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[Rp/Ig] L'éclosion de la fleur de feu

Raoulleglabre
[même endroit, l'autre point de vue]

L'oriflamme du mauvais pélerin...

c'est ça, hein Fred ?


Mon Raoul regarde encore ça liste. Une fois de plus, c'est jamais trop, histoire de pas se gourer.

Ouai sergent, l'mauvais pél'rin, c'est..... Contre ou avec nous ?

Reste calme gamin !

Mais sergent, ils z'arrivent là !


Silence de Raoul qui scrute.

Sergent ?

Sergent, je tire ou je pointe ?

[...]

Sergent ? j'm'inquiète là ! Y'en a une qui charge en braillant juste là !

Glaber a l'oreille, l'autre beugle, il reconnait l'accent. Une helvète ! Qu'il dit mon Raoul... Nostalgie... les alpages, le lac de g'nève, les baffes du Tournoi...

Tu laisses passer, gamin, de tout'manière, elle ira pas loin.

La gueule de la couleuvrine disparait à l'intérieur de la masure. Une balle qu'on s'gardera pour plus tard.
_________________
Prongs
[Entre Bourges et Chateauroux, armée du Berry]

Du sang qui gicle, des morts que l’on piétine, une épée bien trop lourde. Prongs était la, impossible de reconnaitre ennemis ou alliés. Rapidement il a fallu sortir épée et bouclier, ils étaient encerclés, tellement de monde ! Elle ne put s’empêcher de penser qu’on les avait envoyé à la mort, en face ils étaient bien plus nombreux.

Prongs tapait sans savoir qui au juste, ni si les blessures qu’elle leur infligeait était grave, elle tapait, tentant de tenir, de survivre, se demandant ce qu’elle faisait la.


Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Alberic.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Sepa. Vous l'avez grièvement blessé.


Elle hurlait en tapant devant elle : Pourquoi ? Qu’est-ce que je fais la ? Elle puait, le sang avait giclé sur elle. Elle marchait sur les morts et elle continua de taper fermant les yeux, ne pouvant supporter cette horreur autour d’elle.

Mais un homme à cheval passa a coté d’elle et d’un coup de lance lui arracha arme et bouclier, elle se retrouva mains nues, sentant que sa fin était proche.

Citation:

18-10-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
18-10-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.


Mais elle aperçu au loin sa fille et son mari qui eux aussi était dans une bien mauvaise posture. Elle les fixa, des larmes sur ses joues.. Oubliant la guerre autour d’elle. Cet instant d’inattention lui valu un cou d’épée dans le bras, elle s’écroula en larme fixant sa famille qui tentait eux aussi d’échapper à la mort.

Citation:
18-10-2009 04:09 : Boskdeportkar vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.


Elle savait que sans arme elle ne pourrait plus rien faire et espérer mais dans un dernier accès de folie, elle se releva et se faufila entre ses assaillants, hurlant.


A morttttttttttttt


Elle ne savait que hurler car se battait sans cause, elle avait choisi de se battre pour se battre. Elle avançait vers sa fille, tenta autant que possible d’éviter les coups. Se mit dos à elle et avec ses bras tenta de se défendre, de défendre sa fille, mais sans armes elle était bien faible, sa blessure lui brulait. Elle ne voyait plus rien mais senti une première épée lui couper le dos, une deuxième dans le ventre. Elle tomba au sol incapable de bouger. Elle se sentait piétinée par des combattants, savait que la vie s’en allait lentement. Enfin un dernier cou à la gorge mis fin à son agonie. Elle resta la, étendue, telle une inconnue parmi tant de mort, piétinée, pleine de sang, de boyaux et autres déjections..

Citation:
18-10-2009 04:09 : Lilouz vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Guilly3e vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Hans vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

18-10-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "Amor patriæ nostra lex" dirigée par Dragoond, l'armée "Memento Mori" dirigée par Nanius, l'armée "Régiment du Limousin et de La Marche" dirigée par Ramses14, l'armée "Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès" dirigée par Matpel, et l'armée "Crepi Coronia" dirigée par P3r3v3rt.

_________________
Bailli démissionnaire
Ancienne Avoyère de Fribourg (5 mandats)
Ancienne Prime consul de Lausanne (2 mandats)
Ancienne juge de Lausanne (2 mandats)
Ancienne Diplomate pour Lausanne (1 mandat)
Céraphin, incarné par Zoyah



[Châteauroux, deuxième assaut... dans le sang et la boue.]


Deux jours s'étaient écoulés depuis le premier assaut.
Et une journée depuis qu'il s'était enrôlé dans les rangs de l'armée du Berry, n'ayant en tout et pour tout comme objectif que la défense des siens.
Mais cette seule pensée là ne suffisait pas à lui réchauffer l'âme.

Prisonnier volontaire de cette troupe hétéroclite, en son milieu et d'une tête inférieur, le gamin ne pouvait, ce matin que suivre à l'aveugle, espérant que tout irait pour le mieux.
Et tout irait pour le mieux, comment pourrait-il en être autrement?
Il combattait pour une juste cause et de surcroit, les anges étaient avec lui.
Au moins deux âmes solaires.

Dans le petit matin frais et brumeux, la mise en branle avait été ordonnée.
L'ennemi remontait à l'assaut de Châteauroux la belle.
Il se murmurait qu'ils étaient légions, adeptes du Sans Nom, pillant et tuant tout ce qui se trouvait sur leur passage.
Un frisson se faufila le long de l'échine de Ceraphin.
Etait-ce la peur, la nervosité ou l'humidité perçante qui le saisissaient?
Un peu des trois, probablement.
Ses dents claquaient aussi en sourdine.
L'attente se faisait insoutenable.

Puis, la longue marche finit par s'achever.
Aux ordres du général, l'armée fit halte comme un seul homme.
Puis... silence.
Aux renâclements des chevaux ne répondaient que le chant du vent d'automne, même les souffles semblèrent comme suspendus.
Imperceptiblement, du sol boueux, monta progressivement le sourd martèlement de ceux qui s'en venaient à leur rencontre.
La vibration perçue par leurs pieds devint bruit à leurs oreilles.
Alors ils surent que l'heure était venue.

Une déflagration!
Ce fut le bruit des mousquets adverses qui mit le feu aux poudres.
Un cri répondit, non loin.
Fut-il exprimé en anglois que n'importe qui l'aurait tout de même compris tant l'intonation donnée ne laisser place à aucun doute.
Une ode à la mort résumée en un seul mot, cinglant.


Chargez!

A ce seul mot, les rangs se disloquèrent furieusement.
Chacun s'en partit devant, courant droit vers sa mort ou celle de l'autre.
Et c'est là, que le gamin vit.
Pour la première fois son champ de vision s'élargit au delà des têtes de ceux qui le précédaient... c'est là qu'il les vit.
Leur nombre était incommensurable, noircissant littéralement la plaine devant eux.

Mais la contemplation passive n'était plus de mise.
Voici que par deux fois déjà le gamin s'était fait bousculé par des compagnons d'armes se hâtant vers le combat.
S'extirpant comme d'une rêverie dangereuse, Ceraphin reprit ses esprits et se laissant gagner par la folie environnante, leva haute son épée et purgea toutes ses appréhensions dans un cri animal qui se mêla au tumulte assourdissant.

Vivre ou mourir.
Tout ce qui allait suivre n'était plus guère conditionné que par ce choix là.

