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Le Grand salon, enfin !

Mahaut
Et vous, Damoiselle Mahaut, je vous autorise à vous asseoir auprès de votre promis. J'aime voir les gens heureux autour de moi. De plus, vous devez être fatiguée de masser ainsi mes épaules douloureuses. Je vous libère de votre charge.

Hé mais nan ! Nan ! Elle devait bouder encore 43 jours normalement ! C'était comme ça qu'il fallait faire ! C'était comme ça qu'elle avait toujours fait en tous cas. Bon à la réflexion était-ce le moment de rehurler, de repleurer etc. ?
C'était toujours amusant, certes, mais vue la situation, Presque Père risquait de se mettre soudainement à oublier le lien de parenté qui les reliait. Pour autant qu'il existât, évidemment. (notez un peu l'accord ^^)


Bref, c'est sans grande motivation qu'elle alla s'assoir à côté de Matpel, toujours en gardant la bouteille. Petit froncement de sourcils d'Elayne. Pfff. Elle servit le Baron de Monbazillac avec un sourire forcé-mais-poli.

Ou peut être pourriez vous reprendre du début afin que je puisse suivre ? Cette histoire a l'air passionnante.


Elle écouta le silence s'appesantir un instant. Y'a pas à dire, les soldats, même quand ils sont chefs... Elle lui tapota la main.

Je vous raconterai, Baron, je vous raconterai. Un jour.


"Quand vous serez à terre à vous tenir l'entrejambe" pensa t-elle intérieurement. L'idée la ravit et elle lui fit un grand sourire.

Allez-y, pèr... Comte, nous sommes pendus à vos lèvres. Façon de parler.
Matpel
Matpel était à la fois ravi et presque déçu que sa heu ... sa presque heu ... que Mahaut montre tant de docilité. Et elle lui servit un verre en plus. Cette histoire de bain était oubliée alors. Il jeta un oeil à la croqueuse de maïs soufflé, guettant une intervention qu'il aurait juré imminente.

Je vous raconterai, Baron, je vous raconterai. Un jour.

Tiens, voila qu'elle le vouvoyait à présent. Ah oui, nous sommes en public. C'est beaucoup plus NOBLE.

Hum ? Voui bon d'accord.

...

Pourquoi ? Certains propos sont secrets ?

...

Aurait il commis quelques exactions durant sa jeunesse ?

...


Il a dit du mal de quelqu'un ? Je le connais ?

...

Il a raconté des cochonneries ?

...


C'est quoi cette tache sur ta robe ?

...

Elle est à toi cette robe ?

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Mahaut
Et après, elle lui appuierait sur le ventre avec un machin vicieux et il lèverait des yeux implorants en suffocant un "noooon ! Pardon! Plus jamaiiiis je ne le feraiiii ! Pitié ! Je te donnerai tout ce que j'ai !" et après elle...

Bien assise dans le fauteuil confortable (confortable au point qu'elle s'amusait machinalement à rebondir dessus pour voir si elle pouvait finir par toucher le plafond), elle imaginait la scène qui ne manquerait pas d'arriver une fois que le comportement hygiénique du blond vénitien viendrait sur le tapis. Enfin pas à proprement parler sur le tapis, parce que ce serait sans doute bizarre de recommencer la scène du bain sur le tapis, là devant tout le monde mais...


- Pourquoi ? Certains propos sont secrets ?
- Non. Chuuuut.
- Aurait il commis quelques exactions durant sa jeunesse ?
- Pourquoi tu veux qu'il ait creusé des trous ? Pis chuuuut.
- Il a dit du mal de quelqu'un ? Je le connais ?
- Ça devrait pas tarder, ouais, gnin hin hin... Mais chuuut.
- Il a raconté des cochonneries ?
- Pourquoi tu veux qu'il parle de saucisson, m'enfin ? Chuuut.
- C'est quoi cette tache sur ta robe ?
- Raaah mais c'est pas vrai, chuteuh bordel !
- Elle est à toi cette robe ?


Elle ne pouvait décemment pas lui hurler une injure bien sentie. Ni même lui asséner une baffe magistrale. Quoique c'était pas l'envie qui lui manquait mais bon... Ne restait que la solution "polie". Elle lui écrasa le pied de son talon bien pointu en chuchotant :

- Chuuuuuuut. Et maintenant on écoute sagement papa.

