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[RP] L'épingle d'écaille.

Ysandre
En pleine reflexion devant le bol fumant qu'elle tenait entre ses mains, Ysandre sentait monter en elle une sourde colère.
Un homme leur apportait généreusement leurs repues deux fois par jour: un vilain brouet qui ne les tentaient guère maugré la faim qui les tenaillait.
Elle regarda Velden plisser le nez en portant à sa bouche une bouchée, désespéré.
Tudieu! Bien qu'elle se suffisait de repas légers à l'accoutumée, la Bertille les avait habitués à des mets nettement plus raffinés..
A cette pensée, la mauvaise humeur qui montait sournoisement en elle augmenta d'un degré.
Son esprit vagabondait en direction de Saint Aignan.

Soudain une exclamation lancée par un des gredins la fit sourciller!


Ah! Lorgnez donc front à nous, compères! On ne les attendaient plus! Voilà les nôtres et vu la poussière qui entoure leur troupe, on dirait bien qu'ils nous ramènent les autres pensionnaires! Holà, les amis! Hurla le coquard à oreilles etourdies!

Les cavaliers, reconnaissables à leurs morions s'avançèrent à leur rencontre, trainant derrière eux tant femmes et enfants que d'hommes, les mains liées. les prisonniers étaient attachés les uns aux autres par le cou et bousculés par leurs garde-chiournes qui tenaient bon les cordes.
Ysandre regarda avec horreur cette scène mais le cri mourut dans sa gorge.
Elle reconnu instantanément le porteur d'eau, la camériste, Bertille, les jardiniers, les maçons, le meunier et sa femme, tous les enfançons vivant à Chantôme...
De Ventraucou, point.
Sa haute taille l'aurait sans nulle doutance trahi parmi cette foule aussi, baissa t-elle le regard, fort déconfortée de ne point apercevoir son donné.

Sa mauvaise humeur se mua alors en un vif courroux!

Sa fiance en Ventraucou avait toujours été sans faille et elle constata avec dépit qu'elle avait du méjuger son serviteur puisqu'il ne comptait pas parmi ceux qui avaient nécéssairement dû défendre leur château jusqu'au bout!
Ah! Que la déception était grande...
Son ire augmentait à chaque seconde.

Et que faisait l'armée!! Sanguienne!! Personne donc n'avait donné l'alerte?? Peuh! Bien sûr que si, comment pouvait-il en être autrement!
Pourquoi le Capitaine ne lançait pas l'Ost aux trousses de ces maudits mercenaires? Pourquoi!!
Elle connaissait fort bien Tadek , son devouement sans limite pour son duché.
Comme tout à chacun, elle avait entendu conter ses exploits au cours de la dernière guerre qui secoua le Berry. Elle avait applaudit en apprenant que ce vaillant homme avait su déjouer la vigilence de l'ennemi en détruisant son armée afin de faire passser la frontière à ses hommes un à un, les protégeant ainsi d'une mort certaine.
Elle avait comprit avec effarement que Tadek était resté seul face à trois armées, qu'il avait réussit à passer à travers les mailles du filet les laissant là , pantois et furieux à la fois d'avoir été si adroitement bernés!
Elle savait pour avoir entendu un soldat chanter ses louanges que le capitaine les avait nourrit sur ses propres deniers, pour sauvegarder leurs vies, se privant lui-même de toute provende et se dépouillant du dernier de ses deniers..
Alors ce jourd'hui! Où était-il donc, ce vaillant militaire??

