Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4   >   >>

[RP] Sur les bords de la Leysse, un aurevoir teinté de vert.

Masterbcc


Master eut un sourire encourageant en regardant Kekione. Le pauvre homme était définitivement très triste. Comme eux tous en fait. Il n'était que plus démonstratif. Le belleysan répondit:

Vous ne me connaissez pas, je suis Master, celui qui fut écuyer du Chevalier.
Je vous connais toutefois, gribouilleur, votre réputation vous précède.

Et Lui.. Et comment que je le connaissais! Encore aurais-je voulu l'avoir mieux connu!


Le grand gaillard de prendre une lampée en provenance de sa gourde.

Il est certes parti dans un monde meilleur mon ami.
Meilleur mais autre, je vous le concède.

Pleurez cher Héraut, que votre tristesse s'écoule dans la Leysse et disparaisse en ce jour pour que vos souvenirs du Vert vous soient toujours empreints de joie dans l'avenir!


Ensuite, l'archevêque parla de Credo, et puis finalement de boustifaille. Le belleysan sentit le gouffre de son estomac gronder au plus profond de ses profondeurs. Il se leva et tendit une main à Kekione. Il ajouta:

Boire autant ne serait sain sans l'avoir accompagné de quelque victuaille!
N'est-il pas Kekione?

_________________
Lisyane


[ Précédemment quelque part dans Chambéry]

Tu lui as bien remis p'tit Louis, hein?
Tu ne succomberait a quelques fourberies et menteries pour avoir eut peur d'y aller et avoir garder l'argent?


Le môme haussa les épaules.

--Pas d'inquiétudes m'a mesme d'mander comment y venir chez vous!


Lisyane se leva et poussa la chaise, elle salua le tavernier en lui faisant signe de servir le Louis, mais avant de passer la porte, elle se retourna pour une dernière question.

Dis moy p'tit Louis aurais tu vu la Fantinne ses derniers temps?

Le signe de tête du gamin, lui ôta tout espoir de pouvoir retomber sur la petite rouquine aujourd'hui.
Elle claqua la porte de la taverne et s'empressa sur le chemin du retour.
Elle poussa la grille rouillée qui ne fermait plus d'ailleurs.
Un instant elle resta immobile, regarda la silhouette haute et massive de la Baronne a la porte, ses cheveux avaient beaucoup blanchis, la carrure gardait encore, la respectabilité de son rang et de femmes bâties a la mesure de certains hommes, mais les épaules portaient l'usure du temps.


Bougre d'ane et toi tu la fait attendre!


Lisyane pestait contre elle, un instant elle se demanda si elle ne devait pas faire demis tout et rentrer par la fenêtre qui donnait de l'autre costé, et venir ouvrir a Jeanine mine de rien.
Mais a quoi bon, l'affaire qui les amenait toutes deux a se revoir, était bien plus importante qu'une manque de bienséance.


Ho Ma Dame la Baronne, toutes mes excuses pour cette attente, je reviens de la taverne ou p'tit Louis devait me retrouver pour des messages urgents a porter.

Un petit mensonge, pis c'était presque vrai, inutile de dire qu'en attendant elle avait pris plaisir a boire quelques chopines.

Laissez moi vous ouvrir.

La jeune femme poussa la porte de l'épaule et laissa Jeanine la précéder.

Un panier de fruits et légumes trônait sur la table, étrange, elle sourit, cela aussi lui avait manquer la convivialité de certaines personnes, qui d'un rien, donnait le sourire aux autres.

Lisyane n'avait que trop peu l'habitude de recevoir, elle qui préférait la solitude au bavardages sans substances, mais a cet instants elle se trouva bien gauche ne sachant pas trop comment opérer.


Si vous voulez vous assoir?

Ho Baronne...


Lisyane ne pu s'empêcher de s'ouvrir de son inquiétude.


L'espoir de voir ma lettre vous trouver en meilleur forme que la dernière, est donc totalement éteint a présent...
Il n'y a plus l'étincelle dans vos yeux, celle qui brillait lorsque nous nous sommes vu.
Dites moy, n'y a t'il plus d'espoir vraiment?


