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Le Grand salon, enfin !

orkaange
ha une histoire.; Ork adorait les histoires. Aux mots de son presque père, elle battit des mains, salivant aux mots "rafraichissements". Au moment où Jehan quittait la pièce, elle laissa trainer négligement son pied sur le passage de ceux de la vipère, heureuse de le voir tomber à la porte. Elle en profita pour mine de rien lui refiler encore un coup de pied, tout en souriant de toutes ses dents à l'assemblée réeunie

ouiii une histoire.. père Valnor, raconte nous une histoiiiire.. Père Valnor, met tes lunettes et dis nous touut. Ahem pardon Anatole?? Qu'est ce que c'est que des lunettes?? HAN, et ça frime en se disant érudit.. tsss voyez vous ça.; Des lunettes, ben c'est des petites lunes qu'on s'accroche dans les cheveux pour faire joli quand on parle au coin du feu, ça brille, et on sait qui c'est qui parle quoi.. Pis si un autre raconte on lui passe les lunettes voualaaaaa..
Bon alors cette histoire père?? O n a hâte de tout savoir.. Vous êtes bien installée dame Elayne?? Vous voulez un petit massage pour vous détendre?? nan passque c'est comme au pestacle, on en profite moins bien si on est préoccupé.. Et personne ici ne voudrait que vous soyez préoccupée n'est ce pas?? Dans votre état surtout...

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Mahaut
Une histoire, ouaiiiiiiis ! L'histoire de leur origine en plus ! Voilà qui allait être épique. Du plus loin qu'elle se souvenait, on disait de sa mère qu'elle était complètement alcoolique et incapable d'élever un enfant, et que c'était pour ça qu'elle avait grandi au couvent. A vrai dire, elle n'avait jamais trop réfléchi à la question. Jusqu'à sa rencontre avec Presque Père bien sûr.
Quand Orka proposa un massage, tout en écharpant Jehan au passage, Mahaut se remit sur ses pieds, souriante et alla se placer derrière Elayne.


Oh oui, détendez-vous ! Je suis experte en massage, vous allez voir ! Oh c'est fou, vous êtes toute tendue ! Mais ne vous en faites pas, tout va bien ! Regardez, on est tous là, bien au chaud et on va avoir droit à une histoire par votre Comte ! Vous êtes contente de le revoir hein ? Nan mais détendez-vous, ça va aller... Vous aimez les grandes familles ?

Appliquée à masser future Belle Maman, elle continuait d'encourager Presque Père, qui démontrait par son sourire la parenté qui les unissait quand il s'agissait de raconter des trucs aux gens en leur faisant croire que c'était bien pour eux. Y'avait pas à dire, c'était chouette la diplomatie.
Jehan
- ... Va chercher des rafraîchissement car la soirée va être longue.

Jehan se redressa avec un grand sourire. Les histoires, il adorait ! Surtout les histoires sur la vie des autres. Il écoutait volontiers toutes les rumeurs qui circulaient dans le château et le village puis revenait en colporter (beaucoup) aux servantes d'un air important - cela lui donnait une certaine notoriété auprès des femmes qui, on le sait tous, sont friandes d'informations secrètes - ou à Elayne pour les plus sérieuses.

Avant que de se précipiter vers les cuisines, il passa devant Valnor et lui chuchota :


"Surtout, ne commencez pas avant mon retour, mon Comte bien-aimé."

Rassuré par le sourire de connivence de son maître, il allait pour franchir la porte d'un air joyeux et le coeur allègre, quand :

BOUM ... OUILLE !!! ... TOC ... AÏÏÏEUUUH !!!

"@*%#@ de sale donzelle de #%@**@\& !!! Perds rien pour attendre, cette #@$**"
... etc ... etc
ElainedeTroy
ouiii une histoire.. père Valnor, raconte nous une histoiiiire.. Père Valnor, met tes lunettes et dis nous touut.

Père par-ci ! Père par-là ! Elayne fronça les sourcils et pinça un peu plus les lèvres. Elle ne se souvenait pas que son Comte eût été moine. Elevé dans un monastère, oui, mais, d'après ses dires, il n'avait jamais embrassé la religion.

