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[RP] Mirage de l'Un, Croisade des autres.

Esposito
Il faisait chaud comme jamais, et quand il fait chaud Espo fait la "sieste".
D'ailleurs, il faisait aussi la "sieste" quand il faisait froid.
En fait, il faisait la "sieste" quelque soit le temps, l'endroit et les priorités depuis qu'il s'emmerdait dans la vie.
Son quotidien se résumait à se réveiller quelques heures entre deux "siestes".

Enfin...Surtout entre deux boulettes d'opium, et la dernière ne fumait plus depuis un bon moment à côté de sa tête de mort vivant.

Tout le monde le savait en Provence, mais les collègues avaient trouvé cette manière de dire les choses pour qu'il ne perde pas l'admiration des minots.
"Le tonton, il est allé aux quatre coins du monde sans jamais dormir, maintenant il doit rattraper en faisant des siestes."

Quand on est un mort vivant on est entre deux mondes, celui des morts, au paradis ou en enfer, peut éclairer celui des vivants avec son expérience.
Un de ces messages éclairant venait d'arriver durant cette "sieste" vaporeuse
:

"Dans cette caravane de croisés, il n'y aura pas de sales amis, il n'y aura que des gens bons".

Espo sortit de sa torpeur et, comme il en avait pris l'habitude, il nota immédiatement la révélation sur le vélin.

"Dans cette caravane de croisés, il n'y aura pas de salamis, il n'y aura que des jambons".

La bouffe c'est le nerf de la guerre, et cette guerre s'annonçait comme suicidaire, une guerre idéale pour un mort vivant.
Raison pour laquelle il s'était tant investie et avait recruter tout ces potos aux 4 coins des Royaumes.

Ils avaient tous un petit pet au casque comme disait Mortymer.
A Grenade on aurait mis plus de formes pour enrober la formule en parlant d'une caravane d'hashishiyyin prêt a sacrifier leur vie pour la bonne cause.
Mais dans les faits, le fond était exactement le même.

Espo sortie la tête de sa tente à 3 cordes et fit venir un des kékés d'Arles qui suivait la horde et gagnait un peu sa vie en aiguisant les lames et beaucoup avec quelques larcins en chemin.


"Je viens d'avoir une révélation divine qui pourrait nous faire gagner cette guerre!!!
Tu vas allé dans les stocks de la caravanne et tu ramasses tout les salamis que tu trouves, une fois que tu as collecté toute cette merde, tu la brules sans rien oublier.
Ensuite tu vas au marché et tu achetes autant de jambons que tu peux, je te file 5000 écus, tu peux carotter 500 écus dessus, mais au delà je te coupe les c*******.
"


Le Kéké fit un sourire niait et édenté à Espo puis il prit la parole

"Bien compris tonton, je me mets au boulot de suite, mais a propos de bouffe, on vous attends sous la tente des 10 cordes pour un festin.
Je vous l'avais rappelé avant hier, je vous l'avais rappelé hier et je suppose que je dois aussi vous le rappeler aujourd'hui?"


Sa mémoire à court terme était devenu une passoire, il ne se souvenait que des hauts faits loin dans le passé, mais les kékés étaient comme des béquilles pour sa mémoire boiteuse.

Sans se démonter et avec sa mauvaise foi habituel de Provençal :

"J'étais justement sur le point de me rendre a la tente des 10 cordes et tu me fais perdre du temps, ouste!!! Files et fait ce que je t'ai demandé!"

Il avait des bouteilles de pastaga produites par les meilleurs bouilleurs de cru du Languedoc et de Provence.
Des jaunes qui rendaient rouquins au bout de 3 verres et chauve au bout de 6 verres.
Il en prit une de chaque et se dirigea vers la tente aux 10 cordes.

Pour une fois il n'était pas si en retard que cela : Lephil, Mortymer, Camille et Yohanna étaient déjà là et les autres n'étaient pas encore arrivé.
Il brandit ses 2 jaunes comme des trophés de guerre.


"Salut les collegues, avant les grillades, je vous propose un chti apéro anisé du pays^^"

EDIT : aurtaugrafe^^
_________________
Cameligne
Cameligne errait parmi les tentes planté ici et là, enjambant tout un fatras d'affaires, de membres affalés et de choses plus ou moins indécises quand à leur utilité en ce monde.
Elle n'avait fait que de rare apparition, préférant rester à l'écart avec Annah son ânesse.
Il fallait dire que la donzelle n'en menait pas large face à ces rudes gaillards tout en armure, ces femmes affutant leur lames en s'esclaffant comme le plus soudards des piliers de tavernes.


