notre bonne cité. Sachez que bien qu'la cueillette soit souvent vue par les Chambériens comme une source accessoire de rentrées, il y a tout d'même quelques cueilleurs réguliers qui approvisionnent le marché. Sans doute qu'avec la r'mise en place du rachat systématique par la Mairie nous aurions encore plus de succès… En tout cas tous vos prédécesseurs qui l'ont fait ont trouvé la mesure efficace.

*Le paysan passa une main dans la masse désordonnée de ses cheveux noirs de jais, geste qui trahissait chez lui une légère tension.*

Non point tant qu'à "dynamiser", nous œuvrons surtout à conscientiser les cueilleurs non-inscrits dans notr' Corporation… combien avons-nous invités d'Chambériens à la faveur d'une rencontre fortuite dans les allées du verger et, surtout, combien ont répondu à l'appel?.. D'puis de longues années leur nombre reste stable… sur dix cueilleurs invités moins de deux daignent nous rendre visite et entrer en Corporation…

*Un sourire étrange et fugitif arqua involontairement les lèvres pleines et bien dessinées du Liégeois*

Ca paraît peu, mais moi j'suis content… Il s'en trouve déjà pour répondre et ça c'est un bon point!

*Prenant conscience que, pour une fois, il avait parlé beaucoup, Rollin soupira silencieusement et entreprit de leur verser une lampée de génépi. Il tendit le petit godet à Ragnarock et attendit de voir ce qu'il avait à répondre.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Ragnarock


Le jeune homme regarda le sir qui l'observer de haute en bas, celui ci paraissait avoir une grande expérience dans le domaine et il aller lui être utile. Merci pour votre hospitalité, je veut bien me réchauffer quelque peu auprès du feu.

Il écouta ce que celui ci avait à dire et prit la parole par la suite alors que celui ci lui tenait un verre de génépi. Santé, concernant le rachat systématique, en effet, la mairie en achète beaucoup, mais pas assez au prix qu'elle désire.

Il prit un instant de pause afin de savoir si il devait oui ou non lui parler d'affaire économique concernant la mairie, finalement oui. Par exemple, je peut avoir un contrat avec un autre duché, celui ci me demande 200 fruits minimum, vous comprendrez que je peut alors en vendre beaucoup plus. Seulement la mairie n'en dispose aujourd'hui que 36...

Je désire donc par n'importe quel moyen possible, dans la mesure du raisonnable et du respect des lois, que les Chambériens produisent plus de fruits et les vende à plus bas prix pour que la mairie puissent les acheter, je ne voudrais pas non plus instauré un prix maximum... mais l'idéal serait de les vendre 9 écus... étant donnée que beaucoup en cueille deux cela fait un salaire de 18 écus ce qui je pense... est raisonnable.

Ainsi, je vous demande votre aide pour le bien de la capital. Pour moi la solution à une grande partie de ses problème se trouve ici même, dans la richesse du verger.


Il le regarda de nouveau et attendis sa réaction.
Rollin
*Rollin avait repris sa place près de la flambée chaleureuse et attendit que le Bourgmestre vienne s'asseoir à ses côtés. Répondant d'un hochement de tête au vœu pieux de bonne santé que lui adressait Ragnarock, il vida le génépi d'un trait sans sourciller ni rien manifester de la brûlure intense qu'il ressentait tout au long de son gosier et jusqu'aux tréfonds de sa panse. Pourtant Dieu sait si cette satanée boisson lui donnait envie de vomir... Qu'à cela ne tienne, l'armoise noyée dans l'eau de vie avait le pouvoir de délier les langues, c'était là l'important!*

*Le Maire fraichement élu sembla hésiter un bref instant avant de reprendre la parole – Rollin ne pouvait le blâmer pour cela car, après tout, les deux hommes ne se connaissaient pas du tout. Mais une fois lancé, plus moyen de l'arrêter! Il déballa tout, dans le gros et dans le détail... Le Liégeois souriait intérieurement... quelle candeur!…*

