Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, 11   >   >>

[RP] Le lac, l'ondine, l'intrus.

--Gauvain.
Il en a marre, mais marre! Dingue!
Depuis qu'il a compris aux mouvements de Maman qu'il n'y avait pas de danger, il a envie de descendre et de retourner explorer. Il s'ennuie perché là haut. Et puis Maman le serre trop, tout d'un coup!
Lui, ce qu'il veut, c'est aller regarder la jolie feuille, là, en bas. Alors, il se tortille. Pis l'grand là, il le chatouille avec ses doigts! Laissez moi descendre enfin!

Remuant et gigotant, il parvient à se faire comprendre, enfin, et maman se penche pour le déposer. Ravi, il s'avance vers l'inconnue, sous le regard inquiet de Maman.


'Ajou'!

Voilà, il a dit bonjour. Les présentations sont faites. Il peut donc se pencher sur le joli bâton de la dame. Drôlement joli, le bâton. Pis on dirait presque une épée!
Il se demande s'il a le droit de le toucher...
D'un regard, il pose la question.

_________________
Breiz24
Gauvain se tortille entre ses bras. Il veut remuer. Elle esquisse un sourire. Il a déjà beaucoup trop dormi pour aujourd'hui.
Elle se penche, le dépose. Et se retrouve, cette fois ci, totalement nue. Même plus le corps du bambin pour masquer un peu le sien. Juste son épée. Et même pas un baudrier où la ranger.

Machinalement, elle se resserre contre le blond, comme si être collée à lui allait couvrir son corps nu. Écarlate jusqu'à la racine des cheveux. Essayant de parler avec un air dégagé, alors que l'enfant s'intéresse au bâton de la femme.


Et les gens veulent pas vous aider? C'pas très sympa... C'pas chez mes Rusés que ça arriverait...

Elle se tut, à nouveau. Voila une chose que le blond ne savait pas encore. Son rôle chez les Rusés. Il y avait tant de choses qu'il ignorait encore...
Elle frissonna, glissa sa main le long du bras du géant, jusqu'à serrer ses doigts entre les siens. Prise d'une légère angoisse. Qu'allait-il se passer, après?

D'un geste, elle chassa la pensée. Les yeux rivés sur Gauvain, l'épée fermement maintenue dans sa paume, prête à trancher, même si elle semblait au repos. Elle ne pouvait pas avoir confiance. Jamais. Comment pourrait-elle y parvenir un jour?
Si elle oubliait, peut-être, comme la femme? Mais si elle, oubliait, les autres eux, sauraient toujours de qui Gauvain était le fils. Et il serait alors encore plus en danger.

Regard toujours rivé sur l'enfant, elle murmura :


Z'avez b'soin d'aide?

Question idiote s'il en était... mais elle avait besoin de dire quelque chose. La détresse de la jeune femme la touchait.

_________________
Milo
Il relâche son étreinte lorsque l'anguille rousse s'agite. Sa mère le pose à terre, juste avant de se recoller contre lui. Il devine, plus qu'il ne voit, la gêne qui l'envahit. Le blond, lui, sourit en coin. Sait-elle qu'ainsi, nue, l'épée en main, chevelure flamme éparpillée aux quatre vents, elle ressemble comme deux gouttes d'eau à la déesse de son enfance ? Sûrement pas. Il garde cette image dans un recoin de son esprit, se promettant de lui en parler plus tard.

- Si tu savais le nombre de personnes qui refusent d'aider les autres, min flammande, tu en serais étonnée... Les gens n'aiment pas quand leurs questions sont sans réponses. Que ce soit pour n'importe quoi, le nom, la provenance... Ils ne comprennent pas les vagabonds, haïssent les inconnus. Plutôt les laisser crever la gueule ouverte que de les aider!

Il observe la brune, souriant en coin. Il connaît ce sentiment, cette sensation. Les refus des uns, l'agressivité des autres. Arme toujours prête à venir flirter avec la gorge. Ne tolérant pas les gens un tant soit peu différents. Il rit intérieurement en repensant à l'une de ses mésaventures à Blois.

