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[RP] Arrivée en Dauphiné inoubliable ...

Aliena.
Marie était partie faire les courses. Aliéna en profita pour rassembler ses affaires: une besace qu'elle s'était confectionné dans un morceau de tissu donné par Marie, une bourse contenant quelques écus qu'elle avait gagné en faisant de menus travaux de couture, du nécessaire à couture que lui avait donné Marie et la carte que lui avait donné Jean Bissac, sa cape, son chapeau et son bâton.
Elle savait que son amie, car oui elle étaient devenues amies, voulait qu'elle reste encore un peu, mais elle savait également qu'elle était un poids pour elle. Elle attendrait donc qu'elle revienne pour lui dire au revoir puis elle partirait. Maintenant qu'elle s'était remise de son agression, elle comptait bien se trouver un endroit où loger, et travailler dans les champs des paysans voisins.

Tout en préparant ses affaires, Aliéna repensait à l'agression dont elle avait été victime, à la peur qu'elle avait ressentie lorsqu'elle était sous l'emprise du brigand, au soulagement qu'elle avait ressentit quand elle vu Marie, qu'elle avait pris e pour un ange, arriver, à l'angoisse qui l'avait tenaillé jusqu'à ce qu'elles arrivent à l'hôtel, et surtout à la façon dont Marie avait pris soin d'elle.

Elle sourit. Il était temps pour elle maintenant de partir.
Pas très loin. Aliéna n'avait aucunement l'intention de faire un long voyage et de passer du temps sur les routes. C'était bien trop dangereux !

Un bruit dans le couloir la tira de ses pensées. Puis on frappa à la porte. Surement quelqu'un qui venait voir Marie ... Aliéna ne connaissait quasiment personne ici.
Elle alla ouvrir afin que le visiteur puisse patienter dans la chambre, et non pas dans le couloir. Un paysan se trouvait là.


Bonjour !
Marie est partie faire les courses, mais elle ne devrait plus tarder à rentrer. Vous voulez entrer pour l'attendre ?

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Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
Anthony fixait la porte, prêt à agir comme il le fallait. Il avait préparé activement son coup depuis son arrivée à la Capitale. Rien ne pouvait lui échapper, cette fois. Tout avait été préparé. Il avait coupé quelques mailles du panier de la Marie, afin que celle-ci perde du temps à replacer ses courses, et qu'elle ne vienne pas déranger ses plans. Il avait laissé le cadavre plus loin, après plusieurs virages, afin que nul n'aille plus loin. Le temps que l'agitation se calme, et que la maréchaussée arrive rétablir l'ordre, il serait déjà loin. Mieux, cella pourrait dégarnir les douanes et aider à sa fuite. Tout avait été sompueusement agencé, et rien ne pouvait échouer. Enfin, la porte s'ouvrit.

"Bonjour ! Marie est partie faire les courses, mais elle ne devrait plus tarder à rentrer. Vous voulez entrer pour l'attendre ?"

Encore une fois, il était prêt à commettre des horreurs. Encore une fois, il jeta le regard faussement surpris au dessus de l'épaule de sa victime. Celle-ci tomba une fois encore dans l'énorme panneau. D'un geste qui semblait unique, bien qu'associant tous les membres, il dégaina son couteau, qu'il plaça sur la gorge d'Aliéna. Il plaça sa main libre sur la bouche de la femme pour l'empêcher d'ameuter d'autre personnes. Enfin, il bomba le torse afin de la pousser à l'intérieur de la pièce, puis, du talon, il fit claquer la porte. Enfin, il était seul avec sa victime.

"Tu croyais m'échapper ?"

Sans relâcher sa prise, il se pencha à la fenêtre ouverte. Son charriot se trouvait bien en dessous. Les deux protagonistes se trouvaient, comme prévu, au rez-de-chaussée. Aucune chute impressionnante ne se dessinait en perspective. Anthony regarda autour pour s'assurer que personne ne pouvait voir son manège. Une fois ceci établi, il enjamba la fenêtre, et tira sa victime sans pour autant en défaire sa prise. Une fois établi avec la jeune femme sur l'avant du charriot, il lui chuchota.

"Je vais enlever mon couteau de sous ta gorge, ça n'est pas discret. Mais si tu dis quoi que ce soit qui puisse nous faire arrêter, je te tranche."

Il retira son couteau et sa main, et, guidant les boeufs par la main gauche, gardait discrètement la droite sur son couteau, pointa sur la taille d'Aliéna. Ils s'engageaient sur la grand rue et se dirigeait vers les portes de la ville.
Aliena.
Avant même de la saluer, le paysan regarda derrière elle.
Tiens, que se passe t-il ? Peut être un pigeon pour Marie ...

