Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>

Donjons et Dragons, la Saint Noël au Castel

Le_Petit_Sentier
[Le Complot, première partie: à Feu]

À Feu, oui, mais pas le bon. Derrière la Blonde, le sapin s'embrase, le coupable détale, le Baron qui bondit dans les flammes et le Géant qui entre dans un fracas..... Des cris, un seau, des rires.......

Elle reste imperturbable devant la bonne chair qui de son assiette prend le chemin des murs plutôt que celui de sa bouche quand la pétillance baronique envoie tout valdinguer dans dans un ouragan balayant la tablée...... Moment intense, comme de ceux vers lesquels convergent les évènements..... Elle sourit.

Verre à la main, elle se lève pour aller féliciter le Chauve..... Lui papa, elle à encore du mal à se faire à cette idée..... Mais un valet vient l'interrompre dans sa réflexion, la resservant de vin en lui glissant un mot choisi à l'oreille.......


[Entre-Acte : à Feu….. la Diversion]

Cette fois, c'est la bonne....... Laissant là les convives, la Taciturne quitte la table sans dire un mot, son surnom ne serait mentir…… N’accordant que peu d’attentions aux quelques regards interrogateurs qui la remarqueraient dans l'agitation ambiante, elle se dirige vers les tentures couvrant des portes closes donnant sur la grande terrasse……

Quelques coups secs sur les verrous, et les volets s’ouvrent, laissant entrer un courant d’air aussi frais que nocturne dans la salle de banquet…… On risque de lui en vouloir.... bien que, vu la chaleur encore étouffante du brasier sylvestre à peine éteint….. Mais elle n’attend pas de remarque pour aller jeter un œil par-dessus la balustrade qui domine une pente menant au verger couvert de neige…… Tout est en place, une grande partie de l’équipe de salle et de cuisine sont en position sur le talus, chacun dans les mains un engin étrange fait d’une paire de brindilles entrecroisées fixées à un sac de toile fine……. Ils attendent le signal…. Parfait…..

Elle retourne passer sa tête par la porte, regarde autour d’elle, avant de revenir à la table sans pouvoir cacher un petit sourire malicieux, récupérer sa cape et la passer par-dessus ses épaules. Retournant déjà jusqu’à la porte, elle invite du bras le maître des lieux et ses gens à la suivre dehors….


- Baron, Gorborenne, ….. Tout le monde,….. Par ici je vous prie…..

Comme pour lui donner raison, un trio de valets envoyés par la Vieille déboule les bras chargés d’un tas d’étoffes…. D’une série de capes chaudes et doublées pour être exacte, pour couvrir les invités le temps qu’ils sortent voir ce qu’elle a à leur montrer…… Que la trame du complot se referme sur eux.............
sadnezz
Elle écouta avec une attention toute feinte le monologue du chauve, visiblement pris au dépourvu et se défendant avec les armes qu'il avait sous le coude... pourquoi ça ne l'étonnait pas? Haaaa le mariage.. cette grande question toujours aussi bien accueillie . Se penchant à son oreille elle lui murmura dans un sourire goguenard:

Fallait pas t'donner autant d'mal Gorbo...


Ricanement tout Corléonien suivant. Un violent courant d'air lui secoua les entrailles et elle se tourna vers .. Une porte de terrasse qu'elle n'avait pas remarquée. Elle ouvrit des yeux étonnés lorsqu'une personne qu'elle ne pouvait voir d'où elle était manda aux convives de sortir et plus encore lorsqu'on lui tendit une cape épaisse. La soirée semblait aller de surprises en surprise! Elle se demanda à qui l'on vaudrait l"initiative de celle ci, et se pressa de s'emmitoufler avant que de ne sortir sur ce qui ressemblait à une terrasse, peut-être la continuité d'un chemin de ronde, elle n'en savait trop rien vu la visibilité très réduite.


J'espère que ça vaut le détour, on se les pèle ici!

_________________
Isa
Surprise par la question de Sad, Isa n'ose pas dans un premier temps lever les yeux vers Gorbo. Jamais jusqu'ici, l'idée d'un mariage ne lui a effleuré l'esprit. Et elle doute fortement qu'il s'agisse d'une obligation familiale à laquelle il faille se plier... à moins qu'une autre tradition très familiale celle-là, n'en soit la suite obligatoire ... Le temps semble se figer un instant et dans les regards qui se posent sur Orion , toutes les expressions sont visibles. Certaines même étonnantes mais après tout, la soirée a été très agitée jusqu'ici et les esprits semblent quelque peu échauffés.

