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Donjons et Dragons, la Saint Noël au Castel

Isa
Isa suit Gorbo, son second trésor chaudement emmitouflé contre elle. Arrivée tonitruante, digne d'un géant euphorique et visiblement fier de sa progéniture... en particulier de sa fille qu'il refuse de quitter si ce n'est pour les repas qu'il n'est pas encore en mesure de lui donner.
Breiz est présente et c’est vers elle que se dirige le géant. Amusante présentation de Lileia au petit Gauvain qui semble intéressé, mais pas forcément par le bébé. A ses yeux, la petite fille emmaillotée doit plus ressembler à un gros paquet cadeau avec lequel il a hâte de jouer. Heureusement, la « Meyre » veille et Isa s’approche elle aussi, ravie de retrouver Breiz et déjà elle s’apprête à lui montrer son fils. Mais la rousse, après un sourire et un bref regard au bébé lui recommande de sortir, avant de filer vers la sortie de la salle, aussi rapidement que le lui permet sa jambe blessée.

« Au feu ! » Isa se retourne vivement en entendant ces mots et un de ses pieds heurte violemment quelque chose de mou, l’envoyant valdinguer … Un autre hurlement plus aigu cette fois sort de la chose. Frissonnant en pensant à un rat, elle recule vivement pour découvrir un chaton qui aussitôt file en grinçant encore ... pas sûr qu'il remette les pattes ici de si tôt. Coup d’œil inquiet au géant alors que Théo - tiens mais quelle voix étrange il a ce soir lui, il a bu quoi pour être dans un tel état ? – continue à vociférer, galopant sur les tables du banquet devant des dizaines de paires d’yeux paniqués. Instinctivement, la jeune maman resserre son bébé contre elle et se rapproche de Gorbo et de sa fille, observant la scène avec étonnement. Déjà des serviteurs se précipitent et le début d’incendie est rapidement maîtrisé par un Baron dans une forme …pétillante, à n’en pas douter.

Délaissant un instant la scène, Isa fouille du regard le reste de l’immense salle, plongée dans une semi obscurité à présent. Elle s’avance lentement entre les invités , scrutant chaque visage jusqu’à trouver enfin celui qu’elle cherche. Rapide coup d’œil à Théo avant de s’élancer, sourire radieux aux lèvres, son fils tout contre sa peau, vers sa tantine préférée…


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Gorborenne
- À moi, je brûle!!!

Le Géant sort de sa rêverie contemplative - papa gâteau on vous disait - et reprends peu à peu conscience qu'Isa lui et leurs enfants ne sont pas les seuls être vivants sur cette terre...... Des éclats de panique commence à percer le voile qui lui masquait les oreilles alors qu'il remarque peu à peu que ça s'agite de plus en plus autour de lui...... Ah....... ce brasier au fond de la salle et ce pantin de flammes gesticulant sur la table ne sont donc pas des attractions du banquet? tiens, le pantin, sa silhouette semble familière...... pour un peu on dirait le Baron....... Le Baron !?!? Théo!!!! Ah mais qu'est-ce qu'il a encore inventé lui???

De retour...... les pieds sur terre...... Orion se rends compte que le banquet n'y ressemble plus tout à fait......


- Mais on peut pas vous laisser cinq minutes sans que vous fassiez les pitres!!!!!!


Grand éclat de rire, trop euphorique de sa toute nouvelle paternité que pour prendre les choses avec sérieux..... Enfin, un peu de sérieux quand même..... C'est qu'il va finir griller dans les plats le Baron si ça continue...... Regard vers sa Lileia...... pour rien au monde il ne la lâchera...... mais il peut bien se libérer d'un bras pour arrêter un porteur d'eau et lui arracher son seau. Un moulinet de son grand bras, et le Chauve envoie le récipient et son frais contenu en droite ligne vers le Baron...... comme à la fronde...... heureusement que ça n'était pas un arc..... Mais pas trop de sérieux non plus...... C'est qu'il n'a pas vraiment pris garde que l'impact du seau en bois dur serait autrement plus sensible que celui de l'eau...... qui sème le vent récolte la tempête...... qui sème le feu se fait arroser..... c'est dans l'ordre des choses......

Orion un bras tendu, l'autre serrant toujours précieusement sa fille contre lui, contemple Prométhée trempé dans ses habits de fête..... On dirait que la giclée a éteint ses feux..... enfin, peut être pas tous.....