Père ? Moine ? Père ? ... Aurait-elle épousé un défroqué ? Par Aristote !!! Se pourrait-il ? Alors l'enfant qu'elle portait serait un enfant de ... ?

Oh oui, détendez-vous ! Je suis experte en massage, vous allez voir ! Oh c'est fou, vous êtes toute tendue ! Mais ne vous en faites pas, tout va bien ! Regardez, on est tous là, bien au chaud et on va avoir droit à une histoire par votre Comte ! Vous êtes contente de le revoir hein ? Nan mais détendez-vous, ça va aller... Vous aimez les grandes familles ?

Elayne ferma un instant les yeux sous les mains expertes de Mahaut. Se détendre, oh oui se détendre ! Respirer lentement pour évacuer cette terrible angoisse qui l'envahissait. Elle avait épousé un moine, le Père Valnor !!! Quelle horreur ! Elle qui avait mis toute sa confiance en cet homme ! Elle qui fondait tous ses espoirs en cet homme ! Elle qui désirait une grande famille avec cet homme ! Cet homme qu'elle aimait le plus au monde ! elle faillit éclater en sanglots. Mais une de Troy ne pleure pas, surtout pas devant des étrangers, encore moins devant des étrangères aux mains si douces et si expertes (dommage pour l'odeur) et aussi si prévenantes. Finalement, leur présence était réconfortante.

"Ah !"

Petite douleur au ventre qui la fit revenir à la réalité. Elle en avait déjà ressenties plusieurs depuis qu'elle avait porté allégeance au Comte Yodea. Ce jour-là, elle avait cru que l'héritier viendrait enfin au monde. Que nenni ! Faux travail lui avait certifié Nanoue. Faux travail qui faisait quand même souffrir ! Il restait à espérer qu'un faux travail ne viendrait pas interrompre le récit de Valnor, ce jour d'hui. Il fallait qu'elle sache la vérité sur cette histoire de moine défroqué.

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
Jehan
"Et voilà ! Un Monbazillac bien frais de la réserve personnelle de notre Comte bien-aimé. Luna, ici ! Tu restes à mes côtés."

Jehan venait de faire une entrée précipitée dans le grand salon. Il n'avait pas mis longtemps pour parcourir les couloirs qui séparaient cette pièce d'apparat aux cuisines. Il aurait même pu aller plus vite s'il n'avait craint de renverser quelques gouttes du précieux vin. Avant que de le déposer sur une table, il vérifia si Valnor n'avait pas commencé son récit et surtout si les pieds de la rose blonde ne traînaient pas dans les parages. S'étant assuré et de l'un et de l'autre, il entreprit de servir à boire.

"Luna, ici, aux pieds !"

Mieux valait être prudent. Une coupe bien remplie pour le Comte qui allait avoir bien soif à conter son histoire. Ce dernier se tenait devant la cheminée avec un sourire un peu niais. Pas dans ses habitudes ! Une coupe d'eau pour Elayne qui ne buvait pas de vin en son état. Lui tendre de loin pour ne pas trop approcher les deux furies, surtout celle au pied d'acier. Que faire avec ces deux-là, d'ailleurs ? Les servir ? Certainement pas ! Après ce qu'il avait subi. Mais un sourcil levé du Comte indiqua à Jehan qu'elles aussi devaient goûter au Monbazillac. Alors juste un fond, pas plus, pour ces voleuses de Jurançon 1437 !

Tendre en même temps les coupes presque vides et vite se précipiter auprès de Valnor, pour s'asseoir à côté de la cheminée, avec Luna sur ses talons, comme loup de garde. Trop content Jehan de voir leurs yeux écarquillés sur le niveau de vin ne dépassant pas un doigt ... à l'horizontal. N'oseront pas se plaindre avec Elayne près d'elle !!! Des jeunes filles bien élevées ne se plaignent pas !!!

Moment de pure délectation ...
valnor
Regardant l'assistance prendre place et sentant l'atmosphère se détendre un tantinet, Valnor se racla la gorge et débuta son récit non sans jeter un regard à ses presque fifilles surtout pour l'histoire des lunettes. Il fit quelques pas, passant devant l'âtre de la cheminée puis commença son récit regardant un moment le sol comme pour chercher ses mots.

