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[RP BAL d'AUTOMNE] Soirée d'Halloween 1469

Leandre_vdw


    [ En bas des escaliers, pas encore dans la danse ]


Il fallait bien admettre que les petits plats avaient été mis dans les grands. La décoration soignée, funeste avait métamorphosé le salon que même lui qui avait appris à en fouler le sol appréciait à sa juste valeur. Son regard s'attarda sur l'un des nains déguisés passant près de lui pour dévertir foule s'égarant ici, avant de le relever sur l'ensemble du décor. Si esclandre se faisait entendre à l'entrée, il en était encore que trop loin pour en saisir la scène et encore plus pour écouter les rires et voix à l'extérieur. Il n'avait guère envie de s'approcher encore des boîtes exposées à l'entrée dont l'une d'elle allait sceller sa soirée, bien sur ignorant que dans ce laps de temps, c'était possiblement chose faite. Il ne chercherait d'ailleurs pas de suite l'objet de sa compagnie imposée, non... pour l'heure, le châtain devait faire honneur à l'accueil de la déesse.

Sorcier vaudou s'actionne, allonge le pas, décidé à ne pas rester dans l'ombre ce soir. Il n'était pas payé pour ça après tout. Chapeau redressé d'une main, geste rapide, il contourne un serveur alourdi d'un plateau pour y saisir un verre plein, sourire s'accrochant sur ses lèvres. Ce soir, il jouerait son rôle, ce soir, il ne serait pas celui qui déçoit. Le châtain s'avance pour tomber sur une silhouette visiblement seule. Bar attiré comme toujours mais cette silhouette là semblait comme brebis au milieu des loups. Le pas accompagné d'un bruit que fait la canne à sa main, l'homme se glisse près de la jeune femme, puisqu'il s'agit là bien d'une femme. Couverte ou découverte de son loup selon où elle semblait attarder son regard. Discrète, comme voulant se fondre, participer sans être remarquée. Manqué, Léandre avait un don pour remarquer ce qui ne voulait pas l'être.


    [ Salon près de Loanna ]


Révérence exagérée face à la solitaire qui ne le serait plus, le galant se redresse, regard se jouant de la découverte de la toilette habillée, et du loup qui accompagnait. La tenue était sobre, simple, suffisante pour s'accorder au thème déguisé. Elle ne paraissait pas être à son aise, une première fois peut être ?

- Comme il est curieux de trouver une brebis dans une antre de prédateurs, dites moi jeune agnelle, qu'est ce qui vous a poussé à franchir nos murs ce soir ?

Le verre récupéré plus tôt est tendu dans une invitation silencieuse de l'accepter. Du vin peut être celui ci à en juger la couleur du liquide. Léger alcool, belle entrée en matière. Canne est changée de main, reposée au sol. Non loin Montparnasse - tient il est là lui ? client ? Curieux ? Provocateur ? - peu importe, il semblait occupé avec deux femmes, enfin une sure la seconde ? Le sorcier revient porter son attention à la brune près de lui. Il se devait aucune distraction dans l'immédiat.

- J'ose espérer que ma compagnie ne vous causera pas quelques frayeurs, je n'ai dans ma poche de quoi vous jouer quelques tours, si ce n'est la promesse d'une soirée ensorcelante.
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Bones.
      [Avec Cleon dans le Salon]


    Diantre mais que d'agitation à l'entrée ! C'est bruyant, c'est déplaisant, c'est honteux, c'est scandaleux. Depuis quand est-on fière d'être une sorcière ? Quel génération de dépravé qui ne savent baisser le nez et se faire oublier comme les déchets de l'humanité.
    Heureusement qu'il y a se bon Cleon, discret comme un paon. Où est passé ta maman petit bambi ? L'as tu détruit elle aussi ?

    Mais pour le moment entrons. Franchissons les portes de ce palais. Abandonnons-nous au vice et à la luxure. Ô Seigneur tout puissant, pardonne nous nos péchés et délivre nous du mal dans lequel nous nous apprêtons à plonger. Péchés capitaux de cette arbres fruitiers ou pommes fût déguster nous plongeant alors tous dans le chaos infini de cette vie de miséricorde et de...

    Oh, tiens des boîtes
    .

    - Cléon mon garçon, ENFOURNE donc ta MAIN dans cette boîte de SATAN.

    Il est hors de question que je fourre mon poing n'importe où. Cela pourrait être dangeureux ou pire encore salissant.
    Bien droit, en appuie sur sa canne, ses yeux sombres et sèvre parcours la salle à la recherche de sa progéniture qui lui fait honte et dont jamais il n'a été fière. Et c'est avec déception qu'il l'aperçoit en compagnie de son bouffon. C'est prévisible, c'est pénible, c'est répréhensible. Le patron est donc incapable de contrôler ses employés ? Grand Dieu. En voilà une belle bande de sodomite sans b....

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Eddwyn
[Dans le salon]

Ils avaient finit par entrer, la pièce était pleine de monde, il y avait des têtes qu'il reconnaissait comme Andrea, mais souhaitant rester anonyme il n'alla pas la saluer.
Il tourna la tête en direction des boites, attiré par les exclamations d'Azharr, il se tourna alors vers Adélaïde qu'il gardait près de lui, comme deux agneaux qui seraient rentrés chez le loup.


N'est-ce pas là l'un de vos oncles ? J'imagine que nous ne devrions pas nous faire remarquer de lui, ce n'est pas un endroit pour être présenté.

Il jeta un nouveau regard circulaire à la salle pour se faire l'inventaire des personnes présentes, quand il remarqua Zulma, il lui fut impossible de ne pas voir la couronne de fleurs de Montparnasse devant laquelle il blêmit avant de prendre la main d'Adélaïde et de l'emmener plus loin vers le bar.

Allons au bar, il y a certaines personnes que je ne souhaites pas revoir.

[Au bar]

L'angevin avait bien remarqué le coup d'œil de Montparnasse, l'avait-il reconnu malgré le masque et la barbe ? La dernière fois qu'il avait croisé le Cassel ce dernier avait manqué de l'étrangler avec sa canne et s'était ramassé en retour un carreau d'arbalète dans l'épaule. Cela faisait déjà deux personnes qu'il devrait éviter dans la soirée, est-ce que venir était une si bonne idée ? D'un autre côté l'adrénaline qu'il ressentait à ce moment-là était bien plus douce que la routine angevine dans laquelle il s'était enfermé depuis sa sortie de prison. Il plaça son bras dans le dos de la Mirandole comme pour s'assurer que personne n'y viendrait et posa le coude de son autre bras sur le bar avant d'apostropher Vector.