- T'sais, ne pas donner son nom est vu comme une marque d'impolitesse de la part de certains bouseux qui se prennent pour des nobliaux. Référence aux gueux, qui ne supportent pas de se faire appeler ainsi, aux paysans maniérés comme s'ils avaient un balai coincé jusqu'à la rate dans le fondement. C'est plus sage de rester chez soi, en effet. Mais vous pouvez toujours contourner leurs questions en répondant du bout des lèvres.

Il entrelace ses doigts à ceux de la rouquine lorsqu'elle prend sa main dans la sienne, se plaquant un peu plus contre elle. Rassurant, encore une fois, même s'il ignore la raison de son trouble. Peut-être l'évocation des Rusés ? Les questions viendront plus tard, ils ont tout le temps. Il reporte son attention sur Gauvain, amusé de sa curiosité, avant de revenir aux deux femmes.

- Dîtes, c'est pas que voir ma déesse flamboyante nue et armée d'une épée me dérange, bien au contraire, mais si on retournait vers nos chevaux ? Un frisson lui parcoure les hanches, lorsqu'un coup de vent s'infiltre insidieusement sous la couverture, et qu'un grondement sourd révèle aux deux femmes sa faim grandissante. Sourire amusé, il presse davantage la main de son amante. C'est que ça donne faim, tout ça!
Aliena.
Elle sourit au p'tit bonhomme que sa mère avait déposé au sol, après avoir compris qu'il ne courrait pas de danger. Il semblait très intéressé par son bâton.

Tu ne crois pas qu'il est un peu grand pour toi ce bâton ? Tu devrais essayer d'en trouver un un peu plus petit. Tu as l'air trrèèèss costaud mais tu t'amuseras surement mieux avec un bâton plus petit !


Puis Aliéna reporta son regard sur les adultes. Ils avaient l'air beaucoup plus sympathiques maintenant qu'ils ne pointaient plus leur arme sur elle !
Elle compris que c'était la protection de l'enfant qui les avait rendus si agressifs.


Z'avez b'soin d'aide?

D'aide ?
Et bien ... je crois qu vous m'avez déjà aidé: J'ai réussit à voir deux/trois images de mon passé grace à vous et à vos ... ébats.
Et puis j'ai pris concience qu'il fallait impérativement que je prenne des cours, pour savoir me battre, et me défendre surtout !
C'est la deuxième fois que je me trouve avec un épée pointée pointée sur la gorge en peu de temps ... J'espère bien que c'était la dernière !


Aux parles du blond, elle comprend qu'il a du avoir des problème de socialibilisation lui aussi.


T'sais, ne pas donner son nom est vu comme une marque d'impolitesse de la part de certains bouseux qui se prennent pour des nobliaux.
Mais vous pouvez toujours contourner leurs questions en répondant du bout des lèvres.


Mon nom je le sais, enfin je crois !
Mais d'où je viens, ce que je faisait, ce que j'aimais, ... pas la moindre idée !
Et ça, ça intrigue beaucoup les gens ! Ils deviennent encore plus curieux et posent encore plus de questions !
Bien sur je pourrai m'inventer un passé pour avoir la paix ... Mais je crois bien que je suis incapable de mentir ...

Elle eut un sourire amusé en entendant l'estomac du géant gargouiller.

Oui, allez donc vous habiller avant d'attraper la mort, et mangez chaud pour vous réchauffer un peu. Moi je vais rentrer.

_________________
Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Elle sourit, et se penche, récupérant Gauvain. La femme semble pressée de partir. Normal, ils ont du lui faire peur, avec leurs lames nues.
L'enfant pressé contre son sein, elle respire à nouveau.


Z'avez l'air frigorifiée, vous voulez pas v'nir au coin du feu un peu? On vous raccompagnera après. Un pause reflexive, puis : J'ai pas grand chose à manger, mais je dois avoir deux-trois galettes d'avoine quelque part dans mes sacoches...

Elle sourit. Oui, peut-être qu'elle se fait des illusions sur le monde. Mais elle, elle n'a jamais laissé personne dans le besoin. P'tet pour ça qu'elle avait jamais un écu d'avance, d'ailleurs...
Mais la détresse de la femme la touchait. Elle reprit, serrant l'enfant contre elle, prête à se détourner pour retourner auprès des chevaux :


J'sais pas d'où vous venez, mais si vous allez un jours jusqu'à Mâcon, j'vous apprendrais à vous battre. Vous devriez pas voyager seule, ce n'est pas prudent.
Venez vous réchauffer un moment, pis après... On verra...