Avant d'ajouter en esquissant un sourire pour qu'Elayne ne se doute de rien :

- Et je te jure que le coup du bain, tu vas t'en souvenir toute ta vie... Et tu m'as même pas ramené de cadeaux !

Roooh "cupide" de suite, comme vous y allez ! Non, "intéressée", c'est tout. C'est pareil mais en plus NOBLE.
ElainedeTroy
Elayne regarda avec affection Matpel et Mahaut se parler à voix basse. Ah !!! L'amour !!! Les deux tourtereaux semblaient s'être très vite réconciliés au vu des sourires de la jeune fille. Celle-ci osa même toucher du pied le Baron. Elayne excusa cette familiarité. Elle préférait cela à une dispute qui aurait pu être, bien sûr, compréhensible, mais fort mal venue icelieu. Elayne n'aimait point les conflits surtout pas en son château.

Je vous raconterai, Baron, je vous raconterai. Un jour.

Elle prit un air offusqué.

"Voyons, Damoiselle ! Il serait de la plus grande impolitesse que le Comte Valnor continue le récit de ses aventures, alors que Messire Matpel n'en a pas suivi le début. Cela perdrait de son charme."

Elle jeta un regard alentour pour obtenir l'assentiment des auditeurs, et s'arrêta sur Ork en grande contemplation sur sa coupe vide. Elle fronça les sourcils. Elle avait pour principe (un parmi tant d'autres) que chacun devait s'intéresser aux autres, surtout en petit comité. Aussi, petite mise à l'épreuve immédiate.

"Damoiselle Ork, vous qui avez suivi avec intérêt le début des aventures du Comte dans sa jeunesse, auriez-vous l'amabilité d'en faire un résumé au Baron ici présent ?"


Chacun tourna les yeux vers la questionnée.

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
orkaange
"Damoiselle Ork, vous qui avez suivi avec intérêt le début des aventures du Comte dans sa jeunesse, auriez-vous l'amabilité d'en faire un résumé au Baron ici présent ?"

Ork essayait de tendre l'oreille pour entendre ce que Roudoudou et roudoudette se chuchotaient, pour pouvoir remettre un peu d'huile sur le feu quand la pression retomberait, quand elle sentit d'un coup tous les regards posés sur elle..

Heeein? Quoi?? comment?? plait il?? Mais bien sur que je reveux du Montbaillac.. Ha c'était pas la question?, Ahem... Euh ouiii Belle Elayne je vais résumer les propos du comte pour le pervers polymorphe qui vient de nous rejoindre, pas de problèmes.; Ahem.. alors par ou je commence..


Elle se mit debout, formant des cercles concentriques dont l'épicentre était la bouteille, et commença sont récit


Aloooors.. c'est l'histoire du comte quand il était jeune, ben il a pris le bateau pour aller sur la mer. IL revenait de loin; loin loin, comme les rois mages en galilée. Il a d'abord suivi des yeux l'étoile du berger, et pis il a vu un bateau et s'est dit "où tu iras j'irais , fidèle comme une ombre jusqu'à destination".. j'ai bon jusque là pres.; euh Comte?? Alors ensuite il est monté sur le bateau, et il s'est fait drolement arnaquer.. Qu'ils sont fort quand même ces génois, c'est une idée à creuser d'ailleurs.. Séquestrer les gens sur un bateau pour leur piquer leurs sous.. Sauf que nous on a pas de bateau, mais on pourrait faire ça avec des tonneaux peut être
Levant les yeux et voyant PP froncer les sourcils mais Ahem.. Le comte il a été encore plus mieux fort qu'eux et il les a eus. Il leur a repiqué le pog.. euh les écus qu'ils lui avaient volés et là.. C'est là ou il a été le plus courageux.. Il s'est jeté à l'eau.. A L'EAU tu te rends compte.. L'horreur de la situation?? Et il est même pas mort en plus.. Pis il a nagé, et il est arrivé dans une ville, ou qu'il a bu un coup pour se redonner du courage avant de tuer des ours à mains nues. Valà on en était là Est arrivée à la bouteille et la chope prestement A vous Comte.. Donc les ours???

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Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal.
valnor
Le Comte écouta les propos des uns et des autres, ce qui lui permit de prendre un peu de temps pour remettre de l'ordre dans ses souvenirs et la façon de les restituer.

