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[RP]L'heure des alliances

Attia.
[Coup de Sang...]

Contrairement a ce que pense la gitane, ce n'est pas un vieux vent qu'elle se ramasse.
Avec autant d'amabilité que les manières qu'elle faisait avec le baron, la brunette au vin lui répond et lui tend une bague griffue, un objet pointu qu'elle avait demandé.

La gitane le flatte d'un œil intéressé, c'est un bel objet, et pour le moins original. Elle tend la main pour saisir l'objet un sourire aux lèvres quand son regard est happé par un mouvement coté able des chefs.
L'un des grands costauds se lève dans un geste très théâtral, hum belle prestation. Sa cape blanche ajoute une sorte de lyrisme incongru avant que ce qui devait être son bras droit ne lui emboite le pas.
Seconde sortie de scène, nouvel acte ?

Elle sourit plus largement en voyant une tête émerger de dessous la table. La mâchoire serrée du colosse lui en dit long et elle frémit d'avance la gitane. Une action intéressante, voila ce qu'elle attendait et ce pourquoi elle restait, pour le simple plaisir de voir le colosse se défouler a sa manière sur un malheureux. Comme toujours il avait pas raté le bigre d'ivrogne qui avait eu l'outrecuidance de venir déranger un fou de ce gabarit. Le pauvre gisait a présent dans son sang après s'être pris des coups de table rythmés inconsciemment par un hochement de tête encourageant de la gitane plus que servie. Et vlan dans ta gueule...

Elle refoule un rire mal placé et reporte son attention a la main tendue de la dame en question. Celle si semblait blême et était a présent soutenue par le bras de Theognis.
La gitane eut un haussement de sourcil, est ce la vue du sang qui l'aurait a ce point troublé? Elle fronce les sourcils, pas compris la , si elle devinait juste, tous les gens ici présent avait deja fait joujou coté guerre, mercenaire ou enfer, alors c'est pas la vue du sang d'un ivrogne qui... Enfin ça n'était pas son problème non plus.

Un mer... puis un ...ci s'étouffe au bord de ses lèvres pulpeuses alors qu'elle saisit l'objet abandonné sur la table, les yeux fixés sur les débris de verre ensanglanté. Le sang... liquide fascinant s'il en est, qui ferait également une belle encre, mais pour un autre type de message.

Elle regarde la demoiselle brune et le blond baron, elle ne sait même pas son nom. Haussement d'épaules, elle aura l'occasion de lui demander en lui rendant son bien.
Nouvelle sortie de scène, la pièce était asses bien rythmée jusque la, captivante a souhait.

Elle inspire a nouveau la gitane qui se délecte de plus en plus du spectacle. Un nouveau coup d'oeil jeté a la table et elle étouffe un nouveau rire face a la Mariette qui a bien l'air d'avoir trouvé son pigeon du jour.
La gitane secoue la tète de dépit, tous les moyens sont bons pour gagner pitance dit on.

En revenir a l'essentiel, la réponse.
Comment répondre convenablement a une invite de ce type? Elle laisse trainer un œil perdu dans la réflexion sur les visages.
Dans une inspiration, elle attire a elle le verre brisé ayant gardé un trait de vin a présent mêlé de sang. Le bout de vélin portant l'invite est retourné et posé sur la table. La gitane passe l'objet a son doigt et a un soupir approbateur, c'est que ça a son charme. Elle se prend a s'amuser du bout du doigt sans se rendre compte que son geste pouvait être interprété comme un 'vient la " par qui se trouvait devant elle a ce moment.
Cet instant d'amusement passé, elle laisse tournoyer la pointe de la griffe dans le liquide carmin le regard fixé sur le capitaine du même tempérament... Premiers mots couchés en lettres de sang...

Capitan...

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Damekay
Kay ou comment avoir l’air d’une cruche !
Et non ce n’est pas qu’une sensation, elle se sent carrément godiche là ! Si maintenant elle ne parvient même plus à contrôler ses pulsions à la simple odeur du sang ça va plus aller !
Bientôt elle est soutenu par le bras du Baron passé autour de sa taille, sa tête est enfuie le cou du Dragon … à croire que la fleur noire de Sekhmet ne supporte pas la vue du liquide carmin … si seulement ce n’était que cela ! …


Devant l'auberge ou juste un peu plus loin ...

Elle ne voit pas le reste de la scène, et ce n’est qu’une fois la porte du tripot franchie que la petite sorcière redresse et le visage et inspire une bonne goulée d’air … heu … l’aurait peut-être pas dû d’ailleurs … elle grimace face à la puanteur ambiante alors que Théo l’emmène vers une fontaine et s’attèle à sa tache … il retire les morceaux de verre, nettoie les plaies … elle ne bronche pas trop la belle, c’est que ce genre d’accident n’est pas le premier, à une époque cela était même devenu une véritable habitude ! …

La langue au fond de la gorge ? Elle ne saisit pas tout de suite le sens des mots prononcés, l’esprit encore un peu embrumé mais …


Haaaaaaa mais ça va pas non ???

Là c’est clair elle a capté ! Et elle est pratiquement certaine qu’il l’a fait exprès d’arroser ses blessures aussi généreusement … histoire de se venger de tout ce que la petite sorcière lui en fait voir !
Elle retire vivement sa main et lance un regard noir au Baron d’Arquian … histoire de lui dire, ça tu me le payera ! … Bah au moins ça aura au moins eu l’avantage de lui couper le désir qui naissait en elle, mais pas question qu’elle le lui dise ! … Bon allez … elle le remercie tout de même d’un mouvement de la tête tout en prenant appui contre le mur proche … juste histoire de reprendre ses esprits avant de partir de cet endroit, un regard sur sa main blessée … un froncement de sourcils … instant de panique quand elle relève les yeux vers Théo …


Ma bague !
J’ai oublié ma bague !


Il était hors de question qu’elle laisse là ce bijou … elle se rappelait encore le jour où elle l’avait offert à feu Trenedan, le père de son fils aîné … Elle déglutit … et c’est certainement la première fois que le Dragon pouvait voir de la détresse dans les yeux de la jeune femme …
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--Pineau_des_charrettes


J'ai la tête qui éclate,
J'voudrais seulement dormir
M'étendre sur l'asphalte...
Et me laisser mourir...
Stone, le monde est stone
Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit
J'sais pas si c'est la terre qui tourne à l'envers
Ou bien si c'est moi, qui m'fait du cinéma...
Qui m'fait mon cinéma...

