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[RP] la taverne-auberge "au cimetière vengeur"

--Anita



Elle écoutait Aphélie rassurer Linon, elle ressentait dans à voix rassurante l'attachement qu'elle avait pour la blessée. Elle prit les linges qu’elle avait préparé, s'approcha de Linon et soudain Aphélie lui dit.

Je suis sure que vous prendrez grand soin d’elle, mais j’vous le redis, faite attention s'il vous plait. Quand elle sera plus stable, vous pourrez l’amener en bas ?

S'adressant à Linon sur un ton ironique accompagné d'un clin d'oeil, elle dit :

Hum! elle à peur que je vous achève?

Elle prit l'eau chaude, et s'attarda à nettoyer les plaies, une fois ceci fait elle soupira un bon coup, pris un couteau posé non loin de là, le tendit à Linon

Mordez ça, ça va pas être une partie de plaisir !

Elle prit la bouteille, en avala une rasade, puis en versa sur la plaie à recoudre. La demoiselle serrait tout ce qu'elle pouvait, poing, dents fesses, la douleur devait être intense. Elle commença son point de croix, doucement, millimètre par millimètre. Une fois fini, elle pris le couteau de la bouche de Linon et lui dit.

ça va mam'zelle? Vas falloir être courageuse encore un peu ce n’est pas fini ! et elle lui recolle le couteau dans la bouge, afin de s'occuper des autres blessures. Une fois la couture terminée, elle bandât quelque plaie plus légère, attelât à l'aide d'une planche un membre brisé, repris une rasade de la bouteille, récupéra le couteau et recouvra là demoiselle assoupi après les épreuves douloureuses du moment.
Keyfeya
On avait parlé à Key que la taverne du « Cimetière Vengeur « faisait office d’hospice, pour les blessés Libertad certes, mais des hommes et des femmes avant tout, elle n’approuvait pas leur méthodes et ne comprenait pas bien leur idéologie, mais même en ces cas, elle ne les souhaitait pas mort pour autant, et avec son savoir elle voyait surtout des êtres humains en souffrance avant tout.

Elle avait rencontré Diab’ qui lui avait dit qu’ils étaient débordés par la venue incessante de blessés de toute part, et elle avait mis ses connaissances à son service.

En chemin, elle vit deux femmes essayant de porter un homme, naturellement elle leur porta secours, sans dire un mot, elle aida les deux femmes inconnues à entrer l’homme à l’intérieur, une fois, celui-ci installé, elle fît demi- tour sur elle-même et analysa la situation.

C’était un beau bordel, en effet, beaucoup attendaient dans leur coin que quelqu'un se décide à leur venir en aide, à panser leurs blessures, le temps était un ennemi en ce cas, puisque chaque minute agrandissait le risque d’infection.

Au milieu du brouhaha général, personne ne prêta attention à la femme vêtue de noire, emmitouflée dans sa capuche et dont on ne voyait pas le visage, elle restait droite comme un i, regardant les personnes présentes, une femme allongée mal en point, la fièvre la gagnait déjà, puis une autre qu’elle connait, la belle Rebaile qui encore consciente attendant patiemment qu’on veuille s’occuper d’elle, puis d’autres encore…

Elle ôte alors cape et capuche révélant ses yeux bleus scrutateurs, sa longue chevelure noire, qu’elle noue rapidement laissant quelques mèches voler en désespoir de cause, elle trouve les personnes valides, les personnes qui soignent, sortant de sa besace, de lourds pots, elle leurs met entre les mains, en ne prenant pas le temps de se présenter, juste ces mots.


C’est un onguent à base de clou de girofle et de thym, qui a des vertus antiseptiques, d’anesthésique local aussi et ça évite les infections mettez- en sur les plaies bénignes, et sur les plaies déjà recousues.

Je vais faire aussi de la tisane de sauge, faite en boire à quiconque présentera des symptômes fiévreux et donnez en à tout le monde en fait ça ne leur fera pas de mal
.

Ensuite, elle attrapa des sachets bleus qu’elle trouva sur le comptoir, elle en huma l’odeur , elle sourit et récita en son esprit…romarin, thym, bardane, camomille, salicaire, elle fit bouillir de l’eau, et déposa le contenu d’un sachet dans un récipient, rajouta du miel qu’elle trouva sur une étagère et versa dessus l’eau frémissante.

Elle prépara également quelques tisanes de sauge comme dit, qu’elle distribua aux personnes présentes, ça et là dans la taverne.

Elle se dirigea ensuite vers la femme alitée dans un coin sombre, avec son récipient d’eau chaude, elle la déshabilla lentement prenant garde à sa pudeur et lava tout son corps avec un linge propre et imbibé de la préparation, elle posa force linges, sur les plaies saignantes, puis sortit une trousse ainsi qu’une grande bouteille d’alcool et silencieusement recousue le bras après l' avoir désinfecté, l’entaille était grande et profonde, entamant les chairs on pouvait y voir l’os, elle fît un long surjet serré , appliqua l’onguent de giroflier et de thym, puis fit un pansement propre et serré.

Key s’occupa ensuite des multiples en plaies non profondes de la femme, désinfectant et appliquant onguent, laissant à l air toutes les égratignures, ensuite, elle s’attaqua à la plaie profonde du bas ventre, elle la désinfecta fortement, écarta les chairs doucement pour apprécier la profondeur, elle devrait recoudre en plusieurs temps, elle désinfecta fil et aiguille, et commença par recoudre les chairs profondes avec un fil très fin, puis remonta vers les chairs superficielles, elle fit des points rapprochés, coupant le fil avec une lame propre, la pauvre était déjà brulante, une fois l'onguent en place sur la plaie, elle la recouvrit d’un bandage fort serré, et recouvrit le corps de la femme nue sur sa paillasse d’un drap, elle jetterait un œil dès qu’elle se réveillerait et lui ferait boire de la tisane de Sauge en grande quantité.

Elle se désinfecta les mains, nettoya ses outils de travail et se dirigea vers Rebaile, la regarda de sa hauteur et lui lança avec un sourire.


Bon déjà tu vas prendre un bain chaud toi et me dire où tu es blessée exactement et oui si tu as besoin d’aide, je te frotterais le dos…
elle lui fît un petit clin d’œil.Ca te fera un petit plaisir avant que j’entame de te recoudre.
Allez, on va trouver une chambre et je vais te faire chauffer de l’eau.


Elle se dirigea vers le feu et fît bouillir quantité d’eau puis se mit en quête d’une chambre libre et d’un baquet.
_________________
Nattascha



Bon, fallait pas trainer...
Tout le monde était parti soigner quelqu'un que ce soit à droite, à gauche, en haut, en bas, donc fallait s'y coller.
Lequel choisir ?
Bah pas difficile, le dernier arrivé.

