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[RP] Le Rhum Antique ~ Taverne

Carolyn.
Quelques longs jours plus tard, Carolyn vient prendre le repas du matin au Rhum Antique. Silencieuse, odorante, la taverne des Pirates Mauves a tout ce qu'il faut pour susciter l'envie, l'appétit et le bien-être. Mais pendant plusieurs jours, la seule obsession de la jeune tribun était de revoir ce fameux messager, charmant, blond et malin.

« Peut-être qu'il s'est perdu cet imbécile... » grommelle-t-elle après avoir passé la porte quelques matins plus tard. Se délectant de son met habituel, un morceau de pain, de la brioche fondante et un bol de lait, la blonde fixe l'entrée avec l'espoir à chaque mouvement d'y voir le messager. Son espoir devient réalité ce matin là. « Messager ! » s'écrie-t-elle la bouche encore pleine. Dans son élan, elle oublie de s'essuyer la bouche et quelques larmes de lait coulent sur son menton. Se jetant dans les bras du messager, elle lui arrache la missive qu'il vient lui apporter. «Une chance pour la ville, d'autres mets délicieux...» Carolyn relit ces mots des dizaines de fois. Au bout de deux heures de relecture, elle finit par apprendre ces mots par cœur. « Carolyn, Tribun de votre peuple, maîtresse de votre plèbe...» répète-t-elle à nouveau. Si quelqu'un la voit faire à ce moment là, il ne peut qu'imaginer qu'elle a perdu la boule. Pour savourer tout le délice de ces mots, encore et encore, elle décide d'attendre un peu que mûrisse en elle la poésie des mots. Elle ne veut pas se précipiter pour répondre... Vivre quelques jours avec le bonheur de cette missive lui fera le plus grand bien : elle sera radieuse ! La promesse d'une future rencontre sur le buste d'Eugène V... Qui méritera son instant sur la route de sa vie... De bonne humeur excessive pour ces prochains jours, Carolyn en étonnera plus d'un.
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Carolyn.
Un jour de Juillet...
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Le mois de Julius réservait bien des surprises à la blonde. D'abord, l'arrivée incroyable de nouveaux habitants tous charmants et intéressants. Depuis que le temps lui est revenu, depuis que sa femme est partie, depuis qu'elle est seule dans la vie, elle se sent mieux. Ces derniers jours, les péripéties se déroulent au Rhum Antique en compagnie d'habitants et de voyageurs. Batailles d'eau, concours de palabres, affrontements de toutes sortes et taquineries parfois musclées et sordides. Ici, rien ne ressemble aux tiédeurs qu'on retrouve dans certaines contrées. A force de s'enfermer dans cette taverne remplie de tonneaux de Rhum qui dorment par dizaines dans les sous-sol, un grain de folie monte à la tête de tous ceux qui la fréquentent. Entre les tentatives ratées de faire le ménage, les rattrapages hasardeux d'épongeage de sol avec sa chemise et les combats initiés par la légendaire démence de la jeune bourgmestre de Montargis, la taverne a pris un sacré coup de désordre. Un après-midi innocent, où Carolyn est avec Vyctoire la nouvelle habitante, un drame se profile. Depuis plus de deux heures, les deux femmes sont enfermées dans la taverne sans le savoir. Elles continuent de discuter innocemment. Mais, c'est au moment de se lever pour partir que l'inquiétude apparaît.

« Bon allez, bon appétit !» dit Carolyn à l'adresse de la brune.

Seulement voilà. Au moment de tourner la poignée... Impossible. La blonde essaye de toutes ses forces, serre les dents, fait des bruits et des grognements à peine audibles. Quelqu'un bloque la porte de l'autre coté, ou bien le bois a-t-il gonflé au contact de l'eau et il est devenu impossible de s'échapper d'ici. Désespérée par son ventre qui gargouille, elle se tourne alors vers Vyctoire en quête d'une solution.


« Je crois qu'on est coincées ici... Ha ! J'ai des rapports à rendre moi... Bon. On a du faire gonfler le bois de la porte à force de tout inonder... Le navire prend l'eau !» formule-t-elle d'une voix sombre.
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Vyctoire
Depuis qu'elle était arrivée à Montargis, Vyctoire découvrait un peu plus chaque jour la ville. Il y faisait bon vivre et la brunette s'y sentait comme chez elle.