J'ai plus envie d'me battre,
J'ai plus envie d'courir
Comme tous ces automates
Qui bâtissent des empires,
Que le vent peu détruire
Comme des châteaux de cartes...
(L. Plamondon)

Comme une saleté de larsen dans la caboche, comme une gueule de bois effroyable avant l'heure et comme un goût désagréable dans la bouche...
Y a les cloches de Notre Dame qui chantent pour lui tout seul et en stéréo encore.
Combien de temps pour reprendre ses esprits? Le temps qu'il faudra mais pas deux plombes non plus, hein, j'vous vois venir, d'ailleurs le taulier qu'il ne connait que trop bien n'a d'ailleurs pas encore eut le temps de l'éjecter dehors, ce qu'il ne manquera pas de faire à la première occasion, sans aucun doute.

La remontée à la surface de la conscience est assez pénible mais finalement, quoi de plus habituel pour un ivrogne? C'est sa gymnastique quotidienne, à chaque réveil. Bon là, ça pique un peu plus, certes. Quoique...
Le plus triste dans tout ça, c'est le Saint Graal qui git là, mortellement cabossée. Il ne s'emplira plus de divin nectar... ni d'infâme picrate, d'ailleurs. Si c'est pas malheureux. Voilà, du coup, une nouvelle quête dans la vie de Pineau... retrouver un Graal, pour ensuite y reboire à l'excès, le sang divin qui vous donne l'illusion d'être le roi du monde.

Le roi du monde... rêve universel. Comme ceux là, attablés et leur cours de poules et poulets en retrait, là bas, derrière.
Ca le fait marrer, Pineau, parce qu'il a connu lui aussi ces rêves de puissance et de gloire, en son temps... ces châteaux de cartes.
Bah oui, vous croyez qu'on nait avec une gourde de vinasse dans le berceau? Nan, ça vient bien plus tard, tout ça, lorsqu'on réalise que nos rêves se sont envolés sans nous et que personne ne nous apprendra à voler pour les rejoindre. Pas faute de vous prévenir, hein. Y a toujours un vieux pour vous le dire, mais la jeunesse ça n'écoute rien, ça se croit unique et spécialement béni des dieux. Mais la vie d'aventurier ça se finit toujours dans le résiné: soit celui qui vous échappe des veines, soit celui qui vous coule dans la panse. Point final.

Maintenant debout, un peu en retrait de la table maudite, Pineau s'offre la fantaisie des fous qui n'ont plus à rien à perdre... il salue les lascars d'une pseudo révérence moqueuse puis affiche une dernière fois à ceux là, sourire ensanglanté, l'air de dire:
Regardez la tronche de votre avenir mes bons seigneurs!
Puis s'en va vers la porte, histoire de ne pas non plus rechercher trop facilement la mort.

Passant près du comptoir, il se méfie de la Mariette, celle là a la réelle dureté de la vie en elle, mais se moque en se dandinant de façon ridicule des pseudos aventurières qui sont là au spectacle. Celles-ci, pour la plupart, iront pleurer bientôt l'envolée de leur matou ou la mort de leurs marmots, comme n'importe quelle bourgeoise qu'elles sont malgré les apparences offertes.

Poussant la porte de la taverne, Pineau fut, un instant, prit d'une irrépressible envie enfantine. Celle de clamer à travers le bouge...

Même pas eu mal, tu tapes comme une greluche, ma grosse!... mais faut croire qu'il avait passé l'âge mais aussi qu'il était conscient qu'il ne courrait plus assez vite, puisqu'il ne le fit pas.
Fort heureux que la table que le gros lui avait bouffer (une seule fois, toute vision de coups répétés mériterait un revisionnage de la scène au ralenti) était bien cirée car les échardes, il n'aurait pas supporté! Il y avait surement perdu une ou deux dents, mais bon il y a longtemps qu'il ne compte plus sur son capital dentaire pour séduire. Par contre, son sacré Graal était en étain et donc moins solide que sa vilaine trogne... adieu le Graal, j't'aimais bien!

Il fait froid dehors sans toi, tu me manques déjà mon ami
... titubant sur les pavés. Mal à la gueule, mauvaise soirée... faudrait boire pour oublier, ça s'impose non? In vino veritas.
Burrich
La tape d'un ami le sort de ses rêves de vengeance suivi de quelques paroles. Le Sancte quitte la tablée. Un soupir qui en dit long de la part du Gascon. Le seul Guyennois pour qu'il a de l'estime ne sera pas de la partie...

Un hochement de tête silencieux en guise de réponse, son regard lui assure qu'il ne manquera pas de retourner siroter une chopine à Montauban voir peut être y viendra t il pour du boulot, qui sait de quoi sera fait demain. Il a aimé ce qu'il a dit, est même tombé d'accord sur plusieurs points. Sa vision des choses, sa fermeté et le fait qu'il n'ait pas voulu renier ses principes pour se perdre dans une alliance qui ne lui convient pas. Sur que le Gascon n'en restera pas là, pas tous les jours qu'on rencontre des types de cette envergure.

Une mine blasée se tourne face à la tablée, aguichée par un bruit sourd bien connu suivi d'une dent qui atterrit dans sa chope. Le Brun lève les yeux au plafond, l'esprit légèrement embrumé par l'alcool. Il pleut pas des ratiches quand même?
Son regard azur revient vers la tablée et une affreuse tronche d'ivrogne s'échappe de la main du plus costaud.


Boudiou... et moi qui croyait que l'pochetron r'bondissait...

Du moins cette théorie se vérifie avec lui. Il plaint secrètement l'ivorgne, même s'il l'a bien cherché le fou. Quoique ça lui fera des souvenirs à raconter à ses compagnons de picoles... Le jour où il fut frappé par l'colosse et y survécut. Sur qu'il doit pas y en avoir des masses qui soient passés entre ses pognes à celui ci et qui soient toujours de ce monde pour en causer...

Puisque ya plus moyen de s'alcooliser peinard sans recevoir des fèves dans sa chope, la viande saoule dégringole de son tabouret maladroitement pour malgré tout atterrir de justesse sur ses guiboles et tapote sur le comptoir comme pour faire signe au gosse qu'il vaut mieux décamper sans se montrer autoritaire. Sans vérifier si le gosse suit le mouvement, Burrich extirpe du bouge à grands renforts de bousculades sur les habitués du lieux, et tombe nez à nez avec l'objet de ses rêves. Un tonneau! Et une brune bien campée dessus.. Même pas le temps de l'approcher qu'un objet volant non identifié fuse devant ses yeux ébahis et vient atterrir sur le crâne de la Blonde... Bordel mais ça n'arrête pas 'jourd'hui!

Evidemment les badauds de la ruelle se retournent sur Karine en gloussant et lui ne manque pas d'éclater d'un bon gros rire aviné en voyant le jaune d'œuf recouvrir la face enragée de son amie. C'est qu'elle peut cogner fort alors il se recule prudemment tout en lui offrant son rire le plus moqueur.