Goran s'étire et baille dans les bras de sa mère. Les yeux rivés sur son fils, le coeur de Cédalia se consume lentement en se souvenant de tous ces moments partagés seule à seul avec Orion. Dès le premier regard échangé, c'est une toute petite étincelle qui a mis le feu à leurs deux coeurs, les embrasant petit à petit et tissant peu à peu un lien indissoluble. Elle sait ne rien devoir demander à Orion et alors qu'il prend la parole et passe son bras autour de ses épaules, elle sait elle que jamais elle ne tentera de l'attacher de quelque manière que ce soit. Il a déjà choisi, spontanément, et lui a fait la plus belle promesse qu'un homme puisse faire à la femme qu'il aime. Alors elle l'écoute et ses paroles lui vont droit au coeur une fois de plus.
Et lorsqu'il murmure une dernière phrase qu'elle est sans doute la seule à pouvoir entendre, Cédalia attire à lui Orion et dépose sur son front un baiser léger, laissant briller dans ses yeux la flamme qui les consume.

Une blonde inconnue vient d'ouvrir en grand des portes, laissant entrer un vent glacial dans la salle et elle se dirige maintenant vers le groupe, invitant tout le monde à se rendre sur la terrasse. Distribution de capes ... Madeleine, prévoyante, en place une sur les épaules d'Isa alors que celle-ci réajuste l'épaisse couverture autour de son fils avant de l'emmitoufler encore dans l'épaisseur de l'étoffe doublée. Elle glisse ensuite la main dans celle de Gorbo et prend la direction de la terrasse ....

_________________
Breiz
Elle prend, l'air de rien, une cape chaude qui passe à sa portée, dans les bras de... elle ne savait trop qui. Tirant sur le coin de tissus qui avait l'air le plus sombre. Vert sapin. Ça ferait bien l'affaire quelques instants, et puis, dans la nuit, ça ne se remarquerait pas trop.
Elle s'emmitoufle, Gauvain toujours sur la hanche. Jetant des regards à droite et à gauche. Espérant que la plupart des convives lui passent devant, et ne remarquent pas à quel point sa boiterie s'est accentuée, au cours de la soirée.

Elle s'adosse au mur, un instant. Prendre des forces, avant de s'élancer. Doucement. Maintenant fermement contre elle Gauvain, qui a bien compris que c'était pas le moment de gigoter.
Quelques pas. Se maintenir à une chaise. Nom de D... un petit bonhomme, que la terrasse était loin!
Elle souffle un peu. Encore quelques pas. Nouveau dossier de chaise. S'appuyer lourdement. Repartir. C'est sur, elle va y arriver. Elle sera la dernière, mais tant mieux. Personne ne remarquera son infirmité. personne ne remarquera sa faiblesse.
Personne ne remarquera sa honte.

_________________
Theognis
C'est alors que Théo, vêtu d'une cape bleu sombre, couleur de nuit à la pleine lune, surgit des méandres fumeux où le discours d'Orion l'a plongé, pour offrir son bras à la plus rusée des rouquines.

Pourrais-tu me pardonner de cet affront involontaire, en acceptant de venir à mes côtés voir le spectacle qui a été préparé? Ne me dis pas non, tu sais que je ne le supporte pas.

Le plus engageant des sourires étire ses lèvres.

_________________
Breiz
A une condition.

Elle esquisse, enfin, grimace, enfin, tente un sourire en réponse à celui de Théo.
Que tu ne dises à personne... ça... Et la rouquine de saisir l'avant bras baronesque et de le serrer à en faire blanchir les jointures de sa délicate mimine. Pesant de tout son poids sur lui. Sans se préoccuper de savoir si elle lui faisait mal ou pas. Main crispée reflet de sa douleur, de sa faiblesse. De sa colère d'être faible, aussi. Il était impossible de lui cacher tout cela. Alors il fallait qu'il promette. Qu'il n'en dise rien à personne.
Elle leva les yeux vers lui, celant tacitement la promesse.

Solidement arrimée à lui, elle tenta de faire un pas. Ça avait l'air de pas être trop douloureux. Ils finiraient par y arriver, sur cette fichue terrasse!
Elle fit un nouveau pas, et murmura avec un sourire :


Tu as choisi une cape de la même couleur que tes yeux...

