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[RP] L'Ombre des Etoiles

Ylalang
Leah Melani jeta un rapide coup d'oeil pour évaluer la situation. Elle avait un garde en moins, et les ennemis étaient ou assomés ou morts. Mais elle et Justine étaient encore d'aplomb.
La vicomtesse d'Avize eut un soupir d'exaspération en voyant la jeune femme tourner de l'oeil. Mais le coup d'oeil jeté par la femme-à-la-poêle à la fibule d'argent qui retenait sa cape confirmait ses premiers soupçons.


J'appelle pas ça une réponse...


Elle détacha sa cape écarlate et la jeta sur le corps abimé de la donzelle, pas le moment qu'elle attrape la mort, laissant apparaitre un pourpoint lui aussi couleur de sang avec le symbole de la salamandre. Elle se tourna vers Justine.

Vois si tu peux la ranimer, on a besoin d'elle. Si elle ne se réveille pas tout de suite, on la chargera sur un des chevaux, à moins que le carrosse ne soit encore utilisable.

Elle se tourna vers le brigand qui commençait à angoisser sur ses futures capacités de reproduction, et s'approcha. Elle posa une botte sur sa poitrine, et fit peser une bonne partie du poids de son dessus pour obtenir toute l'attention de l'homme.

Je lui dis de te lâcher, si tu me dis ou est passé l'homme qui était dans le carrosse, et pourquoi vous l'avez attaqué.
Et me prends pas pour une idiote, sinon le molosse te fera prendre deux octaves, et je t'achèverai ensuite...


Et la vicomtesse de montrer la dague ensanglantée qu'elle avait encore dans sa senestre. Rien dans son attitude ne laissait transparaitre une tentative de bluff.

Tu ne seras pas le premier ni le dernier que j'enverrai sur la Lune.

Et la vicomtesse de penser que Justine devait probablement s'interroger sur cette étrange suzeraine qu'elle découvrait.
--Destin


Le tableau est posé, la jeune femme git au sol, la pluie dégoulinant sur la capeline, Dame Justine a ses cotés.

Le chien la gueule toujours pleine attends le bon vouloir ou une mauvaise action pour agir.

Un caducée brisé est sources d'interrogation.
Une question est posée.

Le regard de l'édenté se fait encore plus implorant c'est que le molosse attend tout en resserrant son étreinte suite à la question posée. Le sang continue de couler de sa cuisse à voir la quantité déjà versé, il ne tiendra pas longtemps à ce rythme.

Dame, j'v'jure y avait point d'homme ou de carrosse.
C'est qu'une simple carriole là bas, y avait que la jeune dame là dessus.
Point d'homme non, pour sur point d'homme juré, crach... euh Juré juré ! Pitié dites lui de me les lâcher
Ylalang
Plusieurs hypothèses s'offraient à elle pour expliquer la scène qui venait de se dérouler.
Soit son suzerain venait d'être enlevé, mais dans ce cas Bran ne devrait pas être là mais plutôt à la poursuite des kidnappeurs.
Soit la jeune femme à la poêle était une amie de son suzerain et montait sur Paris pour prévenir de son étrange disparition, emmenant le chien et le caducée comme preuve.
Quelques autres possibilités lui traversèrent l'esprit, mais elles étaient beaucoup moins plausibles... Ses yeux d'améthyste scrutèrent le brigand, et elle soupira.


C'est mon jour de bonté.

Elle eut un regard pour le molosse.

C'est bon Bran, lâche-le...

Mais le poids du pied de la vicomtesse pesait sur la poitrine du brigand, et elle ne relâchait pas sa garde, parce que même si l'homme était en train de saigner à blanc, il avait voulu commettre quelques crimes non aristotéliciens au passage.

Qui vous a payé pour faire ça ?

La vicomtesse montra le caducée brisé.
--Bran


Et que je te mets un dernier coup de dents à l'affreux pour bien lui faire comprendre qu'ici c'est moi l'Alpha !

Je ne sais pas si les humains ont l'habitude de voir un chien cracher à terre, mais ça risque de leur faire drôle.

C'est qu'il pue autant de la gueule que d'autres parts celui là.