Elle se retourna en direction de la fenêtre, mais ne vit rien. Par contre elle sentit.
Elle senti la main chaude contre sa bouche, la lame froide contre sa gorge, le torse musclé contre son dos. Elle blêmit en repensant à l'agression dont elle avait été victime il y a quelque jours. Puis la porte claqua et la voix se fit entendre.


Tu croyais m'échapper ?

Elle la reconnut immédiatement ! Oh que oui, elle avait bien espéré lui avoir échappé ! Oh que oui, elle avait bien espérée qu'il était parti à la recherche d'autres victimes ...
Mais non, il était là, et elle se trouvait à nouveau soumise à la folie de cet homme, risquant au moindre mouvement de se faire égorger.


Malgré la main, toujours collée à son visage, qui l'empêchait de respirer correctement, Aliéna se forçait à ne pas céder à la panique. Elle tenta de se rassurer en se disant qu'il n'allait surement pas la tuer en plein ville. Heureusement qu'elle ne savait pas qu'un homme mort se trouvait dans le couloir, à quelques pas de la porte de la chambre ...


La tenant toujours fermement contre lui, le brigand s'approcha de la fenêtre afin d'y jeter un coup d'œil. Puis il l'enjamba, l'emmena avec elle.
La houppelande d'Aliéna, pas vraiment prévu pour ce genre de cascades, s'accrocha dans un clou des boiseries de la fenêtre, y laissant un morceau en souvenir.

La malfrat l'ayant fait s'asseoir à ses côtés dans la charrette, il crut bon de lui murmurer des mots ... pas vraiment doux ...


Je vais enlever mon couteau de sous ta gorge, ça n'est pas discret. Mais si tu dis quoi que ce soit qui puisse nous faire arrêter, je te tranche.

Aliéna acquiesça et la lame se déplaça alors rapidement de sa gorge à sa taille, pendant que la main s'ôta enfin de son visage. Elle en profita pour prendre une grande bouffé d'air.

Alors que la charrette commençait à les emmener dans les rues de la ville, Aliéna scrutait les passant, essayant de repérer quelqu'un qu'elle connaissait afin de lui faire un signe pour espérer de l'aide. Mais à part Marie et deux ou trois employés de l'hôtel, elle ne connaissait personne. Elle avait tellement été terrorisée par son attaque sur les chemins, qu'elle n'avait pas souhaité sortir de la chambre, de peur de faire de mauvaises rencontres.
Si elle avait su ce qui l'attendait ...

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Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
Ils avançaient lentement sur la grand rue de Lyon. Certains curieux se tournaient vers eux, impressionnés par le tableau d'un vulgaire paysan menant une bourgeoise inconnue dans son charriot rempli de maïs pour ses cochons. Anthony surprit un des regards qu'Aliéna lançait aux passants et appuya un peu plus sa dague sur la hanche de la jeune femme.

"Je te jure que si ton corps sans vie doit tomber au sol, je n'aurai aucun problème pour quitter rapidement la ville."

Une fois les données de leur escapade parfaitement établies, il adoucit légèrement la force que son couteau exerçait sur sa victime, et se concentra davantage sur ses boeufs. Un bouchon persistait devant la sortie de Lyon. Personne n'avançait, et les gens criaient. Anthony s'adressa au voyageur devant lui.

"Messire, que se passe-t-il donc ?
- C'est fou ! Il n'y a aucun agent pour assurer les recensements. Nous n'allons pas passer sans être établis comme tel !"


Ce qui semblait être un fâcheux empêchement se transforma rapidement comme un cadeau du diable dans l'esprit de celui qui pouvait en être un envoyé. Il descendit de son charriot et tira Aliéna vers lui. Il la fit avancer, doublant rapidement tous les convois à l'arrêt. Les gens s'insurgeaient, et un agent commençait à s'inquiéter, au bout de la rue. le temps pressait. Anthony s'assura que les portes étaient aussi ouvertes qu'il ne semblait. Son petit meurtre avait eu l'effet désiré sur les maigres effectifs policiers de la ville. L'homme commençait à courir vers lui, désormais. Il sauta, emportant sa futur victime avec lui dans un élan de force incomparable, sur la diligence qui faisait tête de file. Il ignorait qui se trouvait à l'intérieur du luxueux véhicule. Il s'approcha du cocher effrayé et laissa un brin de liberté à Aliéna pour le menacer. Il voulait lui ordonner de se hâter de partir, mais celui-ci perdit l'équilibre et tomba devant, entre les deux chevaux. Le malfrat se précipita alors à l'avant du véhicule, saisissant les commandes. C'est alors qu'il s'aperçut, à son grand malheur, que sa victime se trouvait à l'arrière, libre de tout mouvement. Il bondit vers elle, espérant la prendre de surprise.
Aliena.
Aliéna sentit la dague s'enfoncer un peu plus dans sa hanche.

Je te jure que si ton corps sans vie doit tomber au sol, je n'aurai aucun problème pour quitter rapidement la ville.


