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[RP] la taverne-auberge "au cimetière vengeur"

Fablitos
[Libertad]

La ch’mise ensanglantée est déchirée. La guérisseuse improvisée n’perd pas d’temps à s’livrer dans un examen minutieux d’la blessure et aussi sec s’met à recoudre à grand renfort de fil, la vilaine mâchure en zigzag qu’une lame poitevine avait labourée dans l’épaule andalouse, taillant à vif dans les chairs mais épargnant miraculeusement la clavicule.

L’hémorragie qui sourdait d’la plaie située dans la région de l’épaule gauche semble stoppée. Natt entreprend alors d’le réanimer. Méthode gnole locale. Gnole en désinfectant, gnole en compresses, gnole en inhalation, gnole et soufflets. La r’cette en vaut une autre.

Il plonge son r’gard sombre dans l’regard exigeant de la belette qui lui fait comprendre à sa manière qu’elle ne le laissera pas crever comme ça, et les deux rides profondes qui creusent ses joues cuivrées dessinent un pauvre sourire. L’ andalou est à la fois exaspéré et touché par tant d’acharnement. Pourtant il se sent incapable à ce stade d’sa vie d’tricher avec son destin et d’lui avouer qu’il s’sent traversé par toutes les lassitudes, toutes les fatigues, inhérentes à sa vie d’puis quelques semaines.

Les mots font cent tours dans sa bouche mais refusent d’sortir. Les pensées les plus confuses s’entrecroisent dans sa caboche. Volté à vif, force lui est d’constater qu’il n’est plus l’même. Que la cruauté du moment, les épreuves auxquelles il est confronté, ont eu raison d’son enthousiasme naturel. Que son cœur tourne à vide. Que l’époque des jeux est révolue. Qu’il a b’soin d’absolu… Il pense alors j’vais m’enfermer dans mes souvenirs puisque j’ne suis plus bon qu’à ça…

Après les choses vont très vite. Imprévisible emballement du temps, dans la fraction de seconde qui suit les pognes d’la brunette l’chope sous les aisselles, le tire, le soulève, le malmène, le force à se relever, le pousse sans ménagement jusqu’à le mettre en selle.

Couverte par le martèlement des sabots de Viento de Abril sur les pavés d’Angoulême, l’évacuation sanitaire s’organise rapidement. L’itinéraire qui doit les am’ner jusqu’à son « antre », comme il l’a compris un peu plus tôt, sera parcouru à vive allure. Cramponné au pommeau de la selle par sa main droite, l’taureau essaie de maîtriser la folle danse qu’inflige à sa carcasse meurtrie le rebond du trot sur la route qui les emmènent hors des remparts.

L’Andalou ressent alors la sensation de s’enfoncer dans la nuit comme on plonge dans un gouffre noir.
_________________
Aphelie
Un cri qui raisonne dans le couloir de la taverne.
Un cri de détresse,
Un appel,
Un hommage,
Seul mot qui est sorti au moment ou Aphélie c’est rendu compte que...
Rien que cette pensée la fait frissonner.
Elle passe les mains dans les cheveux d’Evan,
Et laisse couler les larmes.
Au loin elle entend courir et crier son prénom.
Maleus...
Essayer de l’appeler,
Essayer de bouger.
Mais son corps ne répond plus,
Et l’esprit ce contente de répéter « non... ».
Le refus d’y croire,
De l’accepter,
Repousser l’échéance de l’annonce de quelques minutes...
Le garder rien que pour elle.
Egoïstement.
Comme pour se faire pardonner d’être arriver trop tard...
Entendre les pats se rapprocher.
Elle se redresse difficilement,
Dépose un baiser sur le front du libertadien.
Et lui murmurer...


J’te graverais un abreuvoir rien que pour toi...et la cuite s’impose pour ton départ...

Elle sert la main un peu plus fort,
Avant de se redresser.
Titubante elle se dirige vers la porte,
S’appuie d’une main contre l’encadrement et regarde Mal avancer dans sa direction.
Le regard le fixe,
Pas un mot ne sort.
Le visage humide de larme, elle le rejoint.
S’accroche à son bras,
Pause son front sur le sien.


Evan...

