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[RP] Eglise Saint Bynarr

Soldaar
Il avait attendu longtemps. Suffisamment pour que lentement il se rassure sur la justesse de sa démarche. Si elle ne venait pas c'est qu'il avait vu juste, avait été 'perspicace'. Lui ? Oui lui. L'air Gascon l'avait tant changé ? Pas tant que 'Elle' était parvenu à le faire à force de regards échangés.
Pourtant il s'était convaincu de rester "encore un tout petit peu..." peut-être pour se donner encore plus raison, peut-être par la volonté de Dieu ou d'un ange, peut-être... Qu'importe ! Il était resté jusqu'à ce que quelque chose dans l'air ne change. Une présence ? Peut-être. Yeux clos il était aveugle et si un pas s'avançait vers lui alors il devait être plus que léger. De celui qu'use un voleur pour ne pas être repérer, voilà qui convenait bien à une menteuse. Mais ce pouvait être aussi celui de ceux qui ne veulent pas déranger, qui souffrent des autres et de leur regards, s'inquiétant toujours, voilà qui pouvait indiquer du sang Vaucanson.
La solennité est brisé. Brisé ? Non, à peine fissuré tant la voix est comme le pas, léger, à peine affirmé mais pourtant clair et limpide. Elle est donc venu, pourquoi avait-elle était si longue ? Non, il se refuse à la question, trop en on entouré la mère pour qu'il n'en charge la fille. Potentiel fille ! Il ne répond pas, d'ailleurs il ne bouge même pas. Immobile il absorbe ce "Messire Soldaar", l'assimile syllabe par syllabe comme-ci cela pouvait lui suffire à juger de sa filiation. Mais non ce n'était qu'une pièce d'un puzzle qui en réclamait plus pour révéler sa vraie nature. Il doute encore et le fait savoir sans aucune délicatesse car il est ainsi fait répondant à l’énoncé du prénom par un franc


"- Savin."

Il lui refusait encore sa seconde filiation. Ce nom qu'il ne portait pas mais au service duquel il a été.
Mais elle était venu alors il ferait un effort et lui laisserait encore le bénéfice d'un léger doute sinon à quoi servait tout cela ?
Le corps aux épaules large s'anime enfin et se tourne lentement vers la vigie d'Eauze. Il se lève et s'approche réduisant la distance qui les séparent à tout juste un mètre. Ses yeux la parcourent, elle est jeune, de cette âge où l'innocence se perd, où l'enfant disparait pour devenir adulte. Mais cela n'est que détail, ce n'est pas cela qu'il veut découvrir. Alors son regard écorce monte vers son objectif captant l'homologue aux reflets gris et s'y plongeant sans retenue.
Il a pu voir et observer pendant des heures et des jours les traits de génitrice si bien qu'elle s'était gravé dans son esprit plus qu'il ne l'aurait voulu. C'était cela qu'il recherchait, ces connexions que parents offrent à leurs enfants. Mahauline avait le sourire de sa mère bien qu'il ne l'ai que trop rarement vue chez l'une et le redoute chez l'autre. Alderic avait la droiture et le sens du devoir de sa mère, qu'il a découvert avec plaisir chez l'un et a ses dépends chez l'autre. Tyara, Orion, bref ! Tous avaient un-peu de leur mère en eux. Alors elle, qu'avait-elle ? Quel était son héritage de naissance ? C'est cela qu'il chercha pendant de longue seconde laissant le lieux consacré replonger dans le silence absolu.

Il y voit quelque chose, du-moins le croit-il. Mais l'Errant ne se fait pas confiance, l'enjeu est trop important et si pourtant le choix binaire, la croire ou ne pas la croire, a tout pour lui plaire dans la théorie dans la pratique il n'en est rien. Cette fois il n'y voyait aucun présage du Très-Haut, aucune volonté caché de sa part dans cette rencontre. Il n'y voyait qu'un hasard de vie et cela lui faisait peur. D'une certaine manière il se sentait soudainement seul face à un choix et cela lui faisait peur.