Elle ressort de la tav, et file rejoindre Aphélie et l'autre dame qui peinaient à ramener le corps sur une couverture..
Et là... coup de cœur, le sang qui ne fait qu'un tour, la tête qui s'met à tourner.
Dans la couverture, Fab...
Ya un destin qui l'avait envoyée là juste au moment où il refaisait surface. Finalement la destinée n'était pas aussi cruelle qu'elle l'imaginait.
Elle prend un bout de la couverture et aide les femmes à le tirer à l'intérieur de la taverne, puis à le déposer sur la grande table. Regard qui s'perd sur le visage encrassé de sang, de poussière et traversé de quelques sillons plus clairs. Main qui se pose doucement sur le front pour constater qu'il est brûlant, lèvres qui s'approchent d'une oreille et murmure "je suis là, tiens le coup, bats toi, me laisse pas"

On n'a pas le temps de jouer, faut s'y attaquer illico !!


Aphélie, posée sur une chaise, l'air épuisé regardait d'un air désespéré ce corps supplémentaire qui venait s'ajouter aux autres déjà en souffrance.
Elle s'approche d'elle, lui pose une main sur l'épaule et lui murmure.

Repose toi ma belle, tu as déjà bien donné de toi pour tout le monde. Je prends la relève pour Fab. Laisse-moi m'en occuper, je te promets qu'il s'en sortira. Va te reposer, va faire un tour, te changer les idées, laisse nous tous prendre la relève...

Puis elle dépose sur sa joue un doux baiser

Merci pour tout Aphélie. Il est temps de penser à toi et de panser tes propres blessures.

Une main passée doucement sur le visage d'Aphélie et elle s'en retourne vers l'Andalou.

A nous maintenant !!


Mains qui s'empressent de mettre de l'eau à chauffer, chemise qui se fait charpie sous les doigts empressés de lui venir en aide, braies qui collent à la peau, grimace... il va souffrir encore. Puisse-t-il rester encore un peu inconscient le temps de prodiguer les premiers soins.

L'eau chauffe vite dans la cheminée qui flambe comme un soir de noël, quelques tissus sont mouillés et la plaie de l'épaule nettoyée doucement mais en profondeur.
La blessure est profonde et il va falloir recoudre. Pas le choix. Elle fera pour lui comme elle le fit pour Mal, et comme on l'avait fait pour elle. Non elle n'était pas médecin, mais elle avait appris en regardant les autres, à aider du mieux qu'elle le pouvait.
Course vers l'étage pour trouver le nécessaire à "couture", salutations rapides de la tête vers tous ceux qui se trouvent là en plein travail et puis retour vers Lui.
Regard vers la bouteille de gnôle un peu plus loin.... oui fallait au moins ça pour attaquer une couture qui laisserait une cicatrice plus ou moins importante en fonction de son doigté. Besoin de courage pour transpercer ce corps, ne serait ce que de la pointe d'une aiguille.
Et elle se lance, Lui murmurant à l'oreille des mots tendres, espérant qu'il ne les entend pas... que son inconscience lui permet de ne pas ajouter à sa souffrance.

La plaie est vite refermée, profonde mais pas large. Un peu de gnôle sur un tissu propre vient terminer la désinfection, et un bandage protègera la blessure des miasmes ambiants.
La cuisse maintenant. Ses braies de cuir suintantes de sang ne faisaient que confirmer que là aussi il y avait urgence.
Laissons aux autres la pudeur quand il s'agit de sauver une vie...
Une grande rasade de gnôle est avalée à nouveau, et de sa dague elle commence à découper le tissu du côté de la blessure. Une grimace s'ensuit, ne pas flancher, penser d'abord à lui sauver la vie.
La blessure cette fois est plus grave, plus large et plus difforme en ses contours. La couture sera plus difficile, mais elle ne le lâchera pas.
Retour vers l'eau qui bout, elle s'y brule les mains en y mettant à tremper des tissus qui nettoieront une fois de plus ce corps martyrisé par des lames ennemies.
Elle ne sent pas ses mains qui la brulent, elle ne sent pas son cœur battre la chamade parce qu'il faut faire vite, qu'il faiblit et que le temps est le seul allié qu'elle a, elle ne sent pas non plus sa tête qui tournoie devant tant de souffrance.
Encore une fois des mots glissés à Son oreille, encore une fois des gestes qui nettoient, recousent, désinfectent et bandent du mieux qu'elle peut cette jambe qu'elle espère avoir sauvée.
Puis elle attire une chaise et s'assied dessus. Fourbue, épuisée, lui attrape une main sur laquelle elle dépose sa joue pour se reposer quelques instants.
Priant elle ne sait qui d'avoir été là à temps pour le sauver.
On ne pouvait pas le laisser là sur la table. Ça n'était pas terminé...
Levant les yeux vers l'escalier, elle songea que peu de monde serait en cet instant capable de l'aider à le transporter.
Mal, seul Mal pourrait l’aider.
Alors elle se lève, s’approche du bas de l’escalier et l’appelle…


Mal, j’ai besoin de ton aide s’il te plait, il faut transporter Fab, il est mal en point et j’peux pas le laisser comme ça sur la table…

Regard vers Lui sur la table, inanimé et inconscient peut être encore. Retour vers l’eau qui bout. Elle attrape quelques tissus supplémentaires qu’elle vient poser près de lui sur la table, et s’applique à lui nettoyer le visage doucement, afin qu’il retrouve quelque humanité. Yeux qui se lèvent vers l’étage, attente de Mal qui viendra l’aider à le transporter… et puis main qui prend la sienne, et qui ne la lâchera plus tant qu’il n’aura pas repris conscience.
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Fablitos
[Dans une rue d’Angoulême]

L’andalou s’agrippe comme il peu à la crinière de Viento de Abril, alors que la brune montée en croupe derrière lui talonne les flancs de la bestiole qui accélère l’allure à l’entrée de la ville. Sa blessure à la cuisse l’empêche de serrer les jambes contre les quartier de la selle. Juste le temps de l’entendre prononcer son prénom alors qu’elle répond à sa question, quelques paroles désespérées pour l’inciter à tenir encore un peu et tandis qu’elle tire sur les rennes, l’obscurité se referme sur son intelligence.

Quand il se réveille, Sorianne a disparue et, incapable d’se dresser sur ses jambes, les yeux embrumés par la fièvre, il scrute, la nuit douteuse qui commence à poindre. Il lutte un moment contre ses pensées contradictoires, essayer d’se l’ver pour r’joindre la taverne qu’il aperçoit à quelques pas ou attendre sans bouger une aide hypothétique. Même si la rue lui semble surdimensionnée, il s’accroche à l’idée que, pourvu qu’il la traverse dans sa plus grande largeur, il atteindrait la porte de l’auberge et pourrait toujours d’mander de l’aide.

L’taureau change de position, roule sur l’abdomen et commence de ramper en s’aidant de ses seuls membres épargnés par les blessures. Corps à corps implacable avec la douleur. Chaque initiative le vide de ses forces. Il paraît réfléchir, se concentre à nouveau et reprend sa reptation. Au passage, il constate qu’il avait neigé dernièrement. Une sensation d’écœurement, une nausée vague, l’impression que les choses tanguent autour de lui, tout le dissuade de poursuivre son voyage de cloporte.

il guette le moindre bruit annonciateur d’une aide substantielle. Il entend le battant d’une porte s’entrebâiller dans le lointain et essaye de s’accommoder sur la perspective. Elle lui paraît vide, longue, inclinée par rapport à l’évaluation qu’il en avait faite quelques instant auparavant.