Mais qu'est qu'j'foutte là mouaye. C'est ti pas qu'le Captaine Car Isme à Tiques y m'a embrigadé dans c't'connerie d'Croise Rade por un Soc d'charrue.
Et pis cause même pas comme mouaye les gentes, j'comprend que qu'chique...


Elle marmonnait en prenant garde de regarder où elle mettait ses pieds, son épée brinquebalant sur sa cuisse et son bouclier trainé à terre au vue qu'il était presque aussi lourd qu'elle.

Elle s'arrête, sort le courrier du matin du Cap'taine et relit l'invitation.



....toujours une dizaine de jours d'avance au cas où.
Et s'tu continues à suivre comme ça tous les soirs t'es chouette, merci.
Y'a l'grand chef qui veut faire un banquet dans sa tente d'commandement.
J'ai d'mandé si j'pouvais inviter des potes à tchaper et s'rincer l'gosier alors s'tu veux viendre tu peux quand tu veux.

La bisette, j't'adore,

Le Phil...


Bah l'a pas mis où l'Captaine ...c'est ben beau d'inviter sans qu'chasse où j'va manger gratos!

D'un coup elle entend la voix familière du compain.

"...anguille genre qu'j'en pince pour elle hein !!!
Non non non ! Pensez donc...
Bon euh... hum... y'a pas un truc fort à boire par là ? "


Elle se dirige vers la voix espérant ne pas encore tombé sur lui à un moment inopportun où il aurait été sans chausse et où son...enfin son...même qu'étais tout petit...enfin là quoi...

Elle ne peut s'empêcher de rougir en s'avançant vers la tente.
Vickie

Un banquet lui a dit Phil. C'est qu'il en faut du lapin ! Et puis c'est quand aussi ? Parce qu'il ne faudrait pas que la viande se gâte... Avec cette chaleur, ces mouches... ça serait vite un tas d'asticots grouillants qu'elle apporterait au chef Camille. Et là sans même avoir commencé la guerre... seraient tous morts ou en train de se liquéfier derrière les buissons transformés en...


Allez ! Assez de supputations, la vision est trop horrible !

Il était bien ce chef d'ailleurs, sympathique, aimable ; il avait apporté du fromage et du saucisson la dernière fois et dès qu'elle était arrivée il avait fallu qu'elle y goûte. C'était fort goûtu d'ailleurs et elle avait manqué de trépasser en essayant d’estomper le goût puissant par une gorgée de gnôle... Une espèce de liquide, genre feu en bouteille. Son estomac s'en remettait à peine.
Il était bien oui, sa femme par contre... La mère de Phil était un peu moins tendre avec Vickie. La femme s'occupait bien de son homme, elle le veillait comme une louve, idem avec son fiston.
Prompte au jugement elle oubliait un peu de balayer devant sa porte. Mais Vickie s'en fichait pas mal. Que la marâtre pense ce qu'elle veut, son fils était un amour et elle était toute chose quand il était là.


Vickie agite ses boucles brunes et se rajuste un peu en se dirigeant vers les campements. Phil n'a pas dit quand avait lieu ce banquet... Mais ça aurait lieu dans la tente des dix cordes. La tente des chefs. Alors elle cherche... Elle n'est pas difficile à trouver, c'est la plus grande.


Ah ! Voilà.

Elle s'approche de la dite tente... ça cause à l'intérieur.. Elle hésite puis avance son long cou pour jeter un œil à l'intérieur.

Là Phil... Elle ne peut pas s'empêcher de sourire en le voyant, son perroquet sur l'épaule, son air dégingandé, son sourire... Elle se reprend quand elle voit sa mère qu'elle calcule à peine et enfin aperçoit Camille.

TOC TOC TOC dit elle avant d'entrer dans la tente.
Elle salue d'un sourire poli le type chelou près de l'entrée et qui à l'air un peu mal en point, puis dépose 7 beaux lapins sur un bout de table.
C'est pas évident y a des lettres partout et plein de flacons, des plumes...

Bonjour Camille, bonjour madame,

J'espère que je ne vous dérange pas...


En guise d'excuses, elle sourit au grand chef qui semble fort occupé et s'adresse à lui gentiment.