- Ça brûle toujours, Chef?

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la_Vieille_qui_sait
[Castel Alamo] - ou - [La Draconie contre-attaque]

Un valet déboule dans les cuisines, criant au feu de sapin. À peu près au même moment, le petit tocsin de l'âtre numéro trois se met à sonner..... au feu de cheminée..... De partout ça se met à grouiller comme une fourmilière dans laquelle on aurait donné un coup de pied. Le côté constructif de la fourmi en moins. En plus du front, voilà la Vieille avec deux foyers d'incendie dans ses murs.

De celui de la salle, elle a du mal à faire le tri parmi les informations disparates arrivant au compte goute relayés par toute une valetaille s'improvisant porteur d'eau et courant vers la salle avec des seaux pleins d'eau en place des bouteilles pleines de vins. Elle ne sait trop si elle doit croire ces récits homériques où il est question d'un Titan bravant le feu pour sauver les hommes, et d'un Ogre gigantesque qui serait revenu les bras chargé d'enfants..... "Ne cherche pas à comprendre".... Pourtant, elle qui sait bien des choses sur les légendes anciennes, comment dire, à ses yeux, y'a quelque chose qui cloche dans l'équation.....

De celui de la cuisine, elle ne rate rien, l'ayant pour ainsi dire sous les yeux. Un crêpier dont l'arme trembla un peu trop au bout du bras fit de suzette une belle flambée en reversant de l'eau de vie sur les flammes. Et vu que dans ses cas là, le jaillissement de lumière à tendance à être insoutenable, réflexe humain est de fermer les yeux et de ne retenir de l'instant que son empreinte sonore: un gros "Avrouf"........

Long, long soupir......

C'est que la Vieille Qui Sait, si on l'appelle la Vieille, c'est pas pour rien...... D'un coup, elle sent tous ses rhumatismes, son arthrite et autre vieilles blessures d'intendance qui se pendent à ses rides comme pour mieux y accuser l'empreinte de la fatigue. Une main sur sa canne, l'autre sur une table dont elle n'a plus rien à faire de ce qui s'y passe, elle s'appuie, se laisse aller un moment, les yeux dans le vague. Quelque part dans son dos un cri "Aah, la marmite, Ho!" lui arrive distordu par la faiblesse qui la prend et sonne Alamo à ses oreilles..... La fin est proche......



[Le Retour du ...... bref, passons......]

- L'Intendance meurt mais ne se rend pas!

Elle ne l'a ni crié, ni pensé..... mais distinctement entendu. Où plutôt, quelqu'un l'a beuglé si fort qu'elle en a rentré la tête dans les épaules. Elle rouvre les yeux vers la table lui servant toujours d'appui, sur un bol de crème tournant encore lentement sur lui même à quelques pouces du sien - le pouce - le fouet planté dedans hésitant encore sur la direction à indiquer. Comme un signe divin, quand elle suit des yeux l'horizon du choix pâtissier, son regard se pose sur le jeune Padawan Breph-Passonn, en plein choc frontal avec un ennemi bien plus à la mesure de son ambition qu'un simple dessert. L'apprenti pâtissier a déjà enlevé son tablier, eu le temps de le tremper dans les baquets d'eau de la plonge et frappe le feu d'estoc et de taille avec le linge humide, attaquant à la base des flammes, directement au points vulnérables.......

Le brave petit.....

Le contre-jour du brasier sur la silhouette du commis donne l'impression à la Vieille de voir une sainte incarnation de..... ben elle sait pas trop, mais son pauvre cœur trop vieux et trop usé n'en peut plus de toutes ces émotions. Pourtant, à la vue du jeune Cuisinier de l'Espoir, elle se sent insufflée d'une nouvelle Force. La vieille coquille de noix quitte le creux de la vague pour se lancer un dernière fois à l'assaut de la houle, menant sa barque droit vers le maelström du champ de bataille, autrement dit, le carrefour à l'entrée des cuisines, entre le couloir menant aux citernes et aux réserves et celui menant à la vers les salles d'apparat.