Tout n'était que furie et anarchie dans le cœur du tumulte guerrier.
Les coups pleuvaient de partout, bien malin qui pouvait s'en prévenir.
Les cris des hommes et des armes achevaient de vous désorienter complètement.
Pris dans l'œil du cyclone, Ceraphin tente de préserver sa vie.
L’épée bastarde en main mal aguerrie et un bouclier trop lourd laissé arrimé sur son dos.
Etait-ce un avantage que de faire une tête de moins que la moyenne des soldats, ou était-il comme il le crut, en permanence protégé par ses deux anges gardiens, un sur chaque flanc?
Car il les avait aperçus, à la faveur d’un raie de lumière, le protégeant de leurs ailes puissantes alors qu’il était à terre, à la merci de tous.
Toujours est-il que le soir venu, lorsqu'il prendra enfin conscience de ce qu'il venait de vivre, il constatera qu'il sera bel et bien indemne, vierge de toute blessure.
Pourtant il avait souffert mille maux et moult souffrances, des entrailles vrillées par les affres de l’angoisse jusqu’aux épaules tétanisées par le jeu défensif et offensif de l’épée.
Il se souviendra, même, avoir eut le luxe de blesser un de ses adversaires.
Un homme tout de noir et or vêtu, un de ceux qui braillait des ordres à la troupe qui le suivait, un meneur d’armée.
Un geste d’instinct.
Un geste de rage aussi, une rage qu’il ignorait jusque là chez lui.

Tira-t'il fierté de cet exploit, le soir venu, recroquevillé en position fœtale auprès du feu de camp?
Pas vraiment.
Plus tard peut être, s'il survivait à ce cauchemar.
Pour l'heure, là, en rase campagne, il cherchait le sommeil... le cœur nauséeux de trop de souvenirs poisseux.

Car ceux qui content la guerre comme une épopée romantique, sont soit des affabulateurs qui ne l'ont jamais connue, soit des aliénés qui y ont perdu leur raison.



Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé P3r3v3rt. Ce coup l'a blessé superficiellement.
18-10-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par l'armée "Amor patriæ nostra lex" dirigée par Dragoond, l'armée "Memento Mori" dirigée par Nanius, l'armée "Régiment du Limousin et de La Marche" dirigée par Ramses14, l'armée "Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès" dirigée par Matpel, et l'armée "Crepi Coronia" dirigée par P3r3v3rt.


Mordom, incarné par Ashlaan


[Quand ya mort d'hommes...]

Mordom était prêt, entouré de combattants animés pas la meme envie: celle de se battre jusqu'à la mort... enfin il ne croyait pas si bien dire a ce moment...
Peut être que les raisons étaient différentes, lui meme ne savait pas beaucoup de chose sur le but de tout cela mais qu'importe, cet homme voulait juste vivre sa vie et se trouver la ou il y avait de l'action; sûrement qu'une autre raison le poussait mais elle était encore obscure pour lui... ou peut être qu'il ne voulait pas se l'avouer tout simplement.
Ce qui était sur c'est que le sang inondera bientôt les terres berrichonnes... p'tet' meme que ca s'ra l'siens !


Les armées débouchèrent donc dans la plaine du combat a venir, on pouvait maintenant bien distinguer la ville autrefois traversée par le combattant, elle était entourée de ses remparts et on pouvait voir les défenseur au sommet.

Une vision lui revint alors, celle de cette ville visitée quelques mois auparavant, il se souvint...:
Les éclats de rire, le portes grandes ouverts ainsi que tous les les bruits que la nature avait a offrir... et surtout ce ciel bleu et cette présence chaude assise derrière lui sur le cheval...
C'est alors que le présent repris ses droits: cris de guerre, bruits sourd de pas et de sabots et le cliquetis des armes et armure qui battaient le rythme de cette procession. On aurait meme pu croire que le ciel avait pris cette teinte rougeoyante exprès pour l'occasion. Étrangement, cette situation le fit sourire... cette fois-ci il n'était pas la pour la meme raison que la dernière fois.


C'est alors que la bataille débuta sans prévenir (ou plutôt Mo' n'avait pas trop fait attention). N'ayant pas écouté grand chose, il n'avait aucune idée des ordres et allait donc suivre les autres durant l'assaut.
Et sous un cris de rage générale, les deux factions se lancèrent l'une contre l'autre, l'une ayant pour seul avantage la protection d'une muraille derrière elle... mais ils étaient tous sur qu'elle ne poserait pas trop de problèmes.

S'armant de son sourire narquois, il s'élança dans la bataille alors que les premières lames s'entrechoquaient et que les premier boulet s'écrasaient sur le sol meuble, déchiquetant ceux qui se trouvait en dessous...

Les combats débutèrent, les corps tombaient et Mordom se trouva face a ses premier adversaires, il allait enfin s'amuser...
Personne ne prenait le dessus sur lui... et l'inverse était aussi le cas malheureusement.
Les coups portés sur son bouclier et contre sa propre épée le fatiguaient peu a peu, mais la bataille continuait, il ne fallait pas se laisser aller... un coup d'une puissance phénoménale fit décoller et il s'écrasa un mettre derrière... manque de bol pour son assaillant une lame lui traversait maintenant le coeur...

Alors que le souffle lui manquait, Mo' posa un genoux a terre, bouclier protégeant son flanc gauche il jeta un regard aux alentours:
Il prit alors conscience de la situation et que ses amis et compagnons étaient tous en mauvaise posture.
Il vit tout d'abord Burrich et le p'tiots qui l'accompagnait se faire toucher, le sang battait a ses tempes et il couru vers les deux amochés. Il trébucha malheureusement contre... contre la Blonde ! Elle se tenait la... sur ses genoux, anéantie... suivant donc son regard, il vit le Noir, il avait chuté... Liam était mort !! Impossible !

Son visage se déformant en une grimace carnassière et hurlant de rage a nouveau, les crocs aussi acéré que sa lame, il s'élança vers son ami, ignorant la bataille qui faisait rage aux alentours...

...

Mordom bascule...
Une épée lui a traversé l'épaule droite... un peu a coté
Le coeur ? Non impossible il ne va pas mourir comme ca...
En tout cas ca saigne, ca saigne beaucoup... finalement yora de son sang devant c'te ville...

Il regarde la ville, les assaillant... ca brûle dans son dos... c'est chaud
Flash... brume...



Elle se réveille, s'étire et lui donne un baiser dans le cou. Sa présence le rassure autant qu'elle le réchauffe.
Il se retourne et la contemple... elle est vraiment sublime et ce voyage est tout ce qu'il lui faut pour trouver le bonheur auprès de sa douce.
Ensemble il avance, Chronos est de la partie aussi, fidèle compagnons et destrier remarquable... tous les trois vont bientôt entrer dans la ville.
Elle lui dit qu'elle l'aime et qu'elle a vraiment trouvé le bon...
L'embrasse...



Il pige enfin... ce qui le poussait a se battre sans se soucier de lui... c'est parce qu'il n'avait plus rien a perdre maintenant qu'elle n'était plus la...

Les brumes se dissipent... Mordom roule sur le coté et voir l'Noir, inerte...
Ya plus d'Noir maintenant, il revoit tous les moments depuis leur rencontrent en taverne... puis l'entrée dans le Limousin, l'attaque, l'armée... le massacre des pouilleux la veille... et maintenant les brume, le froid, la mort...

Son regard se porte sur le ciel, il ricane, le sang jaillit toujours... et sa coule de sa bouche aussi...


Clo... ta vengeance est totale maintenant... bonne chance.

C'est dans son dernier rire qu'il ferme les yeux...
A jamais ?

...
Hans
[Ca va castagner sec! Toujours devant Châteauroux]


La section de commandement s'élance la première. Après tout il n'y a rien de tel que de montrer l'exemple. On peut être stratège et fine lame à la fois.
En face, ils ne manquent pas d'aplomb, et la volonté d'en découdre est bien présente.
Aux côtés de P3 et de Burin, le germain subit la contre-charge adverse de plein fouet. Le martèlement des coups ne lui laisse guère de répit. La plupart sont parés mais heureusement qu'il a opté pour l'armure lourde de circonstance. Dans la mêlée, il aperçoit un p'tit gars qui vient même braver le chef d'armée et lui mettre une petite taloche derrière les oreilles, sans conséquence toutefois pour le tourangeau. Alors comme ça eux aussi ils ont des mioches avec eux? Faudrait lui faire rencontrer les gamines qui les suivent... Il n'y a pas une qui cherchait un fiancé? A cet instant le seigneur de guerre n'a aucune idée de l'identité du très jeune jeune homme qui s'évapore devant ses yeux, mais pourtant il a connu certains membres de cette illustre famille. Le Royaume est décidément bien petit parfois...