Pas un mot de plus.
Il faut qu’il le voit.
Si elle lui disait il ne le croirait pas...
Le lâcher pour qu’il rejoigne la chambre.
Tomber à genou au milieu du couloir,
Et laisser sortir la nausée qu’elle retient depuis le début des soins.
Cette fois il n’y aura pas de soins.
Entendre les bruits des blessés et de leurs soignants.
Continuer de sangloter, là, sans bouger.
Sans voir le temps s’écouler,
Et finir par se redresser lentement.


Pas d’autre mort...non...pas d’autre mort...

Plus qu’une seule idée en tête,
Les retrouver.
LE retrouver.
Elle se dirige vers le rez-de-chaussée,
Descend les marches difficilement.
Arrivée en bas elle dévisage chaque personne.
Ils ont entendu, ils attendent qu’elle parle...
Avancer vers le comptoir et chopper la première bouteille qui passe.
Se diriger vers la porte et prendre au passage n’importe quelle cape qui ferait l’affaire.
Virer le bouchon de la bouteille.
Elle s’arrête sur le seuil, se tourne à demi vers les présents,
Et d’une voix basse leur dit...


Evan est mort...

Lever la bouteille et laisser couler le liquide dans sa gorge.
Plus un mot...
Elle reprend son chemin vers les écuries.
Un seul objectif,
Retourner vers la faucheuse et le retrouver...
Maleus
[l'ange c'est envolé]

Une Aphé enfin trouvée mais au visage grave.
Le borgne grimaçe en voyant la belle au visage si triste.
Puis enfin un nom qui le glace le coeur, un mauvais présentiment quant à l'origine de la tristesse sur la visage de la camarade.
Elle le lache et il se dirige vers le l'endroit tant redouté où il aura sans doute confirmation de sa crainte soudaine.

Il franchit la porte de la chambre, le teint blafard, les mains serrant de plus en plus fort les bouteilles qu'il tient.
Un corps allongé, le corps de son ami..l'un des camarades avec qui il etait le plus proche.
Le grognon en lache meme ses bouteilles..
Elles se brisent au sol, son coeur aussi.

Gorge seche, mains tremblantes, il regarde l'ami étendu.
Un ami mort...
Une perte de plus dans son cercle de proches.
Quelques larmes coulent de son oeil valide.
Un homme ne pleure pas? Des conneries!..
Ce n'est pas long, ce n'est pas bruyant, mais l'homme pleure.

Il attrape une chaise et se pose à coté de camarade mort.
Il le regarde et ne sait que penser.
Le borgne si mélancolique d'habitude l'est encore plus de suite.
Un être fait de tristesse voilà ce qu'il est sur le coup.
La tristesse personifiée..

"Bordel mec..tu vas pas me laisser comme ça..t'peux pas..t'as pas l'droit..."

Un borgne déprimé assis près de la depouille d'un ami décédé.
Un beau tableau n'est-ce pas?...

_________________
Linon
La Fée des étoiles n'avait rien lâché... Linon avait bu ses paroles, bien forcée, le regard d'Aphélie vrillé dans le sien... des paroles d'apaisement puis de rage.

Les faucheuses...encore et toujours... armes des faibles incapables d'affronter un combat loyal, face à face, préférant assassiner tous ceux qui croisent leur route, voyageurs naïfs, pélerins tête en l'air ou citoyens au verbe trop haut, sans distinction, sans réflexion ... des abrutis de la pire espèce qui renvoyaient la civilisation dans les ténèbres des débuts de l'humanité et s'enorgueillissaient d'un honneur de combattants auquel il ne comprenaient rien.

L'inconnue avait pris le relais, lui plantant la lame d'un couteau entre les dents dont Linon stupéfaite se demanda un instant si elle était tournée du bon côté... Le travail de réparation commença, faisant perler une sueur froide sur le visage de la jeune femme qui les yeux grand ouverts, mâchoires verrouillées sur le couteau, s'accrochait à chaque bribe de douleur pour ne plus mourir... parce que souffrir c'est vivre... et Linon avait décidé de vivre... parce que rien n'était terminé.

Les soins la laissèrent épuisée, toujours exsangue, à nouveau incapable de parler, elle remercia des yeux la femme qui l'avait soignée, sombra dans le sommeil.