Elle lui lança un regard noir, qui exprimait bien toute la colère et la haine qu'elle ressentait pour lui en ce moment. Mais elle ne put soutenir longtemps le regard du brigand qui s'était fait encore plus effrayant que d'habitude. Elle détourna donc le sien et poussa un léger soupire de résignation. De toute façon, elle ne pensait pas qu'il tente quoi que soit devant tant de monde. Car du monde oui, il y en avait de plus en plus ! D'ailleurs ça bouchonnait et la charrette n'avançait plus.


Anthony demanda des renseignements à la voiture les précédant et Aliéna s'aperçut avec horreur que, s'il y avait tant de monde, c'est parce qu'ils approchaient des portes de la ville. Elle blêmit sachant très bien que, si elle se retrouvait sur les chemins avec lui, elle était perdue !

Mais elle n'eut pas le temps de s'appesantir sur son sort: Le brigand avait sauté de la charrette, l'entrainant avec lui.
D'une main il la tenait fermentant contre lui, de l'autre il maintenait sa dague pointée contre sa hanche. Aliéna n'avait pas d'autre choix que lui obéir et avancer rapidement.

Voyant un policier avancer dans leur direction Aliéna eut un léger sourire d'espoir. Sourire qui se transforma bien vite en grimace de douleur, quand Anthony, ayant remarqué son manège, lui enfonça plus la fort la dague dans la peau.


Ensuite, tout se passa très vite :
Anthony sauta dans la diligence en tête de file, l'entrainant une fois de plus avec lui. Puis la dague se déplaça de sa hanche à la poitrine du cocher, puis à plus rien du tout, puisque le cocher était tombé. Le brigand se précipita alors pour prendre les commandes du convoi.
Aliéna regardait hébétée toute la scène sans réagir. Ce fut le regard vicieux de son bourreau qui la fit sortir de sa torpeur et, alors qu'il se précipitait sur elle pour à nouveau en faire sa prisonnière, elle eut le réflexe de se jeter hors de la diligence.
Elle tomba au sol à quelques pas seulement du policier qui arrivait et se trainant sur les fesses et les mains pour s'éloigner de la diligence, elle hurla alors:


Au secourrsss !!!! A mooiii !!! Cet homme veut me tueeerrr !!! Aidez- mooiii !!!!
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Et Aliénor devint Aliéna ...
--Anthony
Non seulement Anthony ne réussit pas à attrapper Aliéna, mais, emporté dans son élan, il tomba à côté de la diligence, la tête la première. Autour de lui, tout se brouillait. les cris poussés par l'aimable assemblée raisonnaient au centuple dans son crâne.. Il pouvait discerner à travers ses yeux amorphes l'image déformée d'un homme se penchant sur lui. Il sentit étrangement des liens se ficeler autour de ses poignets. Rien de ce qui se passait ne lui échappait, malgré ses sens endormis.
Mais il était impuissant, et ne pouvait plus rémédier à la grave situation qui devenait la sienne. Il avait à coup sûr été imprudent de vouloir s'acharner sur cette femme, bravant tous les dangers de la cité et de la maréchaussée. Pourquoi avait-il insisté ? Etait-ce parce qu'il s'agissait de son premier échec, où cela se rapportait-il à la victime ? Etait-il malgré lui tombé amoureux. Il ne savait ce qu'il avait prévu de faire lorsqu'il l'aurait emmenée sur les chemins. L'aurait-il abusée ? Tuée ? Torturée ? Relâchée ? Il avait pris du temps à élaborer un plan pour son enlèvement, et n'avait même pas pensé aux conséquences. C'était certainement sa plus grave erreur, plus encore que lorsqu'il avait fui devant cette femme seule ou encore abandonné stupidement Aliéna pendant quelques secondes, qui furent fatales à son plan et à sa vie.

Les oreilles d'Anthony bourdonnait toujours, et il voyait toujours flou. il se sentait levé, et poussé. Il sentait qu'on le frappait, mais il s'en fichait. Tout lui était égal, et rien ne servait de résister. Il aurait un procès, au cours duquel on prononcerait la mort par pendaison, ou pire, la torture. A moins qu'il ne réussisse à mettre à profit ce rendez-vous pour s'échapper.
Son envirronnement s'assombrissait. La lumière du jour et les cris ne faisant plus obstacle au rétablissement de son ouïe et de sa vue, il voyait peu à peu se former autour de lui trois murs, et une grille, avant de s'effondrer, exténué et affaibli.
--Bacchus
Norf de norf ! J'vas être en retard, moi !

Bacchus peste. Mais il a beau pester, rien n'y fait. On n'avance pas. Il vient de franchir la porte sud de Lyon, en provenance de Vienne. Demoiselle Anne lui a demandé de porter un pli au Gouverneur, et lui a dit que c'était urgent.

