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[RP] Mirage de l'Un, Croisade des autres.

Le_rasconteur
    |Du côté des croisés volontaires, témoignage journalier de l'Abbé Réjus|

    |Scène où le seigneur d'Assevillers est en prière|




Je me trouvais installé dans cette ancienne chapelle de la région, loin du tumulte des membres des dix-cordes qui semblait s'éterniser cette nuit-là. Le calme plat régnait au sein de ce cocon de pierre de style roman, sobre et sans fioritures excessives. L'on y voyait à peines, quelques cierges et chandeliers dispensant une lumière vacillante. Soudain j'entendis la porte de bois massif et grossier se refermer dans un bruit mat qui se répercuta dans le lieu. Un homme visible dans la lumière diffuse s'avança dans le couloir central. Je vis qu'il portait un tabard bleu frappé d'un croissant de lune distinctif sur son torse, sous une cape sombre qui le couvrait partiellement, une barbe encadrait son visage à peine visible. Et lui ne me vit point. Il alluma un cierge, et s'agenouilla. Sa posture était étrange. Sa main droite était dressée comme il se fait au cours des prières où l'on joint les deux mains. Et dans son cas, je vis qu'il n'usa pas de main gauche. C'est alors que je reconnus le seigneur Camille de Kermorial. Longtemps il resta ainsi, en silence. De murmures en murmures, sa voix devint audible. J'entendis alors qu'il priait et une partie de ses mots.

... donne leur force de parvenir à destination et préserve-les. Que la mer leur soit clémente, sans nul ennemi pour les retarder. Quant à nous autres, guide nos pas vers la victoire. Que la promesse originelle dite des royaumes renaissants se réalise et qu'émerge à nouveau la bonne et saine royauté d'antan. Celle qui boutera ces roitelets iniques hors des trônes dont il se sont rendus indignes par leur couardise et leur ventre mou.
...
...
Donne-moi une bonne et noble descendance par elle. Prête-moi la force suffisante de maintenir sa joie. Amen.
Adrian.w
Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval_aelis
Quand la pause s'impose.


Affalé sur un lit, dans une ville au nom louche, notre quadra se laisse bercer par le brouhaha sourd du port. Il a déjà passé des heures à y vadrouiller, à se mêler à la population avec une facilité déconcertante malgré son ignorance des langues étrangères, à zieuter sur les étals tout ce qu'il ne connait pas, ou tout ce qui est facilement subtilisable.
Il attend dans la pénombre celle qui ne reviendra pas de sitôt. Trop occupée. Trop demandée. Trop éloignée. Mais attend malgré tout, entortillé dans les draps tièdes, profitant des fragrances encore imprégnées dans la pièce.

Ce n'est que bien plus tard qu'il fera l'effort de s'extirper de l'appartement pour aller vadrouiller avec nonchalance. Il faut avouer que c'est le premier arrêt depuis des jours et qu'il ignore quand le prochain sera accordé. Comme convenu la veille, il retrouvera la blonde comparse, cobaye émérite, amie à tous points de vue.


... On va picoler ?!

C'est ça, ou aller chouraver des babioles aux Léjiens, au risque d'y perdre les mains.
Erwyndyll
Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval_aelis


... On va picoler ?!


Relèvement de la tête et haussement de sourcil blondinet de la blondinette affalée dans un coin de jardin en suçotant un brin d'herbe.

Picoler ?!

Elle leva les paumes et tourna sur elle-même.

Non mais sérieusement ?! Tu vois tout ça... La blonde se releva péniblement – l'air de rien, l'âge avance – tu ne vois pas tout ce que j'ai à faire aujourd'hui ?! Tu penses vraiment que je suis une femme inoccupée moi MÔSSIEUR ?!

Avant ce soir, et je ne sais pas si tu te rends compte de l'importance de ce que je vais te dire, j'ai pas moins de CINQ choses rigoureuses à accomplir. Oui oui, CINQ ! Tu as bien entendu !

Devant l'air dubitatif du brun en face, elle se mit à faire des allers-retours en comptant sur ses doigts.

1) Je dois veiller à retrouver un brin d'herbe aussi goûtu que celui-ci. Elle le saisit entre le pouce et l'index et le fait miroiter au soleil Moelleux et doux mais avec un petit goût épicé qui picote sur la langue. Je te ferai goûter !

2) Il faut que je trouve l'endroit parfait pour dormir cette nuit et, tiens toi bien, j'ai décidé que cette nuit, je dormirais comme la comtesse que je suis ! Donc... j'ai décidé de me coucher uniquement sur un lit de trèfles à quatre feuilles. Et je ne pense pas que tu te rends compte de la complexité de la chose ! Oui, oui je sais... ya des lits moelleux à trouver mais l'aventure c'est l'aventure quoi !

3) J'ai décidé de ne manger qu'un certain nombre de grains de maïs tous les jours – le poids à surveiller, tout ça... Tu comprends hein ! Donc, aujourd'hui, c'est jour gras. Pourquoi aujourd'hui ?! Haussement de sourcil Parce que je l'ai décidé c'est tout ! Chut ! Tais-toi et écoute mon soliloque ! Alors, je dois encore compter les 1785 grains de maïs de mon dîner...

