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[RP] Voyager c'est naître et mourir à chaque instant *

Nathaniel89
[15 février 1467]

Le voyage suit son cours, chaque passager est occupé par ses habitudes. Nathaniel repense à Ode et aussi à la ville dont ils sont partis, la liberté qu'elle a depuis qu'elle a quitté la fonction de maire. Laiser une autre personne décider à sa place.

La savoir ainsi, ravie de ce voyage entre amis est un bénéfice pour chacun. Les enfants viennent chercher leur père, la pêche est le principal moyen d'occupation pour eux, et Nathaniel s'est engagé à leurs apprendre comment faire. Ils ont mis en place un concours entre eux, et bien entendu ils ont besoin de connaitre la meilleur méthode, mais Nathaniel est bien décidé à ce qu'ils se débrouillent par eux mêmes. Ne surtout pas avantager l'un d'eux.

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Zakarine
[Samedi 2 Mars 1467, sur l'Horizon]



Après avoir été bloqués sur le Rhin plusieurs jours, ils avaient décidés de changer leur itinéraire mais surtout pas leur but. Tous les chemins mènent à Rome, dit-on. Là toutes les mers, tous les fleuves les mèneraient à Snagov!

C'était logique, non?! Enfin... Pour les explorateurs trégorrois, si! Faire route vers le grand nord, le Danemark en l’occurrence, pour finir en Egypte, c'était naturel! Ils aimaient bien emprunter des chemins que d'autres n'oseraient pas prendre. Malgré le froid quasi insupportable, Zakarine admirait les paysages de ce pays dont elle ignorait jusque là l'existence. Ils passèrent au milieu d'îlots, s'approchant de la grande île, et pouvaient voir les immenses dunes d'une part et les très hautes falaises de craie d'autres part. Le spectacle changeait, selon où elle tournait le regard et que le bateau avançait. Emmitouflée sous plusieurs couches de vêtements, elle observait ces collines blanches et ces forêts qu'elle imaginait verdoyantes au printemps d'une île pour en apercevoir une autre quasi désertique et plate.

De temps en temps, elle étudiait la carte en buvant une tisane chaude pour se réchauffer. La Pologne n'était qu'à quelques jours de là. Tous priaient pour que l'Oder ne leur fît pas le même coup de le Rhin. Le fleuve était beaucoup plus large, le Capitaine espérait qu'ils ne resteraient pas bloqués comme l'autre fois.

L'embouchure du fleuve était large et permettait de le rendre navigable aux grands vaisseaux. Après la tempête subie sur la mer des Wadden, l'Horizon voguait tranquille sur les flots calmes de l'Oder. Le port de Skwierzyna n'était pas encore en vue mais tout le monde était heureux et confiant. Ils allaient enfin pouvoir débarquer. Il leur tardait de marcher sur la terre ferme. Ils croisèrent un foncet qui remontaient tandis que eux descendaient. Ça aurait pu être un beau roman, une belle histoire mais chacun se continua son chemin jusqu'au moment où..... Un coude, à mi-chemin du fleuve. Le vent se mit à forcir. Il soufflait désespérément vers l'Ouest, empêchant de le pauvre Horizon d'avancer vers le sud-Est. L'équipage craignait que la mésaventure qu'ils avaient vécue sur le Rhin ne réitérât. Le vent ne faiblissait malheureusement pas. Tout le monde passait son temps en taverne à boire et à discuter, soit dans sa cabine. Au grand dam des Barbars, l'endroit n'était pas très poissonneux.

Leur calvaire dura quatre jours. Un navire de guerre descendait l'Oder, l'Odra comme ils disent en Pologne. Complètement désespérée, la CapRousse décida de demander de l'aide à son capitaine lequel répondit par l'affirmative. L'Horizon et le Gryf formèrent un groupe naval pour lutter contre ce vent violent qui voulait les détourner de leur destination. Le capitaine Balian2 était très à l'écoute et, avec Zakarine, le contact avait été établi. Ensemble, ils cherchèrent la meilleure des solutions pour arriver à leur fins. Une fois la flotte créée, ils tentèrent d'avancer. Le vent avait faibli et ils voulurent en profiter. La première tentative fut infructueuse. Les deux bateaux étaient restés là où ils étaient. la seconde fut une réussite pour .. le Polonais. Les Trégorrois étaient restés sur place mais le vent commençait à virer dans le bon sens. De la vigie, La Duchesse voyait le bateau s'éloigner. Elle n'osait parler de ce nouvel échec à ses amis dont elle savait qu'ils étaient épuisés et qu'ils languissaient d'aller à terre au plus preste.

C'était tout de même sans compter sur la ténacité de Zakarine. Elle ne perdait pas courage. De sa cabine elle regardait la rive de l'Oder. Les arbres penchaient du bon côté. Allez zou! Pendant que l'équipage s'occupait des voiles, elle tenait la barre maintenant le cap au sud-est. Un sourire s'afficha sur son visage quand, enfin, le bateau avança lentement dans la bonne direction. Elle sortit de sa cabine et, de joie, se mit à hurler à l'attention de ses compagnons d'aventure.


On va y arriver! On va y arriver!

Le chemin au fil de l'eau se faisant, l'espoir reprenait en chacune des personnes sur le navire. La CapRousse observait le bateau ami qui les avait aidés et envoya un message à son capitaine qui les précédait de peu afin de le remercier encore pour son dévouement. C'est juste à deux doigt, ou deux heures, face au port qu'ils se rejoignirent à nouveau. Tous deux attendirent que le vent leur permît d'entrer dans le port. Zakarine eut une nouvelle idée, celle de demander à Aotrou Balian de former un nouveau groupe naval.. La soirée était bien entamée. Il était à présent l'heure de dîner et d'aller retrouver ses amis au mess boire des chopines. Elle verrait bien s'ils pourraient finalement accoster le lendemain.
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Zakarine
[Dimanche 3 Mars 1467, sur l'Horizon]




Zakarine attendait encore que le vent leur permette d'entrer dans le port polonais. La CapRousse commençait à perdre patience.. si près du but et ne pas pouvoir accoster était plus que rageant! Des gabians venus de Bretagne ou d'ailleurs lâchèrent deux courriers qu'ils tenaient dans leurs becs sur le pont. Sont trop fortes les mouettes bretonnes! Zakarine se mit à sourire à leur lecture. Comme elle avait du temps à tuer, à défaut de pouvoir tuer le vent ennemi, elle s'installa en taverne pour savourer une chopine tout en répondant aux deux missives. Elle sourit en les lisant et appréciait surtout que les comptes rendus inscrits dans le carnet de bord qu'elle tenait et qu'elle expédiait à l'Amirauté étaient lus.



Hello les aventuriers !
Magnifique voyage Zak , merci de partager çà avec nous avec tes envois et tes croquis .
Bonne route et bonnes découvertes surtout .
Des bisous à tous
Tua


Citation:
Félicitations, Zak, vous avez juste le périple le plus renseigné de Breizh. J'espère que les autres Capitaines Corsaires suivront votre exemple. Votre voyage est charmant à revoir et bien illustré....