- C'est une histoire, mon histoire, celle d'une jeunesse, certes ancienne mais pas assez pour que j'en ai perdu la mémoire. Voilà une vingtaine d'années, comme vous le savez Mon Doux Amour, j'étais parti loin de ces contrées, loin très loin vers le Levant. Regardant Sa Comtesse. Nous ne nous connaissions pas. Je rentrai des terres de Tripoli et Damas après avoir répondu à l'appel du voyage comme me l'avait conseillé le chanoine du couvent de Saint Henin en Leutard. Cette quête au-delà du Jourdain ne m'avait aucunement apporté richesses sonnante et trébuchante, bien au contraire. La seule richesse était la connaissance que j'avais fait d'un pays lointain et dépaysant, aux moeurs sauvages. Un Orient aussi envoutant que dangereux.

Il reprit sa souffle, regardant l'assemblée.

- Aristote avait abandonné les francs croisés que nous étions et de jour en jour les Saintes Terres devenaient de plus en plus dangereuses pour nous, d'autant que je n'étais rien. Un sans rang, dont la seule possession était une épée barbaresque. A la fois heureux et désolé de devoir quitter ce pays je décidai de regagner notre Bonne terre de France. J'avais fais quelques économies que ses maudits scélérats de gênois s'empressèrent d'exiger pour une place de fortune sur une de leur nef vermoulue transbahutant les pauvres hères que nous étions. Je n'avais guerre le choix et je dû monnayer ma traversée pour ne pas perdre l'ensemble de ma maigre fortune.

Je servirai donc en guise de manoeuvre sur cette esquif à la voile crétoise.
Après avoir quitter Naplouse Nous fîmes route pour une relâche en la cité immortelle de Constantinople pour y faire le plein de malheureux désirant comme moi regagner l'Europa Universalis. Les Coupoles d'Or et d'ardoises bleutées contrastaient avec la blancheur des murs crépis à la chaux. Des milliers de voiles carrés ou triangulaires aux couleurs bigarrées flottaient sur la mer turquoise de la rade de Byzance la magnifique. C'était simplement de toute beauté.

Mais je m'égare.
Valnor se rappela un vieux majordome moustachu qui avait l'habitude de digresser, il s'appelait comment déjà...ah oui Higgins !

Bref, nous partîmes pour Gênoa, bravant tempêtes et marées de la Mare Nostrum. Ballotés par les flots, malades pour la plupart, mal nourris et entassés dans les cales de la Nef, je ne me plaignais pas de faire temporairement de l'équipage et de passer le plus clair de mon temps loin de la chaleur et l'odeur malodorante des bas fonds du navire. - Bien sûr arrivés à mi-parcours, loin de toute terre, les génois firent ce qu'ils avaient l'habitude de faire, c'est à dire réviser leurs tarifs pour le voyage. Certains se rebiffèrent et pour la plupart finirent par dessus bord sans autre forme de procès. Je n'avais pas pour ma part grand chose à proposer si ce n'était mes services pour monnayer cette hausse soudaine des prix de traversée. On me fit comprendre que je devrais rester à bord jusqu'à Massilia sans autre espoir de toucher terre avant. Vouloir se battre ou refuser était signer son arrêt de mort et la promesse de finir au fond de la Grande Bleue en pâture aux monstres marins. - Genoa fut atteinte quelques semaines plus tard, la saleté de la ville ainsi que sa chaotique effervescence tranchaient en sa défaveur avec la beauté des cités levantines. Les murs décrépis, lessivés par la pluie et entachés de grasse ne me donnèrent aucunement l'envie de tenter de m'évader de ma prison flottante. Nous chargeâmes des marchandises cette fois-ci pour l'ancien comptoir grec de Massilia et nous reprîmes la mer. La traversée fut moins difficile. Je comptai les jours qui me séparaient du retour en France. Se posait néanmoins le problème de mes finances qui restaient au plus bas.
Je savais qu'arrivé au port, même si j'étais libéré de mes obligations, sans le sous, je n'aurai guère de chance de pouvoir aller bien loin. C'est donc la veille de l'arrivée dans la cité phocéenne que je décidai de reprendre ce que je considérai comme en partie mon dû.

