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[RP]Les bas fonds de Limoges

Aeris


Catalina ne baissa pas la garde. Au contraire. Elle s'éloigna de Vivelame, mais en la gardant à vue, et se dirigea vers la porte, forçant l'homme à s'en éloigner.

Nous sommes chez nous! Chez notre grand mère! C'est aussi chez nous! Vous n'avez rien à nous dire! Et répondez! Qui êtes vous!

Elle ne le quittait pas des yeux. Son regard... Si profond, si sombre.... Si perturbant. Ne pas perdre pieds. Rester maitre de ses émotions. Elle y parvint car elle était forte. La vie ne lui avait pas fait de cadeaux, mais grâce à cela elle savait pousser ses limites plus loin que quiconque.
Il leur redemanda de partir.


Nous restons! Et vous!

Elle s'avança d'un pas pour pointer son épée juste sous son cou

Parlez! Maintenant!

Cat ne vascillait pas. Droite, le regard noir et la tête haute. Le bras bien droit, qui ne tremblait pas.
Tuer. Cela ne lui faisait pas peur, quand on le fait une fois, cela ne compte plus.
Mais lui...
Ses yeux...

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Titouan


Il recula devant la pointe de l'épée, laissant la jeune femme se placer entre lui et la porte. Il sentit que la lame était proche, si proche de sa gorge.

Il le savait pourtant qu'elle n'obéirait pas à ses injonctions.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire sarcastique.

Et bien ! La chatte sort ses griffes ?

Qu'attendez vous ? Tuez moi ?


Il n'avait jamais pu lui, jamais, même dans ces moments ou la folie s'emparait de lui. Trop faible, trop lâche pour mettre un terme à son histoire, pour apposer le mot fin en bas du vélin de sa vie. Elle, le pouvait. Elle avait déjà tué, il le lisait dans ses yeux. Elle avait l'assurance de ceux qui n'hésite pas lorsqu'il le faut. La lame était si proche...

N'était ce pas là la solution ? Faire d'une pierre deux coups. Les préserver, et mettre un terme à la sourde souffrance qui enchaînait son être, se libérer, tout oublier, rejoindre enfin la mort en son royaume...

Ses yeux ordonnèrent tout autant que sa voix.


Tues moi !
Vivelame


Vive était restée en retrait, Cjane s'étant éloignée d'elle et menaçait l'homme aux cheveux gris de sa lame. Des mots avaient été échangés durs, sans pitié l'un pour l'autre.
Leurs yeux fixés l'un sur l'autre ils guettaient chacun de leurs gestes.
Puis ce fut plus que Vive ne pouvais en supporter. Mort! Mort! Ce mot venait si souvent à leur bouches.

Elle connaissait le passé de sa sœur et devinait celui de l'homme au cheveux gris. Aux dernier mots de celui qu'elle devinait elle s'interposa, posant sa main sur la lame et les regarda chacun leur tour, ses yeux gris embués de larmes, finissant par se poser sur celui qui disait s'appeler Titouan.


Cela suffit. Range ta lame Cat. Qu-a-tu besoin des ses réponses? Tu vois bien qui il est non? Osez nier que vous n'êtes pas Aelthys?

Sans quitter Titouan des yeux elle le mettait au défit de nier ce dont elle était sure jusqu'au plus profond de son être.

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Vivelame de Castelcerf Canabixas tite fillotte du Masque
Aeris


Ce sourire... Non.... Ce n'était pas possible.... Impossible! Pourtant. Ce regard... Autant de similitudes...
L'attitude de Catalina ne changea pas, mais son regard se voilà légèrement, comme perturbé. Non elle ne pourra pas le tuer. On avait l'impression que c'était ce qu'il voulait... Il criait à l'aide au travers de sa dureté.
Non...


Trop simple! La mort serait une délivrance pour vous?