4) Je n'ai pas encore eu ma conversation quotidienne avec mon cheval. Hier, il s'est arrêté quand j'ai abordé sa relation douloureuse avec la jument de je-sais-plus-qui par là. Elle l'a abandonné... Tu imagines pas ! Une vraie mégère !

5) Moment de silence Je sais pas encore.... Mais je vais trouver !

Tu vois donc que je suis une femme plus qu'occupée et qui n'aurait absolument aucun loisir pour aller boire un verre avec toi !

Elle se plante face à lui avec un grand sourire.

Sérieusement, plus le temps passe plus je raconte n'importe quoi... C'est effrayant ! Allez viens on va boire !

La blonde le prend par le coude et l'emmène avec elle plissant le nez comme un limier pour trouver l'alcool convoité.
Après quelques pas, la tête blonde se penche vers la tête brune.


Dis, tu crois que j'arriverais à me faire ma paillasse en trèfles ?
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Perceval_aelis
" Hic sunt Dracones "
dirigée par Perceval
-et c'est tout ! -



PERCEVAL !
Pas Perceval Aélis, ni Perceval de Montjoye, juste Perceval. Bordel de pétard !
Ni de Dame, ni de Vicomtesse, ni de "vostre grandeur" avec un fort accent du sud.
Non, non, non ! C'est Perceval et rien d'autre.
Bon à la rigueur, elle n'est pas contre un petit "capitaine" mais c'est bien là, la seule concession qu'elle pourrait vous accorder.

Notre bestiole n'est pas occupée, pas pour l'heure, elle goûte à la solitude sur un bout de quais, les pieds ballants dans le vide. Elle fuit la plupart du temps les gens, les a assez vu en chemin et cette promiscuité lui est assez désagréable pour qu'elle cherche à se fondre en anonymat, là, tout au bout d'un ponton vide.
Derrière la jeune fille, la ville animée, les bruits du port, des cris et des langues étrangères, entremêlées, parfois un verbiage familier attire son oreille sans qu'elle y prête grande attention.
Devant elle, l'infini qui s'ouvre de bleu, comme un appel qui lui serre la gorge, qui lui serre le coeur et lui rappelle son échappée l'année passée.

Les souvenirs affluent, les choix faits ne sont plus aussi certains. L'Apis laisse ses longs doigts suivre la courbe de son ventre, la main en épouse son aspect convexe, elle aurait préféré d'autres circonstances pour cet événement.
Sous le nombril, le (la !) locataire marque sa présence dans un mouvement à peine perceptible.
Une étrange sensation entre joie et tristesse lui remue la poitrine, en cet instant, il lui manque un appui solide qui viendrait se loger derrière son dos et déploierait ses bras pour envelopper ses minces épaules. Un abri où nicher son museau, une main pour y loger sa nuque. Il lui manque un souffle, une odeur de terre et de plantes - avec un soupçon de potions ratées- et de relents alcoolisés. Il lui manque cette présence dont elle ne peut se passer, si elle est la plante, lui est indéniablement la lumière, l'eau, l'air nécessaire à son épanouissement.



Et pour tout réconfort, récolte une truffe humide qui vient se lover dans son cou, d'une tendresse canine, l'élégant lévrier donne des petits coups de museau contre sa joue afin de capter l'attention de sa maîtresse et par là même glaner quelques caresses hautement méritées.
La gueule est embrassée, poutounée, et le nez fin vient se perdre dans la dense forêt de poils blancs.

On va faire la sieste ?

Qu'elle dit d'un air enjoué.
Le plus dur étant de se redresser, retrouver une stature verticale sans y perdre trop de dignité.
Et ça, c'est pas gagné.

*Si tu marches sur le soleil
Je serai ton ombre
Nous serions ensemble
Amants pour l'éternité
Prenant soin l'un de l'autre
Venus - AIR

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Praseodyme
Furor Draconis, vers l’Est, et au-delà.

Ils allèrent tant et plus vers le Levant qu’à la fin, la lance menée par le Maure parvint au port de Pola, limite extrême du Monde civilisé. Au-delà commençait l’étendue des steppes sauvages et désolées, peuplées de traîne-savates croates en cravate, de fichus oustachis moustachus, d’orgiaques bosniaques maniaques, de superbes serbes acerbes, de derviches bravaches à cravaches, des pires vampires d’Epire, d’hagards bulgares ringards, de nécromants ottomans assommants, de chefs de cabinet à la turque, et j’en passe, et au-delà encore on arrivait au bout du Monde, un pas de plus et l’on chutait dans le Néant, en direction de Rien, vers un Truc qui n'existe plus - et ça fout tout de même un peu les jetons.

A Pola grouillait une foule interlope débarquée des marie-salopes, de sauvages venus à la nage, de troupiers parvenus à pied, de cavaliers fous à lier, et de tas d’autres gens de corde et de sac, comme on en voit partout dans le sillage des guerres et des massacres, aventuriers sans foy ni loy, nobles idéalistes en Queste d’une Gloyre illusoyre, rapaces voraces appâtés par le lucre et le sang, et d’autres encore pis que tout cela. Plusieurs lances attendaient là d’être incorporées dans l’armée qui devait partir bientôt. On se pressait, on s'interpellait, s'invectivait, on se bousculait, on s'impatientait.