Ben alors, d'jà torchée Gégère?? Une poule du troquet qui t'as chié d'ssus ou quoi?!

Les mains sur les genoux pour reprendre son souffle, entrecoupé de rire intempestifs, le Gascon s'approche finalement et, d'un bon gros doigt il retire un peu de jaune du visage fulminant de la cible ambulante pour alle porter à sa bouche.

Hum... pas mauvais, tu d'vrais te faire l'aut' côté d'la trogne.
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Sulayman
[Utopiste où quand l'archer applique au violon les caresses de l'artiste ]

Utopie ! Le mot qui lui colle à la peau comme un deuxième prénom.
Comme un signe distinctif. Comme une politesse pour ne pas le traiter de naïf.
Un synonyme si répétitif dans sa vie qu'au pays des rêves il serait calife
Les croisés venus d'occident l'étaient aussi devant les murailles de Jérusalem
Hannibal et ses éléphants avaient trouvé que les alpes seraient un bel emblème.
Lui se nomme juste Sulayman, il n'a ni bête ni conquête mais une simple idée en tête.
Et ce n'est pas que d'obtenir les faveurs de La Mariette...Cette affaire la avec quelques écus elle sera convenue.
Non, pour les hommes attablés il faudrait une main tendue. Des mots allant vers ce qu'un jour ils ont tous voulu.

La différence entre lui et eux est peut être la patience. Cette force qu'ont ceux qui pratiquent l'endurance.
Il a en lui l'arrogance des calmes qui maitrisent la barque quand la mer tangue. Il a la pertinence de ceux qui haranguent.
Parce que qu'elle que soit la langue c'est dans les yeux des hommes que se comprend le mieux le mot liberté.
Alors il décide de croiser les regards. D'affronter les scepticismes qui font les désespoirs car il a besoin de savoir. Ce que ceux qui sont autours de cette table ont dans le tiroir !

Il n'est le chef de rien et encore moins le guide qui ouvre au peuple les chemins
Mais il a l'offense de ne pas courber le dos devant l'inadvertance. La traverser du désert il la laisse aux affamés pour le dessert.
Lui c'est la version plat de résistance qui remplit le ventre vide des espérances et quand on y goute une fois on se dit que c'est bon l'accoutumance
De la comtesse ne vient mot qui acquiesce, la femme à le trône du Capitan mais la sagesse de réfléchir avant de donner le répondant.
Sur que le mal de mer ça peut être gerbant. Qu'un petit tour sur l'océan c'est plus risqué qu'une courbette devant Lévan.
Le bleu y est plus pénétrant et quand la houle vous frappe au visage l'aventure vous fait sentir vivant.
C'est un monde d'aveugles qui voient autrement. On peut les penser malvoyants mais ne jamais les croire ignorants
Eikorc lui demande plus de confidence. On avance et approche le temps de conclure les connivences.
Une carte sur la table est dépliée et un doigt décidé y est appliqué !

A La Rochelle !

La ville y est adossée à la mer et pour d'éventuels adversaires une seule route mène à ses frontières.
Le Poitou est terre de Grands guerriers mais ils ont pour allié une Bretagne qu'on vient de voir plier devant le gourou d'un roi éveillé
Bien des terres ne leurs pardonneront pas de laisser le mercenaire breton s'y pavaner en toute liberté.
Pour le Poitou est venue l'heure de compter ses alliés. L'Anjou à montré en Touraine la valeur de ses armées. La Bretagne ne peut bouger.
Si ils sont intelligents ils sauront négocier, ils sauront nous laisser nous implanter...
Une cité , un port, c'est un bon début pour découvrir des terres ignorées, pour trouver les rivages de ce monde espéré ?

C'est chez les faibles que nous trouverons salaires pour notre savoir de mercenaires. Connaissez vous un duché qui refuserait une armée comme celle que nous pouvons leur apporter ?
Si ils refusent ? Alors nous irons dans le camp opposé et c'est par le droit de la prise de guerre que La Rochelle deviendra notre repaire.


Il laissa passer un moment de silence et reprit sa litanie avec aisance.

J'ai connu les hommes médisants, ceux qui à une cause juste sont les plus mauvais amants
J'ai entendu les râles des faibles se plaindre que Dieu avait donné aux autres une meilleure mène
J'ai croisé la route des prudents qui avancent dans le doute et qui au premier échec quittent la route
Aujourd'hui je dis que ce n'est qu'unis que nous survivrons. Que ce n'est qu'avec la foi d'être les résistants qu'alors nous serons autrement.

Il y a les vainqueurs et les perdants. Il y a ceux qui savent et ceux qui pensent. Il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent
Il y a ceux qui attendent. Moi je suis de ceux qui prennent. Je suis un utopiste d'un nouveau règne.
Je suis de l'âge d'or de ceux qui ont trop connu les torts. Et croyez moi. Si nous réussissons ?

Ils seront alors nombreux à envier notre sort !


La Mariette avait la main sur son épaule mais sentait il encore le touché doux et apaisant
Il avait envoyé son discours avec la sincérité de ceux qui croisent le fer avec leurs convictions
Oui on avait raison de le dire utopiste, de le penser naïf, de le croire amusant rêveur ou dangereux inconscient
Mais lui savait une chose. C'est que dans le monde des vivants son cœur battait la chamade au rythme des songes les plus divertissants...

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Attia.
[ Mots, passion, émotions...]

La gitane inspire, il faut trouver des mots, il les faut brefs, il les faut percutants, il les faut a la hauteur. Les lèvres en cul de poule comme souvent lorsqu'elle réfléchit , elle laisse trainer son regard de ci de la dans la salle. C'est que c'était pas facile d'être subtile. Elle fixe la pointe ou perle une goutte carmin puis elle sourit.

Capitan...
tu as écrit "viens"...

invite ou convoque... ?
La gitane marque une pause et sourit. Elle sait bien que tous pensent qu'il suffit que Namay claque des doigts pour que surgissent des 4 vents donzelles a son estime. Tout œil non avisé pourrait y voir subordination ou quelconque emprise dont le principal protagoniste s' amuse avec délectation. Quel joueur ce capitan...
Tant que le choix demeure cependant, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une invitation a agir au grand dam de ceux qui avaient choisi la voie du sérieux, mention spéciale au bel acteur a la cape blanche.

L'invite trouve réponse...