Kof kof

Gros dégoutant. Vais attraper la gale ou je sais pas quoi moi avec un bout de viande aussi faisandé !

Heureusement que le femme qui connait le Maistre je la connais elle. Et puis elle sent bon au moins, bien qu'on sente aussi un peu la peur, mais y a qu'avec ma truffe qu'on voir ça. N'empêche ça c'est de la chance de la trouver là !

Une autre femme que je connais pas même pas par l'odeur est penchée au dessus de la petite femme qui j'accompagne. Mais bon son odeur est rassurante, elel veut aider, alors faudra pas que je lui montre les crocs tout de suite.

Mais allez donc leur faire comprendre aux humains.

Mouais...

Kof kof, touffe de poil.
Bon quandd faut essayer hein, mordu du chien ou de la chienne...

Et que je te remue la queue comme un bon pépère
Et que je minaude
Et que je pousse des Wouaf Waouf !

Et tout ça sous la pluie... Et dire que les humains appellent ça un temps de Chien... Mouais n'empêche que ça serait plutôt un temps d'humain, parce que les chien, à par moi comme un corniaud y en a pas des masses sous cette pluie battante !
Damejustine
L'inconnu s'étala de tout son long sur le sol et Justine frémit à la vue de l'allure, déjà terrible, de la femme, qui n'était qu'empirée par la boue supplémentaire qui maculait tout son corps.
Léah grogna quelque chose et lança sa cape, tout en ordonnant avec sécheresse à sa vassale de ranimer la demoiselle.
Léah ? Est-ce bien toi ?
L'Alesme n'avait jamais connu la Melani comme une femme à se jeter dans les bras de tout le monde et à déborder d'amour pour chacun mais, froide et insensible comme cela, Justine ne l'avait jamais vue.
L'Orléanaise acquiesça d'un signe de tête. Sa suzeraine l'étonnerait toujours.

L'édenté, qui l'était encore plus de prêt, gémissait à terre et, une fois de plus, la Vicomtesse ne montra pas la moindre pitié pour l'homme qui gisait sous son pied. Juste des menaces.
L'affaire était compréhensible quand on avait su ce que le vile avait voulu faire subir à la dame mais le vengeance n'est pas le plus beau des actes ...
Enfin, c'était l'Alesme qui pensait ça alors qu'elle était en train de salir la cape de Léah du sang de son adversaire.

Justine s'assit à même le sol, tant pis pour les vêtements ... il y avait plus important : savoir qui était, d'où venait, où allait et ce que cette femme avait à voir avec Llyr par exemple.
La jeune fille prit le corps fragile de l'inconnue entre ses bras et l'emballa dans la cape avant de lui dégager le visage des mèches de cheveux qui s'étaient collées dessus.
La baronne leva la main et, à contre-coeur, l'abattit sur le visage de la donzelle : moyen de réanimation barbare et regrettable ... mais le seul existant à l'instant.

Un feu, il aurait fallu un feu.
Tout le monde allait attraper la crève à cette allure-là !

Ha ! Le chien ! Bran c'était cela ?
Justine l'appela doucement, ne sachant trop comme s'y prendre avec les animaux ... déjà qu'avec un cheval c'était difficile.
Bran s'approcha, le bruit de ses pas feutrés introduisant un peu de douceur dans l'atmosphère de plus en plus pesante qui régnait là.

L'Alesme, un peu maladroite, tenta de faire comprendre à Bran qu'elle souhaitait que, malgré le goût qu'elle pouvait avoir, il léchât le visage de l'inconnue : ça la ferait peut-être revenir à elle.
Si c'était dur pour le chien de communiquer avec les humains, l'opposé était tout aussi vrai !
Pitié qu'elle ne meurt pas !


Léah, il faut qu'on s'en aille vite. Il nous faut une auberge, un endroit sec. Nous allons tous mourir de froid ici, ce n'est pas ce qu'il faut. De toute façon, nous sommes tous trop en état de choc pour réfléchir. Elle, coup de menton vers la femme toujours inconsciente dans ses bras, ne nous servira à rien sous cette pluie battante.
_________________
--Destin



Quelques temps plus tard,
Il pleut toujours averse, mais l'action se situe dans une auberge relais au abord des faubourgs de Paris. Un Chien est couché, la tête sur les pattes, près d'un âtre où flamboient quelques buches. Il semble serein, bien que ses oreilles disent à l'observateur et au curieux qu'il reste sur le qui vive.

