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[RP]Château de la Motte au Bois - Demeure d'Harlegnan

Margaux.
La Blanche chevauchait comme à son habitude dans la campagne flamande, seule.
Après avoir croisé son amie Rosa en taverne, sa promesse s'était rappelée à elle, elle irait donc lui tenir compagnie avant que son enfant vienne au monde... voilà comment la Rose blanche de Kermellen se retrouva face à une scène qu'elle n'aurait jamais imaginée.

Un carosse couché sur le côté et combien de blessés ? Son sang ne fait qu'un tour et à présent, elle n'est plus uniquement la Muse mais également la guérisseuse et la guerrière.
Elle saute à bas de son cheval, les chevaux encore harnachés et reliés au carosse ruaient en tout sens pour se libérer aussi d'un cou de dague prudent, prendre un coup serait bien mal avisé, elle sectionna les harnais qui les reliaient entre eux ainsi qu'au carosse. Dans leur état, ils n'iraient pas loin mais suffisamment pour se calmer de leur terreur.


Elle continua donc son tour de la situation et au moment de passer le coin de ce qui fût un magnifique coche frappé aux armes des De Clairambault, elle pria pour que le cocher eut le temps de sauter, qu'elle ne le trouve pas écrasé. Sa prière fût exaucée, mais une question subsistait qui ne tarda pas à être résolue : qui voyageait donc ? Léalie était en retraite et Wuggalix, lui, était en convalescence en Artois, qui donc alors Aidan ? Duncan ?

Se qu'elle aperçut alors lui vrilla le cœur, elle tomba à genoux. Face à elle, se tenait Rosa qui berçait le corps de Léalie, les yeux pleins de larmes et là devant elle celui de la petit Héloïse, sans vie.

Elle ne put retenir ses larmes, des scènes de guerre, elle en avait vu des tas, des ennemis, des compagnons d'armes, des sœurs d'armes blessés ou bien pire... mais c'était au combat et chacun y participant savait à quoi il s'exposait, ici elle s'était tout autre chose, un accident tragique que personne n'aurait pu prévoir.


Dans un sanglot, elle demanda : Rosa, que s'est-il passé ? Dis moi qu'elle est inconsciente... Dis moi... sa voix se brisa sous le chagrin. Chagrin pour elle, pour sa famille, pour Duncan qu'elle aimait tant et qui ignorait encore tout de cela.

Elle arracha de son cou la cape frappée aux couleurs des Blanches et en enveloppa le corps sans vie de la petit Héloïse, venue trop tôt et pour qui la vie avait été bien trop courte. Elle remit le corps de l'enfant à Bertine, Toinette étant visiblement trop secouée pour cela.

Il faut les prévenir mais il ne faut pas qu'ils voient cette scène... Elle s'approcha de Rosa qui berçait encore Léalie. Margaux la prit dans ses bras et murmura :
Rosa... Rosa, elle est partie à présent... Nous ne pouvons les laisser là. Ses enfants, il faut les prévenir. Puis-je envoyer un de tes gens les chercher ? Je resterais ici avec toi

Elle ne voulait cependant pas qu'ils apprennent la nouvelle d'un inconnu et même si un moment difficile les attendaient, c'était à elles de leur en parler aussi les envoya-t-elle chercher et l'on viendrait l'avertir quand ils seraient arrivés.
Pauvre Aidan et pauvre Duncan, perdre ainsi une personne si chère à leur cœur. Elle ignorait encore quelle serait leur réaction mais ce qui était sur c'était que les prochaines heures allaient être bien sombres.

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Rosa
Rosa recueillait les paroles de Léalie... les dernières, alors que les larmes, sans qu'elle ne s'en rendent compte inondaient son visage. Elle avait envie d'hurler: "Non, ne pars pas, pas encore!" Mais elle savait bien que c'était inutile. Elle tâcha à travers son étreinte de donner toutes ses forces et son amour à cette amie si précieuse. Elle grava dans sa mémoire les dernières paroles afin qu'elles puissent être retransmises à son époux, ses fils...

Une silhouette s'approcha rapidement, à travers ses larmes, Rosa ne reconnut pas de suite Margaux, sa chère Meren. Ce n'est que lorsqu'elle lui parla, et la prit contre elle, qu'elle réagit, comme hagarde.


Meren, Léalie... ma chère amie... un terrible accident.

C'est tout ce qu'elle put murmurer, terrassée par ce sentiment d'impuissance. Impuissante à sauver son amie, impuissante face à la perte d'être chers. Elle qui avait guerroyé, terrassé des ennemis, jamais elle n'avait éprouvé ce sentiment avec autant de force. Certes, elle avait déjà perdu des êtres chers: Carlo, Lunes, Miss et d'autres encore. Mais la différence, c'est que là, elle s'était éteinte dans ses bras, elle qu'elle n'avait pas pu la sauver.