Burin finit par fléchir. Une simple égratignure, mais il est contraint d'abandonner le combat. Le lochois descend de sa monture et relève la visière de son heaume pour voir son ami se faire rapatrier vers l'arrière. Nulle inquiétude particulière sur son visage cependant. Son compagnon d'arme est un solide, et il le reverra bientôt à ses côtés. Tous deux connaissent les risques de toute manière, la guerre est leur métier.

L'armée de Tadek oppose une résistance courageuse, mais le poids du nombre se fait trop important, et les survivants berrichons sont rapidement forcés de se replier.
L'action du jour est déjà un succès, mais la suite arrive...

Deux autres armées déboulent à l'horizon. De bonne la situation vient de passer à idéale. Tout se déroule selon le plan, en suivant le meilleur scénario envisagé. Eux sont arrivés trop tard, sans pouvoir coordonner leurs mouvements avec les troupes déjà présentes à Châteauroux. Ont-ils déjà compris qu'ils courent au massacre?

Les cinq armées de l'alliance qui viennent de faire leur jonction reforment les rangs pour faire face à cette nouvelle menace. La guerre est vraiment quelque chose de moche. Les affrontements sont rarement glorieux. A trois contre un s'il le faut, perçant leurs chairs de toutes parts, il faudra en occire le plus possible. Surtout que l'étendard des renards est en vue. Ils ont participé au massacre des voyageurs sur les routes de Touraine, occupé les mines, et mit le feu aux poudres pour embraser la région. Et un tourangeau ça s'échauffe facilement, attention à l'explosion!

Hans ne prend même pas la peine de remonter à cheval. Son visage reste impassible alors que son allure s'accélère progressivement. La visière ornée du masque grimaçant finit par retomber devant ses yeux clairs et il effectue un moulinet avec son épée pour s'assouplir le poignet.
Enervé par les exactions commises dans son duché, énervé par la blessure récoltée en interceptant une armée angevine devant Loches, et dont il porte encore les stigmates, énervé par le nouveau coup reçu tantôt, qu'il n'a pas pu rendre... Enervé le germain... et c'est vraiment un truc qu'il faut éviter...


Pas de quartier!

Le choc est d'une extrême rudesse alors que le guerrier s'enfonce dans les rangs ennemis sans songer une seconde à ralentir sa course. Le premier homme sur sa route n'a même pas le temps de réagir. La seconde, car il réalise au dernier moment qu'il s'agit dune femme déjà blessée passant juste devant lui, est transpercée dans un mouvement instinctif, réaction de pur réflexe. Chaque coup semble atteindre son but, l'épée trouve naturellement la faille dans les défenses adverses. Hans se bat de manière implacable. Aucune haine ou lueur de folie dans son regard, mais pas le moindre signe de pitié ou de compassion non plus. C'est habité par une froide résolution qu'il poursuit son oeuvre. Les corps s'empilent autour de lui, comme à la pire époque. Un troisième et un quatrième berrichon tombent sous sa lame, sans qu'il soit possible de savoir s'il a été le seule à les frapper.

Le combat s'arrête faute d'adversaire. Le vieux loup de Wurtemberg a fait le vide autour de lui. Respirant par la bouche, il tente de reprendre son souffle. Ses tempes bourdonnent sous l'effet de l'adrénaline et de l'augmentation du rythme cardiaque. Et, c'est triste à dire, mais c'est dans ces moments là qu'il se sent le mieux. Il se sent plein de vie, son bras a conservé toute sa force, et les combats, au lieu de l'avoir fatigué ou affaibli, semblent même lui avoir été profitables sur le plan physique. Le baron de Ligueil reste décidément doué dans son domaine.


Tuer est un sale boulot, mais il faut bien que quelqu'un le fasse...



18-10-2009 04:24 : A force d'entrainement, vous dominez un peu mieux votre corps (+1 point de force)
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Pichpich_4. Ce coup l'a probablement tué.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Papou81640. Ce coup l'a probablement tué.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Prongs. Ce coup l'a probablement tué.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Foy. Ce coup l'a probablement tué.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Desembarranta" dirigée par Julian_damour. et l'armée "Troupe du Mauvais Pèlerin" dirigée par Nadiejda.
18-10-2009 04:09 : Olive69 vous a frappé Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ost du Berry" dirigée par Tadek.
Delhie
[ Et c’est reparti pour un tour ]

Cette fois, personne n’était là pour lui tenir la main durant la marche sur Châteauroux, personne à serrer dans ses bras, personne à embrasser. Burrich et Hijo, son fiancé le gosse de leur ami, les deux choses qui avaient le plus compté pour elle durant cette période de guerre, tout deux avaient été vaincu le premier soir d’assaut. Un sale coup sur la tête pour le gosse et une blessure légère pour l’homme de sa vie.
Avant de partir, elle avait pris quelque minutes pour écrire a celui qu’elle aimait le plus, pour répondre à Burrich. Dans ses courriers à lui, l’humour était encore de mise, de quoi l’aidait à tenir. Alors elle se forçait de répondre sur le même ton. Mais l’exercice était de plus en plus difficile surtout ce soir, et sa lettre sonna bien vite comme une lettre d'adieu avant la mort.

Elle lui y avait promis de rester prudente et c’est ce qu’elle faisait. Mais comment être prudente quand les canons crachent leur feu, comment rester prudente quand les flèches fusent, que les boucliers se brisent, que les épées se heurtent et que les compagnons tombent ?

Debout, dans les rangs, aux cotés de ses compagnons et face à l’ennemie une larme vient chatouiller la joue de la jeune femme, tout ces hommes et ces femmes qui ce soir encore mourront … La gasconne n’avait plus personne à protéger ici, ceux qu’elle aimait était derrière alors où trouver la force de lever encore une fois son épée ?
Ses paupières se fermèrent, sa mâchoire se crispa et Delhie se mordit la lèvre inférieur jusqu'à s’en faire mal, il fallait à tout prit refouler ce genre de pensée pensées paralysantes. Elle se battrait tout de même pour lui, elle se battrait pour pouvoir le revoir, il lui avait écrit qu’il ne pourrait revenir que si ils parvenaient à prendre cette maudite ville, et c’est ce qu’ils allaient faire. Le sang coulerait pour que son amour puisse la serrer dans ses bras. Un léger goût de sang lui emplissait déjà la bouche de la jeune femme quand l’ordre fut lancé. Les voix de ses compagnons s’élèvent alors dans les aires, et Delhie joint son crie au leur. Un vacarme ahurissant qui la transperçait de toutes part, lui donnant le courage d’avancer, de courire aux cotées des hommes et des femmes qui brandissait leur épées et avec qui elle ne formait plus qu’un.

Les armées qui se faisaient face s’écrasèrent l’une contre l’autre, Delhie brandit son bouclier, il para quelque coups, en donnait d’autres, jusqu'à se retrouver face a face avec un grand homme brun qui la menaçait de son épée. Ni une ni deux, la gasconne plonge au sol pour lui éviter le coup lui assénant au passage un violant coup de bouclier en pleine face espérant lui faire cracher quelque dent. Mais le poind plume n’est pas de taille et l’homme ne chancelle qu'a peine avant de se jetter à nouveau sur elle. Dans un cris terrifié, delhie a tout juste le temps de se saisit du bout de son épée avec l’autre main, retenant le corps de l’inconnu du plat de sa lame. Elle se débat, lui balance des coups de bottes bien ciblés, mais ne parvient pas rivaliser en force avec lui. Alors, la lame se tourne entre les mains les mains de la jeune femme, venant frôler la peau du berrichons de son coté tranchant, juste sous sa gorge
.

Que le très haut me pardonne.