Au prix d’un douloureux effort, il tourne le visage vers la porte derrière laquelle il espère pouvoir obtenir de l’aide. Il suit un moment le mouvement de la flamme qui danse dans la lanterne éclairant l’entrée de la bodega et reporte l’attention de son regard fiévreux sur quelques chose de plus proche. De plus évaluable. Ses mains par exemple. Elles sont toujours le prolongement logique de ses poignets, mais des rigoles de sang séché empruntent l’oued de leurs paumes, les transformant en cartes d’état-major. Tout en dodelinant d’la trogne, obstiné et hébété, l’andalou considère un moment le tracé de sa ligne de chance, puis celui de sa ligne de vie, et paraît satisfait de leurs destinations.

No muerto el andaluz ! ânonne-t-il avec une intonation d’homme ivre.

Et il s’évanouit de nouveau.

[Cimetière vengeur – Rez-de-chaussée

Lorsque l’andalou reprend connaissance, la lune d’une brillance inaccoutumée pour une période hivernale, dessine au travers des ferrures protégeant les fenêtres des ombres allongées. Comme autant d’idéogrammes, leurs arabesques majuscules projetées sur le plancher étirent une calligraphie indéchiffrable. La porte restée entrouverte sur la nuit, laisse passer un souffle glacial.

Le taureau sort de sa torpeur, peu à peu, paupières en papillonnage incertain et sans faire d’effort particulier ne cherche pas à reconnaître l’endroit où il se trouve. Il soulève sa nuque douloureuse et palpe doucement son épaule blessée qui le lance douloureusement. Avec des gestes de lémurien, il constate avec étonnement que la chemise poisseuse de sang qui formait un glacis craquelé et douloureux tout autour de son omoplate gauche a fait place à un bandage serré. Il soulève la couverture qui le recouvre pour découvrir une jambe droite enrubannée d’un pansement immaculé.

Il est incapable de dire qui a pris soin de lui et comment il a atterri sur une grande table de chêne, lit de bois tellement immense qu’il s’y sent bien seul.

Une main féminine apparaît dans son champ de vision et lui lave le visage à l’aide de linges trempées dans l’eau chaude. Une fois, le brin de toilette achevé, l’andalou sourit à la brune apparition qui vient mêler ses doigts aux siens. Il tente de soulever son torse et ne tarde pas à le laisser retomber sous l’effet d’une douleur fulgurante qui lui déchire l’épaule et qui lui rappelle que l’os est moins dur que l’acier. Les yeux se ferment à nouveau et l’attire vers lui dans une plainte. Il peut sentir son souffle léger au-dessus de son visage. Il murmure,

N Natt… c’bien toi ? j’respire ton parfum et l’reconnaîtrais entre mille… como esta chiquita ? Y otros ?

Sentir son sang affluer dans son cerveau et dans son palpitant…Une extraordinaire envie de vivre se met à gonfler dans la poitrine de l’andalou. Elle ! Enfin ! Les autres ? peut être… Profiter de l’emprisonnement de sa main pour l’attirer encore plus, suffisamment pour que ses lèvres effleurent celle de la jeune femme et y dépose un baiser léger comme le frôlement d’une aile de papillon. Alors, il s’en renaître en lui, l’espoir d’une nouvelle vie, une blanche candeur et un bel enthousiasme.
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Maleus
[De la gnôle vous dites?..miam!]

Petit sourire à l'Aphé et hochement de tete.

"Ca roule Aphé !"

Eponger et nettoyer les blessures des autres avec de l'eau..pas super interessant mais la mention "gnôle" vint stoper net le sentiment d'ennui.
Arroser les plaies avec de la gnôle d'accord!
Mais arroser son propre gosier aussi!
Fallait bien y gouter..un peu..beaucoup..
Bref il traine son arbre jusque dans un coin pas trop encombré de la taverne, l'observe quelques minutes, puis sourire aux levres retire son mantel et remonte ses manches.

"Allez hop!"

Pas l'temps d'aller chercher une bouteille que la natt l'appelle.
Elle est auprès du Fab'.
Mal en point l'andalou, faut dire qu'il avait pris fort aux vues de ses blessures..
Il s'approcha le plus rapidement possible jusque la table où etait étendu le camarade et regarda Natt.

"Je veux bien t'aider..on l'emmène où?.."

Pas le temps d'arriver que ça commence déjà..l'Mal' redoutait déjà de ne pas avoir le temps de picoler un peu.

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Aphelie
Elle était sortie de la taverne en compagnie de Sorianne,
Pour trouver un Andalou inconscient.
La couverture étalée au sol,
Elles firent rouler le corps avant de commencer à le tirer vers la taverne.
A la grande surprise de la blonde,
Une femme emmitouflée sous sa capuche les aida,
Puis Natt les rejoints à son tour.
Pas un mot avant l’entrée en taverne.
Pourtant...pourtant si elles savaient à quel point leurs présences la soulage d’un poids...
Si elles savaient qu’ils y a encore quelques minutes elle se sentait plus seule que jamais...
Un frison lui parcouru le corps alors qu’elle se posa sur la première chaise trouvée.
Les yeux fixés sur Fab allongé sur la table,
Impossible de s’en détacher.
Il faisait parti de la deuxième vague...
Mais les autres, où étaient-ils ?
Et sont autre à elle...que lui était-il arrivé ?
Elle entend vaguement la dame à la capuche expliquer des remèdes.
Les laisser faire...sentir les forces la quitter,
Et le soulagement sur les épaules où une main se pose.
Lever la tête vers Natt,
L’écouté la rassurer, lui permettre de respirer, de souffler un peu.
Sentir les lèvres effleurer sa joue,
Et laisser une larme couler.
N’oubliera pas les mots « tu as déjà bien donné...Merci pour tout Aphélie ».
Se sentir vider...mais ne pas oublier.
La jeune femme s’empresse de rejoindre Fab,
Suivi du regard de la blonde, qui scrute la pièce ensuite.
Elle n’était plus seule finalement...
Ils allaient être soignés et avaient plus de chances de s’en sortir maintenant.
Un regard pour chacun de ceux qui apportent leur aide.
Pas de mots, car ils n’y en auraient pas assez pour leur dire ce qu’elle ressent.
Pas de mots, parce qu’il y a plus urgent...
Elle ne les connait que peu, où pas du tout en fait.
Mais ils sont là et elle sait ce qu’elle leur doit...
La vie...leurs vies...
Respirer à fond avant de se lever.


