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[RP] Le Camp des Croisés

Joshin
Finalement, la journée avait passé très vite. Les bruits du camp lui parvenaient, à peine assourdis, et elle avait essayé d'imaginer, sans vraiment y arriver, tout ce qui pouvait se passer.
Dans la pénombre qui commençait d'envahir la tente, elle vit s'approcher deux silhouettes: son mari et Octo, leur vaillant ami, venu prendre de ses nouvelles. Elle était heureuse de le savoir arrivé sain et sauf, ils avaient eu quelques soucis à son sujet.
Après quelques minutes de bavardage, et après s'être extasiés sur Anne, comme il se devait, son mari lui dit:


- La nuit tombe mon amour, et demain nous aurons fort à faire. Nos soldats ont travaillé fort tu sais ...

Elle sourit en l'entendant:

- Mon coeur, je connais leur courage et leur vaillance, et je suis sûre aussi que tu le as aidés et entraînés. Ils se sentent toujours encouragés dès que tu es là, n'est-ce-pas, Octo?

Les deux hommes lui expliquèrent ce qu'ils avaient fait, et lui racontèrent comment se passait la vie à l'extérieur du camp, ce qui ne fit que la conforter dans sa décision:

- J'ai parlé avec les infirmiers. Il y en a toujours un qui reste ici, en garde, en quelque sorte, au cas où on aurait besoin de ses services. Anne pourra ainsi être surveillée en permanence, et je me joindrai à vous dès demain.

Elle savait que son mari l'approuverait, leur fille serait en sécurité, et elle se devait à son devoir de soldat.
Corbeaunoir


[hrp : avant la dernière intervention d'Actarius]
[Dans le camp de l'armée du Vicomte de Pierre de Courtalain de Conches]

Le premier réconfort que Corbeaunoir obtint à Genève fût l'entrée dans sa tente, le coupant ainsi du froid pinçant qui sévissait sur la région. Il n'avait pas souvenir d'avoir voyagé aussi loin de chez lui par le passé. Il relâcha légèrement l'emprise de ses mains sur sa cape dont il s'était servit pour s'emmitoufler vainement face au froid, puis s'avança en direction du petit lit d'appoint dont était pourvu sa tente. Il s'y assit le temps de se réchauffer un peu.

Joan, serviteur de la maison d'Euphor, entra alors timidement, une missive à la main. Ce serviteur avait fait tout le voyage à leurs côtés, et était désormais bien connu des compagnons d'armes du Vicomte. De plus, c'était déjà lui qui, en terres Bourguignonnes, avait porté les missives. Corbeaunoir se leva avant de s'adresser à lui.


Entrez ! entrez ! mettez-vous à l'abri du froid ! Que m'apportez-vous donc ?

Joan lui tendit le papier qu'il tenait à la main et Corbeaunoir le lu sans plus attendre. Il se dirigea ensuite près de la table et s'y assit.

Restez quelques instants, le temps que je réponde au Sehner Actarius. Réchauffez-vous et reposez-vous, vous irez ensuite porter cette lettre au Vicomte.

Corbeaunoir prit du papier, une plume, et se mit à écrire.
Quelques instants plus tard, Corbeaunoir posa sa plume, plia la missive qu'il venait d'écrire et la tendit à Joan.


Tenez, apportez cela au Vicomte je vous prie. Dites-lui aussi que s'il a besoin de moi, je suis dans ma tente et peux le rejoindre.

Joan sortit, et Corbeaunoir retourna s'assoir.

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Arfast


Arfast embrassa son amour. Elle le complimentait encore une fois et cela le mettait la gêne. Demain elle viendrait avec eux pour participer à la vie du camp. Mais ils reviendraient souvent voir la petite, elle ne devait pas manquer d'amour ni de chaleur en ces premiers jours de vie.

- Je suis d'accord pour le confier à un infirmier mon coeur, je les connais ces infirmiers orléanais et je leur fais confiance, ils sauront protéger notre fille, et puis, nous ne pouvons faire autrement.


Il sourit à son coeur, puis sortit, la laissant avec Octo, il devait aller dormir lui aussi, car il avait besoin de sommeil pour les jours à venir.

Mais avant, il se rendit à la tente du Duc, pour prendre les dernières nouvelles. Une missive, retransmise depuis Orléans lui était parvenue. Son homologue, l'ambassadeur de Genève était apparemment en pleine campagne militaire au Béarn. Quelle choc ce fut pour lui. C'était une preuve de l'entêtement genèvois. Qu'avait donc la cité à venir intervenir en terre de Sa Majesté le Roy de France ? Soupirant, il prit congé de Sa Grasce et s'en retourna à sa propre tente, après s'être assuré qu'on avait terminé d'élever les défenses.