- Bon je reprends avant que l'on décide encore de me couper lança-t-il à la cantonade.

- J'atteignais enfin la côte et fort heureusement, c'était les beaux jours, l'air était déjà chaud et la mer était restée calme le temps de ma nage jusqu'au rivage. Libre certes, mais je n'avais guère d'idée où aller. Dans un premier temps je décidais de me sécher et faire le tour de mes richesses. Là au pied d'un pin au milieu de la pinède, je regardais avec fébrilité ce que j'avais subtilisé au maître d'équipage en fait....ce n'était pas grand chose. Quelques écus et surtout beaucoup de pièces qui n'avait pas cour en France. Dinard Seljoukides, florins byzantins, et autres monnaies de pays exotiques. J'étais bien en peine à souffler tout en rangeant ma quincaillerie dans la petit bourse qui me servait de coffre-fort. Il me fallait trouver une solution car je ne pouvais la route vers l'Artois sans argent. Mon regard se porta sur la ville de Masillia qui trônait au loin. Y mettre les pieds s'était la chance de trouver un peu d'argent pour le voyage, mais aussi de retrouver mes génois mais avais-je le choix ? Je prenais donc mon balluchon, mon cimeterre que j'attachais dans mon dos et d'un pas tranquille je suivais la côte vers la ville que je devais rejoindre dans la soirée si tout se passait bien.

- C'est chemin faisant que je me rappelais d'un certain Toto...non Zoto....peut-être Zorro... Otho voilà Othon le teuton. Un brave type plus âgé que moi à l'époque mais qui était venu bien des années auparavant à Tripoli avec les croisés germaniques. Il avait monté une petite affaire là-bas et ramassé une petite rente avant de repartir vers l'Europe. Il m'avait dit qu'il avait l'intention de monter une auberge dans le Sud de la France du côté de Masillia à son retour... Je me disais que je n'avais guère de chance de le retrouver mais c'était toujours une idée...

- J'arrivais en fin de journée dans la cité phocéenne, et je mandais de ci et de là si quelqu'un connaissait une auberge tenue par un teuton, mais à chaque fois ce fut des réponses négatives et on me disait d'aller chercher près du port. En vain l'heure avançant je prenais le risque de me diriger vers la rade et ses lieux de fêtes. C'est là qu'un bedeau, m'indiqua une ruelle dans laquelle il lui semblait qu'une auberge était tenu par un ancien croisé germain. Prenant soin d'éviter les lieux et les voies les plus usitées et de tomber nez à nez avec mes anciens camarades de voyage, j'atteignais enfin la dite ruelle.


Le Comte reprit son souffle et bu un verre.

- Il y avait trois auberges, la première portait le doux nom "Au trois couronnes", devanture cossue, vitraux fumés et colorés, lierres pendant au fenêtres et boiseries impeccables. Je fus rapidement convaincu qu'il ne pouvait s'agir de cet endroit et je partais vers la seconde d'où quelques bruits s'échappait. C'était "Au Saumon Frétillant". Là un autre univers, chants et quelques rires. Certes moins avenante, l'auberge semblait bien tenu mais sûrement destinée aux notables et bourgeois de la ville. Cela ne ressemblait en rien en ce qu'Othon aurait aimé.
Un regard vers chaque extrémité de la ruelle, personne à l'horizon, toujours sur mes gardes je m'enfonçais dans pénombre pour rejoindre la dernière étape de ma quête en espérant y trouver un certain bonheur.

- Des cris et des chants païens envahirent bientôt la ruelle au fur et à mesure de mon avancée. Je me plantais devant la devanture sombre d'où émanait un véritable brouhaha aviné. Il devait y avoir une foule de personne dans ce bouge, et à entendre les esclandres rien à voir avec le beau monde. Je regardai à l'entrée de l'auberge un pli affiché faiblement éclairé par une lampe vacillante.
C'était l'auberge de "la Bouche Rit" tout un programme.



- Il y avait bien un germain dans les lieux, il n'y avait plus qu'à espérer que ce soit le bon. Je mettais ma cape sur les épaules relevant la capuche sur la tête pour ne pas prendre de risque et je décidais d'entrer à la grâce d'Aristote.