Entre les nouvelle connaissances, les batailles d'eau, les frayeurs occasionnées par Carolyn et sa dague et les blagues multiples... Vyctoire était enfin bien dans sa peau. La soirée plus qu'arrosée de la veille avait contribuer à sceller sa place dans cet atypique village et le Rhum'antique était devenu son Quartier Général; Carolyn et elle y discutait beaucoup, piliers de comptoir qu'elles étaient.

Ce jour là, les deux amies papotaient depuis un moment quand tout à coup Carolyn voulu sortir de la taverne pour se remplir la panse. Et là.... diantre ! la porte reste close. La nouvelle venue voit la blondinette s'arquebouter contre la porte... en vain.


Citation:
« Je crois qu'on est coincées ici... Ha ! J'ai des rapports à rendre moi... Bon. On a du faire gonfler le bois de la porte à force de tout inonder... Le navire prend l'eau !»


Un sourire, pensant que c'est une blague.
Puis une ombre passe sur son visage : la bourgmestre n'a pas l'air de plaisanter...


Sérieusement ? Impossible d'ouvrir ? Attend, je vais essayer à mon tour.

Et voilà notre jeunette qui s'acharne sur la poignée, sentant la sueur couler peu à peu et la panique prendre le dessus. C'est qu'elle n'avait jamais été à l'aise dans les espaces clos.

Olallaaaa mais ca ne marche pas ! On coule Amirale !!

Un soupir découragé. Une illumination. L'espoir revient.

Et par la fenêtre ?
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Citius, altius, fortius.

(Plus loin, plus haut, plus vaillamment)
Samhael
Cela faisait déjà quelques temps que des discussions se tramaient lors des soirées animées au Rhum Antique. Brouhahas faits de rhums, de lancers de grains, de duels en lice, et autres jetés de chopes, constituait le quasi-quotidien de ses habitués.

Mais depuis quelques jours, un autre sujet avait rejoint le lot de festoiements habituels. Un possible financement participatif pour le premier navire de l'équipage était venu sur le tapis, et nombre d'entre eux s'étaient intéressés au sujet. Une première lettre avait été le témoin de cette première approche mais sans résultat concret.

C'est ainsi qu'ils avaient relancé le sujet samedi au soir, manié par la verve de Fgerg et sous la plume du nouveau Pirate Mauve, Samhael, pour rédiger un second courrier qui lui, obtint réponse lors de cette dernière soirée dominicale.

Le corbeau revenu, Samhael manqua un battement de coeur avant de parcourir fébrilement des yeux le parchemin. Un sourire amusé ponctua la fin de sa lecture, et il s'enquit de rassembler le maximum de personnes présentes au sein du Rhum Antique afin d'exposer la suite de ce projet si ambitieux...


Iginia
    Un enlèvement, une rançon, et un tas d’écus à la clef : il n’en fallait pas plus à la capitaine pour se précipiter au Rhum Antique après avoir reçu la missive de la dernière recrue des Pirates Mauves.

    “- Saluuut, Samy Sala… euh… Samhael !” claironna-t-elle, son éternel sourire en coin et un peu moqueur accroché aux lèvres.

    C’était plus fort qu’elle : Iginia adorait chambrer les uns et les autres, et surtout son propre équipage. Néanmoins, elle appréciait beaucoup les deux nouveaux venus à Montargis, Samhael et Meabh. D’autant plus qu’elle avait trouvé avec le premier un adversaire capable de lui mettre une raclée en lice, le plaçant de ce fait dans l’estime de la capitaine.

    “- Je vois que j’suis la première arrivée…” constata-t-elle en parcourant la pièce d’un bref regard. “Autant qu’on en profite pour prendre de l’avance…”

    Deux bouteilles de rhum furent saisies, prestement ouvertes, puis Iginia en tendit une à Samhael, et porta le goulot à ses lèvres après avoir trinqué. Puis elle alla s’affaler plus ou moins gracieusement dans le hamac, tricorne dans une main, boisson dans l’autre. La capitaine dans toute sa splendeur nonchalance…

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Fgerg
L'aubergiste l'avait sorti de son sommeil pour lui dire qu'une missive l'attendait. Grognant pour lui répondre car de bien mauvaise humeur, autant due à l'alcool ingurgité ces derniers jours qu'à la pensée d'une lettre à lire. Il se doutait que l'expéditeur devait être le Pere Navigius lui répondant à sa dernière lettre, peut-être avait il eu des nouvelles de Clelia ou bien une discussion avec elle. Il s’étira d'abord, le dos en miette, il s’était encore effondré sans ménagement hier soir, ou ce matin plutôt, plus rien n'avait d'importance désormais puisqu'il était de nouveau seul. Se trainant hors du lit jusqu'au baquet il plongea la tête sous l'eau pour mieux émerger du sommeil et y ajouta de nombreux frottements toniques pour chasser la gueule de bois. Si tôt fait, ne prenant pas la peine de s'essuyer et visage ruisselant il parti en chasse d'une bouteille à travers la chambre qu'il louait. Quelque chose pour apaiser sa soif matinale, et surtout lui redonner un semblant de prestance. Il fallait bien donner de l'essence au moteur ...

