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[Rp/Ig] L'éclosion de la fleur de feu

Clovis_du_berry
[Dans ma tente à Castelroux...nuit du 17 au 18]

Le soleil se levait tranquillement dans le ciel noir de fumée des feux récents. Les armées s'affrontaient encore, faisant claquer le fer aux portes de la ville. Cinq armées entrèrent dans Châteauroux cette nuit là. Les villageois hurlants diverses paroles rehaussait le coté détraqué de cette guerre sans fin.

Citation:
18-10-2009 04:09 : Vous avez été attaqué par :
- l'armée "Amor patriæ nostra lex" dirigée par Dragoond
- l'armée "Memento Mori" dirigée par Nanius
- l'armée "Régiment du Limousin et de La Marche" dirigée par Ramses14
- l'armée "Primièra Companhiá de Peiregòrd e d'Engolmès" dirigée par Matpel
- l'armée "Crepi Coronia" dirigée par P3r3v3rt.


Lorsque Clovis s'éveilla ou plutôt fut réveillé par des cris barbares, il comprit que quelques choses n'allait pas .... On se battait sans lui ! Il ramassa ses affaires mangea un miche de pain et parti en courant. En atteignant la bataille il comprit vite qu'il ne lui restais plus beaucoup de temps à s'amuser à la vue du dernier carré de soldat, il poussa donc un grand cri en se dirigeant vers les ennemis.

-Alataqueeeeeeuuuuuuu !!!!!

Une fois les combats bien engagés, après avoir essayé de maintenir les ennemis hors de la ville, Clovis à bout de force tenta une dernière attaque quand soudain son adversaire d’un grand coup d’épée lui fit tombé son bouclier. Dans le choc, projeté par terre, il échappa son épée. Clovis ce sentait perdu mais il n’allait pas les laisser envahir le Berry, il se leva et le chargea à main nu, quand soudain, d'un coup d'estoc, Adalberic planta sa lame entre deux des côtes du berrichon. Ce dernier grimaça plus de rage que de douleur… Il s’agenouilla, le froid le gagna et lui glaça tous les membre un à un... Clovis tomba au sol, inerte sans signe de vie.
Son ennemi, lui donna un bon coup de pied pour voir s’il était encore vivant, le projetant ainsi dans le fossé…


Citation:
18-10-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
18-10-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
18-10-2009 04:09 : Adalberic vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.


Clovis, inerte, revoyait sans cesse des images de morts dans sa tête, le soldat n’en pouvait plus de voir mourir des innocents. Abandonné à son tour et agonisant dans un fossé. Il avait été blessé sérieusement, à la limite de la mort. Tout ça pour un Duc qui se fichait de son peuple et de son Duché.
_________________

La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante.
Juleslevagabond
[...Ou sauver ce qu'il en reste]


Petit à petit le Sambre laisse le souffle vital reprendre en la blonde guerrière. Du moins pour lui laisser une chance de lui répondre. Si un non apparaissait de quelque manière que ce soit il l'assommera ou l'étranglera jusqu'à ce qu'elle soit hors de nuire. Et tant pis s'il doit se coltiner le corps vivant.
Alors il desserre et desserre son emprise... Un oui. Elle hoche la tête, semble s'être enfin résigné à la raison ; Même si elle peut être vicieuse. Le reste du corps de la femme suivant son acquiescement le rouquin ne voit plus aucune gêne... Et relâche complètement l'étreinte non sans un certain doute qui ne cesse de lui crier à l'esprit.

Il se dégage. Regard en arrière, le campement à l'appel de ses hommes... Il faut partir et vite. Il attend quelques secondes que la femme aux cheveux de blé se lève enfin avant de hocher de la tête, signe d'un début de fuite. Bouclier en avant, épée ressortie, le rouquin espère que la chance est de son côté, que pas une lame ne vienne taillader l'un des deux. Les troupes sont toujours encore au combat, bien que moins nombreuses. Les tirs sont aussi moins conséquents au grand soulagement du jeune homme... S'ils venaient à rejoindre le corps de Liam, combien d'archers ou arquebusiers les prendraient pour cibles.
D'ailleurs elle est où la blonde...?

Stupeur, arrêt instantané de la fuite. Elle a bien repris son épée. Mais...


Espèce de crétin !

Il enrage. Voilà ce que ca donne d'être un moment doux. Se faire avoir comme un bleu, l'est bien beau là l'homme !
Elle ne lui laisse pas le choix... Dégageant de l'écu un combattant au hasard, le rouquin ne donne pas chère de la peau de la blonde s'ils survivent à cette folie. Les pas deviennent rythme, sang qui bat dans les tempes au fur et à mesure du retour vers la Mort. Ne reste plus qu'un boulet en plein crane, voir une flèche qui sait ou une mitraille bien placée pour rendre le sort du roux à mourir de rire.