Jeanine entra et s'assit pesamment sur une chaise qui gémit sous l'offense.


- Mon amie, si vous parlez de l'étincelle qui brillait dans mes yeux...

elle sourit

Je crains que l'espoir soit maigre. Voyez-vous, telle que me voici, j'ai mes bagages qui m'attendent dans la rue pour m'emmener au domaine des De Chevelu. Je compte y faire repos et peut-être... y puiser une énergie nouvelle.

Jeanine prit un instant et continua:


Soyez remerciée pour ce que vous fîtes. Non poinct que je me soit attachée à ce bastard de mon frère. Mais il est des choses qu'il convient de faire. La tristesse est en mon coeur... Je ne connais rien de mieux pour la faire passer que l'aide d'Aristote et d'une retraite. .. Bon, un peu de génépi sera aussi bienvenu sans doucte.

bref! je pars.


Lisyane avait écouté, débouché bouteille et remplit deux verres.
Puis pris la parole.

Aucun remerciement pour ce que je fais s'il vous plais.
Je ne sais si affection ou sentiment il y avait avec le fils de vostre frère et après tout cela ne me regarde en rien.
Par contre je suis guidée par ma conscience et me suis fais des promesses que je dois tenir, peut importe que ces dites promesses plaisent ou dérangent!


Elle haussa les épaules puis se leva.
Elle ouvrit le coffre, ou ses maigres affaires étaient plus ou moins bien rangées.
Elle sortit l'épée enveloppée d'un tissus vert, elle la garda un moment dans les mains, puis la posa sur la table devant la Baronne.


Elle a appartenu a vostre frère, les couleurs de vostre famille y sont gravées a jamais.
Elle a été la cause de bien des histoires.
Elle vous reviens, vous serez quoi en faire.

Un moment de prières sera donné sur les bords de la Leysse, pour que tous puissions rendre hommage au Chevalier, serez vous des nostres, ou bien le genépi et Aristote seront déjà vos seules occupations?


Jeanine prit l'épée en ses mains, la tourna et la caressa. Comme si elle cherchait à en essuyer la poussière. Puis elle la reposa sur la table et la fit glisser vers son hotesse.

- je ne veux pas que vous vous mépreniiez, gardez cette épée et faictes la ensevelir avec le Chevalier. Il avait le coeur noble et mérite de partir avec ce qui lui a été confié.

Jeanine tendit la main vers le verre et le but d'un long et unique trait.

- Je passerai sans doute sur le lieux de la cérémonie, peut etre au meme moment que vous, peut etre pas. J'avoue que je ne sais pas ou me conduiront mes pas... Ne vous offensez pas sr je ne puis pas être des voste ce jour là. Mon esprit y sera.

Jeanine se leva, et fit le tour de sa chaise pour se rendre aux cotés de Lisyane. Elle posa sa main sur son épaule et la souleva. Elle la prit dans ses bras et lui donna une longue accolade.


- Transmettez mon salut et mon accolade à tous mes amis qui seront là-bas.


Puis Jeanine se leva et se dirigea vers la sortie. Elle écouta les derniers mots de Lisyane et sortit définitivement.

Quelle teste de mule vous faictes Baronne!

[i]Sur le pas de la porte elle regarda la grande dame partir puis sourit.

C'est une possibilité a laquelle, elle n'avait pas le moins du monde pensé.
Ainsi donc l'épée des de Chevelu resterait entre ses mains...Pour l'instant.
Mais si Shera apprenait ça, elle la verrait débarquer ventre a terre pour récupérer l'objet coute que coute, pour sur, la bohémienne ne laisserait pas l'épée du père de son fils, héritier en titre.

Lisyane claqua son palais de sa langue, tout en s'adossant au chambranle de la porte.

Ainsi donc cette épée apporte bien des histoires, dignes des intrigues de plus belles courtisanes de Venise.