Bonsoir, est-ce que vous servez du vin d'Anjou?

Oui, bon, on peut toujours espérer, c'est que lorsqu'on est habitué à la douceur sucrée des vins d'Anjou il est bien difficile d'aimer les autres qui seront toujours trop amers.
Il essaya d'afficher un sourire poli tout en ayant l'air de ne pas être trop fragile. Dans les histoires qu'on lui avait raconté enfant il y avait souvent celle d'un loup qui se déguisait en agneau pour s'infiltrer et les manger, mais il n'avait encore jamais entendu parler d'un agneau qui se serait déguisé en loup.
Il espérait que son masque serait suffisant à le protéger car finalement, à cette soirée, le plus effrayant n'étaient pas les costumes.

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Montparnasse.
      [Dans le salon en compagnie de trois larrons - Lise, Zulma, Azharr]


    A présent il en a la certitude, c'est bien une femme. Mais une femme qui fait erreur sur un point. En vérité celle des deux qui l'a attiré, c'est toi Zulma. Non pas que Lise soit désagréable à regarder, loin de là... - Oups pardon les yeux sont plus haut chérie - mais disons qu'une noble ça vaut une autre noble. Y'a rarement quelque chose d'intéressant dans leur histoire. C'est du pareil au même : de l'amour, gloire et beauté avec quelques variantes concernant un amour impossible avec un bucheron suranné. Mais à la fin c'est toujours avec le Prince qu'elle grimpe sur le cheval blanc, laissant le pauvre bucheron seul avec sa bûche en érection. En revanche les femmes de ta stature Zulma c'est bien plus intriguant. Garde du corps ? Amante ? Le regard que tu poses sur la foule autour de toi laisse deviner que ça ne te plaît pas d'être ici, d'ailleurs tu commandes un seul verre, pas deux. C'est très intéressant comme comportement. J'en conclus que tu es en service. Le genre de service qui ne finit pas aviné à devoir te taper des clients survoltés. Et si je connais bien la maison, en revanche moi je ne travail pas ce soir. Vais-je alors vous répondre ? Tout de même, je ne suis pas un chien. Sans commentaire je te prie Andrea...

    - Mais certainement Madame, au bar vous pourrez vous faire servir tous les alcools forts que vous désirez et même plus si affinités...

    Je souris à la femme qui se saisit de mon bras en posant mon regard sur l'homme qui se joint à nous, le laissant bavasser de tout son soûl en fixant avec intensité la clé qu'il a déniché. Je fini enfin par répondre à la question posé.

    - Et bien ces boîtes, Madame, si vous osez braver leur contenu révoltant, contiennent des clés semblable à celle que votre ami a déniché. Chaque galant ou galante, les putains si vous préférez un terme plus réaliste, possède le pendant de cette clé. Ainsi à vous de découvrir quel sera votre partenaire pour la soirée en cherchant parmis les invités qui possède le double de votre clé...

    Je pose mon regard sur les boîtes amusés sur les boîtes.

    - L'une de vous aurait-elle envie de s'y essayer ?

    Vais-je essayer également ? Jusqu'où vais-je pousser le culot ?

    - Et moi, devrais-je le faire ? L'un ou l'une de vous a envie de choisir une boîte pour moi ?

    Homme ou femme ? Que de suspens. Pour la proposition de visite je n'oublie pas, on verra cela au prochaine épisode...

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Diego_corellio
[Seul – Au jeu des boîtes]

Après avoir défaussé un couteau dans le seau tout en conservant bien au chaud les deux autres, l’un dans la botte, l’autre sagement accroché à mes braies sous la robe de bure -que les femmes sont chanceuses de porter des robes, c’est fou tout ce qu’on peu planquer sous un jupon !- je me suis enfin décidé à entrer dans ce temple de la luxure …complètement métamorphosé pour l’occasion. L’intérieur sombre, cherche à matérialiser de ces atmosphères qui font trembler les enfants la nuit dans leur lit, où ceux de la haute enfermés dans leurs tours d’ivoires, complètement coupé des réalités qui imprègnent pourtant nos royaumes abimés. Atteint-elle ceux qui ont grandi et se sont construits à l’ombre des rues sombres ? Effraie-t-elle ceux qui sont hantés depuis tellement longtemps qu’ils ont abandonné l’espoir de caresser un jour la paix et le repos ? Haussement d’épaule à moi-même, comme pour chasser le tour sombre que semblent inexorablement vouloir prendre mes pensées ce soir. Comme quoi, je serai raccord jusqu’au bout avec le thème !

Je m’approche des boites avec une lenteur délibérée, savourant l’anticipation du plaisir procurée par la perspective du jeu. Un vice et quel vice ! Si longtemps pratiqué, jamais oublié, mais quelque peu mis de côté ces dernières années. J’avais joué beaucoup. Trop. Parfois pas assez. Perdu et gagné. Le jeu avait rythmé ma vie à une période ou j’étais incapable de décider par moi-même. Eliance, Dae, une femme tirée aux dés. Oui, non. Partir. Rester. Après une énième rupture avec la roussi-blonde puis la disparition de Marion j’avais cessé. Je m’étais posé. Calmé. Mais l’envie restait là, tapie au fond des tripes. Il manquait seulement un Niallan avec qui partager ce genre de frasques. Les mauvais plans perdent cruellement de leur saveur quand on n’a pas de public là pour applaudir. Il n’était pas là ce soir comme depuis des années, alors je jouerai pour nous deux. Le type juste avant moi plonge la main pour la ressortir … gratinée. Bon bah déjà ça réduit le choix pas besoin d’aller gratouiller dans celle-là.
La main hésite sur les suivantes avant de s’aventurer prudemment, pas vraiment certain de l’accueil qui sera réservé aux cinq intrus. Les doigts accostent une matière pas vraiment chaude, ni vraiment froide, plutôt neutre et … Oh putain ça gigote, c’est donc qu’il y a de la vie là-dedans. C’est quoi déjà le dicton ? Quand y a de la vie y a de l’espoir ? Instinctivement la main se relève pour se mettre hors de portée avant de retenter une nouvelle incursion, cette fois conscient de ce que je vais toucher. Le nez se fronce quand je tâtonne, parmi les corps mous, bon déjà y a pas de piques, y a pas de dents, toutttttt va bien ! Mes doigts récupèrent l’objet métallique, sourire moqueur en avisant la couleur du ruban. Ne dit-on pas que le jaune est la couleur des cocus ? Un message subliminal peut-être ? Ou simple mise en garde contre ce qu’il pourrait se passer à cette soirée ? Rien, n’est jamais dû au hasard.