*Le paysan savait que la réputation des fruits de Chambéry dépassait largement les frontières de Savoie, tant pour la quantité de fruits récoltés que pour la régularité et l'habileté des cueilleurs. Les chiffres échangés entre les Corporations parlaient d'eux-mêmes et les professionnels s'y entendaient bien: son ami Ricco ne lui avait-il pas demandé conseil sur la façon de gérer le verger de Bergerac, là-bas dans le lointain Périgord? La perspective d'un contrat réjouissait Rollin… car il savait que cela rendrait une certaine stabilité et une dynamique positive au verger lorsque la belle saison serait revenue. Mais ce qui lui plaisait moins c'était la détestable habitude qu'avaient les autorités de rogner toujours un peu plus sur les prix. Or c'était la seule chose qui restait à peu près stable aux Halles et sur la place Saint-Léger: de mémoire de cueilleurs les fruits étaient presque toujours rachetés à 9 écus tournois et 40 deniers, soit un peu plus d'un Gros de France… perdre près d'un vingtième de leurs revenus n'était pas à vrai dire une bonne nouvelle, d'autant plus qu'au prix habituel les fruits partaient assez bien.*

Maître du bourg, vous comprendrez qu'ces choses-là n'peuvent être débattues et décidées par un seul quand elles regardent toute une assemblée. Or de responsables nous sommes trois et il nous faudra nous accorder pour donner une réponse unanime. Nous f'ront diligence pour vous apporter en votre office d'la Maison Commune une réponse qui sera, espérons-le, satisfaisante pour tous. Mais deux-cents fruits, c't'une sacrée quantité, même pour Chambéry!

*Le jeune homme se racla la gorge puis frotta l'une sur l'autre ses mains écorchées et endolories par le tressage des banses et le chantier du moulin.*

Qu'à cela n'tienne, j'ai cru comprendre qu'vous vouliez vous-même vous investir au verger… Voilà une heureuse nouvelle!

*Le Liégeois resservit une rasade de génépi à Ragnarock puis se leva pour s'approcher de la crédence. Des entrailles enténébrées du meuble, Rollin tira un objet mystérieux d'un petit pot de bois. Revenant auprès du jeune Maire, le paysan lui tendit une clef de fer bien graissée.*

Voici de quoi vous contenter, Messire Bourgmestre! Cette clef est celle qui ouvre la porte de ce bureau. Prenez en grand soin et bonne garde car elle vous permettra d'accéder à cette pièce quand bon vous semblera.

*Retournant vers le pupitre d'Augis, Rollin dégagea quelques parchemins couverts d'annotations inscrites à l'encre bistre. On y voyait des chiffres, des symboles et des lettres: inscriptions déconcertantes mais très lisibles, tracées au gré des cueillettes, sur une représentation schématique des allées et des arbres.*

Voici les cartes journalières du verger. Chacun de nous vient d'abord les consulter pour s'instruire du travail des compaings puis, au retour de la cueillette, nous y recensons nos trouvailles et découvertes. Vous verrez c'est très simple. Le plus difficile étant de s'habituer aux différentes notations: certains s'y entendent bien pour écrire et d'autres moins!

*Le paysan pointa du doigt dans différentes directions de la pièce.*

Ici se trouve la réserve: vous pouvez y conserver vos récoltes le temps de les amener au marché; par-là c'est l'escalier qui mène aux appartements de Maître Augis; de ce côté il y a l'appentis extérieur où est remisé le matériel commun: banses, petits paniers, hottes et une ou deux échelles à prêter.

*Rollin était à son aise dans les locaux de la Corporation, c'était un peu comme une autre maison pour lui, comme un foyer accueillant chargé d'une multitude de souvenirs.*

Des questions?...
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Ragnarock


Ragnarock regardait le sir, attendant que celui ci ne lui réponde. Obtenant sa réponse, le maire réfléchie quelque instant. Bien, j'attendrais alors que vous est les deux autres débâte à ce sujet et preniez une décision.

Il prit la clef que le gentilhomme lui tendait. Je vous remercie pour cela et non je n'ai pas de questions.
Je vous serez gré de bien vouloir m'envoyer un oiseau à mon bureau une fois que votre décision sera prise ou alors que vous aurez des idées pour répondre au problème qui se pose.