Sa main gauche lache l’épée et d’un coup sec, elle fait courir sa lame de tout sous long sur la peau du pauvre homme qui s’entaille profondément. Il écarquille les yeux d’horreur en même temps qu’elle quand elle sent le sang chaud lui couler dessus. Repoussant violemment l’imposant corps d’un coup de pied, elle se relève en vitesse, le regardant tomber au sol dans un bruit sourd.

Au tour d'elle les combats se font moins attence, la boucherie se fini doucement, les victimes commencant à manquer

_________________
Anastase
[Carnage d'une pucelle : suite des hauts faits et moult prouesses de l’ost de Touraine]

Mobilisation générale.
La cité s'illumine sous le lever du soleil tandis que les premières pierres commencent à tomber.


BRAAAAAHOUUUUUUUMMMMMMMMMMMM !


Bordel la Brindille mais c'est quoi c'merdier !

L'Extase remballe vite fait son casse croute puis détache son étendard de sa selle.



P'tain Sunie j'suis trop jeune pour crever ! Qu'est que j'fous là !

Jean-Eudes lui reste calme tandis que sa cavalière juchée sur lui ne tient plus sur sa selle.
Surement une question d'habitude dira t-on. C'est pas la première fois que le bourrin voit une caillasse aussi grosse que sa tête atterrir à quelques pas de lui.

La jeune femme observe autour d'elle et aperçoit les premiers qui tombent sous la pluie rocheuse.
Premières images de guerre... surement pas les dernières...

Son regard se lève vers le ciel puis revient sur la Brindille.


Oh et puis on s'en tape ! Pour Tantine !

A cet instant les éperons talonnent violemment les flancs du bourrin qui part à toute blinde en direction de l'ennemi.

Yeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaa !

Triple galop, ne pas se retourner...
La masse de chair qui se trouve en face d'elle charge de même, laissant derrière elle un énorme nuage de poussière.
A cet instant plus rien n'existe.
L'esprit se vide et ne pense à une chose : survivre.

Puis c'est le choc.
Un fracas de métal et de hurlement.
La Stase, positionnée sur une ligne plus en retrait cible d'instinct sa première victime.
Dans la seconde qui suit la pointe de l'étendard vient heurter violemment une armure.
Sur le coup elle se retourne pour voir ce qui en est de l'ennemi mais en vain. Ce dernier se perd dans la foule...

Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Iba. Vous l'avez sérieusement blessé.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ost du Berry" dirigée par Tadek.



Wahouuuuuuuuuuuuuuu !

Un cri de victoire, un instant déconcentrée et une lame vient s'infiltrer dans son périmètre.
Le temps de se baisser et de faire opposition avec l'étendard qui, ne faisant pas le poids, se coupe en deux.

Rhaaaaaaaaaa bordeleuuuuuuuhhhhhhhhhh !

La main droite de la Stase se saisit de son épée et la sort de son fourreau juste à temps pour parer le deuxième coup.

Tchhhhglinggggggggggg !

Dur de contrôler un canasson tout en jouant les escrimeurs mais elle s'accroche.
Après quelques parades elle saisit l'opportunité d'une brèche pour introduire sa lame dans les côtes de son adversaire qui cède sous le coup.

Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Odeline. Vous l'avez grièvement blessé.


Dans la panique, elle réussit à récupérer le drapeau de l'étendard précédemment perdu qu'elle fourre à la va vite dans une de ses besaces.

Ensuite les victimes s'enchaînent.
Tellement prise dans son truc, elle ne se rend plus compte de ce qui se passe autour d'elle.
Les sons deviennent comme étouffés, les morts qui s'agglutinent autour d'elle ne la choque pas plus que ça.
De longues minutes passent, ou peut être même de longues heures qui sait ?
L'épée fend l'air pour parfois venir s'introduire dans la chair ou s'entrechoquer avec une autre.

Et elle, toujours debout voit une deuxième vague arrivée...


Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Pouic26. Vous l'avez légèrement blessé.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Ethell. Ce coup l'a probablement tué.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Desembarranta" dirigée par Julian_damour. et l'armée "Troupe du Mauvais Pèlerin" dirigée par Nadiejda.




_________________
Sulayman
Langage contrapuntique

Il s'est toujours demandé où se trouvait la différence entre une armée chargeant l'ennemi et un troupeau de bovins s'en allant à l'abattoir ?
Chargés comme le sont les deux types de belligérants ils doivent à peu prêt avancer à la même vitesse
Ce bruit de ferraille qui s'entremêle on dirait le son des cloches dans les estives pour que les pauvres bêtes ne se perdent pas dans la brume.
Ouais il approchait de la réponse à sa question existentielle, la solution devait se trouver dans le son..


Yep ! C'est ça . Bordel mais qu'est ce qu'ils beuglent sous la peur ou l'orgueil !!!

En fait la gueule on l'a avant, pendant, reste donc plus qu'à savoir si on l'a après ?
Vu la clientèle pas de doute que Aristote à intérêt d'avoir les boules quies parce que ceux la aiment à ce la ramener.
Il contemple le Maure. Il a pas envie de se battre aujourd'hui. La vue est sympa et le spectacle est moins cher que le Puy du Fou...
Alors il va laisser le troupeau s'occuper de fournir la boucherie. Lui il veut manger de la viande. Mais c'est pas le bovin qui va le rassasier.
Il a un petit estomac le Maure. Lui c'est les os de poulets qu'il aime à ronger.
Il aime bien les p'tits Poussins cuit à la broche sur une bonne braise. Et comme il sait que les bons repas sont rares alors il s'économise.
Il voudrait pas gâcher le plaisir du goût. C'est que c'est sélectif une Sentinelle. Bon ils ne sont pas tous comme ça dans la troupe
Y'a les Instinctives, le peloton de l'impatience. La Nastase et la Brindille. Un veau dans le coin et les voilà excitées comme une meute de Louves affamées.
Belle foulée la Nastase, tire sur les sangles on voit trop la croupe remontée elle va te virer de la selle..

Il regarde. Il mâchouille. Il plisse. Pincement de lèvres, il sent l'appétit qui vient...Et ça gueule..

Il admire le soldat de rang. Celui qui combat pour une terre, pour une duchesse, pour un roy pour une reine ?
Enfin pour toute une ribambelle de causes qui ne sont pas siennes. Non lui c'est juste une passion pour la cuisine moderne.
Un p'tit poulet aux p'tits oignons...Accompagné d'une sauce madère et d'un bon bordeaux.
Et si le cuisinier à bien fait son boulot il aura bourré le tout d'un bon pain aillé.
Rien de meilleur pour relever le croquant d'une peau bien rôtie qui vous croque sous la dent.
Rien de meilleur à plumer que le coffre que le manant qui commande la bassecour planque en dedans...
Il est pressé de passer à table le Maure. Elle est la pour se restaurer la Sentinelle. Mais l'heure n'est pas encore venue..

Il mâchouille, il contemple, il s'réserve pour le dessert...

Lui il commande pas une armée de fiers bretteurs, tape pas la causette à des duchesses charmantes aux cheveux rougeoyants;
Il beugle pas à la mort des innocents et c'est pas faute d'être arrogant. Il est mercenaire et aujourd'hui il tue gratuitement
Il est membre d'une belle harmonie, un groupe d'expert du guide Michelin qui met un symbolique quatre étoiles à la table bérichonne...
Ouais ils aiment bien manger ici les Sentinelles. Le maitre des lieux fait toujours tout pour les pousser à consommer.
Quelques égarés s 'attardent à trop s'approcher. Pourquoi citer leurs noms ? Ils ne seront pas les premiers ni les derniers.
Dans la queue des anonymes mort pour la gloire d'un seul homme ils auront leur nom gravé.

Il mâchouille, il contemple, il occis, il affute sa lame lui réclamant un petit peu de patience..Tout commence par un doux silence...