3 femmes sous d'amples couvertures se réchauffent à la chaleur de la cheminée. Sur une table à coté d'elles 3 bols d'une soupe roboratives trônent fumantes à coté d'un dive bouteille à moitié pleine (ou vide à votre tempérament chers témoins) et de trois autres bols vidés mais encore fumante de la chaleur des mets s'y trouvant il y a encore peu.

Un peu en retrait deux hommes d'armes, dont l'un avec son bras en écharpe se préoccupent plus de surveiller les curieux, peu nombreux, les journaliers n'ayant pas finit leur journée de labeur, ayant braver le temps maussade pour une bonne chopine plutôt des femmes près de l'âtre.

L'Auberge est calme en cette fin d'après midi pluvieuse ; calme et proprette ce qui a sans doute contribué à l'arrêt de la petite troupe en son sein.

L'aubergiste s'est empressé, serviable d'aller quérir un bon repas, sa femme elle, grassouillette femme du peuple, chignon montée, de quérir des couvertures et de ranimer le feux. Un client glacé et frigorifié n'est guère enclin à laisser quelques écus de sa bourse sur la table.

C'est dans une ambiance réchauffée, qu'une petite voix se fit entendre. La jeune femme semblait serrer encore plus la couverture autour d'elle, bien qu'on puisse deviner qu'elle ne portait plus des lambeaux de vêtement mais une tenue un peu grande pour elle mais de bonne facture.

--Sophistia



La jeune femme ne devait guère être sortie de l'état d'enfance que depuis quelques temps. Une jeune et jolie jeune femme était le terme consacrée pour la désigner si l'on exceptait le fait des traces de coups et qu'un bon bain pour laver la saleté des chemins ne lui ferait en rien de mal.

Mes dames, je vous serais éternellement reconnaissante pour votre intervention.
C'est Dieu même qui vous envoie pour sur !
Qui d'autre que Lui pouvait savoir que j'étais en danger et que Lui pour mettre en ma survivance l'objet de mon périple !


C'est vrai que dit comme cela elle paraissait pour raide folle. Ce qui hélas dans ses temps était l'apanage des belles fleurs du peuple devant la cruauté du monde.

Fixant la vicomtesse dans les yeux, impertinente, tout en lui rendant une fibule d'argent représentant une rose fichée d'une épée et portant l'inscription en chiffre romain XVII.

Vous en êtes n'est-ce pas ? Une rose et une Epée !
Parce qu'il faut que vous en soyez une !
Le Maistre est en danger, regardez Bran est là sans lui c'est pour dire !
Il faut sauver le Maistre, il est l'axe du monde, de mon monde...
Je vous en conjure.

Ylalang
Quil était doux et agréable d'être au chaud, surtout après ce qui venait de se passer... L'argent et un blason étaient un gage suffisant auprès de n'importe quel aubergiste pour avoir un traitement de faveur, ainsi la vicomtesse d'Avize avait cessé de grelotter au bout de quelques minutes à se complaire devant la cheminée.
Les capes trempées séchaient doucement, et Justine avait prêté l'une de ses houppelandes pour couvrir le corps de la domestique du Duc de Lavardin. Domestique d'ailleurs ? Ou autre chose ?
Leah reprit la fibule d'argent de la main de Sophistia et la raccrocha à sa cape, après l'avoir écouté.

A quand remontait son entrée dans les Rose-Epées déjà ? Lors de sa fuite en Normandie, alors que tout le monde la croyait morte, et qu'elle pansait ses blessures... Une rencontre étrange s'était alors produite, près d'une fontaine, sous les Etoiles, et elle était devenue son
Etoile. Elle reporta ses yeux de violette froissée sur la jeune femme.

