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[RP BAL d'AUTOMNE] Soirée d'Halloween 1469

Cleon
    [ Avec Bones - Dans les rues, puis à l'entrée ]


Tu marches derrière lui. Ton regard bat les pavés de Paris comme les sabots des chevaux marquent le pas campagnard. En rythme. Le bruit résonne sous les petits talons de tes souliers lustrés pour la soirée, mais tu casses parfois la mesure de pas chassés, fente vers l'avant, pour rattraper le pas de Bones. Chaque fois que tu fais ça, tes bras s'écartent un peu pour laisser tes ailes d'ange battre dans l'air du soir. tes doigts remuent dans la fraîcheur, et tu fermes les yeux que tu as maquillé spécialement pour l'événement. De noir, comme du charbon, antipode de ta peau talquée habituelle, dont le rouge de ta bouche semble tirer un trait en travers de ton visage. Souris-tu, Pierrot ? Oui, et c'est bien pour ça que tu ne t'es pas changé... Tu le sais que, quand tu souris, les autres ont parfois peur bien que tu sois beau garçon au travers du rideau noir de tes boucles qui retombent - comme toujours - sur ton front lisse. Ton accoutrement n'est pas négligé, il est réfléchi. Tout ce que tu transpires de l'angélique est ce qu'il y a de plus atroce, de plus terrifiant, de plus sordide. Dieu a fait les choses belles, et le Sans Nom s'en sert, en use à sa guise. Ce soir, tu es un jouet du Sans Nom, Cléon. Tu es... Toi. Affirmé avec ce bustier pâle qui dévoile tes épaules - qui le sont tout autant- , et réhausse tes braies blanches maculées de sang que tu as laissé séché pour l'occasion. Tu irradies de candeur, tu pourrais presque inspirer confiance. Et ça, ça fait peur.

- Est-ce qu'on est bientôt arrivés, mon bon Bones ?
- Encore quelques mètres mon cher Cleon. Encore quelques mètres. Je dirais quinze tout au plus. Peut être vingt mais pas trente. Regarde cette lanterne qui irradie dans la nuit. C'est là que nous allons.

    Le pas se presse, virevoltant, tanguant, hésitant. Sautant de pavé en pavé pour éviter avec soin les lignes qui s'entre-coupe, s'entre-mêle et se croise comme la destinée de ses deux êtres si différent et pourtant semblable en bien des points. La canne claque sur les pavés en même temps que ses talons. La robe dont il est vêtu est volumineuse et traîne sur le sol humide, ramassant au passage miasme et ordure. Le chapeau haut de forme a été troqué pour une fleur dont le rouge est assortie au carmin de ses lèvres boudeuse noyées sous une épaisse barbe noire parfaitement taillé. Peinture de guerre a été ajouté à se visage macabre pour que le nom soit parfaitement porté. Bones. Extravagance est de mise pour se duo mal assorti dont la rigidité de l'esprit sera mise à mal dans cette Antre du vice et de la luxure. Le regard de l'aîné se tourne alors vers le plus jeune. Vision gêné par les épaisses manches bouffantes dont il s'est affublé et qu'il aplatit nerveusement du plat de sa grande mains dont les chevalières tintinabulantes ont été conservés.


- Je te préviens mon garçon, tu as ordre de refreiner tes pensées sodomites et de copuler avec une demoiselle ou je me chargerai personnellement de te faire déniaiser.

Tu espères profondément que, lorsque tu claques ta langue à ton palais, Bones n'entende pas dans cette danse de pavés - Chris Marques mettrait un "oui-oui-oui-huiiiiiiiiiiit ! " -. Le vice, le sexe, l'abomination des corps, tu ne connais pas. Toi, être pur, tu ne fais qu'épancher le trop plein de ton corps avec ceux du même sexe que toi. Ce n'est pas forniquer que partager la lourde pression de ton bas ventre, et chaque fois le Tout Puissant a accepté de te pardonner. Ton dos, plein des traces de flagellations que tu t'imposes, en atteste ta rédemption.

Des robes longues pour tous les garçons
Habillés comme ma fiancée (...)
Le grand choc pour les plus vicieux
C'est bientôt la chasse aux sorcières
Ambiguë jusqu'au fond des yeux
Le retour de Jupiter *


Mais ton mentor dit peut-être vrai. Peut-être dois-tu connaître la chair faite femme pour t'élever davantage au regard du Créateur. Tu n'as vu que dessous les jupons de Candice jusqu'à présent, et ce blanc, tout ce blanc, t'a donné mal à la tête. Fade, fade, fade. Elle aurait du être coloriée pour contraster. Tu aurais voulu la colorier, avec du rouge, par la caresse de tes doigts. Mais Candice n'est pas une femme, Candice est une chose qui brûle ta chair chaque fois que sa peau touche la tienne. Tu ne veux plus jouer avec elle.

Sous la lanterne de l'antre du péché où ta silhouette de lune s'arrête enfin derrière celle que tu considères avec un intérêt précieux, tes mains se posent aux épaules de Bones et tu te hisses sur la pointe des pieds pour regarder, par-dessus sa silhouette imposante, le portier. Naturellement, ton visage de Pierrot se penche et la virgule de ton sourire s'étire. C'est fou comme les hommes d'âge mûr peuvent t'exciter... Tu rêves de les appeler "Papa".

    Un, deux, trois et... Stop. En équilibre sur un pied Bones regarde le portier. C'est que celui-ci est un peu trop avancé pour qu'il puisse posé son deuxième pied sans empiéter sur un autre pavé. Fichtre. Quelle grossier personnage que celui-ci. Osé ainsi interrompre son élan et l'empêcher de sauter à pied joint de l'autre côté de cette ligne ultime ! Et Cleon qui menace de te faire basculer à tout instant ! Quel désagréable sensation ! C'est quoi d'ailleurs ce que je sens Cleon ? C'est un bâton ou es-tu content de le voir ? Maintenant son jupon d'une main et invitant le portier à reculer légèrement du plat de sa canne, il obtient ainsi assez d'espace pour cesser de se prendre pour un Flamand. Le rose ne lui va guère au teint de toute manière.

    - C'est bien aimable à vous très cher. Bien le bonjour Ô noble serviteur de la porte. Nous aimerions ... PÉNÉTRER... dans cet établissement du Sans Nom, je vous prie mon garçon.

    Les mots ont leur importance. Une importance capitale, d'autant plus lorsqu'il sont prononcés en capital au beau milieu de la capitale. Évidemment, d'invitation ils n'ont pas, aussi bourse conséquente est tendu. Contenant l'équivalent de mille écus en bric et broc de valeur agrémenté de quelques dents. Ça sert toujours les dents. Surtout quand on arrive à l'épanouissement de son âge. Vous êtes aussi mur qu'une poire confite gentil portier. Laissez-nous donc entrer.



Cléon et Bones piocheront côté galantes. Une boîte seulement, pour les deux.
* Troisième sexe - Indochine

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Haydee


      [Seule dans la Mystique, assise devant une table drapé de noir]


    La solitude est ton propre enfer. Alors que deux par deux galant se prépare, toi tu restes seul pour serrer se corset qui enserre ta poitrine jusqu'à la faire jaillir sous tes yeux. Nul besoin de te grimer en monstre quand pour la plupart des gens ton existence même est monstrueuse. Peinture blanche sur ta peau d'ébène tu colores alors ta peau trop sombre dans la représentation de la mort. Corset jaune et jupe rouge, tu attache la clé au ruban marron à ta ceinture et tu sors avec des gestes respectueux les grigri de tes ancêtres dont tu ornes ton cou et les poignets. La seule chose que tu as récupéré pour le folklore c'est un serpent vivant. Une couleuvre précisément. Inoffensive, dont la peau écailleuse viens s'enrouler autour de ton bras jusqu'à ton cou. Compagne silencieuse au sang froid qui te rappelle que contrairement à elle tu as du mal à te lié aux autres dans cette environnement qui est à présent le tien.