Son intelligence avait beau dire que malgré tout son savoir elle n'aurait pas pu l'arracher à la mort, son être reniait l'évidence. D'une voix brisée elle s'adressa à son garde, Skal:


Sergent, allez avertir la famille... je vous prie...

Puis, elle fit allonger la dépouille de la Comtesse dans son coche, la tête reposant sur un coussin rescapé de la catastrophe, Rosa posa sa cape sur le corps, pour éviter qu'elle ait froid. C'était une manière de prendre tout de même soin de son amie, encore une fois, malgré l'inutilité de la chose.

Elle fit rentrer Bertine et la petite, Toinette afin de ramener tout ce monde en un lieu plus calme. Au moins, pourrait-elle faire la veillée funèbre chez elle, son amie ne serait ainsi pas seule.

Elle regarda Margaux d'un air suppliant:


Tu restes avec nous? Je ne veux pas être seule en ce moment..
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Margaux.
Rosa ne réalisait pas encore, d'ailleurs qui l'aurait pu ? Elles étaient comme emprisonnées dans leur douleur.

Meren, Léalie... ma chère amie... un terrible accident.

Oui terrible... soudain... violent, les qualificatifs de se sursaut malheureux du destin étaient nombreux.

Margaux se mouvait aux côtés de Rosa telle une ombre. Le résultat d'une année trop chargée émotionnellement. A la perte de sa fille si chère à ses yeux s'était succédée celle de sa sœur et maintenant son amie... Comment parviendrait-elle à se remettre de tout cela ? Et Wuggalix ? Comment apprendrait-il la nouvelle, lui qui était en convalescence bien loin d'Éclaibes ou de La Motte au Bois ? Et Aidan ?... et Duncan, lui qui était si proche de sa mère... Elle avait le cœur brisé rien qu'à songer à la douleur à laquelle il allait devoir faire face. Elle aurait prit pour elle même toute la peine si elle l'avait pu, malheureusement elle ne pourrait rien faire à part le soutenir de son mieux.

Et pauvre Rosa, déjà si fatiguée avec sa grossesse et qui devait maintenant faire face à la triste perte d'une amie.

Au fil de ses pensées, les larmes s'étaient remises à couler silencieusement sur son visage.

Elle aurait préféré leur annoncer la triste nouvelle elle même et être présente pour les soutenir à ce moment là mais il était tout aussi important de leur éviter un choc à la vue des corps meurtris des personnes qu'ils avaient tant chéri.


Rosa, je vais rester ici, tu ne seras pas seule, dit-elle en regardant son amie.
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Rosa
La maisonnée s'affolait à prendre soin de Toinette, s'occuper du corps de la petite Héloïse et de la Comtesse, enlever les morceaux du coche de la cour. D'un pas extrêmement lent, plus lent encore qu'à l'accoutumée, Rosa se dirigea vers son salon, afin de s'asseoir, soutenue par Margaux.

Bertine, fait demander à manger aux cuisines, je sens que nous n'aurons pas de repos sous peu et du monde viendra certainement.

J'y cours Dame, et je vous rapporte un réconfortant pour vous et Dame de Kermellen.

Rosa sourit faiblement en s'adressant à son amie. C'est une perle, cette fille.

Puis, se rembrunissant, elle songea à la famille, Duncan, Aidan, Wuggalix. Elle n'osait imaginer leur réaction. Rosa fut prise d'un incontrôlable frisson.
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Skal
Skal qui était comme à son habitude avec Dame Rosa pour l’aider dans les différentes taches, sorti pour voir se qu’il se passait dehors, en effet beaucoup de bruit pour une nuit aussi noire.
Un carrosse était arrêté devant le château.
Une triste nouvelle qui nous attendez, c’était la comtesse Lealie.
Rosa se précipita vers elle, Skal étant encore loin de l’action il ne savait absolument pas se qui se passer.
Après plusieurs minutes Dame Meren Margaux fit son entrée, le sergent se décida à avancer, Rosa était en pleure dans ses bras se trouver la comtesse Lealie sans vie et juste à coté….son enfant dans le même état.
Le soldat sentit un grand pincement au cœur, il appréciait beaucoup la comtesse lealie.
Il baissa le regard et eu une pensée pour cette grande femme et son enfant parti trop tôt.

Rosa lui raconta alors se qu’il s’était passé, l’incendie et tout le reste
Puis elle lui dit alors :


Sergent, allez avertir la famille... je vous prie...

Facile à dire, comment annoncer une telle chose à Aidan et Duncan.
Il lui répondit d’une voix faible.


A vos ordres….je…vous pouvez compter sur moi….. !

il partit sur son cheval Chronos en direction de la demeure de Duncan
pour le prévenir puis ensuite
il devait se rendre à la forteresse des FSF pour prévenir Aidan….