Un long moment elle resta ainsi, puis rentra dans la salle principale.
Elle enroula l'épée dans le tissus vert et déposa l'objet d'où il venait, elle attrapa une pomme du panier et croqua goulument dedans tout en se resservant une bonne lampée qu'elle bu d'un trait.

Et d'ailleurs ou était elle la belle Shera?

Ou était Angel?
Fantinne?
Margaux?

Bien trop de disparitions, en ces temps mouvementés.

Quand le Chevalier disait qu'il ne fallait pas s'attacher, rester seul pour ne rien devoir a personne, il avait peut être raison...Que les familles qui s'agrandissaient a vu d'œil apportaient plus son lot de problèmes que de bonheur, heureusement que la famille des de Chevelu était maigre en parents...PFFFFFFFF.

_________________


La baronnie de Courmayeur
Lisyane


[Sur le bord de la Leysse]

De l’un a l’autre , Lisyane allait calme et sereine, d’une journée de cérémonie qui se voulait proche de ce que le grand vert aurait voulu, sans aucun doute.
Cependant, elle attendait toujours que Monseigneur, chante, ou bien, fasse une petite prière.
Boarf, les jambons étaient beaux, et le cochons sentait bon, les fut attendaient d’etre percés, mais quand même.

Lisyane se retint de rire un instant, elle imagina Néocor en pleine oraison, sursautant de peur et détalant, alors que GrandGousier sort de terre et lui tire les pieds, en lui disant,

-Ha ha ha je t’ai bien eut Bougre du Très Haut…

Mais en imaginant la scène elle ne put se retenir et son rire s’eleva haut et fort, puis elle posa la main sur sa bouche en s’excusant du regard.

Le silence flotta un instant, son regard croisa celui de Master qui essayait de lever un Kekione chancelant et dégoulinant.
Puis le vent se leva, inhabituel, chaud, Lisyane tourna la tête vers les sommets, elle ne riait plus tout a fait, elle fouilla l’horizon du regard, étrange.

Elle haussa les épaules, après tout rien que du vent chaud.

C’est a cet instant qu’elle vit que Maitremars croisé bien des fois a Chambéry, était la, elle s’en alla le saluer.

_________________


La baronnie de Courmayeur
Yzalba
Yzalba et Rollin s'étaient mis en route de bon matin pour rejoindre Lisyane sur les bords de la Leysse et rendre un dernier hommage à Grandgousier...

Yzalba avait beaucoup hésité avant de se décider à y aller...


Je ne suis pas sure de vouloir voir tout ce monde, Rollin... Mon adieu à Grandgousier, je l'ai fait là-haut, dans la montagne... je ne sais pas si j'arriverai à sourire à tous ces gens, je n'ai pas envie de faire la fête alors que mon meilleur ami dort pour toujours sous un tas de pierre...

Mais Rollin l'avait convaincue, avec sa gentillesse et son bon sens habituels :


Ma mie... c'n'est pas seul'ment pour Grandgousier qu'on y va... C'est pour Lisyane aussi. Nous avons partagé un voyage très spécial, ensemble, et y m'semble normal que nous soyons encore réunis pour c'te dernière journée... Tu ne crois pas ?

Son sourire chaleureux, tendre et toujours aussi compréhensif, avait eu raison de ses dernières hésitations... Ell s'était rendue à ses arguments. Oui, Lisyane était son amie, bien plus que ça, même, après leur équipée dans la montagne à la recherche du corps du Chevalier Vert... Et il ne serait pas dit qu'Yzalba Anouchavam, fille d'Armavir, renierait son âme slave en laissant tomber une amie, une soeur qui avait besoin d'elle...

Voilà pourquoi ils arrivaient, la main d'Yza serrant à la rompre celle de son compagnon, sur les bords de la rivière.

Yzalba s'arrêta sur un petit promontoire, le temps de visualiser l'ensemble de la scène et de répérer les têtes connues et celles qui ne l'étaient pas... Le temps aussi de respirer à fond avant de descendre rejoindre tout le monde...