« Et pour savoir avec qui vous plongerez dans les Abysses, un jeu particulier vous sera proposé. * ». Ainsi donc cette petite clé prenait tout son sens dans une métaphore assez adaptée au lieu : à chaque clé sa serrure. Ne restait plus qu’à se mettre en quête de cette dernière. La clé est dissimulée dans un des recoins de la bure -oui c’est vraiment un outil très très pratique quand on y pense !- il sera bien assez vite l’heure de la sortir pour réclamer ou non un dû indu la compagnie d’une femme qui n’y consent jamais vraiment. En attendant, je veux pouvoir jouir du privilège de la chercher, puis de l’observer voir même de l’approcher sans qu’elle sache que je suis son époux pour la nuit, pour une union que je n’ai pas l’intention de consommer.
Et en parlant de consommation il est grand temps d’aller se coller à cette masse masculine très largement agglutinée au bar. Merde alors, serait-ce une soirée homme ? D’un coup l’angoisse monte à l’idée de revivre le calvaire grec. Non non Didi, tranquille t’as pioché dans la boite femme.


[Rejoignant le troupeau à ̶l̶’̶a̶b̶r̶e̶u̶v̶o̶i̶r̶ au bar]

Il aura fallu jouer quelque peu des coudes pour se frayer un chemin dans cette assistance bigarrée. C’est étrange de côtoyer tant de gens en même temps qui soudain deviennent tous des inconnus. Mais lesquels le sont vraiment ? Qui se cache derrière ce costume sombre là-bas ? Et cette personne enroulée de bandelettes ? Et cette autre dans sa robe abimée ? Une masse d’anonymes pour une ambiance qui rebat les cartes de la société pour les mêler le temps de quelques heures.
Avisant le costumé en noir et blanc [Bienvenu] passé avant moi au jeu des boites et à qui l’on propose une serviette, enchainant :

- Voilà d’quoi mettre dans l’ambiance ! Considérez-vous avoir eu la main heureuse, bien que là, elle ait plutôt l’air poisseuse… ?


Puis avisant la demande du nouvel arrivant [Eddwyn], un sourire étirant les lippes :

- Du vin d’Anjou… Excellent choix… dites, vous aimez les canards ?


Oui ça n’a absolument rien à voir, et alors, les deux à côté causent bien petits gâteaux ! Mais si y a bien un truc que j’ai retenu de mon passage en Anjou, c’est la passion grotesque pour cet emplumé, et l’aversion pour les Mainois ! Et comment débusquer un angevin sinon en lui causant canard ? Bah quoi c’est pas le but à une soirée costumée d’essayer de deviner les identités ?


* Extrait de l’invitation envoyée par Etienne de Ligny.

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Ban : JD Calyce
Candice.b
[Dans le salon avec Hecthor et Andréa puis Bones & Pierrot]


Sous ses airs de mauvais homme imprudent et d’audacieux, Hecthor est l’une des personnes les plus présentes du cercle de Candice. Fidèle ami, il sait être l’épaule chaleureuse sur laquelle on confie ses troubles malheureux et ses peines. Et lorsque l’âme est en manque d’amusement, la nature joviale et drôle du blondin s’acharne à vous faire esquisser le plus beau sourire de votre composition. Depuis qu’elle avait quitté Limoges, Candice n’avait pu profiter de ce soutien qu’il lui apporte par la distance qui les séparait. Les missives échangées durant la rassuraient sur l’état du bel homme bien qu’à chacune d’elle, les noms de nouvelles femmes apparaissaient. Bien mal placée pour juger ses relations, l’albinos notait simplement qu’il savait s’entourer et ne s’ennuyait pas sans elle. Après tout, pouvait-on lui en vouloir d’avoir une relation dorée telle que celle d’une Reyne Consort ?
    - Je ne doute pas que ce rôle de pirate vous scierait à merveilles.
Les fossettes maquillées et creusées, Harley s’amuse de le voir tel un conquérant prendre possession de l’une des boîtes. Sourire qui s’amenuise au fur et à mesure des « clic », « clonk » et le dernier « schrouk » pour finalement se perdre à la vue du ruban entourant l’anneau doré de la clef. Bougre, le tissu en question n’est absolument pas mauve, mais… marron et tâché d’une sorte de liquide visqueux. L’esprit Candicien tourne et retourne les quelques solutions qui s’impose à elle.

Option number 1 : Séquestrer Hecthor dans l’alcôve la plus éloignée du salon.

Option number 2 : Replonger la clé dans sa boîte et fouiller les deux autres encore non visitées pour le moment pour y déceler la clef violette.

Option number 3 : Trouver Haydée pour échanger sa clef avec la sienne. Après tout, la dette de l’esclave n’est pas encore si grande et elle se fiche sûrement de partager sa couche avec un blond, un brun ou un rouquin.

Candy-Quinn est interrompu dans sa rêverie par les doigts se faisant caresse sur sa nuque et ses cheveux virevoltants dans le vide. Le nez fin redressé vers Hecthor et un léger sourire s’étire avant qu’il chuchote à son encontre :

    - On dirait bien que nos retrouvailles doivent attendre...moi qui me réjouissais du retour de baquet et puis ce déguisement vous sied à merveille. Les touches de folie vous vont bien.
    - Disons que je peux toujours imagi…
Coupée dans son élan, Candice s’interrompt à l’énonciation de la suite des intentions du blondinet. Bien. S’il désire se désaltérer en compagnie de l’Alzo, Harley ne peut lui en vouloir ni l’empêcher d’accéder à son plaisir même si au fond, elle n’imaginait pas cette soirée se dérouler ainsi. Ses mots sonnent comme la fin des retrouvailles ou une mise en pause de celles-ci et bien que l’évocation du baquet et les touches folles de sa tenue font rosir ses pommettes maquillées, l’albinos ne peut s’empêcher d’éprouver une pointe de déception. Au même moment, un valet amène une bouteille offerte et un verre est servi au cavalier vampire. Bien. Petite Chose, tu ferais sans doute mieux d’aller voir ailleurs !
    - Je vous laisse en bonne compagnie, il me faut encore saluer les autres invités.
La moue toujours collée sur son visage, la jeune femme resserre doucement la pression sur la main masculine avant de la lâcher. L’amicale Candice retrouve alors son rôle initial de galante et s’incline poliment vers Dracula essayant de ne pas montrer l’amertume face à cet échec.
    - Cléon mon garçon, ENFOURNE donc ta MAIN dans cette boîte de SATAN.
Un long frisson parcourt l’échine de l’albinos à cette voix distincte et reconnaissable entre mille. Eux. Ici ? Décidément, avec l’arrivée de ces deux énergumènes, la soirée de l’horreur va porter avec précision son nom ! Le regard liquéfié, Candice avise Cléon prêt à plonger sa main dans une des boites encore en course. C’est le sang glacé qu’elle l’imagine tirer la clef violette entraînant l’obligation pour elle de passer une nuit avec le Pierrot ensanglanté. À cette idée, la belle inspire pour ne pas laisser place à la panique et surtout pour ne rien laisser paraître. Bien incapable d’attendre le résultat de la pioche de Cléon, Candice finit par tourner les talons, l’estomac retourné et s’éloigne jusqu’à quitter le salon. Perturbée, elle ne fait pas attention à l’arrivée pourtant théâtrale de Montparnasse et prend le chemin des alcôves résolue à l’idée de récupérer la clef d’Haydée. Au-delà de garder l’espoir de pouvoir passer la soirée auprès d’Hecthor, la clef marron étant déjà piochée, Candice est certaine qu’elle ne se retrouvera pas dans la main de Cléon !


