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[RP] L'Ombre des Etoiles

Mariealice
Ce qu'il pouvait être agaçant. Profond soupir et regard de travers à l'orléanais.

On l'espère serait plus juste. Pour nous d'abord, parce qu'avoir fait tout ceci pour rien risquerait pour ma part de me mettre de trèèès mauvaise humeur. Pour lui également pour la même raison avec pour résultat qu'une fois retrouvé il pourrait m'entendre.

Sourire en coin ne laissant pas le moindre doute sur le fait qu'il n'aimerait pas du tout cela.

Elle se retourna vers la grille en s'approchant d'Etoiles. Il était bien là finalement. Et, à priori, en bonne santé vu que sa voix n'était ni faible ni implorante. Manger... Bien un homme tiens. Penser à manger dans une telle situation et un tel lieu, sans parler de la puanteur ambiante. Non vraiment... Des fois.... Nouveau soupir exaspéré.

Vous en ficherais de quoi te remplir la panse moi! Me semble qu'on a autre chose à faire de plus urgent. Alors d'abord vous savez où est la clé de la grille? S'il y a des pièges entre elle et là où vous vous trouvez?
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--J0hn.edwards
Et voilà, il fait tout le travail, et même pas le plaisir de descendre voir plus bas, s’il y a besoin de combattre ou de tuer, de s’amuser quoi, mince, hein, au bout d’un moment faut arrêter de déconner ! Est-il trop vieux pour se divertir ? Ne sert-il donc plus à ce pourquoi il était rentré au service du Vicomte – le vrai, suivez un peu – en cet instant, l’envie de se donner la mort, pris le vieil homme.

S’auto-étrangler ? Il sait la chose trop difficile, voire impossible, s’il n’accroche pas le filin à quelque chose, et quoi ? L’armature du pont ? Peut être. Manger de l’humain en décomposition en espérant une indigestion ? Il mangeait bien de la viande rôtie depuis son arrivée en le Royaume de France, son élégance naturelle pour un morceau de viande bouillie ! Se faire dévorer par le chien ? Un regard au clébard lui suffit à y renoncer, la queue remuante et la bouille plus pataude qu’effrayante le dissuade de risquer de finir noyé sous la bave de l’animal. Alors le majordome de se laisser tomber au sol à côté d’un cadavre, et la main gantée de tourner le visage vers lui avant de se retrouver avec la tête qui roule à ses pieds. Tête attrapée d’une main, soupir nostalgique et une interrogation commune à tous les anglais finalement.


Be or not to be, that’s the question..

Dans l’attente d’une réponse divine ? Absolument pas.. La tête est rejetée en arrière et le majordome d’entonner de sa voix éraillée, une chanson que chantait du temps où il était jeune – ça r’monte c’temps là ! – un vieux bouvier.

I'm a poor lonesome cowboy
I've a long long way from home
And this poor lonesome cowboy
Has got a long long way to home


Car oui, en bas, c’est bien des vaches qui beuglent après leur taureau..
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Gnia
Effet secondaire de la rencontre d'une botte de cuir et d'un membre en décomposition, une grimace de dégoût et d'un cri de surprise contenu. Puis un soupir exaspéré, de ceux qui expriment un agacement certain mais qui semblent vouloir dire malgré tout "On reste calme, ça va bien se passer..."

Une chose de sûre, une petite portion rosée de mort ne faisait pas de prose. Pas plus qu'elle ne donnait dans la poésie.
Juste un bruit flasque et une envolée de vies. Si tant est que l'on pouvait qualifier vers et mouches de vies...

La petite troupe s'enfonça dans les ténèbres que parvenait à peine à percer la lueur des torches.


Si on m'avait dit un jour que je montrerai le dos à une artésienne...