Là, devant son lit, il pria, sans plus de cérémonie que sa médaille de fidèle aristotélicien aux côtés d'une chandelle. Il récita alors le crédo, puis s'agenouilla.

Seigneur, protège ma famille et mes soldats, dans l'adversité comme dans les ténèbres. Donne-leur ton amour et ta sagesse, aide-les à faire ce qui est juste et à combattre ce qui ne l'est pas. Éclaire les Croisés de ta lumière et accorde-nous de faire éclater la paix en cette terre. Accorde-nous ta miséricorde Seigneur.

Je prie aussi Aristote et Christos pour les remercier de leur bienveillance, et de leur lumière. Qu'ils nous guident dans les chemins de la foi.

Amen.


Apaisé, il s'étendit sur son lit, et s'endormit. Si Genève devait envoyer quelque ambassadeur pour parlementer avec les troupes orléanaises, il assisterait son Duc, en tant que Délégué orléanais en Saint-Empire Romain Germanique. Il espérait encore alors que puisse se régler le conflit sans bain de sang et que Genève se livre aux conditions des Sainctes Armées.

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Galahad*
[Travaux de défense]

De bon matin, des cors retentirent. Elles résonnaient dans le secteur de Rohanna. Ce n'était point un signal d'alerte mais une sonnerie de rassemblement. Les soldats sortaient en courant des tentes et autres abris, des serre-files les encadraient et les dirigeaient non loin de la bombarde. Rapidement un U se forma, faisant face à la bannière croisée. Galahad et le baron du Theil apparurent et se dirigèrent au centre.

Foulque regardait les troupes, attentifs à leur équipement. Devant ses yeux étaient rangés les différents corps ayant servi à l'arrière-garde et qui protégeaient Rohanna. Le silence s'était fait, quelques cliquetis d'armes se faisaient légèrement entendre. Il fit un signe de tête à Galahad qui prit la parole.


Officiers, sergents, Soldats, vous êtes devant Genève pour une noble cause. Nous avons passé, dépassé cols et plaines avec enthousiasme. Nous sommes ici pour châtier les Lions, nous sommes ici pour que le Droit et le Bien restent et demeurent, nous sommes ici pour que nos femmes et nos fils soient fiers de nous, nous sommes ici, protégés par cette croix ! Galahad montra du doigt la bannière croisée.

Demain, après-demain, nous combattrons peut-être, tout n'est que question de temps. Mais nous voulons vous voir vifs et volontaires. Représentés le Royaume de France et l'Eglise de Rome est un double honneur que bien peu connaitront, vous appartennez dès à présent à cette race de paladins pour qui les épreuves seront vaincues au fur et à mesure, même si, nous ne vous le cachons pas, les blessures seront présentes et douloureuses pour certains. Les moissons d'honneur ne sont-elles pas faites dans les sillons de sang ?

Des vivats sortirent des gorges des soldats.

Mais avant de combattre, nous nous devons de sécuriser notre camp. Le Duc Alcalnn nous a confié la mission de consolider notre position et celle de Rohanna, que nous soyons en attaque ou en défense, serez-vous prêts ?

Des cris de guerre et de joie fusèrent de partout. Galahad regardait Foulque et le remercia de l'avoir laisser parler devant les troupes. Le baron attendit une accalmie et parla à son tour.

Vous savez ce qu'ils vous restent à faire à présent ! Vous êtes hommes de métier, je veux voir tout le monde au travail, la sueur épargne le sang ! Je suis fier de voir de tels soldats que vous, de tout le camp croisé, soyez les premiers à terminer les ouvrages de défenses ! Mais avant prions ! Récitons tous le credo !

Tous s'agenouillèrent et entamèrent la litanie. Moment de recueillement chargés d'émotions.

Rompez les rangs ! dit Foulque d'une voix cassée par le trouble.

Rapidement, les hommes se dirigèrent en tout sens. Les uns allaient prendre pelles et pioches, les autres allaient couper du bois dans les forêts environnantes. Des forgerons allumaient leur forge de campagne, des soldats commençaient à tresser des paniers pour pouvoir contenir les gravats, les servants de la bombarde débarrassaient les mulets de leurs boulets et mettaient en place le dispositif de la bombarde, voulu par Alcalnn et indiqué par Galahad.

A mi-journée, un monticule de terre apparaissait surmonté d'une palissade. Des pieux menacants étaient fichés dans le rempart de terre et devant, les soldats avaient creusés deux fossés de 4,50m de large et profonds de 2,50m, dont l'un était rempli d'eau. Les paniers de gravats protégeaient différents endroits et des mantelets attendaient de servir.