Grmbl grmbl ... urgent... tu parles ! grmbl ... Comme si qu'on pouvait faire vite avec tous ces bâsins qui se prennent pour des cochers !


C'est fou, le monde qui veut sortir de Lyon ! Il y en a en coche, à cheval, en charrette, à pied, même, qui poussent des voitures à bras. Et ça hurle, ça tempête, ça s'interpelle avec des injures que feue Dame Maryan aurait trouvé fort intéressantes.
Mais ça n'avance pas, et en plus, ça empêche d'avancer ceux qui vont à contre-courant.


Bon... Ben j'ai pu qu'à attendre. Ça va ben finir par s'déboucher.

Bacchus domine ses contemporains de la tête et des épaules. C'est cette prestance qui l'avait fait embaucher, naguère, comme huissier au Castel des Ambassades de Bourges. Ralala ! C'était le bon temps, le temps d'avant. Sa livrée le serrait un peu moins aux entournures, à l'époque. Bacchus se carre tout droit sur ses grands pieds largement écartés ; poings aux hanches, il fait face à la houle montante, et il regarde. Il fronce abominablement le sourcil qui lui barre le front, et darde sur les visages un regard furibond, histoire de bien faire comprendre qu'on n'a pas intérêt à lui marcher sur les pieds ou à le bousculer au passage.

Norf de norf ! J'la connais, celle-là !

Celle-là, c'est une dame que son compagnon tient bien serrée contre lui. Bizarre, ça. Il se tient derrière elle, au lieu de lui faire barrage de son corps. Le sourcil de Bacchus se fronce encore plus fort. Où donc l'a-t-il vue, cette dame ? Et pourquoi a-t-elle l'air si ... si ... en colère ? terrifiée ? Oui, c'est ça : elle est à la fois en colère et terrifiée.
Intrigué, Bacchus suit le manège du couple, s'approche peu à peu, profitant de la moindre brèche dans la foule. Il n'est plus qu'à dix pas, à cinq pas.

Soudain, le couple saute dans le coche qui s'apprête à passer la porte. Bacchus hausse les épaules, résigné. Il ne saura pas qui est cette dame. Ça l'agace, mais il a beau fouiller sa mémoire, il ne voit vraiment pas qui c'est. Mais ... mais ...


Qui c'est qui m'a f... un cocher pareil ?!

Le conducteur du coche vient de tomber lourdement de son siège.

Norf de norf ! Encore un qui a abusé de la bug (1) ! Outré qu'un représentant de sa corporation puisse se comporter ainsi, Bacchus s'apprête à aller relever son confrère, histoire qu'il ne finisse pas sous les pieds des chevaux, quand le compagnon de la dame qui l'intrigue si fort s'empare des rênes.

Au secourrsss !!!! A mooiii !!! Cet homme veut me tueeerrr !!! Aidez- mooiii !!!!


M'enfin ! Qu'est-ce qui se passe, ici ?

La dame hurle en se traînant par terre comme wassingue au carreau. Son compagnon saute à son tour, se fracasse le crâne sur le pavé. Un représentant de la maréchaussée, que Bacchus connaît de vue, se précipite à son tour.
Il ne comprend plus rien, le Bacchus. Sa tête vrille sur son cou de taureau comme girouette en tempête, ses yeux se transforment en soucoupes.


Dame Aliénor !

Il vient de reconnaître une ancienne ambassadrice berrichonne. Il se précipite, fend la foule qui s'agglutine, n'accorde plus un seul regard au compagnon de la dame. Le voilà qui s'agenouille sur le pavé.

M'enfin, Excellence ! Personne va vous tuer, voyons ! Je suis là, maintenant. Votre Excellence me reconnaît ? J'suis Bacchus, le Bacchus à Dame Mentaïg.


(1) Bug : nom que les Berrichons donnent à la bière de là-bas, qui a fortement tendance à éjecter de taverne ceux qui en boivent.
Terwagne
Un besoin de vent, de liberté, et d'oubli, voila ce qui l'avait poussée à prendre un cheval et à vouloir quitter la ville ce jour-là.

Oui, étrangement, malgré l'amnésie qui était sienne depuis quelque temps, et contre laquelle elle sentait qu'il valait mieux qu'elle ne lutte pas, Terwagne avait encore envie d'oubli... Oublier les choses qui l'intriguaient, oublier qu'elle ne savait toujours pas quel lien l'unissait à celui qui l'avait rattrapée par la main alors qu'elle avait voulu faire le grand saut vers le monde d'où on ne revient jamais, oublier qu'elle avait parfois envie de courir se jeter dans ses bras pour y trouver la chaleur dont elle avait besoin mais n'osait pas, oublier qu'elle ne parvenait qu'à éviter exprès de le croiser ailleurs que dans la foule, de peur de voir dans ses yeux que tout ce qui lui étreignait le coeur n'était pas réciproque.