Petit regard dédaigneux à deux capitaines de corridor qui bégaient des ordres dans le vent..... "Ces deux là retourneront commis "seconde classe" aussitôt la guerre finie"..... Mais sans peur et sans reproche, le visage encore illuminé, tel celui d'un prophète qui vient d'apercevoir son messie, la Vieille Qui Maintenant Sait Vraiment se dirige droit au cœur des turbulence. Impassible à la tempête qui gronde autour d'elle, elle s'arrête dans l'œil du cyclone.......

Le temps se fige.....

Concentrée à l'extrême, la Vieille, en Maître des Lavoirs et des Fourneaux réveille en elle ses dernières forces combatives pour les focaliser dans son excalibur qu'elle tient à bout de bras. Tel Moïse fendant les flots, sa canne retombe puissamment sur le sol...... La pierre tremble sous le coup, l'air résonne de l'écho de l'impact mêlé au cri de la Vieille......


- HO!

De vieilles légendes guerrières parlent d'attaques similaires. Les Grecs parlaient du regard de la Méduse, dans le lointain Levant - le pays, pas le Roi - il est question d'un cri qui paralyserait sa victime..... Le coup fut aussi puissant qu'imparable, aussi précis que rapide.... Propre et sans bavure......

Un seul mot, incarnant l'autorité qui commande à toute chose, et la tempête s'arrête instantanément. L'armée de laquais grouillante de déroute qui gesticule grossièrement autour de la Vieille se fige comme un seul homme, visages empreints d'une crainte religieuse.

Une seconde de battement.....

"No Passaran!"

Une fois de plus, l'Intendance reste après les dieux seule maîtresse du rempart. La piétaille reprend ses mouvements dans ce qu'un militaire qualifierait de l'ordre et de la discipline, reprenant courage, recouvrant son honneur, et repartant à l'assaut la fleur au fleuret...... en bon soldat quoi.....

La Vieille Qui Sait, exténuée par toute une vie de combat manque de se laisser choir à terre, mais sa canne une fois encore la retient, ultime prolongement de l'âme de cet être qui sans elle ne serait plus lui même, comme amputé d'un membre. Oui..... Il lui reste une dernière chose à faire, un ultime devoir à accomplir, la promesse faite à la Blonde..... À feu, et à sang..... le Complot..... "Espérons qu'ils n'aient pas fait capoter toute leur opération avec leur feu de sapin......." Elle se redresse, regarde autour d'elle le combat qui suit son cours, laissant échapper un murmure avant de retourner au quartier général des cuisines......


- c'est un beau jour pour mourir......
Theognis
- Ça brûle toujours, Chef?

Le Baron soulève le seau....Pardon, le Dragon ôte son disgracieux couvre-chef et contemple le Géant. Avec des yeux enflammés d'une colère que l'eau glacée de la citerne a puissamment allumé. Au bout de son bras pendouille des lambeaux noircis de vêtements couvrant un bras encore rose, heureusement. Ses cheveux, son menton, ses habits dégoulinent dans une mare formée à ses pieds.
Mais plus que jamais, il se tient immobile. Figé. Seul, le souffle du courroux fait frémir ses narines. Et sa voix claque comme un fouet, claire, tranchée, débarrassée de l'ivresse légère elle roule des nuages noirs de menace.


Tête de caillou, je vais te!

En s'avançant soudain, il découvre la petite dans les bras d'Orion. Le saut tombe à terre. Théo n'ose plus faire un pas.

C'est le....la....votre enfant?

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sadnezz
[Quand le feu se déclare]

Dans l'affolement - presque - général, Sad est partie aider à remonter les seaux de neige, dans le froid de la nuit. Est-ce le géant qu'elle a aperçu dans l'escalier? Humpf, pas le temps de vérifier hélas, il faut éteindre ce feu avant qu'Arquian ne devienne un tas de cendre encore fumantes au lever du soleil. Une file de valet se créée, une chaîne humaine de bras et de sueur pour remonter les seaux. Jusqu'au " c'est bon, le feu a été maitrisé" qui se hurle jusqu'en contrebas. Le poulaines mouillées par la neige, elle remonte, un peu haletante.

[De retour dans la salle de banquet]

Elle se rejoue la scène mentalement, et se promet de faire sa fête au cracheur de feu. La salle de banquet a des airs de champs de bataille, l'intéressé a disparu, Breiz à l'air de prendre la poudre d'escampette, les troubadours sont silencieux, Theo est trempé et ... Gorbo et Isa sont enfin arrivés! A leur bras un petit paquet, qui ressemble bien à un petit être emmailloté...