En tout cas, merci encore pour ça.
Voilà que dorénavant, vous avez fini votre aventure maritime et j'espère que celle terrestre sera encore meilleure. N'hésitez pas à m'envoyer des courriers de vos avancées. Je ne réponds pas toujours mais je les suis avec attention!

La bise à toute la p'tite troupe !
Votre amant,
Pépé Razzie. (Ca s'ra mon surnom quand je serais vieux !)

PS : Ram'nez moi un filet de pêche !


Citation:
Coucou Tua,

J'espère que tu vas bien. Cela fait déjà plus d'un mois que nous sommes à bord et nous attendons de pouvoir enfin débarquer sur la terre ferme. Nous espérons que notre voyage va aller au-delà de nos espérances.

Malgré nos déboires qui font partie des aléas de l'Aventure, je ne regrette pas d'être partie. Nous découvrons des pays que je n'aurais jamais connus sans cela. Cela faisait trop longtemps que j'avais les pieds tanqués dans le sol de Tréguier et j'avais besoin de m'aérer. L'air marin est idéal pour se vider de toutes les pensées négatives qui vous pourrissent la vie. Là, je ne pense plus à rien, enfin presque rien car la Bretagne restera toujours ma priorité, sinon à étudier la carte pour savoir quelle direction prendre.

Je t'embrasse bien fort et te dis à bientôt

Ton amie Zak


Et pour le jeune Raz

Citation:
Demat Petit Bouchon,

J'ai appris que tu étais le nouveau chef de port de Tréguier. Félicitations à toi! Blaster ne voulait plus s'en charger?

Nous n'avons pas encore débarqué. le vent fait encore des caprices et nous empêche d'entrer dans le port. Mais je suis tenace, je le vaincrai! Tu seras informé de la suite de notre voyage, si tu le désires.

Porte-toi bien et fais bien attention à notre ville.

Grosses bizh

Zak

PS: d'accord pour le filet de pêche

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Ode...


    Depuis combien de jours voguent-ils sur l'Oder ? Elle ne sait plus, la jeune barbar à sa duduche ne les compte plus depuis un moment déjà. Le temps peut parfois paraître long sur un navire lorsque les vents sont contre eux, qu'il est impossible de pouvoir gérer ce genres de choses et ça en est frustrant pour Ode qui aime pouvoir avoir la main sur ce qui lui arrive. Mais là, elle ne peut rien de rien, juste subir les vents et les marées...
    Les paysages sont plus sauvages que dans les autres contrées traversées, toujours très beaux, magnifiques même et ce malgré le froid ambiant, mais l'envie de poser pied à terre devient plus fréquent, plus pressant aussi.

    Deux jours qu'ils sont face au port et que les vents leur interdisent l'entrée ! Pourtant ce jour c'est enfin l'arrivée, le vent tourne pour eux, l'Horizon s'introduit dans l'antre portuaire. Mais elle n'y croit pas, elle l'espère sans trop y croire, il faut dire qu'ils vont de surprises en surprises depuis leur départ et qu'ils sont deux navires pour une seule et unique place au port. LE GAG !

    Pourtant par ce petit matin d'hiver, ils traversent le pont pour poser les pieds en Pologne. Ode sourit largement , inspirant profondément l'air frais, bénissant le Très Haut de leur avoir accordé l'accostage ! Ses noisettes scrutent l'endroit avec bonheur l'endroit, appréciant qu'il n'y ait plus de tangage, cela fait environ 40 jours qu'ils étaient sur les flots, aussi la stabilité du plancher des vaches donne une certaine émotion. Jamais elle n'aurait cru que fouler la terre lui aurait tant apporter de bonheur !
    On a beau s'entendre à merveille avec l'équipage, on a beau partager des moments inoubliables, on a beau tout simplement aimer naviguer, y a pas à dire revenir à terre est aussi un instant magique !
    Pour la jeune femme c'est une immense joie de pouvoir se sentir libre, car sur l'Horizon le tour est rapidement fait ! Mais tout a son charme !

    Ode est rêveuse en se dirigeant prestement vers le marché, il est assez grand, de nombreux étals, des articles de tous genres et même des choses rares, mais elle n'est pas là pour faire du commerce alors elle achète juste le nécessaire... Après quelques emplettes, elle passe faire un tour en taverne où elle retrouve Zakarine. Ravies elle papotent gaîment jusqu'au moment où un homme vient les rejoindre, pas le temps de converser longuement que déjà la coutume Polonaise est là ! En deux temps trois mouvements, les voilà avec en main un alcool plus que fort au point que c'est en titubant qu'elles quittent l'endroit !

    C'est partie pour la découverte de Skwierzyna , jolie petite ville au bord de fleuve, peu de monde quelques marchands itinérants intéressants à regarder toutes ses étoffes et autres spécialités polonaises. Une vraie promenade où elle a chaud malgré la froidure, Vive l'alcool ! La jeune baronne a les joues rouges et le sourire facile, décidemment ce Henryk lui avait fait consommé un élixir de joie et bonheur alors que les habitants semblent plutôt assez sombres… A en donner presque froid dans le dos.

    La journée se passe ainsi entre promenade, passages en taverne pour se reposer un peu, des regards noirs et interrogatifs croisés cela la change de l'accueil du matin et pourtant, elle se sent plutôt bien. Jusqu'au moment où elle jette un œil à la carte.


      GAST!

    Ode se frotte les yeux et sourit largement au tavernier qui a fait un bond à son cri avant de revenir lui servir une bonne boisson polonaise qui risque de l'assomer avant la nuit venue.

      Gast mais où sont les villes?
      Non sans déconner…

    Elle grogne avant d'éclater de rire avant de fredonner L'aventure.

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de chaque matin
      L'aventure commence alors
      Que la lumière nous lave les mains

      L'aventure commence à l'aurore
      Et l'aurore nous guide en chemin
      L'aventure c'est le trésor
      Que l'on découvre à chaque matin

      Pour Martin c'est le fer sur l'enclume
      Pour César le vin qui chantera
      Pour Yvon c'est la mer qu'il écume
      C'est le jour qui s'allume
      C'est le blé que l'on bat

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de chaque matin
      L'aventure commence alors
      Que la lumière nous lave les mains

      Tout ce que l'on cherche à redécouvrir
      Fleurit chaque jour au coin de l'oubli ?
      La grande aventure il faut la cueillir
      Entre notre église et notre mairie
      Entre la barrière du Père Machin
      Et le bois joli de monsieur le Baron
      Et entre la vigne de notre voisin
      Et le doux sourire de la Madelon

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de chaque matin
      L'aventure commence alors
      Que la lumière nous lave les mains
      L'aventure commence à l'aurore
      Et l'aurore nous guide en chemin
      L'aventure c'est le trésor
      Que l'on découvre à chaque matin

      Pour Martin c'est le fer sur l'enclume
      Pour César le vin qui chantera
      Pour Yvon c'est la mer qu'il écume
      C'est le jour qui s'allume
      C'est le blé que l'on bat

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de chaque matin
      L'aventure commence alors
      Que la lumière nous lave les mains

      Tous ceux que l'on cherche à pouvoir aimer
      Sont auprès de nous et à chaque instant
      Dans le creux des rues dans l'ombre des près
      Au bout du chemin au milieu des champs
      Debouts dans le vent et semant le blé
      Pliés vers le sol saluant la terre
      Assis près des vieux et tressant l'osier
      Couchés au soleil et buvant la lumière hum dans la lumière?