Un cri la réveilla. La voix d'Aphé... criant au ralliement... à la mort... Prise de tremblements, Linon fit un effort violent pour retrouver toute son attention... quel nom... quel nom avait-elle crié? ... Evan's... qui était Evan's??
*... connais pas... *
Elle adressa un salut pieux et presque soulagé à l'âme qui partait et refermait les yeux quand le choc du souvenir lui arracha un gémissement... Evan's, l'Ange... bien sûr qu'elle le connaissait... très peu... L'image du cavalier narquois qui faisait partie de la joyeuse troupe partie s'inviter un soir d'ivresse à un banquet royal surgit.. l'élégance de ses mots arrogants et ciselés retentit ... le front de Linon se plissa de chagrin pour l'Ange à peine rencontré, protecteur de la Lune et rival du Colosse, rivaux jusqu'au duel... première étoile à s'éteindre depuis que la jeune femme regardait briller la constellation Libertad, elle lui murmura un adieu... tenta de se concentrer dans le décompte des morts et des blessés. Qu'avait dit Aphé? Crokie vivant... le Colosse en avait réchappé... avait-il entendu le nom de son rival? .... quel autre nom.. Baile ! ... Baile vivante... alors tout irait mieux, forcément, si Baile était là... Qui d'autre, qui d'autre??

L'insupportable ignorance la lança dans le défi de quitter son lit. Elle rejeta la couverture de sa main valide, serra les dents sur la douleur immédiate que le geste fit surgir, dut attendre plusieurs minutes de retrouver son souffle avant de faire à nouveau jouer ses muscles pour sortir ses jambes du lit.... n'en bougea qu'une en criant de souffrance... retomba sur la couche, haletante et en sueur... impossible... souffrance trop intense... impossible de bouger... elle chercha alors à distinguer les voix connues dans le brouhaha ambiant... n'avait-elle pas entendu Diab'... et Natt'... et Mal' aussi ?

L'intensité de l'effort l'avait à nouveau laissée sans force, Linon s'enfonça dans un sommeil lourd d'inquiétude pour ceux qu'elle avait appris à aimer, la pensée fixée sur la constellation groupée près d'une lune pâlissante... l'une des étoiles venait de s'éteindre.. combien d'autres à venir... qui laisseraient les cieux vides, et les ténèbres s'abattre sur le monde.
Rebaile
[Auprès de Nea et de Key]


S'laisse faire plutôt qu'autre chose, la baile, quand Key lui r'tire la main de Nea d'entre les siennes... Sait qu'il faut soigner la souris mais s'accrocher à elle en lui tenant la main, c'tait son seul moyen de ne pas sombrer dans un sentiment de solitude qui la noierait à coup sûr... Nea était vivante, malgré son état grave, et la lionne allait certainement pouvoir la sauver. Il ne pouvait en être autrement...

Comme avec Debrinska, la baile ne quitte pas des yeux les mains de la soigneuse... Fascinée par le spectacle des entrailles à l'air et du rouge tout autour, elle l'aurait voulu qu'elle ne serait pas parvenue à détacher son regard des gestes de Key.. Les mots qu'elle murmure comme une prière l'atteigne comme des flèches acérées.. La lionne douterait-elle de la réussite d'l'opération Souris? C'tait pour ça qu'elle avait besoin d'prier?... La baile la fixe et l'implore du regard de la rassurer, mais la jeune femme ne la regarde pas, toute concentrée à son travail de chirurgie d'urgence...

Bientôt elle pose le dernier point.. Bientôt elle pose un nouveau pansement sur Nea, toujours inconsciente... Tend la main, la baile, presque machinalement, pour la secouer et lui d'mander si ca allait.. La réveiller.. Vérifier qu'elle respire... Angoisse inextricable et dont elle ne s'extrait que partiellement quand la lionne pose enfin son regard serein sur elle.

Moi j'vais bien, j'vais bien, la lionne, réussit-elle à articuler.
J'ai une blessure à la poitrine, mais j'crois qu'elle est guérie.. Faut juste changer l'pansement, hein?..

Sa main sur la bandage poisseux lui montre bien qu'la blessure saignait toujours. Mais elle est en vie, alors elle n'a pas besoin d'etre recousue, et elle tente d'faire comprendre ça à Key à côté d'elle...