Il est né le divin enfant!


Sad s'approche à grand pas d'Isa, l'embrasse avec ferveur et fait signe dans son dos à la troupe de dégager. Elle irait les visiter plus tard ...

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Breiz
Elle a presque fini de sortir, quand un cru, suivi d'un vol-de-seau (à ne pas confondre avec un vol de sots, bien plus rare) manque de la renverser. Au lieu de quoi elle suit le projectile du regard, admire l'arc formé par la trajectoire impeccable, jusqu'à l'atêtissage réussi. L'objet du délit est soulevé, les yeux noirs, dévoilés.
La rouquine? Ivre de rire. Incapable de cesser. Oubliant sa jambe blessée, le rire la soulève, la tord, explose dans ses poumons, alors qu'elle se cramponne à une tapisserie pour ne pas tomber.
L'enfant, qui n'a pas bien compris les raisons de l'hilarité maternelle, s'en moque : il rit aussi. C'est pas si souvent qu'il peut partager un tel éclat avec sa moman.

Elle oublie où elle est, et pourquoi. Le rire de son fils répond au sien, et l'amplifie plus encore. Oui, il est probable que son hôte-malgré-lui soit plus que vexé par ce brusque accès de rire, mais elle ne s'en rend pas compte. S'en apercevrait-elle qu'elle s'en moquerait. Après tout, elle a bu quelques verres du vin pétillant, elle aussi...
Pourquoi s'en faire? La vie peut bien être légère, juste quelques instants?

Gauvain a emmêlé, comme souvent, ses petites mains dans les mèches rousse, et l'éclat de rire de l'enfant résonne encore lorsque le baron se penche sur la petite chose emmaillotée dans les bras de Gorborenne.
La Meyre elle, brusquement aware (amis de JCVD bonjour), réalise que beaucoup d'yeux sont fixés sur elle, et elle reprend lentement sa route vers... n'importe quelle sortie, la fuite semble décidément être la meilleure solution!

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tigrounette44
Après avoir passé un moment chaleureux en compagnie du Serpent de Sa Magesté, Tigrounette revient, avec la ferme intention de récupérer ses deux amis, restés dans la salle du banquet, et leur administrer un copieux savon.

Lorsqu'elle est sur le point d'arriver, elle entend soudain un cri, qui semble provenir de la bouche du Baron. Intéressée, elle s'asseoit sur le rebord de la fenetre. Frelon, que dame Isa vient de tenter d'écraser, et à qui le Géant n'a offert qu'indifférence, la rejoint précipitament pour se hisser sur ses épaules, miaulant, dépité. Venin, lui, tourne autour du Baron qui s'enflamme, aboyant comme un fou, lui demandant d'arreter de faire le pitre car il n'aime pas avoir trop chaud.

Bientot, la jeune femme jette un coup d'oeil appréciateur à Orion, qui a eu l'idée plaisante de balancer un seau d'eau sur Theo. Ravie, elle ne peut retenir un éclat de rire, et garde un sourire amusé alors que ses yeux ne quittent plus l'homme offusqué d'un tel manque de délicatesse.

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Infirmière de la Section 1 : Les Fléaux de Dieu !

Sous les ordres du Sergent Pas74, fidèle à jamais


Madeleine
A force de ruse, imitant les valets et autres serviteurs qui vont et viennent de la salle à la cuisine, un air bougon et soumis pour renforcer l'impression d'être débordée, Madeleine s'éclipse enfin des cuisines ... Toute la journée elle a subit sans broncher les ordres de la mama italienne, puis c'est la vieille qui a repris le flambeau, faisant d'elle son marmiton, son souffre douleur. Marre, marre, marre. Jamais fête de la Saint Noël ne lui avait autant pesé.
A présent elle a bien l'intention de profiter un peu de la fête elle aussi et alors qu'elle entre dans la salle, elle n'a que le temps de se baisser pour éviter le seau qui vient de prendre son envol et aboutit l'instant d'après sur la tête d'un baron ... déchaîné et rôti.

La scène est comique, malgré la colère du baron qui déjà se dirige vers le lanceur. Curieuse, Madeleine se retourne pour découvrir d'où provenait le projectile et ne peut retenir un sourire en constatant le retour du Géant chauve qui lui avait servi de guide lors de son arrivée aux ateliers, quelques semaines auparavant. Et s'il est là, cela veut dire que Dame Isa doit être rentrée elle aussi.