Vivelame s'interposa alors... Elle posa la main sur sa lame et posa la question dont aucun des trois ne semblaient ignorer la réponse. Pourtant l'entendre paraissait impossible...

Elle baissa son épée et la jeta au sol. Puis sans s'arrêter, elle remonta sa robe et détacha la dague accroché à sa cuisse.

Un pas vers lui... Puis un deuxieme, jusqu'à être juste devant. Jusqu'à ce qu'elle n'ait plus besoin d'élever la voix.
Ses yeux si proches.
Elle murmura


Votre vie n'a donc pas d'importance... Mais la mienne?

Elle se recula alors d'un pas et posa la dague sous sa propre gorge. Elle la serrait si fort que les os de ses phalanges saillaient.

Ma vie! A-t-elle de l'importance pour vous? Serez vous capable de voir le sang de la petite fille de Brune couler devant vos yeux?

Elle appuya encore sur sa gorge, jusqu'à ce qu'une goutte de sang perle...

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Titouan


Peur...

Peur, mais pas pour lui. Non, pas pour lui. Peur, pour quelqu'un d'autre. Pour quelqu'un d'autre. Cela faisait si longtemps si longtemps qu'il n'avait pas ressenti quelque chose pour une autre personne que lui... ou qu'un mort.

Non, elle n'oserait pas, elle n'oserait pas se tuer. Lui même n'en avait jamais été capable. Elle n'oserait pas.

Oui mais... si elle osait, si la lame déchirait sa blanche peau, tranchait l'aorte... Il imagina sa petite fille agonisant devant lui, son sang s'échappant de son corps à gros bouillons par la blessure béante qu'elle se serait infligée.

Il attrapa son poignet avec une vivacité qu'il avait cru perdu depuis longtemps. Il sentit la tension dans le bras de Catalina, ses muscles tendus à l'extrême.

Ta vie n'a t'elle pas assez d'importance pour toi ?

Non, il était incapable d'accepter que le sang de la jeune femme ne coule, son sang, le sang de Brune. Pas devant lui, pas comme ça.

Sa prise se fit plus ferme sur le poignet de Catalina, alors qu'il repoussait la lame. Il ne la laisserait pas faire...
Aeris


Elle le regardait, et pour la première fois depuis longtemps son visage se fit presque implorant... Comprendre... Pourquoi? Etait ce possible? Qu'il avoue... Qu'il le dise... Qu'il ne la laisse pas faire l'irréparable... Car oui, elle était capable de se donner la mort...

Non, ma vie n'a pas d'importance. La seule chose que je regretterai, cela sera ma soeur Vivelame. Mais elle est forte. Assez pour vivre sans moi. Je n'ai rien ni personne d'autre en ce monde qui me retienne, sauf cette soif de savoir... De comprendre...
Alors parlez!


Sa voix avait été comme blasée, fatiguée de cette vie de haine... Puis elle ajouta, à mi voix, suppliante, et se rapprochant d'un mouvement de buste vers lui, appuyant plus sur la lame, mais pas encore suffisamment pour se donner la mort

Parles... Je t'en prie... Pourquoi.... Dis moi s'il te plait....

Puis alors que sa soeur ne pouvait entendre, et voyant qu'il semblait ne pas vouloir admettre l'impossible, tout en l'ayant aussi bien comprit qu'elle, elle murmura dans un souffle

Je sais qui l'a tué....

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Hagos
Hagos sortant de taverne sans argent et pas désaltéré du tout vu qu'il était rentré à sec se mit en quéte d'un lieu plus bon marché .
Il prit à gauche puis à droite et finit par tomber dans des rues sinistres ... les bas fonds sans doute.
Il s'y promenais en cliquetant bruyamment à cause de sa cuirasse de son casque , et des ses armes sans parler du bouclier qui battait sur son dos. Il lançait des regards mauvais aux badauds qui le regardaient de trop prét et s'vança tout droit vers un couple de gens qui discutaillaient

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Titouan


Elle le ferait, et cela le bouleversa.