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Duncan.
[Domaine de Bourbourg]

Une nouvelle journée qui commençait. La fraîcheur matinal n’aidait pas le jeune Seigneur à sortir de la chaleur de son lit mais du travail l’attendait et il ne se ferait pas tout seul.
Après une rapide toilette, il descendit, comme à son habitude, prendre un petit déjeuner dans le salon, une pièce du manoir qu’il appréciait particulièrement pour sa luminosité et la décoration chaleureuse.

Il avait demandé à faire sceller son cheval, il devrait passer aux FSF avant de rejoindre son bureau de juge et de travailler sur les affaires en cours. Rien de très urgent dans ses activités, les missions FSF étant terminées, il ne lui restait plus que son rapport à faire et pour le tribunal, les affaires étaient à jour. Duncan prit donc son temps pour se préparer et écrire un courrier au jeune Tournaisien dont on lui avait demandé de guider pour ses premiers temps dans la ville.

Un domestique vint le déranger alors qu’il scellait sa lettre. On le prévint qu’un homme à cheval demandait à le voir de toute urgence. Qui cela pouvait il bien être en cette fin de matinée ?
Duncan enfila sa cape afin de ne pas avoir froid lorsqu’il irait à la rencontre de l’homme. Il ne comptait pas rester dehors bien longtemps, soit l’homme entrerait, soit la discussion serait écourtée.

Lorsqu’il sortit, c’est un air surpris qui s’afficha sur son visage. Skal, qu’il connaissait par ce que Tournaisien et conseiller Comtal mais avec qui il n’avait jamais noué de relation assez approfondie pour qu’il s’attende à ce qu’il lui rende visite.
Le sergent et CAC n’avait pas un air joyeux, bien au contraire, ce qui inquiéta Duncan. Quelle raison pouvait bien l’amener ici avec cet air si triste et inquiet à la fois ?

Le jeune Seigneur ne perdit pas son temps en politesses, il demanda, sans détours, la raison de la venue de Skal. Le visage de Duncan se ferma lorsqu’il apprit qu’il était arrivé malheur à sa mère et sa petite sœur. Skal n’était pas rentré dans les détails, il n’avait ni dit si elles étaient gravement blessées ni pire ou autre, seulement qu’il devait se rendre au Château de la Motte au Bois où l’accident avait eu lieu. Sans traîner, Skal repartit afin de trouver Aidan et de l’informer lui aussi.

Inquiet et se posant milles questions, Duncan demanda à ce que l’on avance son cheval. Il ne prit pas le temps de se vêtir plus chaudement ni même de prendre son épée, seul son poignard, qui ne le quittait jamais, pourrait l’aider à se défendre en cas de besoin.
Coup de talon ferme dans les flancs, l’animal, qui connaissait bien son cavalier, partit au galop. Les pensées du jeune homme allaient vers sa mère et sa sœur, il était de plus en plus inquiet au fur et à mesure qu’il approchait de sa destination. Le froid, l’humidité, il ne les ressentait pas, son corps et son esprit étaient comme séparés, il dirigeait sa monture de façon automatique, comme si ses mouvements avaient été programmés par avance.



[Château de la Motte au Bois]

Le chemin lui avait paru bien long, presque interminable mais le château était en vue. Son esprit rejoint la réalité, il fit ralentir son cheval en s’approchant de l’entrée. Des domestiques allaient et venaient, l’air pressés. Ils ne semblaient pas avoir vu le Seigneur de Bourbourg arriver, trop accaparés par les tâches qu’ils avaient à accomplir.
C’est au pas que Duncan termina son approche, scrutant les lieux et découvrant des restes de ce qui devait être un carrosse, certainement celui de sa mère, aux dires de Skal qui lui avait parlé d’un accident.

Un frisson le parcourra lorsqu’il aperçu une légère trace de sang, pas encore séché, sur le par terre. Il ne pouvait penser au pire, il se dit que la blessure devait être importante mais que sa mère était entre de bonnes mains avec la Vicomtesse d’Harlegnan, même enceinte.
Le carrosse avait dû être mit dans un grange afin de le réparer, à part quelques morceaux de bois, rien n’avait été laissé, comme si on avait voulu enlever toute traces de ce qu’il c’était passé…des morceaux de bois et la tache de sang…

Duncan descendit de cheval et c’est en pressant le pas qu’il se rendit devant la porte du château. Il frappa trois grands coups qui résonnèrent avant de crier d’une voix claire et ferme.


Ouvrez ! Dites à la Vicomtesse que le Seigneur de Bourbourg est là !
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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Margaux.
Margaux était toujours auprès de Rosa, toujours tremblante, repoussant tant bien que mal les sanglots et la tristesse qui l'assaillait de toute part.