Et son vassal?
Son ami de toujours, son frère!
Leurs promesses étaient-elles mortes avec le temps?
Ne s'étaient-ils pas promis jadis, une loyauté sans faille, n'était-il plus donc cet homme d'honneur qu'elle admirait sans s'en cacher depuis toutes ces années?
Où était Renlie?
Avait-il oublié la duchesse ou bien.. La négligeait-il?
Quant à Turenne..Ah ça, sur un champs de bataille personne ne contestait son courage et ses qualités de stratège!
Mais quand sa fiancée se retrouvait au beau milieu des pires râclures qu'on connaisse, risquant mille pâtiment au coeur d'une forêt, le bougre ne s'en inquiétait point!
Ces reflexions fusaient en son for et Ysandre laissait avec délice ces mauvaises pensées l'envahir, désireuse de laisser un peu échapper l'incroyable colère qui se saisissait d'elle. Des jours durant, le silence pour nourriture, elle avait fermé son esprit à toute pensée afin de se concentrer sur sa propre survie. Ce matin-là, quelque chose hurlait en elle et, lâchement, elle ne fit rien pour étouffer ce cri empoisonné et silencieux qui brûlait sa gorge.


Une femme cria, suivie bientôt par des voix d'enfants: leurs mains prisonnières se tendirent vers elle.

Duchesse! Duchesse!! Seigneur Velden!!

Pâle comme la mort, Ysandre se figea, regardant sans pouvoir les faire taire, ces malheureux qui lui hurlaient leur désespoir et la joie de les savoir vivants.

_________________
Tadek
[Ost le lendemain matin de l’attaque]

Avant l’aube, le Capitaine de l’Ost finissait de se préparer, il venait de finir de se raser lorsqu’ on tambourina violemment à la porte de sa chambre …

Tadek se demanda qui pouvait bien venir le demander avec une telle insistance et surtout à une heure si matinale !

Tadek se dirigea vers la porte dans une tenue non conventionnelle,
il ne portait que son pantalon, il était torse nu et terminait de s’essuyer le visage avec une serviette afin d’ôter les dernières traces de mousse.

Quelle ne fût pas sa surprise d’apercevoir Albaud !

Albaud est un adolescent d'une quinzaine d'années, orphelin, vivant de menus services rendus aux uns et aux autres, il traîne partout et nulle part et est au courant de beaucoup de choses et quand il apprenait quelque chose d’intéressant, il venait le porter lui-même à Tadek.


Tiens !
Bonjour Albaud !

Qu’est ce qui t’amène ici si tôt avant l’aube ?
Je suis sûre que tu n’as pas encore dormi à voir tes yeux !


L’adolescent était tout essoufflé d’avoir couru pour porter une nouvelle très importante !

« Bonjour Tadek !
C’est très grave ………………………………………….
Chantôme ……………………………………………….
Chantôme a été attaqué cette nuit par des brigands !
Il n’y a plus personne sauf les gardes morts ! »


Tadek fût transpercé par la nouvelle telle une flèche !

Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits …

Le capitaine se dirigea vers son bureau et ouvrit un tiroir pour en sortir une bourse qu’il tendit à Albaud.


Prend ceci !
Il y a 50 écus dans la bourse, fait en bon usage afin de ramener ici même toutes les informations que tu pourras trouver !

Si c’est du concret, je t’en donnerai 50 de plus !

Reviens quand le soleil sera au Zénith !

Il ne faut pas traîner !


Le jeune homme repartit aussi vite qu’il était arrivé afin de réaliser au mieux le petit boulot très important que on venait de lui confier.


Une fois la porte refermée, Tadek se posa plein de questions :
-Que s’est-il passé ?
-Pourquoi Chantôme ?
-Que voulaient ces brigands ?
-Comment va la Duchesse ? Son amie de longue date ?

Tadek se devait de se ressaisir et garder la tête claire pour pouvoir mener à bien une expédition pour retrouver la Duchesse et tous ces serviteurs !
Il fallait lancer une traque au plus vite et les heures allaient être longue jusqu’au retour du jeune.

Le capitaine enfila son uniforme et fila au baraquement des soldats pour prendre 10 Hommes avec lui et tant qu’à faire autant
prendre les derniers arrivés pour les tester en action réelle.

Soldats !

Le domaine de la famille de Mistra a été attaqué cette nuit par des brigands !
Bien sûre l’armée va lancer une traque pour retrouver ces vermines et ramener
les habitants de Chantôme sains et saufs !



Après avoir désigné les 10 soldats qui feront partie de l’expédition, il leur expliqua
comment aller se passer les choses !