Ce n'est qu'une fois l’œsophage alcoolisé qu'il commença sa lecture. Ce n’était pas une écriture connue mais il sut des les premiers mots de qui il s'agissait. Le Délateur ! Alors comme ça les choses avançaient ! Les Mauves allaient enfin briser leur masque de gens trop respectables pour se faire appeler pirates. Du moins avec cette réponse de la pucelle qui rêvait de mariage, il l'espérait. Il éclata de rire en lisant la suite de la lettre ou figurait une copie de la réponse. La petite n'avait pas apprécié son nouveau surnom. C'est ce qui fit sortir notre forgeron de sa chambre, sourire aux lèvres. D'un pas peu assuré mais rapide il fonça au rendez-vous donné. Un rendez-vous dans une taverne, ça ne refusait pas ! Surtout pas en ce moment.

Quelques temps plus tard, enfin arrivé il poussa la porte en saluant le videur, deuxième du nom, et sans même prendre la peine de vérifier s'il était le premier arrivé ou non il se mit à crier en retenant un éclat de rire :


"Une tournée pour moi ! En l'honneur d'Ysilgourde !"
Samhael
Le Néo-Pirate n'avait pas eu à attendre longtemps avant qu'une partie de l'équipage ne réponde à son appel. Plus qu'un équipage, les Pirates Mauves semblaient une Famille, mais plus unie qu'une Famille, était l'équipage des Pirates Mauves.

Il était tout à son parchemin, à griffonner de sa main gauche tous les plans possibles et inimaginables lui traversant l'esprit lorsque la porte s'ouvrit une première fois sur la Capitaine.

Le Pirate délaissa sa plume quelques instants pour accueillir avec un plaisir non feint celle qui représentait dans toute sa splendeur les valeurs qu'il souhaitait incarner. Elle l'avait battu une fois en duel, mais non content de son sort en avait redemandé. Se livrer en joute avec sa Capitaine, qu'elle soit verbale ou physique, était toujours un plaisir auquel Samhael appréciait s'adonner.

Mais cela n'était rien en comparaison de la bouteille de rhum qui atterrit devant lui. Il portait à peine le goulot à sa gorge assoiffée que les battants s'ouvrirent une seconde fois pour laisser rentrer non pas un Pirate, mais l'instigateur du second courrier.

Samhael l'accueillit d'un signe de bras, bouteille tendue vers le ciel, et se leva pour saluer ses deux comparses.


Capitaine, Fgerg, un plaisir que de vous voir en ces lieux, et si prestement. J'espère voir arriver encore d'autres têtes connues afin que nous puissions enfin, enfin mettre à profit ce rêve d'aventure et de piècettes sonnantes !
Meabh
Meabh avait répondu à l'appel de Samhael, son petit époux adoré à qui elle faisait grave la tronche depuis samedi parce qu'il est trop pas marrant de l'avoir empêchée de foutre à poil un Malphas encore endormi en taverne. Non vraiment, il n'est pas drôle et elle était partie en grommelant. Elle n'avait pas dormi chez eux depuis et pour qu'elle se décolle de son amoureux, c'est que vraiment vraiment vraiiiiiment, ça va mal ! Et il devait faire aussi la tronche vu qu'il n'avait pas mis de petit cœur à la fin de la lettre. Alors elle arrive et se colle à la Capitaine dans le hamac et tente de s'en sortir dans les filets du bordel qui tangue et qui l'empêche d'être installée bien droite et digne. Ouais voilà, tant pis, elle a l'air con mais elle est loiiiin de Samy Salami. Elle évite de regarder ce traître qu'il l'avait empêchée de s'amuser et surtouuuut qui avait raconté à tout le monde leur plan d'enlèvement de nobliaute qui s'ennuie.