    Pourtant les mois ont passé depuis la dernière soirée mais tu n'as pas réussi à te lié aux autres. Il y a eut des départs. Il y a eut des arrivées et toi tu es là, obéissant à ta condition tu enchaîne les clients sans prononcer un mot. Tu n'es pour eux qu'une attractions. Un trophée à posséder. Tu as enfermé ton esprit dans une boîte à ton arrivée et tu les laisses posséder ta caracasse.

    Mais cette fois c'est différent. Tu as ouvert ma boîte de tes ancêtres. Tu as récupéré ton âme et tes osselets. Ce soir tu auras une autre utilité et dans cette enfer de répétition cela est une obène de pouvoir mettre en œuvre un autre de tes talents.

    Ô mes ancêtres, pardonnez-moi d'utiliser vos connaissances pour...ça.

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Etienne_de_ligny
Début de soirée, dans le salon.

Des années qu'il n'avait pas besoin de donner de sa personne en tant que courtisan. Et pourtant, il avait récupéré cette clef rouge qu'il avait d'initiative plongé dans une boîte. Veillé à ce que le contenu soit aussi piquant ou toxique pour décourager ceux qui rencontreraient une carapace ou le piquant d'un dard. Aux côtés de la masculine voilée, absinthe en main, Etienne détaillait les entrées et le jeux des boîtes mystères. Ange avait ce don unique, de lui arracher à chaque occasion, ce regard rivé vers les cieux comme une plainte étouffée. Il n'y avait que lui, pour déguiser son genre et revêtir pareille tenue encore plus extravagante que celles qu'il porte au quotidien. Ange est tout l'opposé de son désir de retenu, de discrétion et de sobriété. De sadisme et d'obscurité. Et pourtant, il avait toute cette insolence. Ce je m-en-foutisme- et ces frasques, qui cherchaient à tout prix à le tirer de ces travers malsains. Mais plus encore, cet acharnement à assumer toutes ses maladresses, absence de considération et blessures. Tenace, l'homme « voilée » avait accepté jusqu'à jouer le courtisan pour une soirée. Sa main resserra la sienne avant qu'il ne le laisse poursuivre dans le salon.

Concentré sur les boîtes, Etienne nota que quelques clefs avaient déjà été piochées. Arquant un sourcil, il détailla l'arrivée solitaire de la lunaire d'un sourire en coin. Trouvant dans cette attitude, le soupçon d'une anomalie.Et ce fût dans cette boîte ci, qu'elle plongea. Dépité mais visiblement amusé, il cria intérieurement à l'ironie cruelle du destin qui quelque part, ne trouva pas plus risible que de lui imposer la mère de son enfant comme compagne pour la nuit. Agnès était déjà couchée, au chaud dans sa chambrée sous la surveillance du chien de Ange, devenu son meilleur garde. Après une insufflation et une gorgée, il se décolla du mur et s'avança jusqu'au fauteuil sur laquelle, l'astre blanc avait décidé de choir.

Un regard porté au portier, il avisa l'arrivée de Tobias et étira un sourire. Même si le jeu était encore en cours, il n'avait pour l'heure, aucune raison de le chasser de son établissement. Probablement parce que, sournois, il préférait recueillir le moindre détail de sa vie et de ses penchants. Néanmoins, il trouva néanmoins regrettable, qu'elle ne soit pas à ses côtés. L'invitation avait quand même été envoyée avec soin. La finalité de cette distraction, n'était donc pas pour ce soir. Le plaisir devra donc s'étirer encore un peu sur la durée, car il ne peut en douter, sa protégée viendra à lui tôt au tard, piquée par la culpabilité et les maux qu'il cause en son nom. Erra en avait fait les frais, Montparnasse avait même quitté l'établissement et ce lieu de retranchement pour jouer sa carte chevaleresque. Un départ qui lui fit rappeler, celui d'Adryan et de Dacien, des anciens qui malgré le temps, faisaient encore partis de ces murs. Des empreintes indélébiles auquel parfois, Etienne repensait avec nostalgie. Bien plus qu'un fief où il peut assumer pleinement cette place de directeur sadique et omniscient et omniprésent, il demeurait attaché à tous ceux qui avaient veillé à forger ces murs. L’écho d'autres noms, encore plus personnels, étaient encore là. De ceux qu'il préfère taire et dont il lui fallu du temps pour apaiser l'empreinte amère, voir affective.

[Dans le salon, aux côtés de Melissandre posée sur un fauteuil]

Arrivé à la hauteur de Melissandre, il porta d'emblée cette main large et ferme qu'il avait coutume de porter à la base de sa nuque. Un geste presque machinale auquel il se laissa aller avec sadisme. L'attention portée à la clef nichée dans son bustier pour mieux appuyer l'ironie, il lui laissa deviner la sienne, à hauteur de hanche qui était accrochée par une fine chaîne d'argent à sa ceinture. Son visage est presque à porté, tant et si bien, qu'il aurait pu lui glisser de la saisir à pleine bouche pour rire, intérieurement, de cette autre clef qu'il fit disparaître avec plus de douleur et d'indécence dans la matrice d'une autre. L'approche n'en serait que plus douce après tout.

Ainsi donc, il a fallu que vous tombiez sur moi, Bel Enfant. Volontairement, il emploie ce terme affectif qu'il lui réservait dans bien des occasions, publiques ou intimes. Pourtant, ce qui enrobait ce lien singulier et qui le rendait plus réel et palpable, s'était dissipé avec le temps. D'elle, il ne gardait que le fruit de sa promesse. Agnes.

[L'arrivée d'Andrea, puis Beren & Bella]

Le regard se releva quelques minutes pour observer l'arrivée de visages plus familiers et de réguliers. Andrea accompagnée d'un blond et d'une nouvelle cliente. C'est qu'elle ne perdait pas de temps. Il ne peut d'ailleurs retenir ce rictus, qui se serait effacé rapidement s'il avait appris son union récente. Puis, ce fut au tour d'un visage d'un Parfumeur de faire son entrée, aux bras de Bella. La main posée à la nuque de Melissandre, exerça une légère pression pour l'inviter à pivoter et à observer le duo. L'invitation avait été envoyée sans grief car après tout, envers Beren, il n'en avait pour l'heure, aucun. S'il n'avait pas eu d'étincelle, ce petit plus, pour justifier que l'intimité prenne au delà du charnel, il n'en restait pas moins, un souvenir agréable. Néanmoins, en cet instant, il étira un nouveau rictus. Si bien des rumeurs étaient surfaites, celle de leur union semblait s'affirmer. Le secrétaire, ne faisait pas que caresser le vélin. D'un signe, il avisa Bertrand et lui souffla quelques consignes à l'oreille. Il aurait été dommage de se priver d'une telle opportunité qui n'avait pour seul but, d'étirer un sourire de connard à ses lèvres. Rien de plus et rien de moins. Après tout, la traque n'était pas encore finie. De Lobelia, il n'avait pas encore entendu le doux son de ses plaintes, ni murmuré celle qui était responsable de cette mise en scène. Celle qui avait préféré n'avouer qu'à demi mot la vérité pour engendrer, une traque. Tant que lumière n'était pas faite, il préférait ne conserver à sa portée, que les éléments stratégiques. L'arrivée de Bella est bien trop hâtive.

Bel Enfant. La vérité éclatera un jour et pourra éclabousser certain. Les éclats de rire marquent ce tout premier, rejet de l'histoire de l'Aphrodite. Bella aura au moins brillé par ces éclats de rire à le rendre plus visible et jovial. Une attention digne.