Ce midi, j’aurai de plus amples renseignements et ensuite nous partiront !
Vos chevaux devront être prêts et tout votre équipement aussi !
Nous ne rentrerons probablement pas cette nuit donc prévoyez !


Tadek s’en alla dans ses quartiers pour lui aussi se préparer.
_________________


La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Velden
Triste matin en effet ... Impuissants qu'ils étaient dans leur "cage" voyant devant eux leurs gens, ceux qui faisaient de Chantôme un endroit où la vie était grandiose et raffinée.
Il croisa le regard de la Duchesse dont le visage était assombri et le souffle court.


Ma tante, ma tante ! Respirez et calmez-vous. Soyez fière de vos gens qui ont combattu avec courage !

Il n'osa pas lui dire dans quel état Chantôme avait été laissé ...
Elle ne semblait pas se calmer et avait toujours le souffle court. Il mit ses mains sur ses joues fermement et la regarda dans les yeux.


Ma tante ! Calmez-vous je vous prie ! Tout ira pour le mieux, nous serons surement bientôt secourus et vous pourrez exercer votre justice sur ces marauds.
Nous devons faire tout en notre pouvoir pour nous échapper.


Il regarda autour de lui, voyant le nombre important d'hommes qui les gardaient ... La tâche ne sera pas si facile ...

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Ysandre
Le contact de la main de Velden sur sa peau l'assouagea quelque peu mais la duchesse ne sut prononcer la moindre parole tant le prédicament prenait un tour étrange, inattendu.
Elle fixa son regard dans le sien et abaissa à deux reprises les paupières, tentant ainsi de le rassurer sur son état d'esprit.

Oyant les cris et les suppliques de leurs serviteurs, l'encapuchonné, campé front à eux, les poings sur les hanches, s'esbrouffa à gueule bec en un rire inextingible!


La duchesse?
Ah! Voilà qui pourrait presque me geler le bec!

Eh bien, mes vaunéants!
Ne vous avais-je point mandé de débusquer la fameuse duchesse?
Pas un d'entre vous n'a donc songé à percer l'identité de la prisonnière?
Fi!
Elle est là, la caillette..

Votre Grâce
Déclama-t-il pompeusement tout en éxécutant une révérence très exagérée.

Je suis bien aise de vous savoir entre mes mains!
Je cuide que votre personne me vaudra belle picorée, bien belle picorée!
Je m'en vais de ce pas dépêcher un de mes coquarts chez votre vassal, le baron de Châtillon- sur-Indre.
On le dit riche et d'après mes renseignements, il aurait la faiblesse de tenir prou à vous..


Le vilain se frottait les mains devant une Ysandre coite et lui opposant un visage farouchement fermé.
A ces mots, les serviteurs de Chantôme se figèrent tous, réalisant alors qu'ils venaient eux-même de dénoncer leur maitresse.
Ysandre serra la main de Velden au creux de la sienne, cherchant là courage et s'évita ainsi, la honte de voir perler à ses cils les larmes de rage qu'elle refoulait difficilement.
En recevant le messager, Renlie laisserait sans nul doute exploser une colère noire et peut-être même, craignait-elle, agirait-il inconsidérément, réunissant la somme et venant lui-même à son secours, comme l'escomptait probablement le rusé brigand..

Ah! La Vertudieu!! s'apensa-t-elle!
Comme elle eût voulu, à cet instant, n'avoir point les mains liées et sauter à la gorge de ce mitouard, lui lacérer de ses ongles ce visage qu'elle n'avait pu encore distinguer.

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Tadek
[A la garnison, en attendant le zénith]

Le capitaine était assez déboussolé mais faisait en sorte de ne pas le montrer. Il est vrai
que la Duchesse Ysandre était une amie depuis très longtemps et il savait très
bien qu'elle avait pour horreur les armées et la guerre, ce qui faisait d'elle
une proie facile pour qui savait manier une épée !

De plus, depuis le nombre d'années où elle vivait à Chantôme dans un confort
bien mérité, l'expérience des marches et nuits en pleine forêt ne devait pas
la réjouir du tout !