Je suis l'Etoile. Et oui, Llyr est mon ami, et mon suzerain. Que s'est-il passé ?
--Sophistia


La jeune femme s'empourpra, chercha ses mots puis déclara sans véritablement reprendre sa respiration... Sacré poumons !

Alors vous êtes madame bénie de Dieu, car vous êtes comme l'ange annonciateur venu sur terre pour nous délivrer.
Comme vous le savez surement Maistre LLyr a acquis il y a quelques temps une auberge sur Paris, il parait qu'elle est la copie conforme de celle se trouvant dans la bonne ville de Tours.

Or pour tout vous dire je me nomme Sophistia puisque je ne me suis pas encore présentée et mon père tient un magasin de poterie à coté du Blason, l'auberge dont je vous parle.

Quand j'étais minaude j'allais souvent aider au Blason et c'est là que j'ai pu croiser le Duc du Lavardin en discussion avec l'aubergiste.
J'l'aime bien vous savez, vraiment, c'est un géant qui semble froid, mais qui a un si gros coeur... Il faisait acheter la plupart des produits aux alentours pour disait il faire vivre le petit commerce.

Enfin bref, il y a quelques temps mon père à fait venir de la terre du limousin pour ses poteries et par hasard à découvert une nouvelle façon d'en fabriquer, plus belles, plus résistantes, plus fines aussi. Ca lui a attiré des convoitises, cela fait deux semaines qu'il a disparu et quand j'ai dit cela à Maistre LLyr il m'a dit s'en occuper, mais que si lui même ne revenait pas vite qu'il fallait que j'aille voir une Roses Epées m'a t il dit, en me précisant comme les reconnaitre par la fibule.
Quand je lui demandai comment je le saurais il m'a dit que ça coulerait de source, comme un fer rouge dans du beurre.

Quand j'ai vu arriver le chien avec le bâton cassé, j'ai su, alors je suis partis au Louvres mais on m'a dit que la seule personne qui avait ce genre d'ornement était le Pair de France Marie Alice ou quelque chose comme ça mais qu'elle n'était point sur Paris mais en son fief dans le Limousin.

De dépit j'ai donc pris la Route avec une carriole pour le Lavardin accompagné du chien. Je me disais que si quelqu'un connaissait qui étaient les Roses Epées c'est là bas qu'on me le dirait ou qu'au pire je pourrais trouver de l'aide.

C'est là que les routiers ont voulu...enfin vous voyez et c'est là que vous êtes intervenues, Dieu soit loué.

Aidez moi je vous prie, aidez les.
Ylalang
Ambiance musicale

Leah Melani écoutait la jeune femme raconter son récit, trouvant ce dernier un peu abracadrandeste. Ainsi tout ce remue-ménage était du à une technique de poterie ? La vicomtesse d'Avize ne voyait pas trop ce qu'il y avait de stratégique la-dedans, mais soit.
Quoi qu'il en était, son suzerain avait disparu, et cela méritait qu'elle porte de l'attention. Elle resta un moment silencieuse, et poussa un soupir. Elle reporta son regard de violette froissée sur Sophistia.


Je vais partir à sa recherche, et je vais envoyer quelques missives pour avoir de l'aide. Certains membres des Rose-Epées m'aideront dans cette tâche.

Elle sortit de sa besace quelques vélins, une plume taillée, ainsi qu'un mortier, une poudre fine noire, et de l'eau. Elle mélangea la poudre à l'eau, créant une encre opaque, et commença ses travaux d'écriture. A la fin de chaque vélin, elle scellait celui-ci de rouge, preuve de son identité.

Les mots étaient les mêmes, rendez-vous devant l'Auberge du Blason. Seuls les noms différaient. Au bout d'un moment, elle décrispa ses doigts rendus raides par cette tâche. Viendrait qui voudrait.
Elle se tourna vers Justine, lui chuchotant quelques mots, avant de se tourner vers Sophistia.


Nous irons donc à l'Auberge du Blason, pour rechercher Llyr et votre père.