Non, elle ne voulait pas penser à l'après. Pas encore. Plus tard, il serait temps. Les promesses qu'ils s'était faites...
Elle frissonna, à nouveau. La violence des émotions que le blond avait su faire naitre lui coupait le souffle. Comment était-ce possible? Si vite? Si... improbables... Si délicieusement dangereuses...

Elle déglutit, effleura le bras du géant, comme pour l'inciter à se mettre en marche, et saisit la manche de la femme, ayant calé son épée dans le creux de sa main gauche, sous le fessier du bébé.


Allez, venez! C'est quoi vot' nom, d'abord? Fin celui dont vous vous souvenez? Moi, c'est Breiz...

_________________
Milo
Interdit. Là, juste sous ses yeux. Envolée, la veuve. Envolée, la louve solitaire prête à montrer les crocs si l'on touche à sa progéniture. Envolée, la jeune femme timide, fragile. Ne reste plus qu'une femme fière, qui prend les choses en main. Subjugué à nouveau, il est incapable de bouger. Touché en plein coeur, mais n'en montrant pourtant rien. Petite mère. Ca te va bien, tu sais ?

Il sort de sa contemplation quand elle lui effleure le bras. Il hoche la tête, écoutant silencieusement les questions posées. Il n'a pas eu l'intention de chasser l'inconnue, non. Mais sa faim est un bon prétexte pour retourner près des chevaux. Autant pour éviter de se les faire voler, que de se faire voler leurs biens. Qui, pour le blond, se résument à ce que contiennent ses fontes, et les affaires attachées après la selle. Peu de choses...

Muet, il avance d'un bon pas. Après ? L'angoisse le saisit. Que va-t-il se passer après ? La crainte de la voir s'en aller pour toujours lui vrille tellement les entrailles qu'il ferme les yeux quelques instants, titubant légèrement. Faisant semblant de s'être pris les pieds dans une racine quelconque. Après. Voudra-t-elle encore de lui, le tumulte passé ? Acceptera-t-elle ce corps meurtri, cette main handicapée, ce passé lourd à porter ?

Il déglutit lorsqu'il entre dans la clairière, montures fidèles à leur poste. Chassant ses pensées, préférant savourer le temps qu'il lui reste à passer avec elle. Avant qu'elle ne retourne dans sa vie, l'interlude passé. Il se penche près du tas formé par ses affaires, posant la dague sur l'autre couverture restée à terre.

Il attrape d'un geste sec son pantalon, avant de l'enfiler, sautillant sur place lorsque le cuir colle à sa peau. Prenant garde à rester caché autant que faire se peu par le palefroi, jetant un oeil en arrière à la recherche des deux jeunes femmes. Que son amante le voit nu, c'est une chose. Qu'une inconnue le voit, même pour la seconde fois, s'en est une autre. Vite, les cordons les retenant son lacés, juste avant de venir prendre les vêtements de la jeune femme sur le dos de l'animal. Comblant la distance qui le séparent des deux femmes, il tend ses affaires à la rouquine de la senestre, sa dextre tendue vers l'enfant et l'épée portée.


- Tiens, mets ça, tu vas attraper la mort à te balader ainsi. Il cligne des deux yeux. Pas que ça me déplaise, mais il fait trop froid pour ça. Il se tourne vers la brune, souriant en coin, se rappelant avec quelle candeur elle leur parle des souvenirs que leurs ébats ont ramené en elle. Provoquant en lui une envie d'éclater de rire telle qui ne l'a pas connue depuis longtemps. Moi c'est Milo, ou l'blond, à vot'conv'nance. Il me reste des pommes. Quand aux curieux... Le mieux c'est encore de faire semblant de ne pas comprendre leurs intentions. Thor sait ce qu'ils sont capables de réveiller, avec leur curiosité malsaine. Il fait la moue, puis, reportant son regard vers la mère et l'enfant, il sourit. Lilla räv, ça te dirait de voir le monde d'un peu plus haut ?