Phil m'a dit que vous aimeriez bien quelques lapins pour votre banquet... Je peux en apporter autant demain.
Il aura lieu quand ce, cet événement ?
Lephil
Le gamin sourit en voyant entrer le collègue Esposito, qu'il connaissait depuis les temps anciens de la première quête d'Alexandrie :

« Heyy ! Mais c'est y pas l'vieux Esposito ?
Oooh cousin t'y'as ramené le pastaga?
Té moi j'ai les olives !
Verse, verse collègue! Que ça nous rappellera lo païs! »


Puis il se figea en voyant entrer Vickie.
Il lança un regard suppliant vers sa mère Yohanna et parvint à lui glisser à l'oreille :

« 'Tain m'man s'teuplait sois gentille 'vec ma copine Vick hein ?!
Et m'fous pas la honte à m'faire bisous-calins d'vant elle !! »


L'air un peu troublé il se tourna vers Vickie et lui fit un large sourire :

« B'jour Vick !
Té j'suis ben jouasse qu'tu soyes là.
T'as vraiment des beaux euh... des beaux lapins !
Euh.. t'restes un peu là, hein? T'as bien cinq minutes ?
On va boire l'coup, c'est les chefs qui régalent. »

Il s’efforçait à grand peine de garder un air naturel et détaché sans parvenir à dissimuler tout à fait un petit sourire niais.
Par la fente de la porte de la tente entrebâillée il vit alors la petite Cameligne, si timide, qui semblait hésiter à entrer.
Il lui fit signe d'approcher :

« Hey Cam !
Allez zou petiote sois pas gênée comme ça, entre donc! »



.
Cameligne
Elle regarde la tente qui ressemble à un bateau plein de voiles, échoué sur une mer pleine de toiles petites et colorées.
Le regard absorbée par les tentures et les moussus tout bariolés ... avec leur lame toutes courbées ....

P't' ête pour pas s' blesser....

Elle restait là, les mains dans le dos à observer cette caverne digne d'Au Lit babar il l'est l'quart rentre t' vois l'heure!

« Hey Cam !
Allez zou petiote sois pas gênée comme ça, entre donc! »


Elle sourit à son Capitaine Car Isme A Tiques en le voyant à l'intérieur. Elle passe devant deux gardes à la mine patibulaires en se faisant toute petite...enfin encore plus petite qu'elle l'était..


Elle fait un petit coucou à la dademoiselle Vickie qui ne veut pas qu'on lui dise Ma Dame.

..p't'êtes bien qu'c'est qu'elle est vieille...Ah non c'est vrai c'est au fait qu'sinon on croit qu'c'est une maquerelle....p'êtes qu'elle aime pô l'maquereau....

Elle fait une révérence aux autres et n'ose pas faire un bisous sur le front du Capitaine


...pacequ'là l'est pas assis et qu'suis trop pitite...pis qu'ça l'f'ra p'êtes pô dans la remuement d'l'a tente des commendanteurs...


Elle regarde sur la table les cartes se mêler à des cadavres de lapins et des verres remplit d'une boisson jaune malade.

Hope
De retour d'une baignade revigorante dans les eaux fraîches d'une rivière passant non loin du campement, elle pénètre à l'intérieur de sa tente pour revêtir une robe confortable, brosser sa chevelure de rêve et la laisser dégouliner dans son dos.
Et l'on entendrait presque raisonner la question à dix millions d'écus...
Qu'est-elle en train de faire ?
Alors qu'ils partent tous en guerre, la Riddermark, elle, pense à sa mise en beauté pour participer à un banquet organiser sous la tente des chefs.

Hein ?
Attends un petit peu.
Elle, conviée sous la tente Des Chefs ?

Mouais... c'est vrai que dit comme cela, ça parait risible.
Surtout qu'elle se retrouve là bien malgré elle, il faut l'avouer.
C'est que depuis le début, tout ne se passe pas vraiment comme prévu.
Jouer les orgueilleuses pour rejoindre le point de ralliement en s'exclamant fièrement auprès de son époux et son amie,
"C'est moi qui loue le cheval et qui prend la tête du convoi !"... c'est une chose.
Se retrouver involontairement chef de lance pour un souci d'organisation, en embarquant de parfaits inconnus , et se retrouver mêlée à tout cet imbroglio qu'est la préparation d'une guerre, c'en est une autre.

Indépendante, intrépide et très certainement stupide, lorsqu'elle vadrouille, elle se laisse généralement porter par son instinct, ne prévoit rien, pas même les rations, en se disant
"On verra bien..."
Mais surtout, elle avance, et déteste par-dessus tout les demi-tours, les détours et toutes formes d'imprévus, comme les brebis qui s'égarent.
Ca l'agace au point qu'elle les abandonnerait sans scrupule dans le fin fond de la cambrousse, qu'ils se débrouillent après tout...
Bon un brin exagéré quand même, car une fois calmée, elle l'entamerait ce foutu demi-tour.