Il le salua avant de partir, il était déjà très tard et il avait encore une personne à aller voir.
Rollin
*Reprenant sa place auprès de l'âtre pour continuer son ouvrage, le paysan salua d'un bref hochement de tête le Maire qui s'apprêtait à vider les lieux.*

Soyez rassuré, je f'rai de mon mieux pour vous faire délivrer une missive prochainement… J'espère avoir d'ici-là reçu les réponses aux questions que j'dois poser.

Que le Très-Haut vous ait en sa bonne garde! Arvi, pa!


*Rollin sourit intérieurement à ses propres mots d'adieu… comme si cette expression galvaudée par tous les gens de passage dans le Duché avait encore quoique ce soit de savoyard... Bah! Après tout, lui non plus n'était pas né sur ces terres sauvages et belles et si cela pouvait resserrer un tant soit peu les liens tissés par les individus, pourquoi s'en priver? Haussant les épaules, le Liégeois reprit son travail là où l'avait interrompu, faisant de son mieux pour œuvrer au bien commun. Dans le silence de la petite pièce que n'éclairaient plus que la flambée joyeuse et la vieille lanterne d'archal tendue de parchemin huilé, Rollin se prit à muser un air...*

– La porte du bureau se referma, le laissant seul avec ses pensées –
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Rollin
*Passablement fatigué, comme étrillé, par les allées et venues incessantes au long des venelles, ruelles et traboules de la Cité, Rollin était passé en coup de vent au local de la Corporation pour y déposer une série de papiers qu'Yzalba lui avait dit être importants.*

*Le jeune homme s'assit un instant à la cathèdre d'Augis, juste derrière le petit pupitre encombré de cartes, et, l'âme vagabonde, il laissa courir ses yeux sur les objets, meubles et murs devenus tellement familiers. Un étrange sourire éclaira son visage lorsqu'il vit, fixée à la couverture du registre de cuir où les cueilleurs entreposaient les cartes complétées, une copie de la missive qu'il avait dictée et fait envoyer à tous ses compagnons. La petite écriture, très régulière et distinguée de l'écrivain public de la Maison commune créait un jeu d'ombre sur le parchemin, comme des hachures sur les vitraux en grisaille. Il pensa en son fort intérieur qu'il devrait un jour remercier plus avant cet homme précieux qui rédigeait et lisait avec une patience de bénédictin les courriers nombreux et variés de Rollin, bien qu'il soupçonna le diligent clerc d'alambiquer quelques peu les phrases qui lui étaient dites.*

*Parcourant de son regard plus noir que charbon les lignes tracées au bistre, le Liégeois admirait les pleins et les déliés qui pour lui ne signifiaient strictement rien… La décision de Messire Jean de le maintenir dans l'ignorance de l'écrit, mais non celle des Lettres, était pour lui un déchirement. Mais les raisons qui avaient poussé sont mentor à agir de la sorte valaient bien à elle seules que le Liégeois s'y soit tenu aussi longtemps. Toutefois, tout cela appartenait à un passé révolu et Rollin appelait maintenant de ses vœux qu'Yzalba tienne sa promesse lorsqu'il aurait honoré la sienne: Lettres contre Jardins.*



De Rollin, par l'entremise de l'écrivain public de la Maison commune de Chambéry;
Aux Compaings de la Corporation des cueilleurs de fruits;

Salutations,

C'est assavoir qu'il est très vraie & grande nouvelle que je me dois devers vous porter & dire. Le jour Saint Maxime de l'an MCDLVIII votre humble & très dévoué serviteur a, en nom de Corporation, accordé l'assistance & l'aide pleine & entière de ladite Corporation au Maire de Chambéry, mestresse-ville du duché de Savoie, le ci-devant nommé Sieur Ragnarock qui au surplus fait partie de nos rangs depuis peu.

Sans engager ne promesse ne contrat, il fut discuté & conclus que ledit Sieur & Bourgmestre de la Cité rachèterait à prix coûtant - c'est assavoir jusque & à concurrence de 9 écus tournois & 35 deniers de même les fruits que les Compaings pourront lui vendre aux halles. Par accord – sous seing ou non, ne saurai le dire - qu'il a dit avoir pour d'autres contrées estrangères, mais non point tant, pour la mesure fixée ad minima deux centaines de bons fruits mûrs.