Elle était prête à mourir, mourir, elle, sa petite fille, si jeune et si pleine de vie, et pourtant... pourtant elle était prête à se donner la mort. Pourquoi ?

Il vit dans de choses dans ses yeux, tant de sentiments noirs et sombres, et son cœur se serra. Tout était de sa faute, c'était lui, oui lui, qui avait provoqué tant de haines, qui avait détruit tant de vie, tant de familles... sa famille. Sa famille était elle maudite par sa faute ?

Savoir ne t'apportera rien de plus, rien de plus que de la douleur. Je t'en prie, repartez toutes les deux.


Mais elle ne voulait rien entendre, elle s'approcha encore, il sentait presque son cœur battre dans sa poitrine, si vite, si fort.

Je sais qui l'a tué....


Ses yeux se voilèrent, il chancela, relâchant son étreinte sur son poignet.

Brune, tant de souvenirs, bonheur brisé par la folie, la folie née d'idéaux trop forts dont la défense l'avait mené au bords du précipice où l'âme se perd dans la noirceur.

Il la regarda les yeux embués de larmes murmurant dans un souffle.

C'est moi qui l'ait tué, je l'ai brisé, j'ai tué Brune pour en faire... un ange... un ange noir.


Il la lâcha, sentant ses forces l'abandonner, tombant à genou sur le sol.

Aeris


Moments de trouble. Il se retrouva à genoux devant elle après l'avoir laché.
Souvenirs fugaces. Vision de son père avant qu'elle ne le tue... Presque elle ressentait la douleur qu'elle avait au ventre à l'époque dut à la blessure qu'il lui avait infligé.
Tout était si ressemblant.
Elle avait en main la dague de Vivelame/Brune, celle là même que son père lui avait ensuite enfoncé dans le ventre, celle là même dont elle se servit ensuite pour lui trancher la gorge.

Elle baissa les yeux vers Titouan... Non. Pas Titouan.. Son grand père.... Cela était certain maintenant...

Elle tomba à genoux pour faire face à lui.
D'une main étrangement douce elle lui effleura la joue.
Mais ses yeux restaient sombres. Trop de méfiance. La vie lui avait aprit à le rester.


Oui. Tu as causé sa déchéance. Mais ce n'est pas toi qui l'a tué

Elle parlait tout bas car elle ne voulait pas que sa soeur sache qu'elle savait

Je sais qui a fait ça. Et je le retrouverai et le tuerai de mes mains.
Toi au lieu de culpabiliser relève toi et regarde nous. Nous sommes ce que Brune t'as laissé. Tu n'as pas le droit de nous abandonner comme tu l'as fait avec elle.
Maintenant à toi de faire ce choix. Et de nous dire ce que nous sommes en droits de savoir.


Elle lui tendit l'autre main et attendit de voir ce qu'il déciderait.

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Titouan


Sa main sur sa joue, si douce... tendresse... depuis combien de temps n'avait il pas reçu une telle caresse...

Il s'abandonna un instant, oubliant les lourds secrets qui pesaient sur son coeur. Il aurait voulu partir, partir en emportant avec lui ce témoignage d'une tendresse qu'il pensait avoir perdu à jamais.

Mais elle le ramena à la réalité. Les mots étaient durs, directs, et toujours, toujours la mort, la vengeance, la souffrance. Une profonde lassitude s'empara de lui, et il la supplia du regard.

Abandonne cette idée.


Il posa ses mains sur ses épaules.

Dis moi de qui il s'agit.

Ses mains se crispèrent.

Je m'en chargerai. Restez en dehors de tout ça avec ta sœur.

Son regard se fit plus dur.

Préservez vous de la folie qui m'a pris, je vois trop de haine en toi, trop de violence. C'est cela qui a détruit ta grand mère, cela qui m'a détruit, abandonne les sur le bord du chemin, tourne la page, ta vie ne fait que commencer.
Aeris


Elle ne le quitta pas du regard. Ses yeux plongeant dans les siens, sans ciller.