Praséodyme eut tôt faict de remettre quelques têtes connues, Lephil, un gars à retordre, Takanomi, un artésien cartésien, Paquita du Banastié, qui naguère lui reluqua la relique*, Danelle dicte aussy la Bien-Logée, et pas mal d’autre dont l’énumération complète serait tant inutile qu’elle serait fastidieuse mesme pour le plus patient des lecteurs.

La vieille s’enquit de Sire Amédée, aux pieds de qui, l’on s’en souvient, elle devait, par Ordo Divini, déposer son râteau à foin, ou tout artefact qui put en tenir lieu. Mais de Sire Amédée, poinct icelieu. Elle s’enquit alors du chef de l’armée, et on lui répondit qu’il s’agissait de Messer Labienus du Chouchen, un Capitaine Breton, dont on lui décrivit la belle prestance et le sourire ambré. Labienus ! Elle le connaissoit pour l’avoir eu naguère comme chef d’armée lors de la fameuse expédition de la Queste du Grand Khan, alors qu’il se faisait nommer Labienus de Château-Petrus. Mais baste, qu’importe le liquide pourvu qu’on ait l’ivresse, avecques un tel chef, nul doute que l’on sortirait vainqueur de l’affaire quelle qu’elle fut, et les doigts dans le nez, encore.

En attendant son incorporation, Praséodyme s’en fut se restaurer, et une fois ceci faict, elle se cala les miches sur une botte de foin, se saisit de son luth, et s’en grattant le trou d’un doigt négligeant, elle entonna une étrange mélopée de sa voix de baryton léger.

Demain serait un autre jour ...





Nous partîmes bien peu, nous arrivons des masses
Pour rejoindre à Pola l’armée de Labienusse.
Et mesmes si l’on sait bien qu’y en a que ça agasse,
Demain sans aucun doute sous serons encore plusse.

Ah qu’Elle a belle allure la Furor Draconisse !
Avecques un tel engin on peut rouler carrosse.
C’est un pic, c’est un cap, un épieu, un pénisse
Un glaive, un cimeterre, un machin qui désosse.

ONE attends donc de tâter sa fureur vengeresse,
Prends garde à ton calbute, pense à serrer les fesses !

Oh yeah !!!


* voir pour le détail : « Entre le fossé sud et le fossé nord », Coin des Arpenteurs, pages 13 à 16.
http://forum2.renaissancekingdoms.com/viewtopic.php?t=575055&postdays=0&postorder=asc&start=180
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Adrian.w
Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval
(c'est qu'on voudrait pas se faire zigouiller avant même de tomber face à l'ennemi ...)



L'homme laisse la blonde débiner toutes les conneries qu'elle a à dire. Et il y en a ! Tellement qu'un sourire moqueur flotte sans vergogne sur ses lèvres et qu'il ne se retient qu'à grand peine de partir dans un grand éclat de rire. En un monologue extraterrestre, elle vient de réussir à lui faire oublier le chagrin qui commence à étreindre son coeur.

Fais gaffe quand tu causes aux aut', Erwynette. Ils vont croire qu't'es soit folle, soit malade, et comme j'me vante auprès d'tout le monde d't'avoir guéri d'tous tes miasmes, ils risquent d'mett' ma parole en doute. C'est mauvais pour les affaires.

Entraîné par l'Artésienne, Adrian se promet déjà de lui faire débourser tellement en alcools qu'elle en serait à deux doigts, dans une autre vie, d'avoir l'obligation de prendre un crédit.

A quat' feuilles ? T'auras une paillasse vide oui ! Par cont', si t'es pas regardante, on peut y fout' d'la mauvaise herbe. C'sera peu ou prou l'même confort hein. J'peux même m'charger d'la cueillette, si tu m'rends mon pingouin en échange !

On est bien loin, ici, des préoccupations d'aller trucider du barbare.
Duflan
Va finir pas user la plume à force d'écrire té


Il avait bien reçu la missive lui demandant de presenter un compagnon de route, mais le gros lui s'il a de nombreux compagnons de beuverie, il n'a pas de compagnon de route.
Les premiers ont l'avantage de non seulement, de ne pas bouger mais en plus de vous payer à boire.


L'es quoi encore cette affaire d'écrire des trucs, l'ont pas fini m'emmerder, bon va zou y faire, comme ça me foutera la paix



Ben le jour, alors va vous y présenter mon meilleur compagnon de route:
y dis point mot et ça l'es plutôt ben agréable nous change de l'ôtre avec son chignon et ses airs de sorciére toujours en train d'y barigouiner pour ren dire, quand en plus elle est toujours accompagné de ses bras, le Kaos qui sent le bouc et qué point désagréable mais qué trop costaud et pis l'otre le Philemon qui claque des baffes qu'oh me retourne le ciboulot.
Non moy mon meilleur compagnon, m'a toujours ramené de n'importe où sans jamais me trahir, connais la route par cœur et connais les bon endroits pour y dénicher le meilleur picrate de toute la région, alors quelqu'un qui vous porte et vous supporte sans ren dire et quand plus vous pique point votre garde manger,parce qu'elle préfer y brouter de la bonne herbe,
l'es MARCHOPAS ma fidéle Anesse et qu'oh y vienne pôint y approcher trop , fera mauvais ôtrement vous le dit d'avance.
DUFLAN


Il plia la missive et la donna à un jeune servant qui faisait office d'homme à tout faire dans le camp.
Le gros se demanda  quand il allait enfin arriver à cette fameuse foire aux cochons, curieusement cet attroupement le fit penser à une armée en déplacement prét à livrer bataille , il souria à cela en se disant qu'il avait décidément trop d'imagination


A té couillon mon gas des fois, allez té va boire un coup l'es assez travaillé comme ça
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Erwyndyll
Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval


Hmmm... je suis pas convaincue...