Tadek s'imaginait la Duchesse dans une magnifique robe légèrement bleutée
entourée de malfrats sans nom et couverts de crasse !

Il retourna dans ses quartiers où il se saisit de son sac de voyage habituel
et se mit à y déposer tout se dont il allait avoir besoin pour ces jours de traque
en pleine nature !

Tadek glissa également des vivres et quelques nécessaires pour panser les
premières blessures éventuelles ...

Comme à son habitude, Tadek emmena avec lui du vin et de la poire, il s’agissait
un vieux rituel dont il avait pris l'habitude avec le Capitaine Shaïgan alors
qu'il n'était que novice. Il avait gardé cette bonne habitude, car un soldat
heureux est un meilleur soldat !

Il n'était pas question du tout de se pochtronner, loin de là, c'était juste histoire
de passer un bon moment entre hommes pendant le repas du soir pour décompresser
des longues journées de marche et une petite liqueur à boire tranquillement
entre deux histoires que se racontent les soldats entre eux.

Tadek fît un rapide calcul pour savoir combien de bouteilles il allait emmener ...
Deux bouteilles de vin pour tenir deux soirs à 11 hommes soit une bouteille
par soir et une bouteille de poire pour les deux même soirs ce qui sera amplement
suffisant.

Une fois tout ceci enfoui au fond de son sac de voyage, Tadek enfila son armure, il n'enfila
pas l'armure de plaque qui était bien trop lourde et inappropriée à leur mission, mais
une armure de chaîne, robuste et pas trop encombrante.

Au bout d'un moment, le Capitaine sortit de ses quartiers, tout équipé, armure,
casque, bouclier, deux épées et le sac de voyage.

Cela faisait un bon bardat mais les chevaux n'auraient aucune difficulté à porter
une telle charge.

En passant non loin du baraquement des soldats, ils les entendit se préparer
et se conseiller entre eux ce qui le fit sourire légèrement.

Tadek se dirigea vers les écuries pour y préparer sa monture.

Bien sûr, il était hors de question de s'encombrer de chevaux de guerre,
bien trop lourds et inadaptés à la mission qui les attendaient.
Un bon petit hongre svelte et agile serait bien plus maniable
dans une forêt !

Le Capitaine scella sa monture avec attention comme toujours ...

Il n'aimait pas voyager dans de mauvaises conditions et il en est
donc de même pour ces bêtes.

Tadek prit grand soin de sa monture et équilibra les charges aux
maximum afin de ne pas causer de déséquilibre et de blessure
à son destrier.

Après de longues minutes de préparation, il avait enfin fini, prêt
à partir et à en découdre avec ses vauriens !

Alors que le Capitaine était déjà prêt et piétinait en attendant que le soleil
fût au Zénith, les soldats sortirent enfin de leurs baraquements ...

Tadek ne pu s'empêcher de sourire car même en prenant le temps de se
préparer sans courir, il était encore prêt avant les nouvelles recrues,
Voilà un point qu'il faudrait travailler car si il y avait un départ imminent ...

Les recrues se dirigèrent vers les écuries et tous sortirent avec un cheval
léger, ce qui surprit Tadek ... Avaient-ils réfléchit ou avaient-ils simplement imité leur Capitaine ?


Soldats !

Veillez à prendre soin de vos montures, de les sceller et d'équilibrer les charges sur vos chevaux, ils vous le rendront pendant le voyage !


Une fois que tous le monde fût enfin prêt, Tadek fît un rapide tour pour vérifier les équipements de chacun.


Tout d'un coup, Albaud arriva en courant dans la cour de la garnison,
il était rouge écarlate tant il avait couru ...

Tadek lui tendit une gourde d'eau fraîche.


Tiens !

Bois un peu et reprend ton souffle. Explique moi ce que tu sais !