Tout le monde n’est pas là...en haut il y a Linon sous les mains que j’espère habile d’Anita...Crokie j’l’ai soigné, mais il lui faudra un truc pour la fièvre...j’ai du cautériser. Libertaa...elle ne se réveil pas, faudra s’occuper d’elle. Evan...j’ai pas eu le temps de voir...mais j’vais jeter un œil.

Elle marque une pause.
Reste plus qu’à le dire...


Sel et Bire ne sont pas là...j’retourne les chercher...

Sans attendre de réponse elle monte à l’étage,
Prend la direction de la chambre d’Evan où elle a posé sa cape un peu plus tôt.
Plus tôt ? mais quand exactement ?
Combien de temps c’était écoulé...
Qui saurait lui répondre...
Elle pousse la porte de la chambre et entre discrètement.
Un murmure...


Evan ?

Elle s’approche...
L’odeur se fait plus forte au fur et à mesure.
L’odeur de sang...
Temps d’arrêt.
La lumière de la lune ne permet pas de voir suffisamment.
Elle prend une bougie qu’elle allume et pose sur la table de nuit.
Les yeux fixent le teint pâle du libertadien.


Evan ?

Inconscient...un de plus...
Elle se penche au dessus de lui pour l’écouter respirer.
S’arrête.
L’odeur...elle est différente...
Respiration qui s’accélère.
Peur qui s’empare d’elle.
D’un geste brusque elle tourne la tête d’Evan.


EVAN !!!!!

Un cri déchirant dans la nuit.
Cœur qui cogne à tout rompre dans sa poitrine.
Et un filet de sans qui s’écoule de la bouche de l’homme allongé...


Non...

Un murmure...
Ne pas vouloir y croire.
Approcher sa main tremblante de son nez.
Suffoquer.


Non !

Nouveau cri.
Refuser la vérité.
Le secouer comme un prunier.


EVAN ! Réveil toi bordel !!!!

Laisser les larmes inonder son visage.
S’arrêter.
Se laisser tomber à genou.
Comprendre...sans accepter pour autant.
Trop tard.
Il était trop tard.
Le temps s’était écoulé.
Combien de temps pour qu’il se vide ainsi de son sang ?
Ne pas pouvoir le quitter des yeux.
Compagnon de toute heure, de beuverie...
Jamais plus ils ne trinqueraient.
Penser à un abreuvoir gravé.
Lui prendre la main et la serrer,
Comment pour l’accompagner.
L’un des leurs était tombé...pour ne plus se relever.
Penser aux autres en bas, qui ne savent pas.
Devoir leur dire...
Comment ?
Elle passe la manche de sa chemise sur son visage,
Puis pose la main sur le front d’Evan.
Tremblante, haletante, un autre cri vint déchirer la nuit...


LIBERTADDDDDDDDDDDDDDDD

Un hommage.
Un appel.
Un mot qui rassemble la meute.
Un mot qui les ferra venir...
Parce qu’elle n’a plus la force de bouger.
Parce qu’une vie c’est envolé.
Parce qu’il rêvait de liberté...


(hrp : merci à tous pour le coup de main^^)
Nattascha
Main qui l’entraine vers lui… rêve ou réalité ? Non réalité, après quelques mots prononcés, murmurés par Lui, elle se retrouve les lèvres posées sur les siennes, l’effleurant à peine… Moment d’intense émotion qu’elle doit réfréner, sous peine d’oublier pourquoi elle est là…

Et puis Mal qui arrive, les manches retroussées, quelques feuilles mortes qui trainent dans ses cheveux… avait dû trimballer son arbre… sourire qui s’étire, plus assez de force pour rire mais pas l’envie qui manque.

« Je veux bien t’aider, on l’emmène où ?.. »

Soupir qui s’échappe, parce qu’elle sait que ce qu’elle va dire va paraitre stupide, voire assassin, mais…

Ben j’me souviens d’un soir au coin du feu sur la route pour v’nir ici. On savait qu’on risquait d’y rester et on n’avait pas la trouille t’vois… mais il m’avait dit… « Si j’suis mal, foutez moi avec mon ch’val » qu’est ce que tu veux que j’te dise, on va l’mettre dans l’écurie. L’est tellement borné quand il veut qu’il s’rait capable de faire la gueule si on n’a pas respecté ça. On va l’installer là bas d’façon qu’il prenne pas froid... j’peux pas faire moins que c’qu’il voudrait qu’on fasse..
Allez on prend chacun un côté d’la couverture et on l’traine là bas.


Ce qui fut fait. Pèse son poids l’Andalou mine de rien, alors ouvrir la porte, la passer avec lui tel un poids mort ne fut pas chose aisée. Le froid ensuite à l’extérieur, tenter de refermer sur lui un minimum la couverture pour qu’il ne prenne pas froid en plus, mais peine perdue, le transport ne facilitait pas la formation d’un cocon protecteur.
Arriver vite à l’écurie et envisager la suite une fois sur place.
Viento de Abril se reposait de ces derniers jours dans un coin à l’abri du vent.
Soupir de la brune qui se dit quand même que faire ça était risqué… mais encore une fois… il voulait son ch’val, il aurait son ch’val.
Il fut déposé non loin de son compagnon, sur un lit de paille qui au moins le protègerait du froid venu du sol.
Essoufflée, elle regarda Mal et le remercia chaleureusement pour le coup de main… et puis, juste pour le titiller un peu lui colla un baiser sur la joue. Savait qu’il n’aimait pas les démonstrations d’affection plus que ça… alors autant le contrarier un peu… juste pour le plaisir.

Merci Mal, sacré coup d’main qu’tu m’as filé là. Je finis de l’installer et je vous rejoins pour voir c’que j’peux faire…

Retour des mirettes sur l’Andalou qui avait l’air de dormir… quand il serait en état de boire quelque chose elle lui filerait quelques tisanes et potions qui avaient l’air de faire fureur dans la taverne. Ou alors un peu d’gnôle. Ça avait très bien marché pour elle après tout.
Pour l’instant, faire en sorte qu’il n’attrape pas froid était la priorité.
Ses affaires étaient posées près de son cheval… on n’allait pas s’embarrasser de courtoisie en pareille circonstance et elle fouilla dans ce fatras pour y trouver une chemise à lui mettre sur le dos..
Pas facile, encore une fois de manipuler un blessé de cette taille, qui plus est s’il est peu coopératif. Mais bon, quand on est motivé on arrive à tout. La chemise fut passée sur ses épaules doucement, de façon à ne pas lui faire mal, et… des frissons la parcoururent au contact de Sa peau sous ses mains… se reprendre, vite…
Lui retirer ses bottes tiens.. Un truc à vous faire geler des pieds inactifs par un temps pareil.
Hop, jetées près du reste de ses affaires.
Bon les braies, il se débrouillerait tout seul quand il serait en état de l’faire…
Manquait une couverture… Il devait pouvoir survivre quelques instants ainsi offert au froid le temps qu’elle en trouve une.
Détour rapide par la taverne, armoires fouillées et couvrante dégotée. Retour en courant vers l’écurie.. Il n’avait pas bougé d’un pouce.
La couverture est étalée sur lui, et bloquée sous son corps pour qu’elle ne bouge pas. La main posée sur son front, brulant encore… et inquiétude qui la gagne… et si on n’était pas intervenus assez tôt ?
Soupire de lassitude qui s’échappe des lèvres. Gros coup de fatigue derrière la tête. Tant d’efforts en si peu de temps, tant d’émotions ça vous crèverait un cheval. Et puis même si elle ne saignait ni ne suintait plus de partout, son corps avait encore besoin de pauses de temps en temps.
Pas envie de le laisser seul, mais il y a d’autres blessés à soigner… mais fatigue, énorme fatigue.
Allez s’accorder une petite pause, toute petite pause le temps de récupérer un peu. Culpabilité qui tente de s’insérer dans son cerveau déjà à moitié endormi. Regret de ne pas avoir apporté une bouteille avec elle… histoire de se réchauffer un peu… mais en même temps, besoin de garder les idées claires en cas d’urgence. Paradoxe qui bouffe le peu de nerfs qui reste.
Corps qui se loge tout contre Lui, yeux qui Le fixent, espérant un signe, main qui vient se poser doucement, juste pour sentir son cœur qui bat. Seul espoir dans l’inquiétude qui la ronge. Et sommeil qui gagne du terrain…