Nouvelle pause.Elle ne faisait partie d'aucun groupe de toutes façons. Elle était la, séduite par mémento, attirée par Zoko, mais n'avait rien signé, simplement en quête d'une place ou elle ne serait pas en trop comme il en a été souvent dans sa courte vie. Rien d'affirmé, juste un langage fait non pas de mots mais d'émotions car la gitane trop secouée par des déboires personnels en a oublié la simplicité de ce qui n'était pas dit.
Ce qu'il fallait dire c'est que cela valait le détour. ça il faut le dire oui pense t'elle, l'habiller de mots. Hum...

Je me mêle au jeu,
mélange a la provoque...


La gitane lève le nez du bout de vélin qui s'assombrit de rouge. Un coup d'oeil vers le centre de l'attention lui révèle un ivrogne couvert de sang qui a trouvé la force de se relever. Il a bien joué la provocation lui mais il a choisi le mauvais interlocuteur. Il sait être taquin le colosse, quoique c'est seulement avec une certaine population dont l'ivrogne ne fait assurément pas partie. La brune hausse un sourcil étonné, il a survécu le bigre tout de même... Elle voit en sa démarche la lassitude de ceux qui ont fini d'espérer et dessiner un monde qui leur a tourné le dos depuis trop longtemps. Les prunelles se voilent de compassion avant qu'elle ne grimace... t'aurai pu t'appliquer le colosse... l'achever aurait été mieux.
Sortie de rideau pour l'ivrogne , on applaudit en silence...

Elle passe un doigt sur la pointe de sa plume improvisée histoire de ne pas faire de tache, quoique, une fausse goutte de sang, ça avait son charme.
Alors ou est ce que ça en est... L'invite... La provoque... hummm

l'intrigue...

Elle relève les paupières, couvre de son regard sombre la table des chefs. Intriguant en effet, observer de loin la naissance d'une cause, regarder des géants faire ou refaire le monde, bâtir des châteaux d'espoir cernés de lucidité, subtil équilibre, mélange des genres.
La gitane observe l'enturbanné. Il déclame, elle n'entend mot mais sent qu'il est en plein dans un monologue passionné. Elle s'en mord la lèvre de dépit la gitane qui aurait bien aimé savoir ce qu'il pouvait dire de si captivant. Elle soupire puis relit des yeux les quelques mots gribouillés et en rajoute un qu'elle affectionne particulièrement.

La passion...

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Amberle.
[Dehors. Il pleut des oeufs o.O ]

La pluie fine appose un reflet argenté sur le paysage, les nuages s'amoncèlent mais notre chanteuse - à la voix suave, enchanteresque, mélodieuse .. ahem, comment ca j'en fais trop ? D'accord, avouons le, à la voix nasillarde. - ne se sent absolument pas fautive de la situation. Au contraire.

Karine qu'elle n'avait revu depuis le triste feu de camp sort la première de la taverne. Lugubre souvenir. Même si elle l'a repéré, Amberle ne s'empresse pas de la retrouver. Non. L'oiselle est blessée, meurtrie, faut de la délicatesse pour la réceptionner. Il n'y a que le temps qui la guérira et pansera ses blessures. Ou pas.
Elle laisse Karine s'approcher de son propre chef, et s'adosser au mur, continuant de chanter en anglois. Alors que sa compagne fuit son regard, se réfugie dans la fixation d'un paysage urbain délaissé, Amberle contemple la blonde, chope sa main, et dirige son regard vers sa dague.
Cessant de chanter, l'espace d'un instant. L'heure semble propice pour d'éventuelles confidences.


Pas besoin de remercier ... J'suis aussi passée par là.


Bordel de merd’ de sal’té de… Qui qu’a fait ça? Qui?
Merdoum d’enfoirés de.. ‘taiiiin…


Bah pour le coup, les confidences toussa, c'est râpé. Tant pis. Ou tant mieux. Vivre dans le passé n'est guère une bonne chose.
Et puis, Karine reprend vie. Même si dans ses prunelles dansent une lueur colérique, au moins, Amberle apprécie la voir en découdre, et sortir de la morosité. Elle pointe du doigt la fenetre qui les surplombe


Ca venait de là haut ! J'ai vu une tignasse se planquer.
...
Mais râle pas autant. Y parait que les oeufs, c'est bon pour les cheveux. Tu devrais même compléter ton shampooing par une dose de bière ou d'huile. Masses toi les tempes pour mieux laisser imprégner les vertus des ...
Me regarde pas ainsi ! C'est vrai ! Remède de grand mère!


Ouais, mine de rien, la brune sait tenir des discours futiles. Elle en est pas friande, mais parfois, ca a du bon.
Pis, tant que les oeufs ne lui tombent pas sur la tête, elle peut en rire, au dépend des victimes des chenapans.

La taverne se vide à nouveau. Deux en moins. Une silhouette complètement inconnue secondant le montalbanais. Arf. Elle se doutait qu'il ferait son chieur. L'est toujours aussi ronchon. Amberle soupire et se tourne vers Karine



Ne restons pas là, il pleut des oeufs ici...


... Surtout qu'elle vient de se manger un oeuf sur le chignon. Et plein dans le mille en plus.
La poisse. Faut que ca tombe juste pendant qu'elle se fout de la blonde. Faire mine de rien, sourire, oublier que sur le crâne, on a un truc gluant et répugnant ... Attendre que la pluie fasse l'effet douche et penser aux vertus, toussa toussa..

Et s'éloigner de la taverne aux alliances. Eikorc & Maleus décideront, la réunion s'éternise pendant qu'elle s'enrhume.

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Ne pas déranger les femmes enceintes... surtout qd elles sont mercenaires / Zoko ad eternam.
---- Rajoutez le "e" final à Amberle pleaze ----
Eikorc
[Montre moi le chemin…]

Le Maure réagit au quart de tour, envoyant un plan sur la table qui se déroule dans un froissement de papier… Sourcil du colosse qui se hausse alors que le doigt basané vient s’écraser lourdement sur la carte au moment où le Sentinelle annonce sa future destination. L’azur métallique vient glisser sur les reliefs dessinés, la montagne de muscle penchant légèrement la tête pour voir où se trouve cette dite Rochelle… Et c’est un grognement sourd qui lui échappe alors qu’il se voit mal traverser les frontières poitevines…
Mais il n’a pas le temps d’en placer une qu’à nouveau le mercenaire se lance dans une envolée lyrique dont il est si friand… Faisant s’étirer un sourire amusé au coin des lèvres du de Nerra alors qu’il passionne peu à peu son discours.