Oups ! Ce n'est qu'à ce moment que la jeune femme réalise que le décor n'est pas aussi beau que ce qu'elle avait cru apercevoir plus tôt en déposant ses paquets au pied de ... l'ARBRE !! Effarée, Madeleine découvre les dégâts et se rue sous ... enfin à l'endroit où il trônait encore quelques temps plus tôt. Rapidement, elle rassemble les cadeaux qu'elle avait soigneusement emballés à la demande de Dame Isa et remercie le ciel - sans doute - qu'aucun d'entre eux n'ait été touché par les flammes ni par la neige et l'eau. Utilisant son tablier comme un cabas, elle saisit les coins de celui-ci et se relève, pour emporter rapidement son chargement dans une endroit plus sûr. C'est alors qu'elle se retrouve nez à nez avec Dame Isa.


Ah ben ça ! Pour une surprise, je me disais bien que vous ne deviez pas être très loin de votre ... enfin ... du messire ...

Un silence soudain , suivi d'un sourire car Madeleine vient de découvrir le poupon que la jeune femme tient contre elle. Jetant un oeil à la maman , puis à l'Italienne qui semble surveiller de près - tiens elle crie moins que tout à l'heure, elle - la jeune ouvrière murmure :

Alors ça , c'est un beau bébé qu'vous avez fait là ... pouvez être fière Dame Isa, et l'papa aussi d'ailleurs.

Isa la remercie de quelques mots et l'invite à la suivre, d'un air un peu mystérieux. Emboitant le pas à la jeune maman, Madeleine la suit jusqu'auprès du géant et pose rapidement son fardeau sur la table toute proche.

Gorborenne
Tête de caillou, je vais te...

Regards qui en disent long entre les deux hommes le bref instant que met le Baron à descendre de la table. Quels mots poser sur les émotions qui s'entrechoquent entre le Géant et le Titan, de quel verbe exprimer toute l'éloquence d'un bref silence?

"Prométhée:
Car lorsqu'on les attaque, il arrive souvent

Orion:
J'attaque donc des gens qui tournent à tout vent?

Prométhée:
Qu'un moulinet de leurs grands bras chargés de toile
Vous lance dans la boue.....

Orion:
...... Ou bien, dans les étoiles......"[1]

Ah, ça, dans les étoiles, il y est Gorborenne, ça ne laisse aucun doute. C'est comme s'il portait un haume, et que son chant de vision se réduisait aux deux minces fentes de la visière, ne lui laissant contempler que ce qu'il à sous les yeux..... Autrement dit son bébé..... Ce qui ne l'aide pas dans sa perception du monde qui l'entoure. Certains guérisseurs de l'esprit le diraient sans doute atteint d'une forme de "focalisation excessive". Il ne remarque ni le Chaton qui file en bourdonnant rageusement comme un Frelon qu'il est, ni les éclats de rire des deux femmes derrière lui.


- C'est le..... la.......votre enfant?

Un sourire qu'on se demande comme il peut s'élargir à ce point vient éclairer le visage du Géant.

- Voui, voici Lileia, notre fille......
ZWIIIPBLAMAACHSHTONKAOUTCHBLANGEURGH..... la plus belle hein?

L'honneur est sauf, grâce au ramdam d'un sommelier glissant sur la de la mélasse de neige et de cendres, envoyant son plateau dans les airs sur une trajectoires parallèle à la sienne pour récupérer le tout sur la figure quelques pas plus loin. Orion n'y prêta guère attention, mais le bruit de la chute et du reste lui évita à tout jamais la honte de voir sa réputation de Géant Draconique ruinée par les quelques mots dignes d'un ours en manque de bisous qui sortirent de sa bouche à cet instant précis, que personne n'entendit mais que nous retranscrirons quand même par souci d'exactitude:
"Voui, voici Lileia, notre fille, zééélapluzolietutrouvepaselleééétroooochooouupasvraiqu'elleest la plus belle hein?"
Fin de citation.....