Imagine que je me retrouve avec un chardon qui me pique les fesses pendant mon sommeil ou pire... pendant ma nuit de noce  ?! En plus, tu serais capable de me mettre cette horrible menthe partout...J'aurais l'impression de passer ma nuit avec un sachet de thé !

Non, non... j'ai beau y réfléchir le trèfle me semble beaucoup plus moelleux, avantageux, économique... Toutes les qualités quoi !

Elle se retourne face à lui, marchant en arrière.

Oh ! Je viens d'avoir l'illumination ! Écoute ça! Mon bouquet de mariée en trèfles ! Tu en dis quoi de ça ?! C'est pas la meilleure idée du monde ?!

S'ensuit un long monologue passionant sur les qualités indéniables que doit avoir un bouquet de mariée.

... et en plus, tu imagines l'aérodynamisme du truc ? Parce que faut pas oublier que ça doit voler cette chose-là quand... Arrêt de la blonde, le nez frémissant.

Tu sens ça ? Alcool + un petit quelque chose qui ne va pas rester longtemps inconnu... Viens ! Non, non, pour une fois on ne va pas dans ta taverne. Il faut goûter les spécialités locales !

Buj... ti...na e... les...hes... Bujtin et leche !

Butin et lait... Elle se tourne vers le brun avec un grand sourire, fière de sa traduction et de sa prononciation.

Ça m'a l'air bien ! Je te paye un verre ! Tu as bien entendu : UN ! Non, non pas vingt ! Lis sur mes lèvres !

Au fait, oublie pas que tu me dois les miches mangées par ton canasson... Rien à faire que ce n'était pas le tien, il doit sûrement être coupable d'autre chose donc deux miches c'est bien peu payé !

Ah... le pingouin ? Tu imagines cette pauvre bête innocente traînée de force sur un champs de bataille en plein soleil ? C'est pas fait pour ça cette pauvre bête, laisse-le vivre avec sa pingouine et qu'ils soient heureux !

Alors, raconte ! Je veux plein de nouvelles ! Au passage, ça s'est bien passé dans ton groupe pour venir jusqu'ici ?

Et je te rappelle que tu ne m'as toujours pas dit les résultats de ma dernière expertise médicale !

Se rendant peut-être compte qu'elle ne lui laissait pas un instant pour en placer une – en même temps, ça fait plusieurs jours que la blonde ne parle qu'à son cheval, elle a donc une excuse – elle fit une pause, croisa les doigts et attendit.
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Frimont
[ Juin 1468 - Armée Hic Sunt Dracones ]
[ Campement périphérique ]



Le reste de la section a quitté la tente au chant du coq et c'est pas plus mal parce que...ça sent le bouc là-dedans !

Je m'habille, me prépare pour ma journée de soldat...

Les braies...la chemise...laçage des bottes...bandages autour des poignets...
Tout en m'affairant, je la regarde du coin de l’œil, faire de même, mais avec cette douceur toute féminine, même quand elle empoigne son épée.
Je me dit que toutes mon attention sera sur elle si l’on doit ferrailler, car il est hors de question que je la perde.

Je soulève le pan de toile qui nous sert de porte...La laisse passer en la regardant amoureusement. Dehors, tout n'est que brouillard, fumée, bruit de pas pressés parfois rehaussés d'une silhouette et hennissements, de temps à autre...

Je laisse retomber la toile derrière elle ... Quelques gouttes se mettent à crépiter au dessus de nos têtes, donnant à ce petit espace un aspect plus douillet.

Le plastron...la ceinture...l'épée...

Moi - Vous n'auriez point vu mon kenivet ma mie ? Je le cherche en vain depuis tout à l'heure...

Elle -...peut-être dans le gros sac ...?

- Nenni... Il n'y est point... C'est une sorte de petit couteau... fin et très pointu...

Je la voit qui s'arrête net, serre les lèvres et écarquille les yeux, comme quand elle vient d'en faire une belle.

- Vous voulez dire...petit et fin comme ce que j'ai échangé contre deux poignées de fèves ... pour mettre dans la soupe d'hier ?...
Comme je suis confuse mon ami !... J'ai cru que cela servait à ouvrir les huîtres !...


Je l'attrape au passage et la prend par la taille. Je la regarde de haut et fait un gros effort pour prendre un air des plus sévère.

- Eh bien ! Ma chère... Il va donc me falloir passer à la forge...et je vais être très...très en retard à l’entraînement !
Adonc...tant qu'à être en retard...autant l'être pour quelques chose qui en vaille la peine !