Depuis l'incident du poison, elle avait des envies de vent, de pluie, de liberté, de voyages, de musique. Cela avait-il toujours été le cas? Elle ne savait pas, mais elle supposait que non, au vu des responsabilités qui étaient les siennes et que sans doute elle avait choisies, à une époque ou une autre.

Cela lui venait-il du passé? Ou bien était-ce provoqué par la mort qu'elle avait frôlé? Elle n'en avait une fois encore aucune idée...

Quoi qu'il en soit, ce jour-là, elle avait réglé fort fort rapidement ses affaires, et avait pris une journée de congé, afin de chevaucher seule, en compagnie uniquement du vent glacial qui habitait le ciel dauphinois depuis maintenant plusieurs jours.

C'était sans compter sur l'agitation qui régnait à la sortie de la ville de Lyon, où elle était toujours, au cas où il y aurait besoin de renfort pour veiller sur les remparts.

Enervée par l'arrêt qu'elle fut obligée de faire à hauteur de l'encombrement, elle sauta bas de sa monture et se faufila à travers la foule aglutinée pour savoir de quoi il retournait... C'est alors qu'elle aperçut Bacchus, le domestique de sa nièce Anne, agenouillé sur le sol.

Avait-il fait un malaise? Jouant des coudes et de son titre, à sa propre stupéfaction, elle finit par se faire libérer un passage et s'y faufiler pour s'agenouiller à ses côtés. C'est alors qu'elle aperçut la demoiselle rampant au sol et que son sang s'arrêta brièvement de battre... Ce visage, elle le connaissait! Il venait du passé! De ces pages sur lesquelles l'amnésie avait coulé et effacé plusieurs noms et visages, mais pas celui-là...


Ali...
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
Aliena.
Aliéna vit avec terreur son bourreau la rejoindre sur le pavé lyonnais. Mais, alors qu'elle s'attendait à ce qu'il se jette sur elle, il ne bougea pas. Puis deux jambes en uniformes se mirent entre elle et lui, le cachant à sa vue.
Elle ne put réprimer un soupir de soulagement: Elle était sauvée ! Du moins pour un temps ...

Dame Aliénor !

Elle sursauta et regarda étonnée le géant qui s'était approché d'elle.

M'enfin, Excellence ! Personne va vous tuer, voyons ! Je suis là, maintenant. Votre Excellence me reconnaît ? J'suis Bacchus, le Bacchus à Dame Mentaïg.


De plus en plus étonnée, elle ne comprenait rien de ce qu'il lui racontait. Excellence, Bacchus, Mentaïg, ... Tout cela n'évoquait rien pour elle.
Encore un qui devait la confondre avec une autre, tout comme l'avait faire Jean Bissac il y a quelques semaines de cela.


Vous devez confondre messire. Je ne comprends rien à ce que vous dites.
Je m'appelle Aliéna et je ...


Ali...

Elle regarda étonnée la nouvelle venue. Encore quelqu'un qui semblait la connaitre, mais dont le visage ne lui disait absolument rien.

Oui, vous êtes ... ?

Elle voulu se relever afin d'être plus présentable devant tout ce monde qui s'approchait.
Soit elle fut trop rapide, soit le trop plein d'émotion qui la submergeait depuis environ une heure fut enfin relâché, toujours est-il qu'une fois debout, elle se retrouva à nouveau au sol, inconsciente cette fois ci.

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Et Aliénor devint Aliéna ...
--Marie.l.apprivoisee


C'était bien sa veine ! Son panier était abimé. Pourtant il n'était pas vieux ! Elle se frotta la tempe et se demanda comment elle allait expliquer ça à sa chef. Il ne manquait pas grand'chose mais elle savait qu'elle allait se faire souffler dans les bronches, toute protégée du Vicomte qu'elle était .....

Elle repartit donc en direction de l'hôtel. Au loin du brouhaha, des cris, des gens agglutinés tels des mouches sur du crottin de cheval .... Elle haussa les épaules. Elle avait déjà perdu de la marchandise, elle n'allait pas en plus perdre du temps à regarder ce qu'il se passait. Elle accéléra le pas, une main posée sur le trou du panier pour ne plus rien laisser tomber en route, et arriva dans les cuisines de l'hôtel en priant Aristote pour que la chef soit dans son bon jour.
Terwagne
Après avoir laissé s'échapper les deux premières syllabes d'un nom, la Dame de Thauvenay pâlit brusquement, restant un long moment bouche bée, comme manquant de souffle.

Pourtant, ce n'était pas l'air qui lui manquait, juste la mémoire... Qu'est-ce qui venait après ce "Ali"? Quel était le nom exact de cette demoiselle? De où la connaissait-elle au juste? Elle ne parvenait pas à se souvenir...