Elle avisa rapidement Lisyane. Elle se dirigeait vers Mars, et Yza fut soulagée de la présence de son ami... Elle vit aussi Néocor et Louis. Puis elle repéra une troupe menée par un homme de fière allure, et dont tous les membres portaient les couleurs qu'avait arborées Grandgousier. Elle devina qu'il devait s'agir des chevaliers de l'Ordre du Lac d'Amour et de leurs écuyers... Il faudrait qu'elle aille les saluer, si elle en avait le courage... Ce sont des petits morceaux de leur enseignement que Grandgousier lui avait transmis et qui lui avaient permis de trouver son chemin, de traverser les épreuves...

D'ailleurs, une phrase de Grandgousier lui revenait à la mémoire, alors qu'elle se préparait à descendre rejoindre la foule :


Tu as l'impression que tu te noies ? Souviens-toi de ce que je vous disais l'autre jour : ce n'est pas le plongeon qui noie, mais le fait de demeurer sous l'eau. Relèves la tête !

Et elle le fit... Elle redressa fièrement le menton, regarda Rollin avec dans le regard la lueur du défi qu'elle se lançait à elle-même... Elle prit une grande inspiration, comme si elle allait plonger, justement, et dit au jeune homme :

On y va ?

_________________
Rollin
*Le paysan savait toute l'hésitation et le doute qui avaient assaillis Yzalba lorsqu'ils avaient été invités à cette assemblée. Pour lui aussi, l'adieu à Grandgousier était fait... loin dans le cœur secret de la montagne reposait le Chevalier Vert dans l'écrin de la petite vallée, au bord du lac. Mais si l'hommage aux défunts était une règle indiscutable pour Rollin, le soutien aux vivants l'était encore plus.*

*Le jeune homme entendait encore ses paroles résonner dans son esprit lorsqu'Yzalba lui avait fait part de ses craintes. Et maintenant, alors qu'ils avançaient côte à côte et main dans la main vers la petite foule bigarrée et déjà bruyante des compagnons du Gousier, il souriait... L'heure n'était plus aux larmes, et Lisyane avait plus que jamais besoin d'eux.*

*Sa bien aimée l'avait regardé avec une étincelle étrange dans le gris de ses yeux... Résolution et fierté... Rollin lui adressa en retour un sourire chaleureux et réconfortant et un regard qui disait tout son amour.*

J'te suivrai en Enfer s'il le faut... Allons-y...

_________________
Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

"Toujours Fidèle et Dévoué"
Kekione
KEKIONE tendit la main au géant Masterbec et fut littéralement soulevé de terre.
Lorsqu'il retomba sur ses pieds, l'alcool le faisait tangué dangereusement.
Il s'accrocha au solide gaillard pour arriver jusqu'aux autres.

Mangerai bien quelques rondelles de saucissons.
Lisyane


Alors qu'elle se dirige vers Maitremars, elle s'arrête et tourne a nouveau la tête.
A l'horizon,elle aperçoit un couple, elle sourit, et fait signe au procureur qu'elle revient.
Elle court vers Yza et Rollin, et les rejoint sur le promontoire d'où ils observaient.

Elle ne pensait pas qu'ils viendraient, eux avaient déjà fait leur adieux a leur ami, mais la baronne leur en avait quand mesme parlé au cas ou... Et puis elle ne les avait pas revu depuis qu'ensemble ils étaient partit retrouver le Chevalier, et un immense bonheur lui secoua le ventre quand elle leur donna a tout l'accolade amicale.
Elle avait tant de choses a leur dire, quand ils seraient seuls.


Par tout les Saints, surtout Sainte boulasse que je suis heureuse de vous voir.

Elle se recule et les regarde.


Ne faites pas cette teste la, aujourd'hui nous devons être heureux, car tout ses proches et ses amis sont la, pour percé chanter ou je ne sais quoi en s mémoire comme il l'aurait certainement voulu, et ce lieu symbolique, est dans mon idée quelque chose qu'il aurait aimé.

Elle les sépare, et les prend par la main, pour les entrainer vers le bas.
Allez pas de timidité vous deux, et le cochon sera bon.