Parce qu'on n'en serait pas là sans Meabh et ça, on ne le dit pas ! C'est elle qui avait causé avec la Ysilgourde, c'est elle qui avait fomenté ce plan pour s'amuser avec Samy le soir de leur rencontre, pour lui montrer qu'elle n'avait pas froid aux yeux, qu'elle serait digne de rester à ses côtés et de se battre pour des valeurs communes. Et même si la folle de Marielou avait tenté de la tuer en cours de route, même si la mort par léchouillage de joue de Xylo avait voulu l'emporter, même si Samy l'avait lâchement abandonnée pendant un mois sans nouvelles, même si on avait tenté de lui briser les côtes à la lice, elle était toujours là.

Alors, elle s'assied à côté de la Capitaine, visage fermé, sourcils froncés, bras croisés bien haut pour montrer son mécontentement. Elle était là parce qu'il était HORS DE QUESTION qu'on lui enlève le privilège de participer à ce bon plan qu'elle avait trouvé une nuit de juillet. Mais elle n'est clairement pas là pour l'amoureux même s'il est trop beau dans son rôle de pirate et qu'il est trop mignon avec ses petites chausses mauves et qu'il a les plus beaux yeux verts de la terre et qu'il est trop chou avec ses ... RAAAAAH non non non Meabh, reste forte !

Et pour dire combien elle boude, elle ne boira même pas.
Hé ouais, une irlandaise qui picole pas, bah j'peux vous dire qu'elle en a gros !
Samhael
La tournée de Fgerg était à peine servie que de nouveau les gonds grinçants se firent entendre, laissant place à une silhouette fluette et bien connue. La Délicieuse mais non moins revêche Irlandaise venait de faire son entrée.

Celle qui avait n'avait pas daignée rejoindre sa couche depuis quelques nuits, incapable probablement de saisir le sens de jalousie et de la nudité exclusive. Celle qui souhaitait impunément regarder le corps d'un homme nu autre que celui de son mari en sa présence.

Samhael cilla un instant en la sentant passer à ses côtés, maintenant un air placide sur son visage, inscrivant le nom de la nouvelle venue sur le parchemin tenant lieu de bilan de réunion.


Ainsi donc Meabh Pebble Andromeda, la co-instigatrice de ce projet, nous fait l'honneur d'être parmi nous.
Ta présence fait plaisir.


Même si le ton reste absolument neutre, le léger éclat au coin de l'oeil peut témoigner de l'attachement Poitevin que le néo-pirate ressent pour l'Irlandaise, empêtrée dans les filets du Capitaine.
Iginia
    Dans les filets de la capitaine se débattait une Irlandaise aux prises avec sa fierté... La Salée ne comprendrait sans doute jamais cette obsession de ses congénères Poussiéreux pour les contacts humains. S'embrasser sur la joue, se donner des poignées de main, et se coller les uns aux autres de manière générale : à quel moment avait-on décrété qu'il fallait littéralement donner de sa personne pour se saluer ? Mais là n'était pas l'objet de la réunion du jour. Iginia se poussa donc un peu pour faire de la place à l'Irlandaise, sans oublier de la gratifier d'un regard revêche. Mais elle l'aimait bien, la blonde, avec son côté sanguin et rentre-dedans, et... son mordant. Aussi lui concéda-t-elle le privilège de rester dans le précieux et convoité hamac de la capitaine.

    “- Te gêne surtout pas !” lança-t-elle sur un ton de défi. “D'ailleurs, quand est-ce que tu finis d'me bouffer à pleines dents pour être une Pirate ?”

    Petit sourire de circonstance, et la capitaine tendit la bouteille de rhum à l'Irlandaise.

    “- Tiens, bois. Fais pas la tronche, t'es moins mignonne, j'aurais presque peur que tu m'mordes encore.”

    Elle se moquait doucement, la pirate, mais en attendant, elle gardait un souvenir douloureux des crocs de Meabh sur son bras. C'est qu'elle avait de la force dans les mâchoires, la demoiselle, et si toutes deux devaient s'affronter en lice, la capitaine avait tout intérêt d'enfiler une armure anti-morsure.

    En attendant que la future Pirate Mauve daigne se dérider au contact chaleureux du rhum, Iginia lança un bref regard autour d'elle. Fgerg était là, mais il manquait encore quelques personnes, dont son apprenti et l'amirale.

    “- On attend qui d'autre, à part Carolyn et Malphas ?” s'enquit-elle.