Pourquoi suivre une inconnue ? Pourquoi l'aider dans une telle folie...? Pour un MORT qui plus est ?!
Il ne répondrait pas à ces questions. Ou peut être. Faut le connaître.

Près de la brèche faite par les alliés, le rouquin regarde le corps sans vie de l'homme à la peau noire. Bouche ouverte, filin carmin qui le quitte... Âtres de la vie livides, fixant un point dans le Ciel... Blessure béante au ventre, seule fautive du destin du Noir. Plus d'espoir. Plus de colère. Juste une demande qui émane de son esprit.
Il lui ferme les paupières.

Il n'y a rien à dire. Juste le porter, courir, se sauver, un poids immense répartit entres épaules mâle et femelle, s'encourager mutuellement par des cris d'effort mêlés à la peur d'y passer. Serviteurs de l'Ankou en retraite...
Les projectiles fusent sur les fous qui par une chance infinie s'en sortent. Ils ne devaient pas mourir donc... Pas aujourd'hui encore. Le nom de Memento Morris parvint à l'esprit de l'ex assassin alors que le corps est posé dans la charrette puant la fin.
Ce jour-là marquera pour sûr l'esprit du rouquin. Onyx fixant la désespérée, la bouche salie de sang et de terre, le Sambre ose, d'une voix calme.

Je ne sais pas ce que tu as vécu avec lui mais...

Main gantée de cuir qui se pose sur une épaule...

Je suis désolé.

...Avant de s'écarter. Non il ne va pas dire "je te comprends". Non car il n'en sait rien. Lui a une disparue. Elle a un mort. Ça s'arrête là. Il n'y a rien à ajouter sauf


Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande Jules. On doit m'assigner à des petits travaux quelque part un soldat m'a dit.


Les bottes cloutées du rouquin commencent leur marche. La guerre et ses fous...

_________________
--Luciedeclairvaux.


[Devant châteauroux - Si seulement …]

La lance de la « Zoko ad Eternam » est là, fondue dans une armée qui s’étire, à perte de vue.

La Touraine, bien décidée à laver le poussinesque affront, a paré ses chefs d’armures brillantes et ses hommes de lames neuves. Et la Zoko, compagnie mercenaire, fait partie du lot, dénotant un peu toutefois, par des protections faites de morceaux d’armures volés sur les cadavres de divers champs de batailles, et par des trognes cassées.

Lucie ressert les lanières de sa brigandine, et baisse la visière de son casque.
Dissimulée, la vieille balafre qui lui mange la joue. On distingue à peine les lueurs d’azur à travers la fente du casque. Seuls ses longs cheveux d’argent réunis dans un foulard crasseux témoignent d’une probable féminité.
Une main gantée tient les rênes.
L’autre, prête à défourailler, est posée sur sa cuisse.
Blondie patiente.

Elle jette un dernier coup d’œil à l’étendard porté par Arnulf.
Comme une silencieuse promesse ophidienne.
Ça gueule autour d’elle, ça crie devant, ça piaffe d’impatience. Les autres sont là, pas loin. Elle reconnaît la paluche métallique de la Panthère à ses côtés. Plus loin, l’étendard des Sentinelles, ou le heaume grimaçant de Hans. Comme de subtils détails rassurants. Combien de temps se côtoieront-ils, tous, avant que chaque groupe ne reparte vers d’autres horizons … Pourtant eux, la Touraine, ils en feraient bien une terre d’accueil. Pour ça qu’ils sont là.

Soudain, sa monture s’élance à la suite des autres et trouve enfin un espace dégagé pour prendre de la vitesse. L’épée dressée, le cœur battant, elle vient cueillir le premier choc, blessant grièvement un soldat de l’Ost du Berry.

Les armées se succèdent. Le sang gicle sans trêve. La jeune femme, entraînée, plus musclée qu’autrefois, peine quand même à parer les attaques incessantes. Les combats s’éternisent. Elle a perdu le drapeau noir des yeux, défait son casque, haletante, essoufflée au milieu d’une furie de heurts et de cris. Elle guide sa monture avec aisance, enjambant quelques cadavres berrichons.

Paix à leurs âmes … pauvres jouets d’un Poussin orgueilleux mis sur le trône par ses propres victimes …

Alors, elle le voit, le géant scandinave.