_________________
Hagos
Hagos se promenait devant Chateauroux ;
le champ de bataille lui rappelait vaguement les vrai combats auquelles il avait participé ... là c'était presque trop facile ...
"Quelle boucherie" pensat'il
Il aperçut un bérrychon qui courait vers les portes et il entreprit de le rattraper , n'y parvenant pas assez vite il lui lança son bouclier , il chuta .
L'ennemi se reléve sort son épée et tente de frapper Hagos qui bloque avant de lui envoyer son sa francisque dans la jambe . L'homme hurle de douleur mais reléve son épée .
Hagos lui enfonce la sienne juste sous l'épaule droite.
Vous avez frappé Krumpf. Ce coup l'a probablement tué.

Un autre bérrychon arrive en courant et en hurlant "Krumpf ....nonnnnn !"

Hagos se dit "joli nom"

Puis ramasse son bouclier , bloque le coup du nouvelle arrivant , lui donne un coup d'estoc que l'autre bloque .
Il refrappe de toute ses forces , tranche la chair et laisse l'homme agoniser par terre ...
Vous avez frappé Pichpich_4. Ce coup l'a probablement tué.
"Oui une boucherie héhéhé
Puis se tournant vers les autres armées et vers ses hommes qui vaquait sa et là ...



Victoire !
_________________
Genor
[devant Chateauroux]

Ca rigole plus.
Genor se bat, elle court, elle frappe...
Bizare, elle pense toujours...
Entrevoit un visage... pense à Genève ...
Frappe, à gauche, taille, devant, pointe, lève à gauche : bouclier, pivote et pare derrière... a des yeux partout
Ne rencontre que le fer, partout ...


Entend : Mordiou, j'ai morflé, l'acceng du midi
mais qu'est-ce qu'ils foutent là ?
Taille à droite
Et moi qu'est-ce que je fous là ?
Me bats... Mère devant, père, Krumpf ....toujours là


Un cheval vers Prongs, elle pare, est fauchée... maman !!
Une douleur à gauche, son bouclier explose sous la violence du coup....Jusqu'à son épaule... Genor vacille...

Clang, un autre coup, le bouclier inutile, tu le jettes .. à la gueule de celui-là ... oui ! là


aaaaaaa ... celui qui vient d'abattre sa mère, distraction, un coup d'épée l'atteint.
Citation:
:The_farfadet vous a frappé Vous êtes mort au combat.

Elle vacille encore, après sa mère, elle, le même, elle frappe de rage, la douleur décuple sa rage
Citation:
18-10-2009 04:09 : Boskdeportkar vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

son épée est cassée, saloperie, s'est fait rouler le père... L'est où ?
Du fer, elle ne rencontre que du fer

Citation:
18-10-2009 04:09 : Solange_curnonsky vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Genor tire ses couteaux des jambières, pare encore, il paraît que j'ai la vie dure, se mettent à 50, continue sans savoir, sans sentir qu'elle meurt
Citation:
18-10-2009 04:09 : Benduguesclin vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Xopur vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Sa mère, non, dans son dos, devant
- Maman tu me gènes,
non, tu me protèges,

fait un bouclier de son corps , pare avec le corps de maman.
- Non pas possible , elle renifle, sent son odeur, reconnaissable entre toutes, ses cheveux dénoués, lui chatouillent les narines...
Genor lâche tout, entoure la taille de sa mère... disparaît sous son corps.

Encore un coup... c'est tout, fini, ... pouvez passer à autre chose
Citation:
18-10-2009 04:09 : Titussutit vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.

Elle avait entendu dire que le temps se ralentissait à l'approche de la camarde... C'est vrai...
Elle sait maintenant pourquoi elle se bat ...
Elle a entendu sa mère murmurer Deos? non elle croit plus.... L'image de Philo, son visage de noyée perdue et violentée, celui d'Aliénore en surimpression... ont tué Deos avant cette boucherie immonde.
Elle sait pourquoi elle se bat...
Parce qu'elle a aimé ça.... on ne finasse plus, on ne pactise plus, qu'importe qui c'est devant, c'est lui ou moi...
C'est moi,
la vie ne m'aime plus
Prongs rend l'âme dans ses bras...
Elle entend dans sa tête un pleur d'enfant c'est elle , Genor,
et .. c'est son petit frère Louis...
Elle sait maintenant pourquoi il ne fallait pas se battre...
Pour l'amour de Louis, c'était une faute....
Le voile tombe, le froid monte


Pardon chtiLoulou... pardon....
_________________
Verya2
[ sur les remparts de Bourges]

La nuit …les remparts … le tour de garde … le vent …
ce vent qui porte l'odeur infâme du sang …
odeur infâme de la haine … de la misère …
ce vent qui porte les cris et les pleurs …
le bruit des chevaux au galop et des armes qui entrechoquent …

Le ciel noir … pas de lune … premières gouttes de pluie…
il fait froid … froid dans les cœurs … froid dans le âmes …

Un cri … un cri perçant … elle le connait ce cri …
Elle scrute le ciel … les yeux brûlants de fatigue …
brûlant de ses larmes d'inquiétude … de ses larmes pour tous ces morts ...
de ses larmes ravalées ...

Il est là … son élianon est revenu …
il est là … il se pose ...

Inquiète Verya décrocha le rouleau de sa patte … déroula le parchemin … ferma les yeux
de bonnes nouvelles … faites que ce soient de bonnes nouvelles …

ouvrir les yeux … lire … oser

Citation:
Mon Amie .. Ma sœur si chère à mon cœur,

Je sais .. je sais tout ce que tu m'écris, et si le fait de savoir ton cœur battre à nouveau pour un être, je sais combien tu dois souffrir de le savoir en sursis .. comme tellement nombre ..
La Guerre .. terrible mot et maux .. Des comtés unis et qui, pour qui pour quoi se désunissent ..
Quelle cause peut justifier tous ces cadavres que je compte au quotidien ..
Certes la Touraine à terriblement souffert du Berry .. et là encore je ne trouve aucune excuse ..
Votre régnant semble sourd à l'appel de la raison .. les autres régnants semblent sourds aux conséquences et l'ultimatum donné au Berry était si court de toute manière il lui aurait fallu un miracle pour le respecter.
Toi, tout comme moi mon amie, ne sommes pas suffisamment armées en faits pour pouvoir analyser ce qui nous arrive ...
Alors c'est la guerre moui !


Ravaler ses larmes encore et encore … respirer … continuer …

Citation:
J'étais en Limousin le temps qu'elle couvait .. et je regrette amèrement d'avoir été si loin de la réalité qui se tramait alors .. Les portes des grands édifices ne nous sont pas ouvertes si facilement et comment pouvoir agir lorsque seulement, les silences et les rumeurs sont les seules informations qui nous sont données d'entendre ..
Alors voui c'est la guerre !
Toutes ces armées déployées dans un même but, obéissantes et disciplinées entrainées à tuer ..
Comment en vouloir à ces hommes d'armes qui font leurs devoirs .. Je n'en jugerai aucun et peu importe de quel côté il se trouve ..
La guerre hélas ne compte pas que des hommes d'armes et, comment ne pas comprendre chaque villageois de vouloir défendre sa famille, son lopin de terre et au delà, son comté à qui il est attaché et rattaché ..
C'est ce qui me fait le plus souffrir, ces hommes, ces femmes, ces enfants allant au devant des hommes d'arme de métier ..avec juste leurs poings et l'amour de leur terre, ignorant les raisons véritables de leur présence sur le champ de bataille mais défendant avec cœur et bravoure ..


écraser la larme … continuer … respirer ...