_________________
Theognis
Et je l'ai choisi pour qu'elle se marie avec la couleur de tes cheveux....
dit-il en lui lançant un clin d'oeil complice. Tout en se retenant d'ajouter que le fauteuil à roulettes offert par ses soins aurait été bien utile pour se rendre sur cette fameuse terrasse. Quelques marches à affronter, mais qu'importe! Le Baron est d'une mauvaise foi inébranlable. Le pire est qu'il le sait et qu'il le cache.

N'aies pas peur, plante tes griffes dans mon bras.

sourit-il tout en avançant d'un pas lent à ses côtés. Il ne peut pas deviner qu'elle force déjà de tout son poids, tant elle lui parait légère! Se penchant à son oreille, d'un souffle il chuchote:

J'ai demandé discrètement que l'on amène à la terrasse quelques pâtes d'amande....Tu en es gourmande?

_________________
Breiz
Il aurait du se méfier en parlant de griffes. La rouquine se mordait les joues pour avancer. Elle ne dirait pas, non, qu'elle avait trébuché sur une marche de la cuisine et qu'elle avait très nettement senti, ou entendu, elle ne savait pas trop comment elle le savait mais elle le savait, que la fragile consolidation de l'os avait cedé, et que l'os avait bougé. Que la douleur était donc aussi vive que deux semaines auparavant.

Nouveau murmure, vers Théognis. Parler détournait son attention de la douleur.


Pâte d'amande? Je n'ai pas eu l'occasion d'en manger souvent... Ça coute extrêmement cher, non?

Un faux mouvement la fait peser un peu trop fort sur sa jambe, et ses ongles s'enfoncent dans le dos de la main de Théo.
C'était lui qui était dans le vrai avec son odieuse chaise à roulette. Elle ne devrait pas être debout. Elle ne devrait pas bouger. Elle aurait du garder la chambre, ce soir. Et les jours d'avant aussi.
Furieuse après elle même, haïssant son infirmité, elle se force a inspirer, lentement, et reprend, alors qu'ils sont - enfin! - presque arrivé à la terrasse.


Je crois que j'aime bien, oui... la pâte d'amande...

_________________
Gorborenne
Suivant la troupe qui se dirige vers la terrasse, le Géant resserre doucement ses bras autour d'Isa et leurs enfants, passant sa large cape autour de tout ce petit monde. Devant eux, Théo et Breiz qui discutent à voix basse. Gorborenne, s'il n'avait eu son attention détournée par les trésors entre ses mains aurait certainement remarqué la démarche éclopée de la Rusée, et se serait surement laissé aller à l'une où l'autre remarque d'un ton médical et cinglant.... Mais il n'y prend garde, ou plutôt, il refuse de se laisser déconcentrer par un brin de fierté mal placée.... "Et puis zut, suis pas sa mère à la Meyre......" La contre, Orion n'a aucun remède, alors il préfère profiter de l'instant, sachant très bien qu'un quelconque emplâtre ou une autre compresse manderont son savoir dans les prochains jours......

Sur la terrasse, Adélaïde semble plus, comment dire, emballée que d'habitude. Gorborenne se demande ce qu'elle a bien pu encore leur mijoter. Le Chauve n'a revu la Blonde depuis leur petite escapade à trois avec Théo à travers la Champagne. Mais cette fois l'heure est au sourire et à la liesse..... Le regard qui balaye un moment ce que les arbres laissent passer des crêtes entourant le petit vallon d'Arquian, endormi sous la pâle clarté d'une nuit sans nuage, et sans lune...... Inspirant à plein poumons l'air glacial qui les enveloppe de son manteau frissonnant, il ne peut s'empêcher une impression de calme..... "ici aussi, c'est chez nous"...... Se retournant pour contempler la bâtisse dressant son ombre dans son dos, tachée ça et là par la lueur filtrant d'une fenêtre, plus que jamais, il ressent entre les pierres froides battre la chaleur d'un foyer.......

Petite bise pénétrante.... Orion referme un peu plus sa cape et ses bras autour de sa petite famille. Lileia s'est rendormie contre le buste paternel, suivant l'exemple de son "petit" frère Goran, tout blotti dans les bras d'Isa......

Un regard curieux vers la Blonde, se demandant un peu ce qu'elle attend alors qu'elle avait l'air si emballée.......