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de chaque matin
      L'aventure commence alors
      Que la lumière nous lave les mains
      L'aventure commence à l'aurore
      Et l'aurore nous guide en chemin
      L'aventure c'est le trésor
      Que l'on découvre à chaque matin
      Pour Martin c'est le fer sur l'enclume
      Pour César le vin qui chantera
      Pour Yvon c'est la mer qu'il écume
      C'est le jour qui s'allume
      C'est le blé que l'on bat

      L'aventure commence à l'aurore
      A l'aurore de mille chemins
      L'aventure c'est le trésor
      Que l'on découvre à chaque matin matin

      et bien la mienne est à venir.

    Plus tard la jeune Kerloc'h prend le temps de lire certaines missives reçues la veille, des nouvelles de Bretagne et après lecture et relecture, la jeune femme se demande s'il faut rire ou pleurer.

      Pauvre Breizh!
      Le loup est entré dans la bergerie… Ahem!

    Elle se lève, dépose l'argent sur la table, salue de la main le tavernier avant de filer braver le froid polonais tout en songeant à ceux qu'elles aiment et qui sont restés en bretagne… Un soupir à l'horreur qu'ils vont être amenés à vivre… C'est une autre histoire mais elle y pense fortement et file en converser avec sa suzeraine.

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Zakarine
[Mercredi 6 Mars 1467, Skwierzyna (Księstwo wielkopolskie (Domaine Royal)) ]



Terre! Terre!!

Oui! la terre et le port de Skwierzyna n'attendaient qu'eux! Ils étaient si loin et si proches à la fois! Un simple coup de vent et ils pouvaient enfin débarquer. Après plusieurs jours à attendre, l'Horizon se décida enfin à bouger alors que tout l'équipage somnolait.. 16h00, c'était l'heure de la sieste et le temps s'écoulait très lentement à bord. La coque se mit à craquer. Les voiles gonflèrent et firent avancer le navire vers le port. Le chef de port leur accorda très rapidement l'autorisation d'accoster, au grand soulagement de tout le monde. Tous languissaient de descendre, marcher sur la terre ferme.

Une fois les malles déballées, Zakarine chercha une auberge pour y passer la nuit. Elle retrouva Ode dans la municipale et commencèrent à papoter quand un indigène entra dans la taverne. Il se présenta comme se nommant Henryk. Les deux Bretonnes le saluèrent et, hospitalité polonaise oblige, il leur paya des tournées d'alcool local. Au départ, Zakarine pensait que c'était de l'eau, vu la couleur mais quand elle goûta, on aurait dit que sa gorge prenait feu! Elle apprit que cela s'appelait vodka. En moins de deux, la Barbar et la Duduche étaient aussi rondes que des ronds. Impossible de faire quoique ce soit d'autre de toute la matinée. C'est en titubant que la rousse regagna la chambre louée un peu plus tôt pour y dormir jusqu'au début de l'après-midi. Titia, quant à elle, s'occupait de préparer la lance.

Comme ils devaient repartir le lendemain, elle visita la ville et son marché et qu'est-ce que vit?! Mais qui elle vit?! Leur bourreau du matin qui vendait du bon pain pas cher. Toute souriante, les vapeurs d’alcool s'étant enfin estompées, lui acheta de quoi tenir quelques jours sur la route. Elle s'arrêta aussi acheter quelques épis de maïs et s'en retourna rejoindre ses amis pour passer une soirée conviviale. L'Aventure ne faisait que commencer!

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Zakarine
[Samedi 9 Mars 1467, Gniezno (Księstwo wielkopolskie (Domaine Royal)) ]


Comme prévu, ils prirent la route pour Gniezno afin de continuer leur périple. Enfin, c'est ce qui était prévu mais... Dans tout voyage en groupe, il y a toujours un mais! Voilà Frangipane qui était restée à dormir à Skwierzyna. Jacques, quant à lui, avait acheté un cheval pour pouvoir les suivre et son bourricot s'était arrêté avant pour brouter l'herbe de la forêt polonaise. Du coup, ils restèrent une journée en ville pour les attendre. Pour passer le temps, Zakarine prit sa hache et alla dans les bois pour couper des stères; Bienheureuse qu'elle fut! Elle trouva le plus bel arbre qu'elle détailla en bûches et les rajouta dans la charrette qu'elle allait rapporter en Bretagne: joindre l'utile à l'agréable, tel était son credo.

Dimanche: messe, confessions. Un petit tour au marché et fit une nouvelle provision de pain et de maïs. Elle n'en revenait pas! Les prix étaient vraiment beaucoup plus bas qu'en France. Une petite idée germa dans sa petite tête mais n'en dit rien à personne. Elle alla miner un peu aussi jusqu'à l'heure du départ. Les Polonais étaient des gens très généreux: 2,25 payé de l'heure. La ville était très jolie et, surtout, très fleurie. Un vrai régal pour les yeux! Là, c'était l'hiver mais une fois déneigée, la ville devait être encore plus belle. Frangipane les attendrait au port et Jacques les avait rejoints. ils pouvaient reprendre la route.


[En pleine campagne: Księstwo wielkopolskie (Domaine Royal) Lundi 11 Mars 1467 ]


La charrette était alourdie de pain. Zakarine se voyait mal tout porter jusqu'à Alexandrie. La Duchesse pensait aussi au retour et, peut-être, sans doute à la faim qu'ils auraient. Elle se fit aider pour creuser un trou, y mit quelques stères qu'elle avait coupés la veille et bâtit un magnifique feu de camps.. Comme ils avaient du temps à tuer en attendant le départ, elle prit du bois et chauffa le bout de son épée. Une fois rougie, la pointe fut prête à graver un petit texte en plusieurs langues. Sa Bretagne, elle l'aimait et elle voulait que tout le monde la connût telle qu'elle était. Surtout le Tregor, bien entendu!

Spoiler:
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Un petit bout de Bretagne en Pologne. Ici, on ne boit ni Bière ni Vodka: on ne boit que du Chouchenn.

Le torzh-vara (2pf) est délicieux à souhait et que dire du Kouign amann (3pf) ?! Un délice!

Profitez de l'hospitalité trégorroise, bien connue chez nous jusqu'au moment où vous nous rendrez visite en Bretagne!

❤️ Passez un bon moment, vous êtes les bienvenus! ❤️

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A small piece of Brittany in Poland. Here you do not drink beer or Vodka: you only drink Chouchenn.

Torzh-vara (2pf) is delicious and what about Kouign amann (3pf)?! A delight!

Enjoy the hospitality Trégorroise, well known to us until you will visit us in Brittany!

❤️ Have a good time, you are welcome! ❤️

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Mały kawałek Bretanii w Polsce. Tutaj nie pijesz piwa ani wódki: pijesz tylko Chouchenn.

Torzh-vara (2pf) jest pyszny, a co z Kouign amann (3pf) ?! Rozkosz!

Ciesz się gościnnością Trégorroise, dobrze nam znaną, dopóki nie odwiedzisz nas w Bretanii!