Citation:
Triste constat pour une femme de paix .. comment faire entendre raison à la déraison ..
Oh Verya ..je me sens si mal .. j'ai adopté dernièrement une jeune fille qui se nomme Eloa .. Comment pourrai-je lui expliquer tous ces morts , peut être même celle de Théo qui combat sous la bannière Limousine, celle aussi de tout nos amis communs qui combattent sous la bannière du Périgord .. comment lui expliquer que mon amie, toi ma sœur, se trouve sous la bannière du Berry .. et Mordock qui doit se morfondre pour Céraphin ..


trop de larmes … continuer … oser …

Citation:
Je rage et j'enrage ..
J'enrage d'apprendre que la vie pourrait être donnée sur un champ de bataille par nombres de femmes ! Dis moi Verya .. n'est ce pas aller à l'encontre de la vie même .. imaginer le premier regard d'un nouveau né se poser sur tout ce sang, ces plaintes et gémissements de douleurs et de peur ..
Entendre les cris de rage et les huées de charge ..
J'enrage et je deviens folle à trop réfléchir .. surement parce que je porte la vie moi aussi ..
J'enrage d'être si loin, de ne pouvoir être plus vite auprès de mes amis, mais je suis en route Verya .. en route avec des idées d'une folie que je n'ose encore partager .. S'il faut en passer par là pour que les combats cessent .. pour que nos dirigeants et le tien surtout comprennent le prix du sang versé.


Essuyer son visage d'un revers de main … respirer …

Citation:
Serait-ce folie que de faire un bouclier humain fait de toutes les femmes souffrant des mêmes maux que moi .. ? Des femmes sans armes accompagnées de leur progéniture, en première ligne avec juste l'amour qu'elles portent à la Vie ..
Oseront -ils avancer sur elles ..?
Oh Verya ..je suis si terriblement démunie devant ce gâchis .. alors je songe moui !


Résister … continuer …

Citation:
Mon amie, j'aimerai te rassurer lorsque tu me demandes si nos amis ne sont pas dans les rangs ..
Je ne le peux ..
Ce que je peux te dire et cela s'adresse à tous les villageois et peu importe leur appartenance, ne culpabilises pas Verya .. ces hommes d'armes font leur devoir et toi tu ne fais que défendre ce que tu aimes .. ne te reproches pas ce dont tu n'es pas responsable.
Défends toi pour rester en vie Verya , protèges toi et qu'Aristote veille sur toi .. n'entends pas les hurlements qui crient vengeance .. protèges toi .. même si je devais me trouver face à toi, ne culpabilises pas ..

Qui sait, nous nous retrouverons peut être en première ligne et sans arme !

Je t'Aime ma sœur et amie de tout temps .. Je t'Aime et t'embrasse si fort !
Kahhlan.


Plus de forces … abandonner … s'abandonner … baisser les bras …

le visage ruisselant de larmes Verya roula le parchemin … regarda le ciel …


POURQUOI ????

Elle serra le rouleau contre son cœur

je serai a tes côtés ma Kah ! Sans armes !

courrier cité avec l'autorisation de son auteur ... merci ldj Khallhan

_________________
--Kar1




[Têtue comme une mule (nuit du 15 au 16 toujours)]


Elle ne l'a pas vu venir le rouquin. Alors qu'elle avance dans une course effrénée en direction du Noir, l'homme à la corpulence trop développée la plaque au sol sans forme de procès aucune. Les yeux se durcissent à nouveau quand elle se retrouve face à lui, dos contre la terre si froide. Son bassin est coincé entre les jambes de l'homme. Elle n'a pas peur pour un sou et aimerait juste se dégager au plus vite. La mort n'attend pas. Elle espère voir un souffle de vie dans les yeux du Noir. L'aider à passer le cap et à se diriger vers le repos éternel. Mais les doigts du colosse reserrent la gorge déjà nouée par le choc. Ses bras s'agitent alors, ses jambes en font de même, elle n'hésite pas à lui donner des coups d'une force surdimentionnée. Les poings se referment, elle l'amoche légèrement. Pourtant rien n'y fait, elle est coincée, là, au dessous de lui à ne pas pouvoir sortir de cette situation des plus atypiques en plein combat.

Je te laisse le choix... Je vais arrêter de serrer... Si tu tentes de nouveau de le rejoindre ou de me transpercer comme un lapin je te casse une jambe. Un Oui de la tête et je m'écarte...

Il semble que cet homme ne la comprenne pas. Il semble qu'il ne réalise pas le mal-être qui s'étend comme un poison dans chaque recoin de son corps. Laisser le Noir jamais, plutôt creuver! Ce n'est pas lisible dans ses yeux? Mais que lui faut-il de plus pour qu'il l'accepte. Elle n'a pas assez l'air déterminée ou quoi. Que lui veut-il. Pourquoi être aussi têtu qu'elle. Au pire, ce n'est qu'une blonde en moins de le Royaume qui les entoure. Et alors?

Alors.. Elle se doit de la jouer finaude. Dans cette position, il est bien sur impossible à la blonde de reprendre le dessus. Elle sait qu'il faut prendre son mal en patience dans ces cas là. Patience.. Un mot qui ne fait pourtant pas partie de son vocabulaire habituellement. Mais là, il faut attraper le problème à bras le corps, et de faire de la patience une vertue.

Tout pour le Noir.

Karine hoche la tête, sachant pertinemment ce qu'il lui reste à faire. Ne pas se trahir. Le roux balafré doit absolument croire qu'elle accepte avec regret sa proposition et qu'elle le suivra sans broncher jusqu'au campement. Lorsqu'elle laisse retomber ses jambes et ses bras pour faire place à un corps inerte, elle sent l'étreinte sur son cou se relacher petit à petit. Elle le voit encore méfiant mais fera des gestes lents pour ne pas le mettre sur la voie. Karine se redresse, replie une gambette et pose le pied contre le sol pour se lever d'une traite et se diriger rapidement vers son épée abandonnée. On pourrait croire qu'ils sont seuls au milieu de corps sans vie mais non, la bataille fait encore rage devant les remparts de la ville.

Penchée sur son épée, Karine jette un oeil vers le Rouquin.
Il est temps.
Courir, elle prend ses jambes à son cou, et recommence à courir, vers le Noir, et cette fois c'est la bonne. Le souffle court, elle y est enfin ne s'étant même pas rendu compte que le placage avait fait naitre dans sa nuque une douleur intarissable. Le corps fume, la transpiration s'évapore dans les airs, comme une âme. Il est encore chaud mais déjà raidit par la mort. Karine regarde la blessure qui permet au sang de couler jusqu'au sol. Sa main se pose dessus. Elle sait qu'il n'y a plus rien à espérer. Mais la blonde veut faire en sorte de tout partager avec lui, même la descente aux enfers, une dernière fois. Le toucher, le sentir, l'accompagner, elle le doit, pour lui, pour elle, pour eux.

Le roux l'a suivit. Le corps de Liam est finalement ramené à la charrette. Deux personnes sur trois se retrouvent au campement, saines et sauves.
Sunie
[Quelque part en raz campagne, en approche des murs de Châteauroux…]


La route est longue. Terriblement longue, les saphirs détaillent les paysages depuis qu'elle les traverse. La route n'est pas aisée, mais belle. L’hiver s’éveille, les alentours dont certains atours restent parés de brume ou d’un givre qui s'évanouit sous les premiers rayons plus sévères d'un astre du jour qui reprend ses droits. La rivière est passée loin derrière alors qu’elle a dépassé blondie qui veille sur sa cargaison. Elle n'a pas regardé en arrière... il est là bas pourtant. Les iris lui avaient parlé comme à son habitude, dans ce langage secret... Il lui avait demandé silencieusement de prendre soin d'elle. Elle lui avait promis à la condition qu'il fasse de même. La nuit a succédé au jour. Mais on distingue sous une lune pleine les enceintes du village de Châteauroux, A… la faveur d’une éclipse…

La brindille sort de cet état mystérieux qui la caractérise parfois alors que la pucelle la rejoint n’oubliant pas de lui balancer une châtaigne qu’elle esquive au dernier moment. Elles chevauchent désormais côtes a côtes c’est que l’extase attire les brigands mieux que personne, non elle a peur du Maure ce qui arrache un sourire en coin a la brindille alors que les idées fusent pour l’accoutumer au basané…

Youhouuuuuuuuuuuuuuu la Brindille !!!!!!!!!!!
Bordel j'tai cherché partout !
Et arrête de bouffer ton canasson pourra plus te porter ! Mouhahahahaha


Les prunelles azurée de la brindille se parent de lueurs malicieuses alors que la pucelle lui tends un pull qu’elle vient de finir. Sourcils qui se haussent en voyant la taille de la chose informe, elle doit avoir peur qu’elle prenne froids, ceci dit vue l’allure à laquelle elle rapplique elle ne doit pas avoir peur que du froid. Elle ne va pas la vexer et s’en saisie pour le ranger au fond de sa besace alors que la pucelle croque un gros casse dalle. Sunie regarde son épis de mais grillé qu’elle termine en haussant les épaules alors que sa voix mutine s’élève et qu’un sourire moqueur est lancé a la pucelle.