Dans la pénombre un sourire goguenard répondit à la réflexion de la vicomtesse champenoise. Et vi... Les voies du destin étaient un sacré sac de noeuds indépétrables et qui réservaient quelques illogismes de taille. Du type une artésienne, une champenoise, un anglois et deux officiers royaux en mission sauvetage d'un autre officier royal. Parfaitement antinomique avec la pratique d'un artésianisme respectable.
Mais pouvait-on se targuer de respectabilité à défaut d'artésianisme pur et dur ?
Les ultras de chez elle avaient déjà rendu le verdict. Traître. Ce qui dans une province comme l'Artois était un compliment en soi.

L'on parvint au bout d'un pont enjambant une rivière à l'instant où Agnès parvenait, elle, aux limites d'une logique tirée par les cheveux. Comme la présente situation.
Nez froncé, lèvres retroussées d'une moue de dégoût, la môme Saint Just observait le flegme anglais à l'oeuvre. Un majordome converti en fossoyeur de fortune et une pile de corps. Et sous la pile, une trappe.
Et mis à part eux, toujours pas une seule âme qui vive. De visible en tout cas. Et ça, ça défrisait la Saint Just.
Et pour défriser la Saint Just fallait y aller. La chevelure retorse avait déjà provoqué quelques bonnes crises de nerfs dans la population des caméristes et autres chambrières...
Mais bref, revenons en à nos... hmm.. cadavres.

Donc plus l'atmosphère semblait calme à défaut d'être respirable, plus la parano galopante d'Agnès justement galopait. Un geste machinal vint s'assurer de trouver sur le flanc droit, le renflement rassurant de la dague qu'elle cachait sous l'épaisseur du tissus de ses braies.
Et oui, elle avait prévu le coup, l'artésienne. Habits d'homme, attifée comme pour présider à un état-major de campagne. Et si c'était tout sauf élégant, au moins l'on était à l'aise. D'autant plus lorsqu'il fallut descendre une échelle branlante.

Et de découvrir une fois arrivée au bas de l'échelle ce qui semblait être un foutu cul de sac. Claquement de langue agacé. Ca puait.
Et pas qu'au sens premier du mot. Au delà du fumet caractéristique de la nature au travail, cette excursion sentait l'embuscade à plein nez.
Pourtant, ses compagnons ne semblaient pas aussi inquiets qu'elle, sauf peut-être Leah qui posait un peu trop souvent la main sur la garde de son épée.
Il semblait que l'on avait trouvé le Duc du Lavardin et, signe certain de vie et bonne santé, sa voix réclamait de quoi nourrir son ventre. Jusqu'ici tout va bien.

Elle s'approcha à son tour de la grille et après un instant d'hésitation, une petite voix un peu gênée osa un


Dites... Sans vouloir vous offenser... Vous avez essayé de la tirer plutôt que de la pousser, c'te grille ?

Puisque tout semblait si facile...
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Rhân
Le vicomte acquiesça aux propos de Marie-Alice. Il avait intérêt à être quelque part dans le coin, sinon le vicomte lâcherait volontiers la vicomtesse d'Arnac-Pompadour de mauvais poil sur lui. Par chance pour le duc du Lavardin, la voix de ce dernier finit par résonner dans les couloirs lugubres du sous-sol parisien demandant à boire et à manger. Il fallait bien être cruel pour laisser quelqu'un mourir de faim pensa le vicomte d'Avize, qui s'il n'égalait certainement feu le vicomte de Beaurepaire, n'était quand même pas mécontent d'avoir quelque chose dans son assiette et de quoi manger à satiété et avec plaisir.

Encore quelques pas à la lueur tremblantes des torches et voilà qu'ils arrivaient devant la grille derrière laquelle le duc tourangeau se trouvait. ne restait plus qu'à l'ouvrir. Évidemment la clef ne serait pas à côté, cela serait par trop facile. Quoique apparemment, ils avaient pour le moment laissé Murphy quelque part vers la hérauderie. On ne savait jamais. le vicomte s'avança à nouveau vers la tête du groupe, pour regarder la grille en question. Vivement qu'elle s'ouvre et qu'ils puissent regarder.


Des pièges? Qui penserait à venir en mettre ici? Il n'y a qu'une grille surement rouillée par le temps et l'humidité. Rien de plus, mais cela suffit largement à retenir son homme.