Je vous conjure & invite & requiers à fourbir vos eschelles et banses de coudre & venir arpenter & cueillir pour combler à mesure les besoins de la Maison commune.

Je, présentement Rollin, cueilleur & citain de Chambéry, fais diligence & annote à quasi toutes jours les cartes qui sont par nous mises en place pour vous aider & assister en la queste des meilleurs points de cueillette & ce au mieux de mes forces, ce qui signifie quelques quatre fois vingt & six points à la volée parmi les plus fournis – des basses tiges purpurines jusques-aux cimes d'or brillant -. Si donc je vous prie tretous & toutes de venir & prendre & vendre vos fruits pour la plus haute gloire & grand honnour de Chambéry de Savoie.

Je garde par devers moi en sus des supplies entreposées dans nos locaux deux grandes eschelles pour prêt, ferme ou vente.

J'ai requis du Maire qu'il admoneste & encourage à faire dire notre nouveau Tribun en place publique les bienfaits de notre Corporation & la serviabilité & amitieuse compaignie. Gageons que de nouveaux venus ne craindront de venir nous voir & demander à joindre & fourbir nos rangs.

À grand honnour et bonne grasce que vous me faites, très estimés Compaings, de lire ces lignes & porter aide,
Je vous salue bien aimablement,

Le Toujours Fidèle & Dévoué Rollin

+R+

*Rollin ferma les yeux et soupira bruyamment. Laissant de côté paperasses et missives, registres et cartes, il se leva d'un bond et repartit au pas de charge, quittant pour un temps le Bureau afin d'accomplir d'autres devoirs urgents.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Augis
Augis passa fort tardivement au local. Il était resté toute la journée dans l'attente de savoir s'il pourrait avoir son cours à l'université mais l'affluence ne lui avait pas permis, ce jour-là, d'en apprendre plus sur l'art de lever l'impôt et de taxer la population pour faire rentrer l'argent dans les caisses du duché ou de la mairie. C'est pourquoi il n'était parti au verger qu'à la nuit tombante et en revenait une fois la nuit tombée.

Il constata bien vite, en renseignant la carte, que plusieurs compagnons de la corporation étaient venus cueillir ce jour-là : 180 emplacements renseignés ! Augis ne se rappelait guère en avoir vu autant...

Il trouva aussi une missive qui lui était destinée. Il reconnu l'écriture délicate et travaillée de l'écrivain public et sut de suite que le nouveau maître de la corporation, au même titre que lui et Yzalba, lui avait écrit. Il n'y avait que Rollin pour lui écrire par l'entremise de l'homme de lettres public. Il en trouva d'ailleurs la preuve dans le maladroit "R" tracé au bas du parchemin.

Augis lut et se dit que ce contrat que le bourgmestre semblait avoir avec une ville qui restait inconnue était bien l'occasion de relancer l'intérêt de la population pour la corporation, si tant est qu'elle en apprit l'existence.

Ceci fait, il prit son courage à deux mains et se décida à terminer les derniers bilans pour les afficher.


Citation:
bilan annuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour 1457 :
* 18 cueilleurs inscrits ayant renseigné la carte au cours de l'année
* la carte a été renseignée 345 jours sur l'année !
* 72 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

En bref, moins de renouvellement dans les membres mais aussi plus de stabilité et de continuité qu'en 1456... Cela avait permis d'assurer quasiment tous les jours de l'année le renseignement de la carte par au moins un compagnon pour aider les autres cueilleurs. Là était le vrai résultat positif de l'année passée !

Ensuite Augis afficha à côté le bilan du premier mois de la nouvelle année :


Citation:
bilan mensuel de la corporation des cueilleurs de fruits pour le mois de janvier 1458 :
* 7 cueilleurs ayant renseigné la carte sur le mois
* la carte a été renseignée tous les jours sauf 1
* 66 emplacements renseignés par jour effectif (en moyenne)

Si l'année continuait sur ce rythme, la corporation pouvait encore améliorer sa présence en continu dans la vie de la cité !
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry
Mammylou
Bonjour Augis je suis certaine que tu te rappelles bien de moi Marianne de Cognin-Franchesse (Mammylou) Je viens te donner quelques positions qui pourraient être utile aux éventuels cueilleurs.

