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[RP] Chez Mordock.... 58, quartier Saint Louis

--Oocolombineoo


La fille attendait... attendait .... pouvait même pas soupirer de peur d'attirer l'attention du pied de grue en bas. Un peu ankylosée, la colombe détendit sa jambe en grimaçant et se retint d'un oups fatal quand son pied heurta par mégarde sa besace qui roula sur le toit ...
En un éclair elle fit une roulade sur elle même et tendit la gambette fine et élancée dans le vide. Le sac s'accrocha comme par magie au pied de la jeune fille.
Celle-ci se mordit la lèvre et ferma les yeux comme si ces gestes allaient atténuer le bruit qu'elle venait de faire ... Saletés de grelots tssss ...
L'homme, d'un profil assez séduisant de là où elle se trouvait l'avait surement entendu mais de la à ce qu'il lève les yeux ... Elle avait de la marge.

Elle ouvrit un oeil doucement et tenant d'une main le rebord du toit, leva la jambe envoyant en l'air la besace, la rattrapant en se balançant puis grimpa agilement.
La Colombe s'allongea sur le ventre, pencha la tête vers la rue où se trouvait toujours l'homme, sa tignasse rousse pendant dans le vide.

Bah ma jolie ... s'il ne t'a pas entendu, c'est qu'il doit être sourd comme un pot .. ou bien idiot ou endormi debout .. ou bien ...

Elle secoua la tête en se mordant la lèvre ...Des fois .. elle ferait mieux de ne pas penser si haut ... surtout pour dire des âneries ...
Mordock45
[La colère de Mordock "renait, la taupe" arrive....]

Mordock ne décolérait pas depuis qu'il avait découvert un ENORME monticule de terre dans sa chambre.... Le sol en terre avait un coté pratique pour l'entretien de tous les jours mais de temps en temps, il arrivait que les habitants du jardin les plus témérères montrent le bout de leur nez en plein territoire hostile...

Arborant sa fameuse chemise de nuit musicale, il avait attrapé silencieusement sa fourche bèche et attendait que le tas de terre commence à bouger pour frapper la bête. Il s'était bien passé une bonne heure depuis son réveil et la découverte du monticule taupier...
Autant vous dire, que pour le boucher, une heure à attendre sans bouger devant un tas de terre... et bien s'était long, très long !!!

"Bon d'la... mais elle va me foutre ma journée en l'air !!! Je commence à avoir des crampes... et puis il va suffire que j'lache l'affaire pour qu'elle remue du popotin en couinant !!!"

Il bouillonnait....

"C'est pas gros pourtant .... mais c'est plus chiant qu'une vieille bique mal embouchées... tu me diras j'en connais des vieilles biques mal embouchées qui n'y voit pas plus loin qu'une taupe en plein jour et qui finalement cumulent les deux !!!"

Mordock allait craquer et laisser exploser sa colère ..... quand la terre commença à trembler légèrement....
Tendu comme une culotte de Pupuce en plein mois de décembre, il laissa passer quelques instants pour que la bête prenne confiance.... La terre bougeant suffisamment ...il se décida à frapper quand on toqua bruyamment à la porte....
Nul ne saura si ce bruit incongru fut responsable ou non de la mauvaise trajectoire de la fourche bèche qui ripa sur le sabot droit tout neuf du boucher pour finalement aller se planter à un bon décimètre du monticule....

Alors la colère de Mordock explosa.... sans retenu .... car pour lui, bien évidemment, le couillon ou la couillonne qui venait de frapper à la porte était l'unique responsable de ce loupage de cible...

Mordock regarda rapidement le monticule, monstrueux, au milieu de sa chambre, posé là comme un furoncle de type pustulus nimbus sur les blanches fesses de sa marraine... avant de se diriger la fourche à la main vers sa porte....

Tout en cherchant sa clef dans son vide poche en osier..... il criait à qui veut l'entendre...

"Bon Dieu.... attend qu'j't'ouvre mon lascard..... ou ma lascarde.... tu vas pas être déçu.... Me faire louper mon coup après avoir attendu si longtemps .... !!!"

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--Oocolombineoo


Elle allait finir par perdre patience ! Allait il enfin l'ouvrir cette porte ? Bougonnant, La Colombe se mit à califourchon sur le toit très inconfortable et réfléchit quelques instants. Elle ne pouvait guère passer devant le sieur pied de grue sans se faire voir.
Une idée vint lui redonner un sourire espiègle... L'acrobate roula sur un côté et sauta dans les airs an agitant le moins possible ses grelots. Elle retomba légèrement accroupie puis en un temps infime se retrouva debout, le dos collé à l'angle du mur de la maison d'en face.
Elle pencha un peu la tête pour jeter un oeil sur le perron. Le sac accroché en bandoulière, elle attendait le bon moment : dès que le proprio ouvrirait sa porte, elle passerait par derrière et s'engouffrerait par une fenêtre. Et tout ça pendant qu'ils papoteraient comme deux bons hommes, de filles de joie et de bons vins.
Dieu qu'elle avait envie de filer aux latrines ... Tant pis cela attendrait. Elle n'avait guère l'allure d'une duchesse mais aimait en prendre certains airs. Aussi quand elle pénétrerait dans la bicoque, ce serait avec classe et tout le tintouin... Mais une duchesse acrobate ça, ça ne devait point courir les rues ... Ou ptetre même une Comtesse tiens .... Elle avait entendu dire que la Comtesse du PA allait ramener sa jolie fraise à Castillon ... Les rumeurs courent vite dans ses petits villages ...
Surement quelques bricoles à lui chiper à la Grande gueule...
Toute à ses pensées démoniaques, elle entendit une grosse voix puis la porte s'ouvrit.
Gawin_derohan
Toc toc toc * GLING GLING GLING * toc toc toc

Ses deux sourcils se soulevèrent de concert, laissant ses yeux s'arrondirent de surprise. Sa moue interloquée semblait demander à la porte : "comment ça gling gling?"