Elle se voit donc, pour la première fois, jouer dans une autre cour, avec des hommes et des femmes aguerris en tête du troupeau, ce qui a pour effet de rabattre son caquet de jeune effrontée impétueuse.
Et parmi ces grands manitous, il y en a qui se démarque.
L'individu au monde avec lequel, elle a eu le plus d'échanges épistolaires en si peu de temps.
Euh... même de toute sa jeune vie, si on y réfléchit bien.
Subtil mais efficace dans son recadrage, le gars.
Respect.

Pour en revenir à ce festin auquel elle est conviée en tant que chef - Mmh... - ce n'est pas parce qu'elle se prépare à combattre des guerriers assoiffés de sang et de pouvoir, qu'elle ne peut au moins se faire élégante lors des temps morts.
Même si avoir de la classe, c'est inné chez elle.

Elle attrape une bouteille de cognac, son nectar préféré, et un panier de fruits cueillis sur le bord du chemin, et sort rejoindre Kate et Arioce qui fait joujou avec ces deux chiots.


    - Vous êtes prêts ?

Sans même leur laisser le temps de répondre, elle se dirige vers la tente aux dix cordes, se frayant un chemin parmi tout le bazar amonceler ici et là.
Frôlant un feu de camp d'un peu trop prêt, elle a tout juste le temps, d'un geste sûr, d'écarter un pan de sa robe avant qu'une flamme ne vienne lécher l’étoffe, et qu'elle se transforme en torche vivante.

Une fois sur place, elle entre, jadéites se posent et dévisage chaque personne présente, et se demande l'espace d'une seconde, ce qu'elle peut bien faire ici.
La tente des chefs...
Regard chlorophyllien croise celui plus nébuleux de Mortymer, et sa bouteille, pour retourner sur le blond.
En voilà qui devrait reprendre les rênes.
Faudrait peut-être qu'elle lui en touche un mot, mais visiblement pas aujourd'hui...

Prenant conscience de l’ambiguïté de sa conduite, à rester plantée là, à l'entrée de l'abri et de les fixer ainsi avec intensité, elle se ressaisit et les gratifie de son plus beau sourire.
Manquerait plus qu'elle se fasse trucider par les siens, pour un regard en croix.


    - Bonjour... il parait que plus on est de fous, plus on rit, alors je ne suis pas venue seule...

Oui, elle est comme ça.
Elle impose la compagnie de ceux qui partagent sa vie.
S'écartant pour laisser entrer ses acolytes, elle s'avance de quelques pas, et ajoute :


    - Et au fait, c'est qui Esposito ?

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Esposito
Espo avait tout de suite accroché avec le minot du Languedoc.
Cela ne datait pas d'hier, il l'avait rencontré en tav à Montpellier lors de la première quête.
Leur routes n'avaient cessés depuis de se croiser au fil des aventures.


Ptain!!! Comment j'ai pu oublier les olives!!!
Heureusement que t'es là gamin, à nous deux on va faire chanter les cigales dans le Nord.



Il y avait une blinde de verres vide sur la table et une cruche de flotte fraiche.
Les deux bouteilles ouvertes, une dans chaque main, Espo versa le jaune dans chaque verre sans perdre une goutte.
Il enchaîna avec la flotte, en prenant soin de faire deux tirages, des bien tassés et des légers.



La tâche accomplit il leva la tête et vit Morty, qui semblait avoir déjà pris un temps d'avance sur la bouffe.
Mortymer avait répondu à son appel en deux temps trois mouvements.
Et malgré son retard, il avait réussi à rattraper la horde comme il l'avait promis.

Je savais que je pouvais compter sur toi Morty!!

Il lui tendit un verre de jaune tellement bien tassé qu'on aurait dit un yahourt

C'est partie pour remettre le couvert dans les Balkans!!
Mais chaque chose en son temps...D'abord une bonne bouffe et une bonne murge^^


Espo était sur le point d'enchaîner Morty avec une vanne sur les années qui foncent encore plus vite que les aventuriers quand Hope fit son entrée.
Ils n'avaient eu que des échanges épistolaires, mais le grenadin avaient assez de bouteille pour reconnaitre le phrasé.
Hope était allé récupéré les retardataires en LD et Espo l'avait attendu plus au Nord pour qu'ils avancent ensembles en retrait de quelques jours du reste de la horde.