- A la faveur de la nuit profitais du sommeil qui s'était emparé la plus grande partie de l'équipage pour m'introduire dans l'entrepont et je me faufilai comme je l'avais appris en terres païennes jusqu'à la chambrée du maître d'équipage. Pour seule arme une dague, je m'introduisais dans la chambre. Après quelques tâtonnements je trouvai la caissette renfermant une partie du butin que ce vil voleur avait soutiré à la populace et à moi-même par la même occasion. Un léger grincement marqua l'ouverture de la caisse et une à une je prélevais quelques piécettes de la boîte en espérant qu'elles représenteraient une valeur à la lumière du jour. Lumière du jour qui commençait d'ailleurs à poindre à l'extérieur tout comme la bande de terre marquant notre arrivée prochaine en Terre de France. Je m'éclipsais comme j'étais venu, et j'allais récupérer mon balluchon bien décidé à quitter le rafiot avant son arrivée au port.

Je n'eut aucun mal à gagner l'arrière de la nef où les quelques hommes de quart somnolents ne firent pas attention à mon manège. Nous étions assez proche de la terre pour me laisser tomber avec mes affaires, et c'est épuisé par un grand moment de nage que je gagnais enfin la terre ferme, celle qui m'avait vu naître.

Valnor s'arrêta un instant se demandant si Jehan allait ramener de quoi étancher son gozier.

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Mahaut
Le sale petit voleur de poules revint dans le grand salon. Elle nota avec un certain plaisir qu'il prenait grand soin de les éviter. Elle nota aussi, mais avec moins de plaisir, qu'il revint chargé d'une bouteille qu'il gardait pour lui. Elle fit de son mieux pour la voir mais impossible, il la tenait trop serrée. Quelle hérésie, chacun sait que le vin doit respirer et rester frais.
Quand il déboucha la bouteille et commença à servir le Comte, elle put enfin déterminer l'essence divine. Du Monbazillac ! Ses yeux se mirent à pétiller. Du Monbazillac... Comme le Comte, Hugues qui venait de mourir. Elle eut une pensée pour lui. Il était sympa et payait plein de coups en taverne en répétant "ne le dites pas à ma femme surtout". Oui un gars sympa. Et NOBLE en plus. Mourir noble et ne pas refiler ses titres, quelle tristesse. Elles auraient du prévoir le coup et le harceler lui aussi au lieu de boire.
Le temps de se faire ces réflexions et Jehan lui tendit un verre. Méfiante, elle regarda et renifla mais non, c'était bel et bien du vin. Mais alors servi par un radin de première ! Trop tard pour protester, presque père commença son histoire. Reposant son verre après s'être enfilé la ridicule petite gorgée contenue, elle continua à masser Elayne.

Au fur et à mesure du récit, elle cessa son massage en restant bouche bée. Qu'est-ce qu'il parlait bien père ! Elle se mit à ajouter des sons d'ambiance. Petits cris horrifiés, frissons, larmes vite essuyées, débuts de "oh non, ils n'ont pas osé !" de "comme vous avez été courageux ! Hein Elayne qu'il a été courageux ? Hein ? Ah oui, je masse, pardon".

Et en reprenant son massage, elle avisa la bouteille de Monbazillac laissée seule sur une table. Profitant d'une pause dans le récit, elle se précipita et empoigna la bouteille. Servant généreusement le Comte, elle garda avec conviction la bouteille dans sa main.


Mais c'est affreux ! Et y' a eu des loups après ?