Arn …

Faisant fi des ennemis qui les séparent, elle s’ élance vers lui, s’imaginant déjà regrouper la lance zokoïste autour d’elle et de Félina pour parer la deuxième vague. Elle tranche dans le vif, écartant les ennemis sauf un soldat de « La Desembarranta » qui lui résiste. Lucie a beau frapper l’armure, rien ne passe, rien ne tranche. Elle ne trouve pas la faille. Elle s’énerve, suant à grosses gouttes sous ses protections, brisant son épée sur le bouclier ennemi. C’est alors que l’autre lui assène un dernier coup à mi-cuisse.

Penser à confectionner des jambières ...

Ivre de douleur et de rage, elle en lâche son bouclier et son casque dans la boue du champ de bataille, priant pour qu’un des siens vienne prendre la relève contre cette furie (qui finira par être tuée dieu sait comment). Lucie elle, voit des étoiles et pâlit à vue d’œil.

Machinalement, elle a posé sa main sur la blessure qui lui remplit déjà la botte de son propre sang. C’est bizarre, elle sent quelque chose de pointu qui dépasse, sous sa paume. Elle évite de regarder et se penche sur la crinière. Va pas tarder à tomber dans les vapes, c’est certain. D’ailleurs, elle n’entend déjà plus rien …


18-10-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
18-10-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
18-10-2009 04:09 : Shakticapu vous a porté un coup d'épée. Vous avez été grièvement blessé.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Desembarranta" dirigée par Julian_damour. et une armée.
18-10-2009 04:09 : Vous avez frappé Zouane. Vous l'avez grièvement blessé.
18-10-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Ost du Berry" dirigée par Tadek.


Roderic_varthak
[19 octobre devant Châteauroux.]

Voilà deux jours que la 1ère bataille à eu lieu. Un messager est venu lui apporter des nouvelles de l’enturbanné. La bataille aurait fait de lourd dégât chez les Berrichon. Deux membres du clan ont été légèrement blessés. Ils vont bien et rejoindront tout sous peu le gros des armées. Rod sourit. Les nouvelles sont plutôt bonnes.

Bon, ben visiblement ça fait que commencer. En avant mon ptit gars, il est temps d’aller rendre visite à l’enturbanné, histoire de prendre la température.

Rod se mets en marche. Il aura peu de temps pour s’entretenir avec les siens. Les combats devraient recommencer sous peu. La prise de Châteauroux n’est qu’une question de temps.
Hans
[Devant Châteauroux - Fin de l'acte deux]


La lame rougie a regagné l'obscurité, rangée dans son fourreau jusqu'à la prochaine fois. Maintenant que les combats sont terminés, le visage du germain redevient plus détendu, presque plus avenant. La victoire est acquise, tactiquement c'est une réussite, mais le but n'est pas de massacrer pour le plaisir. Le lochois n'est d'ailleurs pas si terrible au fond, plus miséricordieux que cruel sans doute, mais ceux qu'il vient d'affronter avaient rejoint une armée hostile, ils devaient se douter de ce qui les attendait, il ne s'agissait pas simplement de pauvres hères égarés et innocents. D'ailleurs, personne n'est tout à fait innocent en ce bas monde, et il est si facile de trouver raisons et prétextes pour tuer son prochain...

L'objectif était de neutraliser le plus de combattants adverses possible. Le contrat est rempli. Maintenant, il n'est plus question de les achever ou de les laisser mourir. Si la plupart survivent à leurs blessures, dussent-ils ensuite devenir haineux et revanchards, cela ne pourra que conforter le vieux guerrier.
Les pertes sont limitées du côté de l'alliance, mais le corps inerte d'une amie s'apprête à repartir vers la Touraine dans un silence funèbre, accompagné par une poignée de blessés plus ou moins graves. Faute de campement déjà installé, ils sont contraints de les ramener à l'arrière. Les prochains pourront être soignés sur place s'ils conservent cet avant-poste en terre berrichonne.

Le champ de bataille est progressivement abandonné, et l'accès est laissé libre aux défenseurs de la ville pour qu'ils viennent eux aussi récupérer leurs blessés.
Bien que n'étant pas le général en chef, loin de là même, Hans se hâte de préparer un court message destiné aux habitants de Châteauroux, leur assurant que la trêve dominicale sera respectée. Que toute leur énergie se concentre à présent en prière pour l'âme des défunts, ou pour empêcher justement celle ci de quitter trop hâtivement son enveloppe charnelle. Cette pause dans les combats tombe bien. Parfois, même après avoir subi les pires blessures, on peut être sauvé si les soins sont prodigués suffisamment tôt.