Une fois que Albaud eut fini de se désaltérer et de reprendre son souffle, il se tourna vers Tadek:

"Les recherches ont été assez satisfaisantes, j'ai réussis à glaner quelques informations.
Un malfrat du coin a recherché des gars pour monter un gros coup sans trop de risque et que ça serait bien payé !
D'après ce que on m'a dit, il ne serait pas le commanditaire de tout ça, mais il aurait été enrôlé par un riche notable du BA !

Voilà ce que je sais Tadek.."


Tadek était pensif et tout en sortant sa carte du Berry d'une main, il tendit une bourse à Albaud:

Tiens !

Tu as très bien travaillé !
Voilà ce que je t'avais promis.


Albaud ne se fît pas prier pour partir tout de suite pour enfin aller se reposer afin de profiter pleinement de sa récompense le soir même.

Tadek étudia sa carte pensif puis parla à haute voix:


Bon, on sait que le commanditaire est originaire du BA mais ces exécutants du Berry, sûrement un ennemi de la paix, probablement et qui rêverait de voir
le Berry et le BA entrer en guerre à nouveau..

Si le commanditaire est malin, il va se douter que les grands axes vont être fermés complètement au moins les deux premiers jours, là où la vigilance est la plus accrue.
Il va sûrement faire camper ses malfrats dans les bois deux ou trois jours le temps que les choses se tassent un peu et ils passeront sans doute la frontière à travers les bois.


Tadek marqua une petite pose et reprit:

J'espère avoir raison ...

Allez Messieurs !

En selle !


Tadek rangeât sa carte dans son étui et sauta sur sa monture sans perdre un instant.

Il talonna vivement son cheval qui partit en furie au son des sabots sur les galets de la cour de la garnison.

Direction l'entrée de la forêt, au sud du Berry .

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
--Ventraucou
Le donné se remémorait la scène dont il avait été témoin quelques heures auparavant.
Les yeux fixés sur sa maitresse, il avait vu un homme trapu, aux épaules larges s'approcher d'elle et lui donner sur sa demande un peu d'eau pour étancher sa soif.
De l'eau impure, trouble, souillée.

Elle rejeta le pichier aux pieds du narquois en grimaçant.
Ce dernier la bouche tordue et furieux de voir ses chausses trempées ne retint pas son geste et la molesta. D'un violent coup de pied, il atteignit ses côtes et de son poing serré, frappa son épaule fragile, la deslouant ainsi plus encore.
La duchesse n'avait point crié.
Ses yeux furibonds se posèrent lentement sur l'homme tandis que Velden l'insultait copieusement, lui promettant les pires des tortures dès lors que ses mains seraient libres de lui rendre au quintuple, l'affront dont il venait de se rendre coupable.

Ventraucou étouffa sa rage.
L'homme devint sa cible.
Des heures durant, attendant le moment propice, Ventraucou ne le quitta plus des yeux.
Et le moment vint.

Le crépuscule allongeait les ombres autour de la troupe, quiète et ripaillant jà , circondant un grand feu.
Ah! Le donné se gaussait en son for.
N'étaient-il donc pas benêts au point de ne pas prendre les plus élémentaires précautions?
Un feu immense, les révélant à des lieues à la ronde.. Les ânes..

L'homme sur lequel Ventraucou portait toute son attention se détacha de son groupe et, ignorant encore le grand péril qui l'attendait. Inexorablement, il se dirigea précisément vers son futur bourrel, afin probablement, de partir en quête d'un bon morceau de bois à jeter dans le feu.
Le fidèle Ventraucou, maugré sa grande taille, s'élança sans le moindre bruit et ses larges mains se saisirent de sa proie, la dextre enserrant la taille, la senestre appuyant la bouche béante du maroufle.
L'affaire ne prit qu'un instant.
La lame effilée se promena quelques secondes sur le cou du bougre qui comprit alors sa mauvaise fortune.
Une phrase seulement fut soufflée à son oreille.


Misérable.. L'heure est venue de payer.