[La Mystique avec Haydée]


Après un passage rapide pour se repoudrer le nez et retirer la clé de son corsage (qui n’est pour le coup plus aussi bien serré qu’auparavant), Candice se retrouve devant les portes menant aux alcôves. La plupart sont encore vides à cette heure excepté l’une d’entre elle. La Mystique. Sans attendre plus longtemps, la porte de celle-ci est ouverte et refermée avec délicatesse derrière la galante tandis qu’elle s’engouffre dans l’aura spirituelle des lieux. La silhouette blanche s’avance légèrement vers son antonyme de couleur et lui offre un sourire timide. De ses ambrés, elle détaille en amont la table drapée face à laquelle la jeune femme de couleur patiente avec… un serpent ? Sérieusement ? Elle s’est crue à Serpentard là comme ça ? Prise d’un mouvement défensif l’albinos recule, ne s’attendant pas à voir ce genre d’animal enroulé ainsi autour de la galante. Intriguée par cette étrangeté et le calme serein d’Haydée, Candice reste, quelques secondes, bloquée sur la scène qui se joue face à elle avant de se reprendre histoire que le moment ne soit pas plus gênant qu’il ne l’est déjà.
    - Hadyée… Vous êtes sublime…
Car au-delà du reptile en guise d’ornement, la tenue parée par la jeune femme illumine la couleur de sa peau. Toutes deux monstruosités de couleur, les deux femmes ont plus qu’une peau inhabituelle en commun en ces lieux. Par sa condition d’esclave, Candice la comprend sur quelques points bien que leur asservissement soit différent pour chacune. Aussi réservée l’une que l’autre, leur présence au sein de l’Aphrodite s’avère être discrète voir quasi invisible. De plus, la timidité et la réserve de l’albinos ne lui ont pas encore permis d’engager la discussion avec elle ce qui peut laisser imaginer la présence de l’albinos comme étrange. Dans un premier essai, Harley rompt la distance pour s’asseoir face à elle et plonger son regard vers le sien.
    - Si je suis là c’est que… J’aurais un petit service à vous demander.
De nombreuses idées lui étaient venues pour lui évoquer l’échange des clefs. Dans un premier temps, elle avait imaginé inventer un contrordre hiérarchique d’Etienne qui intimait cet échange. Mais pour une fois, Candice prit le pli de faire toucher les fils connectant ses neurones afin d’éviter ce mensonge qui aurait pu lui coûter bien plus cher s’il avait été su par Ligny. Parler à la place du patron ne lui aurait résolument apporté aucun bénéfice autre que celui de se faire convoquer une nouvelle fois dans son bureau pour le meilleur et pour le pire. D’un autre côté, le malaise à l’idée de se jouer de la galante qui tout comme elle ne se liait pas aussi facilement aux autres n’enchantait pas l’albinos. Après tout, Haydée n’avait jamais été mauvaise avec elle et ça n’était pas non plus dans la nature de Candice de manipuler les gens par le mensonge pour arriver à ses fins.
    - Voyez, l’un de mes clients est venu jusqu’ici à Paris pour me voir et il a pioché votre clé. Comprenez qu’il est fort déçu (et épanche sa soif au bar avec une femme pour accuser le coup. Mais ça, Candichou préfère ne pas le préciser !) et je me demandais si vous acceptiez d’échanger votre clé à la mienne ?

    - Je n’ai pas encore été piochée ce soir, ainsi, vous jouissez d’un peu de tranquillité, du moins pour le moment. Et… si vous veniez à ne pas être tirée, je partagerais avec vous le prix de ma passe bien entendu.
Sincérité et simplicité sont les maîtres-mots de sa demande. Par précaution et pour éviter d’effrayer la pauvre esclave, Candice s’abstient d’évoquer la présence de Cléon et sa possible folie. Après tout, il pourrait être doux avec elle s’il la pioche et puis.. Faudrait-il déjà qu’il la pioche elle ! Les doigts noués entre eux, la blanche les tord dans tous les sens dans un geste nerveux espérant qu’Haydée accepte sa proposition.

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Bienvenu


    [Au comptoir, parce qu'il le faut bien
    Avec Vector, Tobias, Cyriel, Etienne, Diego au moins et dans cet ordre]


Le sang qui dégoutte de la main, où la clef bleue s'est logée, trace le chemin de la jeune silhouette affolée, à rebours.
Il faut faire vite, avant de salir l'intégralité du Salon - mais aussi, quelle idée de remplir de sang une boîte où l'on doit plonger la main ?
Leur tâche compliquée par ce masque, qui réduit considérablement le champ de vision, les épaules se frayent un chemin entre les personnes déjà présentes, et dont le nombre ne cesse d'augmenter. Il faut se concentrer, surtout se concentrer pour ne jamais lâcher un "pardon" ou un "excusez-moi", qui pourtant lui viennent bien trop naturellement.
Et enfin, atteindre le comptoir.
Un visage figé, en face, répond au sourire de son propre masque. Sourire contre sourire - et qu'en est-il, dessous ? Dessous, c'en est un autre qui s'étire, emprunté, et invisible. Invisible, d'autant plus qu'aucun mot ne l'accompagne.
Pas parler.
Il ne faut pas parler.
Sans quoi, sa voix sera sa perte.
Simplement, il faut attendre, attendre que sa main ensanglantée brandie comme un drapeau donne assez d'indice à l'employé derrière le comptoir, pour qu'il ne soit pas nécessaire d'expliquer la raison de sa venue.