Non. Je n'abondonnerai pas. Jamais.

Elle s'approcha et lui glissa à l'oreille

Je te dirais... Un jour... Quand je saurais tout ce que je veux savoir

Puis elle se recula à nouveau légèrement et prit sa main d'un geste brusque.

Nous préserver de la folie? Mais que sais tu de nos vies... Si tu savais... Je ne suis pas folle. Je sais juste que la vie n'est pas simple et qu'elle est souvent cruelle.
Je n'abandonne jamais!!!


Elle porta sa main qu'elle tenait à son coeur

Tu sens ses battements? Le jour où j'abandonnerai, plus aucun ne retentira en moi...

Je ne peux plus tourner la page. C'est trop tard. Le livre c'est ouvert à ma naissance et nombreuses sont les pages qui ont été déchirés.
Aujourd'hui je poursuits ma vie. Et ma vie est tienne, comme elle est celle de Brune.
Rien ne changera jamais.
Sauf que tu peux nous aider.
Si tu le veux.

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Vivelame


Vive suivait de loin tout ce qui se passait entre l'homme aux cheveux gris et sa sœur. Confortée dans l'idée qu'il était leur grand père elle n'intervenait pas, sachant que son tour viendrait.

Puis ils se mirent à chuchoter et Vive s'inquiéta d'abord, puis fronça les sourcils, la colère grondait en elle sourde mais présente.
Aux derniers mots que sa sœur chuchota encore ,ce fut trop et Vive voulut s'approcher d'eux, mais ses jambes refusèrent de lui obéir. Ses pieds semblaient comme cloués au sol, aussi lourds que des rochers que même un homme ne pouvait soulever. Et son cœur déjà bien mit a rude épreuve se mit à battre plus fort. Sans prononcer une parole elle regardait son grand père et Cat, puis ses sens furent attirés par autre chose. Elle fit le tour de la cabane du regard se demandant ce qui pouvais lui donner ce malaise, qui s'insinuait en elle comme un serpent prêt a fondre sur un rongeur.

Elle fouilla les murs de ses yeux sans rien y voir d'étrange,mais soudain elle eut l'impression que l'air s'immobilisait, s'épaississait, il devenait cette boule d'angoisse qui montait à l'intérieur de son corps. Oppressée vive se mit à respirer plus fort. Elle avait froid et s'enveloppa de ses bras, son visage tournant dans tous les sens, sans même pouvoir dire un mot, pour alerter sa sœur. Un courant d'air passa derrière elle et elle frémit, et pour ne pas céder à la panique, ses lèvres se mirent à fredonner la chansonnette de son père " promenons nous dans les bois...."

Un craquement de branches mortes au dehors, Vive sursauta.On les avait suivit.Oubliant sa sœur et son grand père elle alla a la fenêtre derrière elle et Et comme par miracle ses jambes devinrent légères et sans réfléchir elle courut au dehors.
L'aube se levait sur la forêt, un nuage de vapeur de rosée s'élevait lentement dans les airs et avec eux les odeurs des troncs noueux des arbres mêlés aux relents de mousse et de pourriture l' haleine de la terre molle qui digérait les cadavres des arbres morts. Et autour d'elle les bruits des animaux qui s'éveillaient, commençant leur journée par la chasse a la pitance. Lentement elle fit le tour de la clairière du regard et ses yeux furent attirés par quelque chose qui bougeait de l'autre côté de la rivière.