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Rebaile
Effervescence dans la taverne aux éclopés...
La baile ne sait pas qui est là, qui vient, qui s'en va...
Ouvre les yeux de nouveau, n'voit plus Enorig, mais l'a à peine le temps d'se questionner sur son absence qu'elle la voit elle, Nea, inconsciente à ses côtés...

Disparue il y a tant de jours, la souris!...
Laissée pour morte, abandonnée d'tout l'monde même d'la baile...
S'bouge lentement vers elle, posa sa main sur elle, et les batt'ments d'son palpitant qui calment l'angoisse...
Aye manquait aussi.. plus d'nouvelles d'elle depuis longtemps... n'savait même pas si elle avait survécu à l'attaque d'l'armée d'Saintes...

Trop de questions sans réponse, et plus que la douleur physique, c'tait l'angoisse, la plus dure à gérer..
R'porte son regard d'vant elle, yeux qui s'accrochent à une femme en train d'soigner une autre.. Fascinée par les gestes précis d'la soignante, la baile met du temps à r'connaitre Debrinska, allongée et encore inconsciente.. Elle réalise que le hurlement du loup à l'extérieur ne s'était pas vraiment arreté, et qu'sans doute il accompagnerait en permanence la guérison ou pas d'sa maitresse...
Fixe maintenant la femme qui s'est occupée d'la Dauphinoise, et est surprise d'reconnaitre Key, dite la lionne, une perigourdine rencontrée en tav, et membre d'la garde territoriale... Une ennemie, si on s'fiait aux schémas traditionnels... Une ennemie, si les Libertadiens foutaient l'dawa encore en Perigord.. Mais là, ici et maintenant, elle recoud et soigne, et son aide ne d'vait pas sembler de trop à l'Ange qui s'était occupée de tous les ramener.. Ou presque tous..

Toux qui la prend, et la douleur à la poitrine se réveille... Passe la main sur le bandage de fortune qu'on lui a fait, sous son sein gauche, et r'tire une main poisseuse.. Idem avec la blessure d'la hanche.. Va falloir qu'elle s'fasse changer les pansements.. Mais elle attendra, y avait plus mal en point qu'elle, ca c'est sûr..
R'garde Nea de nouveau, saisit sa main inanimée et s'carapace pour ne pas laisser couler ses larmes.. N'remarque la présence d' la lionne que lorsqu'elle se retrouve au-dessus d'elle. Relève la tête et rencontre un sourire qui la réconforte un tit peu.. sourit même aux mots qu'elle lui lance, mais secoue la tete avec force quand elle lui parle de la soigner.

Non, Key, reviens! Occupe-toi de Nea d'abord, tu veux?..
Ca fait trop longtemps qu'elle est partie, qu'elle est blessée, et elle est certainement en plus mauvais état qu'moi!
J'vois bien qu'il y a trop d'blessés et pas beaucoup d'gens pour soigner, alors j'pourrai etre patiente, mais prends soin d'Nea d'abord, steuplé!

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Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Diabolikbarbiturik
Elle était enfin sortie des geôles pourrit d’Angoulême, marchant tranquillement dans les ruelles de la ville, puis soudain elle pressât le pas, il fallait qu’elle retourne rapidement donner un coup de main à l’auberge. Elle arrive en trombe, pousse la porte d’un coup sec, manquant d’écraser le nez de celui qui ce postait derrière, puis montât à l’étage, les blessés plus important se trouvant là.

Devant la porte de Crokie, était posé le carton reçu plus tôt, puis elle tendit l’oreille, des gémissements venaient de l’intérieur de sa chambre. Elle poussât lentement là porte, attrapât le carton, le posât sur la table et relut la note de Gwenny, il lui faut un anti douleur se dit elle. Elle prit la bouteille appropriée, prépara la décoction, puis s’approcha du colosse. Elle lui sourit tristement, elle lui releva la tête doucement et lui fit avaler la préparation. Lentement, elle lui reposa la tête sur ce qui faisait office d’oreiller. Elle sortie lentement de la pièce pour enfin entrer dans celle de Libertaa.

Lorsque Diab’ vu sa petite protégée dans cet état, un sentiment de colère l’envahit. Si je connaissais celui qui t’as fait ça pensa-t-elle. Puis elle s’approchât de la petite. Doucement pour pas l’effrayer elle lui ôtât ses restes de vêtements. Elle nettoya longuement les plaies, tout en laissant glisser quelques larmes sur ses joues.

Puis arriva le moment où il allait falloir recoudre, mobilisé et bander. Elle respirât un grand coup, allez ma belle, ce n’est pas facile mais faut le faire, c’est ta petite protégée, tu l’aime comme si s’était ta propre enfant, même si tu te l’es jamais avoué. Des pensées qu’elle n’aurait jamais avoué, lui arrivait en pleine figure.

Une fois tout ça terminé, elle embrassa longuement la petite, posa sa tête à ses cotés, pris sa petite main dans la sienne, et resta là à pleurer.

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Maleus
Amener le bléssé dans une étable..
Mouarf drôle d'idée..
Mais bon, le mal' etait pas du genre compliqué du coup il aida Natt à le transporter.
Des bras cassés qui transportent un encore plus cassé, scene comique au demeurant...
Une fois sur place ils deposèrent le Fab' et Natt lui colla une bise ce à quoi il répondu par un grognement.
Le Mal' et les démonstrations d'affection..pas une grande histoire d'amour.

"Hum..de rien..tu m'excuseras...y'a d'la gnôle qui m'attend là bas.."