J'vais bien, vraiment.. Tu ne crois pas qu'il faut réveiller Nea?.. Elle va pas mourir, dis?

Dans ce chaos d'pensées et cet amalgame d'émotions et d'sentiments qui étaient son quotidien d'puis quelques jours, voire quelques s'maines, la baile avait besoin de repères solides, et la souris en était indubitablement un... Comme Aye et Li.. Li qu'elle sait être ici, pour avoir entendu son nom être prononcé.. Li qu'elle irait voir dès que possible.. Mais Aye, Aye où était-elle?
Ses pensées s'posent sur la gamine, qui n'était pas là et donc personne ne semble avoir eu de nouvelles depuis la bataille... Aussi passionnelle qu'ait été leur relation, aussi conflictuelle et vouée à l'échec aussi, Aye était une part d'elle-même et elle a besoin d'elle.. Mais elle n'est pas là.. N'sait pas si elle est morte, la baile, ou si elle a juste décidé d'l'abandonner, d'les abandonner tous et d'se murer dans sa solitude, comme elle avait d'jà dit qu'elle allait l'faire..
Il lui fallait aller la chercher, voir de ses yeux si elle était morte, ou l'entendre en personne lui dire qu'elle ne voulait plus faire partie d'sa vie... Aucune autre solution possible que ces deux..

Pose une main hésitante sur le mur derrière elle, et dans une vaine tentative, essaie de soul'ver l'poids mort qu'est encore son corps.
Grimace de douleur et d'impuissance. R'garde la lionne, de la lfièvre dans les yeux.

Faut qu'j'aille voir où est Aye, la lionne. Aide-moi s'il te plait...

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Plus vous saurez regarder loin le passé, plus vous verrez loin dans le futur (Winston Churchill)
Keyfeya
Key se sentait ailleurs, les mots l’atteignaient avec lenteur, comme si elle opérait toujours, elle regardait Baile, puis l’observant tranquillement son état l’alarma, elle prit quelques minutes pour répondre à ces questions sur l’état de son amie, Néa, elle se retourna lui jetant un coup d’œil, elle respirait plus paisiblement mais était toujours inconsciente.


« Tu ne crois pas qu'il faut réveiller Nea?.. Elle va pas mourir, dis? »



Non, je ne sais pas si elle va mourir, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour elle mais elle va devoir se battre, par contre elle va dormir un moment et il faut la laisser, elle a besoin de beaucoup de repos pour récupérer.
Son état est grave mais elle respire normalement, il faut attendre…


Elle regarda Baile, inquiète, elle vit perler sur son front de la sueur, ses joues était rouge, elle avait de la fièvre, ses yeux brillaient, elle regarda sur la table et vit la tisane intacte.
Elle fronça les sourcils et en l’entendant explosa.


« Faut qu'j'aille voir où est Aye, la lionne. Aide-moi s'il te plait... »

Elle frappa violemment du plat de la main sur la table, puis retint Rebaile qui voulait se lever mais qui ne tenait visiblement plus sur ses jambes, elle la rassit.


Maintenant ça suffit !

Tu veux prendre soin de tes amies et c’est tout à ton honneur mais tu ne fais rien de ce que je te dis, tu vas boire cette tisane tu as des signes de fièvre et arrêtes de tergiverser ainsi, nous verrons pour ton amie plus tard.


Elle souleva sa chemise et vit le sang couler du pansement, l’hémorragie ne cessait pas, elle retira le pansement sans ménagement pour examiner la plaie, elle vit une ouverture béante sous le sein, sanglante et les berges rougissaient, l’odeur de l’écoulement ne présageait rien de bon.

Elle avait conscience de lui faire mal mais elle voulait qu’elle réagisse pour elle, qu’elle penne soin d’elle et qu’elle arrête de minimiser la gravité de son état.

Elle apposa un linge propre dessus appuyant fermement, elle releva la tête et la regarda avec un sombre regard et les lèvres pincées, mais son ton plus posé.


Tu penses pouvoir aider tes amies quand tu auras succombé à l’infection qui gagne ta blessure ? Tu ne seras alors plus utile à rien et à personne, seuls les vers se repaitront de ta présence en terre.

Alors maintenant tu bois ta tisane et tu vas prendre un bain, es tu d’accord ?