Bertine avait apporté un remontant qui, s'il ne leur rendit pas le sourire, les fit sortir de cet état de choc.


C'est une perle, cette fille.

Je suis contente... répondit-elle, que tu aies trouvé une personne aussi bien pour s'occuper de toi.

Elles parlèrent peu, Margaux ne tenait pas en place et allait de la fenêtre à la cheminée, arpentant nerveusement le petit salon.

Léalie... Oh comme elle allait lui manquer, son amie, elle n'avait eut que peu de temps à lui accorder depuis son retour en Flandres, trop peu. Et Héloïse... elle ne l'avait pas encore vue qu'elle était déjà partie. A croire que son retour en Flandres coïncidait ou provoquait la mort de personnes de son entourage. Lunes, Miss, et maintenant Léalie et Héloïse...


Ouvrez ! Dites à la Vicomtesse que le Seigneur de Bourbourg est là !

La blanche sursauta en entendant frapper les coups à la porte puis en reconnaissant cette voix. Duncan, déjà ? Elle frissonna.

Elle hésita un instant :
Rosa... c'est Duncan... me permet-tu... ?

La muse se dirigea alors vers l'entrée et ouvrit la porte d'une main tremblante. Comment allait-il réagir ? Serait-ce la colère, la tristesse, la réserve qui l'emporterait ? Nierait-il l'évidence pour se protéger ? Peu importe sa réaction, elle serait là. Elle se souvint alors du décès de ses propres parents et de la disparition de ses sœurs. Elle était passée par les heures sombres qu'allait vivre Duncan. Elle avait souffert, s'était sentie seule et abandonnée. Elle en avait longtemps voulu à Aristote de les lui avoir arrachés avant de comprendre que la vie était faite ainsi et que toute cette colère n'y changerait rien.

Duncan... dit-elle en retenant un sanglot, elle lui tendit une main très pâle et l'entraina vers une alcôve non loin. La seule chose qu'elle était en mesure de lui apporter s'était d'être à l'abri des regards quand il apprendrait la nouvelle.

Duncan, reprit-elle, il est arrivé un grand malheur... votre jeune sœur, votre mère... Elle s'efforçait de contenir les sanglots mais les larmes, elles, s'écoulaient le long de son visage sans qu'elle puisse les stopper.
Elle inspira, leva les yeux vers lui,
les chevaux se sont emballés, le carosse s'est retourné... Elles n'ont pas survécu Duncan...
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Duncan.
Il n’attendit que peu de temps avant que la porte ne s’ouvre, à peine le temps de s’impatienter. Il s’attendait à voir un domestique mais rien de cela, d’ailleurs, il ne s’attendait sûrement pas à voir Merenwen, quoique, Rosa et elle étaient très proches…

A voir son visage blanchâtre et sa mine défaite, il ne pouvait que penser que les choses étaient graves. Il lui prit la main, chaleureusement, comme pour lui faire comprendre que les choses allaient s’arranger, que Rosa allait les soigner et que dans quelques temps tout rentrerait dans l’ordre. Duncan était incapable de penser au pire, pour lui, c’était chose inconcevable.

Il suivit donc la Blanche dans l’alcôve, se plaça face à elle et s’efforça de lui sourire d’un air rassurant. Certes il était inquiet mais ne voulait pas en rajouter à la tristesse que Merenwen semblait avoir.


Duncan, il est arrivé un grand malheur... votre jeune sœur, votre mère...

Il essuya les joues humides de Merenwen…Oui, je sais, l’accident mais Dame Rosa est auprès d’elles.

Elles n'ont pas survécu Duncan...

Il ne l’écoutait qu’à moitié, cherchant du regard le lieu où elles avaient pu être emmenées et les derniers mots que Merenwen prononça semblaient ne pas être arrivés jusqu’à lui. Pourtant il les avaient entendu mais les refusaient, il ne voulait pas l’entendre, pas le croire et sûrement pas l’accepter.

Il fronça légèrement les sourcils, regardant Merenwen dans les yeux.
Allons, ne dites pas de bêtises, elles vont aller beaucoup mieux, menez moi plutôt auprès d’elles, je suis certain que mon soutiens les aidera à mieux se rétablir. Il lui prit la main et l’entraîna à lui montrer le chemin. L’amour est le secret de la guérison.