El Diablo écoute son vis-à-vis d’une oreille… Ne préférant pas répondre à toutes les affirmations, sans doute aurait-il pourtant beaucoup de choses à dire. Lui qui par plusieurs fois s’est battu contre ce duché soit disant empli de guerrier… Lui dont les compagnons sont tombés pour venger une petit fille et une avocate tombées sous les lames des poitevins acharnés…
Nouveau sourire, la dextre s’envole parcourir du tout des ongles l’épaisse cicatrice qui siège sur sa nuque, faisant frémir son échine avant que du bout de l’index il ne joue avec les contours du serpent qui l’enserre…


« La Rochelle donc… »

Quelques mots qui lui échappent juste à la fin de la diatribe de son futur allié… Sourire en coin, la montagne de muscles finit son verre cul-sec avant de le claquer sur la table et y dépose ses deux mains avant de se redresser de toute sa hauteur. Un clin d’œil est claqué à la Mariette qui semble bien à son aise sur le Maure qui lui fait face et son regard vient se plonger dans celui de la Sentinelle quelques instants avant qu’il ne fasse un signe de main au borgne. Pas qu’il s’ennuie, mais c’est qu’il y a des choses à régler…

« Tu peux compter sur nous Sulayman. Moi et mes hommes viendront t’aider à créer ton rêve si j’arrive à passer quelques frontières…
Cette affaire m’intéresse et ne peut qu’être profitable pour nos deux compagnies, et pour la votre aussi… »


Petit regard en coin vers Namay et sa rouquine alors que le colosse contourne la table, réattachant sa hache dans son dos d’un mouvement habile, la bourse pendant à sa gauche se faisant ouvrir prestement pour que quelques écus viennent se glisser dans le corsage de la Mariette, juste pour la vue qu’elle lui a offert… Pas le genre à payer les femmes, mais c’est surtout une excuse pour poser sa pogne sur l’épaule du Maure et la serrer fermement.

« On se retrouve là-bas pour ceux qui se décideraient à y aller…
Sachez que la Memento et les Sentinelles n’auront rien à craindre de la Zoko…
Hasta luego. »


Sans rien ajouter, le colosse se détourne de la table, suivit de près par son collègue et compagnon d’arme, passant près du comptoir, il s’arrête quelques secondes pour lui glisser à l’oreille qu’il devrait vérifier l’état de son plafond et surtout que la vermine n’a pas envahit le grenier… Un dernier sourire à la gitane accoudée et le de Nerra tire sa révérence de la réunion qu’il a lui-même préparé. Des pactes de non-agression, un futur qui se dessine… Quoi demander de plus alors que lui-même ne savait pas ce qui allait se passer en regroupant tout ce beau monde ?
La porte claque dans leur dos alors que les sourcils se haussent devant le spectacle qui se joue devant ses yeux… Sourire amusé qui vient étirer le coin de ses lèvres et d’une claque sur l’épaule, il abandonne là le borgne pour qu’il court rejoindre sa frangine oeufisée…
Tandis que lui plonge son immense carcasse dans les ruelles sombres pour retrouver leur obscurité et préparer le départ…

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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
Sulayman
[Donne-moi ta main et prends la mienne nous avons pour nous toute la nuit
On s'amusera quoi qu'il advienne mais oui mais oui l'école est finie]


Le colosse clôture la soirée sur un accord tacite. Parole est donnée et le Maure s'en félicite.
Une armée pour négocier une arrivée c'est toujours un poids qui fait pencher la balance du bon côté.
Reste à savoir si dans le lot d'autres viendront. Plus on est de fous moins ils s'opposeront.
Ont ils vraiment compris ce qui c'est joué cette nuit ici ? Il ne le sait mais la Comtesse reste sans voix.
La grande migration lève les voiles. Fin de la première négociation. Reste à voir les finitions.
Déjà dans la tête du Maure les mots à appliquer sur le parchemin prennent forme. Reste une frontière à ouvrir pour laisser passer les hommes.
Dans le bouge les formes se font monotones. D'un regard il confit à Sunie la gestion du môme.
Lui a une raison pécuniaire de rester pour honorer des ses écus une douce partenaire.


Bonne route à toi le Colosse. C'était une bonne idée cette invitation. Je crois y avoir trouvé quelques satisfactions...

Un regard vers la Mariette alors que le Colosse et Le Borgne sortent prendre l'air.
Dans la salle restent les Memento. Sur que pour eux le choix est difficile. Leur chef est un tacticien habile.
Il a femme utile en politique mais la dame à le silence crédible. Le trône est un siège bien fébrile.
Mais de la à la voir passer en Poitou il faut être fou. Mais qui ne tente rien peut un jour regretter tout. Alors le Maure tente un dernier coup.
Un regard vers la comtesse et les mots prennent la forme de la politesse.

Zoko, Sentinelles et Memento voilà armée de fière allure. Ce n'est pas les bons capitaines qui manqueraient sur la ligne de front des hostilités.
Le colosse et le gascon pour contrer toutes oppositions ? Je sais que le courage de ceux-là ne faiblira pas.
Mais qui pour guider le château qui protègera leur repos ? Qui pour construire ce monde que l'on souhaite si beau ?
Il me faut des politiques ! Oui c'est un travail pour des gens comme vous. Oui je vous propose de risquer tout !


Le sourire du Maure se fait soudain carnassier. Comme un clap de fin qui clôture l'entretien.
Il est d'un esprit aventurier. Il aime les défis à relever et celui-la n'est pas le plus évident à réaliser.
Il a montré le chemin. A chacun de dérouler les vélins sur lesquels ses mémoires rappelleront le parcours de son destin.
mais pour lui l'heure est venue de poser le turban sur une table de chevet et d'oublier dans ses bras les cris des ruelles du Berry.
Laisser les écus sonnants attirer la proie vers une nuit d'étoiles filantes et s'offrir parfaite amante.
Le Maure se lève et repousse le fauteuil vers l'arrière. Une main dans celle de la Mariette, un œil vers les escaliers pour dégager le passage mais un dernier au revoir pour l'adage.


Vous savez où me joindre. Le monde d'avant n'est plus rien. Le monde de demain sera tout. Avec ou sans vous. Mais je l'e souhaite jamais contre vous.

La main se fait ferme dans celle de la catin pour l'amener à lui, pour croiser le regard au plus près parce qu'il est chasseur qui aime à honorer.
Il veut dans les yeux de la belle voir la convoitise, le reflet du feu qu'elle attise.
Il est ce qu'il est, homme de liberté qui avec le diable pactise pour assumer aux yeux de tous ses diférences.
Ni lien , ni chaines pour le retenir. Il a un monde sans muraille à construire. La morale n'a qu'à bien se tenir Elle a un sombre avenir...


Conduits moi ! J'ai envie de toi et je vais te payer pour ça. Cette nuit c'est à toi que j'appartiens !

La bourse est plaquée dans la main de la catin, ce soir le monde devient malsain et lui y plonge de tout son dédain.
Il se donne, est plus rien ne retiendra sa faim !