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*amalinea*
Oh que la douleur est douce quand on a fait qu'effleurer son nom ! Oh que la douleur est traitresse quand elle déploie ses griffes au nom de la guerison ! Oh que la douleur est magnanime quand elle vous renvoie dans un néant sans fond !

Néa croyait savoir ce que souffrir voulait dire quand l'épée lui avait transpercée le ventre, mais ce que lui fait subir sa soigneuse est milles fois pire. Un à un, doucement, avec précision, elle a défait les nœuds, a recousu les entrailles. chaque geste s'accompagnant d'un eclair froid, une note suraiguë dans la partition de la douleur. A ne plus s'entendre penser, à ne ressentir que ces pics qui se plantent en elle comme autant de lames brulantes. a supplier le ciels et les dieux de la laisser mourir pour que tout s'arrête enfin. a écouter leur rires sardonique quand ils la renvoient chaque fois vers la vie, refusant de lui offrir l'ultime libération.

Elle a supplié, Néa, dans les recoins de son cerveau surchargé de douleur, supplié Ama de revenir, de prendre sa place, de la laisser mourir. Mais elle n'est pas venue, son autre moi, resté sous l'ombre d'un saule, loin sur les chemins...Elle est restée seule la Souris, seule avec ce baton dans lequel elle imprime la marque de ses dents. Même la main de Baile lui a été retirée.

Quand les bras de l'inconscience se sont ouvert, elle a plongé dedans comme on plonge dans ce qu'elle imagine être des bras aimants. Plus rien à entendre, plus rien à ressentir, plus rien à penser...
--Marko


Arrivé à l'auberge, Marko conduisit le cheval à l'écurie. Quand il eut réussi à en descendre, il vérifia immédiatement que la dague que lui avait donnée Aphélie était toujours coincée dans sa ceinture... Tenant son épée en bois d'une main, les victuailles de l'autre, il entra dans la grande salle de la taverne.

Un spectacle effarant s'offrit à lui... Des blessés dans tous les coins, râlant ou criant de douleur, des femmes s'affairant auprès d'eux... et surtout du sang, du sang partout... et son odeur ferrugineuse si caractéristique. Le visage de l'enfant se ferma, ses yeux firent le tour de la salle, il reconnut certaines personnes, mais il n'en cherchait qu'une.. qui n'était pas là.
Il se dirigea vers l'escalier sans un mot, évitant de regarder les blessés, tenant à bout de bras sa besace pleine de victuailles en passant près d'un chien, ou d'un loup, sans même se demander ce qu'il faisait là.

A l'étage, il hésita devant les portes, ouvrit la première et entra. Un homme immense et colossal de musculature gisait sur le lit, une curieuse odeur flottant dans l'air... Marko l'avait déjà vu, il connaissait même son nom... Croque... n'avait jamais osé demandé si c'était lui le croque-mitaine des histoires.
Il resserra la main sur la garde de son épée, on ne savait jamais... les épisodes du long cauchemar qu'il traversait depuis leur départ de l'auberge lui avaient démontré que n'importe quoi pouvait surgir de n'importe où. Mais le colosse ne bougeait pas... mort sûrement, comme tout le monde... L'enfant se détourna et sortit de la chambre sans que son visage n'ait changé d'expression.

Il se dirigea vers la porte suivante et l'ouvrit. Une femme pleurait à genoux devant un lit, une main serrant une poupée de chiffon. L'objet surprit l'enfant... il s'approcha du lit... Une petite forme gisait là...endormie... ou morte bien sûr. C'était la petite fille avec laquelle il avait voyagé... Libertaa.. une ombre traversa le regard de l'enfant. Elle était sûrement morte... et dans ce cas celle qu'il cherchait aussi. D'ailleurs la femme, qu'il connaissait de vue devait pleurer la mort de la petite, sa mère peut-être?

Marko leva le visage vers elle


Elle est où Linon?
Diabolikbarbiturik
Elle s'était assoupie près de Libertaa, la petite poupée réparée à la main, cette poupée déchirée avec tant de haine pour une si petite enfant.

Elle est où Linon?

Elle ouvrit un œil au son de cette petite voix, presque croirait elle rêver, c'est bien lui, le petit de Linon, elle se relève frotte ses yeux tiraillant par les larmes asséchées.

Linon ? Tu veux voir Linon ?