Vue l’engin qu’tu t’empiffre c’pas pour moi l’gros derche...

Le voyage s’écoule alors que la pucelle jacasse comme une pie, a croire qu’elle s’entraine à jouer l’appât a volaille... Le vent qui souffle et s’engouffre dans sa capuche… bercé de la cadence du trop, elle frissonne de froids cette fois la brindille, mais elle ne dira rien et enfilera pas ce pull tout moche. Encore une fois elle se berce des paroles de la pucelle alors que d’un seule coup celle-ci s’égosille. Sunie se retourne vivement croyant qu’elle s’étouffe avec le casse dalle énorme et le flot de paroles qu’elle débite a la seconde.

Bordel la Brindille mais c'est quoi c'merdier !
P'tain Sunie j'suis trop jeune pour crever ! Qu'est que j'fous là !
La voilà qui détache l’étendard des Sentinelles alors qu’elle scrute le ciel peut-être pour voir si le vacarme vient d’un probable orage.
Oh et puis on s'en tape ! Pour Tantine !

Yeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaa !



Stase !!! Nan mais attends t’affole pas….Y a les même un peu plus loin


Ah ! ben non c’est elle l’eclair…La phrase meure alors que Stase galope déjà au loin pourvue qu'elle fasse attention a ses fesses? bien qu'elle est une idée a ce sujet là... La brindille a juste eût le temps de débouclé la hanse de la besace de la pucelle qu’elle garde avec elle, veut juste regarder les gourmandises qu’elle n’a pas manqué d’emporter. Jean Eudes la vielle monture s’élance avec un poids en moi c’est qu’elle en triballe de la bouffe l’extase alors que la brindille reste en lisière de Foret, le vacarme qui lui reviens en échos lui donne une idée des combat qui se déroule. Alors la brindille talonne Ouzo pour s’approcher d’un arbre d’un âge certains… rênes qu’elle attache sur une branche alors qu’elle s’enroule sur la supérieur pour observer en hauteur et qu’elle ouvre la besaces de la pucelle pour y découvrir un pot de confiture, c’est qu’elle va être bonne a marier celle là, Pot ouvert, elle hume pour vérifier que c’est bien de la pomme et pas de la prune, nan mais faut se méfier avec les soucis de digestion de la pucelle. Elle y plonge l’index avec gourmandise pour le porter à sa bouche alors qu’elle regarde les combats qui se déroulent….
_________________

~~~~~~~~Mon Ame a son secret, Ma Vie a son Mystère~~~~~~~
Cuyère en Deuil d'Apolonie....
Zoyah
[Châteauroux la belle, Châteauroux la farfelue, Châteauroux la martyre aux remparts sanglants]


L’Espoir…

Tout espoir était permis, non ?
Après tout, ils avaient réussi à repousser trois armées de soldats et de mercenaires aguerris aux combats.
Eux …les simples paysans, les artisans, les érudits…les âmes de ce village meurtri dans sa pierre et son être une fois de plus…une fois de trop.

Les Renards et l’Ost du Berry étaient là aussi apportant leur savoir, leur expérience, leurs lames et leurs vies afin de nourrir cet espoir.

L’Espoir…

…que la Belle conserve son honneur,
…qu’elle ne soit pas mise à terre,
…que les tours du château Martial s’érigent toujours fièrement,
…que ses étendards s’ornent encore aux couleurs du Berry,
…que son cœur batte toujours à l’unisson de celui du Duché.

Et son espoir à la brunette ?

Celui de le revoir…il était vivant, elle en était certaine depuis qu’un vieux soldat repoussé comme elle et quelques autres loin des combats, lui avait dit l’avoir vu rapatrier sur un brancard de fortune.
Que sa blessure était grave, qu’il avait perdu beaucoup de sang mais que sa peau n’avait pas la teinte morbide des maccabées. La vie coulait encore dans ses veines !

Souvenirs…..


Pour sûre dame qu’il est en vie ! J’l’ai vu transporté vers l’intérieur du camp ! C’est qu’il est vivant ! Sinon l’auraient laissé là et seraient v’nus le chercher plus tard ! Et pis…l’était pas encore gris… Si je vous l’dis !...main sur le cœur... allez, mangez un peu…on reprend la route !


Ô douce espérance qui la motive bien plus que la victoire, qui la ferait tout terrasser sur son passage pourvu qu’elle puisse le serrer encore une fois dans ses bras.


La Tourmente...

C’est donc ainsi que tout finit ?

Les enfers s’étaient bien déchainés. Arrivés à hauteur de la Martyre aux pieds rouges, ils avaient foncé pour rejoindre l’Ost mais les attaques ennemies avaient semblé converger vers leur petit groupe.

Le ciel, bien avant l’heure, bien avant l’ère, se fit toile d’un Pollock et se parsema de projectiles en tout genre éclatant en myriades d’étincelles.
Le ballet des épées étaient intense, nerveux, rapide…douloureux. Certains exécutaient des figures, des estoques ou petits pas mieux que d’autres qui s’effondraient alors sur ce sol outragé par les exactions des Tourangeaux, Limousins et Périgourdins.

Zoyah avait l’impression d’être au cœur de la tempête, malmenée d’un bord à l’autre et pourtant elle avançait, le visage d’Ashlaan flottant devant ses yeux…c’était lui son espoir qui guidait ses pas.

Ils furent vite submergés par le nombre… mais combien sont-ils venu les détruire ?

Car au vue de la boucherie, des cadavres qui s’amoncelaient par terre, ces êtres sans cœurset sans honneur...c’est simples soldats finalement… n’étaient pas là pour punir le Duc du Berry de son intrusion en Touraine, non…ils étaient venu les rayer de la carte…les tuer tous, un à un, pères, mères, enfants. Ils étaient venus prendre leurs richesses, leurs maisons…leurs vies.

Sinon pourquoi ne pas s’en prendre au village du duc en question afin de le blesser dans son cœur ? C’est ainsi que le voyait la jeune femme même si elle avait conscience que c’était simplement des hommes et des femmes qui se battaient contre eux. Qu’ils avaient leurs propres peines, leurs propres souffrances, leurs propres tourments... des sentiments aussi. Mais tout cela s’effaçait face au carnage dont ils étaient les auteurs et les Castelroussin, les victimes.


Vengeance…

La Touraine était entrée dans la danse avec l’esprit de vengeance.
Qu’on ne vienne pas lui parler de tactiques militaires, de stratèges brillants dans les rangs ennemis…il n’y a rien de glorieux à massacrer la population d’un village. Car…c’est bien la population qui se bat pour se défendre…certes, aux côté de l’Ost.

Eux…leurs armées aussi fautives soient-elles sous les ordres du Duc n’ont pas attaqué Loches…

Non, ça ne faisait aucun doute pour Zoyah qui parvenait à peine à se frayer un chemin, reculant plutôt sous les frappes de ces chiens. Aucun doute….Bitterly, la saigneuse avait soif de sang, avait soif de pouvoir…George lui a donné l’occasion de l’assouvir
maudite soit cette démente, qu’elle crève comme une misérable chienne qu’elle est !hurla Zoyah en apercevant l’étendard Tourangeaux.…t’es même pas capable de venir faire le sale boulot toi-même…vile sorcièrel’invective t-elle.... t’es même pas capable de venir...répète-t-elle des sanglots dans la voix.


Les insultes fusaient de la bouche de la brune. La rage lui brûlait les entrailles. Elle l’avait accueilli à Châteauroux alors qu’elle était chancelière de Touraine…lui avait fait visiter son village…et elle le faisait massacrer par ses armées.