X22,Y3 = 215%
X26, Y3 = 214%
X29, Y 3 = 221 %
X37, Y 3 = 200%

J'espère que ces renseignements sauront être utile à quelqu'un
Augis
Marianne de Cognin-Fr... quelque chose. Non ça ne me dit rien du tout, marmonna Augis. Attendez que je vous regarde mieux. Vous me dites pourtant quelque chose... Mais oui, juste après mon arrivée, la précédente grave crise de Chambéry. Ton départ quelque peu soudain et inexpliqué... Augis sourit

Oui. Mammylou, je crois bien ! Ça fait bien plaisir de te revoir : le temps a passé et la rancœur avec. De toute façon ce n'est pas le lieu pour évoquer cela. J'ai l'impression que tu as beaucoup changé... d'apparence. Et puis ce nom que tu ne portais pas encore, à l'époque. C'était quoi, il y a 2 ans et demi ! J'ose à peine encore te tutoyer.

Merci au fait, de la part de toute la corporation, pour tes renseignements. La carte était un peu délaissé ces jours-ci, pour cause de défense de la ville, mais certains des compagnons ont décidé de la relancer dès demain.

Bon, ben... assied-toi et prend un verre de jus de pomme.
Augis lui tendit un verre et alla chercher un pichet de jus de pomme à la cave.
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Augis, maître de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry
Mammylou
-Oui c'est bien moi justement ce nom que je n'osais porter à l'époque c'est celui de ma famille. Comme j'étais en fuite en quelque sorte je n'osais plus trop le prononcer. De peur que le Messire que mon père voulait que j'épouse à l'époque me retrouve. C'est pour cette raison que celui-ci ne te disait rien. Mais je suis toujours la Malou que tu as connu au service des autres.

Marianne lui sourit et accepta son jus de pommes bien frais.

- Il est vrai que cela fait longtemps que je ne suis point venu vous saluer icelieu. Mais jamais je n'ai oublier cette ville. J'en garde malgré tout de très bons souvenirs. Malgré mon départ il est vrai précipité de l'époque.

Elle avait eu ses raisons pour le faire à ce moment là et elle ne le regrettait point. Sinon elle ne serait point où elle est en ce moment. Ni avec son cher et tendre aimé.

- Je vis maintenant à Vesoul non loin en Franche-Comté avec mon fiancé que je devrais normalement épouser à nostre retour. J'ai su que vous aviez quelques problèmes avec le Château et j'ai voulu vous venir en aide avec mon groupe. Tu as surement du voir mon fiancé il cueille lui aussi aujourd'hui mon cher Gustave.

Elle se demandait si le verger avait enfin prit son essor depuis le temps elle le souhaitait ardemment. Augis avait jamais baissé les bras pour l'entretenir et cela se voyait bien.

- Je suis si contente de te revoir mon ami j'espère que nous aurons la chance de se parler encore avant nostre départ. Comme toujours ton jus de pomme est excellent très cher.

Elle lui sourit et ne voulant point le retarder dans son travail se leva pour aller se remettre bien vite au travail elle aussi...

Rollin
*Rollin avait promptement discuté de la situation avec le bourgmestre évincé, Ragnarock, ainsi qu'avec le Maire forcé, Ennis, Sire d'Avrieux, et les choses étaient désormais très claires: pour palier à l'éventualité d'une pénurie récurrente de pain, il devenait urgent de s'assurer de la diversification de l'offre de nourriture et, donc, que la Corporation reprenne ses activités au verger.*

*L'échelle sur l'épaule, le Liégeois était arrivé dans la matinée et fut content de voir que Granfrère était déjà venu et avait lui-même tiré les conclusions logiques de la situation tendue au marché. Avant de se rendre personnellement au verger, le jeune homme aux yeux couleur de nuit déroula un petit rôle de parchemin qu'il fixa sur la porte du local afin que tous les Chambériens puissent être avertis. Le paysan n'était pas peu fier de ce qu'il venait de dicter à l'écrivain public de la Maison commune:*



Citation:


À tous;
Habitants de Chambéry, Citains et Aforains, Ronces de Maché ou Lauriers de Montmélian, Reclusards & Nézinois;

Salutations;

La Corporation des cueilleurs de fruits & ci, je, vostre serviteur Rollin, conjointement responsable de ladite entreprise, vous convions & invitons à rejoindre nos rangs.