Oui, parce que même à presque 20 ans, une histoire qui n'a pas de loups, c'est pas une vraie histoire. Elle revint prestement derrière Elayne, servit sa presque sœur et remplit son propre verre. Pour de vrai cette fois. Elle chuchota rapidement :

J'ai un peu mal aux pieds de rester debout mais ça en vaut la peine, hein ? Et après il tue un loup à mains nues.
Matpel
Enfin sorti de la salle de bain que ses hôtes mettent à la disposition des invités, Matpel se présenta à l'entrée du grand salon. Rasé de près, tignasse non raccourcie mais plaquée en arrière non plus par la crasse et la sueur, tenue d'emprunt avec un flagrant feu au plancher dissimulé dans ses bottes, il ne se sentait pas forcémment à son aise pour autant :
Beaucoup de monde, beaucoup de vacarme, la gravité dans les yeux des protagonistes et l'irrépressible sentiment qu'il ne va pas pouvoir en placer une.

Il s'avança néanmoins, le visage neutre, tachant de ne point perturber les conversations en cours.

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orkaange
Ork était captivée.. Ce qu'il causait bien papaaaaaa.. Voilà d'ou elles tenaient toutes les deux l'art de noyer le poisson... Bon sang ne saurait mentir. Yavait pas, il était trop fort. La sale petite fouine qui perdait rien pour attendre revint avec une bouteille et un loup.. Tss le lâche, si il croyait que ce chien allait leur faire peur... c'était les prendre pour des femmes sensées, ce qu'elles n'étaient pas. Nan pis elles avaient déjà l'habitude de maitriser les gros chiens avec Trax alors bon... par prudence, Ork se plaça avec son verre à côté du fauteuil de la comtesse, regardant d'un air mauvais le blondinet fayot et radin.. Nan mais il avait tous les défauts.. Elle avait pris la main d'Elayne, et la tapotait plus ou moins vite et plus ou moins fort suivant les péripéties du récit. Elle aussi comme Mahaut ponctuait l'épopée de PP de petits cris et autres trépignements d'émerveillement. l'apothéose de ses couinements fut pour sa soeur qui lui servit enfin un verre digne de ce nom, ayant réeussi à s'emparer de la bouteille. Toujours à côté d'Elayne, elle s'installa sur le bras du fauteuil et adressa un grand sourire éclatant à la Comtesse, tout en ponctuant les dires de Mahaut

Mais c'est affreux ! Et y' a eu des loups après ?
J'ai un peu mal aux pieds de rester debout mais ça en vaut la peine, hein ? Et après il tue un loup à mains nues.
Ha ben ça tombe bien, yen a un là.. PP va pouvoir nous faire une démonstration de comment il a fait.. Oooh peste fichtre foutre comme tout celà est excitant.. Mais j'me demande bien où on arrive nous..

Matpel entra, essayant de se faire le plus discret possible. Ork leva la tête, lui faisant des grands signes

Aaah t'es là roudoudou de Mahaut?? Tu viens écouter l'histoire de pres.. euh du Comte?? Tu vas voir, il est cro fort...T'es pas avec ta servante là?? tu l'as laissé finalement?? 'fin moi j'dis ça j'dis rien..

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
Mahaut
Effectivement, Mahaut ne savait pas plus que sa soeur à quel moment elles intervenaient dans le récit. Mais baste ! Père était conteur et beau parleur, trait de famille avec la mauvaise foi (à l'inverse de leur foie qui était radieux) et le récit était palpitant.
Elle n'avait donc pas vu débarquer son promis et encore une fois, ce fut sa soeur qui lui rappela l'essentiel.


Aaah t'es là roudoudou de Mahaut?? Tu viens écouter l'histoire de pres.. euh du Comte?? Tu vas voir, il est cro fort...T'es pas avec ta servante là?? tu l'as laissé finalement?? 'fin moi j'dis ça j'dis rien..


Apparemment, le bain avait pris fin. Mais s'il pensait débarquer la bouche en coeur, un verre à la main, c'était hors de question. Sauf pour le verre évidemment. Elle finit le sien rapidement et revint à genoux devant Elayne, les yeux remplis de larmes.

Permettez, Elayne que je m'éloigne de cet individu sans scrupules qui n'a montré aucune honte à abuser de mes sentiments les plus purs !

Vache, père avait déteint sur elle, elle avait été hyper sérieuse ! Même pas buté sur un mot !