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ElainedeTroy
Elayne saisit la main droite de Ork qui se trouvait juste à ses côtés et la serra très fort, haletante, subjuguée par le récit de Valnor, l'imaginant devant cette auberge sinistre et décadente, prêt à entrer et à risquer encore une fois de très gros ennuis, ou même sa vie ! Ahhhh ! S'il venait à mourir, elle ne pourrait lui survivre. Une existence sans son aimé lui serait insupportable !

Elle porta sa main droite à son coeur et sentit une larme perlé au bord de son oeil émeraude. Elle déglutit difficilement.


"Ah !"

A nouveau cette petite douleur au ventre qui la fit revenir à la réalité.

"Ma chère Mère, auriez-vous la tête toute chamboulée par ma présence ? Revenez à vous. Ne voyez-vous donc point que Père est bien vivant ?"

Elle desserra aussitôt l'étreinte et eut un petit sourire contrit envers Ork en remarquant que ses ongles avaient laissé une jolie marque rouge sur le dos de la main de la jeune fille.

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Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur / l'intolérance vient de l'ignorance
valnor
{Pour ce RP j'espère que cela marchera, vous aurez besoin de cliquer sur les raccourcis [Ambiance] et des bruitages et autres surprises devraient se déclencher. Je vous conseille de faire clique droit sur le lien et d'ouvrir le lien dans un nouvel onglet afin que le navigateur n'ouvre pas une nouvelle page internet à chaque fois}

Plongé dans son récit, Valnor le regard perdu dans ses souvenirs continua sans trop prendre garde aux murmures qui fusaient.

[Ambiance]

- Je rentrais dans l'auberge. L'atmosphère était lourde et bruyante. De l'extérieur elle ne paraissait pas aussi vaste. Une grande pièce centrale où une multitude de personnes buvaient et braillaient, faisait face à un énorme comptoir de bois illuminé par des cierges suspendus qui peinaient à diffuser leur lumière sous l'effet conjugué des fumerolles de tabac mais aussi des volutes émanant d'un âtre dans lequel grillait sans surveillance un porc dodu mais déjà fortement entamé. Odeurs écœurantes d'alcools et d'effluves humaines, rires gras et brouilles en fond, un autre monde. Je progressais me faufilant entre les tables bondées, le sol collait à mes chausses par l'humidité animale déposée à terre par des nuits d'ivresse consécutives. Evitant les mains levées par des gens en pleine discussions animées ou quelques invitations peu recommandables de dames de bonne compagnie, j'atteignais enfin le comptoir derrière lequel un bonhomme tout rond et rubicond faisait office de tenancier. Me découvrant, je prenais un air le plus assuré possible tout en m'accoudant. J'espérais qu'il ne s'agisse pas du propriétaire des lieux sans quoi ma recherche aurait été vaine. Il ne tarda pas à venir à moi et tout en portant quelques choppes à la main me demanda."- Alors jeunot, t'es perdu dans la nuit ? Tu veux quoi ?" - L'homme n'avait pas l'air bien méchant et je répondais en lui demandant une cervoise. Il ne fit aucune autre réflexion et revint avec ma commande qu'il déposa un peu brutalement sur le surface élimée du comptoir.

[ambiance]

"- Ça fait 50 deniers ! On paye avant de tremper ses lèvres dans la mousse."Dit-il les mains bien à plat sur le comptoir avec un air plus sérieux.

[ambiance]

- Je fouillais dans ma bourse et dans la pénombre j'en extrayais quelques piécettes en faisant attention de ne pas donner des monnaies n'ayant pas cours. Je les jetai à côté de la choppe [ambiance]et la main gauche de l'homme se souleva à peine pour se rabattre dessus. Un sourire se peint sur son visage et il redevint plus avenant. Je tentais alors de m'enquérir du propriétaire de l'auberge.

"- S'you plaît, c'est vous le taulier ?" lâchais-je d'un air innocent.

- L'homme prit un air suspicieux et se pencha jusqu'à moi pour plonger son regard dans le mien avant de demander sur un ton inquisiteur."- Tu lui veut quoi au patron ?" Je répondais au tact au tact sans détourner le regard
"- Son nom !"

- Le serveur redescendit de ses ergots pour répondre et faisant mine de ranger des gobelets il répondit.