Heureux de faire enfin ta connaissance Hope.
Je suis Suleyman Messaoud ibn Abu Muhammad Abd al haqq, ce qui se traduit très approximativement en François par Esposito.

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Manon
[Là où les mains sont plus volubiles que les langues]


Aucun accroc, la fluidité parfaite pour la troupe en tête.
Langues avaient été prises avec qui de droit et les échanges s'étaient même révélés aussi plaisants qu'originaux. Mais elle ne voulait causer de crainte à personne et pressait toujours ses compagnons plus avant. Voir le nombre de miliciens s'élever à chaque fois qu'ils s'arrêtaient dans une ville aurait pu la faire sourire mais le but n'étant pas d'égrainer l'inquiétude, elle préférait limiter au maximum les séjours entre les murs, si ce n'est pour remplir avec grand soin les gourdes d'un alcool local.

Aucun soucis ? Par deux fois ils avaient tout de même du faire demi-tour. Ils avaient égaré l'intendant de Varilhès en pleine pampa, suivi de peu par l'Oiselle, certainement trop affairée à ramasser les simples dont la quantité était telle qu'ils devaient se résoudre à en jeter chaque jour passant. Deux errances, deux courriers de Cebleu... à chaque pli reçu, quelqu'un s'égarait. Coïncidence ? Un sourire amusé avait ourlé ses lèvres à cette seule pensée, pensée qu'elle s'était interdite de partager avec la concernée tant elle n'aurait plus jamais pris la plume.

A eux tous, ils occupaient la quasi totalité de l'auberge louée. Un établissement sans prétention, donnant sur un des nombreux canaux propices aux déversoirs des vases de nuit. A tendre le bras à son maximum, elle pouvait trinquer avec les occupants de la bâtisse d'en face. Dans le sud, on parle fort. Mais dans ce sud là, on parle encore plus fort. Et cette gestuelle... seigneur... elle aurait pu rester des heures à regarder ces gens avec un plaisir captivé, les écouter, tenter de déchiffrer cette langue qui n'était finalement pas si éloignée de leur occitan. Elle aurait pu... s'il n'était pas temps de se retrousser les manches face à cette multitude de simples à transformer.

Établi fin prêt, plantes partagées avec la petite, il n'en fallut pas plus que l'arrivée d'un Piaf blanc comme un linge, l'estomac au bord des lèvres, pour l'obliger à changer son fusil d'épaule. Un "fas caga" avait manqué s'échapper de sa gorge mais il était pensé tellement fort qu'on avait du l'entendre jusqu'à Gèfle. Et ce, avant que sa chambre ne devienne le théâtre des auscultations à la file indienne.

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Yohanna.
Dix cordes. La blague.
Vu la tempête qui se préparait à l’intérieur, c’est 20, ou 30 qu’il aurait fallu piquer de piolets ! Et vu à quelle vitesse ils promettent d’être tous bourrés avant même d’avoir commencé à peler un seul lapin, la viande allait pas imbiber rapidement l’alcool.
Et voilà le défilé qui commence. La brune est prête à miser. Un homme qui rentre, un chef. Une femme qui entre, une gonz’ du harem du fiston. Et jusque là, elle gagne. Enfin quasi !

Bon, quand les lapins se voient étalés sur la table de commandement, elle grimace sévère, la daronne-baronne. Ils ne saignent pas, mais ils sont plein de poux, ces bestiaux, et puis, comme le fils le lui demande, et qu’elle ne peut rien lui refuser – bien qu’elle accepte en râlant, cela va de soi – elle s’approche alors des boissons, et non, elle ne fera pas de bisou sur le nez à son fils en public. Ni de poutous, de autre, elle a promis.


P’tin, du jaune ?! Les gars, ça ressemble à de la pisse, votre tord boyaux ! Bon, heureusement, j’ai un saucisson en attendant pour faire passer l’goût. Parce que vu que la fête commence alors qu’on n’a pas encore attendu tout l’monde…

C’est que, contrairement au fils qui préfère faire dans le social, elle se sent mieux à s’occuper les mains pour éviter d’avoir à saluer tout le monde. Alors elle va chercher le sauciflard, et quelques miches de pain rondes et fraîches à découper pour accompagner le tout. Du pâté serait le bienvenu, mais ça ferait de l’ombre aux lièvres. C’est fou ce qu’elle a faim en ce moment. Sûrement la bonne humeur du voyage.