Alors que la pluie redouble, je l'embrasse...encore et encore...





Merci pour l'image, jdCebleu !

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Calouste
      Campement de l’armée Hic sunt dracones, Terres d’Orient, neuvième jour de juin de l’an de Grasce mil quatre cent soixante-huit.


    Un marchand chevaleresque évêque d’origine spinoziste pour qui le turban tenait lieu de mitre et l’épée de crosse. Ainsi se définissait désormais l’hébreu, pour qui les contradictions de ses multiples états le portaient davantage à l’amusement qu’à l’inquiétude quant à son état psychologique. Originaire d’Orient, et après plus d’une décennie sans vouloir y remettre les pieds, Calouste y retournait de plus en plus fréquemment. La première fois, c’était pour combattre la menace du Grand Khan. Cette fois, c’était l’Ordo Negrum Equites qu’il entendait bien affronter, après que son ami et frère d’armes sonna le tocsin à travers l’Aristotélité pour appeler les plus hardis aventuriers à rallier sa bannière maudite. Nombre des volontaires n’étaient point inconnus à l’enturbanné : beaucoup d’entre eux étaient des hommes et des femmes qu’il avait côtoyé ou croisé par-delà le Danube, lorsqu’ils affrontaient ensemble le Khan. Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’ils répondent à l’appel du Marquis d’Arlon, et qu’ils viennent se battre pour permettre aux milliers de pèlerins du monde de pouvoir visiter l’ancien campement témoin de la victoire de deux armées hétéroclites. L’Histoire devait se répéter, espérait l’oriental. Mais quelque peu différemment : le fantasque hébreu ne devait cette fois pas prendre part aux combats pour l’instant, afin d’assurer un rôle moins glorieux que celui de combattant, mais tout aussi stratégique : gérer l’approvisionnement des armées. Non pas qu’il rechignait à se battre, l’enturbanné avait désormais la charge de guider les fidèles vers Dieu, YHWH, le Très-Haut, Bouddha – ou qu’importe le nom qui Lui était donné – ; et cela lui donnait une autre bonne raison de rester pour l’instant en Vénétie. Il accompagnerait toutefois l’armée lors de ses débuts, avant de faire demi-tour et de regagner sa cathèdre. Et, ce moment approchant, c’était tout naturellement qu’il était aux côtés du Lion. « – Caedute eos, novit enim Dominus qui sunt eios !, comme on dit à Rome, avant de massacrer au nom de Dieu. Enfin, je crois : le grec me sied mieux que le latin. » Un haussement des épaules. « – Qui sait, peut-être sera-t-Il encore de notre côté. Ce serait ironique : l’Eglise qui Le représente se refuse de nous soutenir, et Lui accorderait la victoire à une armée de nobles, de renégats, d’excommuniés, de simples gens, d’hérétiques aux yeux de Rome, ou encore de brigands. De quoi pouvoir demander de défiler depuis les Champs de Mars jusqu’au Capitole. »

      Bonne ville de Pola, République Sérénissime de Venise, vingt-quatrième jour du mois de juin de l’an de Grasce mil quatre cent soixante-huit.


    Depuis plusieurs jours désormais, l’enturbanné avait regagné sa cathèdre. Bien qu’il possédât encore un établissement de luxe – mais connaissant un important déficit financier depuis sa fondation – et une respectable demeure donnant sur le port de la ville, Calouste préférait désormais occuper les somptueux appartements réservés à l’évêque de Pola. Il faut dire, qu’à sa grande surprise, le diocèse n’était point si pauvre qu’il ne le pensait, en témoignait la richesse du palais épiscopal qu’il avait fait installer en lieu et place de l’ancien monastère franciscain, laissé à l’abandon par ses anciens occupants plusieurs années auparavant. Les quelques serviteurs de Dieu qui se trouvaient encore dans la ville furent rapidement réquisitionnés comme servants des lieux, chargés du confort personnel de l’évêque qui, malgré ses missions officielles, ne semblait guère très préoccupé par la foi de ses moutons – et réciproquement, puisqu’iceux ne se rendaient que fort peu aux offices hebdomadaires. A vrai dire, il se préoccupait davantage de la gestion des champs et échoppes pour s’assurer une production minimale, à défaut de suffisante peut-être, afin de nourrir une partie de l’armée. L’enturbanné avait repris ses vieilles habitudes de marchand. Dans un livre, il tenait précisément les comptes de ses propres activités et de celles destinées à la financer la croisade. Chaque transaction, chaque acquisition, chaque vente, chaque récolte, chaque embauche, tout était méticuleusement enregistré, et à la fin de chaque journée, le total était calculé. Ce n’était pas sans une certaine satisfaction que Calouste constatait presque chaque jour les excédents réalisés, et, plus encore, l’accroissement des vivres. Dans des entrepôts situés sur le port, l’on commençait à saturer de boisseaux de blé ou de farine, de sacs de maïs, ou de diverses denrées. Un bon signe, ne cessait de se répéter l’évêque tout en consommant son opium.

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Paquita
[Quelques mois plus tôt dans la cuisine du Banastié à Bordeaux]
ATTENTION ! Certaines scènes peuvent heurter les âmes sensibles, les marmousets, les mirliflors et autres buveurs de lait

L'orage grondait sous le front de Paquita. Alors qu'elle vidait les volailles à rôtir pour le repas du midi, elle remâchait sa rancœur.