Pourtant elle avait quelque chose, c'était possible alors...

"- Elle se porte bien pour autant que j'en sache."

Après tout n'était-elle pas venu pour cela ? Avoir des nouvelles de Mathilde ? C'était donc fait. De la manière la plus Soldaaresque possible, directe et sans fioriture. Peut-être en espérait-elle plus ? Mais la réalité était qu'il n'en savait pas plus tant sa relation avec la Duchesse était trouble à présent. Il en gardait pour l'essentiel des souvenirs mais plus rien de très actuel. Ce n'était qu'une curiosité bassement humaine qui lui avait fait donner rendez-vous à la Savin-"Vaucanson". Alors pour s'excuser il se répétait qu'après tout en tant que fille elle pouvait tout aussi bien envoyer un courrier à sa mère pour prendre de ses nouvelles d'autant qu'elle ne vivait pas loin du doute. D'ailleurs oui, pourquoi ne le faisait-elle pas ? De la réflexion à la parole il n'y qu'un pas.

"- Mais pourquoi ne pas lui poser directement la question si vous êtes sa fille ? Vous n'ignorez sans doute pas qu'elle vie non loin ?"


Regard quelque peu suspicieux tant le questionnement était présent bien qu'il ne demandait qu'à se laisser convaincre.

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Hirondelle


Son nom résonnait dans la vaste salle de l'office de l'église. Savin. Comme une sentence, une note désaccordée qui laissait place à un doute violent. La jeune fille observa l'homme qui venait lui faire face. Sa carrure aurait pu l'impressionner. Elle aurait pu fuir et laisser là les questions qui l'assaillaient. Pourtant, elle laissa ses prunelles voyager sur le visage mystérieux de l'homme. Qui était-il au juste ?

L'oiseau ne s'échappa pas, prête à affronter le jugement du Vaucanson, quel que soit sa relation avec sa famille. Il était proche de sa mère d'une manière ou d'une autre. Et s'il était là, c'était pour la jauger. Un sentiment de culpabilité prit de cours la petite Savin dont le seul défaut était sans doute de ne pas se sentir assez digne pour appartenir à une telle famille. La réalité, c'est qu'elle ne réalisait pas vraiment encore ce que cela signifiait. Elle avait toujours cette sensation que ce n'était qu'un rêve, même si elle l'avait vue réellement à son chevet pendant sa convalescence en Maine.

C'est le nom de mon père ...

La voix douce s'élevait à peine, loin de trancher à la manière de Soldaar dans le silence absolu du lieu saint. Ses yeux auraient dû fuir la fascination qui naissait dans le cœur de l'oiselle mais elle continua à arracher ses traits à la pénombre ambiante. Le jour baissait tragiquement à l'horizon des arbres entourant le prieuré.
Finalement, il lui répondit. Trop succinctement à son goût mais pouvait-elle seulement espérer plus ?

J'en suis ... heureuse.

Oui, savoir que sa mère allait bien était un soulagement pour l'oiselle qui attendait de ses nouvelles depuis quelques temps déjà. Et bloquée à Eauze, elle ne pouvait pas se rendre en Gascogne comme elle l'aurait aimé. Le destin se jouait de la petite ondine. Elle qui avait toujours rêvé d'une mère, elle s'en retrouvait toujours éloignée malgré tout. Même en connaissant cette fois son existence.

Elle hocha la tête à la question du Vaucanson et détourna le regard, le cœur serré si fort qu'elle en eut un geste vers sa poitrine, enlaçant le tissus de ses doigts. "Pas maintenant ..." supplia-t-elle au Très-Haut. Pourquoi fallait-il que son cœur lâche à nouveau en cet instant ? Sa main chercha l'appui du banc et elle se laissa choir sur ce dernier, affaiblie par la crise soudaine de son corps capricieux.

Je ... je lui ai écrit ... quand je suis arrivée à Eauze ... Je n'ose ...