Connaissant le fort lien qui unit la mère et le fils. Comme toujours, ne voulant pas le rompre. Gagner uniquement sa confiance, patiemment. L'apprivoiser, apprivoiser à la fois la louve et la biche. Azurs bienveillantes plongées dans les Hématites nourricières.
Breiz24
Elle frémit. De plus haut? Que veut-il faire de son fils? L'assoir sur son cheval? Sur ses épaules? Elle se mordille la lèvre, déchirée. Elle ne peut pas.
Avec un sourire d'excuse, les Hématites implorantes, elle dépose l'enfant au sol. Ne m'en veux pas. Je t'en supplie ne m'en veut pas, je ne peux pas le déposer dans tes bras.
Si le bébé décide d'aller vers le géant, elle le laissera faire.

Elle prend ses vêtements, implorant une dernière fois, silencieusement, et enfile sa robe de dessous, après avoir rengainé l'épée dans son baudrier. Au moins, son corps est voilé.
Lentement, suivant du regard le bébé qui fonce, comme toujours, vers le palefroi noir, elle poursuit. Elle n'avait jamais réalisé à quel point il est long de se vêtir lorsque l'on est une femme. Un pantalon, des bas, des chausses. Et enfin, la robe, noire comme l'encre, symbole du deuil, qu'elle porte en étendard. Noir plutôt que blanc. Pour narguer la noblesse. Pour faire honneur à son mort.

Suivant toujours Gauvain des yeux, elle tend le bras, saisit le baudrier portant les deux lames, et le boucle, machinalement, à sa taille, d'un geste rendu fluide par l'habitude. Des mois que chaque matin était rythmé par ce rituel.
Elle souleva la masse croulante de ses cheveux, dégageant son col, et y passa la main, sans grand espoir de défaire les nœuds que le vent y avait fait.
Avant d'oser, enfin, relever les yeux vers le géant.

M'en veux tu? Me hais-tu? Mon bel amour, comprends-tu? Ma vie, à toi, ma vie, je peux te la confier. Mais pas la sienne.

_________________
--Gauvain.
Et bin, c'était pas trop tôt! Enfin, Maman le reposait. Pfff. Il en avait marre lui d'être tout le temps à bras. Il avait envie de courir!
D'ailleurs, sitôt que ses petits pieds touchèrent le sol, il fonça ventre à terre vers son ami le gros.

Mais... c'était nul! Il avait l'air de dormir! Il voulait pas jouer avec lui pour une fois! Il avait beau tirer sur les crins, il ne voulait pas lui chatouiller le visage! Nul de nul!
Cavalant entre ses pieds, il lui asséna une grande claque sur le ventre, avant de repartir vers Maman. Maman, pis la dame au bâton, et l'autre, le Grand.

L'Grand il lui avait parlé, avant que Maman ne le pose. Peut-être qu'il voudrait bien jouer avec lui?
Avisant un beau caillou brillant, il le ramassa. Le Grand serait surement mieux disposé à jouer si il lui apportait un cadeau!

Serrant son offrande dans sa main, il se dirigea d'un pas ferme vers sa cible. Arrivé au pieds de celle ci - de cible - il leva la tête, se dévissant le cou. Qu'est-ce qu'il était grand, le Grand! Et tendit son offrande.
Grand sourire, un peu bavouilleux, et regard plein d'espoir.


'Ajou'! Iens!
_________________
Milo
Il comprend. Et c'est pourquoi son sourire devient bienveillant. Son corps, hésitant. Maintenant qu'elle est de nouveau vêtue de noir, elle est redevenue veuve. Sa veuve. Aussi ne sait-il pas ce qu'il peut faire, et ne peut pas faire. Indécis, alors qu'elle pose l'enfant au sol, il l'observe sans dire mot.

Avant de glisser son bras droit autour de sa taille, de l'attirer contre lui, avec force, et de déposer un baiser sur son front. Ici, sans personne de sa connaissance, surtout pas l'inconnue, il fout en l'air les préjugés. Peu importe qu'elle soit vêtue de noir. Ici, à l'abri des regards, elle est à lui. Rien qu'à lui. Il la tient serrée contre lui quelques minutes, oubliant pour un peu l'étrangère, avant de se détacher lentement, Azurs plongeant dans les Hématites implorantes.

Ne m'implore pas ma douce. Jamais. Ne t'en fais pas. Je comprends.