Un hennissement, léger a peine perceptible, elle s'arrête et escoute.
Les chevaux sont tous en bas, curieux...



Ne m'attendez pas, descendez tout deux et retrouver les autres, je vous rejoint.

Lisyane part dans les fourrés en direction d'une agitation a peine perceptible, elle se cache et avance discrètement, a pas de velours.
Légère sur ses pas, pour ne pas faire craquer les branches et brindilles sur le sol.
Elle se baisse, avance doucement.
Un cheval, un cavalier qui regarde d'icy, bien a l'abri des regards a peine visible, Lisyane cherche a voir, vu imprenable sur la Leysse et la réunion entre amis.
Elle est contrariée, puis son regard se pose plus précisément, non pas un cavalier mais une cavalière.
Une ancienne maitresse de GG?
Non on voit des couleurs de notable sur l'équipement de la monture.
Cela devient plus clair, la chevelure brune, la position parfaite, la discrétion du cheval, ou presque, mais si le vent n'avait pas soufflé, Lisyane n'aurait rien entendu.
Et enfin les couleurs.
Comment a t'elle su, déjà?
Peut être a t'elle des espions a sa solde, ou bien une caravane de son clan lui aura fait venir moult bavardages aux oreilles.
La baronne se relève et avance.


Ma dame la Châtelaine, bohémienne Sheralotte, vous allez nous espionner longtemps ou vous décider a descendre?

Lisyane pose ses poings sur les hanches.

Elle savait pourquoi elle était la, elle espérait juste que la colère et la haine ne ferait pas faire a la belle, n importe quoi.


Comment as tu su que c'était aujourd'hui Shera?
Et ne me prend pas pour une demeurée, je sais pourquoi tu es la, nous le savons toute deux, n'est ce pas?

_________________


La baronnie de Courmayeur
Bourbier
Le sénéchal assistait à tout ceci un pas derrière Neocor. Il avait du mal à croire que sous cet amas de terre recement retournée se trouvait un des plus braves chevalier qu'ai connu l'Ordre.
Il avait dès le premier jour sentit que cet ecuyer ferait des merveilles dans leurs rangs, tant par la hauteur de son esprit que par la force de son corps.

Il se demandait si il aurait pu l'empecher de partir vers l'au dela, mais qui n'avait jamais empécher le grand vert de faire ou dire ce qu'il voulait.
Neocor
Le "vieux" était perplexe... Ses jambons en mains limitaient ses déplacements. Mais ses oreilles lui permirent d'entendre Lysiane évoquer la bohémienne... "Ah, celle-là, elle m'en aura fait" voir songe-t-il en se memêmorant les lettres par lui écrits auxquelles elle n'avait pas daigné répondre...

Il pare alors au plus pressé...


Mes Frères et Soeurs, faisons jaillir la m^moire de notre ami. Qu'elle nous atteigne au plus profond de notre âme ! Et pour celà, il faut un Credo !

Citation:
Je crois qu’il fera moins longtemps clair ce soir car les jours raccourcissent,
Par La Volonté du Très-Haut le Créateur tout puissant,
Qui a créé avec rien les nuits, le Soleil, les jours qui délicieusement pâlissent,
le Ciel et la Terre, les petits et les puissants,
Qui est le Juge de notre âme ici et à la toute fin.

Je crois en Aristote, son premier prophète,
Un Grec au corps d’athlète et au cerveau qui n’était pas lent,
Surgi pour éveiller la sagesse il y a belle lurette,
Et pour enseigner les lois divines de l'Univers aux hommes si peu savants.