Sa Fille aux creux des bras, Orion rayonne face à Prométhée. Du regard, il cherche ça Cédalia qu'il ne voit plus derrière lui. Ah, Belladone, le Géant ne l'avait pas encore remarquée non plus, et Kay est là-bas, dans le fond, imperturbable à souhait, et Adelaïde... Grand sourire du Chauve vers la Taciturne et la Sorcière assises à quelque chaises l'une de l'autre et semblent en plein concours de silence.... D'un geste du bras - un peu trop joyeux et démesuré - il fait signe à Isa et sa "Tantine" d'approcher....

- Ma Douce, viens montrer notre fils à Théo.... Toi aussi Sad, vieni qui....


  • [1] Cyrano de Bergerac, Acte II scène VII. - Edmond Rostand (De Guiche pour Prométhée, et Cyrano pour Orion)]

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sadnezz
un figlio? due bambini? arrivo!

Sad reste surprise de voir la famille s'agrandir de deux têtes pour le prix d'une et elle regarde les enfants, sans savoir que faire. Ils sont si petits, ils lui rappellent tant de choses. Elle gratifie Gorborenne d'une tape dans le dos , mal maitrisée, et observe, anxieuse les nouveaux nés.

Coup d'oeil aux cadeaux restés sous l'arbre... Les siens n'ont pas été épargnés par les flammes. Mortifiée, elle regarde le résultat du petit joueur de feu...

Avec un petit sourire contrit, elle dit au chauve et à Isa:


Congratulazione, avete lavorato bene, ciò per una sorpresa... sono un bello regali...


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Isa
[retrouvailles avec la tantine]

Embrassades et accolade appuyée, Isa est tellement heureuse de retrouver Sad, apparemment en forme même si celle-ci jette un regard noir aux troubadours. C’est avec une émotion non dissimulée qu’elle dégage délicatement le visage du bébé endormi contre sa poitrine et murmure d’une voix douce :

Ma chère tantine, je te présente ton nouveau neveu. Goran. Et il n’est pas venu seul, sa sœur Lileia ne quitte plus les bras de son père depuis qu’elle est née.

Les yeux rivés sur le visage de son fils, elle dépose un baiser sur son front avant de reporter son regard sur le visage de sa tante. A ce moment elle voudrait tant lui dire à quel point elle regrette d’être partie et de l’avoir laissée seule, là-bas à Chinon. Isa se rapproche de Sad et lui confie a mi-voix à quel point le géant a été exceptionnel et attentionné tout au long du trajet qui les a menés en Auvergne et lors de la venue au monde des bébés. Elle lui promet que plus tard, quand elles seront seules elle aura droit à un récit détaillé de tout le périple et de la naissance. Elle sait qu’elle aurait voulu être présente lors de ce moment si intense. Passant son bras dans celui de Sad et désignant Gorbo qui leur fait signe d’approcher, elle ajoute :

Viens , il faut que je te présente un nouvel homme…

Complices, les deux femmes se dirigent vers Gorbo tout en échangeant encore quelques rapides commentaires typiquement féminins sur le déroulement de l’accouchement. C’est à ce moment qu’arrive la Madeleine. Isa sourit en l’entendant et la remercie pour ses compliments. Baissant les yeux, elle remarque les quelques paquets que la jeune fille porte dans son tablier et apprend que tout a été réalisé selon sa demande. Toutes trois arrivent alors près d’Orion et Prométhée qui se font face …
Regard tendre au géant qui semble définitivement sous le charme de sa fille et elle le rejoint, heureuse et fière de présenter enfin les deux trésor au dragon détrempé.


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sadnezz
Sad observa les enfants, puis ne manqua pas de mettre les pieds dans le plat. Fixant très sérieusement Gorborenne et attrapant une coupe de champagne, elle manda:

Et le Mariage? Pour quand est-il prévu?

Ses prunelles noires brillèrent d'un éclat inquisiteur et elle porta le breuvage pétillant à ses lèvres sans cesser de le regarder. Apres tout, les rumeurs de mariage courraient dans toutes les pièces du castel en ce moment, et il était légitime que la tantine se questionne sur les épousailles de sa nièce...

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Theognis
Se séchant la tête avec des serviettes rêches, il observe les bambini, comme dit Sad avec son délicieux accent transalpin. Les jumeaux étirent leurs petits bras, secouent la tête, se contorsionnent. Toute cette agitation est de bonne augure pour la survie des bébés.
Quant à Orion, ses lèvres s'étirent dans un sourire béat, il hoche la tête sans cesse et ses contorsions sont indignes du Géant qu'il est. Mais toute son agitation est de bonne augure pour l'avenir des nourrissons.
L'attendrissement général ne fait pas oublier que ces enfants ont un père absent. Le Baron ne doute pas, cependant, que l'illusion finira par remplacer la réalité....Jusqu'au jour, peut-être, où ils auront vingt ans.