Sa pâleur devenait inquiétante. Ses lèvres se muèrent dans un ton rose si pâle qu'elles en paraissaient presque bleutés.

Je sais qu'elle vit en Gascogne ... Profond soupire. Difficilement, ses doigts se dirigent vers sa chevelure de blé, dégageant cette mèche un peu rebelle qui retombe devant ses yeux, la guidant jusque derrière son oreille dans un effort surhumain tant son corps commence à la faire souffrir.

Je ne voulais pas m'imposer à elle ...

Son regard se lève vers la statue d'Aristote qui fait face à la salle, dans toute sa splendeur et sa bienveillance. Combien de fois avait-elle prié dans des endroits comme celui-ci ? Cette fois, ce n'est plus d'Aristote dont elle a besoin, mais d'une mère ... une mère aimante, celle qui conseille un enfant sur ses choix de vie et qui veille pour que tout aille pour le mieux pour lui. Une mère qui comprend et encourage. Une mère que l'on aime plus que tout au monde.

Dans sa dernière lettre, l'oiselle espérait une rencontre avec cette famille qu'elle ne connaît et ne conçoit pas. De l'espoir au désarroi, il y a l'attente.

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Soldaar
Le nom de son père, bien entendu que ce ne pouvait être que cela. La réponse tant sur le forme que sur le fond lui donnait l’impression qu’elle s’en excusait presque. Il ne le releva pas pour autant, ce n’était pas le lieu pour du sarcasme d’autant que la jeune femme semblait être dans une démarche sincère aussi l’épargna-t-il d’une réponse cinglante.
Son jugement à son sujet n’était pas encore arrêté. Accorder un crédit entier à ses affirmations était un risque qu’il n’était pas prêt à prendre. Pas sans avoir eu une preuve incontestable dont elle ne disposait certainement pas, sans quoi elle l’aurait déjà partagé, où un échange avec la Duchesse de Marensin qui n’arriverait peut-être jamais, la dernière phrase « ne revenez jamais » qu’elle a eu à son adresse étant un bon indicateur. Il avait d’ailleurs déjà bravé une fois cet interdit alors une seconde fois serait du suicide. Il avait trop connu les geôles de Mathilde.

Pourtant elle avait quelque chose…
C’est en l’observant qu’il remarqua directement le geste de la main vers la poitrine comme-ci elle pouvait ainsi le protéger, puis cette assise soudaine et fébrile sur le banc avant que son teint ne soit plus que pâleur. Que lui arrivait-elle ? Il en fit cependant abstraction autant qu’elle qui semblait vouloir continuer le cour de leur échange. « ne pas s’imposer », voilà qui lui tire un léger sourire, un trait que la mère détenait et n’avait alors pas transmis à sa fille, elle qui savait ce qu’elle désirait et se donnait les moyens de l’obtenir. Toujours avec tact et finesse certes mais mue par une fermeté inébranlable.
C’était certains, il en savait plus sur la Duchesse Vaucanson que c’elle qui lui faisait face et se prétendait de son sang. Peut-être pouvait-il partager un-peu de cette connaissance sans que ce ne soit préjudiciable pour qui que ce soit ?


« - Ne pas vous imposer ? Vous avez tort. Votre ‘mère’ » mot appuyé « a bien des défauts, comme nous tous, mais pas celui d’ignorer l’importance de la famille et à plus forte raison de ses enfants. Mathilde .. » temps mort, correction « La Duchesse Mathilde est la femme que l’on connait parce qu’elle œuvre chaque jour pour l’avenir de ses enfants. Si vous êtes sa descendante alors vous faite partie de ce qui la tiens debout, de sa volonté et de sa foi. Ecrivez-lui autant de fois que vous le désirerez ce sera pour elle autant de réconfort à son cœur. »


L’errant venait de s’étonner lui-même de sa soudaine palabre. Indéniablement quand il était question de Mathilde il n’était plus totalement cet homme froid, distant et discret qu’il pouvait être le reste du temps. Cet autre lui comme une réminiscence de celui qu’il avait été avant. Cet autre lui qui lui faisait peur et que donc il chassa immédiatement.
Pour se faire il éloigna donc le sujet de la mère prenant pour nouveau sujet celui que lui offrait la blonde par un teint toujours plus pâle.