Comme si la nature venait de lui faire pousser un grelot sur les phalanges, Gawin se regarda bêtement les articulations, avant de se reprendre et d'interroger du regard l'encadrement de la porte. Le rascal aimait certes la musique, mais était il si passionné qu'il n'accueillait plus ses visiteurs au seau d'eau ou au balai brosse mais au son amical d'un tintement de clochette? Dubitatif, Gawin scruta la rue à gauche et droite, s'attendant à voir débouler un nain tout rond engoncé dans un costume à carreaux, ou un troupeau de jeunes chèvres échappée du berger, avec dans les deux cas un chapelet de grelots autour du cou.

Mais rien.

Il allait regarder vers le haut – histoire de vérifier que ce n'était pas un corbeau qui se prenait pour une cloche – quand il entendit farfouiller à l'intérieur de la maison. Ca ressemblait à un coup de bêche, ou à quelqu'un qui tombe de sa chaise. La tignasse rousse au dessus de lui disparu du rebord du toit tandis qu'il reculait d'un pas. Un battement de semelles se fit entendre, puis une bribe de juron étouffée par la distance. Le beuglement se faisait plus clair et la voix de Mordock se reconstitua à mesure que l'animal approchait. Gawin n'entendit pas les grelots cette fois. Il sentait qu'il venait peut-être de faire une connerie. Déranger l'artiste en pleine composition ou au milieu d'un bain de pieds. Il recula encore d'un pas et pris d'une brusque inspiration il sortit vivement la bouteille qu'il exhiba aussitôt devant lui, étiquette en avant, comme un bouclier.

Son ami, aussi furax soit il, n'oserait jamais taper dans la boutanche.

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"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Mordock45
[La chasse aux oeufs]

Il n'y a pas 36 raisons pour avoir des difficultés à trouver le trou d'une serrure... mais 2.
La première est un abus d'alcool prononcé qui peut vous laisser de longues minutes devant une porte à essayer d'introduire en vain une clef dans un trou qui bouge, et ce malgré une grande application à en tirer légèrement la langue au coin de la bouche.
La deuxième est donc l'énervement découlant d'une chasse à la taupe rendue infructueuse pour cause de dérangement intempestif...
Si vous suivez les aventures de Mordock, vous devriez savoir qu'il ne boit jamais le matin et qu'il ne se lève jamais un lendemain de cuite sans avoir retrouvé une certaine vivacité d'esprit.
Pendant ce temps là, la taupe devait encore se marrer dans sa galerie d'avoir été sauvée miraculeusement pendant que Mordock fulminait...

Il essayait donc d'introduire sa clef avec difficulté... en exprimant ses soucis serruriers à voix haute.

"Bon diou !!! V'la t'y pas que j'trouve pas le trou !!! Faut dire qu'il n'est pas bien gros celui là.... plus p'tit que celui de cette foutue raclure myope à poils noirs !!!!"

Il entendit alors des bruits sur son toit... le chaume avait émis quelques craquements anormaux ponctués d'un tintement de grelots à la limite du perceptible. Son oreille de musicien n'avait aucun doute... : un troupeau de cloches accordées en MI était chez lui... C'était semaine Pascale, il y vit donc une certaine logique.

"Ah ben ça alors.... qu'est ce que c'est que ce bordel.... j'entends des cloches... Soit c'est toi qui commence à tinter du petit pois, soit c'est bien les cloches .... en vol stationnaire au dessus de chez toi.........Des cloches soudoyées par toutes ces volailles de taverne pour qu'elles distribuent leurs oeufs insipides au vieux grinche !!!! Ahhhhhhhhhhhh mais le vieux Mordock, il a de l'oreille !!! Elles auront eu beau s'emmitoufler le battant dans une couverture, j'ai bien entendu leur manège...."

Mordock venait de réussir à introduire la clef... Passé un bref instant de jouissance, il respira un grand coup..., tourna la clef, ..... posa la main sur la poignée de la porte et...

"Mon arc...", pensa t-il subitement....

Il lacha la poignée de la porte et se dirigea en courant dans sa remise en criant :

"Ahhhhhhhhhh, mes cochonnes, vous pensiez me distraire en toquant à ma porte !!!! Vous croyiez que vous pouviez vous farcir le vieux Mordock sans risque !!! Je vais vous faire remonter directement au ciel... Va pas vous falloir attendre 40 jours après Paques pour faire l'ascension.... Vous allez voir si je ne suis plus capable de bander !!! J'en suis pas encore arrivé à louper une cloche dans un couloir.... Mais J'vais pas vous faire grimper au beffroi sans vous avoir préalablement fissuré le tambour ..... !!!"