Ne faiblissez pas ! dit Galahad. Vous êtes les meilleurs ! Ce soir, je veux que notre Rohanna soit en sûreté, je vous ferai distribuer double rations de calva !
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Golgotux
Golgotux juste arrivé se dirrige vers les remparts pour enfin contempler cette ville dont il a tant entendu parler

Alors c'est ici que Aristote nous a emmené chercher victoire et honneur.... Allons combattre que leurs épées glisse sur nous pendant que nous les eventrons.....

Apres une courte discution avec son épée a propos des remparts, Golgotux s'en retourne préparer sa tente , saluant ces nouveau compagnons de croisades
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Thalor
[Aux portes de Genève - Camp Orléanais ], 02:15 AM

Le père Thalor de Riveroy avait parcouru une bonne partie de la route avec l'Armée Orléanaise, du moins jusqu'à il y a quelques jours où il avait dû faire un arrêt à Poligny. Avec sa petite escorte, il a fallu partir très tôt de Saint-Claude pour arriver à Genève dans la nuit. Encore en périphérie de la cité, l'ancien évêque de Lausanne n'eut guère de difficulté à reconnaître au loin la ville où il était resté quelques temps dans le cadre de négociations ecclésiastiques. À proximité des murs étaient installés à divers endroits plusieurs camps. Il trouva facilement le camp Orléanais où l'étendard croisé ondulait dans le vent aux côtés de celui du duché d'Orléans. Dans cette nuit sombre, il y avait encore quelques lumières dans certaines tentes; Probablement celles appartenant aux stratèges et autres diplomates qui travaillaient jour et nuit.

Lui et son cortège arrivèrent à la petite palissade du camp où ils furent accueillis aimablement deux gardes. L'homme d'église se fit indiqué ensuite la tente de la famille Riveroy où son oncle, le Maitre des Faucons de l'Ouest Arfast, devait l'accueillir. Le mandat du prêtre Thalor était d'assuré un service religieux pour les valeureux soldats orléanais pendant cette croisade, ce en tant qu'aumônier. Il devra certainement devoir commander demain l'édification d'une tente qui pourra faire office de chapelle...

Dès qu'il eut trouvé la tente familiale, Thalor proposa à ses deux compagnons de le retrouver le lendemain pour le début des travaux ecclésiastiques. Puis, sans bruits, il entra, défit ses bagages et s'installa dans le lit supplémentaire à sa disposition.

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Aumônier croisé pour l'Ost Orléanais
Père Thalor de Rivesroy
Loutte1
Loutte était arrivée avec l'armée de Pierre du Val de Loire de Touraine.

Elle était entrain d'inspecter les lieux, revenant de la taverne, alors qu'elle reconnut une silhouette de loin.

Elle s'approcha, scrutant du regard en direction du campement orléanais.

Thalor.... ce bon vieux Thalor de Chinon.
Loutte se disait qu'il était bien étrange de revoir ses anciens amis tout au long de cette croisade.

Tout d'abord son amie Vinou, puis lui, le vieux chinonais.
Thalor était à ses yeux, comme avait put l'être Grimberdine, un des rares prêtres aristotéliciens qui agissait pour le bien d'autrui et non pour sa gloriole personnelle.

Loutte approcha donc d'un pas plus vif afin de le saluer espérant qu'il ne serait pas déjà endormi suite à sa longue route et qu'il la reconnaitrait.

Arrivée devant la tente, Loutte s'adressa au garde présent.


Bonjour.
Je viens de voir Thalor, enfin, votre prètre, entrer dans cette tente. Pourriez-vous l'informer que Loutte de Chinon le demande.
Camellote74


[Le camps Normands]

Les armées avaient pris place devant les remparts de Genève, Forgemont avait installé sa tente au milieu des soldats, il voulait être au plus près d’eux…

Le matin se levait sur les plaines de L’helvetie, au loin on apercevait le Mont blanc, montagne majestueuse avec son panache blanc signe de froid... Le salève est sa carriere de calcaire, le môle dominant le Faucigny, et encore bien des lieux qu'il avait foulé durant sa jeunesse...

Came connaissait bien la région, ses aïeuls et famille vivait non loin de la, il avait d’ailleurs reçu une missive de son frère, missive venant du Faucigny, fief au milieu de la Savoie, lieu ou ses parents avaient vécus durant leur vie et étaient connus pour être de grand bâtisseurs d’église, une famille voué à Aristote…

Il regardai autour de lui les hommes fourbissait devant la tache à accomplir avec entrain et dévouement.. Il décida d’aller voir cela de plus prêt.. S’approchant d’un groupe d’hommes, il les observa, un jeune soldat, celui-ci devais pas avoir plus de 18 printemps, maniai avec difficulté la pioche.