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--Les_marmots
En plein dans le mille...ou presque!

Notre blondinet avait repris des couleurs lorsque la porte s'était ouverte au moment même ou son compagnon tirait sur l'objet de ses rêves, et qu'une autre jeune femme fut touchée par le missile. Mais le mince sourire qui étirait ses pommettes grassouillettes s’effaça rapidement car le second ne manqua pas sa cible, et vint faire taire la cantatrice de charme.

Un léger ricanement s'échappe des lèvres du tireur. Il n'avait pas tout à fait visé de cette manière, mais les portes que d'autres poussent sont des variables, comme la direction du vent, ou un écu qui tomberait à terre et qui ferait se pencher pour le ramasser. L'important était le résultat, et c'était carton plein, deux oies avaient revêtit une nouvelle coiffe.


Dépèche toi pendant qu'ils regardent la fille, aboule la couvée!

Le garnement dépenaillé tendait le bras vers son voisin, qui ne pouvait pas quitter du regard sa jolie brune, la mine déconfite.

Alleeez donne moi ça, les autres sortent, si tu te magnes pas, on sera repérés. Raahh je vais le faire moi-même, t'es trop benêt !!

Pourquoi t'as fait ça? Je pourrais plus jamais la regarder, j'aurais trop honte...

Et tu fais quoi depuis tout à l'heure bougre d'âne?


Pfff, t'as pas de coeur! Murmura le blondinet pour lui-même, persuadé en son for intérieur que lui ne manquait pas de coeur, et que cela compensait largement son manque de courage.

Et le voilà parti passant à quatre pattes sous la fenêtre pour aller se relever dans le coin de la pièce, où il prit soin de saisir les oeufs posés sur la commode, et de les transporter en les glissant dans le pan de sa chemise qu'il releva pour les empêcher de retomber. Puis il revint à quatre pattes, repassa sous la fenêtre, cassa deux oeufs au passage, dont sa chemise se trouva maculée, et se reposta enfin à l'endroit qu'il avait quitté, pour y lancer ses dernières munitions.


Quelle idée aussi de les avoir mis là haut, t'aurais au moins pu les tenir, déjà que t'es pas fichu de les lancer, si tu visais pas comme un aveugle, on les aurait tous eu.

Son regard moqueur se posa sur les clients du bouge, qui ressortaient en file indienne et contemplaient pour certains le spectacle, jetant un oeil curieux autour d'eux, jusqu'à balayer la maison où ils se dissimulaient. Il attendit le moment où plus personne ne regardait dans leur direction, puis il lança les trois projectiles qui lui restaient sur la foule, et commença à entreprendre de nettoyer les preuves de ses méfaits.
Gmat
Bourges, Auvergne, Limousin, Touraine, Anjou... long périple qu’avait traversé les membres du Cadre Noir avant de trouver repos sur Saumur. Mais la route n’était pas terminée et devait s’achever un peu plus loin...

Cela dit, les échos allaient vite. Une alliance dit-on ?
Hum... Quels noms me rapporte-t-on ?
Surprises, sourires et déceptions lorsqu’on entend le mélange de certains noms...

Ils avaient alors repris la route dans la journée, mais avant cela, Gmat devait aller remettre quelques points en place qui semblaient le faire cogiter...

La troupe déjà en route, le voleur les laissa prendre de l’avance et fit un petit détour vers ce fameux point de rencontre...
Chevauchant de longues heures, il arriva devant ladite bâtisse regroupant tout ce beau monde... Quel plaisir que de voir cette belle brochette ! Cela dit, il ne fallait pas cracher sur la viande, l’idée n’était pas si mauvaise malgré tout, mais on retiendra le « malgré »...

Forcément, il ne put entrer prendre part à la discussion, il aurait eu trop de plaisir à voir certains yeux se plisser lors de sa rentrée au sein de cette foule, notamment ceux de la douce et si frêle Comtesse aux côtes sectionnées ou encore ceux de l’amant de ses Dames venu tout droit de Gascogne sans parler de sa bande de charognards au sens de l’orientation si peu développée...

Il resta alors à l’écart, dehors, sur son âne dissimulé dans la sombre nuitée, attendant le moment venu...attendant la personne souhaitée...

Les heures passèrent et le breuvage semblait couler à flot dans des discussions qu’il ne pouvait entendre à travers les vitres embuées de vapeur nauséabonde...
Le ciel obscur caché l’homme dans sa tunique noire et le froid commençait à se faire ressentir par ce temps hivernal, mais il attendait, il l’attendait...

Voilà encore une poignée d’heures écoulées avant qu’un claquement de porte détourna ses yeux vers le bruit...

Deux hommes... Enfin....

Il reconnut de loin l’Borgne et l’Colosse, deux de ses anciens compagnons d’armes prenant chacun d’eux un chemin différent.
Le futur intéressé se rapprochait alors de lui innocemment.

Le voleur descendit alors de son âne, laissant émettre un léger vacarme non anodin, attirant l’attention du Colosse, le laissant sur ses gardes...

Gmat s’avança alors de quelques pas afin que la lumière de cette pleine lune vienne découvrir son visage...



Te voilà enfin... cela fait maintenant un petit moment que je t’attends...


La sérénité acquise du voleur laissait tout de même cacher quelques souvenirs éclair des histoires passées.
En effet, tant de chemin partagé ensemble parsemé de joie, de complots, de rires et de haines à travers cette coalition.
Malheureusement et depuis peu, des différents ont mis les deux hommes sur des chemins opposés, laissant planer un froid des plus glacial entre eux.
Plus aucun échange quelconque entre les deux hommes d’armes depuis la discussion finale... Cela dit, le respect en restait présent et malgré la méfiance, ils ne désiraient pas croiser le fer.... Chacun restait de son côté...

Oui, mais ! Effectivement, il y a toujours un « mais » dans ces histoires...

Il fallait que l’Colosse et l’voleur mettent certaines choses aux clairs...
Sunie
[Au risque de s'y plaire… Au moment de s'y croire…Sonnez les courants d'aire…]

A l’abri tout contre le mur, les sens en éveil, Sunie détourne légèrement son visage, après avoir observé l’antre de son coin obscure, ses prunelles s’arrêtent sur la tablé « des chefs » où elle y découvre la silhouette planté du Gascon croisé quelques temps plus tôt en Berry. Les saphirs sondent les émeraudes… Il avait dû l’apercevoir et n’avait pas compris la présence de la brindille en ce lieu, qu’importe cela lui a permis de se faire sa propre opinion.