- Bonjour... il parait que plus on est de fous, plus on rit, alors je ne suis pas venue seule…

Ho bah allez-y hein ! On est là pour se donner l’sentiment d’être forts, vaillants et nombreux ! L’objectif ne sera pas atteint tant que les murs de toile ne trembleront pas. Vous pouvez même aller chercher d’autres gens dans le camp si vous voulez.

Ha bah il faut c’qu’il faut pour parler stratégie, hein…

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Fathia_
Fathia avait profité du voyage, le nez au vent. Elle ne s'était pas particulièrement impliquée dans les préparatifs, et laissait les grands décider de ce qu'ils voulaient faire. Elle avait acquis un petit âne de bât pour trainer la charrette contenant ses potions et ses philtres, ainsi que les simples, et sur Ramsès, elle suivait le convoi sans vraiment se poser de questions. Manon semblait savoir ce qu'elle faisait, alors pourquoi s'inquiéter ?

Puis ce fut le moment d'un arrêt plus long... Elle avait acquis un petit laboratoire pour reprendre la conception de philtres, et s’attelait désormais à aller cueillir des simples une bonne partie de la journée. Le soir venu, après avoir étalé le résultat de la cueillette sur la table, elle échangeait des simples avec Manon, pour pouvoir passer une partie de la nuit à préparer des potions.
Un matin, elle se leva, souffrant mille tortures, et remercia l'Unique que Manon soit aussi médecin. Elle alla trouver la comtesse, le teint aussi pâle que pouvait l'être sa peau basanée, et souffla.

Ji suis malade...
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Duflan
Voilà, on passait de ville en ville et le gros ça commençait à le fatiguer cette histoire là

Dites d'on l'es encore loin la fête à la Goraille parce que voudrais être de retour pour les vendanges moy, là toujours un bon repas pour y fêter ça....


Il n'avait que pour réponse des rires et des oui oui....et lui il avait faim.
Une nouvelle fois, une nouvelle ville et encore un arrêt pour attendre, je ne sais qui et comble de tout on lui demandait un inventaire.
Il avait saisi la plume et répondu de suite à Paquita





Ben le jour tout d'abord oh suis point on ami et si oh suis là, c'est pour la fameuse foire à la Goraille que tu m'avians causé et oh suis en train de penser que tu m'y a raconter des fariboles.Pour mon inventaire, l'es du saucisson, du jambon, du pain et de l'ail parce qu'oh le méfie.La osi un peu à boire mais ça oh me regarde , l'es juste de quoi y boire pour entretenir mon corps de rêve.Pour l'installation, surement que je peux aider en étant gouteur de picrate et que je m'y connais pour regarder le trèfle poussé couché sur l'herbe le ventre bien plein.maintenant va y faire ma sieste et qu'oh y vienne point m'emmerder pour de la paperasse.

Duflan



Et voilà, allez hop un coup de bian et direction la sieste, j'en te fouterai moy des casses pieds
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Praseodyme
Quelque part dans l'Empire, quelque temps avant ...

Praséodyme n’avait rien d’une bergère, ni d’une pucelle. Oncques n’eut-on cuidé une seule seconde qu’elle eut pu ouir des voix célestes sous l’effet d’un quelconque émoi juvénile.

Ce matin-là, après avoir passé une nuict agitée en compagnie de quelques reîtres alamans, à jouer au bilboquet en vidant quelques pintes de clairette, elle estoit occupée à balayer quelques moutons sur le pas de sa porte.

Soudain, un éclair aveuglant déchira les cieux, et un grondement assourdissant roula d’un bout à l’autre du firmament. Un doigt gigantesque à l’ongle soigneusement manucuré jaillit des nuées, et vint se pointer pile au dessus du pariétal de la vieille.


Tiens, salut Seigneur ! Quoi d'neuf ?

Une voix puissante, céleste et bleutée envahit le fond de ses portugaises ensablées.

Praséodyme ! N’as tu pas honte ?

Seigneur, ce n’estoit que quelques potes ...

Des potes, oui ! Mais de Westphalie !

Oui, Seigneur. Dites, Vous pourriez-pas baisser d’un octave, on ne s’entend plus causer, ici bas.

Oui, pardonne-Moi, Je m'emporte. Baste, Je suis venu te demander un petit service.

Un service, Seigneur ?

Si je te le dis. Il y a en ce moment une Saincte Croisade qui se prépare pour bouter les armées de ONE hors des Balkans, histoire qu’elles arrêtent un peu de faire chier le pèlerin. Comme tu connais un peu le coin, J’ai pensé que tu pourrais aller leur donner un coup de main. Et tu pourrais demander à ta copine Valentina de t’accompagner, Je crois bien que ceste gourde a oublié la moitié de son barda dans son appart de Targoviste après la dernière queste, ça lui fera l’occasion de tout rapatrier. Qu’est ce que t’en dis ?