Se trouvant face à une vérité qu'elle craignait depuis plusieurs jours, à savoir qu'elle avait bel et bien fait s'installer par le poison une brume indicible autour de certains noms et certains visages, celle que le Vicomte d'Ancelle appelait la Tempête -nom dont elle était par contre certaine qu'on lui avait donné bien des années plus tôt - chercha du regard quelque chose ou quelqu'un d'autre à regarder, quelque chose ou quelqu'un dont elle se souviendrait, qui la rassurerait sur le fait qu'elle n'avait pas tout perdu de ce qui avait été sa vie avant l'empoisonnement.

Ce fut l'homme agenouillé à ses côtés, et à qui elle n'avait pas fait attention jusqu'à ce moment-là...


Bacchus! Oh, Bacchus! Que je suis heureuse de vous voir!

Ce fut plus comme un cri de soulagement qu'autre chose, et le pauvre homme du probablement se demander ce qui lui arrivait d'être si heureuse de voir le domestique de sa nièce agenouillé au sol. Il ne dut pas comprendre que le simple fait qu'elle le reconnaisse venait de lui enlever un poids immense du coeur.

C'est à cet instant que la demoiselle au sol - que pour un peu elle avait pratiquement oubliée - parla enfin, déclinant son nom, nom qui ne disait finalement pas grand chose à la Dame de Thauvenay, avant de lui demander qui elle-même était.

Nouveau blanc sur ses lèvres, ne trouvant pas quoi répondre à cette question pour laquelle elle n'avait plus vraiment d'autre réponse que de décliner ses charges et fonctions lui semblait-il. L'évanouissement qui suivit l'empêcha finalement de le faire, et elle se pencha au dessus d'elle, demandant si quelqu'un avait un linge propre et une fiole d'alcool sur lui. Il lui semblait avoir vu Dame Mentaig faire ça, une fois...

Dame Mentaig????
Qui était-ce encore???
Un membre de sa famille???

Il lui semblait que cela avait un lien avec Anne, mais pourtant était bien plus ancien que son arrivée en Lyonnais-Dauphiné.

Nouveau brouillard, ses yeux qui se ferment comme dans un effort de concentration, et des images qui reviennent, floues...

Un arbre...
Une jeune fille en larmes se laissant mourir de faim et de froid contre lui, en plein hiver...
Une dame plus âgée lui disant qu'elle aimerait bien ne pas ramasser une morte devant chez elle le lendemain...

La demoiselle, c'est elle!
La Dame c'est Mentaig!

Le reste, elle ne sait plus... Il est encore trop tôt, elle le sent...

Rouvrant les yeux, elle cherche du regard si quelqu'un lui tend les objets demandés.

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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois
--Gaultier



Gaultier ronchonnait.
Le sergent chef était parti ce matin, avec presque tout l'effectif du bureau de police faire une battue dans la foret tout proche. Soit disant qu'on y avait trouvé un cadavre !
Et c'est qui se tapait tout le boulot aux portes de la ville hein ? Qui ? Bin lui ! Et plus temps passait, plus la file s'agrandissait ! Tiens, en v'la même qui vont essayer de resquiller et passer devant tout le monde sous prétexte qu'ils sont à pied !
Gaultier regarda d'un œil mauvais le couple qui s'approchait rapidement des portes. Il allait leur dire deux mots tiens ! Ils feraient la queue, comme tout le monde ! Non mais ! C'est qui qui faisait la loi ici ? Bin c'était Gaultier vu que le chef n'était pas là !


Il trouva qu'il avait l'air bizarre ce couple quand même ... Un paysan accompagné d'une Dame plutôt bien mise, et qui avait l'air terrorisée. Elle devait pas se marrer tous les jours la drôlesse avec ce type bourru !
Alors qu'il s'approchait d'eux pour leur signifier de faire demi-tour et de patienter comme les autres, ils sautèrent soudainement dans la diligence en tête de file.


M'enfin !

Et devant ses yeux étonnés la suite se déroula rapidement: Il vit le paysan menacer le cocher, le cocher tomber, la femme tomber à son tour et hurler que l'autre voulait le tuer, et le gars tomber et se fracasser le crane contre le sol.

Boudiou de boudiou !

Gaultier se précipita pour attraper le type. Il l'avait vu de ses propres yeux, vu ! Pointer une dague sur le cocher !
Il lui lia les poignets et le releva.


Vous êtes en état d'arrestation mon gars ! V'nez par là !

Il le traina jusqu'au poste tout poste et le jeta dans les bras du troufion de service.

Toi ! Mets le au trou ! J'm'occuperai de son cas plus tard !