Surveillant la scène du coin de l'oeil, il masse lentement la nuque Malemort, appuyant de son pouce pour dénouer les nœuds qu'il décèle sous sa pulpe. L'heure n'est pas au thé, mais au vin. Sa main s'empare d'ailleurs d'un verre de vin italien sur l'un des plateaux des serviteurs et le tend à l'astre. Coïncidence ? Nullement. Il avait encore dans sa cave, le bon vin italien revendu par Gabriele. Impassible, le Griffé n'avait que faire des rumeurs qui courent, de cette réputation de traînée qui collait aux jupons lunaire. Alexandrie et les mois, ne sauraient tout effacer y compris ces jeux. Elle portera à jamais sur ses épaules, le poids d'une réputation. Etienne quant à lui, ne voyait plus qu'en elle, la mère de son unique enfant.

Vous avez pu vous remettre de votre deuxième enfant ? A-telle les mêmes cheveux ondulés qu'Agnes ? Posé, il détaille les convives et ceux qui attirent son attention. Ces soirées sont toujours les plus éprouvantes, tant la logistique que sur les moyens mis en œuvre.
Vous arrivez à la voir ? La question n'est pas anodine. Il sait que son rôle maternel a été fortement limité aux cotés d'Agnes. Que malgré son jeune âge, la petite sait déjà que sa naissance n'est le fruit que d'une promesse, qu'une seule femme a su honorer jusqu'à présent. Il ignore si son défunt époux, lui a permis d'être une mère, entière, cette fois-ci.

Attrapant le poignet d'une servante, il désigne Andrea et ceux qui l'entourent.
Apportez leur une bouteille et offrez leur, une petite assise, s'ils le désirent. Dites au passage à Andrea -Qu'il désigne du doigt- que malheureusement pour elle, tous les galants ont été piochés. Taquin à ses heures, il étire un sourire.

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Beren
Il lançait des yeux de merlan frit à sa compagne, en patientant, persuadé qu'ils rentreraient sans aucun problème. Il s'offrit même le luxe d'un baiser impérieux tandis que les deux vieillards échangeaient, un peu las de patienter, mais s'interrompit quand celui à la canne refusa l'accès à Bella, avec l'impression étrange qu'un crétin avait marché sur des œufs et balancé une poignée de sable dans l'engrenage. Il tendit l'oreille, bouche à fleur de la sienne, et relâcha le visage poupon qu'il avait empaumé, pour se redresser et se tourner vers le portier. Le regard qu'il lui tendit fut lent, vertical, pour le jauger. En règle générale, un tel affront lui aurait fait nerveusement soulever le pommeau de sa canne d'apparat, laquelle arborait une lame fine dissimulée dans le fourreau du corps de bois, et l'aurait enfoncée dans le buffet du bonhomme. Ou lancé le poing, gauche de préférence, pour qu'il s'écrase à la mâchoire de l'opportun. Mais l'hilarité de Bella le saisit, et le gagna tant et si bien qu'il ricana lui-même, de mépris.

- Je ne savais pas même qu'Etienne connaissait le mot « respectable ».

Il se tourna vers la blonde flamande, et haussa un sourcil.

- Vous vendez des portraits dédicacés, qu'on s'échange jusqu'à Paris, vile Succube que vous êtes ? Eh bien bravo ! Voilà qu'ils ont peur de mettre la clé sous la porte en vous laissant entrer. Si vous voulez mon avis, les choses ont bien changé. On dit que cette petite d'Orient a disparu et qu'il ne demeure que des jeunes femmes et hommes qu'on croirait indissociables, forgés du même moule, et qu'en en embrassant un, vous les étreignez tous... Bon, bon. Mais cessez donc de rire ; je n'arrive pas à me concentrer, alors qu'il faudrait que j'aie un bon mot, là, quelque chose de marquant, vous voyez ? Et vous me faites rire, je n'y parviens pas !

Il s'intima, de la tranche de main à sa bouche, de cesser de ricaner, et, enfin, s'adressa à Trassecaille.

- Dites à Etienne qu'il est mort à mes yeux. Oh, le genre de mort qu'on oublie rapidement, le deuil est déjà fait. Cela ne devrait pas déranger les respectables gens à l'intérieur.

Oh, mais tiens, la porte étant visiblement ouverte pour que le propriétaire, dont il saisit la silhouette à côté de celle, reconnaissable entre mille, de cette chère Mélissandre – l'homme n'est visiblement pas rancunier ; et la réaction de la jeune femme, soit dit en passant, sera rigoureusement observée par le Parfumeur -, il saisit l'opportunité immédiate de le fixer quelques secondes, puis de laisser se dessiner un demi rictus sur ses lèvres. Il aurait bien craché au sol, mais il avait des manières ; c'était un homme... respectable.

Les portes ouvertes, donc, il se tourna vers Bella et dit à haute voix, pour qu'elle puisse parvenir aux convives à l'intérieur.


- Madame, vous n'y songez pas ? Oser venir à mon bras à une soirée à laquelle nous ne sommes pas acceptés parce que vous êtes trop immorale pour la luxure ?! Oh Dieu que j'aime ça... Eh bien soit ! Nous sommes trop sulfureux pour un bordel où n'évoluent que de pales marionnettes ! Je vous ai promis une soirée, vous l'aurez. Le vin coulera à foison – vous avez les moyens, une manche seule de votre tenue vaut bien une trentaine de caisses. Il nous faut organiser notre propre soirée. Que ne me ferez-vous pas faire, nom de Dieu ! Laissez-moi faire, on a l'habitude des petits gueuletons improvisés.

Il se tourna vers deux des quatre valets de pied du carrosse, et, pour la première fois, leur ordonna l'action, lui qui, en public, n'était d'ordinaire que le « Secrétaire » - celui qui avait destitué Etienne avec élégance, coucou -, de Bella.

- Vous, marchand de vin. Ou, mieux, passez à son appartement tout proche. Ramenez de quoi boire en quantité, et un stock conséquent de bougies. Lumière, que diable, lumière ! Dites aux messieurs de la mesnie présents sur place qu'on a besoin de bras. Vous, musique. Trouvez donc une auberge avec quelques gars, promettez leur de l'or plus qu'il n'en faut, Madame paie. A moins que certains sachent jouer d'un instrument, à l'hôtel particulier. Bref, démerdez-vous, mais ramenez moi des mecs qui sachent jouer d'un truc. En attendant, sortez la caisse de vin de Champagne de dessous la banquette, et le panier à pique-nique. On improvisera, vous ne devriez pas être trop longs de toutes manières, c'est tout à côté.

Les deux autres, ensuite, en sus du cocher, reçurent un geste du menton, pour les appeler à se trouver non loin d'eux, en cas de grabuge. On eut dit, à leur mine amusée, que ça leur plaisait bien, cette petite sortie du Parfumeur.

Plus fort, ensuite, en direction du dos du portier, son regard surplombant son épaule, et un regard amusé aux gens qui patientaient sur le trottoir pour réunir une somme considérable. Hey, l'aubaine de la gratuité ne serait pas un luxe, non ?


- Mesdames, Messieurs, l'Aphrodite se dit trop respectable pour nous. A ceux qui veulent un peu d'amusement, contre soirée, sur le trottoir ! Vin et flon flons, à la bonne franquette, et gratuits, avec ça ! On n'est pas des gens bien, nous. On sera jamais des standards, des gens bien comme il faut !* Déposez la porcelaine à mémé, et pointez-vous sur le pavé !