Elle jette un regard sur le lit, Libertaa parait si paisible, endormie. Elle dépose un baiser sur son front, dépose la poupée entre ses petites mains, lui remonte la couverture, l'embrasse encore une fois, lui caresse la joue. Elle hésite à la laisser, puis prend la main de Marko.

Viens je t'emmène voir Linon !

Elle ouvrit la porte lentement, avança dans le couloir, laissa un léger entrebâillement pour pas que la petite a son réveille ce sente enfermée.
Avance lentement dans le couloir, pousse la porte de Linon, se penche vers marko, l'embrasse sur le front,


Regarde elle est là, elle dort ! Je te laisse avec elle, j'ai une chose importante à faire.

Ermy, il fallait qu'elle trouve Ermy...
_________________
Debrinska
Sur sa paillasse....[/b]

Les yeux verts s'ouvrent et essayent de sonder la nuit!
rien que des gémissements,
des soupirs, des pleurs et des feulements.
les heures, le temps, les jours ont fuit

La mort attendra... l'Ankou s'éloigne
En grondant son Compagnon,
Qui s'est trompé de maison!
La vie reprend, la ramène en son bagne!

Son nez se plisse et hume l'odeur forte
des chairs qui pourrissent
sous la traction des éclisses!
Et des humeurs qui leurs font cohorte!


Se lever, s'habiller, prête la main!
La douleur dans son ventre se réveille!
Ne pas en écouter l'éveil...
Mais agir en tant que chirurgien!

[b]Debout Debrinska!


Agir.... malgré le mal qui la transperce... son esprit reprend possession de son corps...p'titloup gémit...elle réussit lentement à s'asseoir sur le bord de la paillasse... la tête tourne, son estomac se révulse, la bile noire monte dans sa gorge.... tenir le coup et se vêtir.... dehors des gens doivent encore souffrir...
L'enseignement qu'elle a reçu la force à s'oublier.... elle n'a que trop profité des soins des personnes présentes...A elle maintenant d'apporter ses savoirs!

Lentement... à tâtons, elle cherche ses habits ,difficile de voir clair dans la soupente ou se trouve sa paillasse...:.Loup... dit.elle a mi-voix pour ne pas réveiller ceux pour qui le sommeil est oubli des souffrances, loup va chercher ma besace!


Des heures, non des jours ont passés lui semble.t.il depuis que Ptitloup est parti... elle tremble de froid , nue dans la couverture qui l'enveloppe, surtout ne pas se recoucher... elle ne pourrai plus se relever! Enfin le loup arrive tirant son sac.....Merci ami...parvient.elle a lui insuffler par le vif...merci camarade, je te dois la vie, à toi comme à Braque!

Elle se mets debout,tangue fortement sur ses jambes ,... mais arrive à s'habiller...elle a pris soin de vérifier son bandage.... la suture . à l'air de tenir bon.... penser à remercier....

Debrinska se dirige vers la lumière... et blafarde elle apparait dans l'encadrement de la porte , se tenant au cadre... elle dit d'une voix qui se veut forte:
Je suis Debrinska, Chirurgien-barbier, je voulais vous remercier pour vos soins et savoir si vous aviez besoin d'aide....
_________________
Linon
D'éveils fiévreux en somnolence, Linon rêvait... Gila les avaient retrouvés et rejoints, avait serré dans ses bras redevenus forts sa jeune épouse et son fils. L'enfant avait retrouvé les mots et les rires de son âge. Elle s'était empressée de cuisiner pour eux un de ses plats fantasques et les avait regardés manger avec satisfaction, le petit, affamé, Gila circonspect et faisant passer les bouchées de grandes rasades de Slivovica. Il avait jeté sur la table sa bourse d'où avaient jailli des dizaines de monnaies de tous métaux, de toutes formes, de toutes provenances, les avaient expliquées au Marko bouche bée qui voulait devenir marchand-brigand comme son père. Gila voulait apprendre à son fils à compter à partir de cas concrets, racontait encore Raguse la blanche, reine de l'Adriatique, les voyages marchands qu'il avait faits sur toutes les mers au service de sa famille, l'une des plus puissantes de Raguse... avait taquiné sa femme qui s'offusquait de l'origine de sa fortune qui semblait toujours sans fond, l'avait emmenée dans leur chambre, allongée dans le lit à baldaquin de bois sombre qui trônait sur le tapis oriental qu'il lui avait offerts, l'avait aimée avec passion...