Car il est possible d'être impitoyable à la bataille, mais de ne pas faire preuve d'une haine excessive envers ses ennemis...
Raoulleglabre
Vous sentez cet'odeur ?

[Châteauroux, son faubourg, le crépuscule]

C'est d'la poudre fils ! Y'a rien d'autre au monde qu'ait cette odeur là ! J'adore respirer l'odeur de la poudre le soir... Une fois ils ont bombardé une colline pendant douze heures. Et après, ch'uis allé r'garder l'résultat. On a pas r'trouvé le moindre cadavre... rien... Pas un seul.

Seulement cette odeur de salpêtre, plein les narines.

C'était comme l'odeur... de la victoire.

Elle dur'a pas toujours c'te guerre.
Gros soupir de dépit...

Mon Raoul tourne les talons et revient rectement vers la masure qui lui sert de dortoir. Le pas tranquille de celui qui va s'faire déquiller l'lendemain.

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Hagos
Hagos vit des alliés qui discutait ... il se dirigea vers eux en chantonnant .




Hey Salut Camarades !
Alors pas de blessures ? Tout va bien ...c'est rare de gagner aussi facilement quand méme .


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Ysandre
Ses mains tremblaient alors que ses yeux clairs parcouraient rapidement le velin sur lequel était posé la fine et élégante écriture de Velden.
Elles tremblaient encore quand elles se reposèrent sur ses genoux, et que la duchesse laissa échapper un douloureux soupir.
Tudieu! Pourquoi n'avait-elle point fait preuve de plus d'autorité quand son neveu lui avait mandé l'autorisation de s'installer à Châteauroux?
Pourquoi n'avait-elle pas insisté pour qu'il vive en ses murs, protégé, à ses côtés?
Les mots de Velden résonnaient en son for et sonnaient comme un adieu.

Se saisissant de son calame, la duchesse de Chantôme se pencha à l'écritoire et griffonna quelques mots à l'attention de Velden.


Citation:
Mon si cher neveu.

Je bénis le ciel de recevoir de tes nouvelles et de savoir que tu es en vie, la Dieu merci...
Velden, écoute ma parole:

Je t'interdis, je t'interdis, entends-moi bien, de perdre la vie, ta vie qui m'est si chère que je ne puis supporter l'idée même de ne plus entendre ton rire en Chantôme.
Je sais combien la situation est périlleuse là où tu te trouves et sache que mes prières se dirigent tant vers toi que vers ton cousin et que j'ai foi en notre Dieu pour qu'il m'accorde la grâce de ne point nous séparer si tôt.

Je sais le danger qui te guette à chaque instant mais j'ai grande fiance en ton courage puisque mie tu n'as failli à notre si belle devise familiale.

Le dur prédicament qui nous sépare Léandre et moi de ta présence ne saura pas je gage, durer à la parfin éternellement et je prie, oh oui, je prie sans cesse, pour retrouver en mes flancs les miens.

Tendrement.

Ysandre de Mistra.

Sulayman
Un peu de calme enfin

Les Aristotéliciens ne se battent pas le dimanche. Ça doit être la raison pour laquelle ils se donnent tant les autres jours de la semaine.
Lui aime à hanter les champs de bataille quand la brume s'élève lentement, quand le froid prend les corps agonisants
Pourquoi laisser à l'errant les restes gisants. Il est fortune à ramasser mais dans cette guerre les victimes ne sont que pauvres manants.
Alors il marche regardant le sol autrement. Le burnous à la capuche remontée sur les oreilles. Comme pour chasser les esprits malfaisants.
Il s'abaisse et il se sert.
Pillage des images. Guerrier fasciné par la mort il fixe en lui les conséquences des torts
Quel âge avais tu toi qui à cru le discours de ton maitre qu'on dit poilu ? Tient celui la ne répond plus.
Un râle pas loin, une âme dans le besoin. Une voix enfantine qui demande les soins. Une mère qui sous peu apprendra le chagrin.
Rien à faire. Pour celui-la tout est déjà terminé. La plaie sanguinolente le conduira droit chez le malin.
Prier le dimanche ne sert à rien quand au jour précédent on peut tant en découdre avec les vivants.