C’est que, Seigneur, je ne crois même pas en Vous. Je me demande d’ailleurs comment je peux discuter avec Vous. A moins que ce ne soit l'effet de la clairette, à force, ça porte au ciboulot, la clairette.

Ne te tracasse pas pour ça, lève toi, et marche !

Si Vous le dites ...

Un peu, que Je le dis ! Bon. Tiens, vas aller à Montpellier trouver un certain Esposito, il te dira quoi faire.

Esposito ? Mais, Seigneur, je connais ce type, c’est un bédouin, si ça tombe il est encore plus mécréant que moi. Pourquoi ne prenez Vous pas des bons croyants de la Haute, pour réaliser Votre truc ?

Bah, tu sais ce que c’est, si je m’adresse directement aux nobliaux aristotéliciens, ils vont se choper la grosse tête, ils finiront par se prendre pour des élus, et il n’y aura plus moyen de rien en tirer. Ils sont même capables de monter un Ordre de Chevalerie, Je te parie. Allez, fais-Moi confiance, Je suis sûr que tu vas Me faire du bon boulot. Bon, faut que Je filoche, c’est mercredi, J’ai crapette. Allez, tchao vieille peau, à la revoyure !

Un silence assourdissant résonna dans la tête de Praséodyme. Cramponnée à son balai, elle se demanda si elle n’avait pas rêvé. Elle se pinça. Non, elle ne dormait pas. Elle rentra dans sa cagna en se demandant comment elle allait présenter la chose à Valentina.
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Abbe_moussepapame


Un peu plus tard, en l’Oratoire de Saincte-Gudule-la-Ménopausée

J’vous jure, Mon Abbé, le Trés-Hauct m’a causé en personne, et Il m’a dict d’aller faire la Croisade contre les Hérétiques qui harcèlent les pèlerins en Walachie. A moi, pauvre vieille, qui n’ai jamais cru en Luy. Quèsque vous en pensez, vous qui êtes du métier ?

L’Abbé Moussepapame frotta son menton râpeux du revers de la main tout en considérant d’un œil atone la vieille qui se tenait devant lui. En trente ans de carrière, il en avait vu d’autres, des illuminées. Il n’avait lui-même jamais cru en Dieu, sachant pertinemment que ce n’estoit rien d’autre qu’une invention de l’Eglise destinée à mettre en place un business juteux profitant de la crédulité des esprits simples. Et ça marchait du feu de Dieu, si l’on peut dire. Des imbéciles prêts à croire qu’une vie de misère et de sacrifice leur ouvrirait les portes d’un Eternel radieux, on en trouvait treize à la douzaine, certains allant même jusqu’à déshériter leurs propres enfants pour s’offrir un strapontin capitonné à la dextre du Seigneur. Quelle bonne blague ! Mais il n’allait pas cracher dans la soupe, elle estoit bien trop épaisse et savoureuse.

Et Il vous a dit quoi, exactement, le Très-Hauct ?

Il examina la femme tout en essayant de cacher le demi-sourire ironique qui commençait à lui titiller les zygomatiques. En faict d’héroïne pure, c’estoit une vieillarde édentée, ravinée, et avinée, à en juger par l’odeur, et au rudiment de cervelle probablement déjà bien attaquée par les charençons. Il avait entendu parler de la Croisade, menée par un certain Amédée Le Lion. Il s’imagina la pocharde en haillons, solennellement agenouillé devant Le Lion pour lui présenter ... pour lui présenter quoi, au faict ? Un râteau à foins ? Cette idée déclencha chez lui une forte envie de pouffer, qu’il étouffa illico dans un grand mouchoir à carreaux.

Bin, justement, Il a pas dit grand’chose, sauf qu’Il m’a traitée de vieille peau, ce Saligaud. Juste qu’il fallait que j’aille trouver un Maure à Montpellier.

Un Maure ? Bin voyons ! Pourquoi pas un Yndien, ou un Breton ? Ceste vieille haridelle estoit complètement azimuthée. L’Abbé, dans un grand élan de charité aristotélicienne, décida d’en rajouter une couche.