Son attitude laissait peu de place à la discussion, son désir de croire sa mère et sa petite sœur encore vivantes semblait plus fort que tout, rien ni personne ne pourrait le convaincre du contraire, rien, sauf peut être l’évidence…

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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Aidan.
En plein travail, on peut dire en effet que c'était ce qu'était en train de faire Aidan lorsque Skal vint le chercher. Il était a l'intérieur de sa forge, en train de frapper a grand coup un barre de fer rougit qui n'en demandait pas tant. Tout d'abord, il ne remarqua pas que le jeune soldat avait pénétrer dans la forge, mais lorsqu'il sentit le souffle froid du vent qui s'engouffrer par la porte et le faisait frissonner, il stoppa un moment son martelage et ce retourna. Il fut légèrement surpris de voir Skal en ce lieu. Il ne pouvais certainement lui porter commande, car lui même étant forgeron il n'avait pas besoin de cela. Alors quoi ? Pourquoi venait t'il en fin de mâtiné ? Aidan balança la barre de fer dans un bac remplie d'eau - ce qui cosa pas mal de sifflement et de fumé - puis ce rapprocha du sergent de l'Ost ? Sa visite avait pour but d'information. Une information urgente il faut dire. En effet, Lealie de Clairambault - sa mère - ainsi que sa jeune sœur avait eu un certain accident de carrosse. Skal n'eut pas le temps de lui en dire plus, qu'Aidan était déjà en train de remettre sa chemise et de sortir par la porte de derrière, la ou il avait emménage un petit paddock pour y mettre Ulysse, le cheval que lui avait offert Lealie lors de l'accouchement d'Heloïse. Il scella aussi rapidement qu'il put le pauvre cheval qui était tranquillement en train de manger et le fit partir au galop en direction de la demeure de Rosa d'Harlegnan.

Pendant le trajet, Aidan ce fit milles et un scénario dans la tête. Il alla même a pensé que cela pouvais être un canular - certes de très mauvais gout - de Skal. Mais pourquoi ferrai t'il cela ? Non, ce n'était pas possible, car il ce mettrai dans une situation des plus dangereuses en mentant de la sorte. Cette confirmation sur les dires de Skal ne fit que plus agrandir les inquiétudes d'Aidan. Il donna plusieurs coups de talons dans les hanches d'Ulysse pour qu'il aille plus vite encore.

Âpres un moment de trajet, Aidan arriva en vue du château de la Motte au Bois. Il n'était jamais venu jusqu'ici et trouva le château vraiment beau. Beaucoup plus grand qu'Eclaïbes mais tout de même pas autant que Valenciennes. Mais pas le temps de s'attarder a regarder le paysage, il devait rejoindre au plus vite les portes du château. Arriver sur place, il descendit de sa monture et la confia a un jeune serviteur qui était en faction devant le porte du château. Il emmena Ulysse en direction des Écuries pendant qu'Aidan s'adressait a un autre serviteur.


« Je suis Aidan de Clairambault ! L'on ma fait mander. Emmener moi a ma mère ainsi qu'a ma jeune sœur. SUR LE CHAMPS ! »

Il avait crié la dernière phrase. Mais avec un trajet en cheval a ce demandait ce qu'il ce passait, sa crainte devait bien ce manifester d'une manière. Et c'était souvent la colère qui prenait le devant. Il attendit donc dans le hall d'entrée du château ...
Margaux.
La prévenance de Duncan parvenait toujours à la surprendre. Elle était là face à lui pâle et tremblante avec comme intention de lui annoncer la plus douloureuse des nouvelles qui même avec le plus grand soin le marquerait pour toujours. C'était lui qui écartait les larmes de ses joues et qui lui souriait d'un air rassurant.
Son sourire son si beau sourire, songea-t-elle... quand aurais-je la joie de le revoir à nouveau...

Allons, ne dites pas de bêtises, elles vont aller beaucoup mieux, menez moi plutôt auprès d’elles, je suis certain que mon soutien les aidera à mieux se rétablir. L’amour est le secret de la guérison.

Alors peut être tout l'amour que je vous porte vous aidera-t-il à guérir de cette perte tragique, pensa-t-elle avec espoir.

Elle secoua la tête et posa sa main sur sa joue le forçant ainsi à la regarder. Duncan, mon tendre amour, j'aimerais tant qu'il en soit ainsi et que Rosa soit en mesure de les sauver mais elle ne peut plus rien faire Duncan. Il n'y a plus rien à faire, elles sont parties rejoindre Aristote.

Elle aurait tant préféré que sa réalité soit vraie et être en train de soigner Léalie et Héloïse avec Rosa et ne pas avoir à le mettre face à la réalité ainsi. Son esprit avait choisit le déni et protégeait son cœur du mieux possible.

Il l'entraînait à présent pour qu'elle le mène vers celles qu'il croyait blessées.

Non, songea-t-elle, s'il les voit ainsi sans réaliser la situation avant, le choc sera trop important, je ne veux pas, je ne peux pas. Il faut trouver une solution, réfléchit Margaux ! s'exhorta-t-elle intérieurement.