Point de richesse. Un pendentif avec une statuette de pierre. Trésor de guerre qui devrait lui payer une bière.
Une bague qu'il pourra échanger contre une bonne nuitée de sommeil histoire de bien oublier en attendant la prochaine galère.
Les chariots s'ébranlent tirés par les bœufs. Les cadavres sont jetés à la planche, pas de mise en bière, le cercueil sera communautaire pour chasser les maladies.
Enfin lui il ferait comme ça si il était à leur place...
Un nouveau râle. Un heaume à la visière baissée. Une jambe effilée qui laisse apparaître un fémur ensanglanté.
Beau travail que celui-la. Comment des gens aussi croyants peuvent ils fabriquer des armes d'un tel tranchant ?
Par la visière il sent le souffle qui s'échappe comme prisonnier d'une étreinte qu'il repousse. La main la relève pour regarder le visage de celui qui continu à se battre contre un nouvel ennemi qui frappe en lui.
Une femme. La blonde. La cicatrice sur la joue ne peut le tromper sur la nature de l'alliée.
Pas un mot, l'homme aime le silence juste un murmure pour un message vers l'enfance.
Oui elle devait bien être plus jeune que lui mais peu importe puisqu'elle est encore en vie.

Pas d'chance !

Il relève la tête et fait signe à deux maladroits au blason de Touraine. Celle-la est à nous. Hors de question de la laisser là.
La dame est posée à dos de planche. Contre un limousin qui à l'avenir aura du mal à choisir entre tenir l'épée ou le bouclier.
Il pourra continuer à se battre le dimanche. Pour prier il suffit d'avoir une main mais c'est sur qu'il fera moins le malin.
La donzelle gémit. Sont des pros du délire ces Zoko. Au rythme où ça va ils vont finir en lambeaux et la Compagnie en petits morceaux.
La dame réclame son italien. Lui il a vu du Limousin, du Tourangeaux, du Berrichon, de la niaiseuse qui préfère la viande au poisson mais de l'italien y'en a point.
Alors quand le chemin mène à la troupe, que l'estomac cri sa faim, vient le temps de palabrer avec les copains.

Eh Les Zoko ! Vous avez laissé quelque chose sur le terrain. Quelqu'un vient la récupérer ? J'crois qu'elle est pas bien ! Lucie elle s'appelle.

Il est comme ça le Maure. Il est serviable. C'est pas le cas de tout le monde.
Allez pas croire ça. C'est en temps de guerre que certains dévoilent leur vraie nature.
Le Berrichon est bien cachotier. Même morts ça vous hantent les marchés ces bestioles mal éduquées....
Bon et maintenant si on s'occupait du gamin ? Il est où le Gandelin ?

_________________
--Karine.




[..Ou le deuil de toute une vie]



Est-ce un rêve, ou plutôt un cauchemar? Elle espère tellement la blonde. Elle espère se réveiller en douceur, auprès de l'homme de toute une vie. L'homme dont elle aussi était fière chaque jour d'avoir à ses cotés. L'homme qui lui a appris à vivre du coté obscur de la force et qui lui en a donné le gout et la couleur Carmine. Elle blanche, lui Noir, le couple parfait. Il n'y a pas d'autre possibilité que d'ouvrir un oeil et de le retrouver là, une pogne sur sa cuisse, l'autre entre ses reins à l'embrasser avec plus de tendresse qu'il n'en faut dans toute une vie pour survivre. Son corps frissonne face à la charrette. Pendant un instant, elle s'est évadée faisant place à un rêve qui n'est malheureusement plus réalité.

Là. Il est là, posé à l'intérieur de la charrette, les yeux fermés, le visage encore crispé. Elle continue à rester aussi inerte que l'homme abattu. Le souffle est leur seule différence à partir de maintenant. Les bras ballants elle ne cligne plus des yeux. A cet instant, une main réconfortante vient se poser sur l'une de ses épaules. La chaleur de cette dernière lui réchauffe légèrement le corps.

La voilà qui fabule, pensant que ce n'est que le Noir qui la caresse de la paume, encore. Instinctivement, une de ses propres mains se lève pour rejoindre les doigts contre elle. Appaisée, le visage de Karine se retourne. Les yeux brillent comme au premier jour. Il est derrière elle, la blonde n'a plus rien à craindre. Elle va pouvoir continuer sa vie là ou elle s'est arrêtée sans poser de question. Mais..
Mais.. Ô combien c'est douloureux quand l'on s'apperçoit que l'homme de ses rêves porte tout à coup une cheveulure rousse et que la corpulence n'est pas la même. Le visage si serein qui d'un coup redevient tristesse. Elle n'est pas si forte qu'on le croit visiblement. C'est comme avoir touché à sa chair, à son corps, à son autre. Sa main se retire plus que rapidement, comme si cette dernière ne s'était jamais retrouvée là.

Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande Jules. On doit m'assigner à des petits travaux quelque part un soldat m'a dit.


Les pas de l'homme commencent à s'éloigner vers le brouhaha des soldats réunis, éreintés par leur course folle, ainsi que par leur retraite bien trop insupportable. Son oreille se tend. Elle l'écoute. Le bruits des vêtements souillés par des bastons à répétition l'appaisent. Il est bien vivant lui. Il l'a aidé lui. Elle n'a plus la force de rien pour aujourd'hui. Ou peut être que plus tard elle s'occupera du Noir.

At'..

Toujours aucun son ne sort de sa gorge nouée. Elle s'y fera bien un jour. Ce n'est pas encore le moment mais il faudra bien. Elle toussote et le retient un instant. Demi-tour sur le Noir, Blondine tend le bras vers le tissu coincé dans un bois de la barque et le laisse flotter à l'air libre cachant l'intérieur de la charrette, avant de suivre le rouquin.

Rideau baissé.
Felina
Un dimanche à chercher de la blonde et de l'italien.

Rien à faire, pas le droit de combattre, alors pour tuer le temps à défaut de Berrichons la Féline erre parmi les corps, espérant retrouver les deux qui manquent à l'appel.
Mais rien, le néant ...
Déambulant entre les cadavres et les agonisants, elle retourne parfois une frimousse blonde, ou un brun bien bâti, et soupir de soulagement et d'exaspération tout en même temps en ne reconnaissant pas ceux qu'elle cherche. P'tête qu'ils sont vraiment en train de fricoter finalement.

Les heures passent, et les blessés sont évacués les uns après les autres, mais toujours aucune trace de ses compagnons.


Senese ... Lucie ... mais où diable vous cachez vous ... C'pas drôle là ...

Soudain un cri derrière elle, une voix qu'elle ne connaît pas, mais un nom qui ne trompe pas. Blondie ... Ils l'ont retrouvée ! Demi tour rapide, elle aperçoit un homme portant turban et à ses cotés une civière. Les quelques mètres les séparant sont franchis en un instant et déjà la Rastignac se penche sur la blonde pour vérifier qu'un soufle de vie s'échappe toujours d'elle Vivante, en sale état, amochée plus encore qu'elle ne l'était avant, mais vivante. Sacrée veinarde !

Tiens l'coup Blondie, on va te ramener en arrière avec les blessés, y vont te retaper. Et moi j'vais te venger, fais moi confiance.

Arnülf !! Ramène ta carcasse ici et emmène là loin d'ici !!

La Féline n'a pas l'habitude de donner des ordres, mais la situation ne lui en laisse guère le choix et elle sait que le Nordique prendra soin de Lucie mieux que personne. La confier à lui reste la décision la plus sage qu'elle puisse prendre pour le moment. Reste maintenant à retrouver le rital, en un seul morceau si possible. Mais avant, parce qu'on n'est pas des sauvages à la Zoko, ou pas totalement, un regard vers l'enturbanné inconnu et le remerciement inévitable à son encontre qui claque dans l'air.

M'ci bien toi ... J'suis Félina et j'oublierai pas l'coup de pogne.
_________________

Adiós Fablitos, adieu L'Andalou
--Chtitloulou
[Quand il faut continuer à vivre…]

Il avait attendu, son père, sa mère, sa sœur, mais personne ne revint.

Louis se souvenait de ce dernier jour. A jamais il s’en souviendrait. Plus tard par bribes, ne se rappelant pas les visages de sa famille. Certaines scènes marqueront à jamais sa mémoire, le premier et dernier anniversaire avec sa sœur, la réconciliation de ses parents. Et le vague souvenir d’un pays lointain qu’il n’arriverait même plus à nommer.

Plus tard il raconterait à ses enfants, cette vie passée de voyages, de rêves, de soirées mondaines dans un ancien pays, de débats houleux, de traités importants qu’il mâchouillait étant enfant. Il radoterait en disant que du sang noble coule dans ses veines. Ses enfants et sa femme l’écouteront encore et toujours raconter ce passé, qu’ils croiront imaginaire pour oublier leur vie simple et bien pauvre dans une petite ferme au Berry. Ils le laisseront rêver, se laissant eux aussi s’inventer un monde fait de liberté et de richesse. Malgré les quelques objets que Louis sortirait pour illustrer ses dires: une bague, un couteau bien étrange et une médaille, objets qui de génération en génération passeront dans les mains de petits garçons…. Mais revenons à ce mois d’octobre.