Sunie qui avait l’habitude d’être surnommée « la mystérieuse » en quelques occasion,comme le pensait si bien stase, il y avait que son nom de simple chez elle, elle ne leur en tenait pas rancune non plus car il était vrai qu’elle dissimulait ses nombreuses facettes tel un animal. Apres tout c’est normal quand on parcourt le royaume depuis l’enfance. Un autre l’avait affublé de « rayon de soleil », » d’ange »… Elle esquisse un sourire espiègle se rappelant l’auvergnat qui avait été surpris de la rencontrer en lui disant d’une voie étonnée « Demoiselle Sunie ? En personne ! Vous êtes si discrète et mystérieuse que je me portai à croire que la demoiselle de la forêt était un mythe ». Ce a quoi Sunie n’avait sue comment le prendre, elle n’avait pas de mémoire … bien plus simple dans de nombreux cas.

Sunie n'est pas une demoiselle froide et distante qui voit tout de loin, ne touche que du bout de doigt le désir qui s'offre à elle. Tourmentée, indécise, passionnée, susceptible ... Un passé qui n'appartient qu'à elle, un oubli qu'elle voudrait total… Et dans la vie féline… parfois douce ou cruelle, juste ce qu’il faut pour la découvrir un peu, puis apercevoir que l’ont ne peux s’y lier, quand elle le décide… qu’elle se fait distante… lui tenir rancune de par ses dires ou ses actes…Il faut du cran, de la personnalité pour entrevoir ce qu’elle cache, qu’elle protège, rester a ses cotés… Aimer les défies…son instinct ne la trompe pas, son point d’vue sur le Gascon est fait…

Un bref instant, un rêve, une pensée, un mirage, fugace… qu’elle ne laisse entrevoir car cela aussi il ne comprendrai pas.. elle observe à la dérobé la bosse que forme les bourses pleines sous le mantel des imbus….si tentatrice…se qu’elle prends pour agresseur devient l’agressé.. . Alors, tourmente, méandres de cauchemars qui n'en finissent plus ... Où la Louve arrive, s'en vient de sa tanière chercher sa proie, lui planter un couteau dans le bas ventre, et ce regard de terreur devant ce mi-homme, mi-animal, qui ne semble pas vouloir mourir … Et… elle s’enfuit parfois prétextant que l’ont de peut mettre un oiseau en cage…Ainsi, elle préférai rester farouchement seule, ne comptant que sur elle-même, ne liant aucune attache. Pour ça les sentinelles était ce qui lui allait le mieux…

Bien souvent ceci venait lui tourmenter l’esprit…Que vous le croyiez ou non ... Le passé nous rattrape à chaque instant. L'on peut bien courir vers l'avant, il va toujours aussi vite que nous ... Voire plus vite ...
On peut aussi courir vers l'arrière et se laisser dépasser par ce passé encombrant ... Mais il a le don de ralentir aussi bien que nous ... Les fileuses ont les doigts taquins, et ne dissocient jamais les fils de notre destin ...
Qu'il serait bon de pouvoir oublier les hantises, l'ombre, le chaos abandonné un soir de février pour vivre une nouvelle existence, aseptisée de tous les cauchemars d'un quotidien qu'on ne contrôlait pas ... elle était encore qu’une enfant…
Et avoir l'utopique espoir de se dire : "Ce présent n'est pas le mien, il sera mon passé." Mais le contrôle ne vient ni avec l'âge, ni avec l'expérience, et le temps, dont on vante les mérites pour oublier les pires souvenirs, n'a aucune prise ni emprise sur l'esprit tourmenté par les démons qui le hantent ...

Alors la main se pose sur son épée gasconne, les pupilles glissent sur le geste du colosse qui effleure sa nuque pour rejoindre le regard du Maure…voilà ce qu’il en était… Ne s’encombrant pas du point de vue indécis du Memento, retenant son coup d’sang.. Les sentinelles anarchiques… sa présence représentait autre chose, bien trop subtile peut être pour le Gascon….L'azur...vivre intensément le présent, l’avenir ... en oubliant pas le passé…

Le regard de Sunie scrute à présent la taverne pour y repérer a nouveau Gandelin…peu de distance les sépares… Un coup de reins pour se débusquer de se coin légèrement obscure… Elle se relève lentement, laissant échapper un soupire discret traduisant l’espérance de résister a une éventuel pulsion... cela dis malgré son jeune âge la brindille ne prends pas de décision d’un coup de sang, a la légère…manipulatrice oui, peut être, parfois….en fin du moins en ce qu’elle appel « les affaires »comme c’est le cas ici…l’sourire en coin, elle a incité sciemment se qu’elle voulait voir de ses propres yeux. Comme a Loches d’ailleurs…

Ses iris se plongent dans celles du gamin et sans un mot…d’une démarche souple et féline avec pour seul son le diffus craquement de ses bottes sur le sol, elle progresse lentement dans sa direction. Sourire malicieux qui s’affiche alors qu’elle évite de justesse un projectile et que sa main se pose sur l’épaule de Gandelin pour lui faire signe de rester non loin d’elle alors qu’un murmure s’élève
« on s’casse plus rien a faire ici… » Ses pas s’enchainent a nouveau pour pousser la lourde porte du tripot et respirer enfin l’air nocturne… que les azurs perçoivent les nombreuses ombres… et qu’elle s’éloigne…
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Eikorc
Quelques secondes passent, juste assez de temps pour qu’il parcourt les quelques mètres qui lui permettent de se dissimuler dans l’ombre. L’oreille se tend alors que dans ce bouge, dans ces ruelles qu’il connait bien, tout peut arriver… Les sourcils se froncent au moment même où les yeux se plissent. Méfiant ? Toujours…
D’ailleurs, son instinct ne le trompe pas, car un vacarme assourdissant s’élève dans son dos. La montagne de muscles se dresse de toute sa hauteur, le regard parcourant la moindre zone d’ombre alors qu’un sourire carnassier vient étirer le coin de ses lèvres… Avec un peu de chance, c’est l’ivrogne à qui il a arraché quelques dents un peu plus tôt.