« - Mais pour l’heure vous semblez avoir besoin de repos. Ici la prière ne pourra sauver que votre âme, pas votre corps alors rentrez chez vous. Vous ne serez guère une bonne vigie pour Eauze dans cet état. »

Peut-être avait-il chassé son autre lui un-peu trop brutalement ? Il réalisait la violence de ses propos alors qu’il fixait toujours la toute jeune femme assise sur le banc dans cet état au bord du malaise. Mais n’avait-il pas un-peu raison ? Si sa santé était défaillante comment pouvait-elle assurer la défense de la ville avec l’armée du félon répandant la mort et le chaos non loin ? C’était insensé !
Il ne s’excusa donc pas pour sa franchise mais fit tout de même preuve de repentance à sa manière.


« - Je vais vous aider. »

Alors mains tendu vers la maire-garde à la filiation mystérieuse il lui adressa un regard bienveillant car qui qu’elle soit réellement elle ne lui semblait pas être une mauvaise personne. Peut-être même une ‘âme blanche’ tel qu’il les nommaient.
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Aiglon
Le diacre de Eauze avait envie de prier alors il se rendit à l'église.
Sur le parvis de l'église, il rappela aux passant combien il était important de prier.

Bonjour je suis Aiglon, le diacre de Eauze.

N'oubliez pas de venir assister à la messe pour augmenter votre foi et votre moral. Il y a deux messes par semaine une le dimanche matin et l'autre le mercredi soir. Pensez-y sérieusement ! même si vous n'êtes que de passage par ici.

Pour les confessions, elles ont lieu les mêmes jours que les messes du matin au soir.

Soyez bénis !
Ansgarde1
Le diacre de Eauze l'avait assez souvent répété qu'il fallait y passer à l'Eglise, venir écouter la messe, augmenter sa foi et son moral. Seulement voilà, bien décidée à venir une fois de plus écouter les Saintes Paroles, Ansgarde entra dans la Sainte Maison du Seigneur avec une certaine méfiance.
Ça faisait bien quatre fois qu'elle s'y rendait à la messe et que le curé n'avait rien préparé, même pas débouché la bouteille de vin. Rien... Nada...Niet
Et tout ce qu'elle avait récolté c'était un sacré coup de râteau dans sa Foi et son moral était descendu six pieds sous terre. Autant dire que venir à la messe la rebutait particulièrement ces temps-ci.

Alors qu'elle marchait rageusement le long des bancs, ses pas résonnant dans l'Eglise, elle bouillonnait d'avance intérieurement de s'être une fois de plus déplacée pour rien.
Elle finit par s'assoir sur un banc, bien en face de l'autel, croisa les bras et attendit en fixant la grande croix de bois d'un air de défi.

"T'as vu? Ch'uis là! Encore! On va voir si le crétin qui sert de curé a fini par le préparer son office."
Isalineardais.
Tandis qu'au clocher de l'église sonne l'heure de Complies, isaline vient ajouter un parchemin sur le panneau d'affichage paroissial et elle le fixe bien en vue, au milieu du dit panneau.
Il s'agit en fait de la copie d'une lettre qu'elle vient de faire expédier par pigeon au curé du village.



Citation:
Ce cinq janvier 1468 à Eauze.


A Vous Mère Lympo, curé d’Eauze.

Damisèla isaline Ardais – que j’accompagne et qui ne sait écrire – me demande de rédiger pour elle-même la missive que voici, dont je vous souhaite bonne réception.

Eugénie, sa damoiselle de compagnie.

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Qu’Aristote vous tienne toujours en Sa Sainte Garde, ma Mère,


Cependant – puissiez-vous me pardonner – par cette missive je viens ce jourd’hui me plaindre du fonctionnement de votre Eglise.
Ma damoiselle de compagnie me l’a encore confirmé cet après-midi : il y a bel et bien un horaire des messes affiché sur la porte de l’Eglise Saint-Bynarr. Comment se fait-il donc que par deux fois cette semaine j’appris que la messe n’était pas préparée ?