Outre le fait de contenter le chaland de façon régulière au marché, nous vous offrons la possibilité d'accroitre les résultats de votre cueillette ou, simplement, de fournir à vos parents, amis & voisins l'opportunité d'améliorer leur quotidien en agrémentant leur repas de fruits ou en arrondissant leurs rentrées de beaux écus sonnants & trébuchants.

Qu'on se le dise, le Très-Haut est généreux: mars est le dernier mois où se peuvent récolter les toutes daraines pommes & poires… Alors profitons-en!

En nom de la Corporation de cueilleurs de fruits,
Pour Chambéry & Savoie!

Le Toujours Fidèle & Dévoué Rollin

+R+

PS: En cas d'absence, entrez & patientez.


*Sans plus trainer, Rollin se précipita au verger pour faire cueillette et ramener un plein panier.*
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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Thornton
De retour en sa patrie depuis deux jours, Thornton reprenait ses marques et ses petites habitudes. Il avait revu certaines de ses connaissances. Se baladant dans un Chambéry qui poussait au printemps, il arriva devant le bureau des fruits, qui au moment de son départ, était géré par Augis. Il poussa donc la porte et entra.

Ohé, y a t'il quelqu'un par ici? Une âme qui vive?
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Rollin
*Dans l'arrière boutique où il verifiait une partie du matériel commun, Rollin entendit la porte du local s'ouvrir et une voix forte retentir dans la salle commune. Laissant-là son ouvrage, le paysan passa sa large main sur les traits fatigués de son visage en soupirant... S'adressant à lui-même, Rollin murmura d'un air un peu absent:*

Bah, allez, mon vieux... Ca pourrait être pire!
*Tournant les talons, il revint dans le bureau de la Corporation et...*

Ah, ben ça!

*Le visage de Rollin reflétait la surprise, c'était un fait indéniable. Devant lui se trouvait un homme qu'il pensait ne plus revoir.*

Messire Thornton... Quelle... quelle surprise vous m'faites! J'vous en prie, entrez, installez-vous! Ca fait longtemps qu'vous êtes rev'nu? Et comment s'portent la Dame du Bourget et votre petiot, dites-moi?

*Le paysan s'interrompit brusquement pour reprendre, un ton plus bas:*

Je manque à tous mes devoirs de Compagnon cueilleur... Un jus de pomme, une rasade de Génépi, une lichette de Cluse de Chambéry? Allons, venez près de l'âtre, il fait encore frais et la petite flambée qui s'y trouve ne pourra pas vous y faire de mal.

*Rollin était vraiment content de revoir ce visage familier et, quelque part, dans le climat détestable où se trouvait plongée la Savoie, il lui faisait un peu l'effet d'un fils prodigue sur le retour.*

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Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.
Thornton
Accueilli chaleureusement par Rollin, Thornton sourit au besogneux travailleur et le dévisagea.

Oui oui, ça va, pas aussi mort que certains le disaient apparemment. Lavava et Thibault vont bien aussi, le voyage a été éprouvant mais bon c'est la vie hein. Nous sommes rentrés au Bourget il y a deux journée de cela. Malheureusement, nous avons eu la fâcheuse surprise d'apprendre que notre intendant, Ménéault, avait rendu son dernier souffle une semaine avant notre arrivée. Rollin, par pitié, ne me donnez pas du "Messire" et appelez moi simplement par mon nom.

Il réfléchit à l'invitation puis se décida

Allez! Une bonne rasade de génépi, rien de tel pour se réchauffer avec un tel hiver, très cher. Vivement le printemps, que ça reverdisse, que ça bourgeonne et qu'on puisse mettre chauds vêtements en coffres.

Il alla s'asseoir près du feu et regardant de plus près Rollin, il lui demanda

Alors? Vous me semblez fatigué et soucieux l'ami. Est-ce donc la chute du château qui vous fait cet effet ou bien Chambéry et son marché désert?
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