PAF ! un coup de tranchoir... Hop ! une tête qui saute et atterrit dans la gamelle du chien. Lequel se précipite pour n'en faire qu'une bouchée.

La veille, elle avait enfin trouvé le plan imparable pour se défaire de Duflan, son ennemi juré.


Vlan et revlan ! deux pattes écailleuses suivent la trajectoire de la tête et finissent de même.

Elle qui se réjouissait et se pourléchait de bonheur tant l'ingénieuse combine était vouée au succès

Sfouiit ! la gorge tranchée en une boutonnière nette lui permet de sortir le gésier qu'elle videra et mettra de côté

C'est pas tous les jours qu'on tombe sur un fossoyeur
Ni que celui-ci accepte d'enterrer un défunt !


ZIIIIIP ! une panse s'ouvre et elle enfonce sa main dans l'antre animal pour saisir la boyasse qu'elle sort en un débordement putride.

Et c'est là que tout s'est compliqué...

Elle arrache d'un coup sec les organes et les balance dans une jatte où le cuisinier les trouvera pour la fricassée d'abats dont se régaleront les commis, les gâte-sauce, les rôtisseurs et les mitrons...

Au suivant !

PAF ! un coup de tranchoir... Hop ! une tête qui saute....

- Comment ça pas mort ?! s'était exclamé l'homme. Mais je n'enterre que les défunts, moi !
- Bah ! c'ets vite arrangé, ça ! un petit coup de pelle derrière la tête et..
- Non ! Non ! Non ! ça ne marche pas comme ça


Vlan et revlan ! deux pattes écailleuses ....

Rien que d'y penser, Paquita a un regain d'énergie et les pattes décrivent quelques loopings avant d'atterrir dans la gueule du chien. Un si beau plan !!!! .....

La porte ... Vlam !!!!

Marraine !!!!!!!!!!!!!!! Z"allez pas croire !!!

Quand Lephil commence ses phrases ainsi, vous noterez pour vous en souvenir, ceux qui ne le connaissent pas encore, c'est qu'il va y avoir une cagade de compétition juste après

Y a les One qui ont barré la route que j'ai ouverte !

Voilà, on vous avait prévenus, vous ne pouvez pas venir réclamer à présent.

Oc ? bah... c'ets point gentil, mon fillot. Vous direz à vos petits camarades de ne point vous embêter quand vous jouez aux billes.

Mais non ! heu ! l'autre ! hé !


Et pendant que Paquita continuait d'éventrer, d'étriper, de trancher, d'étêter, d'éviscérer et de donner l'estrapade à des volailles plumées, Lephil lui avait expliqué avec beaucoup de mots, son affaire.

Pour tout dire, elle le laissait parler, ça faisait un peu de musique pour la distraire de sa déception.


Pis y aura la guerre, des combats, plein de morts, de blessés, ça va être terriiiiiiiiiible Marraine !...

Hein ?


L’œil écarquillé, les mains sanguinolentes, la bouche s'étirant en un rictus macabre, la Brune avait senti germer une de ses idées infaillibles. Bientôt Duflan ne serait plus qu'un tas d'os fumants et elle pourrait enfin couler des jours heureux.


Pis avec les copains on va ..

J'en suis ! Oc ! ne faites point cette tête d'ahuri, je viens ! allez préparer la cariole !

Tandis qu'il courait vers l'écurie en braillant OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS !!!!!!

Elle s'est essuyé les mains, a saisi une des panonceaux qu'elle pose d'ordinaire sur la porte quand elle s'absente et qui attirent Duflan comme du miel attire les ours tant il sait que la voie à ses réserves est libre et qu'il pourra s'empiffrer sans être interrompu.




Nous partons en voyage.
Le Banastié sera fermé.
Les réserves ont été vidées.
Nous emportons avec nous les barriques, les saucissons, les jambons et les foies gras.

Nous ne reviendrons que dans longtemps quand nous aurons visité la foire au cochon et à la cochonnaille de Snargov


Et Hop ! en route ! Que je sois pendue s'il ne se glisse pas dans la charrette. Et une fois là bas... y aura ben quelqu'un pour le découper, l'éventrer, le démembrer, l'éviscérer, le ....
Gwenvael
[Armée "Hic sunt dracones " dirigée par Perceval_aelis, sur les chemins]


Le calme avant la tempête ? La routine, l'attente...

De l'exercice physique pour ne pas s'encroûter ou s'engraisser.
Prendre la plume pour exalté l'utopisme de mes pensées et ne pas sombrer dans la lassitude.






Autrefois tout le monde croyait aux dragons,
Quand le monde était tout neuf et beau,
On nous mettait dans des légendes,
On faisait des récits, on chantait des chansons,
On nous traitait avec respect,
Les gens nous honoraient, les gens nous redoutaient,
Mais un jour ils ont cessé d'y croire -
Depuis ce jour, nous avons disparu.
Aujourd'hui, on dit que nous avons fait notre temps,
que nous avons vécu,
On nous traite avec dérision
Nous qui, autrefois, étions des rois.
Mais il faudra bien qu'un jour ils se souviennent,
Que, d'une façon ou d'une autre, on leur révèle
Que notre esprit est éternel -
Nous sommes des dragons ! Nous existons !