Ensuite, l’affichage des heures d’ouverture du confessionnal !
Ma damoiselle de compagnie me l’a lu également : « Le Confessionnal est ouvert tous les vendredis du matin jusque tard dans la nuit. » Or, nous sommes dimanche soir et je n’ai pas encore aperçu l’ombre d’un mouvement d’ouverture. C’est inadmissible !
C’est vraiment faire fi du bien-être spirituel des croyants.

Puis-je espérer voir enfin le confessionnal ouvrir, ce dimanche soir jusque tard dans la nuit, et la vie religieuse reprendre dès demain son cours normal ? Déjà, remettre à jour les affichages paroissiaux serait un bienfait rassurant pour tous.

Comptant fermement que vous fassiez diligence, ma Mère,


Voici ma Révérence.

Damisèla isaline Ardais,
Marchande franche de la Compagnie commerciale de BlueLake.

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La langue des Royaumes est l’écriture et on l’entend par les yeux.
(A donc, d’un chuchu chuchoti de taverne ce sera foutu. Parce que la Confiance est perdue.)
Eugenie
Les rues du village sont désertes, glissantes.
Il tombe un fin grésil qu’un vent glacial, sournois, s’ingénie à souffler en bourrasques quasi horizontales quand il ne se mue pas en tourbillon pour l’entasser dans les encoignures et les recoins. Comme on dit : un temps à ne pas mettre un chien dehors !
Pourtant, venant de la Place du Marché, un chariot tiré par un percheron à la robe blanc sale pommelée approche du parvis de l’Eglise Saint-Bynarr. Eugénie tient les rênes d'une main et se penche de côté, tâtonne sous le banc de conduite à la recherche d’une deuxième couverture ; elles en auront sûrement besoin en pleine campagne.


-Arrête-toi à l’église Eugénie. Ordonne isaline, assise près d’elle.
-Ne me dis pas que tu espères …
-Point du tout !! Tout sera fermé ! Grogne la marchande. Je veux m’assurer que mon parchemin n’a pas été arraché …

-Hooo, Caracole …
-'tention, ça glisse !

isaline laisse Eugénie, quitte prudemment son chariot et fait un court aller-retour jusqu’au panneau d'affichage paroissial puis, déjà couverte d’une myriade de flocons en revenant, elle dit :
-On ne l’a pas retiré, c’est déjà çà … Mais les annonces de la Cure sont aussi vieilles qu’avant !
-Crénom !!!

Elle soupire en levant les yeux au ciel.
-Bon, on y va Eugénie ; à Mont-de-Marsan la messe dominicale est déjà prête.
-Oui … Vas te mettre à l’abri dans le chariot jusqu’au relais isaline, la nuit sera pénible. Lui répond Eugénie.
Et elle secoue les rênes.


-Alleeez !! Hue, Caracole …
Eugenie
[Sept jours plus tard]


Il ne fait pas moins blanc que la semaine précédente dans les rues d’Eauze. Que du contraire car il a neigé trois jours durant. Maintenant le vent s’est calmé, les nuages envolés, et la neige tassée à force d’être piétinée, écrasée, malaxée par les incessants passages des gens et des véhicules. Matines est loin, et près de l’horizon un croissant de lune s’endort à travers son lit de sapins.
Le parvis de l’église Saint-Bynarr est désert.
Presque, en fait, parce que d’heure en heure on vient se confesser, le plus discrètement possible.
Quoi que …
Cette monture qui patiente près du portail ?



La scène avait eu lieu plus tôt, à l’auberge où elles logeaient.