D'un geste vif, Ventraucou trancha la gorge du pauvre hère avant que celui-ci n'ait esquissé le moindre geste.
Il le traina sans bruit sur quelques mètres mais perçu alors des pas en sa direction. Abandonnant là le cadavre, le donné revint sur ses pas pour y trouver un second homme reniflant dans sa manche. Sans doute suivait-il son compère afin de l'aider dans la tâche. Mal lui en prit.
Cette fois, Ventraucou ne s'embarrassa point de parole et dans un craquement sinistre, tordit le cou de l'homme comme il l'eût fait avec une poule.
Il pria, pour son salut mais aussi pour que le Très-Haut lui envoie prestement le renfort nécessaire. Seul face à tant d'hommes, il savait fort bien qu'à moins d'un miracle, sa seule personne ne saurait faire front bien longtemps et les méfaits commis ne tarderaient point à être découverts.
Ventraucou traina les cadavres en silence au cœur des bosquets et revint se poster non loin de la troupe.
Tadek
[Recherche et retrouvaille]


Alors que Tadek et ses hommes arrivaient à l’entrée de la forêt, le Capitaine décida de suivre le cours d’eau qui traversait les bois, passant non loin de Mistra. Avec un peu de chance, les brigands auraient besoin de se ravitailler en eau et choisiraient de suivre tout simplement le cours.

Après une journée entière à marcher et à essayer de trouver des traces exploitables, le soleil commençait à tomber aussi Tadek décida-t-il de stopper là les recherches pour ce premier jour, il ordonna de monter un campement.

Alors qu'il prenait soin de sa monture avant que la nuit ne tombe complètement,
il aperçu de la fumée qui sortait des bois non loin de leurs positions.



Soldats !
Attendez avant de monter le campement !
Regardez cette fumée qui sort des bois, si ce sont eux, ce sont de bons idiots..
On peut les repérer à des lieux d’ici !
Je vais voir, restez vigilents !



Le Capitaine s’avança doucement, suivant la fumée et quelques minutes plus tard, il entendit les rires gras de plusieurs hommes.Il continua à s’avancer très discrètement et aperçu les brigands ainsi que les prisonniers de Mistra, tous regroupés et notamment la Duchesse Ysandre ainsi que le Seigneur Velden, tous deux manifestement assez mal en point …

Le capitaine regarda rapidement la composition des brigands, l’emplacement de leur camp et constata qu'ils étaient un peu plus nombreux qu’eux. Un peu moins de vingt hommes à vue de nez.

Il retourna sur ses pas afin de prévenir ses hommes et de leur décrire précisément la situation.


Messieurs,
Ce sont bien les malfrats que nous recherchons et ils tiennent prisonniers les gens de Mistra ainsi que leurs maitres.
Nous allons attaquer dès la tombée de la nuit.



Tadek dessina rapidement dans la terre la composition du camp.


Voilà, nous allons arriver par ici et notre priorité et de sécuriser les otages afin
d’éviter des exécutions ou du chantage.
Nous allons former un cercle autour des prisonniers pour les protéger ce qui aura pour effet également de nous éviter une attaque par l'arrière.
Ils sont plus nombreux que nous, n'oublions pas ce détail.



Dès que je vous en donne l’ordre, vous devrez courir vous poster en cercle et ne vous occupez de rien d’autre dans un premier temps !

Je me placerai devant la duchesse et le Seigneur afin d’assurer personnellement leurs protection.



Tadek se redressa et prit la direction du campement ennemi.

A quelques mètres du campement, la progression dû être stoppée. Une sentinelle faisait sa ronde, Tadek attendit que l’homme eût le dos tourné , le maitrisa et lui
transperça le ventre de son épée tout en prenant soin d'étouffer son cri.
Il mourut quasi instantanément.


La progression pu alors reprendre mais, quelques mètres plus loin un autre bougre les repéra... L'alerte venait d’être donnée !

Tadek se rua sur son adversaire en dégainant sa deuxième épée, le malheureux n’
eût pas le temps de réagir A peine esquissa-t-il le geste de dégainer son arme, l' épée du Capitaine le transperça de part en part.



Courez !


Tous les hommes de l’Ost, valeureux soldats se mirent à courir en direction des otages. En passant Tadek pu assener un coup d’épée à un brigand qui allait se lever de sa couche.