L'inquiétude grandissante l'empêchait de penser correctement elle se décida donc à aller chercher Rosa, peut être aurait-elle une solution, peut être saurait-elle trouver les mots qu’elle-même n’avait pas. Elle ne put alors refouler le sentiment d’impuissance qui menaçait depuis si longtemps de la submerger. Incapacité de sauver ses proches, ses amis et même l’homme qu’elle aimait de la douleur. Elle n’était même pas capable de lui annoncer la nouvelle…

Attendez moi ici un instant Duncan, je vais aller quérir Rosa pour qu'elle nous mène à elles.

Puis elle retourna dans le petit salon, prenant son amie à part.

Rosa, il se refuse à accepter la réalité, il veut aller les voir... j'ai peur que le choc soit trop grand, trop douloureux s'il n'est pas préparé. Qu'allons nous faire ?

Je suis Aidan de Clairambault ! L'on ma fait mander. Emmener moi a ma mère ainsi qu’à ma jeune sœur. SUR LE CHAMPS !


A peine avait-elle fini d'expliquer la situation à Rosa qu'Aidan faisait son entrée à la Motte au bois.
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Rosa
Rosa était assise au petit salon, prenant un peu de repos tout en donnant des ordres à sa maisonnée. Le corps de la Comtesse et celui de la petite Héloïse avaient été posés sur un lit d'une chambre d'invités au rez-de-chaussée du château, joliment décorée. C'était le meilleur endroit lui semblait-il pour recevoir la famille. La Blonde fut interrompue dans ses pensées par la Blanche qui vint lui faire part de ses préoccupations, parlant de Duncan, qui était arrivé.

Rosa, il se refuse à accepter la réalité, il veut aller les voir... j'ai peur que le choc soit trop grand, trop douloureux s'il n'est pas préparé. Qu'allons nous faire ?

Soit, elle se décida à accueillir le jeune seigneur et de le mener dans la chambre, et se dirigea vers lui, lorsqu'une voix tonitruante se fit entendre

Je suis Aidan de Clairambault ! L'on ma fait mander. Emmener moi a ma mère ainsi qu’à ma jeune sœur. SUR LE CHAMPS !


La Blonde se dirigea vers lui pour l'accueillir en ces mots, d'une voix douce.

Cher Aidan, venez donc, je vais vous mener, ainsi que votre frère, voir votre mère et jeune soeur...suivez-moi donc.

Elle se dirigea lentement vers la chambre mortuaire, on avait laissé les rideaux ouverts, afin de laisser pénétrer le soleil, ce qui donnait plus l'impression que Léalie était seulement en train de dormir, donnant ainsi un aspect moins lugubre à la vue.
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Duncan.
Duncan savait parfaitement, au fond de lui-même, que Merenwen ne lui mentirait pas et encore moins sur le sujet Mais impossible pour lui d’accepter le fait que sa mère et sa petite sœur soient mortes, elle aurait pu lui dire de n’importe quelle manière qu’il ne l’aurait, de toute façon, pas cru.

Se sentant certainement impuissante devant la volonté du jeune Seigneur à ne pas vouloir entendre la vérité, Merenwen le laissa afin d’aller chercher la maîtresse des lieux.
Duncan, dont l’impatience était quasiment légendaire, surtout en ces circonstances, trépignait, tournait en rond, bougonnant par moments. Rien qu’à l’observer, on pouvait dire que ce n’était pas le moment de venir lui parler de quelqu’affaire qu’il soit sans risquer de se faire hurler dessus.

Peu de temps à attendre, mais une éternité pour le jeune homme, et les deux Dames revinrent vers lui. A peine le temps d’ouvrir la bouche qu’une voix se fit entendre de derrière les portes du Château. La voix forte et grave d’Aidan était reconnaissable parmi toutes et lorsque Rosa alla lui ouvrir, Duncan vint vers lui, posant chaleureusement sa main sur son épaule.


Te voilà, mon frère. Vient, notre présence soulagera notre mère et Héloïse, elles ont besoin de notre amour à cette heure.

Sur ces mots, il suivit la Dame d’Harlegnan jusqu’à la chambre où étaient installées sa mère et sa sœur.
En entrant, Duncan ne se rendit pas tout de suite compte, la lumière était forte et ce n’est qu’en s’approchant des deux corps inanimés que l’évidence le frappa de plein fouet.
Cette fois ci, impossible de nier, elles étaient là, allongées, sans vie.

Le visage de Duncan changea, il se ferma, blanchit et reflétait toute la peine qu’il pouvait ressentir.
Il resta un instant à regarder la lumière venant des fenêtres et éclairant les corps, faisant penser à une lumière céleste traçant le chemin des âmes de sa mère et sa sœur pour les guider auprès d’Aristote.
Un pas en avant, les poings serrés, assailli par une douleur encore jamais ressentie, il tomba, avec fracas, les deux genoux au sol, devant la couche mortuaire.