❤️ Miłej zabawy, zapraszamy! ❤️


La halte était terminée et la route les attendait. Ils repartirent en direction de Kalisz. Cette fois, sa Barbar et elle étaient rodées. Elle refuseraient les chopines, à peines entrées en taverne. Deux cuites en deux jours. C'était déjà un beau palmarès, pour des Bretonnes itinérantes!
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Zakarine
[Kalisz (Księstwo wielkopolskie (Domaine Royal)) Mardi 12 Mars 1467]



Les jours passaient et ne se ressemblaient pas. Une nouvelle ville polonaise en vue. Zakarine et ses amis arrivèrent, heureux de revoir la civilisation, même si leur halte de la veille en pleine campagne n'avait duré qu'une seule journée. Ils savaient que le parcours était long, aussi savouraient-ils chaque moment en compagnie de ces gens charmants qui habitaient la Pologne.

Ce jour-là, ils s'étaient arrêtés à Kalisz. Il faisait faim et soif. Zakarine entra dans la première taverne pour se restaurer. Les prix étaient si attractifs qu'elle ne toucha pas à son stock de nourriture qu'elle gardait pour le chemin à travers les bois qui les attendait jusqu'à Snagov. La propriétaire, Marysienka, était d'une gentillesse sans nom. Le coeur sur la main! La rousse se dit que, finalement, il n'y avait qu'en France que les gens avaient le coeur noir empli de haine et de jalousie, en France et en Bretagne aussi pour certains. Après plusieurs rasades payées par un client un peu trop zélé auxquelles elles avaient échappées de justesse, Ode et elle sortir pour aller visiter la ville. Zakarine alla sur le marché et racheta du pain. Elle n'en avait jamais acheté autant de toute sa vie!

Les bras chargés de victuailles, elle repéra les thermes de la ville. La rousse ne put s'empêcher d'y aller après avoir déposé ses courses dans la charrette. Un vrai moment de détente pour la Duchesse. Les yeux fermés, elle se vida l'esprit dans une eau chaude et délicatement parfumée. Cela faisait extrêmement longtemps que cela ne lui était pas arrivé et elle savourait ce moment tant qu'elle le put. Malheureusement, toutes les bonnes choses avaient une fin, ça elle l'avait appris à ses dépends il y avait déjà quelques temps. Il fallait déjà préparer le départ. Elle sortit du bain à regrets, s'essuya et se revêtit. Elle paya les bons services reçus et elle sortit dans la rue. Ici aussi, la ville était superbement fleurie. Avec Titia et Ode, elles en discutèrent longuement. Il fallait absolument que Tréguier ressemblât à tous ces beaux villages!

La journée tirait vers la fin. Zakarine retourna en taverne saluer la dame rencontrée le matin de leur arrivée et ils reprirent la route vers de nouvelles aventures...

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Ode...


    La Pologne c'est magnifique, les gens sont accueillants, avec un coeur gros comme ça et des boissons à vous réveiller un mort! Des villes charmantes, bien agencée, bien entretenue malgré le grand froid l'ambiance est chaleureuse et Ode ne refuse jamais un petit moment en taverne. Surtout qu'il faut préciser que les villes sont parfois grandement séparées, que les routes sont parfois fortement défoncées et qu'heureusement que les paysages sont magiques et les feux de camps réguliers autrement ça serait difficile cette nature sauvage!


    Ode écrit peu en fin de compte, à part à sa nièce, ses missives se font rares. Il faut dire que la jeune femme se pose de nombreuses questions sur sa vie et ce voyage lui permet de faire une introspection profonde et ses questionnements personnels jouent sur sa vie privée. Tellement de choses se passent loin et proche d'elle, tellement de choses qu'elle s'interroge sur le sens à donner à sa vie. Avec Nathaniel, ils s'entendent à merveille mais ils se trouvent qu'ils sont amis très proches mais que leur amour soit devenu plus fraternel qu'autre chose. Les enfants sont toujours très proches d'elle mais elle n'imagine plus une vie de famille à leur côté même si ils sont tous très attachés les uns aux autres et qu'il est certain que jamais ils ne se perdront de vue. Autant dire que c'est le bordel dans son esprit et que ses expériences amoureuses sont peu nombreuses et pas terriblement à donner envie de retenter l'expérience même si avec Nathaniel ils sont toujours proches, qu'ils se respectent et qu'il n'y a aucune animosité entre eux!
    Sans parler de ce qui est arrivé à sa nièce… D'ailleurs sa nièce…
    Un sourire étire ses lèvres en recevant un pli de sa part… Même en Pologne elle reçoit les courriers, hé vi!

    Ode s'éloigne du centre ville, va chercher un coin serein où elle peut lire le courrier de sa nièce en tout quiétude. C'est un bel arbre qui l'accueille, elle se trouve dans le verger de Kalisz, un saut, elle se hisse sur une banche et s'adosse au tronc pour débuter la lecture.


      Qu'il m'est doux de vous lire Roxou… Que j'aime avoir de vos nouvelles… Si j'avais su..

    Un soupir, un sourire, ses doigts longe le velin où la plume de la jeune femme est venu poser encre. Son coeur se serre autant que sa gorge, Roxane lui manque plus qu'elle ne l'aurait imaginé!
    Il faut dire qu'elles se connaissent depuis peu en fin de compte… Quelques mois à peine!
    C'est sa nièce qui est venue vers elle en septembre et depuis, les deux jeunes femmes apprécient de passer du temps ensemble.
    En plus si elle avait su, elle l'aurai attendue, elle l'aurait enlevée, elle l'aurait… Humpf, elle ne sait trop quoi!
    Pas de nouvelles ni de sa jumelle, ni de ses demi-soeurs, seule Roxou lui en donne régulièrement et il est clair qu'elle pense autant à Ode qu'Ode à elle!

    Elle lit et relit la missive, puis observe le ciel et laisse son esprit s'envoler vers la Bretagne. Des images, des paysages, des moments de sa vie défilent en son esprit, un sourire aux lippes. Elle tente de compter les jours qui la séparent de sa nièce, un mois et demi au moins qu'elle est partie et franchement peu de personnes lui manquent, d'autres l'ont grandement déçus et ceux là, elle préfère ne pas y penser... Doucement, avec précaution elle plie la missive et saute au pied de l'arbre avant de partir en courant retrouver les autres en taverne.
    Ils n'y sont pas encore mais des polonais s'y trouvent et à peine est - elle dans la place que deux godets d'alcool fort lui sont offerts. Un sourire, un remerciement et là sans rire ça délie la langue au point qu'elle parlerait presque couramment le Polonais alors qu'il n'en ai rien! Ils lui apprennent une chanson pas certaine qu'une fois sobre elle s'en souvienne mais en attendant elle s'amuse vraiment.
    Une fois la soirée bien entamée, elle retrouve ses amis et va faire une demande à son frère, ami, cardinal.


      Je voudrais être ordonnée!

      Je voudrais pas que tu fasses ça sur un coup de tête!

      Ahem! Tu me penses pas apte?