Toujours préférable de s'éclipser pour laisser les deux tranquilles pis..y'avait de l'a gnôle qui l'attendait.
Il revint donc dans la tav' qui ne ressemblait plus à un rade mais à un hopital de campagne à ce moment là.
Petit coup d'oeil sur sa chemise, sanglante..
Sa blessure au ventre avait du s'etre réouverte durant le portage de l'andalou.
Haussement d'épaule..pas grave...
Le grognon se dirige donc vers le comptoir pour y récuperer quelques bouteilles.
Sifflotant tout en récuperant la gnôle il fut tiré d'ses pensés par un "libertad" gueulé.
Le voix d'l'Aphé.
Un cri venant de l'étage.
Il grimpe rapidement les escaliers et ne sachant dans quelle chambre se trouvait la camarade gueula :

"Aphé!? Qu'est c'qui c'passe? T'es où!?J'ai failli en faire tomber mes bouteilles! Tout va bien?"

Sourçil haussé, l'oreille à l'affut d'un son pouvant l'aider à localiser..attendant une réponse...

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Fablitos
[Ecurie attenante à l’auberge]

Un sourire pâle, timide et froid vient étirer l’coin des lèvres alors que ses mirettes s’posent sur Viento de Abril, fidèle compagnon d’misère… Elle s’est donc souvenue…

L’andalou repose la tête sur son tas de paille, l’teint habituellement cuivré a fait place à une figure pâle, et rouge l'bord d'ses yeux qu’il s’oblige a garder ouvert, r’gardant fixement les poutres supportant le toit de la grange. L’esprit engourdi par la fatigue et les émotions d'la veille, les membres douloureux, la bouche ouverte, l’corps brisé. Abandonné à la dérive d’un songe étrange, il se remémore ce baiser échangé à l’aveuglette avec sa tendre infirmière, interrompu par l’arrivée d’un grognon enfeuillé de la tignasse. Il se souvient des camarades alités, gisant dans chaque recoin de la pièce, d’une inconnue affairée sur un coqu’licot libertadien, d’une nonne au sang chaud et d’une souris agonisant et gémissant sur leurs châlits, d’la panthère et de Sorianne. C’qu’elle foutait là, la souricette ? Et Sorianne, il lui faudrait absolument aller la trouver pour la remercier. Il se rappelle d’une étoile blonde amputée d’un rasé, l’air extenué annoncer qu’elle part en quête d’une lune et d’un tondu portés manquants et demander de prendre soin des blessés installés à l’étage. Il cru vaguement comprendre que s’y trouvait l’colosse, l’ange, Linon et… sa mioche, Liberta ! elle était donc toujours en vie ? dans quel état ? savoir… il fallait qu’il sache..

Et puis,

Un cri,
Une déchirure dans le temps suspendu.
Une supplique qui résonne encore dans sa trogne

LIBERTADDDDDDDDDDDDDDDD

Quelques secondes s’écoulent, terribles et silencieuses. L’andalou n'peut esquisser l'moindre mouvement en direction de l’escalier qui mène à l’étage supérieur de l’auberge. Brancardé pour un ailleurs, il est comme une marionnette dont les fils se trouvent entre les mains d'ses camarades.

Quelle est la part du rêve ? celle de la réalité ? Il ne sait. Les souvenirs affluent derrière son front, les images dansent dans sa trogne. Posée à ses côtés, une missive ouverte ajoute au dawa qui, dans son crane, prend implacablement l'pas sur la raison.

Sous l’emprise de la nervosité, l’taureau, littéralement halluciné par ses souvenirs récents, n’entrevoit qu’une seule façon d’achever le puzzle qu’il avait commencé le jour où sa fille et Linon croisaient une de ses mères poutreuses poitevines. Il lui faut s’demmerder seul pour rallier la taverne et mettre la main sur les pièces manquantes. Qui vit ? Qui souffre ? Qui n’est pas r’venu ?

Il constate avec satisfaction que ses pansements ont été changés, les bandages semblent bien serrés, une chemise propre lui a été enfilée. Reste à mettre la main sur une nouvelle paire de braies et sur ses bottes. Prudemment, l’andalou se laisse glisser en direction du mur, prenant appui sur sa jambe valide et s’aidant de son bras en état d’marche, il réussi tant bien que mal à se mettre à la verticale. La tête tourne, le front perle légèrement, luisant dans le clair obscur de la grange.

Les yeux font un tour d’horizon rapide pour évaluer la situation, les fontes sont repérées, posées avec la selle sur la paroi en bois du box de son étalon. Un manche est reconverti en canne de fortune, et claudiquant, traînant sa jambe malade derrière lui, il fini par atteindre l’harnachement de Viento de Abril. Les braies sont rapidement extirpées du cuir, les bottes ramassées. Reste une opération délicate à mener au mieux, réussir à s’habiller et à se chausser avec une guibole en vrac.

Un pas, une canne, l’appui est trouvé contre un pan de mur. En équilibre précaire, l’épaule saine calée contre la pierre, l’andalou se tortille comme il peut pour enfiler braies et bottes. La sueur ruisselle abondamment sur son visage, il ne fait même pas mine d’essuyer les perles salines qui glissent du front au menton, du menton au sol.

Sensation d’glace qui coule le long d’son échine suivie d’une brusque montée de chaleur, l’andalou, épuisé par le peu d’efforts consentis, a froid intérieurement, puis se met à brûler. Un voile devant les yeux, il sent ses jambes se dérober sous lui. Essayant d’ralentir la chute, la main vient saisir un anneau de fer forgé scellé au mur… Eclair de douleur irradiant dans tout le torse alors que les sutures de l’épaule lâchent une à une sous le poids d’un corps aspiré par le sol.

Etendu face dans la terre battue, il sent la douce chaleur de l’auréole carmine qui s’étire doucement dans le dos d'sa chemise de drap. Il laisse de nouveau dériver sur le courant de son subconscient des images de fureur, de sang et d’acier. Cauchemars et songes… il se remémore les événements qui l’ont conduit dans cette auberge, quelque part entre la vie et la mort, dans cette ville périgourdine.

Vision fugace d’un visage d’gamine qui lui sourit puis, plus rien.
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Nattascha
colère - rage



arrive en courant et trouve son Andalou par terre la chemise maculée de sang.
le sien ne fait qu'un tour.
pas envie d'vivre l'andalou ? ben il va comprendre sa douleur.


s'approche de lui et regarde les coutures défaites. et ses pupilles noircissent au point d'envahir tout l'iris. elle le regarde droit dans les yeux le fusille du regard."

tu veux jouer ? on va jouer ....

"sort de l'écurie, va chercher l'aiguille utilisée la veille et du fil et revient rapidement. la lui montre d'un air sadique..
" on va jouer mon grand... pas dit que j't'aurai laissé clamser.

"enfile le fil dans l'aiguille, le regarde à nouveau un sourire en coin pousse sa main qui recouvre la blessure sans tendresse aucune, et se met à le recoudre...
" dis moi que t'as mal ? hein ? t'as mal ? ben c'est rien à côté de c'que j'te réserve si tu continues tes conneries. putain si j'dois y passer ma vie, à t'recoudre, j'y passerai ma vie, mais tu calancheras pas

fait deux passages avec le fil... histoire de bien le faire douiller"

jte lache plus. putain jte lache plus. et tu sais quoi ? regarde...