En attendant, il se délecte de la question de Sad, et attend la réponse avec un sourire narquois accroché au coin des lèvres.

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Breiz
Elle avait fini par se réfugier dans la cuisine, négociant un coin dans l'âtre - et non pas dans le feu, cher lecteurs, s'il vous plait, l'est pas complètement cintrée la rouquine - négociant sa place donc, avec celle qui dirige les cuisines d'une main de maître.

Le mouflet avait donc fini par avoir sa tétée, et sa mère l'instant de répit dont elle avait cruellement besoin après ce qui resterait à jamais dans sa mémoire comme l'ultime affront.
Perdue un moment, dans ses pensées, comme à chaque fois qu'elle partage ces instants de fusion absolus avec l'enfant. Plus rien n'existe que la petite bouche qui suce son sein, que le petit corps qui s'alourdit contre elle à mesure que l'enfant plonge dans les limbes du sommeil.
Rien pas même l'agitation incroyable des cuisines, ne saurait troubler ce moment.

C'est donc apaisée, rassérénée, qu'elle retourna vers la salle de banquet. Y arrivant juste au moment de la cruciale question de la "tantine".
Amusée, elle s'adossa au mur, près de la porte, et attendit la suite des évènements.

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Gorborenne
C'est l'histoire d'un Chauve, qui volait si haut sur son nuage que rien ne semblait pouvoir l'atteindre, ni du feu, ni du froid. Les doux temps de l'insouciance....... Mais comme toute chose en se monde, rien est éternel..... Ainsi en fut il aussi du petit nuage qui laissa mollement choir un Géant dans le vide...... Tout au long de sa chute, celui-ci se répétait : "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien.........."

- Et le mariage? Pour quand est-il prévu?

"Mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage........ D'un seul coup, les regards qui pèsent sur Orion semblent être passés du "regarde comme ils sont trognons" à "quel gout ça peut bien avoir un chauve?".....

Un bref accès de panique le pousse à la grimace l'espace d'une seconde, mais bien vite, son sourire déchire à nouveau son visage en deux tellement il s'élargit.


- Un mariage hein? Et puis quoi encore? Je vais vous dire moi..... J'ai assisté une fois dans ma vie à un mariage, il y a bien longtemps, et franchement, le seul qui avait vraiment l'air d'y croire était le curé, qui avait fait vœu de célibat, soi dit en passant..... Je dis pas que le "mariage d'amour" n'existe pas.... mais dans l'expression "mariage" n'est-il pas de trop? "Amour" ne suffit-il pas amplement? En quoi voudrais-je d'un contrat qui me garantirait le cœur d'Isa à tout jamais? À quoi bon nous enchaîner une fois pour toute l'un à l'autre?

Comme pour démentir ses propres propos, il s'approche de sa Douce Cédalia, refermant un large bras autour de ses épaules avant de déposer un petit baiser furtif sur sa joue.

- N'est-ce pas plus beau d'avoir à le conquérir chaque jour que le Très Haut nous accorde? Et tant qu'on parle de Lui, à ce que je sache, Il nous a accordé le libre arbitre..... alors, pourquoi viendrait-Il se mêler d'élans qui ne le regardent en rien?

Les promesses que je pourrais faire, il n'y a qu'à Isa que je les ferai.... Et je n'ai besoin pour ça d'aucun témoin. Quoi qu'on en dise, à mes yeux, chacun demeure seul gardien de sa conscience.... regard lourd de sous-entendus vers Théo.... Je n'ai besoin d'aucun papier n'y d'aucun prêtre pour me juger de mes actes ou des serments que je prêterais.

Ses yeux se baissent sur les petits bouts qu'ils tiennent dans leur bras et son sourire s'étire encore plus - bon, de mon point de vue, il devrait déjà en avoir les joues déchirées, mais il parait que c'est le "papagato-power".... S'adressant à ses enfants plus qu'à n'importe qui, c'est à peine un murmure qui sort de ses lèvres......

- Vous, je crois que je vous ai déjà tout promis........

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