      Si mais tu ne pourras jamais te marier…

    Elle hausse les épaules, lui claque une bise et file retrouver son équidé.
    Comme lui dire qu'elle pense que l'Amour sur cette Terre ne peut être pérenne, procureur à l'officialité de Bretagne, elle a effectué des demandes de dissolution de mariage… Franchement, presque elle mettrait au défi un homme de lui faire changer d'avis! Mais ça! Même bourrée, elle n'y croit pas!
    Une fois sur le dos de son équidé, elle rejoint ses compagnons de voyage, vu son état d'ébriété, elle n'aura pas froid durant la nuit.


      Zou!
      En route pour l'Aventure!!!

    Cela par contre, elle y croit dur comme fer.

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Ode...
[Mars 1467, Częstochowa !]


    Après Kalisz ils chevauchent longuement en pleine campagne polonaise. Quelques arrêts à profiter du paysage, décidément Ode apprécie chaque chose qu'elle voit et découvre de ce pays. Le charme est là, la neige et le froid ne gâchent rien bien au contraire, la jeune Kerloc'h pourrait passer des heures à scruter l'horizon mais il est déjà le temps de repartir.

    Partout où ils passent, la jeune femme s’intéresse à l'histoire et elle n'est pas la seule. Sa Duduche également, aussi les deux prennent des cours de culture et en conversent régulièrement. Autant en ville,elles peuvent papoter, autant sur les feux de camps, il est rare qu'elles rencontrent du monde.
    Une journée et une nuit passée au milieu de nulle part, et les voilà repartis en direction d'une ville.

    Częstochowa est toute son histoire les accueille.
    Pourtant la ville est différentes des autres déjà traversées, moins animée, moins décorée et pourtant très agréable à visiter. Ode en quête de relique et histoire religieuse en profite pour faire des recherches plus en détails sur les Saints et autres. Częstochowa est riche en histoires, si riche qu'elle passe la majeure partie de la journée à effectuer des recherches sur l'endroit et c'est passionnant!

    Aussi la journée de passe sans qu'elle ne s'en rende compte.
    Quand la nuit la surprend, elle se rend compte qu'ils risquent de l'attendre pour reprendre la route. Alors c'est rapidement qu'elle les retrouve aux remparts, un sourire à chacun, elle s'excuse de les avoir fait poireauter et va coller une bise à Titia pour faire passer la pilule si on veut!


      Désolée, cette ville est envoûtante! Mais je suis prête pour chevaucher.

    Nath la regarde amusé, Zak rit doucement tout comme Titia qui râle pour la forme.
    Les voila à nouveau sur les chemins pour d'autres découvertes, d'autres légendes,d'autres moment agréables.
    C'est en chantonnant qu'ils reprennent les chemins, pauvres d'eux qui doivent supporter la voix pas toujours juste d'Ode.
    Un chant Breton car même à des milliers de kilomètres de sa chère Bretagne, elle y songe.


      Un alarc'h, un alarc'h tra mor
      Un alarc'h, un alarc'h tra mor
      War lein tour moal kastell Arvor

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

      Erru ul lestr e pleg ar mor
      Erru ul lestr e pleg ar mor
      E ouelioù gwenn gantañ digor

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

      Degoue'et an Aotrou Yann en-dro
      Degoue'et an Aotrou Yann en-dro
      Digoue'et eo da ziwall e vro

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

      Neventi vad d'ar Vretoned
      Neventi vad d'ar Vretoned
      Ha mallozh ruz d'ar C'hallaoued

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

      Enor, enor d'ar gwenn-ha-du!
      Enor, enor d'ar gwenn-ha-du!
      Ha d'ar C'hallaoued mallozh ruz!

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

      Un alarc'h, un alarc'h tra mor
      Un alarc'h, un alarc'h tra mor
      War lein tour moal kastell Arvor

      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o!
      Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

    Certains l'accompagnent en chantant presque à tue tête!


Spoiler:
Traduction
Un cygne, un cygne d'outre-mer
Un cygne, un cygne d'outre-mer
au sommet de la vieille tour du château d'Armor

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

Un navire est entré dans le golfe
Un navire est entré dans le golfe
ses blanches voiles déployées

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

Le seigneur Jean est de retour
Le seigneur Jean est de retour
il vient défendre son pays

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

Heureuse nouvelle aux Bretons
Heureuse nouvelle aux Bretons
et malédiction rouge aux Français

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

Honneur, honneur au "blanc-et-noir" (le drapeau breton)
Honneur, honneur au "blanc-et-noir" (le drapeau breton)
Et malheur rouge aux Français

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

Un cygne, un cygne d'outre-mer
Un cygne, un cygne d'outre-mer
au sommet de la vieille tour du château d'Armor

[Refrain]
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!
Dinn, dinn, daon ! au combat ! au combat ! Oh!

_________________
Ode...
[ 15 mars 1467!
Intermède de voyage!
Un Prélude à une nouvelle vie!]




    Un voyage lointain entourée de ses amis, des proches qu'elle aime comme une fratrie, des membres pour qui s'il le fallait elle donnerait sa vie.
    Sa Vie qui prend un tournant déjà perceptible depuis plusieurs semaines pour ceux qui sont proches d'elle. Si bien des choses l'ont dégouttées, si elle a failli se détourner de tous pour aller se renfermer et partir telle une ermite… La jeune diaconesse s'est souvenue des cours qu'elle donne, notamment que vivre renfermée sur soi n'est guère ce que l'Amour Divin désire… Aussi…

    Aussi, discrétement elle en a fait part aux plus proches, à ceux qu'elle aime infiniment sans attendre d'eux quoi que ce soit en retour. Quand L'ombre du Sans Nom sûrement est venue la tenter, il a fallu qu'elle cherche réponses à ses questionnement c'est vers Nathaniel, Zakarine et évidement Cathelineau qu'elle s'est tournée. En toute humilité, ayant besoin de leur opinion à tous les trois, ce laps de temps de réflexion a été difficile il ne faut guère se leurrer, elle trouve refuge dans la prière.

    Ce voyage authentique en accord avec sa vie, l'aide également grandement, ces paysages déconcertants, ce froid prenant aux tripes, ces genres différents croisés, cette amitié offert en toute gentillesse sans qu'il ne soit rien attendu d'elle, ces sourires amicaux et chaleureux offerts. Toutes ses recherches sur les territoires qu'ils traversent, cette forme de pèlerinage a raison de sa raison. C'est sûre d'elle qu'elle a retrouvé celui qu'elle considère comme son frère de coeur, l'ami de toutes épreuves, Son Eminence lui même l'a reçue, l'a écoutée avant de lui demander de bien réfléchir, ce à quoi elle a naturellement demandé si elle n'était pas digne et là il l'a rassurée sur elle même…
    Décision est prise…

    Alors une fois prise, elle n'en parle qu'à peu de personnes Nath, Titi, Zak et Roxane sa nièce adorée, pour le reste elle tait l'affaire si tant que cela puisse être une affaire. Cette décision est très personnelle, c'est Sa Foy, Sa Vie qu'elle engage de son plein gré. C'est aussi la raison pour laquelle , Ode ne donne aucune date à personne, elle leur a balancé avec un sourire lui fendant le visage "Je vais entrer dans les ordres." certains en tomberont sûrement sur le cul, mais ceux qui l'aiment et la connaissent n'y verront qu'une suite logique qu'elle donne à sa vie.
    A la question que vas tu devenir? Elle répond en un souffle murmuré "Ce que Dieu m'insufflera… ou pas !" sa part taquine restera toujours présente malgré tout. La jeune femme ne va pas changer son être pour paraître ce qu'elle n'est pas non! Evidemment qu'elle restera celle qu'elle est avec ses qualités et ses défauts.