[Avant le combat]

Le petit garçon depuis le matin avait vu les troupes se regrouper. Il couratait entre les chevaux, sa mère ou sa sœur après lui.
Louuuuuis ! Restes tranquille tu embêtes le messire. Louis reviens la on va te perdre.

Le petit garçon avec son épée en bois taillée par son père hurlait :
Attention vil gredin !! Ou je te transperce ! Puis le vil gredin en question, un chat ! vit foncer droit sur lui un petit garçon.
On put entendre un

Craaaiiiiiiikkkkkk de chat fâché puis un aouuuuiiiiiinnn de petit garçon griffé. Suivi par un : Mon petit guerrier en herbe se serait-il fait eu par l’ennemi. Et une maman pour le serrer dans ses bras.
c’est en tombant qu’on apprend. Bientôt aucun ennemi ne te résistera. Puis les rires de sa sœur, sa mère et son père. Son père qui lui disait : Sacré coquin va ! Tout est prétexte pour que maman s’occupe de toi.

Mais bientôt des rires il n’y en eu plus. Le soir on le déposa à l’auberge, l’air grave :
-je veux venir avec vous
-Non Louis tu es encore trop jeune
-Noooon regarde j’ai ma belle épée et tu as vu comme j’ai fait peur à l’ennemi cet après-midi
-Louis tu vas être sage et rester tranquillement ici.


Louis pleura.
Pourquoi je peux pas venir jouer moi aussi.

Et sa mère qui se pencha sur lui, l’air grave.
La guerre n’est pas un jeu… et ce n’est pas de ton âge. Tu nous accompagneras pour de plus petites missions. Puis l’asseyant sur son lit, Regarde la tavernière a amené à manger et à boire et tu vas dormir un peu. Air boudeur du petit garçon.

Mais vite il remarqua la nervosité de sa sœur, les tremblements de sa mère et son père qui tenait fermement son épée. Et la il sut que… Chacun le prit dans ses bras, l’embrassant, lui rappelant qu’on l’aimait, il fit de même, la peur au ventre. Et ils partirent. Longtemps il contempla la porte.

Il ne dormit pas
La ville s’était vidée
Les heures passèrent… le jour se leva… il attendit encore...
Il se décida à sortir. Il marchait dans la rue, voyait des blessés rentrer, des larmes couler, mais ne reconnu personne. Il resta assis à l’entrée de la ville, attendant jours et nuits mais personnes vint le chercher… personne…


[Dimanche]

Alors seul, il prit le chemin.

Du sang, des cadavres, des mouches et bêtes, l’odeur était insupportable, odeur de mort, odeur de cadavre en décomposition. Les pilleurs étaient déjà passé, dépouillant jusqu’au vêtement de ces victimes envoyées à la mort.

Louis marchait, la peur au ventre, vomissant au détour d’un chemin. Il n’était pas le seul. D’autres cherchaient un frère, un mari, un père.


Et gamin, va’ten c’est pas un lieu pour toi. Cria une dame au loin.
Puis un pilleur égaré le prit par le bras,
alors mon p’tit t’as pas quelque chose à me donner.. Mais dis donc tu m’as l’air bien en forme, j’pourrais bien retirer quel qu'chose de toi. La main se referma sur son bras, mais le garçonnet mue par une force inconnue arriva à se faufiler et couru au loin, sautant par-dessus les cadavres il finit par se prendre le pied dans un homme et tomba au sol.

Il pleura, pleura dans cette crasse immonde. Il criait :
Laissez moi !!! Mais l’homme ne l’avait pas suivit. Et enfin il releva les yeux.

Peut être que ce jour la Deos veillait sur lui mais… il aperçu quelques choses briller et s’avança. Et là parmi tant d’inconnu gisait sa sœur Genor. Ce qui l’avait attiré, un bout de bois avec au bout une lame. Son fameux couteau. Il tomba à genoux et posa sa petite main sur le visage de sa sœur, son autre main se saisissant de l’objet il le mit dans sa poche au côté de la bague de sa mère.

En dessous de Genor il aperçu les cheveux de sa mère il tenta de pousser sa sœur pour la dégagez mais n’y parvint pas. Il se contenta donc de caresser ces cheveux que s’y souvent il avait prit entre ses petites mains quand elle le portait, enfouissant son visage dedans.

Henki son père était pas très loin, ils s’étaient donc battu ensemble. Il arracha une médaille qui pendait au ceinturon de son père, remerciant les pilleurs qui les avait épargné. Et il resta la, embrassant son père, sa sœur, tenant fermement les cheveux de sa mère.. il était la assis au milieu de sa famille, pleurant silencieusement….
--Catycouette
[entre Bourges et Chateauroux]
- Petit ... Petit....