Le vicomte haussa les épaules à l'artésienne proposition et se mit à secouer fortement la grille pour voir si elle était solide et par où elle tenait.
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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
Llyr


De loin on entendit quelqu'un se rapprocher avant de hurler.

NE TOUCHEZ PAS A CETTE ...

CHTONG !

... GRILLE

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[img*]http://img405.imageshack.us/img405/5466/ptbannllyr41.png[/img]
La bannière n'apparaitra qu'après l'intronisation
--Ylalang


Ils essayaient de bouger cette maudite grille, pour que Llyr puisse enfin sortir, avant qu'il ne leur interdise de faire ça. Par réflexe la vicomtesse d'Avize lâcha les barreaux, et regarda autour d'elle ce qu'ils avaient du déclencher par ce bruit étrange. Encore un piège ?
Elle ressentit alors une vive douleur au niveau de la poitrine, comme si on venait de lui donner un violent coup, et y porta instinctivement la main. Ses doigts sentirent quelque chose de métallique dépasser alors, une chose qui n'avait pas à se trouver là.
A la lumière des torches, elle distingua un liquide sombre sur ses doigts. Stupéfaite, se demandant l'espace d'une seconde réellement ce qui se passait, elle resta ébahie à contempler le sang sur sa main, tandis qu'un froid inhabituel s'insinuait en elle.
Elle sentit alors ses forces fuir son corps, et tenta de s'accrocher au mantel de Rhân.


J'crois que je me sens pas bien...

Mariealice
Profond soupir. Entre l'une qui demandait s'ils avaient essayé de la pousser la grille et l'autre qui ne songeait pas un instant que tout ceci était bien trop facile, Marie rongeait doucettement son frein. Et à cette allure il n'allait pas tarder à se rompre et elle à prendre le mors aux dents. Ne pas répliquer, inspirer, expirer. Oui mais bon difficile d'ignorer le signal d'alarme qui s'était mis en marche dans sa tête. Quelque chose n'allait pas. N'allait pas du tout même. Et dieu que cela l'agaçait de ne pas trouver quoi.

Alors elle examinait, cherchait, en vain. Et cela aussi commençait à l'agacer prodigieusement. Du calme... Du calme...

Jusqu'au hurlement d'alerte mais qui arriva trop tard.

Chtong!

Quoi chtong? Qu'est-ce qui avait fait chtong?

Elle se retourna vers les grilles pour voir Yla se rattraper au mantel de Rhân et l'entendre dire qu'elle n'allait pas bien. Le temps doucement se mit à ralentir. Oh certes pas réellement mais la brune en eut pourtant fortement l'impression à cet instant. Regard se dirigeant vers Rhân comme pour lui dire pas de piège hein!

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--Destin


Le bruit sourd de la cordelette propulsant le carreau d'une arbelete provoqua bien de désastres.

Un bruit metallique tout d'abord d'un carreau qui heurte un barreau de barriere qui devia le trait
Un bruit plus spongieux du même carreau s'enfonçant profondément dans un ventre
Un bruit de raclement et un grognement de douleur quand une main voulut empecher la dite corde de propulser le dit carreau vers son but funeste et n'avait reçu qu'une très vilaine plaie qui laisserait à coup sur une bien vilaine cicatrice

Et tout cela en moins d'un battement de coeur
Un coeur qui bat, un coeur qui s'éteint
Comme les étoiles au petit matin, disparaissant dans le firmament azuré et la rosée, sous les flamme d'un soleil ou pour le coup de quelques torches.

Un battement de coeur et puis l'horreur
Un battement de coeur et le chaos
Un battement de coeur et puis ... rien ?

Dans la pénombre un personnage invisible de Tous, ou presque, regarda de ses yeux morts les derniers grains de sable s'écouler lentement d'un sablier d'or et d'argent sertis de dragons.
Rhân
Il avait secoué rapidement la grille avant le cri du duc du Lavardin sans que cela ne fasse bouger quoi que ce soit. Il faudrait donc faire autrement pour délivrer le tourangeau. C'est au moment où il avait commencé à réfléchir après avoir cesser de forcer la grille que le bruit sourd se produit. Un chtong étrange à côté de lui.