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--Oocolombineoo


Elle recula soudain de peur que le sieur ne la remarque. Ces satanés grelots ... Très seyants mais pas très discrets ... Néanmoins cela avait son charme, une sorte de signature ... Ainsi on se rappelait d'elle, même si on la voyait pas.
La Colombe scruta le mur sur lequel elle était appuyé quelques secondes plus tôt. Elle grimpa s'aidant de ses mains et de ses pieds. La présence du "pied de grue" la gênait ... mais rien .. jamais rien n'y personne ne contrecarrait ses plans. Quand elle avait une idée en tête, elle mettait tout en oeuvre pour avoir la satisfaction du travail accomplit.
Risque ou pas risque, elle s'en était toujours bien sorti ... Une fois où elle y avait laissé une culotte ... Mais ça comptait pas .
De nouveau sur le toit, elle prit son élan et dans une savante envolée atterrit sur le toit de son prochain larcin... Petite glissade suivi d'une roulade, l'acrobate se retrouva à califourchon les bras écartés pour maintenir son équilibre.
Finalement, elle aurait pu se faire appeler Fantômette .. Mais elle se méfiait des poètes et des rimes en ette...
Quand on écrirait ses aventures rocambolesques, elle ne voulait point lire :

... Fantômette qui pue qui pète, qui prend son cul pour une trompette ...

Mais plutôt un genre de :

Colombine, douce trombine, virevoltant sans chagrine telle une ballerine ... Quoiqu'en rime en "ine " ....

Bien elle y penserait plus tard ... Elle glissa le long du mur se laissant tomber juste derrière la bicoque puis jeta un oeil par une petite fenêtre ...
Un espèce d'ogre en petite tenue apparut dans la pièce en beuglant :

" Ahhhhhhhhhh, mes cochonnes, vous pensiez me distraire en toquant à ma porte !!!! Vous croyiez que vous pouviez vous farcir le vieux Mordock sans risque !!! Je vais vous faire remonter directement au ciel... Va pas vous falloir attendre 40 jours après Paques pour faire l'ascension.... Vous allez voir si je ne suis plus capable de bander !!! J'en suis pas encore arrivé à louper une cloche dans un couloir.... Mais J'vais pas vous faire grimper au beffroi sans vous avoir préalablement fissuré le tambour ..... !!!"

Amusée, elle porta sa main fine à sa gorge comme pour y retenir un rire.
Je sens que je vais passer un joyeux moment ici ...
Elle regarda ainsi à travers les carreaux de chaque fenêtre reniflant une odeur très désagréable ... Le porc ! ça puait le porc à plein nez ! Soulevant un pied elle vit sur la semelle ce qu'elle redoutait. Fronçant le nez elle rumina ...

Navrée Monsieur l'ogre ... je vais devoir vous le faire payer ...
Dans une pièce elle vit un instrument de musique ... Tiens tiens .... En quelques secondes, elle mémorisa l'agencement de la pièce .. Armoire à droite bien haute où elle pourrait trouver perchoir ... grande paillasse laissant juste de la place pour se glisser dessous .. une maie sur la gauche et une petite ouverture dans le mur, sans vitre. Sa frimousse se barra d'un sourire .. Elle contourna la maison et prit les mensurations de l'ouverture, puis tâchant de n'en point bouger l'écart les baissa sur la partie de son corps la plus large : ses hanches. Parfait ! Elle passerait juste mais en se tortillant un peu....
La Colombe retira ses chausses boueuses et entama son rituel. Nouant ses cheveux d'un ruban, elle lissa sa jupette dans un petit cling cling et prenant un peu d'air frais dans les poumons s'engouffra, bras en avant dans l'ouverture ...
--Raouljunior
[Verrat bien qui rira le dernier !!!]



Citation:
Le porc ! ça puait le porc à plein nez ! Soulevant un pied elle vit sur la semelle ce qu'elle redoutait. Fronçant le nez elle rumina ...


La fantomette à grelots avait le nez fin et ne pensait pas si bien dire... Colombine avait posé le pied sur un colombin et ça lui emplissait les narines.... sauf que cette odeur n'était pas dûe qu'à une simple crotte de cochon mais plutôt à l'animal de compagnie de Mordock....

En effet, ce bon vieux Raoul Junior se prélassait tranquillement dans sa corbeille géante, vautré dans un nid de paille fraiche au milieu de la salle centrale... et son odeur toute particulière "suintait" par les fenêtres.

Les cris de Mordock l'avaient à peine réveillé tant il avait l'habitude d'entendre ses hurlements de bête, qui retentissaient à longueur de semaine.
Outre une fainéantise affichée, un sale caractère et une intelligence hors du commun pour un cochon, le Raoul était LE meilleur porc truffier du Périgord et il permettait à son maitre d'arrondir ses fins de mois en allant vendre sa récolte de truffes à la halle de périgueux. Cette faculté olfactive hors du commun lui avait permis d'échapper de finir en boudin ou en autres plats charcutiers et lui permettait également de passer ses journées à somnoler au sec dans la maison de Mordock. Cette maison était devenue sienne et il y naviguait à loisir en évitant de sortir les jours de mauvais temps afin de ne pas attraper une foutue goutte au groin, néfaste pour la chasse à la truffe.

Il venait de sentir son ennemis de toujours... la femelle humaine. En effet, depuis les quelques années de concubinage avec Mordock, le Raoul avait remarqué qu'à chaque apparition de cette engeance parfumée, son maitre le délaissait sans coup férir. Il vouait donc depuis quelques temps, une jalousie sans fond pour les femmes....
Et là, aucun doute.... yen avait une qui tentait de s'introduire dans SA maison....