Lentement elle s'approcha de son bord, sans prendre garde a ne pas être vue. peu lui importait qui les avaient suivit. Il ou elle ne repartirait pas vivant. Elle s'arrêta soudain en entendant les cris venant de la cabane se retourna et ouvrit la bouche pour appeler mais se retint. Tournant de nouveau son regard vers l'autre berge. La chose qui était la bas venait de bouger.
Ses sourcils se froncèrent en devinant la silhouette courbée d'une vieille femme, et Vive haussa les épaules, elle allait faire demi tour ,quand la femme se redressa et se mit a glousser. Un ricanement qui glace le sang de Vivelame, qui recule d'instinct, mais c'était trop tard la vieille l'avait vue et la désignait d'un doigt.


" T'est revenue? La mort t'a relâchée?

Vivelame était comme clouée sur place et ne quittait pas la femme des yeux alors qu'elle traversait la rivière en s'aidant des roches qui dessinaient sur l'eau un pont en pointillés, et s'approchait d'elle. La vieille avait traversé l'eau et, était maintenant à quelques pas d'elle.
De nouveau elle la désigna du doigt.


"Vivelame. Hooo bel Ange noir. La mort t'a rendue à la vie? Serai-ce qu'elle est privée de présents, les tiens étaient si beaux ,tes baisers si savoureux. Le souffle que tu leur prenaient, la mort les aimait. "

Secouant la tête Vivelame se mit à rire.

" Pauvre folle. de quoi parlez vous? La mort ? Des présents? Vous êtes complètement aliénée retournez dans votre forêt et restez y sinon je vous tranche le gorge."

De nouveau un ricanement fusa, la vieille se moquait d'elle et Vive serra la poings.

" Tranchez ma gorge. Hahahaha! je vois que tu n'a pas oublié Vivelame. Hoo bel ange!! Mais je t'en prie épargne ma gorge elle ne vaux plus rien et mon souffle ne plairait pas à la mort.Elle les aime plus doux ,plus raffinés ,plus jeunes. "

Tout en parlant la vieille fit quelques pas en direction de Vivelame s'approchant d'elle a chaque parole. Son visage était presque tout près de celui de Vivelame, et les mots qu'elle murmura firent l'effet d'un froid glacial sur l'échine de Vivelame qui se mit à trembler.

" Un plus jeune t'attends à Limoges. Il t'a trahit et la mort veux son cœur. Va Vivelame. va chercher mon présent."

Comme hypnotisée Vivelame n'avait pas quitté la vieille des yeux, fronçant le nez devant son haleine fétide, elle secoua la tête quand elle eut fini de parler.

" Non. Vous êtes complètement folle. Laissez moi tranquille."

Reculant elle fit demi tour et mit à courir à travers les arbres, se cheveux s'emmêlant aux branches aveuglée elle courut encore plus vite les cris de la vieille la suivaient encore alors qu'elle montait sur son chevale et repartait au galop vers Limoges.

" Va Vivelame. Cours Vivelame. Tu reviendra. Hooo Chabrières réveille toi Elle est revenue. L 'Ange de la mort est de retour"


Les bras écartés en croix la vieille avait crié ses mots jusqu'à ce qu'elle n'aie plus de souffle. Soudain un frisson parcourut son échine dorsale et elle se retourna.
Fixant le couple qui la regardait elle partit et disparut ne laissant aucune trace comme si elle n'avait pas été là.

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Vivelame de Castelcerf Canabixas tite fillotte du Masque
Titouan


Il sentit son cœur battre dans sa poitrine, un cœur qui charriait son sang... son sang et celui de Brune.

Il secoua la tête insatisfait de la réponse qu'elle venait de lui donner. Mais pouvait il réellement discuter ? Elle était si semblable à lui lorsqu'il était jeune, fougueux, plein de rêves et d'idéaux, prêt à déplacer des montagnes pour atteindre son but. Elle était de la même trempe, et il aurait dû en ressentir de la fierté.

Mais ce n'était que tristesse qui voilait son cœur et son âme. Car elle s'engageait sur un bien glissant chemin, guidé par la vengeance et la soif de mort, un sombre chemin qui quoiqu'elle en dise menait à la folie et à la destruction. Ce qu'il voyait dans ses yeux était en cela effrayant, car il en était sûr, elle avait déjà tué de sang froid et franchit une ligne que l'on ne peut plus effacer...