" lui met sous le nez une bouteille de gnôle et doucement, tout en le fixant toujours dans les yeux, fait couler un filet sur la couture qui vient d'être refaite"...

tu veux souffrir, ben je vais t'aider. j'suis là pour ça non ? t'aider ? alors on va jouer à ça. jte quitte plus d'un oeil. tu joues avec les fils, je recouds illico... et je verse mon poison dessus"

"s'descend une bonne grosse lampée de gnôle et lui lève la tête pour qu'il en gobe quelques gorgées aussi... puis s'penche sur lui et lui dépose un baiser"

tu voudrais n'plus connaitre l'ivresse ? hein ? ben t'sais quoi ? j'vais être sadique jusqu'au bout... et j'vais t'la faire connaitre moi l'ivresse... "

lui relève la tête et lui reverse de la gnôle dans la gorge"

t'sais quoi ? c'est comme ça que j'me suis guérie moi. en picolant. m'suis soignée de l'intérieur. t'vas faire pareil.. picole !!! "

lui relève une nouvelle fois la tête... et continue à le faire boire

tu m'clamsera pas entre les mains ça jte l'jure. putain non !!! s'met à gueuler !! T'AS PAS L'DROIT D'FAIRE CA !!!!!

"s'lève et va préparer viento... et le regarde d'un air... de défi"

j'vais garder un oeil sur toi.. ptain t'imagines pas comme j'suis capable de tout. alors tu vas monter sur c'canasson bordel tu vas y monter. et j'vais t'emmener dans un endroit où personne viendra m'faire chier, et où j'pourrai t'avoir à l'oeil en permanence..

"les mains tremblantes, termine d'harnacher le cheval... s'approche de lui, l'aide à se lever, le tient sous les bras"
tiens toi à moi, m'oblige pas à m'facher
lui colle un pied dans l'étrier et le pousse au derrière pour qu'il monte s'asseoir sur la selle, vient s'asseoir derrière lui, vire son pied de l'étrier et cale les siens dedans

maintenant, tu bouges plus. j't'emmène dans mon antre.. fais pas l'con.. j't'y emmènerai sur mon dos s'il faut. mais jte jure que tu m'lacheras pas comme ça. pas d'cette manière là.

regarde la bouteille au sol, percute que les autres sont dans la tav, fait avancer l'cheval jusque devant la porte et descend vite fait pour aller les fourrer dans son baluchon... se retourne vite fait et le défie du regard.

bouge et jte tue moi même.


entre dans la tav, récupère les cinq bouteilles de gnôle qui lui appartiennent, nafoute des autres, lui d'abord, et retourne se caler sur l'cheval après avoir claqué la porte de la tav"

allez on s'tire...

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*amalinea*
froid puis chaud. Bercement des pas d'un cheval et calme d'un corps allongé. Solitude interne d'un entre sois perdu. La souris ne rêve plus, ne délire plus. Peu à peu, reprend pied sur le monde des presque vivant.

Abandonnée comme un nouveau né aux portes d'une auberge par un diamant en perte de valeur, récupérée par un ange salvateur, elle sent la main de Baile enfermer la sienne en un contact rassurant. Les yeux s'entrouvre, cherche ceux de Baile, esquisse d'un sourire qui craquèle les lèvres gercées par le froid.

Douleur d'un corps qui se réchauffe, pied en braise hurlante, estomac en fournaise gelé.

Les yeux font le tour de la salle, s'attarde sur les corps qu'elle a parfois du mal à reconnaitre. Elle cherche la souris, elle cherche ceux pour qui elle doit bien avouer avoir de l'affection. Cherche une blonde angélique, un rasé, une diabolique, un borgne, un colosse, un taureau, une gosse, une coureuse de chemin...Elle cherche la souris mais son regard est flou de douleur et de fièvre. Alors elle garde la main de Baile au creux de la sienne. Bouée de sauvetage pour être en noyade, assurance d'en savoir au moins une présente et en vie.

Les yeux se ferment malgré eux, replis vers le centre d'un etre qui a du mal à savoir ou se situe ses membres face à cette douleur qui irradie. Et puis soudain un cri. Un cri de vie, de mort, un cri d'alarme qui relaie en arrière plan toutes douleurs, toutes pensées.


LIBERTAD........

Réflexe inconditionnel, Néa se redresse, enfin tente de se redresser. Les épaules se décollent sans aucunes difficultés, la tête se tourne vers le cri de ralliement, la mains libre prend appuie sur le sol, mais la plaie au ventre rappelle à la réalité. Douleur immédiate et sans contestation possible. Le corps est rabattu en arrière. Des larmes s'écoulent des paupières. Alors la main libre se tend, refermée en un poing, l'autre enserre plus fort celle de Baile, la voix cassée par le froid, la fatigue et le mal tente une réponse hélas bien faible :

Libertad !
Debrinska
Délire

Des flammes. l'incendie......vengeance.....la haine

Des rats rongent .... des milliers de rats.....Leurs petits yeux noirs et brillants
la fixe dans le fond de la cale ou elle git dans les flammes!
Sur son cheval gigantesque , elle chevauche..... les rats lui font escorte... " Chantavalon" brille dans la nuit!

Lueur de la lune qui éclaire les hommes... la fange... la pourriture qui attaque en traitre... qui tue femme et enfant....

Tue "Chantavalon"... venge l' innocence....qui elle seule mérite de vivre!

"Les rats .......rongez ...... la chair de l'être malfaisant"

" [i]Gilraen Elanessë , Amdr Telemmaitë .... protégez les arrières....ne les laissez pas prendre les enfants![/i] ordonne la Mère

Eclair bleu, la pluie tombe comme une cascade....le brouillard dense l'enveloppe ....plus rien tout est feutré....un long tunnel lumineux ou elle avance seule , nue et sans bruit. De sa gorge monte un cri....qui n'est que chuchotement: Amdr TelemmaitëAmdr Telemmaitë...ou es. tu.... pourquoi?


Entre deux délires

Les yeux verts s'ouvrent sur une pièce inconnue...
Deb tourne la tête.... mais celle-ci refuse de lui obéir....elle a chaud, elle brûle...la chirugienne essaie de se découvrir, mais les couvertures sont en plomb!
Prise dans ce carcan, elle tente de se lever...cette fois le cri monte de sa gorge! Puissant, lui semble.t.il, mais ce n'est que gémissement qui ne fait pas tourner la tête à l'ombre qui passe à ses côtés!

Les rats sont revenus et la mangent de l'intérieur... ils lui dévorent les entrailles!

Des images l'assaillent tout a coup en masse... l'attaque par traitrise...la femme qui ne lui laisse pas ramasser son épée...le coup dans le ventre....puis ??????????

D'autres plaintes se font entendre... Par la Déesse Mère de toutes choses! elle n'est pas seule ...il y a des blessés ici....Est. elle chez des hospitaliers?