Puis, laissé flotter au vent le vélin simplement retenu entre deux doigts avant de le lâcher pour qu'il prenne son envol et que je retourne à mes occupations...
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Danelle
[Armée Furor Draconis, quelque part.]




Vous appartenez à l'armée "Furor Draconis " dirigée par Labienus.


Danelle est très satisfaite du voyagiste qu'elle a choisi. Tout est carré, organisé. Parfait.
L'armée progresse régulièrement et calmement.
Dan est sous les ordres du Général Labienus. Elle n'est pas trop calée en grades et en titres... Mais bon, le grand chef est forcément "Général", non ?

L'armée, ça n'est pas compliqué.
Le Général Labienus n'a qu'une seule exigence pour les troufions comme elle : il faut suivre tous les jours. Il est un peu mono-maniaque avec ça, mais ça n'est pas bien gênant. Dan est ce qu'elle est (c'est à dire très très loin de la perfection), mais suivre, elle peut réussir à faire ça tous les jours.

Danelle a peu pratiqué les armées, mais elle apprécie la communication au sein de la "Furor Draconis" : chaque jour, sans exception, un billet leur est adressé personnellement par le Général.
Ils sont ainsi d'une part informés des détails pratiques concernant la marche de l'armée, et invités vigoureusement à « Suivre ».
D'autre part, lors de leur départ de Pola, le Général a demandé à chacun de présenter l'un de ses compagnons de voyage. Présentations qu'il diffuse quotidiennement à tous.

Dan attend ces billets avec impatience. Et elle n'est certainement pas la seule. Chaque jour apporte sa surprise : lira-t-on aujourd'hui une présentation poétique ? Tendre ? Féroce, humoristique... ?
Chacun a écrit comme il l'entendait.

Dan a été bien ennuyée pour présenter quelqu'un : elle ne connait personne assez bien parmi les membres de la "Furor Draconis". A part Hourra...



    Citation:
    Curriculum vitae du soldat Hourra.

    Hourra, vous ne pouvez pas le manquer. Vous voyez l'énorme cheval de trait gris qui couche souvent les oreilles et montre les dents à la moindre occasion ? Et ben c'est lui.

    Alors c'est vrai qu'il a plutôt mauvais caractère. Et que, dans certaines circonstances (assez nombreuses, on va pas se mentir), il peut lui arriver de mordre des mains. Ou des bras. Voire même des fesses. Mais seulement quand il est de mauvaise humeur.
    Ou quand il a faim.
    Ou quand il y a trop de mouches, parce que ça l'énerve.
    Ou quand il pleut, parce qu'il n'aime pas trop la pluie.
    Et puis des fois, je ne sais pas pourquoi.

    Mais bon. Moi, il ne me mord pas. Du coup... je me sens pas particulièrement concernée par le problème. Enfin, si certains se sont déjà fait mordre, je m'excuse auprès d'eux. Et les autres feront attention dorénavant !

    Malgré son mauvais caractère, j'aime bien mon cheval. D'abord parce que, comme je l'ai déjà dit, moi, il ne me mord pas. Et c'est cool de sa part. Ensuite parce qu'il remplace parfois un chien de garde, ce qui est bien pratique vu que je voyage souvent seule.

    Et puis il a quelques aptitudes très utiles.

    Pas pour le travail au champ... Pourtant, j'ai acheté Hourra à un maquignon qui m'avait assuré que c'était un excellent cheval de labour. Il ne faut pas faire confiance aux maquignons : Hourra est un lamentable cheval de labour... D'ailleurs, je ne suis pas certaine que "Hourra" était son nom en réalité. Le maquignon était peut-être juste content d'avoir trouvé un pigeon pour s'en débarrasser. Quoi qu'il en soit, en 1456, mon champ de blé était le plus moche de Marmande. D'ailleurs, j'ai préféré abandonner pour élever des moutons.

    Par contre, plus tard, Hourra m'a prouvé qu'il était extrêmement efficace comme cheval de commerçant-de-grands-chemins. Il n'y a pas meilleur que lui pour bloquer la retraite des clients potentiels et même pour les bousculer un peu en cas de besoin.

    Et comme cheval de voyage, il est parfait. Il a le pied sûr et n'a peur de rien. Il peut presque tout porter. Il m'a accompagnée partout. Partout. Parce que, sans me vanter (ce n'est pas du-tout-du-tout mon genre), je suis allée partout. Rapport à ma collection immobilière. Hourra est un formidable globe-trotter.

    J'imagine que comme cheval de guerre, il doit être pas mal aussi. On aura bientôt l'occasion de le vérifier.


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Colombe..
Quelques mois plus tôt, à Rohan, Bretagne.

Le soleil déclinant éclaboussait le ciel de ses rayons rougeoyants , offrant à ma fin de journée un merveilleux spectacle.
Dans quelques semaines, la couleur des nuages ferait office de baromètre : quand les filets cotonneux seraient roses, ce serait signe de beau temps le lendemain.
J'avais hâte d'offrir mes bras, mon visage aux chauds rayons de l'astre jaune, hâte de pouvoir m'agenouiller au lavoir et laver la crasse accumulée cet hiver qui fut rude.