_________________
Le_Petit_Sentier
[À feu,...... ça fait lever les yeux......]

Attendant que tout le monde sorte sur la terrasse, la Blonde marche de long en large, la main farfouillant dans la neige qui tapisse le parapet. Encore quelques instants..... Puis elle donne le signal......

Sous le balcon, sur le talus, l'armée de cuistot recrutés pour l'opération s'ébranle en silence. Quelques commis portent en hâte des cierges allumés au premières lignes qui se les passent d'homme en homme, embrasant chacun leur tour la petite boule de poix coincée autour des baguettes entrecroisées..... Lentement, un myriade de petites flammes viennent tapisser le sol comme en reflet du ciel étoilé. Entre les doigts que chaque soldat, chaque sac de toile peu à peu se gonfle, laissant la lueur des flammèches s'y fixer comme dans un lampion......

S'adressant aux convives groupés sur la terrasse, un sourire lui traverse le visage mais le froid reprends bien vite le dessus, figeant une mine crispée....

- Dans les contrées d'Orient, il est usages que nous ne pourrons sans doute jamais comprendre...... Pourtant, il en est un qui fut un jour enfermé par un marchand rêveur dans un grand sac qu'il chargea sur ses bêtes de bat et envoya sur la longue route des caravanes. Le marchand, je ne l'ai jamais vu, mais le sac dans lequel il avait refermé un des symboles d'espoir de son peuple est finalement arrivé jusqu'ici, et déploiera se corolles pour nous ce soir.......

Elle reprend son souffle, longtemps qu'elle n'avait parlé autant d'une traite....... Un regard par dessus le parapet vers le talus qui s'illumine de plus en plus........ Mais voilà un phénomène physique des plus étrange, l'air chaud sous les sacs semble se faire plus léger que l'atmosphère glacé de l'hiver, emportant avec lui une pluie d'étoile filantes tombant de la terre vers le ciel....


Theognis
Il a installé Breiz sur un fauteuil sans roulettes, aux larges accotoirs. Il a recouvert son corps de cette cape verte et ses épaules de ces mains larges. Il a ordonné à un soldat de la matrone de disposer quelques friandises sur une table ronde, à proximité de la main de la rousse. Il a pensé que la gourmandise est un bon remède à la douleur.
Ses pouces lui caressent la nuque, tandis qu'il écoute le discours d'Adélaïde. Avec une moue dubitative: qu'est ce donc que cette fantaisie?
Soudain s'élèvent sous les flocons légers des lanternes de papier, brillantes comme des phares, elles peuplent l'obscurité de leur beauté saisissante. Théo en avalerait presque la pâte d'amande qu'il est en train de mâcher. Le silence est total. Chacun regarde ces choses s'envoler, avec des yeux émerveillés. Du moins le Baron, tour à tour ivrogne, monarque et torche vivante au cours de la soirée, redevient un instant cet enfant qui veut s'accrocher aux flammes.

_________________
Breiz
Elle n'a pas chipoté pour s'installer dans le profond fauteuil - sans roulettes - que Théo avait fait avancer. Elle s'était laissée emmitoufler, comme une enfant, Gauvain presque endormi sur son bras. Et elle s'est laissée aller contre les mains puissantes, rassurantes, qui lui caressent la nuque.

Elle saisit délicatement une petite bouchée de pâte d'amande, laisse le bonbon fondre sous sa langue. Posant la main sur celle, apaisante, de son épaule. Écoutant distraitement le discours de cette blonde qu'elle ne connait pas. Se reposant, reposant sa jambe blessée. Jusqu'à l'émerveillement.

La myriade de petites lumières s'élève lentement dans le ciel étoilé, sous les yeux ébaubis de l'assemblée. Gauvain, même, s'est tiré de son demi sommeil, et tend les mains vers les lanternes, solidement maintenu par sa mère.

Elle ne pense plus, pour un temps, à la brulure lancinante dans sa cuisse, et entremêle, sans s'en rendre compte, ses doigts à ceux de Théo. Fascinée.