Il conseilla, d'un regard appuyé, au portier de ne pas trop jouer à réagir nerveusement ; l'homme n'est pas malhabile à la castagne, en témoignent ses résultats en lice d'une part, ses épiques sorties manu militari de taverne, aussi – coucou Marteen, on t'a r'connu ! -. Il sourit ensuite, et redonna un baiser à Bella, la faisant reculer sur l'autre trottoir, et se fit le petit plaisir de l'entraîner sous la porte cochère pour faire heurter le bois à son dos, cabré, matador, contre son corps de rêve. Il pouffa contre la commissure de ses lèvres, et lui murmura, d'un timbre bas, grave, et joueur:

- En vérité, je me moque qu'on vienne ou non. Tu auras ta soirée de stupre à Paris. Je t'aimerai à toutes les portes cochères, sur tous les garde-corps des ponts, à toutes les halles, et à tous les bâtiments « respectables ». Qu'importe les murs, au final. Ce que je venais chercher ici, c'était toi, c'était moi, c'était Nous. Qu'importe que les chiens hurlent et nous interdisent l'accès à leur refuge. A la forêt, ce n'est pas la cabane qu'on vient chercher, mais bien le Loup. Fais-moi hurler à la lune, comme tu sais si bien le faire. Quand elle se sera rendue, épuisée de sommeil, et le soleil trop intimidé pour s'élever, en prolongation d'heures rouges et suaves, seulement, alors, nous rentrerons. Repus. Ereintés. Fauves.

... Immoraux.


* Goldman, Je te donne.
Eddwyn
A l'annonce du prix d'entrée Eddwyn faillit faire un malaise, cinq cents écus, si ses mères apprenaient qu'il avait donné tant d'argent dans un bordel parisien sans même consommer il se ferait molester à grands coups de poulaines.
Qu'importe, il avait largement de quoi payer après avoir subtilisé la bourse d'un homme en arrivant par la porte saint Antoine. Il commençait à remplir la seconde bourse de la somme demandée lorsque le portier refusa l'entrée d'une femme, l'angevin échangea un regard avec Adélaïde.


Vous pensez que j'vais pouvoir rentrer moi ?

Il était bien trop absorbé par l'esclandre de l'homme pour prêter attention au reste.
Une bataille interne avait lieu dans son esprit, s'en aller à une contre soirée gratuite et suivre un français en pleine crise rebelle ou se rendre à la soirée comme il était prévu en payant. En même temps c'était une soirée stupre et la dernière fois qu'il avait vu du stupre sur un trottoir c'était à la cour de Brissel et ça ne donnait vraiment pas envie. Il se remémorait le couple crasseux en train de s'enfiler au sol avant de porter à nouveau son attention sur le portier en lui tendant la bourse.


Nous on va rentrer m'sieur, les trottoirs ça fait un peu soirée d'pauvre et il n'y a vraiment que des gens n'ayant pas connu ses affres là pour s'en amuser.

Il lança un regard peiné en direction de l'homme bruyant au demi-masque avant de déposer ses armes dans le seau.
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Cyriel.



Cyriel, la main à la taille de sa « Belle », se fait arrêter par le portier qui demande deux invitations pour deux personnes. Effectivement, c'est logique. Il avait donné la sienne à son nom « Cyriel », et chercha le regard de Tobias pour savoir ce qu'il voulait faire. La tenue et le déguisement n'était pas juste pour la soirée, la Brun voulant rester également discret. Il avait une invitation, oui, mais son regard appris au Blond qu'il ne souhaitait pas la partager. Pas avec son nom dessus. Alors Cyriel donna 500 écus. Un demi millier de pièces alors qu'on avait l'invitation dans la poche. Si ça faisait pas mal au cœur ça. Espérons que la discrétion reste de mise le reste de la soirée, sinon ça n'aurait même pas valu le coup.

Normalement, maintenant, ils sont aux normes pour franchir la porte. Les boîtes sont dépassées et d'une main ferme tu empêches ta « Belle » de céder à sa curiosité en y mettant les doigts. Non non, pas besoin de se trouver un partenaire, de toute façon je suis là et tu es mienne.

La grande salle est enfin franchie et il découvre avec un certain respect la décorations, les tables, le personnel qui est dans le thème. C'est époustouflant et il reste à poser son regard sur les détails exposés. C'est raffiné, c'est propre, c'est choquant, c'est parfait. Deux verres sont prit sur les plateaux portés, un glissé à la main de la belle, l'autre gardé pour lui. Sa main ne quitte pas les reins de sa partenaire, pressant la taille quand il sent qu'elle s'éloigne, emportée par la curiosité.
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Trassecaille
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    [A l'entrée]

[Eddwyn, Adélaïde, Cyriel et Tobias]
C'est que le vieux Trassecaille avait plus d'un tour dans son sac et que si le blond qui venait de lui filer une bourse pleine s'était senti riche de l'avoir dérobée dans la rue, qu'en serait-il s'il avait su que le portier s'était fichu de lui pour arrondir ses fins de mois? Il venait d'empocher la seconde bourse de la soirée quand il sentit un regard glacé dans sa nuque, il se retourna pour remarquer que ce bon vieux Bertrand l'avait grillé. Il fit un sourire innocent à l'ancien portier avant de se pencher vers lui.

On fait moitié moitié et tu ne dis rien ?
Non. Tu arrêtes.

Le nouveau portier avala sa salive avec difficulté, on lui avait dit que le patron n'était pas commode et il n'avait vraiment pas envie que Bertrand le balance.
Entre cette mésaventure et le coup de pression visuel qu'il venait de se prendre par l'homme qui accompagnait la femme qui avait été jugée non respectable, Trassecaille ne passait pas une superbe soirée. Il fixa le spectacle de Beren puis un regard pour Christabella qui ne semblait vouloir cesser de rire. Le vieil homme marmonna pour lui-même.


C'est dommage qu'on ne la laisse pas rentrer, cette pauvre femme est hystérique, en général le stupre ça calme ce genre de crises..

[Diego, Azhar, Zulma, Lise Cléon et Bones.]
Il se dépêcha ensuite de faire rentrer les gens, sans leur demander à nouveau un prix d'entrée de peur que Bertrand ne l'assomme, le balance ou les deux. Les invitations étaient contrôlées et les armées déposées, il ferma la porte derrière le dernier entrant pour que les invités ne soient pas dérangés par les mugissements de la contre soirée trottoir.

Ils en font du bruit ces jeunes.. Moi d'mon temps on se contentait d'jouer avec un bâton et un cerclage de tonneau, on f'sait pas tout un cirque parce qu'on se faisait refuser de soirée. Ahlala il n'y a plus d'jeunesse mon bon Bertrand.

Visiblement Bertrand n'était pas d'humeur à tailler le bout de gras sur la jeunesse d'aujourd'hui avec son remplaçant.
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Melissandre_malemort
Mélissandre ne l'avait pas vu approcher. Etienne était pourtant de ces hommes qu'on remarque : Large d'épaules, belle gueule plantée sur un corps délié, yeux vairons foudroyant qui l'avaient littéralement fait mourir de désir. Elle l'avait même aimé. Profondément. Pas vraiment comme une femme aime un homme : Il fallait pour cela une réciprocité qui ne pouvait éclore au coeur brisé de Ligny. Pourtant ils avaient été heureux ensemble. Ils s'étaient soutenu. Et dieu sait combien de fois elle avait répliquée cyniquement à ceux qui la mettaient en garde contre lui qu'il l'avait traité avec infiniment plus de respect que bien d'autres hommes dans sa vie. Alors lorsqu'il se pencha vers elle, ployant sa haute carrure sur son tout petit corps de porcelaine, la première impulsion de la princesse fut de frémir d'anticipation, de désir et de réconfort. C'était atavique, pulsionnel. C'était Etienne, et il ne la laisserait jamais indifférente, quand bien même il s'obstinait à lui imaginer des amants, ignorant combien elle avait souffert pendant ces mois derniers, et dans quel état son mariage l'avait laissé : Les hommes étaient la dernière de ses préoccupations. Gabriele comme les autres.