    IL l'acceptera tel qu'elle est car IL est le seul à pouvoir juger, la juger. La jeune Kerloc'h n'a pas les dents rayant le parquet, elle se doute que cette décision jouera sur sa vie publique mais elle en accepte les conséquences et est prête à rendre son titre à sa Suzeraine Chérie qui restera toujours pour elle une personne d'importance quoi qu'il advienne. Ode ne renie rien, au contraire elle veut juste pouvoir vivre librement sa Foi, n'en déplaise à certains.
    Son cheminement a pris du temps mais il est arrivé à son terme pour une renaissance, des musiques d'autres terres envahissent son esprit, son corps est enveloppée dans une robe humble noire, simple aucune décoration, le seul luxe qu'elle s'autorise, est la petite médaille d'Aristote offerte le jour de son baptème qui se glisse entre sa féminité. Ses cheveux son relevé en un chignon fou, quelques mèches s'en évadent comme son tempérament peu être impulsif et réfléchi.


      DONG, DONG, DONG !


    Signal est ainsi donné et résonne dans l'enceinte de la pièce qu'elle occupe avant de rejoindre la Cathédrale Saint-Yves, un sourire naît sur son minois, ses noisettes se posent sur son reflet renvoyé par le psyché, une larme naît au creux de son œil avant de rouler le long de sa joue, une pensée à Son Eminence Hull qu'elle n'a pourtant pas eu l'occasion de connaître réellement et pourtant qu'elle aurait aimé connaître mieux… La vie est ainsi faite. Ainsi soit-il!

    Lentement, une cape se voit recouvrir ses épaules qu'aucun homme de caressera plus jamais, la chasteté sera de mise, Ode sans oublier son passé de femme qui n'a rien de fatale mais qu'elle ne peut nier non plus, jamais offense elle ne fera d'un mensonge. BREF!
    La jeune femme quitte l'endroit, seule, méditative, elle se rend d'un pas léger sur le lieu Saint.

    Bâtisse sublime, architecture magnifique, vitraux superbes, une profonde respiration lorsqu'elle se trouve sur le parvis en contemplant la Cathédrale. Un nouveau sourire plus large, des noisettes pétillantes, elle retire la capuche de la cape afin de pénétrer au sein de l'endroit.
    Une révérence respectueuse avant d'avancer dans l'allée centrale tout en fixant droit devant elle, celui à qui elle a demandé de l'accompagner.
    Ode silencieusement, presque gracieusement s'approche de l'autel, guettant du regard l'endroit où elle doit se placer.

    Une inclinaison de tête, un sourire et quelques mots prononcés malgré une émotion qu'il peut percevoir dans sa voix.


    Demat Votre Eminence. Et trugarez d'être là pour moi en ce jour particulier.

    Inclinaison de tête, puis elle se tait et s'installant presque sagement. Et c'est là qu'elle s'aperçoit de la présence du vieil homme preuve qu'elle ne s'attendait pas du tout à voir du monde à son ordination, surprise elle le salue comme il se doit lui aussi

    Demat Votre Eminence, pardonnez moi je ne m'attendais pas à vous voir mais je vous remercie de votre présence.

    Léger plissement de nez, il est vrai que son confident a tendance à faire ce genre de surprises, ce qui l'amuse malgré elle. La gorge nouée car ouai hein, sans rire! C'est pas une décision qu'on prend à la légère hein! Son Eminence Cathelineau est l'unique à savoir que ça la travaille depuis des mois, elle lui avait toujours dit "Ce sera Nath ou l'ordination !" ça ne s'improvise pas ça. L'ordination n'est pas un second choix loin de là, mais il est difficile d'amener un conjoint à accepter doucement ce genre de choix, certes elle n'a jamais été mariée mais elle a été femme.
    Laisser partir une femme qu'on aime plus que tout pour UN AUTRE contre lequel il est impossible de lutter, n'est ce pas au final la plus grande preuve d'Amour que Nathaniel pouvait lui faire? Assurément et c'est la raison pour laquelle ils resteront amis tout simplement.
    C'est ainsi qu'Ode est ordonnée en cette journée spéciale!

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Ode...
[16 Mars 1467,Oświęcim (Księstwo krakowskie)
17 du même mois quelque part !]


    Tout semble se passer pour le mieux, le voyage est toujours aussi agréable, même si chacun vaque prestement à ses activités. Oświęcim jolie petite ville quoi que moi bien agencée que les précédentes.
    Personne en taverne, pas moyen de rencontrer des habitants, tant pis! Elle fait avec ou plutôt sans justement. Cela ne l'empêche pas de visiter la ville dans ses détails. Il fait froid, plus froid qu'en Bretagne mais les boissons chaudes et alcoolisées revigorent prestement les sangs. La ville n'est pas très étendu, ce qui permet à Ode de pouvoir observer l'architecture des remparts mais également la manière dont les rues sont faites et tout ce qui pourrait lui être utile pour Tréguier.

    Une soirée en compagnie de l'ensemble des voyageurs, un bon repas partagé, quelques badineries et rires avant que chacun aille se reposer. A la belle étoile quelques heures avant le départ, la Mère sourit aux cieux sans pouvoir s'endormir. Quand l'heure du départ est là, elle est déjà à dos d'équidé à patienter , ravie de voyager de nuit.
    La nuit le voyage n'est pas plus sûr, loin de là, mais il a l'avantage d'offrir le clame, la lueur de la lune, les étoiles et les différents bruits qui résonnent, même les pas des chevaux dans la neige donnent une forme de mélodie.

    C'est en pleine cambrousse sauvage qu'ils s'arrêtent pour se reposer avant de repartir. Et là! Surprise! Il en manque un!Sans déconner... Gats de Gats! Pas faute de laisser chaque jour des mots à chacun, des mots qui n'ont rien de doux mais qui sont toujours aimables et parfois teintés d'une pointe d'humour.
    Mais là elle a beau les regarder un à un, les compter, les recompter, il en manque un! Jacques pour ne pas le citer.... Alors, elle lui écrit, elle prend le temps de prendre de ses nouvelles... Les heures passent et le pigeon ne revient pas. Ode va voir sa suzeraine et lui dit à la fois escagassée et amusée:


      M'est à avis qu'il ne va pas tarder à revenir ou alors il aura été préparé avec des petits pois et de jeunes carottes.

    C'est du pigeon qu'elle parle évidemment, il est à souhaiter que Jacques ,ne se soit pas fait bouffer!
    Mais bon si le pigeon s'est vu transformer en met, elle doute d'avoir réponse... Scrogneugneu!


      On l'attend à la prochaine ville ça sera le mieux non?

    Elle prend la carte sans attendre de réponse et grimace sec.