-Soldat, personne ne t’a appris à manier ses outils ? J’espère que tu manies mieux l’épée ?


Il sourit et déposa son mantel et pris la pioche du jeune soldat, cela lui rappela ses débuts au sein de l’armée Normande et un peu d’exercice lui ferai le plus grand bien… Certains le regardai avec curiosité, ils ne devaient pas avoir l’habitude de voir un seigneur prendre outils.. Après quelques coups de pioche, il pu extraire la pierre, relevant la tête..


-Tu vois petit, il ne faut pas hésiter !!!

Le jeune soldat ne savait quoi dire, il fit signe de la tête par un oui…

-Allez mes amis, après tout ceci vous aurez droits a une bonne rasade de calva, passer à ma tente, un tonneau vous serra donné !!

Came aperçu Galahad et le baron de gros theil au loin ceux-ci surveillait les travaux et la monter sur le talus de la bombarde de Sieur Alcalnn, il eu un sourire et pensa :

Ahhhh, la bombarde, que de souvenir, on pourra toujours dire que celle –ci nous en aura fait voir de toute les couleur durant la guerre en Bretagne..

Il pris la direction à la rencontre de ses amis, d’un pas tranquille…Regardant le paysage qui se dressai devant lui, paysage famillier,.

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Legrandalsacien
[ Camp de l'Ordre du St Sépulcre ]

La nuit fut reposante , l'air matinal vif et sec.
Peu habitué il est vrai à se reveiller sous de telles températures , je me contentait d'un bol de tisane avant de sortir de la tonnelle.
Bref coup d'oeil sur le camps ou les hommes d'armes se paraient machinalement.
Mes mains serrées les unes dans les autres je donnais l'ordre de hisser la bannière de l'Ordre du St Sépulcre.




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http://lesaintsepulcre.forums-actifs.com/forum.htm
http://www.youtube.com/watch?v=ZwY___hhhX8
Patsy


[Camp d'"In Phooka Mémoriam"]

Enfin les croisés étaient arrivé à destination et ce malgré les diverses soucis qu'ils avaient rencontré avec certaines autorités...

Conches trouva qu'il s'agissait d'une ville imposante et bien fortifiée si les demandes de l'EA ne trouvaient pas réponse favorable, la ville serait difficile à enlever.
Pierre quitta sa tente afin d'aller rencontrer Mortain et voir où en était l'installation du camp et des retranchements.
La première chose qui frappa le Vicomte fut le froid saisissant...bien plus agressif que dans ses contrées, il ne fallait pas mollir pour ne pas mourir de froid ce disait-il!

La plupart des hommes qui composait son armée avaient bien œuvré, mais cela ne l'étonnait guère des Normands qui l'accompagnait.
Les Languedociens n'avait point donné leur part aux chiens...voilà des hommes que Conches étaient fier de commander.
Depuis qu'il étaient rentré dans son armée, ils suivaient sans brocher, attendaient sans râler...

Sa petite visite du campement l'ammena à l'endroit où se trouvait "Rohana", la vieille qui était toujours là, toujours présente...
Pierre posa sa main dessus...

Alors la "vieille" toujours présente hein!
Je sais que l'on pourra compter sur toi, le moment venu, pour faire voler en éclat les portes de la ville, comme à Vannes...


Conches eut un sourire...
Landry
[Camp Bourguignon]

Voilà, il y est, ou plutôt ils y sont, étant donné qu'il n'est pas vraiment tout seul... Oui, il y a comme un peu de monde avec lui aux pieds des remparts de Genève. Jamais il n'avait connu cela, jamais il n'aurait pu s'imaginer cela, les tentes poussaient comme des champignons, et ce, tout autour de la capitale helvétique, bloquant ainsi chacun de ses accès. Partout autour de lui des hommes et des femmes en armes, prêts à se battre pour une cause qu'ils croient juste.
Le cosnois est là pour fracasser de l'hérétique, bien évidemment, mais derrière ce prétexte il y a d'autres raisons. Il y a l'honneur qu'il ressent à se battre auprès de la Princesse ; il y a la fierté de servir la grande Bourgogne, en tant que soldat, en tant que citoyen ; et il y a cette perspective qu'enfin il va livrer la première bataille de sa vie, qu'il va devenir l'homme qu'il attend d'être depuis très longtemps.
Il n'a pas peur de se qu'il adviendra dans les prochains jour, lorsqu'enfin commencera vraiment cette énième guerre contre ces chiens de Lions de Judas - c'est bizarre ce mélange canidé/félin, 'fin sont pas hérétiques pour rien ! - Non, il n'a pas peur, toutefois, avec l'excitation que le bourguignon ressent il y a cette pointe de doute, cette part d'inconnu qu'il trouvera sur le champ de bataille. Il n'aime pas avancer dans l'ignorance, ne pas savoir ce qu'il l'attend vraiment lors des combats, mais rien ne peut l'y préparer.