Je préfère ne pas avoir à le côtoyer plus longtemps. Aussi vais-je me concentrer sur le récit du Comte, en attendant avec impatience le passage du loup, et à la fin, je lui rappellerai de bien vouloir foutre sa raclée à ce blond vénitien au comportement affreusement outrageant envers ma personne. Et oui, Jehan, je garde la bouteille, vous avez une fâcheuse tendance à les renverser.

Bien tenté. Mais espérer récupérer une bouteille encore pleine des mains de Mahaut était une preuve dramatique de manque d'expérience. Elle refixa Valnor.

Allez-y, allez-y, vous vous occuperez de ce goujeon plus tard.
orkaange
Aaaah.. ça avait marché. Mahaut se prosternait aux pieds de PBM d'un air éploré, et Ork l'admira un instant. Nan yavait pas à dire, PP allait être fier d'elles. Du sentiment beau et noble, de la belle parole.. fallait qu'elle rajoute elle aussi sa touche personnelle. Elle empoigna donc derechef la main de Elayne, la tapotant de nouveau, et avec un sourire vistorieux à matpel et à Jehan proféra des paroles qui par la suite restèrent célebres dans tout le PA, voire même les royaumes

Et toc

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valnor
Le Comte regarda l'ensemble des spectateurs qui avait gagné en nombre avec l'arrivée du Baron Matpel. Le Comte commença par lui sourire mais ce reprit et prit un air courroucé, c'est vrai il devait jouer le jeu, il était vilain le Baron, très vilain à fricoter avec une de ses servantes et briser le petit coeur de sa future ex presque fille bientôt fille enfin si on le laissait finir son récit.

Il avala une gorgée de Monbazillac et reposa son gobelet, s'adressant à Mahaut il apporta une précision.

- Non, on ne tue pas les loups, enfin pas dans cette maison. Jetant un regard à Luna allongé dans un coin. C'est l'emblème de notre famille, vous l'apprendrez rapidement.Je peux reprendre ?

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Mahaut
- Non, on ne tue pas les loups, enfin pas dans cette maison. C'est l'emblème de notre famille, vous l'apprendrez rapidement.Je peux reprendre ?

Ah mince, pas de loup... un ours alors ? un sanglier enragé ? un blond vénitien ? un rhinocéros fougueux ? un gascon ?

Elle avisa le regard à moitié consterné du comte.

Bon d'accord, reprenez. Vous en arrivez aux terres qui vous ont vu naître. Voyez, en plus j'ai tout bien suivi.

Et re toc. Elle s'était habituée aux classiques "vous n'écoutez pas ce que je viens de dire ! Répétez ma dernière phrase !" et du coup, son cervea... son foie cérébral avait développé la faculté de débiter ce qu'elle avait entendu à défaut de toujours le comprendre. Un truc utile.
ElainedeTroy
Relaxée par les massages et concentrée par le récit de son époux, Elayne n'avait pas entendu Matpel pénétrer dans le grand salon. Il faut dire que son imagination avait été emportée par la magnifique description des villes d'Orient qu'elle rêvait depuis toujours de connaître. Déjà son cousin Ric l'avait émerveillée quand il lui contait ses aventures en ces contrées lointaines. Mais lui en était revenu immensément riche. Elle n'aurait jamais imaginé que son propre époux eut osé un jour, lui aussi, quitter les terres de France pour franchir la Grande Bleue. Il ne lui avait parlé que très rarement de son passé, un peu de sa prime jeunesse au monastère lors de la venue de cousins des Terres du Nord, et beaucoup de son arbre généalogique. Mais jamais de sa vie de jeune homme. Elle n'avait jamais osé l'interroger, lui laissant le choix du moment propice pour dévoiler sa vie. Et ce moment était arrivé. Bien sûr, elle aurait préféré qu'il le fît en toute intimité et non devant des étrangers. C'est d'ailleurs ce qui la surprenait.