Et Vector comprend.
Vector ?
Vector.
L'accent qui ourle ses mots ne trompe pas.
C'est comme un long frisson de cascade claire qui se déroule le long de sa colonne vertébrale.
Quelle chance. Ou quelle malchance.
Sous le masque, les dents se fichent dans la joue, pour que redouble l'effort de mutisme. Il faut, sagement, se contenter de prendre cette serviette qu'on lui tend, ne pas réagir au compliment, enfin, pencher un peu la tête, quand même, comme un "merci" silencieux, et sourire plus encore pour que la bouche puisse se faire plisser les yeux.
L'un fardé de blanc. L'autre fardé de noir.
Et au milieu, les deux pupilles noires fichées, accrochées comme à une bouée aux faits et gestes du barman.
Fallait oser se taper les boîtes.
Fallait en avoir une bonne raison.
Aussitôt que la première vague d'émotions est passée, le regard s'affaire à chercher, malgré le champ de vision largement réduit, la petite clef qui, sans doute, pend quelque part sur le costume bardé de vert et de violet. Au point que la serviette manque de peu de n'être pas saisie. Mais, se rendant compte de son erreur, bien vite, la main propre s'élance pour la prendre, et tandis que sous le masque, du rouge se mêle au noir et blanc, s'active pour nettoyer sa jumelle, au mieux qu'elle peut. Et la clef avec, rendant un peu plus visible le ruban bleu qui l'entoure.

C'est là qu'intervient la voix - une autre voix, et un autre tressaillement léger, qui remonte cette fois les marches de ses vertèbres.
Il y a parfois des plans qui réussissent, parfois des plans qui ratent. Il y a parfois des plans qu'on rattrape au vol, parfois des plans qui se déroulent tout autrement que prévu. Et il y a parfois où le monde entier semble nous hurler que notre plan est voué à foirer, et pas plus tard qu'au plus tôt possible.
Quelle idée idiote que de venir se perdre au comptoir, où, naturellement, tous les nouveaux arrivants se massent, quand l'objectif est de passer le plus possible et le plus longtemps inaperçu ?
Et puis, il faut en plus que ces nouveaux arrivants ne soient pas n'importe lesquels.
Parce que cette voix est celle de Tobias et que sans doute, comme le confirme le bref coup d’œil jeté à l'extrémité des croissants de lune qui lui offrent une vision, derrière Tobias suit Cyriel.
Evidemment.
Evidemment...

Inspire. Expire.
Le plus dur est sans doute déjà fait.
Il n'y a plus qu'à calmer les battements de son cœur qui ont repris de plus belle, hurlant sous sa capuche et frappant sous sa cape, remercier encore sans un bruit pour la serviette redéposée sur le comptoir, et amorcer un mouvement de recul, prudent, prudent.
Prudent.
D'autant que, si les yeux sont privés d'une grande part de leurs facultés, si la bouche est bâillonnée par le masque et ladite prudence, les oreilles, elles, fonctionnent fort bien, et entendent bien le Russe parler d'Etienne, qu'il n'est pas difficile de repérer, là, au bord du comptoir. Ce n'est vraiment pas le moment de gaffer, ce n'est vraiment pas le moment de craquer. Allons, pas un son n'est sorti de sa bouche quand, tout à l'heure, sa main a plongé dans une mare de sang. Allons, pas un son ne lui a échappé quand il lui a fallu se retrouver là, au milieu de toutes ces personnes qui pourraient, en un clin d'oeil, dévoiler son identité. Allons, allons, ce n'est pas maintenant qu-


La main heureuse ? Ah...

Les mots sont sortis avant qu'une quelconque pensée ne puisse lui traverser l'esprit.
Eh merde.
Eh MERDE.
La question-surprise balancée par le tout nouvel arrivant, en guise de piège final. Pratiquement fatal.
Quelques pas encore l'extirpent de là, mais pas bien loin, pas bien vite,
    un regard suppliant se tourne vers Vector - mais que peut-il bien y comprendre, lui qui ne sait rien ? -

      et de tourner les talons en priant pour qu'il ne dise rien. Surtout rien.
Loanna
[Salon seule puis rejointe par Leandre ]

Alors que les invités , clients, gens affluaient son regard se promenait curieusement d'une personne à l'autre. Légèrement surprise du succès de la soirée.

Sans qu'elle prenne réellement conscience un homme s'était retrouvée face à elle dans une révérence exagérée.


      - Comme il est curieux de trouver une brebis dans une antre de prédateurs, dites moi jeune agnelle, qu'est ce qui vous a poussé à franchir nos murs ce soir ?


Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu'elle récupéra le verre tendu. Il est vrai que dans genre d'endroit elle n'était pas dans son élément. Elle avait eu plus l'habitude d'endroits moins luxueux et moins porter sur la luxure que celui-ci.

En portant le verre à ses lèvres et laissant un moment l'alcool venir caresser l'intérieure de sa bouche sèche.


Vous voulez dire indépendamment de ma curiosité?

Amusée par ses paroles. Après tout, cela était une des très nombreuse contraction de la brune. Ce besoin d'être effrayée tout en étant rassurée. Victime volontaire et bourreau. Alors que son regard restait posé sur l'homme devant elle, le sourire toujours amusée collé aux lippes.


Oh bien alors montrez moi ce que vous savez faire.
_________________
Alois_.


[Seule dans le salon, puis avec Mercredi]

Le cœur tambourinant dans la poitrine, Aloïs à quitté la présence rassurante du sorcier vaudou pour s'approcher lentement des monstres inconnus. Ceux-là ne sont ni courtisans, ni clients, mais méritent tout de même qu'on leur accorde de l'attention. Ils font partie intégrale du décor soigné du salon. Décor que la jeune femme admire sous tous les angles d'un œil lumineux. Jamais son ancien bordel n'avait organisé pareille soirée. La différence entre son ancien établissement miteux et celui-ci est flagrante.

Un léger sourire étire ses lèvres pour saluer un artiste. Sourire invisible derrière les bandes pourpres qui masquent la plus grande partie de son visage. Les doigts s'agitent quelques peu avant de s'éloigner tout aussi lentement qu'elle s'est approchée. Courber l'échine n'aurait pas le même effet qu'en robe. Elle s'attarde, peut-être un peu trop, auprès de ces artistes au lieu de s'approcher des premiers clients. Même si ceux-ci semblent différents de ceux qu'elle devait supporter aux Miracles, elle n'est pas encore prête à se lancer. Il faut avouer qu'elle s'amuse déjà beaucoup dans ce décor qui ne reviendra qu'une fois par an.