_________________
la_Vieille_qui_sait
[Hommage aux braves tombés au champ d'honneur.....]

En plus de la vaisselle dégoulinant sa sauce en s'amassant dans les baquets, les premier blessés commence à s'entasser dans un coin de la cuisine. Quelques commis que l'épuisement à rendu obsolètes, un grilleur qui s'est grillé le bras, criant en agitant sa main enveloppée de linge qu'il peut encore se battre. Deux fractures aussi. La première est ennemie, enfin... Une rouquine à la jambe entravée avec son mouflet a rompu la ligne des assaillants pour venir se perdre toute seule dans les cuisines..... Sourire de la Vieille..... Si dans cette guerre, elle a pas trop le temps de secourir la veuve et l'orphelin - au propre comme au figuré.....- elle n'est pas du genre à mettre en charpie un ennemi inoffensif, qui du reste semblait reconnaître l'autorité de la maîtresse des lieux..... "Brave petite, elle me rappelle moi quand j'avais son age".....

L'autre fracture par contre, tombe comme une épée de Damocles quelques minutes plus tard, au plus mauvais moment. Alors que la diversion est sur le point de prendre feu, deux valets reviennent de la salle, soutenant le Maître Sommelier qui traîne une de ses jambes derrière lui, sautillant à qui mieux mieux sur l'autre. La Vieille sent la fin se rapprocher de plus en plus. Et la perte de ce Champion est un nouveau coup dur. Déjà les valets veulent l'installer avec les autres blessés, mais de la bouche du grand anglois sec comme une trique résonne cette expression familière qui lui a valu son surnom:


- Oh, No! This can not be!!!... Drop me here...


Un ton qui ne souffre d'être contredit, et le Maître Sommelier se fait installer une chaise à l'entrée des cuisines, d'où il consacre son savoir et les forces qui lui restent à gérer le flux toujours incessant de laquais et de valets..... En digne héros de guerre, il combattra jusqu'à la mort.....


[À Sang......]

Un messager de l'Intelligence Spécial déboule depuis la salle de banquet annonçant que tout les convives ont abandonné le front de la tablée pour celui de la terrasse..... Parfait, temps de frapper là où sa fait mal...... La Vieille se doute que l'ennemi aussi doit commencer à faiblir depuis tout ce temps.... Enfin, elle se laisse à espérer, sinon, elle ne saura plus quoi faire.....

Mais la, elle "sait" toujours, et les ordres qu'elle beugle sont là pour le prouver. Le temps leur est compté, cette fois plus que jamais.


- Breph-Passonn! Prendre le contrôle de la Salle tu dois! Le Maître Sommelier vas voir, il t'expliquera.

Faisons ici un bref parenthèse pour ceux qui se questionneraient quand à la locution étrange qui prend parfois la commandante des cuisines. En fait, cela vient surtout du jeune Padawan, qui, malgré ses capacités innées dépassant la moyenne, a toujours eu quelque mal avec la position des mots dans la phrase. C'est donc pour être directement compris de lui que la Vieille s'exprime parfois ainsi..... Mais bref, passons......

Le jeune commis, passant instantanément du stade d'apprenti à celui de maître se voit remettre par le Sommelier sa veste d'apparat. Quelques conseils, un sourire du vieil anglois à ce petit jeune plein de promesses, et le voici qui s'en court vers la Salle de Banquet suivi par un détachement de valets pour prendre son poste.


[L'Attaque Éclair]

seconde zéro


Dehors, les lampions se gonflent petit à petit d'air chaud.
Dedans, Padawan quitte le Maître Sommelier et trace vers la salle de banquet. Ce dernier synchronise et transmets les ordres de la Vieille à la valetaille qui bourdonne autour d'eux.

dix secondes.......

Le nouveau Chef de Salle est à son poste.... Temps d'arrêt, devant l'horreur de la scène...... Les tables sont jonchées de plats et de verres, débordant allègrement de leur contenu sur les nappes..... Quand à la mélasse qui jonche le sol, difficile d'en discerner le vin de la cendre, la neige fondue des reliquats de sauce..... Dans le coin de la salle, le cadavre calciné du sapin git sur le flanc, vestige de la rudesse des combats qui ont eu lieu ici.....

Le jeune maître ferme les yeux, vides ses pensées de tout chaos, et laisse libre court à son instinct... Et harangue ses hommes haut et fort.


- On y va! Vous quatre, vous me sortez le sapin, et passez vos ceinturons autour du tronc pour pas vous brûler les mains!.... Les valets de vin, laissez la vos carafons et aidez les commis à débarrasser les tables! Vous trois là bas - s'adressant à ceux qui reviennent les mains vides des capes tendues aux invités - Allez me chercher un lot de nappes propres au plus vite!

quarante secondes.......