Mais quand il referma la main sur sa nuque avec un peu trop de force, le coeur de la Malemort s'assécha et le trouble laissa place à une crainte aussi inattendue qu'accablante. Le contact était désagréable, écrasant. Elle s'était autrefois pliée de bonne grâce à la domination d'Etienne, parcequ'il avait su l'apprivoiser et faire de son autorité un élément de leur relation et non un moyen de pression. Peut-être était ce même pourquoi il avait fini par la considérer au dessus des autres : Mélissandre ne fonctionnait pas vraiment de la même manière. Ni volontiers soumise, ni particulièrement portée sur la chose, elle avait esquivé les pièges qu'il lui tendait jusqu'à parvenir à gagner sa confiance et lui offrir la sienne. Alors pourquoi cette répulsion ? Pourquoi ne pu t'elle s'empêcher de se défaire de son étreinte, le teint si pâle qu'on l'aurait cru morte ? La lunaire levait sur Etienne des yeux écarquillés comme ceux d'un hibou, le souffle court, et recula discrètement d'un pas. Elle ne voulait pas que quiconque remarque sa réaction : Etienne était roi en ses terres et il n'aurait pas apprécié.

- Excusez moi.

A peine un murmure tremblant, si inattendue dans la jolie bouche rose de Mélissandre qui réalisait combien son mariage avec Alistaire l'avait brisé. Elle ne supportait plus aucune autorité, terrorisée à l'idée de lire dans les yeux d'un autre homme tout le dégout qu'elle inspirait à son royal époux. Elle ne tolérait pas la main d'Etienne autour de sa nuque et si il avait été n'importe qui d'autre, elle se serait probablement sauvée en courant. Pourquoi était elle là, d'ailleurs, la clef rouge coincée entre ses petits seins blancs ? Pensait elle qu'Etienne passerait la soirée avec Agnès et elle ? Pouvait il imaginé combien elle avait fantasmé ce semblant de famille qu'il représentait, lui qui était le père de la seule enfant qu'elle ai jamais su aimer ? C'était complètement idiot. Pauvre Etienne. Il ne méritait pas d'avoir une femme pareille pour ex compagne, à peine capable de tenir sur ses jambes tant elle tremblait d'un petit jeu qui ne l'avait jusque là jamais effrayé. Pourtant pendant une toute petite seconde elle eu envie de se blottir dans ses bras et de retrouver l'odeur de sa peau pour y puiser du réconfort.

- C'est juste que...

Des éclats de voix interrompirent Mélissandre qui se pencha légèrement sur le côté pour regarder vers l'entrée. La stature du Griffé ne lui permit pas de croiser le regard de Beren, mais le rire de Bella était strident et reconnaissable entre tous. Aussi comprit elle de quoi il en retournait, relevant sur le magnifique visage d'Etienne un minois froissé d'incrédulité. La même tristesse, la même déception latente venait de l'étreindre que quand elle avait fait ses adieux à Enguerrand.

A voix basse, parcequ'elle ne s'adressait qu'à lui, elle lui demanda :

- Vous filtrez les entrées maintenant ? Mais qu'est ce qui vous arrive, Etienne ? L'homme que je connais laisserait entrer tout le monde, simplement pour le plaisir de tenir ses proies entre ses pattes, toutes prêtes à éclater sous la pression. Il ne laisserait pas un espèce de têtard apathique qui, entre nous, fermerait hermétiquement tout orifice d'une personne normalement constitué - mettre à la porte la femme qui nous a aidé quand nous devions nous marier et l'homme qu'autrefois, quoi que vous puissiez dire maintenant, vous avez aimé. L'homme que je connais fait face à tout le monde, fièrement. D'autant si ils l'ont malmenés.

Déçue, attristée, la jeune fille glissa les doigts dans son corsage et en tira la clef rouge, parlant toujours très bas, si bien qu'on les aurait cru en plein badinage.

- J'ai tenue toutes mes paroles envers vous. Et je le referais mille fois. Mais vous m'avez un jour demandé d'être toujours honnête avec vous. Alors je vous le dis, Monsieur de Ligny. Ne laissez pas votre établissement tomber aussi bas que ces autres bordels où on paye sa passe rien qu'en vous débinant. Ne laissez pas vos nouvelles fréquentations effacer ceux qui ont compté. Ne laissez personne ne vous déposséder de l'essence même de cet endroit que vous chérissez.

Elle glissa la clef dans la paume d'Etienne, déclinant l'invitation qu'elle avait elle même réclamée, et ajouta calmement en se dirigeant vers l'étage, les douces étoffes de sa robe rassemblées dans son poing.

- Je vais voir ma fille. Amusez vous bien.
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Christabella
Elle avait cru un instant que son Autre aurait fait scandale devant les portes de l’établissement, mais son rire argentin l’avait désarmé. Le ridicule de la situation n’échappait à personne, pas à eux. Sous ses yeux amusés, elle le voyait improviser une soirée sur le trottoir. C’est après ces longs baisers échangés, et ce murmure, qu’elle reprit ses esprits. De l’alcool, de quoi manger, des musiciens, tout était facile à trouver, tant qu’on avait les pécunes, ce dont elle disposait, à profusion.

Amour, le trottoir est inconfortable pour une fête qui dure. Non, faisons l’inverse, que les musiciens rejoignent le contenu de mon cellier dans mon salon, restons juste ici quelques instants, offrant le champagne à qui veut pour rassembler qui veut nous suivre pour une véritable fête des plus scandaleuses organisée par le couple le plus immoral du moment, au point de se faire refuser l’entrée d’un salon de thé se disant bordel , et rejoignons l’hôtel particulier que je loue. Oh, Marieke et Imoen râleront bien de cette fête improvisée, mais avouez, les injures Flamandes mêlées de jurons occitans sont justes irrésistibles.
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Etienne_de_ligny
[Dans le salon aux côtés de Melissandre puis, vers l'escalier à ses côtés]

Les doigts sur la nuque de Melissandre, Etienne ne peut être qu'interpellé par ce qui se trame à la porte. Reposant le verre sur la petite table, il laisse couler une main jusqu'à sa tempe pour la masser. Le calme étrangement était ce qu'il appréciait le plus. Et en cet instant, il n'aurait pu imaginer un tel esclandre pour avoir pour la première fois, de l'histoire, refusé l'entrée d'une cliente. Quand bien même, il en aurait déjà viré une fois dans l'établissement. Un regard impassible est adressé à Beren. Jusqu'à ce que les autres clients soient invités à se mettre à l'abri et que le brouhaha cesse au profit d'une musique plus posée. Il ne souhaite pas s'éterniser, moins encore donner de son énergie à cela. Il assume son choix. Il était de mauvais ton de le prendre un sot. En venant ici, aux côtés de Beren, tout en sachant la traque en court, la réaction était évidente. Etait une escorte provoquée ? Peut être aussi. Mais peu lui importait. Il était las de gaspiller son énergie en rancune et en haussement de voix.

Mais les paroles de Melissandre, tout autant que son regard inquiet, l'intrigue. Il semble que quelque chose ait été brisé dans la posture de l'astre. Elle qui relevait le minois, si haut devant bien des maux, venait de ployer l'échine d'un geste, d'une pression. La réputation de l'époux n'est pas en reste, mais ce fut son choix. A vouloir grandir, elle avait été fauchée à la racine. Comme dit, il ne la plaindrait pas. Jamais. Mais s'il pouvait entendre son inquiétude, il arque un sourcil à des mots imaginés. Aimer ? Elle sait son lien fort avec Beren, son amitié sans faille. Il a su se reposer un temps sur leurs épaules respectives avant que les choses n'évoluent. Que son cœur bien trop fuyant refuse d'imaginer quoique ce soit d'autre, que Melissandre épouse un Roy. Depuis ce jour, l'amitié fut silencieuse. Éteinte...