Tête inclinée sur le côté, elle jette un regard vers l'esclandre qui se déroule dans la rue. L'attention ne se porte pas sur le couple, mais plutôt sur Doudou, une lueur d'inquiétude s'immisçant dans son regard. Les liens créés lors de ces longs mois aux Miracles ne se sont pas amoindris depuis qu'ils sont ici, et l'idée qu'il puisse avoir des ennuis est une des rares choses qui puissent la contrarier.

Après s'être assurée que tout allait bien de son côté, elle cherche alors les deux autres femmes des Miracles du regard. Présences d'autant plus rassurantes que celle sur Sorcier. Et lorsque l'unique œil se pose sur Mercrediencore seule, elle attrape deux verres de vin sur un plateau et allonge le pas pour la rejoindre. La contournant, elle lui tend l'un des verres, le regard porté sur le monde agglutiné au bar. Bien sûr qu'ils sont presque tous là bas. Alcool, allié du métier. Inhibiteur de la timidité dont certains ont le don de se réfugier. Boire pour s'approcher des autres. Juste assez pour être à l'aise tout en gardant le contrôle.

La voix basse se fraie un passage entre les tissus pour que seule Mercredi puisse l'entendre, la musique aidant.

- Tout va bien jusqu'ici ?

L'unique œil s'attarde sur elle un instant. Elle sait que la brune ne s'épenchera pas sur ses appréhensions et angoisses, pourtant Aloïs ne peut s'empêcher de s'inquiéter.
Tirant d'un doigt sur une bande de tissu pour dévoiler ses lèvres, elle boit une longue gorgée de vin pour se donner du courage. Quand elle se mêlera à la foule, il sera trop tard, elle ne pourra plus s'éclipser.

- Encore juste un instant… et je me lance.

Loin d'avoir peur de ces clients, Aloïs à plutôt peur de l'échec. Sa main libre triture sa clé au ruban jaune. Et si personne ne la piochait ? Il lui faudrait redoubler d'efforts pour séduire un homme libre.
Le regard se pose sur le curé à la robe brûlée, avant de se fixer sur la petite silhouette noire et blanche qui semble vouloir s'éloigner du bar.
Momie poupre observe encore un peu, indécise quant à sa prochaine cible.
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Adelaide_
Oh purée de potimarron.

Elle aussi venait de repérer son oncle Azharr. Et sa cousine Zulma. Ou tante. Ou... Parente éloignée. Quoi qu'elle puisse être. Et comble de malchance, elle n'était pas masquée, elle. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, elle fit donc ce qu'il lui restait à faire, la dernière extrémité à laquelle elle fut réduite pour tenter de passer inaperçue : Rabattre le plus possible sur sa tête son chaperon rouge.

Ouaip. Elle avait cédé à la facilité. A partir du moment où Eddwyn lui avait annoncé son intention de se grimer en loup, et alors qu'elle se triturait le cerveau depuis des jours pour trouver un costume adapté, tout lui était apparu, clair comme de l'eau de roche. A l'idée de base, deux twists : Sa robe de serge brune s'arrêtait, comme pour les enfants, au genou, et dévoilait bas blancs et poulaines rouges (vernies). Ça, c'était pour le côté bordel. Un panier suspendu au bras, au contenu recouvert d'un torchon sanguinolent, servirait pour le côté Halloween.

Vite, donc, elle pressa Eddwyn de se faufiler plus avant à l'intérieur de la bâtisse. Déjà pour échapper au danger familial (même si tonton A. semblait bien plus occupé par cette histoire de boîtes que par les personnes alentours), et puis parce qu'elle goûtait assez peu aux drames dont elle n'était pas personnellement l'autrice quand il n'y avait pas de seau de pop-corn à proximité.

Vous imaginez ce que dirait ma mère ? Purée...

Quoi qu'il en soit, et quel qu'ait pu être l'avis de la (plus très) prude Madeleine sur la question, elle se retrouva vite accoudée au bar, sur lequel elle reposa son panier. Bras d'Eddwyn dans son dos, elle se dressa sur la pointe des pieds et, tandis que son fiancé réclamait du vin d'Anjou - évidemment - elle essaya pour sa part de déterminer quel type de poison lui ferait plaisir ce soir.

- Du vin d’Anjou… Excellent choix… dites, vous aimez les canards ?

Elle ne put s'empêcher de rire. Busted. Angevin grillé à cinq lieues à la ronde. Mais elle se garda bien de répondre avant lui, curieuse de voir s'il trahirait son amour des anatidés pour la beauté du déguisement. Aussi, préférant en revenir au barman, lâcha un :

Côtes de Nuits, en tentant de passer pour la meuf qui sait ce qu'elle fait.

Ce qui n'était pas le cas. Elle savait juste que c'était plutôt bien vu de boire du Côtes de Nuits en société. En même temps, pas sa faute si on a pas encore inventé le Malibu Coco.
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Haydee
    ?


      [Dans la Mystique avec Candice la falsificatrice]


    Si le passage éclair de Montparnasse l'a laissé de marbre, l'arrivée de son opposée l'intrigue bien plus, surtout quand elle prend grand soin de refermer derrière elle. Elle note le léger mouvement de recul face au serpent et un petit sourire se dessine sur ses lèvres tandis que ces doigts délicats viennent effleurer la peau froide du reptile pour l'apaiser devant la nervosité palpable de l'albinos. C'est pourtant un serpent inoffensif, un compagnon surment plus agréable que certains invités. Avare de mot, elle ne répond pas à son compliment qui sonne faux, et attends patiemment qu'elle explique la raison de sa présence ici. Car si tu es discrète tu n'es pas sotte pour autant, et tu apprends bien des choses sur tes compagnons d'infortunes en restant nuit et jour enfermé entre ses murs. Les servantes parlent. Parlent beaucoup. Trop. Et souvent elles ne font guère attention aux mots qui sortent de leur bouche devant cette noiraude esclave, plus basse encore en condition qu'elles. C'est plutôt amusant de voir comme on te sous-estime. Candice en est l'exemple même.

    Tandis qu'elle expose la raison de sa présence ici, Haydée se redresse pour venir s'accouder sur la table. Les yeux plongées dans ceux de la blanche elle reste complètement impassible malgré les mots qu'il la blesse. Elle observe les mains de la blanche qui se noue et se dénoue laissant transparaitre sa nervosité, avant de lui indiquer le siège devant elle.