Pas un mot, pas un son ne sortit de sa bouche. Plus rien n’existait autour de lui, il ne voyait que les corps et la lumière. Tremblant de chagrin, il prit la main de sa mère qu’il enveloppa dans les siennes, l’amenant jusqu'à lui pour y déposer le tendre baiser d’un fils aimant.
Il resta un long moment, tête basse, la main de sa mère posée contre sa joue, sans bouger ni parler laissant des sentiments de tristesse et de colère l’envahir, songeant à tout ce qu’il aurait aimé partager avec sa mère, tout ce qu’il aurait voulu apprendre à sa sœur.

Au bout d’un moment, il se releva, déposa un baiser d’adieu sur le front de sa mère et de sa sœur puis se retourna. Ses joues étaient encore humides, ses yeux pleins de larmes retenues exprimaient une grande colère, son visage était fermé et crispé, son poing serré et tremblant.

Il ne dit pas un mot et sortit de la pièce lentement, se dirigeant vers les portes du Château de la Motte au Bois. Sans se retourner, il sortit et monta sur son cheval qu’il fit partir au galop…

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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Duncan.
Impossible de dire combien de temps il avait chevauché, ni le froid, ni les possibles personnes qu’il avait croisées ne l’avaient détourné de son chemin. Il arriva en la place de Bruges, toujours au galop, obligeant les badauds à s’écarter de son chemin et ce jusque devant la grande cathédrale.
Tout le long du chemin il revoyait les visages éteints de la mère et la fille, nourrissant sa colère.

Arrivé devant les portes de la Cathédrale, il stoppa sa monture et en descendit prestement. Il ouvrit les portes sans les ménager, se dirigeant avec détermination jusqu’à l’hôtel. Il ne c’était pas préoccupé s’il y avait une cérémonie en cours ou tout simplement quelqu’un qui priait, le monde n’existait plus autour de lui.

Une fois devant l’hôtel, il écarta les bras devant lui, regardant vers le haut et s’adressant directement à Aristote.


Pourquoi ?! Dites moi pourquoi ?! Ma sœur n’avait encore rien connu de la vie et ma mère…il y avait encore tant de choses qu’elle devait voir !

Dites moi Pourquoiiiiiiiii ???!!!!


Ces paroles, hurlées à l’attention d’Aristote, résonnèrent dans la grande battisse. On pouvait entendre les pigeons s’envoler de peur et si il y avait eu le moindre murmure, il avait laissé place à un silence pesant.

Duncan était en colère après Aristote qui avait rappelé à lui, bien trop tôt pour Duncan, sa mère et sa petite sœur. Cette colère il avait besoin de la faire ressortir et c’est au plus proche d’Aristote, dans la Cathédrale qu’il voulait le faire afin d’être plus sûr d’être entendu.

Tristesse et colère l’avaient épuisé et il fini par s’écrouler, genoux au sol, ne contrôlant plus ses larmes. Il se replie sur lui-même, prenant sa tête entre ses mains, laissant son esprit divaguer sur ce qu’il aurait aimé que sa mère et sa sœur voient avant de partir…

Ses plus grands regrets pour l’avenir étaient déjà présents en lui alors que rien ne c’était encore passé.
Il aurait tellement aimé que sa mère soit à ses côtés lorsqu’il se marierait, qu’elle voit ses petits enfants grandir et qu’elle soit fière de son fils.
Sa sœur qu’il avait à peine eu le temps de connaître et qu’il aurait aimé voir grandir et s’épanouir, s’inquiéter pour elle et repousser les prétendants indignes d’elle, l’aimer et la protéger comme un frère se devait de le faire.
Rien, il n’aurait rien de cela…

Au bout d’un moment, les sanglots s’arrêtèrent, plus un mouvement, plus un son, Duncan restait stoïque, agenouillé et recroquevillé devant l’hôtel. Peut être c’était il assoupis d’épuisement ou alors avait il décidé de se laisser mourir ici pour les rejoindre ?

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[en attente]

Retirez la laisse et la gamelle du chien de garde, il deviendra un loup pour vous !
Margaux.
Le choc fût aussi violent que ce qu'elle avait craint et la scène plus dure à supporter que ce à quoi elle s'attendait déjà.
La peine que ressentait Aidan et Duncan, elle l'avait vécue déjà et elle vivait encore avec malgré les années. Voir des proches, des personnes aimées ressentir cette même douleur est totalement différent, difficile de ne pas se sentir impuissant.

La pièce était devenue silencieuse et grave quand la compréhension et la douleur avait envahit les deux jeunes hommes.