Dehors, les lanternes célestes prennent doucement leur envol.....

Dedans, ça grouille et ça s'active, ça fourmille et ça se bouscule, ça court dans tout les sens...... Mais comme un nuage de sauterelles fondant sur un champ de blé, peu à peu disparaissent sous les nuées de mains qui emportent, frottent, balayent et espongent les relicats de la francherepue....

La Vieille envoie les pâtes d'amande en mission suicide en direction du chef ennemi.

deux minute.......

Les lanternes déjà hautes dans le ciel se laissent porter vers l'horizon par les vents dominants...... Sur la terrasse, un paquet de nigauds le nez en l'air....... Un pauvre valet esseulé qui se faufile à la recherche du Baron portant haut son plateau, défendant son contenu corps et âmes contre des invités qui s'en prendrait bien une part....

Dedans, l'ouragan tourbillonne toujours à tout va, mais le jeune Padawan en domine les flots comme s'il était né pour les soumettre à sa volonté. Comme une litanie, ses ordres s'enchaînent les uns derrières les autres et ne laissent aucune place au hasard.

Marchant en file d'un pas rythmé, l'infanterie s'est déployée en trois colonnes en se répartissant les tables... Déjà tout les plats sont débarrassées et repartent vers les cuisines en rang serré et des nappes immaculées viennent remplacées les pauvres suaires couverts du sang des combats.

Aux cuisines, les troupes se mettent en rang pour l'assaut final. En première ligne, les plateaux de fromage, en deuxième les plats de viennoiseries, et en dernier lieu, la cavalerie lourde des pâtisseries auxquelles les cuisiniers termine de rajouter les dernières touches.

trois minutes et demi.....

Quand l'union fait la force..... Comme un orchestre atteignant l'harmonie ultime dans une oscillation de la baguette de son chef, les troupes de Salle et de Cuisine frappent de concert, sur tous les flancs, dans un assaut généralisé digne d'une charge de hussards.

Les porteurs d'eau terminent de nettoyer le sol de tout ce qui le jonche. Du vaisselier - la pièce, pas le meuble- attenant à la salle de banquet, les premier valets revenant d'avoir débarrassé les tables surgissent surgissent avec une batterie de couteaux, cuillères, timballes et planches propres qui viennent s'aligner sur les tables, suivit de très près par les commis venus des cuisines les bras chargés des plats du dessert.....

Les hommes de l'Intelligence Spéciale déboulent de leur côté, poussant un chariot où trône une large cuve trainant derrière elles des fumerolles chaudes et parfumées d'épices et vont s'installer près de la porte par où les convives ne manqueront pas de surgir..... Mais si la préparation en fut laborieuse, l'autre arme secrète est prête.....

À sang, celui de la terre...... Rien de tel qu'un petit vin chaud pour se remettre du froid de l'hiver..... Les galets qui gisent au fond de la cuve ont chauffé baignant sur un lit d'épices dans une marmite et se sont imprégnées de leurs fragrances aussi bien que de la chaleur qu'il restituent au vin. Ajouté à ça un peu de cannelle et un bon litron de cette eau de vie de pommes livrée par le Blonde et que les germains connaissent sous le nom de "Shnaps", et le Gluwein se montrera sous son meilleur jour.

quatre minutes......

Record battu...... La Vieille racontait souvent ces histoires des antiques courses de chars à Rome, mais même les meilleurs changeurs de chevaux des écuries d'alors ne pouvaient changer l'attelage complet en moins de quatre minutes vingt..... Or, ici, en vingt seconde de moins, c'est une salle de banquet entière qui fût remise à neuf......

Dans un coin de la salle, Padawan sourit, satisfait.... Au fond des cuisines, la Vieille soupire, rassurée...... Ils ont réussi....

Dehors, les petites étoiles filantes terminent de se hisser à la voute céleste et se font avaler une à une par l'horizon.......