La première journée au pied de Genève est consacrée aux préparatifs : montage de tente, récolte de bois pour le feu, vérification et entretien des armes... Banalités qui font passer le temps, des gestes qu'il répètera, pour la plupart, de nombreuses fois au cours des jours à venir.
Lorsqu'il trouve enfin un peu de répit, il s'isole, et se permet de penser à autre chose qu'à cette croisade. L'auvergnate qu'il a quitté à Sémur... où est-elle partie ? Où a-t-elle été appelée ? Comment va-t-elle ? Quand la reverra-t-il ?... La reverra-t-il ?
Instant d'intimité de très courte durée, pour son bien. Il ne doit pas s'autoriser à s'éterniser sur des pensées qui pourraient le distraire, l'affaiblir. Rapidement il dirige à nouveau ses pensées vers les batailles futures, il se répète mentalement les passes d'armes qu'il a apprit, avant d'aller s'entraîner à l'épée pour toujours s'améliorer.

Et de rejoindre les autres, effectuer les taches nécessaires à la sécurité, au bon déroulement de la vie du camp... En un mot : attendre ! Encore, toujours...
C'est mettre les nerfs de l'Impatient qu'il est à dure épreuve. Il n'aime pas attendre, c'est pourtant ce qu'il fait depuis une lune. Il espère que les combats qu'il livrera vaudront toutes ces journées d'attente ! Oh que oui il le souhaite.

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« Souviens-toi que tu n'es qu'un homme ! »
Grimoald
[Campement de Crepi Coronia]

Il y était enfin. La ville convoitée prenait enfin forme devant ses yeux qui se fermaient presque seuls tellement il était fatigué. Il faut dire aussi qu'il n'avait pas arrêté de galoper, a dos de poney, depuis Dijon. La route fut longue, mais il arriva saint et sauf. Souvent, il avait imaginé la ville de Genève comme une cité Grecque, imprenable et grande, de hauts murs la protégeant. Il avait beaucoup lu, sur les Grecs, et il savait très bien que les cités de l'époque dépassaient en beauté les villes actuelles. Pourtant, quand il arriva sur la haute colline qui surplombait la ville, il écarquilla les yeux.
« C'est ça, leur Genève? » Il se mit à rire haut et fort. Il s'en fichait, il n'y avait personne a côté de lui. Il voyait la petite ville, pas plus grande que le village d'Amboise -ou guère plus- qui faisait sa maline près de sa rivière.

Fier d'avoir trouvé la ville hérétique, le jeune môme partit en quête du campement des tourangeaux. Il en visita un premier, mais il comprit que ce n'était pas le campement qu'il cherchait. En effet, les gens avaient un accent étrange, un peu anglais. Il se dit que c'était les Normands, mais il préféra demander.
« Oh non mon p'tit, ici c'est le campement de l'armée de Patsy ». Il acquiesça de la tête et remonta sur son poney.

Il chevaucha plus vers l'est et il remarqua l'étendard bleu parsemé de fleurs de lys d'or qui flottait a l'entrée du campement. J'y suis, se dit-il. Il s'approcha, descendit de son cheval et passa les rennes sur l'encolure. Il avançait en tenant sa monture quand un gros balourd vint à lui. Grimoald leva ses yeux son regard remonta le long du corps de l'homme. Il était si grand qu'il cachait le soleil. Sa tête était noire, et il n'arrivait pas à voir s'il avait déjà cet homme, ou pas.

« Bonjour, je viens... »
« Pas d'enfants ici. »
« Bha, écoutez moi avant de... »
« Pas d'enfants ici. »


Lâchant les rennes et posa ses poings sur ses hanches. Non mais il était qui, lui, pour lui causer comme ça. Il bomba légèrement le torse, leva le menton, et le regarda d'un air dédaigneux. Premièrement, Grimoald n'était pas un enfant. Il était un pré adolescent. Deuxièmement, il avait rendez vous, enfin, il devait pour le chef de l'armée. Et troisièmement, on ne barrait jamais le chemin au môme.