Il revient vers ses affaires, finissant de s'habiller. Sa chemise, ses bottes, la dague qui reprend sa place, sa lanière de cuir et son gant, dont il tient une partie des lanières de cuir dans sa mâchoire, afin de lacer correctement et fermement la manicle. Puis, les couvertures sont rassemblées et posées sur le dos de Grani, pour plus tard. Les fontes sont fouillées à la recherche de son briquet, le peu d'amadou qu'il lui reste. Pour le bois, ils n'auront qu'à se servir, en espérant que les brindilles et les branches mortes ne soient pas trop humides.


- J'espère qu'on pourra s'en faire un de feu, je crains que le bois soit trop mouillé... Peut-être qu'avec un peu de chance, les braises de celui que j'ai fait plus tôt seront encore chaudes.

Un bruit de petits pas le fait se retourner, tandis que le bambin se plante devant lui, pierres de lune emplies d'espoir. Le géant s'accroupit pour être à son niveau, souriant lorsque l'enfant lui tend un caillou. Sa senestre gantée se tend pour le prendre, doucement, avant de le lever et de l'examiner, puis de le ranger dans sa poche intérieure, à côté de son baume.

- Merci Gauvain, c'est un très joli caillou. Je le range à côté de ma boîte, comme ça, je ne le perdrais pas, d'accord ?

Azurs qui se relèvent et interrogent les Hématites du regard, attendant un refus ou un acquittement de sa part. Il ne veut rien faire sans l'accord de la mère, connaissant sa crainte. Quand bien même l'enfant est venu directement vers lui.
Breiz24
Les Hématites acquiescent. Sourient. Oui, mon bel amour, mon bel amant. Oui, tu peux, puisqu'il t'autorise.

Sourire bienveillant, elle regarde faire le géant. Elle a eu peur, un instant, que le fait de repasser la robe noire ne le fasse fuir. Qu'il ne réalise enfin à quel point le deuil était devenu le sujet principal de sa vie.
Mais il l'avait attiré contre lui, avec force, impérieux. Et elle s'était laissée aller, rassurée.

Rhabillé, accroupi face au bébé, les cheveux rattachés, elle le trouvait beau. Elle regardait son fils, admirant son incroyable capacité à communiquer. Oui, l'enfant faisait confiance au géant.

Elle réajuste le ceinturon autour de sa taille d'un geste machinal, et se tourne vers Sombrelance. Le palefroi, placide, n'a pas bougé, et elle glisse la main dans ses sacoches, à la recherche du peu de nourriture qu'elles contiennent.

Avec un sourire d'excuse, elle se tourne vers l'inconnue.


Navrée, ça risque être plus que frugal, je n'avais pas prévu de... euh... m'éloigner de chez moi aussi longtemps...

Elle brandit un torchon où étaient emballées quelques galettes d'avoine, et une outre.

Je pense que l'on aura pas de mal à trouver un peu de bois sec dans le sous bois...

A nouveau, les yeux rivés sur l'enfant et le géant, alors qu'elle s'approche des restes du premier feu, remuant les braises à l'aide d'un bâton.
Le bébé sourit toujours au géant, plein d'espoir.

_________________
Milo
Il sourit à l'argent, le remerciant silencieusement, avant de reporter son attention sur l'enfant. Réfrénant une envie d'éclater de rire lorsqu'elle s'excuse auprès de la brune. Lui non plus, ne pensait pas s'arrêter aussi longtemps. Mais l'étrangère n'était pas obligée de savoir qu'ils étaient encore inconnus l'un de l'autre il y a encore quelques heures.

Les deux mains du géant glissent sous les aisselles de l'enfant, le soulèvent tandis qu'il déplie sa grande carcasse, et viennent le caler sur ses épaules, doigts glissant rapidement sur les chevilles du mouflet, les agrippant fermement.


- Tiens toi bien lilla räv, ça risque de secouer un peu.

Cavalier et monture se mettent en branle, direction les deux femmes. Un nouveau gargouillis sort du ventre du blond, à la vue du torchon et des délices, certes simples, qu'il renferme. Grognant légèrement, il montre du menton Grani.

- J'ai des pommes et une outre dans mes fontes. Mon briquet et l'amadou sont par terre. J'irais chercher du bois... Après.