Lueur malsaine qui vient briller dans ses yeux alors qu’il s’imagine déjà fracasser pour de bon l’outre à vin qui est parti en déambulant quelque part, histoire de finir le travail… Cependant, la voix qui s’élève dans son dos n’est pas celle pâteuse de sa victime. Ce ton qu’il connait depuis des années, ces intonations qui lui effacent son sourire… Et lentement le de Nerra pivote sur lui-même, ses bottes crissant sur le pavé tandis que devant ses yeux se dessine la silhouette de son ancien compagnon d’arme.
Les doigts tapotent légèrement sur la garde de son épée avant qu’il ne fixe intensément son nouveau vis-à-vis. Il l’attendait… Pourquoi faire ? Comment savait-il qu’il se trouvait ici ? Le colosse se sait surveillé par la grande prévôté, mais il n’aurait pas pensé que Gmat le ferait aussi…


« Buenas tardes Gmat.
Je n’aurais pas pensé te voir avant bien longtemps…
Tu m’attendais pour me mettre quelques pouces d’acier dans le corps… ? Ou cette idée t’est passée ? »


Le ton se veut amusé, amical presque… Contrairement au regard glacial qui jauge l’homme tout de noir vêtu qui lui fait face. Pour lui, rien a changé, ou presque… Juste une méfiance qui s’est exacerbée lorsqu’il a compris que son compagnon d’arme ne lui faisait plus confiance. Lorsque durant leur explication, il a compris qu’il aurait sans doute une fine lame à ses trousses pour une histoire sans lendemain…
Le colosse fixe le voleur, l’as des manipulateurs, qui se trouve face à lui, plantant son regard métallique dans celui de son ancien frère d’arme, pour le sonder et trouver ce qui l’a mené jusqu’à lui… Surtout maintenant, surtout cette nuit.

Un nouveau coup d’œil aux alentours, il vérifie que personne ne les voit… Et d’un pas, dans une invitation muette, il plonge dans l’ombre de l’arche d’une porte, dissimulant ainsi sa carcasse à un quelconque observateur… Pour laisser moins de marge de manœuvre à son potentiel adversaire, aussi.

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"Pour toujours... Et à jamais."

"Mercenaire rôliste, cherchant une troupe ? Contactez moi..." Zoko & Fablitos
--Marriette


Tout arrive à point à qui sait attendre !


Et voilà qu’enfin la soirée tournait à son avantage pour notre personnage très secondaire de cette réunion d’affreux mécréants et de donzelles à plumes. Un virage à 90 degré qui semblait s’amorcer pour elle, lui élargissant le sourire plus encore. Le colloque prend fin, mais pour la Marriette, c’est une nuit enrichissante qui s’annonçait. Premiers écus qui lui tombèrent dans le corsage, mais leur colossal propriétaire ne s’attarda pas et tourna les talons. N’en restait plus qu’un et pas des moindres. L’enturbanné aux bourses lourdes (du moins celle de cuir qu’il présentait devant elle pour monnayer sa présence, pour l’reste, elle allait bientôt pouvoir le vérifier) était tout à elle désormais.

L’Maure causait encore, et la rouquine trompait son impatience en caresses furtives mais de plus en plus insistantes. Elle ferra, elle tendit la ligne et enfin l’homme mordit à l’hameçon, se levant soudain, pressant sa main dans la sienne. Le cœur palpita, le regard s’alluma et le sourire se fit plus gourmand. C’soir ma belle, c’est ton soir. Il va en avoir pour son argent l’étranger, foi de Marriette.

Et qui sait, si elle s’débrouillait pas trop mal, peut être reviendra t-il la voir. La Marriette elle s’enflammait déjà, s’imagine courtisane entretenue, favorite du beau basané, riche à millions, défilant dans les rues de Paris en tenue de soie et d’hermine, des rivières de diamants sur sa gorge. Elle en frétillait la rouquine, elle en baverait presque s’il ne lui restait pas une once de savoir vivre et de maîtrise de soi.
Lorsque la bourse vint se plaquer dans sa pogne, la catin sut que c’était à elle de jouer. Rentrez chez vous hommes de la nuit, raccompagnez vos maîtresses et vos pucelles. La Marriette est dans la place, elle est chez elle, et ce soir elle est la Reyne en son royaume.

Rideau ...
Gmat
Les yeux noirs du voleur fixaient ceux du Colosse, ce dernier se glissant sous un porche ombré.
Tapotant sur la garde de son épée, pas très serein à cette surprise... Peur ? Non, Gmat savait que le Colosse n’avait jamais peur... Il était méfiant, ne sachant pas ce qui se passait, ne sachant pas d’où le voleur sortait. Il ne devait sûrement pas s’attendre à une visite de la sorte.


Tu as l’air étonné de me voir ici, il faut dire que lorsqu’il y a des Gascons qui hurlent à tout va votre cérémonie, dates et lieux de naissance, il ne faut pas s’étonner de me voir dans le coin....
Je n’aurais pas non plus pensé te revoir, ou du moins faire ce premier pas vers toi....
Mais ne t’inquiète pas l’ami, je ne suis ni là pour user de ma lame, ni là pour effacer nos querelles, tu peux en relâcher la pression....
Je ne suis là que pour t’informer de certaines choses....


Le face à face imprévu laissait laissé place à une tension entre les deux hommes, mais le de Nerra semblait écouter attentivement ce qu’il avait à lui dire.

On me parle d’alliance Crock’, c’est beau ça non ?!
J’en suis ravi pour toi... j’espère que tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour prospérer dans la force et la puissance....
Tu sais ce qui se passe entre toi et moi, on ne va pas se le cacher... La dernière explication a jeté un froid entre nous et a séparé nos chemins. La vie est ainsi faite, mais nous savons tous deux que nous évitons de nous rencontrer et de croiser le fer... Le respect de toutes ces années passées ne peut s’effacer ; ou en tout cas pour l’instant...


Une pause après ces quelques mots pour le laisser cogiter quelques instants ainsi que pour réfléchir à comment tourner ce qu’il avait à lui dire... Mouarf, ils en avaient l’habitude, ne passons pas par quatre chemins et allons-y directement...

Il tourna le regard à droite puis à gauche afin de s’assurer que personne n’allait s’interposer dans cette discussion. Remarque, il fallait le vouloir pour venir interrompre ces deux loups aux dents acérées....


Eik’, tu as ici certaines personnes qui se retrouvent contre moi... Je ne te dis pas les noms, car tu dois le savoir...
Tôt ou tard je les trouverais et ils me trouveront, là en est le but... Leurs lames doivent croiser les nôtres...

Je n’ai rien contre toi en revanche, mais si une quelconque alliance se fait entre vous et eux, comprends que je te tournerais alors le dos...
Nous nous sommes séparés certes, mais sans haine ni violence, hors si cette histoire vous regroupe, vous ferez un tout, un groupe uni quelqu’en soit les distances que vous prenez...

Je ne sais pas ce qui vous cogite à tous dans la tête ; sûrement que cette idée est la meilleure chose que tu puisses faire, ce qui te glorifiera encore plus... Malheureusement, cela ne me regarde plus aujourd'hui, mais je regretterais de te mettre du même côté que la Memento...

Voilà tout ce que j’avais à te dire... je ne te demande pas de revenir à mes côtés, simplement de bien réfléchir à mon point de vue maintenant que nous nous sommes croisés...


Le voleur inclina légèrement la tête vers son ancien camarade...
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