"- Tonton le teuton."- A mon tour je m'approchais de lui et j'insistais. "- Ne serait-ce pas plutôt Othon le teuton ?"
- Les yeux de l'homme se braquèrent sur moi."- Tu le connais ?""- Je pense !" Répondais-je le coeur presque libéré d'un poids, j'avais peut-être un peu de chance. "Peux-tu aller le voir pour moi" insistais-je "et lui dire que Valnor d'Assyra veut revoir le Rotfuchs de Syrte ?"- Le serveur me regarda et répéta ce que je venais de lui dire, j'insistais en lui disant que c'était important. Il laissa ses affaires en plan et quitta le derrière du comptoir pour s'évanouir vers le fond de la grande salle où je n'avais pas remarqué comme une estrade. J'attendis, sirotant nerveusement ma bière et scrutant l'endroit vers l'endroit où avait disparu l'homme, guettant fébrilement son retour. La foule n'avait pas été dérangée par notre conversation, l'ambiance était toujours aussi festive.




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Mahaut
Alors là ! Si on lui avait dit que son papa était encore plus fort qu'elle pour raconter des histoires, elle ne l'aurait pas cru. Et pourtant ! Si au début elle n'était pas très concentrée, rapport au fait qu'à force de remuer sur son siège elle avait failli tomber et s'était retenue de justesse à la chaise et au bras du Baron (oui avec les ongles), là elle était parfaitement entrée dans l'histoire.

D'abord très fière de voir que son père avait de suite choisi la bonne auberge, celle où on s'amuse vraiment et pas celle où on propose aux dames "un salon particulier avec quelques douceurs en accompagnement de la tisane peut-être ?", elle avait fait un grand sourire.

La description de la taverne fut si crédible, qu'un instant Mahaut se crut dedans. Encore un peu et elle aurait suivi Valnor dans ses déambulations dans le salon, dans l'espoir d'arriver au comptoir avec lui et d'avoir droit à sa choppe. Le petit cri poussé par Elayne la fit revenir à la réalité. Avec un peu plus d'attention, elle réalisa que le cri ne venait pas d'Elayne mais bel et bien d'Orka, qui regardait sa main l'air bizarre et toute blanche.

Mais presque père continua en imitant à la perfection une voix de tavernier ("Foutez moi ça dehors, ça empeste ! Raaah, faites lui lâcher ce tonneau ! DEHORS bordel ! Mais c'est pas possible, comment elle fait pour s'accrocher au parquet ??").

Telle une enfant devant un spectacle de qualité (au hasard "Oui Oui contre Babar et Guignol"), elle ne put retenir sa participation au récit.


"- Tu lui veux quoi au patron ?
- Son nom !
- Tonton le teuton.

- Naaaan ! Naaan ! C'est Otho le teuton ! Otho ! Il s'est trompé c'est..."

Dieu merci, des bras la ramenèrent vers son siège et la firent taire. Commençant à se débattre, elle cessa cependant quand presque père sortit le bon nom au tavernier. Là, elle afficha un grand sourire et se permit un petit commentaire.

- Heureusement, il m'a entendue. Ouf.

Elle posa alors un regard satisfait sur l'assistance. Manifestement, elle s'était un peu emportée et Jehan la regardait en ricanant. Tss, c'est qu'il ne connaissait pas ce genre d'établissement. Sinon, il rirait moins. Non, dieu merci, elle savait comment agir, elle, et elle prit un air colérique (que d'aucuns lui disait naturel) et buté.

Par la malpeste, matelots, la bière coule à flots dans cette anse. Accostons prudemment. Tâchons de ne pas nous abattre en carène.

Oui, elle n'avait qu'une vague idée de ce que cela voulait dire mais diantre, ça en jetait un max.
Jehan
Alors là ! Si on lui avait dit que le Comte était aussi fort pour raconter des histoires, il ne l'aurait pas cru. Et pourtant !

Jehan avait l'impression de vivre la même aventure que son maître, de subir l'enfermement sur le bateau, puis la récupération de l'argent, mais aussi la nage forcée jusqu'au rivage et surtout l'entrée dans l'auberge louche. Il entendait même le bruit des ambiances ! Ce n'était certainement pas donné à tout le monde et il se prit à vouloir connaître lui aussi ce genre de situation, afin de tenir en haleine grands et petits.