« Je suis Grimoald de Montmorency et je viens voir le capitaine Pierre de Val de Marne. »

L'homme sembla comprendre qu'il connaissait son chef, alors il le laissa passer. Il continua sa marche et se rendit, cheval toujours à la main, a la plus grande tante. Il dit à un page qu'il voulait rencontrer le capitaine, et qu'il était attendu.
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Aleanore
Un nouveau jour, une nouvelle aube et toujours cette même idée qui revient : Aller chercher ses Fleurs. Il faudrait aussi qu'elle se penche sur la missive à envoyer à ses parents. Elle va le faire, il faut juste qu'elle trouve l'inspiration. Facile ! Ou pas.. Repoussant du plat de la main la servante blonde, la jeune fille glisse les pieds gainés d'épais bas de laine dans les bottes fourrés. Et emmitouflée dans ses fourrures, la poupée quitte l'écrin des tentes où elle vit avec la Duchesse angevine. Clarisse à sa suite, et le jeune cocher franc-comtois pour escorte gardée, la voilà partie à la recherche de l'inspiration, mais pas sans rien. Le garçonnet de 10 ans, traine à sa suite, un cheval attelé à une charrette remplie contenant du Bourgogne.

Dans sa tête, les mots s'ajustent tandis que gracieusement, elle lève pied et jupons pour ne pas enfoncer le premier et salir l'autre.


Citation:
Papa, Maman, je vais bien, les gens ici, vont faire la guerre, mais il y a de jolies fleurs.(*)


Non, trop enfantin, trop puéril. Autre chose, une idée, un soupçon de commencement de début de missive, n'importe quoi, et ce fut toi - Ahem.. je m'égare.. - et en traversant, le camp tourangeois, composé de troupes venant de plusieurs duchés dont les angevins, les bourguignons. La jeune fille fit signe de la main de distribuer quelques bouteilles du précieux Bourgogne aux groupes de travailleurs. Traverser la ville, rejoindre le camp Orléannais, et les mots toujours se dissipent, irascibles disciples de l'indisciplinée corvée : Ecrire, tenir au courant.

Citation:
Papa, Maman, ne vous inquiétez pas, je n'ai encore tué personne, enfin, si, mais c'était un accident, il s'est jeté sous les sabots des chevaux, je n'ai rien pu faire, c'était la volonté du Très-Haut. J'irai cueillir des Edelweiss, elles sont blanches, la couleur du deuil, et j'irai mettre sur sa tombe.


Non, c'est .. Il n'a même pas eu de tombe ce benêt de cocher, qui même mort, l'indispose. Dérangeant, oui, voilà le mot, ne pouvait-il mourir de sa belle mort, loin d'elle, elle n'aurait pas du avoir à expliquer la présence de Hugues, Comtois de 10 ans qui accessoirement lui sert de cocher. Déjà, les oriflammes orléannais se font voir, l'Etincelante poupée sanglante continue sa quête de la charité, offrant ça et là, le vin qui ragaillardit n'importe quel homme frigorifié, le vin qui reste en bouche, délicatement, avec force et arôme, mais sans être écoeurant, la voix chantante s'élève et appelle un jeune page.

-« Tu remettras cette caisse à Sa Grasce Lexhor D'Orléans.»


Il faudra parler de ce Duc à ses parents, amusant, taquin. Plus tard, elle imagine Cassian comme ça. Et de continuer sa route, les Normands et les Languedociens maintenant, le début, elle l'a, comme toujours, très respectueux des us, mais le contenu. Que dire ? Elle n'a plus son cocher initial. Elle a aidé un homme ? Cela fera sûrement plaisir à son père, et surprendra sa mère. Elle est heureuse. Et il y a des fleurs. Elle a retrouvé Rochefort. Elle s'amuse bien. Cela devrait pourtant être facile à écrire. Déjà le camp fortifié normand se présente devant ses yeux. Les noisettes téméraires glissent le long des files de travailleurs tandis que toujours le vin de la Terre des Géants est distribuée. Etre un homme. Pouvoir faire fi des convenances, pouvoir se battre épée à la main, et défendre les siens. Etre un homme et pouvoir jouer et jouir des femmes. Etre un homme et être haï par une femme.

Le sourire se fait amusé à l'idée de devenir homme, elle, la poupée, la gentille fille. Une conversation lui revient en tête. Dijon, sa taverne, et cet homme, amusant, tentant de la charmer. Et sa réponse à elle.


-«Je suis gentille, des fois. Vilaine, souvent. »

Le sourire s'étire en une ligne fine et assurée, tandis qu'elle fait appeler un page, montrant de la main gantée les dernières caisses contenant les précieuses bouteilles.