Sachez, Ma Fille, que le Très-Hauct ne traite de Vieille Peau que ses brebis préférées, car la peau de brebis, contrairement à la peau de mérou, ne pète pas. Et le Très-Hauct n’aime pas quand la peau piète. La Mission qu’Il vous confiât est de la plus Haucte importance. Il vous faudra donc cheminer jusques à Montpellier, armée de pied en cap, et en cheminant vous prêcherez la Croisade à qui voudra l’entendre, à fin que Tous vous suivent sur la Voie héroïque tracée par Dieu, ad majorem himself Gloriam. Et qu’Il vous bénisse, vous, vos enfants et vos descendants directs et indirects jusques à la onzième génération, Et allez ensuite présenter vostre épée, ou vostre ... heu ... râteau à foin au Grand Amédée Le Lion, où qu'il se trouve. Allez maintenant, hop hop hop, Ite, Missa est ! C’est pas tout ça, mais j’ai un haricot de mouton sur le gaz.

Et, prenant la vieille par les épaules, il la fit promptement pivoter, et d’une poussée vigoureuse de la senestre, il la propulsa vers la sortie, tout en l’accompagnant d’un vague signe de bénédiction de la dextre. Après tout, suffit d’y croire, et ça ne mange pas de pain.
Cameligne
[Sous la tente des chefs]


Dans la tente à 13 cordes, elle avait eut le temps de les comptées deux ou quinze fois.
Les convives arrivent petits à petits, chacun retrouvant les siens.
Cameligne, au début elle était resté près de son sien à elle: son capitaine.
L'arrivée de Mademoiselle Vickie avait agrandit ce cercle et l'avait éloignée naturellement de son pilier de lance, en un salut Hope vient les rejoindre.

Chacun discute avec les siens, mais il n'y aucun des siens pour discuter avec elle. Elle n'est pas à sa place.

Et puis elle n'aime pas cette boisson douceâtre et anisée.

Progressivement sans vraiment se rendre compte elle se retrouve en orbite autour des gens, coincée dans un petit coin, elle ne prenait pas beaucoup de place.
Elle jette un œil à celui qui dit des choses mais qui fait le contraire en disant que c'est pas pareil pour lui.
Après tout pour elle aussi c'était pas pareil.

De toute façon sa besace était prête, son Anah confiée pour la journée et la nuit à un gentil palefrenier. Personne n'aurait à souffrir son absence, et d'ailleurs personne ne s'en apercevrait.

Elle jette de nouveau un regard à son Capitaine essayant de capter son attention en vain.
Elle sort en catimini et s'en va faire une grosse connerie.
Hope
[Sous la tente des chefs aussi]




Autant le dire, même si ça ne se voit pas, puisque ses lèvres sont collées, elle en reste bouche bée.
C'est qu'elle ne s'attendait pas à ce que son interlocuteur épistolaire affiche une telle allure.
Classe !
Au même titre que son nom à rallonge, intrigante mélodie exotique, qu'il débite dans un accent qui invite au dépaysement.
Suleyman... Esposito.
Au diable François, son choix est vite fait.
A son tour donc, de crâner un peu.


    - Hope Horn de Jerez Von Riddermark Mancini-Visconti...

A qui le tour ?

    - Le plaisir est partagé, Suleyman.

Jadéites se plissent, vraiment très joli ce prénom, et qui lui va comme un gant.
Elle est sur le point de lui soumettre le résultat de sa profonde réflexion, mais se fait interrompre par une voix féminine transportant tout un tas de charcuteries et de miches de pain qu'elle dépose sur la table.
Nuque se raidit légèrement aux paroles qui volettent sous la toile de tente, et dont elle n'est pas certaine de bien en saisir le sens.
Un peu sarcastique ?
Prudence quant aux mauvaises interprétations.

Cependant il est vrai qu'il s'agit d'un gueuleton entre chefs.
Elle s'en fiche, et répond poliment :


    - Que les autres du camp fassent ce qu'ils veulent. En ce qui me concerne voici, Arioce mon époux, et Kate notre amie.

A son tour de baisser la voix et de murmurer :

    - Je me demande quelle stratégie il en sortira, une fois tout ce beau monde complètement bourré.

Elle s'écarte pour laisser passer Cameligne qui ne semble pas bien à l'aise, voudrait la retenir doucement par le bras, lorsqu'elle se retrouve subitement avec du 'jaune', entre les doigts.
Machinalement, elle porte le godet à ses lèvres, siffle une gorgée, qu'elle recrache aussitôt, dans une projection digne d'un mini-geyser, et s'exclame en s'essuyant gracieusement la bouche du revers de sa main libre :


    - Mais c'est infâme !

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