A cet instant il aperçu, se ruant sauvagement au cœur des combats, Ventraucou, déchainé, hurlant sa rage.
Le serviteur de la duchesse se battait comme un lion et, sans pitié aucune, ôtait la vie de ceux qui avaient eût le malheur de provoquer sa colère.


En quelques instants, les otages étaient entourés et protégés par l’Ost du Berry.

Tadek jeta un rapide coup d’œil à Ysandre et à Velden afin de les rassurer.

Les combats faisaient rage tout autour des prisonniers qui ne savaient plus où donner de la tête.


Tadek se retrouva rapidement avec deux adversaires et le constat s’imposa rapidement, il ne s'agissait pas de novices au combat à l’épée, le commanditaire avait prit soin de ne rien laisser au hasard.

Après quelques coups échangés avec ses deux adversaires, Tadek réussit enfin à
blesser mortellement l'un deux mais un troisième arriva en même
temps et asséna un violent coup d’épée dans le flanc gauche de Tadek qui, dans un cri de douleur et de colère se retourna et d’un mouvement de poignée rapide, lui trancha la tête.


Il ne lui restait plus qu’un adversaire, mais le coup avait passé l’armure du Capitaine et il saignait fort, ce qui rendait les mouvements un peu plus difficile.

Après quelques coups, l’homme pêcha par excès de confiance, désireux de le pourfendre mais le sort voulu que son geste fut trop ample. Il n’en fallut pas plus à Tadek pour ouvrir le ventre de son adversaire.


Tadek saignait intensément, couvert aussi du sang de ses victimes.
Il regarda autour de lui...
Les combats prenaient fin.


Les pertes de l’Ost étaient faibles: un mort et deux blessés dont Tadek.
Il se retourna vers la Duchesse et le Seigneur Velden et sortit son couteau afin de trancher leurs liens.



C’est fini..


Tadek décida sans même y réfléchir d'envoyer les conventions au diable en prenant la Duchesse dans ses bras, glissant un bras sous ses
genoux et l’autre dans son dos.



Désolé Duchesse, mais je ne vous laisse pas le choix, je vais vous déposer sur ma monture., elle est très douce ne craignez rien .
Nous allons regagner Saint-Aignan et son dispensaire au plus vite !

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La victoire n'est belle que si on n'écrase pas son adversaire.
Velden
A force ce coups Velden était au bord de l'inconscience. Devant ses yeux troubles, ils voyaient des ombres s'agiter et se mouvoir de toutes parts.

Enfin arriva ce qu'il espérais depuis si longtemps, il sentit quelqu'un se saisir de ses mains et les liens qui le serraient fermement, le quittèrent. Il ne réalisa pas ce qui se passait, il avait cette sensation d'être dans des eaux profondes et sombres, de sombrer.
Quelqu'un le releva et le voile qu'il avait l'impression d'avoir se dissipa légèrement. On lui dit
"Messire, vous êtes en sécurité, tout est fini".
Puis il distingua une masse mêlée de noir et de marron emporter sa tante vers laquelle il tendit le bras avant de tomber à genoux et de s'écrouler.

Une brûlure ... sa gorge .... Un goût ... le sang ... Son visage était posé sur le sol boueux, il toussa et cracha du sang ...

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Ysandre
La scène se déroulait sous ses yeux comme dans un rêve, si tant est que les rêves ne sont pas tous si idylliques qu'on veut bien le prétendre.

Parfaitement immobile et impuissante, la duchesse observait chaque combat, chaque coup porté, chaque visage.

Une étrange fatigue s'emparait d'elle.
Ses membres endoloris devenaient si lourds qu'elle avait soudain cette pénible sensation de ne plus contrôler ses gestes et se sentait statufiée, face à ces hommes qui se confrontaient, luttaient puis tombaient parfois sous les coups violents des lames effilées et nerveuses.

Sanguienne !