      Gast! C'est pas pour demain : Piou il va falloir pourtant que nous nous décidions sur la suite à venir.

    Cela arrive à tout le monde de ne pas suivre, une urgence, la tourista ou toutes autres raisons dont elle n'a pas idée. Jacques doit avoir une santé fragile car ça fait deux fois tout de même depuis qu'ils ont quitté le navire. Au moins sur un bateau, on se pose pas de question tout le monde suit le mouvement à moins de vouloir nourrir les poissons!
    Là, plus qu'à prier afin de recevoir prochainement des nouvelles avant de reprendre la route... Puis un peu de repos aussi et papotage et rigolage enfin pas mal de trucs en "age"!

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Zakarine
Смедерево, capitale du Краљевина Србија (Domaine Royal de Serbie) Jeudi 4 Avril 1467




La Pologne, Le margraviat de Moravie, L'Autriche, la Hongrie et Croatie qui composaient le Royaume Magyar. La traversée du désert balkan, longeant le fleuve la Duna qui rejoignait la Drava beaucoup plus bas, s'était plutôt bien passée. Ils n'avaient pas croisés grand-monde en chemin. Et là, ils se retrouvaient tous en Serbie, dans la Capitale exactement, enfin presque tous car Jacques était encore à la traîne. Zakarine n'avait jamais vu de ville aussi populeuse, 232 âmes étaient répertoriées ce jour en ville. Leur groupe avait été accueilli par une armée. Ayant entendu de vilaine choses sur la région, la rousse avait eu peur mais non.. Elle les avait escortée jusqu'en ville où une autre armée était stationnée. Il n'y avait pas à dire, la ville était bien gardée avec les doubles remparts qui cernaient la Capitale serbe. Devinez ce que fut la première chose que fit notre Duduche? Un petit tour en taverne pardi! Evidemment, l'expérience polonaise avait payé et elle refusa les premières chopines qui fusèrent juste après les présentations. Grand bien lui fût! ce qui l'étonna le plus, de ces gens non moins sympathiques pour autant, c'est qu'ils ne parlaient pas le serbe mais le croate. De toute façon, Zakarine ne parlait ni un ni l'autre: c'était vite fait! Fort heureusement pour elle, elle baragouinait quelques mots d'Angloy et cela la servait bien.

En dégustant une chopine, on lui apprit que la Bulgarie était très dangereuse et que ça poutrait à tout va si aucune demande de laissez-passer n'était faite. Elle comprit mieux pourquoi les Serbes étaient aussi prudents quant à leur sécurité..


Spoiler:


Le soir, dans sa chambre à l'auberge où elle était descendue, Zakarine se mit à la tâche et en demanda un au prévôt bulgare. Elle s'était plus ou moins bien faite traduire ce qu'elle avait à lui dire. En attendant et Jacques et la réponse du prévôt, tous travaillaient des les champs ou dans la mine. Certains avaient même travaillé au port.

Plusieurs jours plus tard, toujours pas de réponse. Zakarine décida de réécrire au prévôt mais elle apprit qu'il avait changé depuis. Elle se remit donc à l'écriture et envoya un nouveau courrier en plusieurs langues, cette fois, au cas il buterait sur son Bulgare..


Citation:
À Caligula_g Date d'envoi Le 04 Avril 1467 à 15h16
Objet Pass Expire le 21 Avril 2019 Добро утро, сър Маршалс

Казвам се Захарин от Синята звезда и аз идвам от Бретан с някои другари. Искаме да посетим Снагов.

Ние сме в Сърбия и чакаме някой да се загуби на пътя. Питам ви разрешение да пресечете България.

Ето имената на хората в моята група: Titia., Zakarine, Tuck06, Nathaniel89, Cathelineau, Robin ...., Ode ...

сърдечно

Закарин от Синята звезда, херцогиня на Трегор

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Bonjour monsieur le prévôt des maréchaux,

Je m'appelle Zakarine de l'Etoile Bleue et je viens de Bretagne avec quelques camarades. Nous voulons visiter Snagov.

Nous sommes en Serbie et nous attendons une personne égarée sur la route. Je vous demande la permission de traverser la Bulgarie.

Voici les noms des personnes de mon groupe: Titia., Zakarine, Tuck06, Nathaniel89, Cathelineau, Robin ...., Ode ...

Cordialement

Zakarine de l'étoile bleue, Duchesse du Tregor
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Good morning, sir marshals provost,

My name is Zakarine from the Blue Star and I come from Brittany with some friends. We want to visit Snagov.

We are in Serbia and we are waiting for someone lost on the road. I ask you permission to cross Bulgaria.

Here are the names of people in my group: Titia., Zakarine, Tuck06, Nathaniel89, Cathelineau, Robin ...., Ode ...

Cordially

Zakarine de l'étoile bleue, Duchesse du Tregor

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Zakarine
Smederevo, capitale du royaume de Serbie (Domaine Royal) Mercredi 10 Avril 1467


Cela faisait une semaine que le groupe se trouvait dans la capitale serbe. Une semaine qu'il attendaient Jacques et le Lp. Tous deux arrivèrent le même jour: ce matin de mercredi 10 avril! des courriers, Zakarine en avait écrit afin d'obtenir le fameux sésame. Finalement, elle apprit à ses dépens que, dans les Balkans, les autorités qui s'occupaient des laissez-passer n'étaient pas les prévôts mais les ministres des affaires étrangères. En temps de guerre, les prévôts devaient manquer d'encre car la rousse attendait toujours les réponses à ses missives.. Et oui! La Duchesse du Tregor, ainsi que ses amis, se trouvait encore au beau milieu d'une guerre! Les One (Alliance Serbo-Valache) contre les Bulgares...

Bien que ce ne fut pas leurs affaires, les voyageurs risquaient leurs vies dans cette aventure. Leora, la Bulgare, leur permit enfin d'entrer dans son territoire. Pour la Valachie, Zakarine avait dû faire appel à l'Amirale de France, une grande amie de la Bretagne afin qu'elle intercède en leur faveur et assurer leur sécurité en Valachie.

Elle rassemblait ses bagages qui s'étaient alourdis depuis leur arrivée et les chargea dans la charrette que le cheval de Titia tirait. Pauvre bête... Allez zou! Advienne que pourra! La suite s'écrirait dans un nouvel épisode.

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Zakarine
Royaume de Bulgarie (Empire ottoman) Dimanche 14 avril 1467


La frontière entre la Serbie et la Bulgarie était aléatoire. Alors qu'elle se pensait encore dans le premier pays, voilà qu'on l'avertissait qu'elle était dans le second et qu'il lui fallait un laissez-passer pour ne pas avoir de problème juridique. Elle montra celui qu'elle avait reçu et tout alla bien. Enfin presque bien car leur amie Ode était, quant à elle, restée en Serbie. Un chasser-croisé malheureux voulut que le groupe et la fugueuse, qui avait loué un cheval entre-temps, se ratèrent le sur-lendemain. Du coup, tout le monde se retrouva, heureux, le 9 avril en pleine campagne bulgare, un peu plus loin. Il n'y avait aucun bateau dans les petits ports du Danube mais la nature était très belle en ces jours de printemps. Les fleurs poussaient un peu partout et les insectes faisaient leurs travail de pollinisation. C'était une belle journée qu'ils n'avaient pas perdue car ils avaient pu travailler dans une mine d'or. Zakarine avait récupéré un peu de poussière du précieux métal dans une petite bourse, en souvenir. Les pépites étaient quasiment impossible à dissimuler mais, de toute façon, la Rousse n'était pas une voleuse. Elle avait été payée pour un travail qu'elle avait effectué et voilà!