Puis il ressorti rapidement. Il fallait qu'il voit la femme avant qu'elle ne parte afin de prendre sa déposition.
Il la trouva toujours affaissé au sol, alors qu'une Dame tentait de la ranimer en lui passant une flasque d'alcool sous le nez. Il pensa qu'elle reviendrait surement plus vite à elle si elle le buvait l'alcool, au lieu de simplement le renifler mais, bon ... cette technique là avait l'air de fonctionner aussi, puisqu'elle ouvrit enfin les yeux, au grand soulagement de sa "sauveuse".
Gaultier s'approcha.


Hum ... Excusez-moi Madame. Je me présente: Gaultier, sergent adjoint de la ville de Lyon.
Vous avez dit que l'gars qui vous accompagnait avait essayé de vous tuer ?


La femme acquiesça.

J'vais devoir prendre votre déposition alors. Si vous voulez bien me suivre au poste.

Nouveau signe de la tête de le femme qui se releva alors avec l'aide du grand type qui était à ses côtés, et qui semblait la connaitre.

.
--Bacchus
Vous devez confondre messire. Je ne comprends rien à ce que vous dites.
Je m'appelle Aliéna et je ...


Bacchus fronce le sourcil, se gratte le scalp d'un index dubitatif. C'est-y que la chute sur le pavé de Lyon lui aurait fait perdre la tête ? Faut dire qu'il est bien dur, ce pavé. Les genoux de Bacchus sont douloureux, surtout le gauche, celui qui a pris un coup de sabot un jour où Demoiselle Anne et Demoiselle Blanche ont déboulé en trombe dans l'écurie. Le cheval qu'il pansait s'en était tout apeuré.
Se serait-il trompé ? Décontenancé, Bacchus scrute les traits de la dame.


Ali...

Ah ben ouiche ! Il n'est pas le seul à la reconnaître, tout de même ! Dame Terwagne est là, même que Bacchus a bien envie de la toiser d'un air réprobateur. Elle ferait mieux de s'occuper un peu de sa nièce, au lieu de toujours être à Lyon à compter les sous du duché. De toutes façons, pour ce qu'il y a en caisse, d'après ce qui se raconte, ça ne doit pas lui prendre la journée de les compter.
Norf de norf ! Voilà que la dame perd connaissance !


Grmbl... mieux fait de pas m'en mêler... Grmbl...

Et Dame Terwagne qui devient toute blanche, elle aussi. Une dame par terre, passe encore : Bacchus peut toujours l'emporter dans les bras. Mais deux, pas possible. Il ne va tout de même pas en prendre une sous chaque bras comme si que c'étaient des sacs de blé. Pas que ça pèse bien lourd, ces dames de la haute. Ça grignote d'un air dégoûté une cuisse de poulet par ci, un demi-nougat par là, quand ça ne se contente pas de blanc-manger ou de poisson pas bon. Mais bon... Ça ne se fait pas.

Bacchus! Oh, Bacchus! Que je suis heureuse de vous voir!


Ben moi aussi, Dame. Trop aimable...

M'enfin ! Qu'est-ce qui lui prend ? Décidément, Bacchus n'y comprend plus rien. Il ne se savait pas de telles vertus roboratives, mais toujours est-il que Dame Terwagne reprend un peu de couleurs.
Elle a demandé de l'alcool. Bacchus extirpe de sa large poche une fiole de terre cuite soigneusement bouchée. C'est du génépi, et du bon. Il doit bien en rester la moitié, vu qu'il s'en gardait un peu pour tuer le temps sur la route du retour.
Pour le linge, c'est une autre paire de manches. Ah ben oui ! Une manche fera l'affaire. Il a changé de chemise dimanche, vu que la Matheline a fait grande lessive ce lundi. Bacchus tombe le pourpoint, délace rapidement sa manche, et la tend à Terwagne.


Les dames, ça sait toujours comment en ranimer une autre. Bacchus laisse faire. Les badauds en ont pour leurs écus ! Entre le spectacle de la gazoute par terre, et celui du sergent Gaultier qui ficelle proprement l'autre gouspin, ils ne savent plus où donner des prunelles.


Hum ... Excusez-moi Madame. Je me présente: Gaultier, sergent adjoint de la ville de Lyon.
Vous avez dit que l'gars qui vous accompagnait avait essayé de vous tuer ?
J'vais devoir prendre votre déposition alors. Si vous voulez bien me suivre au poste.


Mouais... Pas sûr qu'elle soit ben en état, la gazoute. Quoiqu'on dirait bien que les bons soins de Dame Terwagne, la manche de Bacchus et le flacon de génépi aient fait bon office.
Va-t-il expliquer au sergent que la dame n'a plus toute sa tête, vu qu'elle sait même plus qui elle est ? Mouais... Après tout, ce ne sont pas ses oignons. Pis vu qu'on lui demande rien ...

Bacchus offre son bras à la dame.