La vision de ses amis, de ses frères tombés sous les coups tourangeaux, encore eux, avait fait naître dans son cœur une haine sans limite pour ce peuple mais surtout pour celle qui l’incarnait. Pourtant, le Limousin était là aussi…et leur Comtesse n’avait même pas cru bon leur faire une déclaration de guerre. Et le Périgord également…un comté quelle rêvait de visiter et peut-être même y vivre. L’ADC voulait se partager le Berry…c’était limpide dans l’esprit de la brunette…à tel point qu’elle oubliait la responsabilité du Duc velu qui avait mis le feu aux poudres.

Mais cela méritait-il pareil châtiment que le massacre d’innocents…assurément, non. Rien ne justifiait, si ce n’est les ambitions de l’Alliance, ce carnage ignoble.

Inattentive…choquée…tourmentée par ses pensées bien sombres…par ce constat sinistre que la politique n’est pas humaine…elle ne se battait plus.

C’est là qu’un homme en profita pour la faucher de sa lame…une entaille dans le flanc droit….profonde…et le sang coule à flot. La jeune femme pousse un cri de douleur, sa main se plaque à l’endroit de la blessure…elle sent….elle sang…sa vie s’échapper de son corps. Elle appuie de toute ses forces …la Castelroussine reste ainsi figée…elle ne l’a pas vu venir…elle n’a rien vu venir…même pas cette guerre, tellement elle était transportée par l’amour indomptable de son homme.


Citation:
18-10-2009 04:09 : Amael59 vous a porté un coup d'épée. Vous avez été sérieusement blessé.


Recroquevillée mais encore debout, tentant de stopper l’écoulement du sangnon…nonune larme coule le long de sa joue…je vous en conjure…laissez moi le voir une dernière fois….une prière adressée au Très-Haut…une suppliqueje…vous

Un homme la boucule d’un coup d’épaule…poussée, elle fait quelques pas….elle vacille mais reste debout, légèrement penchée à cause de sa blessure qui lui donne envie de hurler tellement elle l’a fait souffrir dans sa chair.

Citation:
18-10-2009 04:09 : The_farfadet vous a frappé Ce coup ne vous a pas blessé.


La jeune femme sent la vie l'abandonner….ses orteils s’engourdissent…la douleur semble tout doucement se taire.

Sur le sol, des traces de pas sanglantes …les siennes.

Les combattants deviennent des ombres exécutant une danse macabre devant ses perles azurines dont l’éclat se ternit progressivement…une Ode sanglante à la mort des Castelroussins …à leur anéantissement…si seulement, leurs tourmenteurs pouvaient se prendre les pieds dans le tapis…la bouche de la brunette se tord un horrible rictus…cette fois-ci, c’est son âme qui est blessée.

Une de ces silhouettes obscures s’approche dangereusement. Les prunelles mortes de Zoyah la regarde sans la voir.

Une douleur vive au dessous l’épaule l’a fait réagir…une épée vient de lui fendre le bras…la vidant un peu plus de son liquide vital…un cri s’échappe de nouveau de sa bouche qui n'a jamais était aussi sanguine…tandis qu’elle porte la main à l’endroit meurtri. Elle s'effondre et tombe à genoux…

Citation:
18-10-2009 04:09 : Senctus vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Elle est déjà plus morte que vive…mais comme un ultime reflexe, Zoyah brandit son épée à l’effigie d’un dragon crachant le feu…elle c’est le sang qu’elle crache. Le geste est plus symbolique que menaçant. A son bras gauche son bouclier lui sert d’appui afin de ne pas sombrer.
Mais ils s’acharnent, tels des animaux….

Un coup mais sur le flanc gauche cette fois….une lame vient riper contre une de ses côtes… un autre sur la cuisse …les yeux céruléens s’écarquillent...la bouche veut crier mais aucun son ne sort.
Une main pourpre se pose sur la plaie béante au niveau du flanc droit…Zoyah vomit alors un torrent de sang qui coule sur son menton, sur son cou, sur son corps entier.

Elle se tient toujours à genoux, l’épée brandit, pointant vers le ciel…peut-être un message du dragon qui lui indique la route du Paradis solaire.

Certainement que la position est trop provocante pour ces barbares, une lame lui ouvre le bras qui tenait l’épée.

Le bouclier et l’épée font également les frais de cette folie furieuse qui semble animer leurs assaillants. La lame forgée dans le brasier du Dragon se brise en plusieurs morceaux, le bouclier de peau éclate…

Citation:

18-10-2009 04:09 : Zaria vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Felina vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Pleuven vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
18-10-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
18-10-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.



Une dernière phrase…. elle valait …pas …pas…p’…un clou… ton épée, le dragon….j’te pens…ais…pas…l’âme du sang s’échappe de sa bouche…le jeune femme étouffe...crache…bave littéralement le liquide rougeâtrel’’me…d’un arn’queur..

La Vilaine s’écroule, son corps n’est plus qu’une plaie ouverte, son âme n’est plus que douleur et son esprit se réfugie…se réfugie où ? Dieu seul le sait.

Les yeux sont mi-clos et vitreux…pourtant….au fond des iris brille une petite lueur. Une lueur d’espoir ?

Qui saura la voir ? Qui viendra trouver son corps et comprendre que toute vie ne l’a pas totalement abandonné ?

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Velden
[Deuxième jour de siège, rempart de Châteauroux.]

Après sa garde de la nuit, Velden se reposait en haut des remparts, emmitouflé. La nuit fût a peu près calme, sauf pour ceux qui étaient à l'agonie : quelle chose cruelle que la guerre ...
Il dormait mais était tourmenté par les cris et les pleurs du peuple castelroussin. Un garde vint le réveiller ... Avait il un message pour lui ? Son cousin ? Velden se leva, arrangea ses habits et reprit son épée. Il tourna la tête vers le campement ennemi ... Appela le garde.


- Dis moi, les tentes là, sont arrivées en cours de nuit ?

- Messire je ne sais point ... On dirait bien !

- Va prévenir les autres !


Velden prit à nouveau sa plûme :

Citation:
A ma tante et mon cousin, salut,

Nous entamons le deuxième jour de siège. La nuit fût calme et la trêve dominicale a été respectée qu'Aristote soit loué. Je pense que la prochaine nuit sera longue, très longue. Une partie des remparts de la ville est fragilisée suite au dernier conflit, prions pour qu'ils tiennent bon. Prions aussi pour que tous les braves castelroussins tiennent bon face à l'ennemi. Ennemi qui durant la nuit, à rassembler de nouvelles forces ... Le choc sera terrible ! Mais le courage est là malgré tout et surtout l'espérance ! L'espérance de voir à nouveau un jour Châteauroux libre, belle et forte.
Je supplie le ciel que de votre côté les choses soient meilleures qu'ici. Léandre prend soin de notre tante à tout prix, s'il le faut, envoie la à Béthune.
Mon rêve, aujourd'hui, est de pouvoir vous écrire demain ... Si ce n'est le cas, je tiens absolument à reposer auprès de nos ancêtres dans la crypte de Mistra.
Ne voulant point vous laisser triste, je vous invite à vous remémorer les bons moments que nous avons passé ensemble ...
Que la paix soit avec vous et pour toujours !

V.


Comme le jour précédent, un pigeon prit son envole en direction de Bourges.

Aux heures de midi, il y avait un rassemblement sur la place de la ville ... Un messager ? Venu annoncer la délivrance de Châteauroux ? l'Espoir ...

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