Dedans, tous les commis sont repartis en cuisine..... le sol est propre et les tables garnies de desserts accueillants, les valets de vin sont en rang le long du mur prêts à servir, et à la porte, l'Intelligence Spéciale est au aguets des convives qui ne tarderont pas à rentrer, parés à les débarrasser de leurs capes et les servir d'un bock de vin chaud.....
Isa
Blottie contre le géant, les yeux tournés vers le ciel, serrant dans ses bras un petit Goran endormi tout contre elle, Isa reste sans voix à la vue du spectacle orchestré de main de maître par cette blonde dont elle ignore toujours le nom. Jamais encore elle n’en avait vu de pareil. La noirceur de la nuit, le ciel et ses étoiles semblent être les invités de ce magnifique tableau. Le temps est comme suspendu, accroché à la lente montée des fines corolles qui peu à peu illuminent le ciel…

Isa tourne un instant son visage vers cet homme qui partage sa vie depuis quelques mois maintenant et qu’elle découvre encore chaque jour. Un sourire se dessine sur son visage et à nouveau cet air enfantin l’illumine, comme tant de fois quand il oublie un instant le poids qu’il porte. Les paroles qu’il a prononcé plus tôt résonnent encore en elle.
L’instant devient éternité et la jeune femme contemple un a un les visages des personnes présentes. Chacune d’entre elles a sa personnalité, sa façon d’être, ses sensibilités. Chacune porte le poids d’épreuves mais sans doute aussi la fierté de quelque jolie réussite. Et là, face au magnifique spectacle qui s’offre à eux, quand toutes les apparences sont mises au vestiaire, les rancunes oubliées et les peurs effacées, les visages qu’elle contemple expriment en ce bref moment une seule et même émotion : celle de l’émerveillement de l’enfance…


_________________
kay
Loin … très loin … à mille lieux de là … c’est à cet endroit que l’esprit de la petite sorcière se trouve alors que son côté charnel lui est resté bien à sa place …
Des heures ? Oui … il lui semble qu’il s’en est écoulé beaucoup … elle ne s’est pas rendue compte de la plume glissée dans sa chevelure … la seule et unique chose qui lui revient c’est l’arrivée d’Orion et d’Isa avec … la belle déglutit … à l’instant précis où ces deux là ont fait leur apparition avec les jumeaux, les pensées de la Fleur Noire se sont envolées vers ses propres enfants et … et l’image furtive d’une chose qu’elle n’aurait sans doute jamais du faire … mais voilà, malgré ce qu’elle est, la petite sorcière ne supporte pas de voir souffrir les gens auxquels elle tient ….

Confiance … il lui avait fait confiance et … avec l’aide des esprits elle était parvenue à faire « renaitre » cette chose à laquelle il tenait tant mais … l’autre part de lui, le sang … bon sang … oui cette autre part attirait inexorablement la belle et …

Kay eut un sursaut et passa nerveusement la main dans ses cheveux … pourquoi ?? Mais pourquoi avoir fait cela avec lui ??? Elle secoua légèrement la tête en fermant les yeux alors qu’elle n’avait toujours pas bouger d’un pouce … elle les rouvrit vivement quand leur ébat se mit à défiler devant ses paupières closes … « non … non … non … » … les mots furent susurrés pour elle-même … les mains de Kay tremblaient, il lui semblait que tout à l’intérieur d’elle était froid, glacé … et cette douleur qui commençait à lui tenailler les tripes … comment avait-elle pu faire cela !

Plus rien devant les prunelles de la jeune femme quand elle se détourne brusquement, une seule chose compte à présent, quitter cette pièce au plus vite … alors elle court … à travers les couloirs … retrouver son chemin et sortir du château … dans son esprits, elle peut entendre les cris et les rires de ses enfants mais par-dessus cela, c’est la « voix » des esprits qui domine …


« Il y a un prix à payer … il y a toujours un prix à payer et tu le savais … tu as fais ton choix »

Comment, elle ne le sait mais la petite sorcière parvient au dehors … sa tanière n’est pas loin mais cette maudite robe l’empêche de courir comme elle le voudrait, alors elle va jusqu’au premier arbre venu et là, se laisse aller contre le tronc …

« Initié … tu devras initier l’enfant … »

Ses jambes se dérobent sous elle … ses mains enserrent sa tête comme pour faire taire cette voix …

Non … jamais …… je … ne porte pas la vie … je ne veux pas … non …

Elle ne s’est même pas rendue compte que des larmes s’écoulent le long de ses joues … ses doigts se resserrent dans la masse de ses cheveux …

Arrêtez … taisez-vous … laissez-moi tranquille …

Recroquevillée sur elle-même, la jeune femme ne ressent pas le froid, pas encore …

« Jamais nous ne te laisserons … tu le sais »

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5, 6   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)