Ce fut donc Ork qui lui fit remarquer la présence de Matpel. Il avait fier allure en des vêtements propres, dignes de son titre de Baron. Elle l'avait le plus souvent vu en armure et fut agréablement surprise de ce changement. Manon s'était bien occupé de lui. Elle l'en féliciterait. Mais quand Mahaut se précipita à ses pieds en pleurant une nouvelle fois contre l'ingratitude de son promis, elle éprouva un petit remord. Il lui fallait donc rétablir au plus vite la paix entre eux-deux. Elle prit une voix douce, consolatrice.


"Voyons, voyons, ma douce enfant ! Ne soyez point aussi prompte à juger. L'homme est faible certes, mais je suis persuadée qu'il n'y a de place que pour vous en le coeur du Baron."

Elle allait pour appeler Matpel à la rejoindre quand Mahaut répliqua :

Je préfère ne pas avoir à le côtoyer plus longtemps. Aussi vais-je me concentrer sur le récit du Comte, en attendant avec impatience le passage du loup, et à la fin, je lui rappellerai de bien vouloir foutre sa raclée à ce blond vénitien au comportement affreusement outrageant envers ma personne. Et oui, Jehan, je garde la bouteille, vous avez une fâcheuse tendance à les renverser.

Elle ouvrit de grands yeux soupçonneux.

"Le passage du loup ? Quel passage du loup ? Et que vous a donc fait mon gentil Jehan pour que vous le traitiez ainsi ?"

Son regard passa de Mahaut à Ork qui eut une parole curieuse, mais que pour l'instant Elayne se refusa à déchiffrer, puis alla sur Jehan qui s'était pelotonné contre Luna, Valnor qui attendait patiemment, pour finir par Matpel qui avait l'air de plus en plus gêné.

Garder son calme et surtout ne pas oublier les convenances.


"Baron, je suis heureuse que vous vous soyez si rapidement joint à nous."

Petit coup d'oeil à Mahaut. Insister sur la rapidité du passage en la salle des bains.

"Je suis persuadée que vous avez hâte de vous retrouver auprès de votre aimée qui a dû beaucoup vous manquer. Aussi, prenez un siège et rapprochez-vous de nous afin d'écouter le merveilleux récit de la jeunesse de mon époux. Et vous, Damoiselle Mahaut, je vous autorise à vous asseoir auprès de votre promis. J'aime voir les gens heureux autour de moi. De plus, vous devez être fatiguée de masser ainsi mes épaules douloureuses. Je vous libère de votre charge."

Elle eut un petit rire mutin, puis fit un signe de la main à Valnor.

"Mais, continuez mon ami, continuez. Nous avons grande hâte de connaître la suite de vos aventures."

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
Matpel
Les yeux éberlués, Matpel écouta les répliques des uns et des autres, tournant la tête à chaque intervention comme un spectateur de premier rang à un match de soule.

Il n'avait même pas eu le temps de dire bonjour.

Dans son immense sagesse, la Comtesse eut vite fait d'inviter tout le monde au calme.
Matpel en profita pour témoigner ses respects au Comte et à la Comtesse, un peu comme s'il venait d'arriver et que sa rapide toilette et les drames qui l'avaient accompagnée n'avaient jamais eu lieu.

Ne pas oublier l'objectif de sa venue : se rassurer quant à la missive qu'il avait reçu de la Comtesse. Il retint un soupir en imaginant le temps qu'il lui faudrait attendre pour trouver les réponses à ses questions.

Dans ses songes, il n'oublia pas de fusiller Ork du regard avant d'adresser un sourire radieux à sa bel... sa douc... sa ... pfff ... presque promise quoi. Ou presque plus promise, allez savoir. A force d'être à ça, on finissait par avoir du mal à distinguer le réel du fantasme. En tout cas, elle avait l'air de mauvais poil et abusait visiblement sous les yeux du Comte de la règle n°1.

Sur l'invitation de la Comtesse, il prit place en souriant à Mahaut. S'executerait elle aussi ?


"Mais, continuez mon ami, continuez. Nous avons grande hâte de connaître la suite de vos aventures."

Il ne put s'empecher... Il aurait sans doute dû :

Ou peut être pourriez vous reprendre du début afin que je puisse suivre ? Cette histoire a l'air passionnante.

Le silence qui suivit cette phrase lui parut durer un an.

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