Je crois aussi en Christos, le second envoyé du Très-Haut,
Obligé de secouer l’apathie et la bêtise retrouvées de l’humanité.
Il a voué sa vie épuisante à nous parler du Soleil, du chemin pour aller plus haut,
Pour finir sur une croix sous Ponce alors qu’il était en bonne santé.
Mais il a donné du sens au monde et a rejoint Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

_________________
Frère Cistercien, Archevêque de Tarentaise.
Shera


Un couple s'était avancé à l'horizon, Shera n'avait aucune idée de qui cela pouvait être. Un moment, elle avait cherché. Un moment, elle avait baissé les yeux sur le petit bonhomme qui aimait à accrocher son cou. Cet enfant était incroyable ; il était glouton, il dormait et se réveillait pour manger. Elle avait pourtant pensé que le lait des chèvres de la châtellenie l'amènerait à satiété. Il n'en était rien.

Au moment, où elle relevait les yeux, la Dame des Eaux se dressa devant elle. Quelque peu perturbée, distraite par la présence de l'enfant, elle n'avait pas paré à cette probabilité. Elle s'attendait plutôt à la retrouver à la nuit tombée, la faire boire et la faire parler ... une confidente, soit, mal intentionnée, mais elle ignorait toujours ce qui l'avait amenée ici.

Citation:
Ma dame la Châtelaine, bohémienne Sheralotte, vous allez nous espionner longtemps ou vous décider a descendre?


Arf ! De quel surnom ridicule l'avait elle affligé ! Mieux valait prier pour que Bébé Angel ne note jamais ce nom.

Oh ... la Baronne de Courmayeur en personne. Quel hommage.

Citation:
Comment as tu su que c'était aujourd'hui Shera?
Et ne me prend pas pour une demeurée, je sais pourquoi tu es la, nous le savons toute deux, n'est ce pas?


Jouer l'innocente. Ignorer les questions. Mettre en confiance. Là était le but.
Ceci étant pensé, elle descendit de cheval, s'efforçant de ne rien montrer de ses doutes ni de ses intentions. Un léger signe de tête, elle écarta les pans de sa cape et désigna Angel :

Nous étions venus vous présenter nos condoléances et vous apporter notre soutien. Après tout, si ce que le Géant Vert disait juste, il était le demi frère d'Angel. Cet enfant aurait bien eu besoin d'un protecteur et d'un modèle, mais il semblerait que le Destin en ait décidé autrement.
Tu t'attendais donc à me voir ? Et à quel sujet ? Il me semble entendre au loin la Voix du Père Néocor ; notre place est à ses côtés non ?


Tenant fermement l'enfant contre sa poitrine, elle avança vers la Baronne en tirant les rênes de sa monture. Mieux valait s'y prendre doucement et feinté un certain intérêt "familial" pour le De Chevelu pour lequel Grandgousier se faisait passer.
La solution de son rêve était toute proche. Lisyane avait bien dit qu'elle savait toutes deux pourquoi Shera était là ; bien qu'elle ne tenta pas une seule minute de la contrarier sur cet avis, Shera se sentait lésée d'ignorer justement le pourquoi de sa présence.
Chaque chose en son temps, elle l'apprendrait bientôt.
















Lisyane


Que cela ne te va pas de feindre la gentillesse et la compassion, sais tu a quel point je peux connaître cette façon de faire.
Roublarde et mielleuse, déjà petite il fallait que j'en fasse preuve pour m'approcher des bourses bien pleines et délester les Dames et les gentilshommes de leurs écus, tout en souriant malicieusement.
Tu es bohémienne et châtelaine, je suis ribaude et baronne, on ne se refait pas Shera, c'est ancré au plus profond de nous.
Nostre naissance a fait de nous ce que nous sommes, on veut changer mais c'est illusoire.
Quand on est blessé l' instinct de survie , Shera, remonte petit a petit, et la nature qui nous a faite reprend ses droit sur le paraître.
Crois tu que je puisse oublier si facilement la souffrance d'avoir été une petite fille qui pieds nus, vivait seule dans les montagnes, rejeté d'une famille pour qui je n'était qu'une bouche a nourrir.
D'avoir vécue cacher a l'ombre d'une famille illustre et d'une commanderie, car pour les chevaliers qu'ils étaient, ils leurs étaient impossible de m'adopter ni mesme me montrer.
Ta souffrance est la mienne, et tu ne m'auras pas a ce petit jeu, ses derniers temps je n'ai été que trop gentille avec le monde qui m'entoure.