Il se retourna et vit Leah vaciller une main sur sa poitrine, l'air bizarre. Il se précipita pour la retenir et la retenir dans ses bras. A son tour il porta sa main, là où elle avait posé la sienne. A son tour il sentit la pointe métallique autour de laquelle coulait le sang de son épouse qui colorait sa robe d'une tache rouge grossissante et se répandait sur leurs mains. Du fond du cœur, un cri qui perce le silence des catacombes parisiennes


Leah ! Non !

Il déchira rapidement son pourpoint pour éponger le sang sur sa poitrine et compresser la blessure pour éviter qu'elle ne perde trop de sang. De la guerre, il avait appris qu'il ne fallait pas toucher au carreau en lui-même, ne pas essayer de l'enlever encore mais essayer de fermer un peu la plaie en attendant un médecin.
Peu à peu il se baissa avec elle toujours dans ses bras pour l'allonger à terre, la tête sur ses genoux, la poitrine un peu surélevée pour éviter que le trait ne s'enfonce encore plus en elle. Avec rage, il cria à ceux qui les entouraient :


Mais allez donc chercher du secours ! Vite !

En attendant il avait pris sa main dans la sienne pour la réchauffer et de l'autre continuait toujours à se battre pour stopper le flux sanguin qui sortait de la plaie. Il la regardait effrayé, alors que la tristesse remplaçait la stupeur. Il ne voulait pas la perdre. Pas maintenant. C'était trop bête. Ils avaient encore tant à vivre ensemble, avec Eilinn, avec Renaud, et puis juste eux deux. Il sentait ses yeux devenir humide et sa voix plus chevrotante et implorante.

Léah.. reste avec moi. On va venir te soigner. Léah..
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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
--J0hn.edwards
Revenons à notre vieil anglais toujours tout seul au milieu des cadavres avec un dogue qui ne comprend rien, alors il s’occupe le vieil anglais, il repense à son enfance, sa rencontre avec le Melani, sa rencontre avec Elle, leurs enfants, autant de souvenirs qui le laissent perplexe, la mémoire est une chose bien étrange en vérité, et tout à ses pensées, il entend à peine le chien gémir alors qu’il a entendu son maitre, soudain des mots résonnent à ses vieilles esgourdes.

Leah .. Chercher .. Secours..


Le dogue est attrapé à bras le corps sans ménagement, et l’échelle est descendue sans plus attendre, fi des brigands qui pourraient survenir, on demande du secours, il se fait secouriste. Au bas de l’échelle, l’animal est lâché et les vieilles prunelles accrochent le spectacle devant elles, sans comprendre. C’est un rêve bien trop mystérieux pour lui, le corps est étendu contre celui de l’orléanais et l’évidence dans l’esprit du vieil homme tente de se faire un chemin, les derniers mots lâchés par l’Orléanais percute le cerveau embrumé de l’anglais qui s’approche à pas lent du couple, marmonnant à mi-voix.


Vous m’avez dit de rester en haut.. Je n’ai pas pu la protéger.. Qu’avez-vous fait, putois français..


Une torche est arrachée à une des femmes pour constater les faits qui s’imposent violemment à l’esprit du vieillard, le carreau est enfoncé, le sang coule, la vie part, phrase stupide qui vient heurter le cœur desséché de l’anglais, la vie part mais elle est si jeune.. Plus si jeune que cela. Les souvenirs affluent, cruels, douloureux. Il y a des mots qu’on ne devrait jamais dire, des promesses qu’on ne devrait jamais faire au risque d’être parjure. Parjure.. Il n’a pas su la protéger.. Melani pardonne moi. Plus qu’un sentiment de déshonneur, c’est une blessure physique qui le brise, son cœur s’effrite, plus qu’une promesse, c’était une aspiration de protéger cette femme qui se veut forte mais qui s’affaiblit, les prunelles fixent le vicomte, furieuses, haineuses. Il l’a affaiblie .. Il l’a tuée. Plus que la promesse à un homme qu’il admirait, c’est le fait de perdre une femme qu’il aimait qui le brise, et pour la première fois depuis tant d’années, les larmes coulent fébriles sur les joues flasques et ridées du vieil anglais qui regarde le sang s’échapper du corps de celle qui aurait pu être sa fille, les genoux cèdent, craquent, et comme on se recueillerait devant une vierge de marbre, l’anglais se recueille à genoux devant le corps agonisant.