    - Asseyez vous un instant je vous prie. Vous me devez bien cela après tout.

    Attendant qu'elle prenne place, l'ébène avec calme poursuit :

    - Ainsi donc la seule raison pour laquelle vous m'adressez la parole c'est pour me demander un service. C'est intéressant.

    Levant la main pour interrompre toutes protestations potentiel de sa part avant même que celle-ci ne lui traverse l'esprit, elle poursuit.

    - Mais je comprends que votre... client, soit fort déçu d'avoir pioché ma clé. Pauvre homme, il ne faudrait pas qu'il se salisse en m'approchant. Échanger nos clés semble être en effet la solution adéquate mais...

    Si l'esclave était perdu et effacé à la première soirée, elle a à présent eut le temps de s'acclimater à ce qui est désormais sa nouvelle vie et si elle sait se taire et obéir, elle n'apprécie cependant pas être ainsi rabaissé. Fierté de son peuple coule dans ses veines et aussi blanche que soit la peau de cette autre, cela ne justifie pas la duretée de ses mots.

    - Êtes vous sur de vouloir encore tricher Candice ? J'ai cru comprendre que cela ne vous avez pas vraiment réussi les autres fois...

    Léger sourire en coin, elle détache alors sa clé de sa ceinture pour la poser bien à plat sur le centre de la table.

    - Jouons. Si vous gagnez, nous échangeons nos clés et vous gardez la totalité de l'argent que j'ai ou non un client. Dans le cas contraire... Et bien votre client devra apprendre à ne pas jouer si il n'aime pas perdre...

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Mercredi


[Grand salon, près d'Aloïs]

Mercredi rasait les murs, nonchalamment. Son regard traînait de-ci de-là, effleurant les artistes avec curiosité, ou détaillant les clients qui déambulaient dans la vaste pièce. La lumière chaude des flammes projetait des ombres dansantes qui ajoutait à l'atmosphère particulière de cette soirée. La brune taciturne vit approcher la châtain solaire. Aloïs ne s'était jamais départie de son sourire, et de son air affable, alors qu'elle ne souriait que rarement, quand bien même partageaient-elles le même quotidien sordide.
Elle allongea les doigts pour saisir le verre offert, en jetant un œil inquiet vers le patron. Après tout, elle n'avait encore vu personne sortir d'une boîte la clef identique à celle qu'elle portait au cou, et la soirée ne faisait que commencer. Elle avait bien le temps de se trouver un client. Elle esquissa un sourire vers sa comparse pour la remercier et répondit à sa question d'un hochement de tête. Si Mercredi avait râlé de la lourdeur de sa coiffe, elle nota que les bandelettes dans lesquelles étaient emballée la jeune femme ne devaient pas être une sinécure non plus.
Le verre est porté aux lippes. Elle en garde une gorgée en bouche pour s'imprégner des parfums veloutés. Il n'y a pas à dire, ce n'est pas la piquette qui se servait dans leur bordel des miracles. Le regard de ciel d'été se pose de nouveau sur Aloïs.

- Ta clé est déjà sortie ?
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Lise.bramafan
[Avec Montparnasse, Zulma et un peu Azharr mais de loiiiiin...]

Etape au bar donc. Verre en main, liquide en bouche.

Elle voit Azharr revenir, clé en main, sourire sur le visage, et qui ne semble, pour le moment, pas se soucier de sa présence. Qu'à cela ne tienne, Montparnasse répond à sa question concernant les clés.

Fort heureusement, le masque sur son visage cache ses réactions. Ou peut-être que ses yeux trahissent sa stupéfaction mais elle essaie de rester maîtresse d'elle-même, alors que l'alcool rend toutes ses pensées étranges et emmêlées.

Ainsi donc, le fameux bal n'est qu'une orgie organisée au sein d'un bordel et l'imbécile heureux qui l'a conduite ici a en plus l'intention de prendre du bon temps, alors qu'il n'a de cesse que d'avoir de petits mots gentils et des gestes affectueux... pour l'emmener ici... Et elle, coeur brisé qui reste sourd aux sollicitations alentours, amante éplorée qui se lamente chaque soir sur son amour perdu, peut-elle tomber plus bas? Oui, non?

Furieuse, la colère lui fait boire d'un trait ce qui reste dans son verre avant de s'approcher des boîtes. C'est peut-être à ce moment-là qu'elle aurait du partir, sortir, ouvrir cette porte qui donne sur les jardins, ou partir comme Mélissandre, en courant. Mais encore une fois, elle ne fait rien. Et Emmanuelle n'est pas là, elle est seule.

Elle regarde les boîtes. Ainsi donc, courtisane est une façon élégante de dire putain. Même dans ses pensées, elle trouve que ce mot est moche et ce qu'il recouvre l'est encore plus. Elle, elle est une petite noble, semblable à beaucoup d'autres, à ceci près qu'elle, elle croit au grand amour, à l'Unique, à celui qui fait vriller les tripes, qui fait qu'on se donne sans compter à l'autre, que l'on promet d'aimer éternellement, d'être fidèle quoi qu'il arrive car enfin pourquoi chercher ailleurs ce que l'on a déjà? C'est ce qu'elle a fait, et elle s'est ramassée. Mais gravement. Salement, un peu. Et pourtant, elle continue de pleurer sur cet amour perdu. Elle repense au prix extravagant payé par le Prince pour entrer ici. Ben voyons.


Et bien. Jouons.
Sa main plonge dans une boîte qui ne semble pas encore avoir été barbouillée par le passage d'Azharr quelques instants plus tôt. Elle en retire une première clé, qu'elle coince dans son décolleté. Elle est dégueulasse, elle se tâche mais cela va bien avec le ton de cette soirée.

Puis, insensible à ce qu'elle peut ressentir au bout de ses doigts, elle plonge sa main dans une autre boîte en face et en retire une clé qu'elle tend à Montparnasse.

Tenez.

Puis, une fois cela fait, elle retire un peu des choses bizarres qui recouvrent sa clé à elle pour en découvrir la couleur. Et merde.
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Cyriel.



-[Au comptoir, avec Vector, Tobias, Etienne, Diego, Bienvenue. Nous avons le compte ?]-

Merde, ça commence fort. Vector nous fait une attaque en direct. Tic nerveux des cervicales, des paupières qui battent un record de vitesse et une tête à faire peur. Cyriel le regarde en se demandant s'il doit vraiment monter sur le comptoir, appeler un docteur et lui pratiquer un massage cardiaque. Laissons le bouche à bouche à quelqu'un d'autre. Il l'aime bien le Vec', mais faut pas déconner non plus.