Il leva alors sa tête immense et vit deux bras dépasser d'une ouverture... Un sourire illumina sa face de porc, découvrant 4 énormes crocs...



Mordock45
[Il est des jours ou cupidon est fou]
http://www.dailymotion.com/video/x6mug3_cupidon-s-en-fout-georges-brassens_music

Mordock en chemise de nuit musicale, armé de son arc ne pretait guère attention au drame porcin qui semblait se tramer dans sa maison, obnubilé qu'il était par les cloches de Pâques...
En effet, atteint de myopie taupine, maladie apparemment contagieuse, il n'avait encore point vu la fantomette à grelots... il n'avait donc pas pu montrer sa bête odorante à la miss pour la mettre en garde ( Pour LJD Léodagan)...

Comme vous avez pu le constater, le peu de raison qui restait à Mordock s'effilochait au fil des jours et cette nouvelle crise de folie douce coincidait avec le départ de son amie de toujours, départ qu'il vivait comme un abandon...
Sa santé mentale et sa raison s'étaient donc envolées en haut des remparts lorsqu'il l'avait regardé s'en aller en Suisse, pour aller récupérer la vieille bique qui semblait s'être perdue dans les alpages lors de la transhumance, accompagnée de Heidi Drag et d'un bouc nain en kilt...

Il s'arrêta à quelques pas de sa porte, posa son carquois rempli de flêches, se campa en position de tir, flèche encochée... puis cria ....

"Pitipitipiti.... c'est ouvert... vous pouvez entrer.... je vous attends mes mignonnes... Grumf......je vais vous faire chanter le tocsin allegretto... vous allez être surprise de voir à quelle cadence je bande et je tire..."

Pendant ce temps, Raoul Junior grognait...et affichait sa sale mine de porc ( Une dernière pour LJD Léodagan)


Bon ben maintenant que j'ai planté le décor façon ma pomme, j'attends avec impatience que les joueurs de Colombine et Gawin prennent la suite...
JD Colombine, on ne vient pas chez les cochons avec un personnage de la commedia del arte sans prendre quelques risques... A choisir Pierrot, Arlequin et Cassandre parmi les personnages présents... A savoir Mordock, Gawin et Raoul !!!
JD Gawin, fait quand même gaffe que ton pantin ne prenne pas une flèche de Cupidon dans le buffet et qu'il ne tombe pas subitement amoureux fou de la fantomette à grelots ou de Raoul... C'est Pâques, ton lapin blanc, toujours en retard, doit venir déposer ses chocolats ... de préférence noirs au piment d'Espelette.
Amusez vous bien !!!

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Gawin_derohan
[La fenêtre avait des jambes]


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Des bruits de pas lourds à nouveau, et soudain des beuglements d'ours à voiler des roues de charrettes. La poignée bougea un instant puis la voix s'éloigna à nouveau, plus vite encore qu'elle ne s'était approchée. L'artiste vitupérait contre un improbable intrus, mais l'épaisseur de la porte en déformait la teneur. Allait il vraiment farcir des cochonnes en bandant son beffroi??? Gawin secoua la tête pour chasser l'image fugace qui lui avait éclaboussé l'esprit.

Non d'un camembert, qu'est ce que c'est que ce cirque?


Et toujours cette porte inflexible qui semblait postée là comme un fonctionnaire zélé devant des évènements secrets. Gawin commençait à s'impatienter, mais pas par l'agacement d'être planté là comme un cèpe. Plutôt par inquiétude à présent. Un mince filet glacé s'instillait dans ses veines. Et si le Mordock avait tourné marteau? L'épisode du casque trop serré sur sa caboche lui avait il perturbé le citron au point qu'il hurlait à tue-tête contre le vide de sa chaumière, chassant l'imaginaire à coup d'arbalète invisible? Se pouvait il que dans sa rage il se mette tout seul un coup de gourdin dans les lampions?

N'y tenant plus, Gawin entreprit de faire le tour de la chaumière qu'il connaissait encore par cœur. Il passa un premier angle de mur et colla ses yeux au carreau sans réussir à rien voir. Il poursuivi, de plus en plus inquiet et déboucha derrière la maison.

C'est là qu'il la vit.

De la lucarne sortait une belle paire de jambettes en bas blanc, coiffée de ballerines à rubans rouge, le tout plantée dans un jupon à clochettes comme le pistil d'un orchidée géant. Sauf que celui là n'avait rien de floral et qu'il se tortillait dans tous les sens. Gawin en resta interdit. On aurait dit que la maison tentait d'avaler une grosse tulipe par la tige et que le bouton coinçait.

A voir les dessous exhibés au vent il ne s'agissait pas d'un maraud moustachu ou d'un jeune boutonneux en mal d'émotion. Le fessier de l'intruse se dandinait de gauche à droite, en une reptation vive et maladroite qui fleurait bon la panique. Il hésita. Ce pouvait tout aussi bien être une admiratrice éperdue, une amante éplorée, ou une simple voleuse de matelas. Sans doute pas un assassin professionnel, qui n'aurait pas exhibé ainsi son postérieur comme une vulgaire cabane à moineaux. La rondeur des formes et la fermeté des chairs n'évoquaient pas non plus la vieille rombière en quête de blanc-bec, dont il faudrait à tout prix protéger la réputation.

Bref, le risque semblait faible d'aider l'infortunée à se dégager de la gueule en torchis et de la cuisiner tranquillement ensuite.