Le soir venu, après un peu de repos autour du feu de camps, la compagnie se remit en marche. Elle ne s'arrêta pas en ville mais en campagne. (noeud 570). Telle ne fut pas leur stupeur que de voir un homme agenouillé sur le sol, détroussant un cadavre! La Duchesse du Tregor fut écœurée par ce spectacle nauséabond. Toucher à un homme à terre était la plus vile des actions. Un brigand sur la route voulait peut-être dire qu'il y en avait d'autres qui se cachaient! Elle regarda un peu partout et s'aperçut qu'il manquait son fils. Elle courut dans tous les sens, l'appelant. Il était surement caché quelque part, lui faisant une blague!


Robin! Robin, où es-tu? C'est mal famé ici! Allez, on ne rigole plus! Réponds-moi, je te prie!

La Tregorroise eut beau chercher partout, elle ne trouva trace de lui nulle part. Elle essaya de se remémorer la veille, lors du rassemblement pour le départ. La fatigue les avait sans doute gagnée car elle ne se souvenait pas de l'avoir vu dans le groupe. Elle le pensait sans doute endormi dans la charrette. Mais non.. Le présent la contredisait. Il était resté seul, là-bas.. Là, avec la scène à laquelle elle avait assistée, Zakarine se mit à craindre pour Robin.. Et s'il se faisait attaquer par un malandrin plus fort que lui? Elle alla voir sa vassale et amie Titia afin de mettre un nouveau plan de sauvetage en route... D'aventures, en aventures.....
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Zakarine



Vidin (Bulgarie) Lundi 15 Avril 1467



Opération "* Robin's rescue" réussie. Zakarine était bien heureuse d'avoir récupéré son fils sain et sauf d'autant plus que, sur le chemin du retour, la troupe avait encore croisé le fameux brigand qui s'en était encore pris à un pauvre voyageur esseulé. En arrivant en ville, elle envoya une missive au prévôt qui devait être soit manchot, soit très impoli, car aucune réponse au sujet du signalement du malandrin ne lui fut parvenue. Autre tentative auprès de la Comtesse du lieu... idem.. pas de réaction. Son ami bulgare, le sieur Garabeda, lui conseilla d'aller directement au tribunal y faire une déposition en lui donnant l'adresse. La trégorroise suivit son conseil et alla témoigner de ce qu'elle avait vu par deux fois. Elle ne sut pas ce qu'il était advenu de sa plainte car elle devait poursuivre son chemin avec ses compagnons de route. Malgré les embûches rencontrées ci et là, ils ne se détournèrent pas de leur but premier: le Camps du Khan!

Elle avait entendu dire que, malgré les laissez-passer obtenus, certains avaient été poutrés par des armées. Alors, lorsque la Duchesse vit qu'une avançait dans leur direction, elle n'en menait pas large, toute Duduche rousse qu'elle était! Elle n'était pas équipée pour se battre contre une armée et puis, c'était un voyage pacifique qu'elle faisait. Elle ne menait de croisade envers personne. La guerre des Balkans n'était pas SA guerre!


Allez zou! Nous repartons, en avant compagnons!

Ils repartirent gaiement sur les chemins fleuris du printemps. Ils s'arrêtent de temps en temps pour se reposer. On ne savait pas ce que fabriquait Jacques mais, n'empêche qu'il s'était encore perdu. Un petit mot et ils convinrent qu'ils se rejoindraient quelques jours ou plusieurs semaines plus tard, s'il décidait de retourner vers la Pologne les attendre dans le port où était amarré le bateau.


Vratsa (Bulgarie) Mercredi 17 Avril 1467



Nouveau jour, nouvelle ville ou, plutôt, village mais un peu triste. Très peu de maisons en centre ville. Cela ne chalait pas trop à notre Bretonne, tant qu'il y avait à boire dans les taverne! C'est d'ailleurs à cette occasion qu'on lui a expliqué que le camps du Khan ne se situait pas vraiment à Snagov mais bien plus loin, à l'Est. Une personne bienveillante lui avait même fait un croquis pour lui expliquer l'itinéraire à prendre et les personnes à contacter afin de ne pas avoir d'ennui avec les armées de Valachie. Ils prirent un peu de bon temps, notre rouquine un bon bain avant de reprendre la route jusqu'à la frontière tant redoutée des voyageurs. La veille de leur départ, bien qu'elle lui avait déjà écrit pour demander un lp, elle prit sa plume pour écrire à Tanissa, l'amie de son ancien suzerain Monsieurpatate afin de l'informer de leur arrivée imminente en Valachie. Deux précautions valaient mieux qu'une seule.

Suivant le cheval de Titi qui tirait la charrette, tout le monde marchait à pas de loup, muets, scrutant le moindre indice qui aurait pu les alerter d'un danger éventuel. La ligne de démarcation était bientôt là. La Valachie les attendait..



Principat de Valahia (Domaine Royal) Samedi 20 Avril 1467, en pleine campagne



Ils n'avaient croisé personne sur la route. Ils étaient seuls. Zakarine avait pourtant entendu dire que c'était l'endroit le plus dangereux car stratégique pour la bataille qui se menait entre les deux peuples mais elle ne s'en plaignit certainement pas. C'est avec un grand soulagement qu'ils purent se reposer et se délasser avant de reprendre la route.



Piteşti (Principat de Valahia (Domaine Royal)) Dimanche 21 Avril 1467



Le paysage était très joli. Le temps était magnifique. Les oiseaux chantaient, les animaux se faisaient la cour. Le printemps, la saison des amours. La Trégorroise rêvassait tout en arpentant les petits chemins sinueux qui se présentaient à eux. La nature s'éveillait, le spectacle était merveilleux rien à voir avec les paysages bretons, juste différents.

Juste avant de pénétrer en ville, des bruits de pas s'approchaient d'eux. Ils se regardèrent tous les uns les autres quand un soldat de l'armée qu'ils croisaient leur demanda leurs papiers. Chacun se soumit à l'ordre donné. Tout était en ordre, ils étaient en règle. Ils pouvaient continuer leur périple en toute sécurité. Quel soulagement! Le sourire se dessina de nouveau sur le visage de de Zakarine. Afin de faire quelques nouvelles provisions, ils allèrent travailler quelques heures dans la mine de la Principauté. C'était très bien payé. La ville était accueillante. Il y avait des tonneaux qui traînaient partout dans la ville. Vous pensez bien qu'ils ne se firent pas prier pour consommer l'alcool local gratos! Mais ils n'abusèrent pas, ils devaient reprendre la route le soir-même, trop pressés de rendre visite au Grand Khan, dans son camps devenu célèbre par les vétérans qui avaient guerroyé ice-lieu.



* sauvetage de Robin

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