Allait-elle donc se laisser aller au sommeil alors que la mort la circondait tant et qu'elle en était la cause ?
Il lui fallut un moment avant de réaliser que le Capitaine berrichon se campait là, les protégeant son neveu et elle de quelque mauvais coup.

Ainsi, il était venu, le valeureux homme, flanqué de ses soldats, fidèles et si fiables.
Se mordant légèrement les badigoinces, elle rosit un peu, s'en voulant d'avoir en son for, tant maugréé de ne pas voir arriver les siens voler à leur secours !

Soudain, une silhouette plus que familière s'imposa à son regard, si massive qu'elle en eût un brusque mouvement de recul.
Cette fois encore un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres en reconnaissant son donné. Il se jetait sur les gredins avec une puissance phénoménale, massacrant sur son passage chaque fol osant barrer sa route.
Ses paupières s'abaissaient inexorablement maugré les efforts d'Ysandre pour rester éveillée.

Le capitaine s'adressa à elle et la rassura sur l'issue du combat.
Ainsi donc, s'achevait sa mauvaise fortune ?
La Dieu merci.
Bientôt on la mènerai à Chantôme, en ses terres.

Une fois en selle, le capitaine lui expliqua pourtant que la troupe chevaucherait en direction du dispensaire, ce qui ne l'étonna point à la parfin, et la rassurerait sur l'état de Velden.
Ce dernier, sans doute épuisé par le dur prédicament dont il avait été acteur avait bien pâle figure.
Cahotée par la jument, Ysandre tentait de l'observer plus avant et ne cachait pas son inquiétude pour son jeune neveu.


Capitaine ? L'interpella-t-elle, toute à son pensement.

Merci mon ami.
Sans votre intervention, je ne sais ce qui...


Tadek, je ne sais si vous me ferez l'heur d'accepter ma proposition mais je tiens à vous la soumettre.
Cette malaventure m'a fait réaliser combien j'ai été imprudente de m'éloigner ainsi sans prendre la peine de prendre escorte.
Mon neveu avait raison : je dois m'attacher une garde personnelle.
Me feriez-vous la grâce d'en être le capitaine ?



Tadek se retourna à demi et lui sourit.
Il lui promit de lui répondre dès lors que l'incident serait clos et qu'elle serait reposée.

Risquant un regard en arrière, ce qui était fort malaisé compte tenu de cette pénible douleur à l'épaule provoquée à chaque mouvement, la duchesse se rassura quelque peu en voyant ses gens marcher ensemble, silencieusement.
Les enfançons sautillaient, heureux de se savoir enfin libres et en sécurité mais les adultes faisaient tous grise mine.
Il serait bien temps pour Ysandre, de découvrir l'ampleur des dégâts en ce château qu'elle affectionnait tant..

_________________
Fenryr
[Avant la libération, dans le bois]

Léandre s'était avancé avec ses derniers hommes vers le domaine. Ils avaient l'habitude de se battre, davantage que d'avancer discrètement.
C'est donc sans réelle surprise que le groupe d'artésiens eut à en découdre une nouvelle fois, avant même d'atteindre l'enceinte du château.

Nombreux... Trop...

Léandre sortit sa lame, et cria le ralliement. Ses hommes se placèrent en cercle, et firent face aux brigands.
Ces derniers avançaient doucement sûre de leur victoire... Le choc fut terrible, et sanglant.

De-ci de là, le sang giclait, la chair se déchirait, les os se rompaient...
Un à un, les artésiens tombèrent. Même le seigneur Bane ne put résister aux assauts répétés... Léandre enfin s'écroula, le corps percé de toutes parts.
Les quelques survivants côté brigands dépouillèrent les corps, puis les abandonnèrent à leur triste sort... Vermine et autre compagnie...

Un souffle pourtant encore... Le vicomte vivait !

[Quelques jours plus tard]

La messe fut dite... Léandre se sentit trainé sur quelques mètres, puis soulevé du sol, pour être enfin délicatement posé sur un tas de paille. On l'emmena au dispensaire pour lui donner les meilleurs soins.


(Hrp : Ou comment revenir pour faire plaisir à Tatie )
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