"Je crois que je vais réussir à me pêcher une roussette" se dit il en pensant à Léo

Gawin s'empara donc des deux jambes et commença à tirer tout en criant à travers le mur.

Puis je vous demander ce que vous farfouiller là-dedans, jolie chapardeuse??

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"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
--Oocolombineoo



{GROIN DE PORC ET SA GARNITURE, FACON COLOMBINE}



Elle y était presque, juste un petit soucis au niveau de ses hanches car l'ouverture se rétrécissait à la moitié de l'encablure ... Et La Colombe n'avait pas pensé à ça. Ses mains battaient l'air à l'intérieur de la pièce mais le bas de son corps prenait toujours le vent ...

Fichtre ... Bah me v'la bien tsss ...

L'acrobate était coincée comme une saucisse chaude dans du pain. Ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait dans une situation délicate ... Mais là, ça prêtait à rire ! Elle agita le derrière puis soudain ouvrit grand ses billes. Elle eut un soubresaut se cognant le crane contre la toit de torchis.


Saperlipopette ! Mais .... Mais .... Qu'est-ce que .....?!

Quelqu'un lui tirait les jambes ! Surprise, elle s'agrippa où elle put.

Puis je vous demander ce que vous farfouiller là-dedans, jolie chapardeuse??

Ses mains tâtonnèrent l'ouverture par laquelle elle comptait bien sortir, si elle pouvait attraper quelque chose et s'en servir pour se tirer à l'intérieur ...puis haussant un sourcil, elle palpa quelque chose de bizarre.

Bah c'est que, voyez-vous ... La Colombe s'éclaircit la gorge. Comment dire ... euh ... Vite trouver quelque chose de plausible ! Elle était bien mal barrée ... tss ... Elle allait tenter un truc mais rien ne permettait de penser que ça ferait passer la pilule.

Dis donc c'est vous !! Que faites-vous !?! Bas les pattes !!! Pour qui vous prenez-vous ?!!!

Malgré elle, L'acrobate gloussa, la situation était amusante, tant que son "agresseur" restait courtois avec sa pudeur...
Elle sentit qu'il relâchait un peu sa prise, ce qu'elle avait espéré. Elle se débattit de quoi libérer une gambette et la balança violemment. Elle entendit un Ounch étouffé ... Bing dans la garniture du Messire le tripoteur. La Colombe en profita pour tendre son corps au maximum, bien qu'une de ses gambettes soit toujours à la main de l'énergumène, Monsieur Jememéledecequimeregardepas.
Ses mains battaient l'air puis entrèrent en contact avec une chose inconnue pour qui n'est pas du bon côté du mur ... une chose ... bizarre ... La Colombe, perplexe toucha la chose, en fit le tour et commença à paniquer. C'est marrant ... On dirait des .. poils ???? et puis là c'est ... humide ... ça coule même .... Et ça .....


Mais sacrebleu de citronnette .... mais c'est quoi cette saletééééééé ?!!!????.... mais !!!!!?! HIIIIIIIIIIIIII des chicots !!!!!!

Et d'un reflex sorti de nul part, elle ferma le poing et à l'aveuglette envoya un direct du gauche dans le nez du truc baveux. La Colombine jura en entendant craquer ses phalanges. La chose à poils émit un grognement qui, c'est drôle ...ou pas ... monta assez vite dans les graves.
Toujours le pied retenu par une main qui se fit ferme à cet instant précis, elle ramena ses mains vers elle.
Un groin monstrueux apparut dans l'ouverture et La Colombe se retrouva nez à nez avec le monstre. Pire qu'un pâté en croûte, v'l l'image qu'elle devait donner ...

A choisir sa sortie, elle optait pour l'extérieur ... Souvent femme varie hein ... Mais son derrière était bien coincé. Que faire ? Le gros porc grognait et soufflait comme un ... boeuf et elle ne sut que lui dire :


Ah tiens, aujourd’hui j’ai fait tailler le rosier de l’arrière-cour parce qu’il en avait drôlement besoin .... Et vous, vous me racontez pas votre petite journée ?

Les yeux dans les yeux, ils se toisèrent. Manquerait plus qu'il tente une galoche ... Il recommença à grogner et à taper son groin partout.


Dis donc monsieur machin dehors ... vous êtes toujours là ? Parce que .... c'est pas que je m'ennuie, mais je veux bien que vous m'aidiez hein !
--Raouljunior
[Touche pas au Grisby, 'alope !!!]



Citation:
Et d'un reflexe sorti de nul part, elle ferma le poing et à l'aveuglette envoya un direct du gauche dans le nez du truc baveux


Raoul venait de se prendre un crochet dans le groin... autant vous dire qu'il grognait....

"Non mais t’as déjà vu ça ? En pleine paix, elle joue du grelot et pis crac, un bourre-groin, mais elle est complètement folle celle là ! Mais moi les dingues, j’les soigne, j’m’en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j’vais lui montrer qui c’est Raoul. Aux quatre coins d’Castillon qu’on va la retrouver, éparpillée par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’mords... J’disperse... Et j’ventile...", pensa t-il comme s'il venait d'enfiler son "ta Blier", un costume sorti de l'arrière boutique des jambons fringueurs.... panoplie de gala spéciale cochonnailles réalisée pour sa dernière soirée "Buffet Froid".