Bel enfant. Je ne l'ai jamais aimé. Si vous l'espérer, désirez le réconforter de cela, je ne peux vous en offrir le crédit mais je comprends votre délicatesse à son égard. Quant à vous, je vous ai estimé. Point Aimé, également. Vous m'avez apporté deux choses que des femmes avaient été incapables de m'offrir jusque là. Une Parole et Une vie. Celle d'une magnifique enfant. Mais cela s'arrête là. L'amitié s'est dissipée par vos silences respectifs. Il ne reste que de l'estime pour ces deux trésors et l'assurance d'une confiance que vous aviez gagnée.

Lui retenant le bras avant qu'elle ne désire de monter à l'étage. Il poursuit.

Quant à Bella. Je ne me fais aucun soucis pour elle. Elle sait notre différend et devait, en femme intelligente, se douter de ma réaction. Puisse-t-elle l'avoir provoqué pour se mettre en scène également. Mais ne jugez pas les fréquentations, Bel Enfant. On a jugé les votre à l'époque et les miennes. Vous savez que le venin, vient de partout. Vous en avez aussi fait les frais. Je ne tiens pas à donner raison à qui que ce soit. Préférant emmerder ceux qui s'en gorgent. Désormais, peu me chaut que tout cela. Les esclandres sont usants. Les subtilités, tout autant.

Et la voix se fait plus douce alors qu'il relâche sa prise et la laisse regagner l'étage. Loin de confier la clef à un serviteur il est bien aise de l'avoir en main. Il verra plus tard, s'il désire se divertir quitte à glisser lui même, la clef dans la paume d'un ou d'une amante de soirée.

Vous verrez Agnes plus tard. Elle se repose. J'apprends à l'éduquer sans votre présence depuis que vous êtes devenue Reine. Elle sait qu'elle est le fruit d'une promesse. Je ne veux pas que vous veniez ci et là, quand l'humeur vous chante pour la voir au risque de ne plus savoir à quel sein se vouer. Je lui demanderai ce qu'elle en pense. Où elle aimerait vous voir. Ecrivez lui.

Il est rare qu'Etienne soit aussi posé, presque humain dans ses propos. Ce n'est pas le Directeur qui parle mais le père de sa fille. Son trésor le plus précieux. Celui pour qui, il serait près à des biens choses, y compris se méfier de tous ceux qui s'en approchent. On a déjà essayé de la tuer dans le ventre de Melissandre. Il sait le caractère de ses employés, les répercussions que ces gestes et paroles engendrent. Agnes est celle qui le contraint à se tempérer, quand bien même, la colère gronde et que les maux si simples, ne suffisent plus. Les rixes ne lui apportent qu'un exutoire. Trop faible encore.

Je ne vous priverai pas d'elle. Mais pas ce soir, Bel Enfant. Je n'ai pas envie qu'elle vous réclame à l'aube, sans savoir quoi lui répondre de nouveau. Ce n'est pas un ordre mais une faveur. Il a mis du temps à expliquer à Agnes ce qu'il en était. Pourquoi elle avait une mère, sans en avoir une réellement. Pourquoi la promesse, n'était pas celle d'une famille. Pourquoi, il avait été aussi égoïste.

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Azharr
[A l'entrée avec les récalcitrants]

    - Mais non Lise, aucun coup fourré possible, je vous assure, tous les mots de la copie que je vous ait fait parvenir sont rigoureusement authentiques ! Revoyons là ensemble...

Citation:
Nous,
Etienne de Ligny, Directeur de l'Aphrodite,

Vous invitons à participer à la soirée du Bal d'automne en date du 31 Octobre 1469,

En cette soirée d'exception, vous êtes invité à pénétrer dans une ambiance singulière de Noces Funèbres et de Monstres.
Revêtez vos plus sombres effets, costumes et masques et venez jusqu'à l'aube.
Vous goûterez des mets raffiné dans le luxe et l'opulence.
Un jeu particulier vous sera proposé. Des boîtes mystères contenant des clefs de couleurs. Libre à vous d'y plonger la main pour en découvrir le contenu.

Etienne de Ligny.


Cette version avait été sciemment édulcorée par Azharr, bien entendu, qui avait su ôter les éléments les plus douteux et traficoter quelques autres phrases.

    - Ououh des monstres ! Ah ah, rien qu'un bal fantasmagorique. Point d'inquiétude. Votre tenue du moment s'accordera à merveille !

Le désœuvrement, c'est moche. A défaut de projet viable, Azharr n'était bon qu'à assister à des défilés et des bals. Une certaine idée de la déchéance. Et voilà qu'il était même prêt à mentir pour y assister, à présent. Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour passer du temps avec...
Avec qui d'ailleurs ? Une question délicate, maintenant que s'évaporaient les disparités autour du Lyonnais Dauphiné et certains de ses habitants.
Il aurait tout le temps d'y réfléchir une fois que Lise lui aura fichu une grosse baffe bien méritée dans sa tronche d'ahuri heureux, une fois qu'elle aura découvert la véritable nature des lieux.


    - Je ne plaisante pas, allons. Avec vous, jamais, ô grand jamais ! Et puis que craignez vous, Zulma est là ! Pour ce genre de...sulfureux festoiement, il faut bien que le décor alentour nous plonge d'ores et déjà dans l'ambiance !

Petit à petit, il lui ferait comprendre que ce genre d'évènement pouvait être sujet à débordement. Mais bien entendu, s'il était ouvertement question de fornications intempestives, de lubricité guidant le peuple, Azharr tomberait des nues, serait choqué comme elle et l'honneur sera sauf.
Pour l'heure, le portier causait du désagrément. Le reprendre sur son unique invitation pour trois. Zut, ça faisait pouilleux qui incrustait toute sa smala.


    - Il n'était je crois pas spécifié, Monsieur, que donner suite à l'invitation tout en étant accompagné, causerait un désagrément d'ordre pécunier. C'est atrocement vulgaire, j'espère que le propriétaire des lieux en a bien conscience. Cet agacement étant dûment exprimé, bien évidemment, je payerai.

Tac tac, la grande classe à la Azharr, ça allait couter cher cette histoire, encore heureux qu'il n'avait cette fois pas songé à embarquer son troupeau de Genevois hérétiques pour la foire aux monstres.

    - Cependant, Zulma n'étant pas ici pour s'égayer joyeusement mais pour le travail, enfin, je veux dire, pour veiller à ma sécurité...Serait-il possible de bénéficier d'un demi-tarif pour elle ?

Chassez le naturel, jouez au grand Prince, mais l'avarice revient au galop. Le gars, il se croit dans un parc d'attraction.

    - Moi je dis ça, Zulma, c'est pour vous. Vous me coûtez si cher ! Il est bien évident que cela sera déduit de votre solde. Alors, dans ma grandeur d'âme, le moins possible sera le mieux, n'est-ce pas ?

Le malentendus étaient en cours de dissipation, ils allaient rentrer, ils étaient vraiment suuur le point de pénétrer dans l'antre de la malversation lubrique, mais le hasard des choses fit que Christabella et son compagnon se présentèrent au même moment. Avec un succès mitigé. C'est ballot.
Une règle communément admise, c'est quand tu es autorisé à entrer, tu la boucles, tu regardes les recalés avec un sentiment de supériorité bien compréhensible et le mépris propre au cercle des élus.
Tu discutes pas avec le videur. Ce que fit donc Azharr, qui était d'un naturel volubile et pénible.