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Carolyn.
Une missive reçue par le dénomme Samhael, et Carolyn se rend à la convocation au Rhum Antique. Bien sûr, c'est une habitude plus qu'une obligation. La perspective d'un bon verre de Rhum dans le gosier la motive toujours à s'habiller plus vite pour se rendre à la « fête ». En tant qu'Amirale, elle se doit d'être en première ligne pour les opérations de ce genre. Si elle a suffisamment démontré son infériorité totale dans les combats en lice face à ses adversaires moussaillons, elle garde pour elle une ruse et un sens de la stratégie digne d'une grande cheffe de meute.

Se présentant au Rhum Antique habillée en pirate : bustier mauve, épaulettes en cuir, bottes noires et sabre vissé à la ceinture, Carolyn entre comme si tout le monde l'attendait. Elle mâchouille un morceau de réglisse la bouche ouverte pour appuyer sa suffisance et son air hautain. Fgerg, Iginia, Meabh et bien sûr Sam sont déjà là.


 « Gare à vous, me voilà. »

Un regard à gauche, un regard à droite... Elle s'avance vers le comptoir et saisit une bouteille de rhum. Penchant la tête en arrière, elle engloutit un quart de la bouteille en une fois.

 « Bon, résumé du projet ! Sam, peux-tu te charger de la communication interne ? Rappelle à tout le monde l'enjeu exact de cette réunion... »

L'Amirale s'accoude au comptoir et boit à nouveau en regardant Iginia du coin de l'oeil. Depuis qu'elle est rousse, son cœur balance...
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Fgerg
Boire mais pas trop pour rester lucide et écouter le plan des pirates. Rester à sa place, il était apparemment le seul invité hors clan. Il y avait donc par ordre d’apparition le Délateur, la Capitaine, l'Irlandaise et enfin l'Amirale. Il manquait encore quelques pirates mais peut-être tous n'avaient pas été conviés, seuls les plus concernés. Quoique tous semblaient encore attendre quelqu'un, probablement l'Ancre, si attachée à sa Capitaine. Il leur avait attribué un surnom à chacun, par amitié et non par moquerie.

Assis dans son coin il sirotait donc les tournées commandées et servies. Il avait salué l'entrée de l'Irlandaise et de l'Amirale. Cette dernière semblait prendre les choses plus qu'au sérieux. Tant mieux, il fallait pas qu'ils se foirent sur leur premier contrat. Notre forgeron lui ne parlerait surement pas beaucoup. Il ne voulait pas faire de vagues, prendre une place qui était pas la sienne. Saoul l'autre soir il avait déjà dicté une lettre en leur nom. Quelque chose avait du faire mouche car la réponse n'avait pas tardé, surement le bon mot sur le nom de la petite à enlever. Ce qu'il craignait c'est que les deux qui dirigeaient ce clan lui disent qu'il n'avait pas mot dire sur cette affaire, qu'il n’était pas un pirate. Étrangement pourtant il avait plusieurs fois entendu des remarques sur sa possible intégration. Lui, un pirate ? S'il n’était pas autant attaché à sa ville il aurait accepté sans aucun doute. Ici il oubliait un peu sa vie d'avant et le rhum ... lui permettait d'oublier les évènements récents.

Se détendant sur sa chaise et savourant sa chope il attendait les premiers mots du plan et aussi les réactions de chacun avant de donner ses propres idées.
Malphas
Malphas avait été étonné de recevoir un courrier, de la part d'un corbeau qu'il ne connaissait pas. Il avait tout d'abord cru qu'il s'agissait de Maudit Corbeau, mais non. Le corbeau de la Capitaine était un peu plus bourrin et agressif que celui là.
Après lecture du courrier, un sourire carnassier se dessine sur le visage de l'Apprenti et il file rapidement vers la taverne.

C'était assez rare pour lui d'y aller en pleine journée. Il avait l'habitude de s'y rendre assez tardivement, de profiter de la présence de ses confrères pendant un moment plus ou moins long, et de s'endormir comme une masse, sans prévenir. Au moins la, il était bien réveillé et ne risquait pas trop de sombrer d'un coup, sans crier garde.

Il salua d'un signe de tete Jackonnard2, puis poussa la lourde porte de l'établissement. Bien qu'il était encore tôt dans la journée, la lumière était assez faible et tamisée. Il s'avança en souriant tout en saluant chacun des pirates présents avant de se diriger vers le hamac et de voler un baiser furtif à la Rousse Capitaine.


Bonjour à vous tous les amis. Désolé pour le retard... j'ai pas l'habitude de sortir aussi tôt. Un peu plus et j'ratais le résumé du projet!
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Samhael
Tout le monde était finalement arrivé, à l'exception peut-être d'Hermess qui n'avait pas daigné répondre, chacun avec son humeur et son attitude, permettant de les caractériser entre mille.