[Quelques temps plus tard]

Leah Melani se tenait devant l'Auberge du Blason de Paris. L'aube était à peine levée, et le froid hivernal la poussait à retourner dans une couche chaude et moelleuse.
Prime sonnait à la chapelle Saint Antoine le Petit, à quelques rues de là.
Et elle attendit.
Mariealice
[Un Jugement en chemin]

Cela faisait quelques temps qu'elle avait un sentiment diffus d'angoisse, une espèce d'impression que quelque chose ne tournait pas rond mais sans pouvoir définir quoi. C'était un peu comme lorsqu'on cherche un mot, qu'on l'a sur le bout de la langue, qu'on le sent juste là mais qu'il nous échappe dès que l'on s'approche. Ce sentiment prit toute sa dimension lorsqu'on vint lui porter un pli de la part de l'Etoile. Haussement de sourcils avant de les froncer à la lecture de ce dernier. Llyr. Leur suzerain. En danger.


Citation:
A Papesse et Jugement

En ce jour, alors que les Rose-Epées ne sont qu'un pâle souvenir, je vous demande votre aide. Monde a disparu il y a de ça quelques jours, alors qu'il aidait un artisan potier à se défaire de menaces, abandonnant Brân et l'un de ses caducées dans la bataille.
J'ai donc décidé de partir à sa recherche, et serai dans quelques jours à l'aube à l'Auberge du Blason de Paris, pour trouver des pistes menant à lui.
J'attendrai ceux qui désirent m'aider.

Etoile.


Abandonner son chien. Le connaissant voici qui était étrange et pas bon signe du tout. Elle renvoya le valet et changea de tenue pour l'occasion. Braies et chemise, gilet de cuir et cape chaude, épée battant son flan et dagues dissimulées dans chacune de ses bottes sans oublier sa flasque, un petit remontant ne pouvait faire de mal.

Quelques temps plus tard elle poussait la porte de l'auberge, parcourait du regard la salle avant de venir s'installer à la table.


Bonjour Etoile. Que se passe-t-il donc?
_________________
--Destin


La neige, à gros flocons, commença à tomber sur Paris. Dans une rue pavée, une enseigne d'une auberge représentant un blason fleuri battait la mesure en cadence et au tempo du vent sifflant aux oreilles des quelques personnes se trouvant devant l'entrée de l'établissement.

Dès potron minet la première fut arrivée flanqué de deux autres femmes et d'un chien. Peu de temps après d'autres vinrent les rejoindre.

A l'aulne des premières Lueurs l'ont pu croire à quelques complots visant à faire défaillir un prince, un gouvernement ou à escamoter quelques butins d'une bourgeois trop repus et confiant.

Le soleil se leva avec peine et lourdeur dans la froidure et la grisaille de gros flocon tombant nonchalamment. Dans l'auberge la lueur d'une bougie se vit, allant et venant puis bientôt la lueur diffuse d'un feu dans l'âtre lui donna un peu plus de vie et apporta une chiche lumière dans la rue pavée.
Gnia
Circuit immuable. Plusieurs fois l'an, du Béarn, l'on montait au Nord. Ce Nord où la Saint Just avait laissé la moitié de sa vie, ses vassaux et quantité de souvenirs d'une jeunesse résolument perdue à jamais.
L'on commençait par faire étape à Sémur prendre nouvelles de son vassal et du domaine viticole dont il avait fait acquisition. Puis arrêt à Brienne, discussions à bâtons rompus avec Maltea.jusqu'au point du jour et regard protecteur sur sa filleule. De là l'on montait à Bapaume en Artois. A chaque visite, la vue de l'imposante forteresse du Pas de l'Artois gonflait la poitrine d'Agnès d'une fierté non dissimulé. Quelques jours pour s'entretenir avec l'intendant, rendre justice sur ses terres, faire grimper la trésorerie vicomtale, rendre visite à la Baronne d'Ytres et et le voyage reprenait pour atteindre sa dernière étape avant le retour. Paris, l'Hostel Sainct Paul, la Chapelle Sainct Antoine.

Et dans cette mécanique parfaitement huilée, le grain de sable. Une missive sibylline et inattendue.