Souriant à la rousse, il se retourne et se dirige vers les sous bois, s'arrêtant à leur lisière, tout près des branches hautes. Scrutant les ombres, inspirant les odeurs qu'il aimait tant. Celle de l'herbe mouillée et de la terre humide. Il ne recherche rien de particulier, si ce n'est se faire apprécier de l'enfant.

Tendant l'oreille, il écoute avec un sourire le vent murmurer entre les arbres, chantonnant sa complainte apaisante et rassurante. Et soudain, un bruit de feuilles écrasées le fait tourner la tête. Parmi les arbres, se découpe la forme majestueuse d'une biche. Probablement jeune, au vu de sa taille fine, ses muscles jouant sous la robe aux reflets roux. Retenant sa respiration, le géant presse doucement les jambes de l'enfant, autant pour attirer son attention que pour raffermir sa prise.

Azurs plongées dans les Onyx, ne pouvant se détacher de l'animal, si fier et noble. Comme elle.
Aliena.
Elle voulait rentrer chez elle, mais toutes ces émotions lui avaient donné faim. Alors elle accepta l'invitation de la rousse. Après tout, ils n'avaient pas l'air si méchants que ça tous les deux, quand ils n'étaient pas armés !

C'est d'accord ! Et puis j'ai une belle miche de pain que j'ai achetée au marché ce matin.


Elle fouilla dans sa besace, prenant plus de temps qu'il lui en fallait, afin de laisser un peu d'intimité au couple pour se rhabiller.

Je m'appelle Aliéna ... ou un autre prénom commençant par Ali, ça c'est sur !
Et ce p'tit bonhomme comment il s'appelle ?
En tout cas vous en avez de la chance, il a l'air vraiment adorable !
Et lui aussi a de la chance d'avoir des personnes qui l'aiment et le protègent autant !


Elle rejoignit la rousse près du foyer.

Il est hors de question que je parte en voyage, tant que je n'ai pas appris à me défendre mieux que ça !
Par contre, soyez sure que si j'ai l'occasion de passer à Mâcon, je viendrais vous rendre visite, et prendre des cours de perfectionnement.
Vous savez, vous êtes vraiment effrayante quand vous êtes armée !


Regardant le géant et l'enfant arriver près d'elles, elle ne peut s'empêcher de rire, tellement le petit a l'air ravi !

Dit donc, comme tu es grand d'un coup !!!

_________________
Et Aliénor devint Aliéna …
Breiz24
Elle avait ramassé un peu de bois sec, ça et là, dans le sous bois, et le disposait en cône au dessus des braises encore rougeoyantes du feu précédent. Un œil toujours sur le géant et l'enfant. Epoussetant une pierre plate, elle y déposa son torchon et l'ouvrit, révélant les quelques petits biscuits à l'avoine.
Elle se tourna vers le blond. Jamais elle n'irait fouiller dans ses affaires.


Milo? Comme elle aimait prononcer ce nom! Elle le répétait, inlassablement, dans son esprit. Pour ne pas paraitre folle. D'où venait-il? Que signifiait-il? Cette rondeur délicieusement exotique l'envoutait, presque.
Elle secoua légèrement la tête, un léger sourire désabusé en direction d'Alinea. Comme pour s'excuser de ses pensées.
Vous revenez par ici? Le feu reprend et Gauvain va avoir froid, à force Et je ne supporte pas qu'il soit si loin de moi. Elle se garda bien de l'ajouter. Elle avait péniblement retenu un cri d'angoisse quand le géant l'avait juché sur ses épaules, ne le retenant que par les pieds. Elle s'attendait à voir l'enfant basculer vers l'arrière, à tout moment. Jusqu'à ce qu'il saisisse fermement les joues et le menton du blond, se penchant légèrement vers l'avant.

Se tournant de nouveau vers la brunette, elle reprit :
N'exagérez pas, je ne peux pas être si effrayante... Elle saisit un biscuit et le tendit à la jeune femme. Tenez. J'aurais aimé avoir mieux à offrir mais... Pour ça, vous faudra passer à mon auberge!
A nouveau, un sourire. Elle avait rarement été aussi détendue.
Elle suivit Milo du regard, étudiant le visage de son fils, radieux, riant de voir le monde sous un autre angle. Il y avait si longtemps que le bambin n'avait plus d'homme dans son entourage... Ses oncles, comme les appelait la rouquine. Un léger soupir lui échappa. Partis, par les chemins, tous. Ou morts...