Après l'intervention de l'Amirale, le Pirate se dirigea au centre de la pièce, pour être vu et entendu de tous, tenant son parchemin entre les mains. Il observa chacun, attendant leur intérêt avant d'énoncer le projet et ses éventuels aboutissants.


Si nous sommes aujourd'hui ce jour, c'est dans l'optique d'enrichir la trésorerie des Pirates Mauves, afin de financer le fameux Trois-Mâts, qui sera témoin de notre Gloire !

Pour cela, le plan est relativement simple. Nous allons enlever une riche Nobliaute. Nous allons enlever une jeune femme même, qui est consentante à se faire enlever.

Son enlèvement nous permettra de demander une rançon auprès de son mari, peut-être même de sa famille.

Ainsi, nous la préviendrons de notre arrivée en Orléans, afin que nous puissions procéder à son extraction en ces lieux en toute sérénité. Une fois en terres Montargoises, nous procéderons à la demande de rançon.

Pour se faire, nous devons fixer le montant que nous souhaitons demander. Les procédures de communication à mettre en place pour la rançon, et le plan de libération après remise de la rançon.


Il tapota le comptoir de son parchemin enroulé, et inclina un instant la tête.

A vos idées, et au travail !
Meabh
Meabh ne cherchait pas tellement la proximité avec la Capitaine, elle cherchait surtout la non proximité avec son mari. Et si elle squatte les filets, c'est parce que clairement, il n'y a pas la place pour qu'il tente de l'approcher. Oui bon que tout le monde se rassure, ce soir, ça ira un peu mieux. Et demain, encore un peu mieux, jusqu'à ce qu'il redevienne son poitevin de mari et qu'elle desserre enfin les dents. Bref, elle refuse poliment le rhum, si si je vous jure, elle ne boit pas une goutte. Et une fois, le discours de Samy terminé, elle tente de s'extirper du hamac avec dignité. Spoiler alert : elle n'a pas réussi, est restée coincée trois minutes au moins, a failli se vautrer quatre fois mais elle en est ressortie saine et sauve. Elle s'avance donc au milieu de la salle puisqu'elle a des petites infos qui peuvent avoir leur importance. Elle n'est pas encore Pirate Mauve pour des raisons qui lui sont propres et dont on ne discutera pas là mais elle a monté le plan avec Sam et a pu récolter quelques précieuses informations sur l'entourage de la nobliaute en trainant dans les tavernes orléanaises. C'est donc drapé dans un lambeau de dignité, menton haut et lèvres pincées qu'elle se place au milieu des autres pour raconter tout ce qu'elle sait sur l'entourage de la future victime consentante.

Ysilgonde est fiancée à Clément, duc de Chartres et petit-fils de Lexhor, Prince de Montlhéry. Alors qu'on se mette d'accord tout de suite sur le bonhomme, c'est un con qui s'en fout de sa fiancée ... Elle est même peut-être devenue sa femme depuis le temps. Quand on a parlé de l'envie de sa gourdasse de se faire enlever pour mettre un peu de piment dans sa vie faite d'ennuis et de lui, il a répondu qu'il ne verserait pas plus de cent écus. Il est jeune, beau, riche, noble, des coquines, il peut en avoir à la pelle et il doit être partisan du "une de perdue, dix de retrouvées". Même la belle-mamie du jeune ducaillon a voulu donner plus pour qu'on se débarrasse d'elle. En revanche, elle est le petit joyau de son petit papa qui est Aimbaud de Josselinière, Marquis de son état. Et là, je pense qu'on peut tenter un truc. Parce que si on attend après le fiancé, si on arrive à se faire payer un mât, ça sera le bout du monde et on devra s'estimer heureux ...

L'irlandaise retourne à sa place en faisant claquer rapidement ses petites chausses mauves, signe de son amour pour son petit mari et de son engagement envers lui depuis le premier jour. Premier jour où elle avait fait croire à la Ysilgonde qu'ils étaient fiancés et qu'ils allaient l'enlever pour se faire des sous. Quel bon souvenir ... Un sourire en coin étire ses lèvres en se remémorant cette soirée puis elle reprend son air renfrogné en allant à sa place. Enfin non, elle retourne pas à sa place, elle se sent comme une morue dans un filet et se met donc dans un coin pour écouter l'intervention des autres.
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