-Eugénie, dit isaline, je te confie le chariot, nos marchandises et Caracole !
Surprise, Eugénie écarquilla les yeux et bredouilla :
-Mais ??? … Mais, … pourquoi ?
-Sœur Lympo m’attend en confession. Déjà, c’est heureux qu’elle m’ouvre le confessionnal ! Mais dès après je partirai à Mont-de-Marsan, seule. Je prendrai le cheval que nous avons loué pour vingt jours.
-Je … Je ne te comprends pas isaline …
-C’est pourtant bien simple ma belle ! Je m’en vais à Mont-de-Marsan prier le Très-Haut, à la grand’messe du dimanche.
Abasourdie, Eugénie répliqua :
-Et moi ?
-Enfin isaline, c’est ridicule. Ici, à Eauze, il y a aussi une église, un curé, et toi tu préfères courir à vingt lieues, dans le froid pour …

-Prier le Très-Haut ! Oui !! L’avait coupé sèchement la marchande. Combien de fois déjà avons-nous trouvé porte close devant Saint-Bynarr ? Les as-tu comptées ? Je tiens au salut de mon âme, moi, absolument, et je ne veux prendre aucun risque. A Mont-de-Marsan je suis certaine que la messe aura lieu, pas ici …
Là toutefois – « Et moi ? » - isaline prit conscience de l’exclamation d’Eugénie.
-Euuuh, oui, pardon. Accompagne-moi alors, dans ce cas nous irons avec le chariot.
-Non, non ! Répondit en soupirant la damoiselle de compagnie à sa maîtresse, j’irai à Saint-Bynarr et toi de ton côté ; c’est le mieux.
Puis elle ajouta effrontément :
-De toute façon tu n’en feras jamais qu’à ta tête !



Une silhouette affairée surgit de l’église. Elle se précipite vers son cheval attaché à un anneau fixé dans le mur de l’édifice, près du portail, libère les rênes, monte souplement en selle et presse aussitôt les flancs de l’animal.
« Vingt lieues … » Songe isaline en même temps qu’elle resserre son col de laine autour de son cou.
« J’y serai à temps ! » Se dit-elle alors que, près de l’horizon, un croissant de lune s’endort à travers son lit de sapins.
Katroyan
Il est vrai qu'il n' avait pas mis les pieds en l'église depuis un bout de temps...et que se confesser devenait non pas obligatoire, mais qu' a un moment, il devrait y songer fortement....

Pas à pas, il foula les dalles en pierres adoucies par les nombreux aller-retour des paroissiens...Regardant a droite, a gauche, ce qu'il pouvait en être de la somptuosités de ce lieu sacré...puis tendit l'oreille.

Héhé...que peu de bruit ici....Jenna se serait-elle amenée a priez Ste Boulasse avec du vin?!^^
Jenna?.....Jenna?!
Katroyan
Ne voyant ni n'entendant personne, Katroyan se mit à genoux et pria a haute voix...:

A toi , Ste Boulasse, entend ma prière ...

Notre bière qui est au frais,
Que ta mousse soit sanctifiée,
Que ton verre vienne,
Que ta distribution soit faite,
Sur la table comme au comptoir,
Donnes-nous aujourd’hui,
Notre houblon quotidien,
Pardonne-nous nos gueules de bois,
Comme nous pardonnons aussi,
A ceux qui nous ont donné de la tisane,
Soumets-nous à la tentation,
Et délivres-nous de la soif,
Car c est à toi qu appartiennent,
Les bulles, l arôme et la fraîcheur,
Pour les siècles des siècles,
Amer.


Plongeant son visage dans ses mains, il pensa a toute les soirées ou il était sorti un peu fait et pas frais des tavernes depuis qu'il était sur Eauze...
Katroyan



Du don de soi



A tous les Elusates, homme, femme ou enfant.

Dans sa bonté Aristolicienne, la mairie, organise une distribution de pain pour la somme de 2 écus.
Cette bienfaisance se fera chaque dimanche en l'église St Bynarr durant ce mois d'Aout.
La demande sera écoutée à qui en fera la demande pieusement.