    - Monsieur, enfin. Enfin ! Je ne peux vous laisser proférer sans réagir que la délicieuse personne ici présente n'est pas respectable.
    J'ai souvenance de nos chââârmants échanges à la hérauderie et je peux vous garantir qu'il s'agit là de bien noble personne, de tenue et prestance on ne peut plus convenable.
    Alors Monsieur, allons ! Reprenez vous ! Il s'agit certainement d'une erreur. Vous avez du confondre.

Azharr, défenseurs des opprimés interdits de bordel. C'est bien ça qui lui manquait, ces derniers temps. De nouvelles grandes causes à défendre.
Déchéance, on vous dit.

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Zulma
[Un pas derrière Azharr et Lise.]

Zulma avait cette impression de retour en arrière. Le Prince, Lise et elle. Elle ne savait pas comment la blonde et le Montestier avait renoué un contact qui semblait perdu; elle ne savait pas plus comment elle s’était retrouvée à accompagner le duo à Paris. Zulma suivait. Peu importait où. C’était son rôle. Suivre le Prince. Une ombre discrète et fiable. Silencieuse. Attentive. Et armée.

Arrivée devant l’établissement, elle su parfaitement où elle était. Elle avait trainé ses braies dans moults bouges à travers le monde… des plus ou moins élégants, des plus ou moins dangereux. Là où le Prince allait, elle suivait. Là comme ailleurs. Il séduisait, il plaisantait, il déshabillait, il retournait, il soupirait. Elle patientait.
Une nuit ordinaire s’annonçait donc pour la garde flamande.
Une question tout de même lui avait traversé l’esprit. Comment donc le Prince avait-il pu convaincre Lise de l’accompagner. La demoiselle semblait si… propre. Zulma ne l’imaginait pas emmêlant son corps gracile à d’autres pour flatter les instincts lubriques du Prince. Et même si elle ne savait pas tout, il n’était pas venu à la connaissance de la guerrière que les deux aient eu quelques relations charnelles. Vraiment, Zulma ne s’expliquait pas la présence de Lise aux côté du Prince.
Qu’importe. La flamande quitta des yeux le couple afin de toiser le portier. Elle le fixa ainsi quelques longues secondes. C’était la moindre des choses alors que cet homme prétendait lui prendre son épée et sa dague. Mais il n’aurait pas son stylet. Celui caché dans sa botte gauche.

Puis elle regarda les autres.
Seul le Prince échappait au mépris qu’elle portait aux clients de ces bordels qui se voulaient luxueux. Ces lieux où les putains se faisaient appeler courtisanes. Comme si cela changeait quoi que ce soit à la chose. Zulma n’aimait pas les dépravés. Ils la répugnaient. Qu’un pauvre hère s’enfile une catin dans un coin de rue la heurtait moins que la décadence des puissants.

Un esclandre. Zulma retint un soupir. Imperceptiblement, elle fit un pas vers Lise. Cet instinct de protection, toujours. Même si, la flamande le pressentait, de sang il n’y aurait point.
Une noble dame heurtée de ne point être admise dans un lieu de stupre, c’était presque amusant quand on y songeait. Zulma leur aurait collé une bonne guerre à ces désoeuvrés. Cela les rendrait moins pénibles. Et moins bruyants. La bassesse d’un scandale sur le trottoir agaçait la flamande et lorsque le Prince s’y engagea, elle s’empêcha de le pousser à l’intérieur afin de le faire taire.

Lise, peut-être, pourrait le convaincre.



    Madame, entrons, épargnez-vous d’être mêlée à ces cris vulgaires devant un établissement de ce genre…


Mais que diable, Lise était-elle venue faire dans cette galère ?

Et puis… là, derrière le portier, mais cela ne pouvait être réel, il avait semblé à Zulma qu’ELLE était là.
Si c’était bien elle, Zulma devait entrer. Absolument. Sans doute aucun.
Instinct de protection.
Mais pas que.

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Melissandre_malemort
Mélissandre ne s'était guère attendue à ce qu'on lui refuse Agnès et sur son petit visage se succédèrent la surprise puis une douleur profonde. Elle sentie son coeur se briser irrémédiablement, et le sel du plaisir qu'elle avait eu à revoir Etienne faisait buller le sang et la chaire sur les lèvres de sa plaie.

- C'était le contrat entre nous, Etienne. Je vous donnais un enfant, puis je m'effaçais autant que possible de sa vie. Je vous laissais l'élever seul sans ne jamais intervenir. Alors ne me reprochez pas maintenant d'avoir tenue ma parole. C'est injuste. C'est... Indigne de vous. Vous voici tombé aussi bas que ces femmes que vous méprisez. Vous êtes versatile comme une femme. Capricieux comme une femme. Egoïste comme une femme. Naif comme une femme. Je vous plains sincèrement.

Déjà, la colère ne la faisait plus trembler. Ne subsistait qu'une enveloppe vide, tendit qu'elle replongeai dans l'hébétude dont elle s'était crue libérée. Les grands yeux noirs s'étaient éteint quand il avait fermement mit un terme à toute forme d'entente entre eux et contre toute attente, son menton trembla : Perdre Agnès était une sorte d'évidence. Elle avait toujours eu conscience d'une temporalité dans leur relation mère fille, mais elle avait cru naïvement que ce qu'Etienne et elle avaient acquis était perpétuel. Conneries. Il la balayait de son existence comme on efface un peu de craie sur un tableau noir.

Pas d'esclandres, donc. Pas de cris ou de larmes. Mélissandre massa son poignet endolori et pivota sans rien ajouter, traversant le salon puis le hall un peu trop vite pour se précipiter dehors, bousculant Zulma sans s'en rendre compte. Elle marchait si rapidement qu'elle ne vit même pas Beren et Bella, cherchant l'abri de son carrosse dans lequel elle grimpa avant de disparaitre dans la nuit. Ce pathos là s'ajouterais pelle mêle aux autres, ceux qu'on enfouie bien profondément dans son jardin secret en espérant que les gaz de putréfactions ne feront pas trop de dégâts.

Adieu, Ligny.
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Candice.b


[Près de l'escalier avec Vector, puis près des boîtes avec Hecthor et Aelaia]


Poussin a envie de jouer et ce n’est pas Harley qui lui dira le contraire. Mais pour l’heure, ils devront garder leur sérieux et remettre leur petit jeu à plus tard. Les premiers invités font leur arrivé et déjà le grand salon se remplit à vue d’œil. Éloignée de l’entrée de la déesse, Candice n’entend guère l’esclandre qui se joue dehors et n’y prête donc aucunement attention. Les musiciens et différents danseurs dépêchés pour l’occasion s’occupent de leur côté de distraire les présents en partageant avec soin leur art. D’un geste sûr, la blanche pose un baiser sur le bout de ses doigts pour les glisser dans la main masculine.
    - Je crains qu’il nous faille mettre nos jeux de côtés. Gardons votre sort pour plus tard. Qui sait peut-être, sera-t-il égayé d’un gage si votre clef est découverte en premier.
Amusée, un clin d’œil fleurit sur son visage avant qu’elle n’abandonne son compère Russe. Le regard ambré balaie l’assemblée et un dernier sourire est échangé avec Poussin, du moins c’est ce que l’albinos imagine derrière le masque dissimulant l’ensemble de son visage. Une profonde inspiration est prise pour se donner confiance et la voici prête à entrer en scène. Pour cette soirée, Candice ne peut se permettre de faire le moindre faux pas. Aucune erreur ne lui sera pardonnée et la belle est prête à prendre part à ce bal pour s’y donner entièrement.