Caty eut le coeur en marmelade en voyant l'enfant pleurer au milieu de la puanteur des cadavres. Déjà, il était au bord de ses lèvres, ce coeur. Cette odeur de charogne !

Elle l'avait aperçu et l'avait hélé, mais il avançait sans répondre... Elle l'avait suivi...

Elle l'avait vu empoigner des corps et puis rester là...
Elle s'approcha doucement.
Le prit dans ses bras.

- Viens petit, faut pas rester là.
Elle ne put détacher les doigts qui restaient accrochés aux cheveux de sa mère....Elle en coupa une mèche

- Tu garderas la mèche, petit... Viens maintenant... Un champ de bataille attire de vilains loups ....

Le petit suivit sans mot dire... Il serrait les cheveux dans une main, le couteau dans l'autre.
--Couteau_suisse
[entre Bourges et Chateauroux]



Le couteau arriva dans la menotte de petit Louis…
Le couteau de Genor…
Avec sa croix helvète soigneusement gravée sur le manche…pour ne pas que l’on confonde ce splendide spécimen de l’ingéniosité d’un artisan avec un simple manche, Genor avait fignolé la gravure, elle y était allée de son ciseau précis de charpentier, de graveur même… Genor s’intéressait toujours aux arts mécaniques et s’enthousiasmait pour la nouveauté.
La lame fut dégagée par la menotte tremblante du gamin. Une belle lame, franche, amoureusement entretenue. Elle gardait l’esprit du geste : le mouvement patient de la pierre à aiguiser, le frottement de la peau huilée, les découpes minutieuses des tranches de pain ou de la viande.
Le mouvement du poignet de sa sœur devait sauter au cœur du petit Louis qui contemplait cet objet si … particulier, si personnel.

Ce couteau… c’était ce qui restait de Genor.

Dans la pogne du petit qui marchait comme un pantin mécanique vers Bourges, le couteau semblait parler... Il avait la voix grave mais féminine, l'accent chantant et traînant des Helvètes :

- petit Loulou, je t'aime... je suis avec toi .... sois fort mon grand, sois doux aussi et précis... et tranchant quand il le faut... Sois curieux et ingénieux...

Il évoquerait encore, plus tard, les voyages, l'aventure....les racines que l'on retrouve... la taille des arbres et la fertilité des greffes... Le travail...

- Louis, fils d'Henki et de Prongs, tu n'es pas sans héritage, même si là ... tu es tout seul ... Pour un bout de temps....
--Aarnulf


[Lendemain de bataille, jamais loin de sa blonde]

Le portier de la Zoko a fait ce pour quoi il est fait, surveiller les armes de guerre, veiller sur bombardes et catapultes comme sur ses propres enfants. Cela ne l'a pas empêché pour autant d'occir quelques ennemis qui se sont aventurés trop près de sa masse d'arme. Mais bien mal lui en prit, car pendant ce temps là, il perdait des yeux la prunelle de ses yeux, la jolie Lucie, sa princesse blonde. Quand les combats cessèrent, elle avait disparue ... Le regard océan devint alors affolé, le géant se mit à remuer ciel et terre pour la retrouver.
L'homme n'était peut être pas très malin, mais il savait que plus le temps passait, plus le chances de la retrouver en vie s'amenuisaient. Une pensée envers l'Italien qui se pâmait devant sa belle, à coup de jolies phrases et de rimes. Il détestait cordialement cet homme, ce concurrent dans la quête du cœur de sa Lucie, mais là il espérait pourtant que ce dernier avait pu veiller sur elle comme lui n'avait su le faire. Il ne l'a pas entendu lorsqu'elle l'a appelé, il ne l'a pas vue s'élancer vers lui.

Alors, ce dimanche, lendemain de nuit sanglante, il la cherchait depuis l'aube lorsque la voix de Félina se fit entendre. En deux enjambées il fût auprès des deux femmes, et hocha vigoureusement la tête pour signifier à la Rastignac qu'il avait compris les ordres.


Moi veiller elle ... moi pas la laisser ... Jamais.


Au coin de ses yeux on pouvait presque voir perler quelques larmes, qu'il ravala d'un reniflement sonore avant de soulever délicatement la petite et le prendre dans ses bras, lançant un regard assassin à ses porteurs.

A moi ... !! Pas toucher !

Puis, serrant contre lui le plus précieux des paquets qui soit, il monta en selle il prit la direction de Loches, ramener auprès de Trella et des deux patrons sa jolie Blonde.
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