Que veux tu savoir ?


Discuter plus avant ne servirait à rien, autant en venir directement au fait, et... qui sait,peut-être que ses réponses parviendraient à la faire changer d'avis, bien qu'il en doute fortement.

Il se détendit et reporta son attention au reste de la pièce. Manque... Vivelame... elle n'était plus là.

Il se releva prestement.

Où es ta sœur ?
Aeris


Ce qu'elle voulait savoir.... Tout.... Pourquoi il était parti, pourquoi l'abandonner, pourquoi était il encore vivant, pourquoi était il là aujourd'hui... Qu'avait il fait entre temps... Pourquoi avait elle eut cette enfance....
Mais elle n'eut pas le temps de poser ces questions...
Il se releva brusquement demandant où était passé Vive.
Le coeur de Cat s'arrêta un instant, comme à chaque fois qu'elle perdait sa soeur depuis ce jour où elle l'avait retrouvé.
Elle était ses yeux, son âme, sa raison... Sans elle, elle n'était plus. Comme une deuxieme partie de son être...

Elle se redressa également et balaya la pièce du regard rapidement. Puis elle regarda brusquement Titouan


Suis moi!

Ton autoritaire qui n'attendait pas de réponse, juste une obéissance sans détour.
Elle se tourna et courrut rapidement vers la porte qu'elle ouvrit en grand et s'approcha de sa monture.
D'un saut gracieux elle l'avait enfourché et tendit une main à Ael..Titouan pour qu'il la rejoigne.
Il attrapa celle ci et d'un bond presque aussi gracieux il sauta derrière elle.

D'un claquement de langue et d'une pression des talons, elle mit sa monture au galop.
Elle sentait ses mains accrochées à sa taille et tenta de ne pas être troublée de la proximité de cet homme, inconnu jusqu'alors, et pourtant faisant parti de sa vie depuis toujours...

Fonçant à travers bois, ils évitaient avec facilité les obstacles laissés par la nature. Puis Calypso s'arrêta brusquement, se cabrant.
Ils durent se maintenir de justesse.

Le regard de Cat devint sombre et elle scruta les environs....
Puis elle vit, ou elle crut voir... Une vision... Non...
Une vieille dame, les bras en croix.
Leur regards se croisèrent et elle disparut...

Catalina frissonna et tourna son visage vers Titouan. Un regard échangé.
Puis elle remit Calypso au galop en un cri et continua la route...

Elle finit par apercevoir au loin le cheval de sa soeur.


Viiiiiive!!! Arrête toi!!!!

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Titouan


Suis moi !

Il n'avait pas l'habitude d'obéir ainsi à une injonction, surtout, surtout venant d'une jeune femme, et si l'on rajoutait à cela qu'il s'agissait de sa petite fille... Mais elle ne lui laissa pas le temps de réagir, vive comme l'éclair elle était déjà sortie en trombe de la pièce.

Il soupira, sentant le poids des ans pour la première fois. Il avait vieilli depuis... le temps où rien ne l'effrayait, ou la nuit était son domaine, ou il ne sentait pas cette douleur lancinante dans la base de son dos.

Mais le temps des atermoiements n'étaient pas venu et il suivit Cat, saisissant sa main pour monter sur le cheval. Elle partit en trombe, et il passa les bras autour de sa taille. Il était plus grand qu'elle et le vent de la course lui fouettait le visage... grisant...

Elle s'arrêta un instant tourna la tête vers lui, le regard interrogateur. Il haussa les épaules, ne comprenant pas ce qu'elle voulait, mais il n'eut pas le temps de répondre, qu'elle relançait de nouveau sa monture dans un galop effréné.

Ils aperçurent bientôt Vivelame, enfin...
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