Le plus dur pour Margaux fût de rester en retrait et ne pas accourir lorsque Duncan tomba à genoux accablé par la peine. Elle n'avait pas pour habitude de regarder ses proches souffrir sans réagir. Mais son visage fermé et pâle, ses poings fermés ne lui avait pas échappé. Ainsi se sera donc la colère, songea-t-elle. Colère qui avait envahit son cœur devant tant d'injustice, ils n'étaient donc pas si différents...

Son contact, ses paroles ne lui serait d'aucun réconfort, elle le savait. Cela l'aiderait, elle, mais en cet instant elle devait songer à Duncan avant tout et c'est ce qu'elle fit. Elle resta en retrait silencieuse et sentit son coeur se fissurer en de multiple endroits lorsqu'il déposa un baiser d'adieu sur les front de sa mère et de sa jeune sœur puis sortit sans un mot.

Rosa... Je reviens dès que possible. murmura-t-elle avant de sortir.

Elle se dirigea vers le box où avait été placé Aïtor, posa sa tête sur son encolure et sanglota doucement les doigts emmêlés dans sa crinière noire, le flot de larmes qu'elle avait retenu jusque là s'était abattu sur elle dès qu'elle s'était retrouvée seule.

Elle regrettait qu'ils n'aient pas eu plus de temps, Rosa avec son amie, Héloïse pour découvrir quels parents et frères elle avait, Aidan dans la famille qui l'avait reconnu comme un membre de leur famille, Léalie et Wuggalix pour entourer leurs enfants et maintenir unis leur couple et par la même leur famille. Elle même regrettait ne pas avoir eu le temps de parler avec Léalie de son amour pour son fils ainé. Elle avait senti son approbation au couronnement de la Comtesse mais à ce moment là elle pensait avoir le temps d'approfondir ce nouveau lien qui les unissait... et Duncan, lui et Léalie étaient si proches.

Il faut que je retrouve Duncan... où a-t-il bien pu partir ?
Elle attendit d'avoir repris le contrôle sur ses émotions avant de monter en selle et de chevaucher en interrogeant chaque personne qu'elle croisait.
Au moins aura-il pu avoir quelques instants à lui, soupira-t-elle.
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Margaux.
[Sur le chemin de la Cathédrale]

Le chemin prit par Duncan ne fût pas difficile à suivre, bon nombre de paysans avait aperçu un jeune homme chevauchant visiblement très affecté et sans se rendre compte de ce qui l'entourait.

Margaux, elle était déterminée, déterminée à rester près de lui quels que soient ses états d'âmes.

Elle aussi fit son entrée à cheval dans Bruges mais plus modérément car elle devait encore demandé son chemin aux passants.
Arrivée devant la Cathédrale, elle sauta à terre ne remarquant même pas que la place était emplie de badauds dont les discussions animées étaient tournées vers la Cathédrale.

La Cathédrale en revanche, était plongée dans le silence, nul sanglot, nul chuchotement qui constituait parfois le bruit de fond des prêches et autres cérémonies, nuls atours choisit et portés avec fierté.

Sur le pas de la porte, silencieuse, elle s'arrêta un instant pour laisser ses yeux s'habituer à la différence de luminosité puis elle le vit. Recroquevillé devant l'autel comme plié sous le poids de la douleur. Elle s'accrocha au chambranle de la porte pour ne pas flancher, non sans sentir les échardes pénétrer dans sa chair. Il semblait si fragile si vulnérable en cet instant.

Oh Aristote, pourquoi a-t-il fallu qu'il supporte cette peine si jeune, murmura-t-elle.

Que s'était-il passé avant son arrivée, elle l'ignorait et ne le saurait probablement jamais.
Sans s'en rendre compte elle s'était approchée de Duncan qui lui n'avait pas bougé. L'avait-il entendu, savait-il qu'elle se trouvait là à ses côtés ?

Elle fit rapidement les quelques pas qui les séparaient de lui, s'agenouilla auprès de lui et l'attira dans ses bras. Elle caressa longuement ses cheveux déterminée à rester ici autant de temps qu'il le faudrait, autant de temps qu'il lui faudrait avant d'être prêt. Prêt à sortir, à affronter la douleur, à vivre comme sa mère aurait voulu qu'il le fasse.
Nulle parole ne fût prononcée. Ce ne fût pas nécessaire car nulle parole, nul mot aurait pu transmettre plus d'amour, d'apaisement et de soutien que les gestes simples qu'elle venait de faire. Elle ferma les yeux et adressa une prière à Aristote, le priant de leur pardonner la colère qu'ils avaient ressentit, pour Duncan ce jour mais pour elle bien plus tôt, et ressentiraient peut être encore à la perte d'être si chers. Elle le pria de protéger les proches de Léalie et Héloïse qui allaient vivre de biens sombres heures...

Elle pria si longuement qu'elle en perdit la notion du temps. Elle n'aurait su dire depuis combien de temps ils étaient là agenouillés devant l'autel.
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