Elle s'arrête de penser, Angel est contre le sein de sa mère.

Habile manœuvre.

Elle retient son geste de caresser la petite tète, ce n'est qu'un enfant, le frère de Grandgousier, qu'il aurait plus que tout voulu prendre comme escuyer et mener sur le chemin de la Chevalerie pour en faire un grand homme comme son père.


Rejoignons le groupe tu as raison, tu as l'ai crispé Sheralote, as tu des soucis ou le voyage t'auras épuisée?

Vois tu comme je peux aussi être la plus gentille des camarades?

Viens donc manger et boire, présenter ton fils et tes hommages, je suis contente que tu sois la, cela me fais plaisir que tu dépasses ta haine et tes doutes...

Tu ne l'a pas volé celle la bohémienne, a gentille gentille et demis.

Déjà elles sont proche du groupe, Lisyane remercie Néocor d'un large sourire.


Est ce que l'un d'entre vous, a un petit mot, une pensée ou autre pour le Chevalier, c'est le moment.
Que chacun exprime son hommage a sa façon.

_________________


La baronnie de Courmayeur
Samo
Samo avait pris un peu des victuailles qui étaient offertes, et les avait avalées, avant de sortir une bouteille d'hydromel qu'il avait apporté avec lui. Depuis la Normandie, ce breuvage avait été sa découverte, et il le buvait à l'occasion, mais toujours avec plaisir. Lysiane revint vers le groupe, avait une dame qui donnait à Samo une vague impression qu'il la connaissait, son visage lui étant familier, mais le nom lui échappait. Il la regarda un instant, cherchant à placer le nom, mais renonça, et lorsque Lysiane demanda qui désirait rendre hommage au Grand Vert, le Grand-Maistre rangea sa bouteille et s'avança. Contrôlant l'étourdissement qui le pris soudain, il se dit que décidément il tenait un peu moins l'alcool qu'en Normandie. Il se racla la gorge doucement et regarda tout le monde

Si vous permettez, je commencerai... J'aimerai dire quelques mots à sa mémoire, et je chercherai ce qui vient de mon cœur afin de lui rendre hommage. Je doute d'avoir la verve de Grandgousier, mais mes mots seront au moins dit au mieux de ce que je pense de lui.

Il y a longtemps, est venu à la porte du castel ce que j'avais pris à l'époque pour un rêve. Un géant, vêtu de vert, aux manière très singulières. À l'époque, Grandgousier avait déjà tout son verbe, et manquait par contre je dirais quelque peu de retenue... Néanmoins je vis quelqu'un de valeur en lui. Il entra donc à l'Ordre, et très vite, par lui-même, s'imprégna de la chevalerie... Il admirait ce qu'il voyait dans cette ligne de conduite, et aspirait à devenir l'un des frères chevaliers de l'Ordre. C'est ce qui arriva, mais tout le monde ici le sait.

Il marqua une pause, plaçant les idées dans sa tête.

Je me garderai de faire ainsi la biographie du Chevalier Vert, car je doute que je puisse faire autre chose que vous ennuyer... Je vais donc raccourcir un peu...

Il sourit

Le jour même de son adoubement, je remarqua une grande désapprobation de sa part, je ne dirais point pourquoi, seulement qu'il avait raison. Je relate ceci simplement pour exprimer à quel point il était du genre droit, et savait ce qui ne tournai pas rond. Toute sa vie, mis à part ce jour, dès qu'il apercevait une injustice, une erreur ou quoi que ce soit, il le clamait haut et fort, à sa manière, le soulignant. Il savait comment replacer les choses.

Il regarda un instant vers les sommets où on lui avait dit que Grandgousier restait à présent.