I'm sorry sweety daughter , I couldn't protect you... Tell him well...You won't stay alone for a long time right up in heaven.

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Gnia
CHTONG !

Nan mais c'était une foutue blague !
Juste "chtong" et rien d'autre ?

Et ils sont où les ennemis surgissant des ténèbres épée au clair ? Hein ?
Et les affrontements, les dangers, le fracas des armes ?
L'est où la montée d'adrénaline, la sensation grisante qui court sur la peau à l'instant où l'on entre dans une mêlée pour défendre chèrement sa peau ?

A la place, juste un foutu piège à la con.


Quoique juste ne soit pas le mot le plus approprié dans le cas présent...

Hébétée, la Saint Just regarde Leah, le Cerbère s'effondrer dans les bras de Rhân. Elle ne réalise même pas lorsque le majordome lui arrache des mains la torche qu'elle tenait.

Hors de l'espace et hors du temps, incapable de bouger, de proférer le moindre son, elle contemple une grande fleur rouge sombre s'ouvrir sur la poitrine d'Ylalang.

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--Ylalang


[Melani, ose et rit !] [Ambiance musicale]

Rouge sur rouge, la vie s'écoulait de sa poitrine. Inexorablement, malgré les soins de Rhân, le sang trempait ses vêtements, ceux de son époux, se répandait sur le sol. Leah ne ressentait plus la douleur du carreau en son sein, et tout se mêlait dans son esprit. Son cœur battait la chamade, retentissant presque dans ses oreilles, pour tenter de faire son œuvre.
En vain.

Rouge sur rouge
, une image venue du passé revint en mémoire de Léah, alors que tout commençait à se brouiller. Sa vassale, morte ainsi, dans ses bras quelques années plus tôt. Tout comme Leah l'avait prise dans ses bras pour accueillir son dernier soupir, Rhân faisait de même, pressant le tissu pour boucher la plaie. Au soleil éclatant de la mort de Cathéolia répondait l'obscurité et la lumière incertaine des torches de cette expédition, pour éclairer la mort de Leah Melani. Aucune médecine si avancée soit-elle en cet instant n'aurait pu la sauver.
Et elle sut que c'était la fin.


Rouge sur rouge. Elle avait toujours imaginé qu'au moment de sa mort, elle dirait une phrase bougrement intelligente, qui marquerait les mémoires, serait gravée dans le marbre.
Oh elle en avait à la pelle, des expressions marquantes...
Force et Honneur.
Memento Finis.
Dans le cochon tout est bon.
Tout n'est que vent.
Acceptum Excessum.


Acceptum Excessum. Finalement il ne restait que cela. Accueillons la mort, puisqu'il est inutile de lutter contre elle.
L'agitation alentour se transformait en un brouhaha indistinct. Quelques mots d'anglois lui parvinrent. Elle aurait pu en sourire, Edwards l'avait déjà bien assez protégé par le passé, contre le Lynx Rouge, ou bien contre le frère vengeur de son premier époux.


Lorenzo, Eilinn, prenez soin d'eux, pour Lui.

Préservez l'héritage que nous avons laissé lui et moi...
Ses yeux d'améthyste se posèrent sur Rhân. Déjà la mort voilait le violet autrefois ardent, rendant ce regard étrangement serein.
Que pouvait-elle dire à l'époux qui tentait de la garder près d'elle, qui ne soit pas superflu ? Qui pourrait adoucir sa peine ? Dans un effort, sa main couverte de sang se posa sur celle de Rhân tentant de contenir le rouge. Un geste d'apaisement, d'abandon, parce qu'aucun des deux n'était dupe de ce qui se passait. Elle réussit à prononcer quelques mots.