_________________
Milo
Des trilles ravies s'élèvent dans l'air, accompagnant le départ de l'animal, ayant probablement senti leurs odeurs grâce au vent tourbillonnant. La rencontre n'a duré que quelques secondes, mais pour lui, cela suffit. Il relève doucement la tête et sourit au bambin, lequel comprime ses joues de toutes ses forces. Il se dirige à nouveau vers les deux jeunes femmes, faisant redescendre Gauvain non sans l'avoir chatouillé auparavant.

Ses fontes sont de nouveau fouillées, pour en extraire complètement ses pommes et son outre, qu'il vient poser pour les premières sur le torchon, la seconde par terre, après avoir bu. Un sourire en coin tandis qu'il détaille la rouquine.


- Pourtant, elle a pas tort, min kärlek... J'étais bien content de me retrouver derrière toi. Clignement d'yeux. On aurait dit une vraie déesse, comme ça. Manquait plus que les éclairs.

Il se penche pour prendre sa dague puis une pomme, qu'il découpe en quatre quartier, l'évidant au milieu, jetant le trognon dans le feu, espérant ainsi l'attiser un peu plus. Il pose les trois autres morceaux sur le torchon, dague essuyée, mordillant le sien d'un air absent, se demandant si le mouflet a déjà goûté autre chose que le lait maternel.

- Tenez... Si vous en voulez, elles sont pas encore trop mauvaises. Il penche la tête sur le côté, observant la brune. Pourquoi ne pas partir avec des amis ou des escortes comme on en rencontre parfois ? Quartier engloutit, sa dextre vient masser sa senestre dans un geste mécanique, inutile car le baume, apaisant pour un temps les démons, a été appliqué il y a peu. Au moins, vous seriez sûre de ne pas faire de mauvaises rencontres.

Il se garde bien de dire qu'il ne sait pas où ils sont. Par respect pour Breitz, il refuse de laisser transpirer la moindre information concernant leur rencontre. Qui aurait pu finir en bain de sang. A cette évocation, le géant ne peut s'empêcher de sourire en coin. Comme toujours, ses rencontres avec les femmes sont pour le moins mouvementées. Elles tenant les armes, lui menacé de mort, devant sa survie probablement au culot dont il sait faire preuve en pareilles circonstances.

Pour des raisons qu'il ne comprend pas, à dire vrai. Enfin, pas complètement. Il est agaçant au possible, mais c'est la seule manière qu'il a trouvé pour se protéger. Ca, et jouant sur sa taille imposante. Lui qui ne sait pas se battre, à l'épée du moins, a toujours su trouver une arme tranchante dans l'acidité de ses paroles.
Breiz24
Elle saisit un quartier de pomme, attirant son fils contre elle un instant. Elle lui tendit un biscuit et le relâcha, l'enfant voulait surtout explorer les environs.
Puis elle s'adossa, machinalement, au géant.

Le feu reprenait enfin, dégageant une douce chaleur. Du coin de l'oeil, elle surveillait son fils, savourant cette journée, totalement hors du temps.


Mangez, Aliéna. Faut pas rester l'ventre vide quand on a eu des émotions fortes.

Puisque apparemment elle les provoquait, les émotions... Malgré elle, elle esquissa un sourire. Oui, elle devait avoir l'air complètement folle. Elle l'était, probablement, un peu. Sinon, elle ne serait pas rusée. Elle aurait haï celui qu'elle a aimé. Elle ne serait pas devenue la Meyre rusée après sa mort. Non, pour faire ça, il fallait forcément avoir un grain.

Elle se pencha, saisit un biscuit à nouveau, qu'elle grignota distraitement, regardant son fils massacrer le sien.
L'enfant avait mangé il n'y avait pas si longtemps, mais il ne tarderait pas à avoir faim, à nouveau. Il avait sauté un repas solide, et le lait maternel ne suffirait pas à le caler encore longtemps.
Il lui faudrait rentrer vers Mâcon, bientôt.
Elle frissonna, refusant de penser au départ, et posa sa main sur celle du géant, y entremêlant ses doigts.

_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 8, 9, 10, 11   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)