Je me souviendrai toujours de lui comme quelqu'un de droit, qui a eu de nombreux écarts certes, mais qui a su apprendre et devenir le Chevalier qu'il fût. J'espère que là haut il trouvera tout ce qu'il aime, sinon je sais qu'avec son ingéniosité il les dénichera...
_________________
Ordre du lac d'amour
Grand-Maistre de l'Ordre du Lac d'amour,
Lieutenant de Bourg,
Seigneur d'Excenevex.
Masterbcc


Le grand belleysan souleva Kekione lorsque celui accepta la patte tendue. Le héraut était plus houleux qu'une barque perdue en pleine mer au milieu d'une tempête. Le grand forgeron se proposa donc appui pour le gribouilleur, le temps d'approcher le groupe et les jambons. Aux paroles de Kekione, le belleysan dit, amusé:

- Voilà sages paroles!

Le grand gaillard chercha Lisyane des yeux qui courait à l'encontre de l'un et l'autre. Il lui sembla la voir disparaître à un certain moment. L'archevêque et sa drôle vesture prit alors parole et annonça le Credo. Pour avoir entendu quelques fois cette version, qui sonnait juste cette journée-là, le forgeron l'entonna avec joie.

Lorgnant les victuailles, l'écuyer allait se préparer à assouvir le gouffre quand le Grand Maistre décida de discourir. Intéressé, Master s'arrêta dans sa contemplation gourmande et il écouta. Samo parla bien, ces mots furent justes.

_________________
Kekione
Les discours se succédaient et KEKIONE s'endormit debout, accroché au géant.
Rollin
*Lisyane était venue à leur rencontre et leur avait fait l'accolade... Rollin était un peu mal à l'aise, il n'avait pas l'habitude de ce genre d'effusion avec des membres de la noblesse de Savoie. Il avait d'ailleurs ensuite adressé un salut plus en accord avec l'étiquette et sa vision des choses, penchant la tête et inclinant respectueusement le buste.*

*La jeune femme, visiblement en meilleure forme que lors de leur équipée montagnarde, mais toujours empreinte d'une tristesse qui sourdait sous la peau et que Rollin et Yzalba devinaient dans ses gestes, se glissa entre-eux, les menant sur quelques toises à la rencontre de leurs amis communs.*

*Alors qu'ils reconnaissaient la silhouette de MaîtreMars, la Baronne de Courmayeur pila net, l'oreille aux aguets. Elle semblait avoir entendu quelque chose qui éveillait sa curiosité. Abandonnant les amoureux du moulin, elle remonta la pente douce de la butte sur laquelle ils se trouvaient, invitant ses amis à continuer leur chemin. Le paysan et la meunière échangèrent un regard étonné puis, les doigts de leurs mains étroitement enlacés, il rejoignirent le Seigneur de la Frasse.*

*Yzalba fit l'accolade à son ami et Rollin, à son habitude, salua respectueusement de la tête le Sieur Mars.*

Messire... c'est plaisir d'vous y rencontrer à nouveau, les occasions d'se voir sont rares.

*Leur discussion fut interrompue par Monseigneur Néocor qui bombarda la troupe bigarrée des amis de GrandGousier d'un crédo-maison dont il avait le secret. L'assemblée suivit, recueillie... du moins pour ceux qui étaient encore en état. Dans le secret de son coeur, Rollin adressa une prière au Très-Haut pour le salut du Gousier. Il avait surtout dans l'idée de donner au Vert Chevalier toutes les chances d'être bien reçu et traité avec honneur au sein de la Cité Céleste.*

*Un chevalier que Rollin ne connaissait pas prit la parole. Ses mots étaient simples, mais cela ne rendait que l'hommage plus beau. Rollin regarda Yzalba avec tendresse et lui sourit en serrant sa main très fort dans la sienne.*

*Rollin et sa bienaimée avaient dit tout ce qu'ils avaient sur le coeur auprès du lac et de la tombe de Gousier, là haut dans les montagnes, aussi étaient-ils venus pour écouter... et surtout soutenir Lisyane et lui montrer leur affection. Dans le brouhaha des conversations qui reprenaient, ils attendirent qu'un autre orateur s'avance.*
_________________
Rollin, membre de la corporation des cueilleurs de fruits de Chambéry.

"Toujours Fidèle et Dévoué"
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)