Tout ira bien, tu verras.
Pardon.


De partir trop tôt.
Il faisait froid, si froid, sur ces dalles de marbres ensanglantées.

Et Leah O'Dana, portant le nom de Melani, ayant pour surnom Ylalang, expira.


...

Noir sur Rouge. Et déjà c'était autre part. C'était le même lieu pourtant, mais alors que son dernier souffle s'échappait, que tous les rouages de son corps mis en branle plus de trente cinq années plus tôt s'arrêtaient, la Mort lui apparut. Tout les autres protagonistes de la scène avaient disparu.

Il ne restait plus que ce dernier face à face, la Mort et sa victime d'un instant. La douleur avait disparu, celle du carreau en son sein, et d'autres plus anciennes, qu'elle avait fait siennes depuis le temps. Et cela en était presque agréable, soulageant, pour elle qui en était venu à la drogue pour oublier. Elle regardait le colosse aux orbites vides, le sablier venant en cet instant de se vider de son dernier grain de sable.


Alors, c'est terminé ?

--J0hn.edwards
Tu es né poussière, tu retourneras à la poussière.. Comme on vit, comme on meurt, humain méprisable, inutile. Plus rien n’a d’importance que les larmes qui glissent silencieusement sur les joues d’un vieil homme qui revoit les côtes d’Irlande quand il était enfant dans son Angleterre natale, les plaines vertes, et la pluie qui broie tout, qui noie tout, l’âme, l’esprit, le corps. Et les terres de France qu’il n’a jamais aimé, et les françoys qu’il n’a jamais aimé, et cet homme qui lui avait extorqué un promesse, et cette femme qu’il avait aimé et que déjà le prenait au piège de la promesse.

L’homme se lève sans mot, la torche est lâchée sans bien le vouloir, le vieux corps se détache du groupe, et la promesse, la promesse qui le taraude, le ronge. Il n’ira pas protéger leur fils, il ressemble bien trop au maistre qui l’a fait se rendre parjure en lui faisant promettre ce qu’il n’a pas pas réussi à faire. Il ira voir l’enfant, la fille, Sa fille, qui ressemble tant à sa mère et il lui dira alors que la première fois qu’il avait rencontré sa mère, qu’il avait rencontré cette femme dans les jardins d'Avize .. Il lui dira, oui.

Au fond du jardin, il y avait cette fleur..

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Mariealice
Le temps finit par reprendre son cours au rythme inverse d'un coeur qui faiblissait avant de cesser tout à fait de battre. Marie regardait la scène, une partie d'elle détachée d'elle-même, comme si elle s'était posée sur sa propre épaule et voyait tout ceci se dérouler sans y prendre part.

Le sang qui paraissait emplir tout son champ de vision allait se tarir puis sécher, l'âme rejoindre le soleil ou la lune, le corps la poussière, la peine s'atténurait ou pas.... Mais pour le moment tout ce qu'elle pouvait faire c'était rester là et regarder. Bouger? Même ses yeux ne le faisaient plus et à part sa poitrine qui se soulevait doucement à chaque inspiration rien n'indiquait qu'elle fut autre chose qu'une statue placée là. Surtout pas la couleur de ses joues qui étaient aussi pâle que le marbre comme si le sang qui s'en était retiré avait voulu rejoindre celui répondu au sol.

Et curieusement tout ce qu'elle trouva à dire à cet instant tragique fut à peine audible, tant mieux sans doute.


Faites attention de ne pas glisser. Manquerait plus qu'un autre se fende le crâne.
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--Destin


- Alors, enfin terminé ?

Une main squelettique sortant d'un grand rabat se tends vers la dame au sol.
- TERMINÉ ? JE NE SAIS PAS CELA DEPEND DE VOUS. JE NE SUIS QU'UN PASSEUR

Leah se saisit de la main, avec un sourire goguenard, s'extirpant de ce corps usé par les années, avant de prendre place à côté de la Mort, et de regarder la scène
-Je pense que oui... Sinon, ce ne serait qu'une répétition de ce qui a déjà été accompli.
- IL PARAIT QUE CERTAINS DE MES CLIENTS FONT CA OUI. ETRANGE, QUI VOUDRAIT ETRE RECONVERTIS EN ASTICOT OU ARBRE ?