De nouveau la chaleur, quelque chose de froid et d'humide contre sa joue!

Ptit' Loup, mon loup ...

Un flot de vif l'envahit, Ptit' loup la soutient et par son don , elle a conscience de ce qui se passe ici....Des Femmes et des hommes blessés... le manque de Barbiers...de potions et autres! Une présence qu'elle connaît ou qu'elle a connu ....un mot juste avant la bataille!

Debrinska... qu'est ce que tu fous ici?...

Deb veut parler...le loup grogne et prend délicatement le poignet d'une femme qui passe près du lit....

La femme comprend et se penche vers Deb qui parvient à articuler: [size=9]dans mes fontes......poudre ocre... d'houille, aredi......viol.t d'absinthe... laver les plaies avec de l'eau salée....[/color][/size]

Deb s'arrête exténuée...puis reprend.: [color=green]cataplasme de miel ... et d'alcool... sauge... tisane... écorce...... saule......


Puis telle une litanie, elle répète sans arrêt, reprise par une fièvre violente:
Dame Ortie........ Aku...... Ortie.........Bridgett.......Amdr Telemmaitë.
Amdr Telemmaitë...... Amdr ...
[color=blue]MUADDDDDDD ... AvaLONNNNNNN ![/color]
Keyfeya
Key qui était partie en quête d’une chambre pour Rebaile, revint pour refaire une tournée de tisane, faisant bouillir l’eau, elle essaya de trouver ce qu’il fallait, elle fouilla tout ce qu’elle put, il lui restait beaucoup de sauge mais elle tomba enfin sur la denrée tant cherchée, l’écorce de saule, qu’elle mélangea avec la sauge, l alliance des deux produisait une mixture avec de très bonne qualité antipyrétique, elle se dirigea alors vers Rebaile avec son plateau de tisane, essayant de ne pas renverser, slalomant entre corps meurtris et âmes en peine, elle sursauta légèrement en entendant hurler presque à côté d’elle, puis elle sentit les crocs d’un animal sur son poignet, elle baissa les yeux et regarda les yeux en tapinois qui l attirait vers sa première patiente, elle posa son plateau et le suivit, se penchant pour entendre les murmures, elle comprit, lui posant une main apaisante sur son front brulant, elle murmura d’une voix douce.

Dame, j’ai déjà apposé un onguent sur vos plaies qui va endiguer l’infection, et la tisane de sauge et d’écorce de saule, je viens d’en faire. Calmez-vous, elle vous apaisera. Quand aux cataplasmes, et au nettoyage à l’eau salée, je m’y appliquerais quand je referais vos pansements, reposez vous maintenant.


Elle prit un grand bol sur son plateau, et souleva d’une main délicatement la nuque de la blessée, lui faisant boire à petites gorgées, doucement mais en grande quantité.

Elle la laissa à ses délires, ne pouvant rien faire de plus, attendant que les herbes fassent effet rapidement, elle continua son chemin retournant vers Rebaile, écoutant son inquiétude au travers de ses paroles, pour une femme du nom de Néa, elle suit son regard, découvrant une femme allongée, à moitié consciente, elle regarde intensément Rebaile et pointe vers elle un doigt.


Bon d’accord, je m’occupe d’elle d’abord, mais déjà tu bois ça et sans rechigner, elle lui dépose devant elle un bol de tisane chaude, et après je ne veux pas t’entendre grogner, râler, ou gémir, tu obéiras au doigt et à l’œil, c’est compris ?

Elle n’attendit pas de réponse, en effet pour elle, il n’y avait pas matière à discuter, elle alla donc chercher un récipient d’eau chaude, y mélangeant un sachet bleu, ainsi que ces instruments, qu’elle déposa près de Néa.

Elle prit la main de Baile et celle de Néa liées ensemble et la lui fit lâcher, se retournant vers elle.


Je suis désolée ma belle, j’ai besoin d’un peu de place, tu reprendras sa main plus tard, je te le promets.


Dans un instant fugace, elle se demanda qui tiendrais sa main à elle si un jour, elle était aux portes de la mort, qui caresserait sa peau et apaiserait son âme, le jour où elle rendrait son souffle ultime, mais elle chassa cette idée, sachant qu’elle la conduirait vers des sentiers trop tortueux, et elle se devait de garder l’esprit clair.

Elle prit les deux mains de la donzelle et les posa le long de son corps, puis se pencha vers son visage, posant une de ses main sur sa joue, une main câline, apaisante et réconfortante et elle lui chantonna quelques mots.


Calmez vous, Néa, on m’appelle Key, je suis là pour m’occuper de vous mais il va falloir vous détendre et ne pas faire trop de mouvements, je vais vous laver, m’occuper de vos blessures puis de celle de votre ventre, alors peut être que vous sombrerez mais c’est alors qu’il vous faudra vous battre, car vous ne devez pas me lâcher, vous avez encore tant de choses à découvrir et de bonheur à vivre, vous devrez rester avec nous.


Elle commença par la déshabiller, doucement, puis elle lava son corps entier, recousant et désinfectant les petites plaies si nécessaire quand elle arriva au ventre et découvrit le pansement de fortune, elle faillit pousser un cri, elle ne savait par où commencer, elle regarda le visage de la jeune femme encore consciente par chance, prit une bolée de tisane et la lui fît avaler puis plaça entre ses dents un épais morceau de bois qu’elle trouva dans sa besace.

Il va falloir être forte Néa.

Elle retourna vers la plaie, épongea son front, sentant un filet froid couler le long de son dos, elle prit un linge propre, l’imbiba fortement de la décoction et lava l’intérieur de la plaie béante.
Elle prit une grande inspiration, la femme avait visiblement fait des nœuds de ses boyaux, elle plongea ses mains, défit un nœud après l’autre, inspectant scrupuleusement l’état des tripes, recousant avec un fil de soie fin, chaque entaille des entrailles, elle y passa un long moment, regardant sa patiente qui avait sombré dans l’inconscience mais respirant toujours, ses mains ne tremblaient pas tant sa concentration était intense, une fois tout les nœuds défaits, les ouvertures refermées, elle relava l’ensemble et le ré inspecta d’un œil scrutateur, ne laissant rien au hasard, puis elle rapprocha les berges de la grande plaie et prit un fil solide, elle enfonçait l’aiguille, la faisant ressortir de l’autre côté, serrant ses nœuds, coupant le fil, recommençant encore et encore, arrivant à la fin, la suture devait être solide et tenir.
Tout au long de son intervention, elle murmurait ses mots….


Protégez nous du vent et des fracas,

Portez vos mains vers nous, apaisez nos combats,

Rendez nous chaque jour plus fort,

Pour que nous puissions faire un pas encore.


Key apposa alors son onguent sur la plaie maintenant refermée et recouvrit le tout d’un pansement compressif, elle revêtit Néa d’un drap propre, ôta le pieu de bois de ses lèvres et la regarda inconsciente, espérant qu’elle tienne.
Elle se retourna et regarda sans mot dire Rebaile.

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