Katroyan, Maire


rp+ prière = pain réservé au prix indiqué au marché.
Crown
[EAUZE Le Vingt et unième jour du Huitième mois de l'année 1468]

Une Missive reçu de Son Parrain Ghell.




Bayonne Le 20 Août 1468

Cher Crown,
Je suis a Bayonne avec Lia et quelques amis, Il faudrait que tu affiches le ban des Noces de Lia et moi même a L'Eglise de Eauze...

Tu verras l’église se trouve en face du Marché...
Nous serons de retour a Eauze le 22 Août ...
Je t'envoi le Ban dans une autre missive, prends en soins, Lia a passé du temps a le faire
Que le très haut te protège...

Ghell d'Hell


Il avait reçu le Ban quelques instants plus tard.

C'est d'un pas décidé qu'il traverse le Marché, et se dirige vers l’église.
Il était heureux que Lia et Ghell s'unissent. il pourrait peut être lui aussi assister au mariage.

Il pénètre dans l’édifice, pose un genoux a terre et fait une prière afin que la lance de son parrain n'est aucun problème sur les chemins.

Il déroule le précieux Ban et l'affiche a l'endroit prévu a cet effet.


_________________
Sebelia_querini
Conjointement, Sebelia Querini diligentait à son tour un messager pour clouficher les bans et porter ainsy à la cognoissance d'aucuns son projet d'union avecques Ghell.

Citation:




~ MARỊAGẸ ~
Ṣẹɓẹlịa Qụẹrịnị & Ghẹll ɗ'Hẹll





Qụ'ịl ṣọịt ṣụ ɗẹ tọụṣ qụẹ
Ṣẹɓẹlịa Qụẹrịnị & Ghẹll ɗ'Hẹll
Rẹ́ṣịɗant tọụṣ ɗẹụx à Ẹaụzẹ, Cọmtẹ́ ɗ'Armagnac & Cọmmịngẹṣ,


Ṣ''ụnịrọnt ṣọụṣ lẹ rẹgarɗ ɗụ Trẹ̀ṣ-Haụt ẹt ɗẹ lẹụrṣ tẹ́mọịnṣ,
Lẹụrṣ Graṣcẹṣ Lụaịnẹ & Hẹịmɗal Vọn Ṣtraṣṣ, ẹt Mọnṣẹịgnẹụr Jẹnah Ɗụmaṣ.

La cẹ́rẹ́mọnịẹ, aṣṣụrẹ́ẹ par Mọnṣẹịgnẹụr Jẹnah Ɗụmaṣ, Archịɗịacọnẹṣṣẹ ɗẹ Ɓẹṣançọn, ṣẹ tịẹnɗra
lẹ cịnq ṣẹptẹmɓrẹ ɗẹ l'an ɗẹ graṣcẹ MCƊLXVỊỊỊ,
ẹn l'Ẹglịṣẹ ɗẹ Ṣt Aɓyṣmọ ɗẹ Lụxẹụịl.









_________________

Si tu veux jusqu'au bout râler ton agonie je t'engage à ménager ta voix !
Ghell
Il a du les laisser pour ne pas que sa jeune amie Tifenn soit dans le soucis...
Il a chevauché toute la nuit avec le regard de sa Lia qui le protégeait...
Il ne risquait rien...
Il rentre dans l’église bien sur sans son cheval...
Un genoux a terre il dit une prière...

Il voit les bans, Il est heureux, Un sourire éclaire son visage et sait que demain sa belle et ses amis seront la...

Il murmure doucement a l'attention de Lia qui sera la demain...

je t'aime...
_________________
Chevalier_sven



Sventovit d'Aragonès était venu accompagné son ami lors de cet heureux événement. Lui même aurait pu célébrer la cérémonie de mariage. Il était archidiacre du secteur de Normandie. Mais il préférait conserver sa place de témoin. Parce que oui il avait été témoin au sein de son ordre de chevalerie d'un amour véritable, celui entre Ghell et Sebelia. Tous les deux s'étaient courageusement serrés les coudes durant une épreuve particulièrement difficile pour Ghell.


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