Les yeux saphir se plissèrent, une barre soucieuse apparut sur le front, la bouche se contracta dans une moue d'intense réflexion, tandis que la main partit à la recherche de la fine cicatrice qui courait à l'orée de sa joue droite- depuis la naissance de la mâchoire sous l'oreille, passant sur cou et le haut de la poitrine pour se perdre sous l'aisselle gauche - la pinçant doucement tandis que la Bapaume tentait de comprendre.

Il n'y avait pas grand chose à comprendre à la finale. le Cerbère demandait de l'aide, ce qui était suffisamment inhabituel pour attiser la curiosité d'Agnès. En sus,
Touraine avait disparu, laissant compagnon fidèle et bâton de sa charge. Parfaitement impossible que cela fut de plein gré.

C'est ce raisonnement qui vit une silhouette braver le froid, masquée par un rideau mouvant de flocons neigeux et aériens, entrer dans un établissement à l'enseigne printanière, parfaitement saugrenue dans ce décor hivernal. Sous l'épaisse pelisse sombre, la môme Saint Just, habillée comme pour un Etat Major de campagne, fidèle Rapière au fourreau et présence rassurante de son éternelle et discrète complice, la dague maintenue à même la peau d'un lacet de cuir à sa taille, à portée de main.

Dans la douce chaleur dispensée par une imposante cheminée à l'âtre rougeoyante, Agnès rabattit la capuche de sa pelisse et chercha Avize du regard. En silence, elle s'attabla, saluant d'une signe de tête les autres convives de ce festin de mystères.
Ylalang
Quand le feu de cheminée se fut allumé, la Vicomtesse d'Avize rentra dans l'Auberge, sans pour autant s'annoncer ou poser des questions. Bran alla s'installer dans un coin, près du feu.
Jugement fut la première à se présenter.

Jugement, merci d'être venue...
Comme je l'ai dit dans la missive, Llyr a disparu. Il aidait un potier de la rue qui rencontrait quelques problèmes, quand ils n'ont plus donné signe de vie. J'ai rencontré la fille du-dit potier sur la route de Paris, ou elle tentait de rejoindre le Lavardin pour contacter les membres des Rose-Epées encore vivants.


Une autre silhouette familière se présenta dans l'auberge, et Leah lui fit un signe de la main.

Agnès, viens donc près de nous. MarieAlice, probablement as-tu déjà rencontré Agnès de Saint Just, c'est une amie, et j'ai contacté quelques personnes de confiance pour aider à retrouver Llyr. Papesse notamment, Rhân, un homme de main de confiance que je connais. Ma vassale devrait également arriver...
--J0hn.edwards
[La prospérité montre les heureux, l'adversité révèle les grands.]

Heureux ce jeune vicomte qu’il quitte aujourd’hui, heureux l’adolescent à la vie remplie de ses joies et de ses peines d’enfant. Heureux ce jeune homme qui sans la moindre question l’a laissé quitter son service pour quelques temps. Il aura suffit de citer le nom de sa mère. Est-elle heureuse ? Au moins, est-elle grande ? L’une des plus grandes, ce jour. Il n’y a que dans l’adversité que l’on voit sur qui on peut vraiment compter.

Inénarrable relation qui lie John Edwards à sa maitresse, mélange de respect, de confiance silencieuse et d’admiration glacée. Inextricable lien qui pousse le majordome à quitter le service du jeune vicomte pour rejoindre sa mère qui l’appelle à son service. Loin, pour un corps qui n’a plus été habitué à un tel traitement depuis un certain temps, la chevauchée qui le mène à Paris reste sinon difficile au moins désagréable. Où avait-elle donné ce rendez-vous ? Auberge du Blason. Le cheval est arrêté et tendu à un gueux. Pas de pièces, l’air lugubre du majordome suffit.

Et enfin, entrer pour comprendre ce qu’on attend de lui. Droit comme un I dans l’entrée de l’auberge, les yeux perçants du vieil homme parcourt la salle jusqu’à trouver celle qu’il cherche. Et de se diriger vers sa maitresse pour s’arrêter à deux pas d’elle. Salut de la tête tranquille, mains croisées dans le dos et le silence de qui se passe de mots pour exprimer l’évidence. Elle a appelé, il est là, elle commande, il obéira. Et maintenant ?




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