-« Vous porterez ces caisses dans les tentes de vos chefs d'armée. Si vous pouviez passer mes amitiés à la Baronne, ainsi qu'à un lieutenant, Neiviv, je crois, et puis aussi à un écuyer.. Euh.. Il est italien, je crois. Merci bien. »

Et demi-tour ! La lettre ? Ah oui.. Les mots coulent lentement, comme l'encre sur le vélin coulera tout à l'heure quand elle sera de nouveau rentrée dans sa tente.

Citation:
A Floryan et Marie-Alice Alterac, Vicomtes d’Arnac-Pompadour, Barons d’Eymoutiers et de Saint Julien le Chastel, Seigneurs de la Tour du Chavan, de Maugasteau et d'Igny
A mes parents chéris.
Le bonsoir,


J’espère que cette missive saura vous trouver en bonne santé, et je prie le Très-Haut pour qu'il en soit de même concernant le reste de notre famille.

Pour ma part, je vais bien, après quelques déboires, nous voici enfin arrivés à Genève, qui est bien froide. Les fourrures sont de rigueur, et j'ai pu en voir certaines véritablement délicieuses dans les échoppes.

Déboires, oui, mais sans réelle importance. Suite à un accident malheureux, le cocher est mort, mais j'ai su faire avec les moyens du bord, et ai pris à mon service, un jeune garçon d'un dizaine d'années, répondant au nom de Hugues. Voyez comme je sais être efficace.

En parlant d'efficacité, mon petit papa, après avoir essayé de bien me souvenir de vos conseils, j'ai, la fois dernière, aidé un homme qui souffrait de sa main, un simple coup de dague en pleine paume, rien de vraiment important.

Je ne sais quand la guerre commencera, ici, ils ont l'air de tous vouloir en découdre, j'ai même vu Rochefort, il ne m'arrivera donc rien. Moi, pendant qu'ils montent les fortifications du camp, je vais essayer d'aller cueillir des edelweiss, je vous en avais déjà parlé, ma douce Maman.

Je vous laisse, et prie pour que le Très-haut et Aristote vous aient en leur Sainte Garde, je vous embrasse.

Avec tout mon amour de fille.

Vostre tortue qui vous aime.


Et voilà, simple comme une lettre envoyée à la Poste.


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(*) Merci J-E
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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Alcalnn


[Genève, fin de mâtiné, 2eme jours retranchement Normando-Gascon, Nord Ouest de la ville]




Alcalnn avait profondément dormi dans ce qui devait être avant que les habitants n'évacue le hameaux, une belle maison d'un riche paysan du coin. A vrai dire, il se sentait frais et tout excité à mesure que les missives qu'il envoyait et recevait lui apportaient des nouvelles de ses affaires en cours. Parmi elles, deux retinrent son attention. La première était de son Capitaine et Intendant du Mont Saint Michel, qui était sien, pour lui informer que le Grand Duc de Bretagne avait saisi la table de concertation. Il rédigea donc de suite un pli pour son Altesse afin qu'elle soit prévenue au plus vite et qu'elle envoie qui de droit. Le second était de sa douce et cela lui fit regretter son absence. Elle aimait se battre et elle aurait certainement apprécié d'en découdre un peu et d'oublier ses charges dans une franche camaraderie d'arme.

Il se débarbouilla, passa son doublet armant et ses chausses et passa son mantel long bleu nuit. Il ceignit le tout de sa ceinture d'arme et descendit dans la salle qui devait servir de salle à manger pour l'ancien propriétaire du lieu et qui servait de réfectoire pour les officiers d'In Phooka Mémoriam. Quelle ironie que ce soit ce nom là pour rallier les bannerets normands et languedociens. Surement une bonne blague divine. Il dénicha une miche et un gruau de céréales et de lait. Satisfait, le ventre plein, du moins ne criant plus famine, il sortit se soulager. Il pensa que ca faisait un moment qu'il n'avait pas vu, ni Neville, ni Auryn l'Irlandaise, ni encore Pierre.

Quoique ce fut vite réglé, car voulant inspecter les défenses, il tomba sur Pierre qui trainait près du chariot bâché dont il manquait les roues, qui transportait la bombarde.


-Et bien mon ami, on est nostalgique? lui lança t il. Salut Pierre, comment vas? Je doute que la Normandie te manque beaucoup et aussi te dirais je que je ne me plain pas d'être ici, même si on se pèle le fondement.