Tout ça pour vous dire que le Raoul avait peu apprécié cet attouchement du museau et commençait à rosir sacrément des joues.... Et la joue de porc quand c'est servi rosée, c'est pas bon.... signe !!!

"Mais elle connaît pas Raoul celle là ! Elle va avoir un réveil pénible... J'ai voulu être diplomate, éviter qu'le sang coule... Mais maintenant c'est fini... je vais la travailler en férocité... la faire marcher à coups de latte... A ma pogne je veux la voir... Et je vous promets qu'elle demandera pardon !... Et au garde-à-vous !", étaient les pensées de ce pauvre Raoul quand il se dressa et posa ses pattes avant sur le mur... Il approchait ainsi son cou du but...( Pour LJD Léodagan)

Dans cette position, il avait la trogne de la Fée clochette face à lui.... le souffle chaud et humide de Raoul lui arrivait en plein visage.


La Raoul savait qu'il venait de trouver une sacré truffe.... elle se cachait sous un charme auréolé de grelots mais il avait encore une fois fait preuve d'un certain talent olfactif sans se salir le groin... Elle avait le mycélium qui coinçait dans l'encablure de la fenètre, autant dire qu'a 50 écus les 100 grammes à la halle de Périgueux... son maître allait être riche !!!

Il allait la mordre... mais contre toute attente, il la lécha pour en connaitre le goût et prit son bras délicatement sans sa gueule pour la tirer vers l'intérieur....La truffe était ainsi enduite d'une morve porcine épaisse et odorante, étalée à grands coups de langue rapeuse et de groin coulant. Son bras était maintenu dans sa gueule, les 4 crocs de Raoul fermaient cette cage en ivoire et rendait toute évasion difficile....
Le cochon truffier reprenait ses droits sur le cochon de garde pour éviter les privations de son maitre en cas de grosse bévue... Il préférait donc attendre l'avis assuré de son maitre pour s'en faire ou non son 4 heures....

Il poussa alors son grognement d'alerte à la truffe pour prévenir son maitre de sa trouvaille.......

"Grumf Groumf Grouikkkkkk"

Pendant ce temps là, Mordock bandait toujours....Atteint de crampes, il commençait à trembler sous l'effort... il faut dire qu'il tendait sa corde à 32 livres, tirée à 28 pouces d'allonge. Il profita de cet intermède porcin pour se relacher en espérant que cette crampe ne le ferait pas (re) bouder ( Une dernière pour LJD Léodagan).
Alerté par les grognements de Raoul, il se retourna....


Gawin_derohan
[Le poisson est dans le bocal]

Citation:
Dis donc monsieur machin dehors ... vous êtes toujours là ? Parce que .... c'est pas que je m'ennuie, mais je veux bien que vous m'aidiez hein !


Gawin, la gueule tordue comme s'il avait avalé un parallélogramme, terminait seulement de se redresser la mâchoire inférieure, rapport au cou de talon qu'il venait de recevoir dans le portrait.

Machin?

Ses sourcils prirent un air sévère. Et pourquoi pas "du g'noux" ou "trucmuche"?? Pouvait pas l'appeler simplement monsieur, tout court, comme tout le monde? On a pas élevé les porcs ensemble que je sache!

Il s'écarta un peu en croisant les bras. L'intruse était coincée comme un coin dans sa bûche (fausse alerte ). Les guibolles continuaient à s'agiter et la croupe à se tortiller frénétiquement, cherchant un improbable appui dans le vide. S'il avait eu une gaule à portée de main, il l'aurait bien fessée afin de lui apprendre les bonnes manières. Mais l'incertitude le faisait toujours hésiter. Imaginons que ce soit la nièce du Mordock, ou sa jeune cousine. Une forte odeur de bête émanait depuis peu de l'ouverture, accréditant aussi la thèse d'une vielle tante grelophile. Gawin ne pouvait tout de même pas rosser à l'aveuglette…

Soupir...

Et bien, si tu ne veux pas sortir, tu vas rentrer pour de bon ma jolie.

Il se remonta les manches et cracha dans ses mains, puis étudia attentivement la croupe comme s'il allait zigouiller une dinde. Inutile d'y aller par quatre chemins, fallait juste pousser ferme. Au diable les ronds de jambes et les politesses. Il s'installa donc, les deux mains bien à plat sur l'arrière train, une sur chaque fesse, les bras bien calés contre le torse et * uugnfff * un bon coup de rein en avant. Les hanches résistèrent à peine et s'engouffrèrent dans un raclement terreux et un tintement de clochettes, entraînant dans l'ouverture la jolie paire de jambes et les ballerines à rubans rouges, et laissant l'ouverture béante comme une bouche repue.
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"Si tout travail mérite salaire, il faut une prime à l'accouchement" (anonyme)

"La vieillesse, c'est encore le meilleur moyen de ne pas mourir jeune" (extrait de la Fée Carabine, D.Pennac)
Mordock45
[La fée clochette a perdu ses ailes pour voler...]

Et oui, Mordock croyait encore aux cloches de Paques.... Il faut dire qu'il en croisait tellement durant toute l'année en taverne que, jusqu'à présent, il n'avait eu aucune raison d'ébranler ses convictions de ce coté là. Il est vrai que les cloches de taverne avaient les ailes coupées, ce qui les faisaient tinter au raz des paquerettes mais rien n'avait pu mettre la puce à l'oreille du vieux boucher. Tout ça pour dire que n'est pas cloche de Paques qui veut...