En se mêlant à la foule, son attention s’arrête sur Loanna un peu perdue dans l’agitation, qu’elle salut d’un sourire. Même si elle ignore si celle-ci parvient à la remettre dans son esprit, au sein de l’Aphrodite, ainsi maquillée. Harley continue son approche pour lui adresser un petit mot, mais elle est très vite coupée dans son élan par une silhouette (Hecthor) qu’elle reconnaît entre mille. Le voilà. Il est venu. Promesse était tenue pour le plus grand plaisir de l’albinos. Pour le bal, le bel homme a troqué sa tenue noire brodée d’or et de bleu pour l’agrémenter d’un gilet de velours bordeaux. Le sourire élargit, la galante rompt la distance pour venir se positionner toute proche du blond cendré, le laissant tout de même terminer sa phrase à la jeune femme ayant pioché l’une des clefs. Léger coup d’œil au ruban de la clef qui n’est pas vert, mais d’un rose poudré. Monsieur Ange, celle-ci est pour vous ! Ainsi positionnée derrière lui, sa main gantée vient délicatement se perdre sur la masculine pour y entrelacer ses doigts. Sans lui laisser le temps de réagir, Candice se relève sur la pointe des pieds pour atteindre le creux de son oreille et lui chuchoter :
    - Vous semblez bien loin de chez vous…
La galante ne peut contenir son plaisir d’enfin le voir ici, pour elle. Tout soupçon et appréhension sur le déroulé de cette soirée s’évaporent pour ne laisser que l’envie de rejoindre le réconfort de ses bras et de mêler son souffle au sien. Mais pour partager cette soirée avec lui, Hecthor doit piocher dans l’une de ses boîtes et en sortir la clé violette. Et pour couronner le tout, Candice n’a aucune idée du contenu mystérieux de ces écrins. Elle ne pourra malheureusement pas l’aider avec de quelconques conseils et supercherie. Néanmoins… Il se pourrait, sur un profond malentendu que deux clés soient échangées si jamais celle d’Hecthor ne ressortait pas mauve.

Rhaa non Candice, suffit ! On a dit « Pas de faux pas ce soir ! ». Pense aux Miracles idiote !

    - Auriez-vous besoin d’aide pour faire votre choix autour de ces réceptacles ? D’un côté les hommes, de l’autre les femmes. Il vous faudra faire preuve de bravoure pour libérer l’une des clefs de son contenu.
Sans quitter sa main dans l’espoir de ne plus le lâcher de la soirée, Candice resserre son étreinte autour d’Hecthor bienheureuse de le revoir bien qu’elle peine à croire cette vision. Et pour s’en rassurer, pour cette simple raison, un baiser vient se faufiler sur l’épaule du comte tout droit venu de Transylvanie pour marquer chastement sa présence, du moins pour le moment. Le regard ambré détaille une dixième fois la somptueuse tenue et les bijoux portés par son ami avant de fixer son oreille où plus tôt, son chuchotement avait été soufflé.
    - Est-ce nouveau ? Vous savez que vous feriez un très mauvais pirate… ?
Ce n'est qu'une fois la surprise entérinée en elle que Candice revient à la réalité et croise du regard Andréa à qui elle sourit timidement sans dissimuler la joie qui l'inonde. Sa présence justifiée par la venue d'Hecthor sur Paris s'explique même si l'albinos ne peut s'empêcher de se demander où était Archibalde à cette heure.
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Lise.bramafan
[Toujours devant avec Azharr et plutôt Zulma...]

Oh, il fallait donc payer pour entrer. Elle ne se voyait pas débourser le moindre écu pour une soirée qui ne lui inspirait rien de bon. Azharr lui avait montré sa fameuse "copie" de l'invitation et naïvement, elle s'était sentie un peu rassurée.

C'est avec étonnement qu'elle écouta la suite de l'échange et surtout ce moment -mémorable- où le Prince avait décidé de mettre de côté sa pingrerie. Et bien, que pouvait-il y avoir derrière ces portes et ces murs pour mériter pareille dépense? Qui plus est, pour elle?

C'est alors que tout bascula et qu'un mini scandale éclata au moment où ils allaient entrer. Elle reconnut Christabella, pour l'avoir croisée à divers endroits au Louvre ou à l'assemblée des nobles d'Ile de France. Si elle n'aurait su mettre un nom sur le visage sans se tromper, elle savait en revanche que cette personne était de haute noblesse. Le comportement du portier lui sembla étrange mais elle n'aurait osé piper mot. Ne se sentant absolument pas dans son élément, elle jaugeait son environnement immédiat pour le moment.

Zulma se rapprocha d'elle et instinctivement, elle fit également un pas vers elle. Un sourire à la Flamande qu'elle n'avait cessé d'apprécier malgré ses mots très (trop) durs envers Barral. D'ailleurs, c'était pour se guérir de toutes les blessures qu'il lui avait infligées qu'elle cherchait à se changer les idées. Et typiquement, Azharr était un moyen sûr et plaisant d'y arriver et de profiter d'un peu de légèreté. Malheureusement, c'était raté parce qu'il s'était lancé dans une diatribe envers le portier. Elle haussa les épaules et acquiesca aux propos de Zulma.


Vous avez raison, nous pourrons le retrouver à l'intérieur. Puis, plus bas. Dites, vous n'allez me laisser seule hein? Vous connaissez cet endroit? Elle farfouilla dans ses jupons pour rechercher la petite dague bien cachée. Zulma saurait être un rempart suffisant contre.. elle ne savait pas trop quoi mais se sentait en sécurité avec elle. Elle confia donc la dague au portier puis se retourna juste à temps pour éviter de se faire bousculer par une ravissante Princesse très pressée de quitter les lieux. Elle reconnut Mélissandre et regretta cette sortie rapide car elle aurait bien échangé avec elle, mais l'empressement de cette dernière montrait bien que ce n'était pas le moment de chercher à faire causette.

Décidément, cette soirée était étonnante.

Elle interrogea Zulma du regard et s'avança (enfin) vers l'entrée, jetant un dernier regard à Azharr, resté pour le moment à l'arrière. Poussant la porte de l'établissement, c'est à ce moment que la gifle mémorable aurait du être assénée au Prince, quand elle allait se rendre compte de l'endroit où il l'avait emmenée. Heureusement pour lui, il n'était pas là mais il ne perdait rien pour attendre.




[A l'intérieur, sans Azharr et avec Zulma]

Elle fut saisie à la gorge par une odeur qu'elle ne connaissait pas. Celle-ci se mêlait à d'autres odeurs davantage connues mais qui ne lui inspirait rien de très appétissant. Son regard ne savait où se poser tant ce lieu l'étonnait, voire lui faisait un peu peur. Elle se rapprocha de Zulma, continuant de jeter quelques regards sur tout ce qui l'entourait. Jamais elle n'était venue dans ce type d'établissement. Elle ne fut donc pas tentée par le jeu proposé, quand bien même elle n'en connaissait pas la finalité.

Elle arrive jusqu'au grand salon et, un peu gênée, va s'asseoir dans un coin en faisant signe à Zulma de rester auprès d'elle. Un regard mi-désespéré, mi-furieux fut lancé en direction de la porte pour revenir sur la Flamande.


Et si nous buvions quelque chose? Mais quelque chose de fort hein.. je sens que je vais en avoir besoin... Se changer les idées? On était en plein dedans, mais ce n'était pas vraiment de cette façon là qu'elle se l'imaginait. Fleufleurs, balades, plaisanteries anodines auraient davantage eu sa préférence plutôt que cette espèce de... comment avait-il dit déjà? ... ah... messe noire... Voilà...
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