Il entraina son vieux frère d'arme faire le pourtour de la palissade terminée au milieu de la nuit. Parfois, un homme d'arme, recouvert d'un tabar aux armes de sa famille ou de son fief, saluait le Vicomte de Conches et le Duc de Mortain. Alcalnn questionna Pierre sur un des passage que sa douce lui avait narré dans ses lettres:

-Dis moi, Nennya m'a dit que tu avais retrouvé ta fille. J'avoue que sur l'instant je n'ai pas ingéré l'information, mais maintenant que tu es là, tu pourrais peut être m'expliquer ce qu'il en est? A moins que tu ne le veuilles pas, je comprendrais.

Au loin on pouvait voir les fumées s'échappant des cheminées en tournoyant sur eux même, comme des danseuses averoïstes qui avec leurs voiles étaient capables de semer l'émoi dans n'importe quel coeur de male. Genève avait capitulée, mais n'avait pas ouvert ses portes. Il le faudrait pourtant. Car un bout de papier ne valait rien. Il fallait que l'avoyer fasse soumission à l'Eglise. Et cela semblait si évidement que le Chat comprenait mal pourquoi cela prenait autant de temps de prendre la descision.

Ils tombèrent sur Galahad et Foulque au moment où ces derniers encourageaient les Salamandres à poursuivre leurs efforts. Il est vrai que sous la pluie menaçante et dans le sol gelé, creuser un boulevard pour une bombarde d'un tonneau et demi n'était pas une mince affaire. Mais les Normands n'étaient pas là à leur coup d'essais. Il salua les deux Normands:

-Theil, Monterolier, le bon jour. Je vois que vous préparez un lit douillet pour Rohana. Je pense qu'on pourra faire un tir dans le lac, juste pour montrer aux hérétiques de quel bois elle se chauffe. Par contre, tenez à l'abri la poudre grise, il ne faut pas la mouiller de trop.

Il s'acouda à la palissade qui lui arrivait à cet endroit là au dessus de la hanche. Il essaya de calculer jusqu'où, à charge raisonnable, on pouvait tirer dans le lac.



Pour ceux qui sont dans l'armée In Phooka Memoriam, nous avons établi le campement dans un des petits bourg qui gravite autour de Génève. Prégny je crois. Donc pas la peine d'être tous dehors sous la neige dans une tente, c'est pas cohérent et puis il fait froid
Si vous n'êtes pas noble, ou pauvre, considérez que vous dormez dans une grange avec une quinzaine d'autres pauvres bougres. Si vous êtes nobles, considérez que vous avez une chambre à vous ou que vous couchez dans la même chambre que vostre suzerain, où à coté

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Lexhor
[Campement des croisés - Une tente parmi d'autres]

La discussion s'achevait et les personnes conviées sortaient de la tente. Le Duc resta un instant seul, réfléchissant tout en rangeant quelques affaires.
Puis il sortit de sa tente prendre l'air.

Le campement croisé était maintenant bien implanté. Des hommes et des femmes d'horizons diverses se côtoyaient pour l'amour de Dieu.

Lexhor déambulait dans le camp, regardant les soldats se préparer, s'occuper comme ils le pouvaient. De nombreuses pensées lui traversaient l'esprit.

La traversée de la Franche-Comté s'était faite dans la douleur. L'Empire avait vraiment une mentalité particulière. Et il semblait soutenir, l'Helvétie et Genève, terre d'hérétiques, mère des Lions de Judas...S'il continuait à se positionner en leur faveur, cela serait clairement équivalent à une déclaration de guerre de l'Empire. Les Lions avaient attaqué le Béarn et par conséquent le grand royaume de France.

L'helvétie et Genève devaient en payer maintenant les conséquences. L'hérésie ne pouvait plus être tolérée et l'affront fait au Très-Haut devait être lavé.
Les pauvres déclarations qui avait été faites ça et là pour essayer de tromper les croisés et l'église et tenter pitoyablement de ne pas subir le courroux des armées saintes ne devait pas prendre. Aucune garantie n'avaient été donnée et la parole d'hérétiques n'en était pas une. Les Lions reviendraient à Genève rapidement, il ne fallait pas en douter.
il était maintenant trop tard. La colère de Dieu allait s'abattre sur les hérétiques qui devaient faire face à leur destin et combattre malgré leur couardise.

Lexhor sourit en voyant les croisés fin prêts et déterminés à accomplir le destin que Dieu avait choisi pour eux.
Frappés par la grâce de Dieu ils terrasseraient tous ceux qui se mettraient en travers de la foi.

Il ne savait quelle allait être la suite des évènements, mais il savait ce qui était juste et ce qu'il voulait faire.

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