La cloche qui l'avait rendu fou venait de s'écraser dans son salon dans un tintamarre de carillon de grelots endiablé....
La bouche grande ouverte, il mit quelques secondes à retrouver ses esprits. Raoul était déjà allongé sur la fameuse cloche et son poids l'empêchait de bouger. Son oeil vif affichait déjà une certaine fierté et pour qui le connaissait bien, on devinait aisément qu'il espérait une grande tartine de confiture en récompense de son action héroique. Il en bavait déjà, le regard lubrique...

Mordock s'approcha de la dame aux grelots dont la parure la faisait ressembler à une catin du lupanar un jour de fête quand soudainement il sourit bêtement...

"Ah ben .... avec sa parure de catin et ses grelots.... va falloir rajouter une ligne dans le dictionnaire de l'université de Périgueux.... car l'expression tirer les cloches prend un autre sens !!!!", pensa t-il amusé.

Mordock venait de comprendre... une fille de joie en surprise; une sorte de cadeau personnalisé de la part de quelqu'un qui le connaissait bien... Il réfléchissait...

"Soit la tenancière du lupanar tient à me remercier de ma fidélité en m'envoyant sa dernière greluche musicale..... soit.... Kris et Léo.... des chics types, ils pensent à leur vieux copain.... soit c'est la vieille bique qui essaye de m'amadouer avant son retour !!!"

Mordock penchait la tête et posa un regard concupiscent sur la demoiselle... Elle portait, un loup qui lui cachait une partie du visage...

"Euh.....ça doit être une fille de bonne famille en mal de sensations fortes ou alors une femme mariée qui cherche à conserver l'anonymat", pensa t-il.
Il chercha en vain à trouver qui pouvait se cacher derrière le masque...

"Dame Stelliem sous ses airs de sainte ni touche qui considère le moindre massage comme un acte répréhensible.....non.......Dame Silou.... en robe.... non....Sherynne... l'adepte de la cuisine expérimentale .... possible....Pupuce....Avec la réputation qu'à Leo, il doit veiller à la satisfaire non .... Dragones.... possible mais en voyage... Vanu.... ça expliquerait ses disparitions en fin de semaine... mais elle est sur les routes..... Nabeille... plus assez souple pour entrer par les fenetres .... non.... Kahhlan....pas possible car c'est elle qui paye et pas l'inverse.... non non non, je ne vois vraiment pas !!!"

Il prit la parole tout en caressant la tête de Raoul.

"Mademoiselle... je vois que vous poussez la surprise jusqu'à entrer par les fenetres... pensant surement à me trouver dans mon lit....c'est original... Vos grelots ont déjà su exciter mes sens... et je peux vous assurer que l'effet de surprise n'a pas été gaché par cette petite chute malencontreuse, au contraire....Je ne sais pas encore qui est l'heureux donateur pour votre venue mais je vous assure que j'accepte l'offrande avec joie et j'éprouve en vous voyant une certaine émotion."

Mordock tapota le jambon de Raoul pour lui intimer l'ordre de se retirer...

"Mademoiselle.... Ma chambre est là !!!"

Mordock pointa son doigt pour montrer la porte... La demoiselle était encore à quatre pattes, la croupe redressée en guise d'offrande.

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--Oocolombineoo


{DIVINE COMEDIE, ACTE 1 SCENE 1}

La Colombe n'en menait pas large ... déjà qu'elle avait du mal à respirer et en plus le porc lui soufflait en plein dans le nez. Elle réfléchissait à la façon miraculeuse de se sortir de cette sordide situation et surtout .. sortir du trou dans lequel elle s'était foutue. Elle entendit soudain remuer derrière son fessier. Au même instant la gueule de la bête à l'haleine refoulante se referma sur son bras et tirait doucement.

"Grumf Groumf Grouikkkkkk" Mais il va se taire l'animal !!! va rameuter tous les trous d'cul du patelin !! Ah s'en était fini de la duchesse, le langage poudré, les mimiques outrées pfffiouuu au trou !!! Faites place ! la vraie Colombine refait surface ! La situation ne se prêtait plus aux salamalecs finauds et courtois !

Et bien, si tu ne veux pas sortir, tu vas rentrer pour de bon ma jolie.


Avait elle bien entendu ? .... Mais !!! Elle sentit de chaudes mains sur ses fesses rebondies, des mains bien faites qui épousaient savamment les formes sous le jupon. Surprise, elle se sentit pousser en avant. Ah mais non mais non !!!! Pas par là !!! Grimaçant sans avoir mal, le porc avait semble-t'il une certaine éducation, ou peut-être désirait il simplement la garder entière pour s'amuser plus tard. La Colombe déglutit quand il lui barbouilla la figure de bave mousseuse et collante.

Pas pousser !!!! Messire, tirez moi plutôt !!!! Sans doute voulait -il l'aider mais pas comme ça nom de diou !! Et d'un coup elle glissa comme dans du beurre et se vautra sur le sol. Les quatre fers en l'air, elle se mit à rire nerveusement quand ses yeux rencontrèrent ceux du proprio des lieux. Vache ! vu à l'envers, il avait la même gueule qu'un bouseux limougeot, rencontré lors d'une rapine a qui elle avait laissé un bon souvenir à l'entre-jambe. Genre de typa à éplucher le lapin mais pas les carottes.Bon elle était pas titrée, c'était pas une raison pour lui montrer ses formes. Elle rabaissa la jupette et les grelots tintèrent une fois encore. Les yeux morves scrutèrent chaque partie de son corps, et elle en eut un mouvement de recul. En plus, une odeur nauséabonde lui chatouillait les narines .. Un des deux en avait lâché une bonne, surement une tradition.
Le porc, animal de compagnie du bouseux glissa sa gueule sous la main velue et se faisait caresser la pomme.