Nulle agonie, nulle mort, nul chagrin...

Elle ouvrit les yeux, sourit doucement à Gila qui la regardait de ses grands yeux bleus... bleus...? Son époux avait les yeux aussi noirs que ses cheveux ... c'était pourtant bien son visage...


M...Marko...???

Incrédule, elle dévisagea l'enfant, portrait craché de son père, hormis les yeux qu'il tenait de cette mère morte peu après sa naissance et que Linon s'était retrouvée à remplacer.

Vivant... tu es vivant... tu es rentré...


De sa main valide, elle écarta les couvertures, invitant le petit à la rejoindre. L'enfant d'abord figé de la voir, lâcha la main de Diab' et entra dans le lit. Il se blottit contre sa belle-mère qui serra les dents pour ne pas gémir de douleur et rabattit les couvertures sur eux. Elle murmura un remerciement à Diab' qui repartait et inclina le visage pour embrasser longuement les cheveux plein de brindilles de l'enfant qu'elle avait cru mort.
Marko leva la tête dans le cou de la jeune femme pour chuchoter


T'étais morte... j'étais tout seul...


Que lui dire? ... Comment lui faire croire qu'il ne s'était rien passé de grave, le rassurer et chasser les terreurs dont son esprit devait être empli?

Elle posa la joue sur son front... cherchant les mots qui réconfortent

Je suis là... tu m'as retrouvée. Tu as réussi à leur échapper... tu es très fort, je suis fière de toi... Tout ira bien Marko maintenant, je te le promets.

L'enfant épuisé bâilla dans son cou

Tu mourras plus? Tu promets?

Non... je ne mourrai plus, c'est promis... dors...

Marko finit en effet par s'endormir, lové contre Linon qui couvrait son front de baisers, les yeux clos sur ses remerciements au Très-Haut qui lui rendait l'un des deux hommes de sa vie.
Debrinska
Debrinska ,. sans un regard pour la furie qui l'apostrophe..(elle la retrouvera) se dirige vers la paillasse que la première femme lui a désigné!

Elle se penche sur la malade.... l'examine tout en chantonnant doucement une incantation à la déesse!

Puis va chercher ses fontes, ramasse en revenant un seau qui lui parait en bon état ...le remplit d'eau ...le suspend sur la crémaillère et y plonge ses instruments...toujours sans quitter des yeux la blessée...

En silence , elle fait l'inventaire de son sac... et en sort les produits dont elle va avoir besoin .... Ardine, sauge, écorce élfique, datura, mandragore,opium.... violet d'absinthe , éponge !

Elle étale un linge propre près du lit...ses pilons et ses bols soigneusement lavés....


La chirurgienne se lave les mains consciencieusement.... elle se rend compte qu'au moindre mouvement qui paraît louche ... elle va se retrouver avec une lame entre les épaules... donc elle choisit de parler , d'expliquer à la malade ce qu'elle va faire!

Dame.... elle s'approche de la jeune femme qui semble l'entendre... Dame... je suis Debrinska, chirurgien... vos amies m'ont soignée et je vais maintenant m'occuper de vous! D'abord,vous laver... pour mieux vous examiner et puis suivant la gravité de vos blessures... je vais devoir recoudre peut-être assez profondément... je vais vous mettre sur le nez pour ce faire une éponge imbibée d'une solution qui va vous faire dormir...Vous souffrirez moins!

Dame , vous ne me connaissez pas ... mais je dois agir vite...sinon vos blessures vont se gorger de pus et alors ... je devrais recourir a d'autres techniques moins agréables... donc vous devez me dire si vous me faites confiance et quelle est la nature exacte de vos blessures... que je puisse déterminer si les lames étaient empoisonnées ou pas!

Votre amie Rebaile.. la Baile comme vous dites , me connait et me fait confiance.... maintenant, c'est à vous de décider... faites moi un signe en guise d'acceptation!

Puis elle se retourne vers les femmes: si votre camarade ne prend pas de décision. c'est à vous de décider pour elle...J'attends , mais faites vite! et merci pour vos soins!
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