Allons, Dame Alié... Dame Ali. On y va !
Aliena.
Un odeur lui picotait le nez ... ça sentait bon !
Elle ouvrit les yeux pour trouver deux visages inquiets face à elle: Un grand homme, et dame toute pale.
Pas le temps de se poser des questions pour savoir ce qui s'était passé qu'un agent de la maréchaussée vint le trouver pour lui ordonner de la suivre.
Le grand homme lui proposa son aide pour se lever.


Allons, Dame Alié... Dame Ali. On y va !

Elle lui sourit et accepta son aide.

Merci ...

Comment avait-il dit qu'il s'appelait déjà ... ?

... Bacchus ?

Acquiescement de l'homme. Elle ne s'était donc pas trompée.

Bacchus, dites moi, la dame qui était toute pâlotte, et qui avait l'air de me reconnaitre aussi, elle s'appelle comment ?

Il lui dit son nom.

Dame Terwagne de Thauvenay ... ça ne me dit dit rien non plus ...
Et l'autre dame dont vous m'avez parlé, que je devrait connaitre également, cette Mentaig, qui est ce ?


Bacchius lui expliqua brièvement qui était feu Dame Mentaig, mais tout cela ne disait absolument à Aliéna.
Elle poussa un soupire.


Ça ne me dit rien tout ça ! Vous êtes bien sur que c'est de moi dont il s'agit ? Vous ne me confondez pas avec quelqu'un d'autre ?
Je sais bien que j'ai perdu une partie de ma mémoire, mais tout de même, ça devrait me rappeler quelque chose tout ça, si c'est bien de moi dont il s'agit ?


Ils étaient arrivés au poste et le sergent commençait à s"impatienter.

Excusez moi d'interrompre votre conversation, mais j'aimerai bien prendre la déposition de la dame moi !

Oui oui bien sur sergent, excusez nous !
Bacchus, ne partez pas trop loin s'il vous plait, j'aimerais poursuivre cette conversation avec vous !


Puis elle entra dans les locaux de la maréchaussée de Lyon.
_________________

Et Aliénor devint Aliéna ...
--Gaultier



Humpf ça avait l'air d'être une sacrée bavarde celle là ! Elle n'arrêtait pas de papoter avec le grand, depuis qu'elle avait repris connaissance.
Pour sur, ça allait prendre des heures à la faire, sa déposition !


Excusez moi d'interrompre votre conversation, mais j'aimerai bien prendre la déposition de la dame moi !


Une fois entrés au poste, il lui désigna une chaise, et s'assit en face à son bureau.

Bien, je vais prendre vos nom et prénom.

Aliéna

Aliéna comment ?

Heu ... je ne sais pas ...


Elle avait l'air un peu gêné, donc il n'insista pas. C'était courant que les paysans du coin ne savent pas leur nom. Mais venant d'elle ça le surpris un peu: Elle n'avait pas l'air d'une paysanne.

Bon alors, vous avez dit que cet homme, avec qui vous étiez tout à l'heure, a voulu vous tuer ?

Oui !

Vous pouvez me donner plus de détails ?


Aliéna commença alors à lui raconter sa mésaventures d'il y a quelques jours sur les chemins, puis comment Marie l'avait tirée des griffes de ce fou.
Gaultier notait tout consciencieusement, émettant quelques
"oh !", "ah', ou "hé bé !" de temps à autres.
Si ce que disait cette femme était vrai, c'était une sacrée prise qu'il avait faite avec ce gaillard !
Puis elle passa à ce qui lui était arrivé aujourd'hui, lui racontant comment il l'avais surprise dans sa chambre, puis entrainée jusqu'ici.


Bin dit donc ! En voilà une sacrée histoire ! Vous avez de la chance de vous en être tirée !

Oui j'ai eu beaucoup de chance !
Mais heu ...


Elle jeta des regards affolés autour d'elle.

Il est où maintenant ?
Et qu'est ce que vous allez faire ?


Il la rassura du mieux qu'il pu, lui expliquant qu'il était enfermé à double tour dans la cellule en bas.

J'vais aller l'interroger maintenant, puis je monterai un dossier pour le procureur, et il sera jugé, et certainement condamné à mort.

D'accord.


Il lui tendit la feuille sur laquelle il noté sa déposition.

Bon, vous aller me re-lire tout ça, et si vous êtes d'accord avec ce qui est écrit, vous signez en bas, là !

Il la regarda prendre sans rechigner le feuillet qu'il lui avait tendu et le lire. C'est bien ce qu'il lui semblait ! Elle ne savait pas son nom, mais elle savait lire ! Qui sait si elle n'avait pas inventé toute cette histoire ? Qui sait si elle n'était pas complètement folle à lier ?

Il récupéra le papier qu'elle avait signé.


Bon, et bien je ne vous retiens pas plus. Vous pouvez vous en aller.

Une fois Aliéna partie, il se servit une bonne rasade de gnôle, prit de quoi écrire et appela son troufion.

Jeannn !!!
Tu viens avec moi !
On va aller interroger l'autre gaillard !
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