Quel courage ! Quelle force de caractère ! Il s'identifiait à présent à Valnor et se voyait tel un héros défiant tous les dangers. Cela lui donna de l'assurance, surtout pour se moquer de Mahaut qui lança bêtement :


- Naaaan ! Naaan ! C'est Otho le teuton ! Otho ! Il s'est trompé c'est..."

"Chuuuuuutttt ..., commença-t-il, mais Matpel se chargea de faire taire sa Belle ... euh, non ... sa donzelle en l'obligeant à se rasseoir. Enfin un homme d'autorité ! Comme Jehan les appréciait ! Surtout quand l'autorité s'exerçait sur une fille comme Mahaut. Du coup, même le regard mauvais de celle-ci ne lui fit aucun effet. Il alla même jusqu'à glisser quelques mots d'un air narquois, dans l'oreille de Luna.

"Bien fait pour elle, à cette idiote ! De quel droit se permet-elle d'interrompre d'aussi passionnantes aventures ? Même pas peur avec son regard meurtrier !"

Quelle bonne soirée il passait là !
valnor
Valnor sourit à Mahaut lors de son intervention on ne peut plus soudaine, faisant sauter de surprise une partie de l'assemblée. Il fit quelques pas et reprit tout en essayant de se concentrer sur son récit.

- Je restais planté un long moment au comptoir ou était-ce simplement le fait que l'impatience me rongeait à en rendre les minutes plus longues. Mon regard passait des convives à ma choppe mais le plus souvent restait fixé vers l'arrière fond de la boutique. Mon voisin de comptoir, une énorme brute à l'allure benêt me fixait avec un regard dans lequel il y avait encore moins de lueur d'intelligence qu'une vache limousine.




- Il quitta son emplacement non sans me saluer d'une manière peu polie essuyant élégamment sa barbe de sa main et de sa manche.

[Ambiance]

- Le serveur fit enfin son apparition au fond de la salle, il ne fit que quelques pas se refusant de venir me chercher. Dans un grand geste las, il me fit signe de le rejoindre. Je lâchais ma choppe, et me frayais à grands coups de coude un chemin à travers la salle, distribuant d'inutiles "pardon ! Excusez-moi". Arrivé à la hauteur de l'homme adipeux, il m'invita à le suivre et nous quittâmes la salle des fêtes. Il emprunta un petite porte donnant sur un couloir au plafond très bas faiblement éclairé. Au fond, une seconde porte. Il se mit de côté, m'invitant à me placer devant cette dernière et me faire passer en premier.

Le Comte fit une pause.

- J'avoue qu'à ce moment, j'eus une certaine appréhension. Le couloir était très restreint et j'avais l'impression d'entrer dans une souricière. Je ne pouvais sortir mon arme accrochée dans mon dos dans un endroit aussi exigu et mon balluchon handicapait mes mouvements. C'est donc peu rassuré que j'entendis le fameux :

"Vas-y entre, il t'attend" de la part du serveur.

- Je lui jetai un bref regard interrogateur, mais pour seule réponse j'eus le droit à un mouvement de menton de sa part indiquant la porte à ouvrir. Je pris une profonde inspiration et je la poussais m'attendant à un éventuel traquenard. La porte fit un bruit sinistre.

[Ambiance]

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Mahaut
La choppe. Il avait laissé sa choppe ! Alors qu'il y avait encore à boire dedans ! Et que ça faisait une super arme en cas d'attaque !
Voilà à quoi elle pensait en regardant Valnor raconter la scène, l'air grave.
Plus personne ne disait mot.


Wouah, il fait super bien le bruit de porte ! C'est fou ! Faudra qu'il m'apprenne...

Et alors après ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle plaqua une main contre sa bouche.


Un ours ?
Matpel
Serrant les dents pour oublier son pied enfoncé et son bras lacéré, Matpel buvait les paroles du Comte.

Pour le coup, il ne savait ni ne voyait pas du tout où il voulait en venir avec cette histoire, alors autant se laisser porter...

Sauf si Valnor avait lui même oublié pourquoi il s'était lancé dans ce récit ...

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valnor
[suite à un bug de mon *$+?: %* navigateur j'ai perdu l'intégrité de mon Post. Faut que je le refasse entièrement, grrr ]

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Matpel
[Ca m'est déja arrivé, c'est vraiment les boules. Je compatis tout en me marrant un peu ^^]

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