"Mademoiselle... je vois que vous poussez la surprise jusqu'à entrer par les fenetres... pensant surement à me trouver dans mon lit....c'est original... Vos grelots ont déjà su exciter mes sens... et je peux vous assurer que l'effet de surprise n'a pas été gaché par cette petite chute malencontreuse, au contraire....Je ne sais pas encore qui est l'heureux donateur pour votre venue mais je vous assure que j'accepte l'offrande avec joie et j'éprouve en vous voyant une certaine émotion."

Gni ? L'acrobate n'en croyait pas ses oreilles. Mais il est pas bien lui !! De la mouise dans les billes, oui !! où il avait vu ça ?? Alors ayéééé, on pénètre dans son ti univers bouseux et hop là, tagada tsoui tsouin vas y que je te prenne ?!!!?

"Mademoiselle.... Ma chambre est là !!!"Direct au plumard l'autre ! Bon allez ma mignonne trouve un truc vite fait avant de te faire encanailler la pulpe.
Elle se leva, pencha la tête vers l'homme et son pommeau à poil, puis la lumière apparut, divine sauveuse du néant, la mer s'écartait devant elle laissant libre le passage pour s'introduire. La rouquine sauta au cou du bouseux, pinçant le nez elle se serra contre lui.


Papaaaaaa !!!!
--Raouljunior
[De la confiture à l'entracte...]

L'histoire burlesque que vous êtes entrain de découvrir prend des tournures surprenantes, inattendues et droles. Le suspens est actuellement à son comble et je profite de ce moment de pur délire, moment intense ou vous devez sans aucun doute attendre la réaction de Mordock et l'entrée fracassante de Gawin, pour faire un intermède... Je ponctue ainsi le récit d'une sorte de pause, pour respirer et faire attendre le lecteur, moment durant lequel vous allez vous jeter sur des gateaux sucrés, des grains de mais soufflés ou des tartines de confiture....donc voilà....ENTRACTE.
Cet entracte sera dédié à Raoul, le fameux verrat domestique de Mordock qui devra maintenir à lui seul l'aspect cocasse de cette aventure Castillonnaise avant qu'elle ne reprenne.... Je laisse donc Raoul seul sur scène, sans collier ni laisse, en espérant qu'il vous amuse en attendant la suite...


Raoul rentre en scène..... pour vous interprêter "La baronne n'engraisse pas les cochons à l'eau claire"




Le Raoul était grandement satisfait de lui. Il venait de résoudre l'affaire des grelots sans effusion de sang en agissant avec un tact et une délicatesse lardés d'une fermeté certaine digne des plus grands cochons domestiques que le périgord ait connu...
Comme à chaque coup qu'il réussissait un exploit, il attendait avec impatience SA gourmandise que ne manquait pas de lui mettre dans la gueule son maitre vénéré... Aujourd'hui, voyant son maitre un peu chamboulé et occupé à recevoir des invités, il décida d'aller la chercher seul dans le cellier.
Trotinant fièrement en arborant sa queue tirbouchonnée, il se planta devant l'étagère à confiture et chercha quelques instants son nectar à lui.... la fameuse "Confiture Bonne Kahhlan ©" aux coings. Il attrapa le pot dans sa gueule et couinant déjà de plaisir, il retourna voir son maitre pour qu'il lui en donne une cuillière bien rase.

En effet, Kahhlan était une adepte de la confiture et particulièrement de coings. Raoul avait bien entendu son maitre lui expliquer que choisir ce fruit pour en faire de pleines bassines en cuivre confirmait ses doutes sur son transit. Il rajoutait même qu'il ne fallait pas s'étonner qu'elle ait l'air si coincée et constipée..... ou pire qu'avec les crises d'hémorroides qu'elle se coltinait, elle avait bien raison de s'en gaver car il valait mieux qu'elle limite la circulation de son boyau quand elle était en pleine crise.... Son maitre racontait à qui veut l'entendre que les crises d'hémorroides de sa marraine étaient dues à sa dernière grossesse qui lui avait fait ressortir les veines du fondement définitivement. Il faut dire qu'il s'y connaissait en grossesses son maitre... après 3 ans d'élevage de porcs, il était devenu spécialiste des petits aléas de la gestation des "cochonnes qui sont pleines" comme il disait.... et "l'anuss en choux fleur" était un mal récurrent chez la femelle engrossée.
Et vu le nombre de pots qu'elle réalisait chaque automne, il ne faisait aucun doute que ses crises étaient chroniques et qu'elle devait se trouver un certain charme à paraitre constipée...
Certains soirs ou il était de mauvaise humeur, il regardait son cellier rempli de pots et grognait "qu'il n'était pas étonnant que les moucherons (sorte de mouches naines masculines) et les cochons lui tournent autour à les appater ainsi ...."
Mais le Raoul, il s'en battait les jambons avec sa queue en tire-bouchon car comme tous les cochons, il la trouvait bonne !

Raoul arriva dans la salle et posa le pot sur la table puis donna un coup de groin dans la cuisse de son maitre...

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