Un pigeon anima ce tableau figé , presque comme un intrus , et vint se poser dans mon pigeonnier.
Curieuse, je me hâtais de détacher de sa patte la missive dont je reconnu immédiatement le sceau : messire Labienus, mon suzerain.

Ce que je lus me bouleversa au plus haut point : mon roc, mon ancre, ma raison d'être m'annonçait qu'il rendait Penthièvre, son fief pour partir en croisade. Il précisait qu'il me libérait de toute contrainte et que sans doute, il ne reviendrait pas en Bretagne.

D'un naturel réfléchit, modéré, voire effacé, je n'avais pour habitude de laisser mes émotions s'emparer de moi, écoutant toujours ma raison.
C'est les mains tremblantes, que je dérogeais à ma nature afin de coucher ma peine immense sur une missive, en retour.
Je demandais à celui qui resterait à jamais mon suzerain, de ne point m'abandonner, de me permettre de le suivre, comme à sa première "aventure". Lui demander était mentir. En vérité, je le suppliais, le couvrant de compliments mérités, l'inondant de mon refus d'être abandonnée . Car c'est ainsi que je le vivais : Labienus m'abandonnait.

Sa réponse ne tarda pas à arriver, bouleversante, à son tour. Ma missive l'avait laissé sans voix. Il n'avait jamais imaginé une telle réaction de ma part et sans hésitation, il me proposait de l'accompagner, comme la plupart de ses fidèles avec qui il avait vaincu le grand Khan quelques années plus tôt.
Mon coeur avait repris son rythme normal, mes journées bien remplies afin de rassembler dans des malles, ce qui pourrait m'être utile, mes nuits pleines de rêves de conquêtes, de victoire, de justice contre ces ONE.

Le jour J, je retrouvais avec une immense joie , les visages connus et amicaux de ceux qui avaient participé aux batailles contre le Khan.
Si je n'avais pas été aussi discrète, j'aurais baisé les mains de Labiénus, afin de lui montrer mon éternelle fidélité. Au lieu de cela, je m'étais contenté de m'incliner devant lui, mon visage éclairé d'un large sourire.
Les retrouvailles terminées, nous nous mettions en route gaiement , à vive allure. Les villages défilaient chaque jour, les montures souffraient tant nous avancions vite.

Un matin, je reçu , à nouveau, une missive de Labienus qui me demandait de lui rendre à lui, et à tout le monde, en fait, un service.
Sans même lire la suite, je savais déjà que j'allais accepter, quelle que fut la demande.
Un compagnon de route était resté derrière, la veille au soir qu'il fallait récupérer afin de le mettre en sécurité, sur les routes après Pola. La missive précisait que si j'acceptais de quitter l'armée à proprement parler, je serai dotée d'un cheval ainsi que d'une charrette hospital que je devrais équiper afin de pouvoir assurer les premiers soins si d'aventure nous avions des blessés.

Je répondais sur le champ de façon favorable à ce grand honneur que me proposait "mon suzerain" et prolongeais mon écriture par une missive pour Byakuya, le retardataire.
En attendant de nous rejoindre, Byakuya et moi, je profitais d'être dans un village pour me procurer des bouteilles d'alcool , des draps propres dont je fis des bandages ainsi que de quelques pinces et couteaux acérés. Si les ONE , n'avaient pas raison de nous, nous n'étions pas à l'abris d'une mauvaise dent à arracher, d'une blessure en soignant les chevaux ou réparant les charrettes, par exemple.

Labiénus m'offrit un très beau cheval marron, dont la robe était ornée de tâches blanches.
Sa crinière et sa queue étaient blanches elles-aussi, presque blondes : il était magnifique.
Je le baptisais Avel Vor : le vent de la mer, en breton et une fois mon compagnon de route monté à mes côtés, nous avons suivi l'armée Furor Dragonis , celle de Labienus.
Cependant, grisée par la vitesse de mon premier cheval, je dépassais les soldats sans même m'en rendre compte et fut rappelé très gentiment à l'ordre par le chef de cette armée amie : à quoi servait une charrette hospital devant ? Je mettais , de plus, notre vie en danger.

Fort heureusement, personne n'avait été blessé, et pendant deux jours, Byakuya et moi-même sommes restés en pleine campagne, afin de laisser passer nos compagnons de route. Nous étions le 30 juin, j'admirais les nuages roses et souriais : demain le soleil brillerait.
Leora
Quelque part loin de nos jours.




Leora avait déjà écrit la lettre à Esposito, enfermé dans un beau faire défiler et elle attendait son faucon pour voler pour qu'elle puisse attache le parchemin à ses pieds et l'envoyer à Esposito.
Elle a attendu patiemment tandis que regarder l'oiseau qui s'éloigne et elle espérait à une réponse rapide de lui. Elle a continué à regarder le ciel... quand au loin entendu bruit de foule des paysans qui cultivé leurs champs et se préparaient à quelque chose plus gros de leur ennuyeuse routine quotidienne.
Quelque chose que, probablement ça changerait pour toujours leurs destins.

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