Finalement la lumière se fait à tous les étages. Ce n'était peut être pas CE blond là qui avait un problème après tout. Le regard est attiré par un homme qui boit son verre qui coïncide étrangement avec la gesticulation du barman. T'es con Cyriel, on te l'a déjà dit ? Une salutation de la tête au croisement de regard éventuel et tu retournes ton visage vers le Russe, ta main s'étant serré d'une pression supplémentaire sur la taille de TobiasSE.

Je pense qu'on va rester sur quelque chose de léger ce soir, Vector, on va peut être pas tenter le diable.

Un sourire est étiré, message entendu.


La voix qui me répond retire le 25% de doute que j’avais et m’arrache un demi sourire, rien de trop voyant cependant profitant de mes mains libres pour cacher celui-ci des regards indiscrets possiblement autour de nous. La réponse confirme également deux choses ô combien importante il n’est pas présent et je vais sans doute le revoir, parce que Vector ne va pas me priver longtemps de mon ami quand même ! Enfin…J’espère. Mais il n’est pas égoïste comme type, j’ai donc très peu de doute.

Un autre truc m’échappe cependant et j’en ai conscience au moment ou tu exerce sur ma taille une pression supplémentaire, quoi ? Je relève le museau vers toi songeant au départ à une sorte de jalousie concernant le barman improvisé, mais ta réponse me chatouille les pensées. Léger ? Depuis quand s’il vous plait ? Retour en arrière dans mon esprit et analyse de la situation. Et BOUM je comprends et fronce le nez en direction de Vector dévoilant une canine. Il est sympa le patron mais le jour ou il apportera lui-même des réponses nous aurons une chance de communiquer, d’ici là, je décide de m’en foutre royalement,

Du fort pour moi, je vous prie. Puis quittant Vector du regard je remonte sur toi et t’offre un sourire, murmurant à ton oreille : Au cas ou… Message envoyé, ceci dit toi et moi nous ne sommes pas les as de la communication par sous-entendu, message sans doute pas reçu par faute de réseau.

Cyriel hausse un sourcil. Au cas où ? Mais au cas où quoi ? Message pas reçu. Trop d'interférences. Mais ce n'est pas nouveau. Peut être dans trois jours il ira lui demander "mais au fait, tu voulais dire quoi au bar ?" ou tout simplement il oubliera. Il commence à avoir l'habitude de ne pas le comprendre. Coup d'oeil vers un échange interrompu et un bicolore qui semble s'enfuir de là discrétos... discrétion interrompue. Tu étires un sourire amusé. Tu tiques à l'attitude, au bout de phrase entendu. Non.... si peut être ? mais non... quoi que ? Tu te penches vers le voisin noir-et-blanc.

On se serait pas déjà croisé quelque part ?

Dans la foule de l'anonymat tu ne risques rien, un "oups désolé, j'ai confondu", mais ton regard cherche les signes, les gestes, ou la fuite. On verra bien.
De retour à notre barman et à la demoiselle à son bras

Tu sais s'il y a un déroulé particulier pour la soirée ? Ou si tu peux nous en parler ?

Il va pas le mettre dans la merde tout de même, mais bon, un invité peut bien se montrer curieux, non ?


Oulas sa tangue par ici, pourquoi mon appuie se barre ?! Je me retourne sur un blond le mien pour le coup qui parle avec un bicolore assurément pas le sien. Ah bon ? Bouarf, d’accord. Sans plus de manière, je me penche vers Vector pour échanger quelques mots enfin un mot qui commence par g et fini par t, mais le retour du bouclier m’empêche même d’ouvrir la bouche. Bon d’accord, je dis rien fondamentalement cela me va. Mais quand même, je profite de ton retour pour dessiner sur ta main le ‘tic tac’ d’une horloge. Le temps encore grand, mais s’écoule rapidement malgré tout il ne voudrait pas être en retard au risque de voir cendrillon débarquer et offrir une scène mémorable, mais pas franchement des plus agréable.


Rédigé à 4 mains. 2 au JD de Tobias_Maxence Duc d'Ervy-le-Châtel, Vicomte des Essarts-le-Roi, Baron de Suippes & d'Hurigny, Seigneur de Bonnencontre & d'Othe, et deux de... bah Cyriel.

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Candice.b


[La mystique avec Haydée]


À sa réaction, l’albinos comprend tout de suite que le message voulu n’a pas été réceptionné de la bonne façon par sa compère. Très peu à l’aise pour parler à des inconnus, il arrive souvent que Candice s’emmêle dans ses mots, ses expressions et ne parvient pas à délivrer ses pensées comme elle l’entends. Visiblement, c’est ce qui se produit avec Haydée qui écarte même son compliment qui était de tout ce qui avait de plus sincère.
    - Ce n’est pas exactement ce que j’ai voulu dire. Je me suis très mal exprimée pardonnez-moi... Il ne sait pas qu’il vous a pioché. Il est simplement déçu de ne pas m’avoir mais n’a absolument rien contre vous. Mon intention n’était pas de vous blesser.
Sincère, la blanche bafouille espérant tout de même ne pas s’enfoncer plus qu’elle ne l’est déjà. C’est qu’elle n’a jamais été très douée en communication préférant une attitude de pot de fleurs écoutant et observant autour d’elle. Les doigts toujours torturés entre eux, la blanche relève légèrement la tête vers Haydée et son serpent qui ne la quitte pas des yeux. Pas bouger le joli… Tout doux.
    Disons que… ce ne serait pas de la triche simplement… un accord entre deux galantes ?
Devant la clé à plat sur la table, Candice déglutit, hésitante à aller jusqu’au bout. Non pas qu’elle craigne de jouer. L’idée de pouvoir gagner cette clef ne lui semble pas le plus compliqué bien qu’elle n’ait aucune idée du jeu en question. Ce qui l’effraie reste l’après-soirée. Lorsque Etienne comprendra la supercherie. Verra-t-il cela comme un réel faux pas ? Où le prendra-t-il comme cet arrangement qui peut être fait entre galantes ? Après tout, le travail sera fait par l’une des deux. Les Miracles ne sont toujours pas une option que la pauvresse peut totalement écarter de son destin et pourtant, cette envie de passer une soirée avec la compagnie d’Hecthor l’incite à vouloir tenter sa chance.

Garçon, prépare-toi à aligner les billets, va falloir prévoir une coquette somme pour convaincre Etienne de la bonne intention !

    - Je joue… Quelles sont vos règles ?

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