Mortimer, car tel est son prénom, rageant prestamment dans sa manche le sablier maintenant vide.
Leah haussa les épaules, visiblement l'absurdité de la conversation ne semblait pas l'émouvoir

-Et maintenant ? C'est ou le Jugement Aristotélicien ? Parce qu'on m'attend quand même...
- OH CA ? JE PENSE QU'IL VALOIR REMONTER TROUVER LA LUMIERE


Et l'irlandaise de regarder autour d'elle, avant d'effectivement voir un point lumineux blanc au-dessus d'elle
- La belle Etoile que voilà...

Sortant un petit calepin.
-UNE ETOILE, JE NOTE. MAIS IL ME SEMBLAIT QUE LE SOLEIL EN ETAIT UNE AUSSI NON ?

Pendant ce temps là des Couiicccc COuiiccc prevenaient du Couloir faidait grand bruits
- VEILLEZ PARDONNEZ MON ASISTANT IL A TENDANCE A ETRE ASSEZ BRUYANT

Leah tenta de jeter un coup d'oeil au calepin Mortel.
-Il parait oui...

Elle vit alors la Mort-aux-Rats qui arrivait, et retint un reflexe de lui filer un coup de pied. C'est que les rats c'était pas ses animaux préférés...
Bah... Au moins on sait quand il arrive.
Elle jeta un coup d'oeil à Mortimer, avant de reporter son regard sur la scène de sa mort, non sans une certaine tristesse. Qu'est-ce qui l'attendait là-haut ? Oh elle en avait bien une vague idée, après tout, cela serait une aventure nouvelle pour elle.

- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais je vais vous laisser... Je crois que je n'ai pas très envie de voir la suite...
- OUI JE VOUS COMPRENDS. JE VOUS ACCOMPAGNE UN BOUT DE CHEMIN SI VOUS VOULEZ. MON FOURNISSEUR N'A PLUS RIEN A M'APPORTER AVANT QUELQUES TEMPS DE TOUTE FACON.
JE VOUS DEPOSES ?


Sourire toujours goguenard sur les lèvres pourpres de Leah
-Cela vaut mieux, je n'ai jamais réussi à acquérir le sens de l'orientation.
- AH OUI ! VOUS AUSSI ?
REMARQUEZ JE PREFERE PASSER PAR ELS MURS. MAIS MA PETITE FILLE INSISTE POUR QUE JE PASSE PAR LA PORTE COMME TOUT LE MONDE.
BIEN JE CROIS QUE C'EST PAS LA
dit il en tendant le doigt crochu vers l'échelle.
-Je passe devant si vous le voulez bien.

D'un pas léger, pour la premiere fois depuis bien des années, Leah alors prit la direction de l'échelle. Vers l'infini et au-delà.
- LA GALANTERIE VOUDRAIT QUE JE PASSE DEVANT. MAIS J'AI APPRIS QU'UNE DERNIERE VOLONTE ETAIT DUE A MES CLIENTS SOUS RESERVE D'ACCEPTATION DE LA HAUT.

Soupir agacé de la jeune femme, décidement il n'y avait jamais moyen de faire ce qu'on voulait, même après la mort
Bah allez-y, mais je vous préviens, si on se perd, ça sera de votre faute !
- SE PERDRE ? QUEL AMUSEMENT EST CE ? CELA DOIT ETRE ENNUYEUX DE PASSER L'ETERNITE ENTRE DEUX MONDES NON ?
- Couiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
- OUI OUI ON Y VA


Leah leva les yeux au ciel, enfin ce qui y ressemblait. Finalement, ça ne risquait pas trop de la changer d'avant. Elle emboita donc le pas à la Mort, abandonnant ce corps sans vie qui avait été le sien. Regret ? Nostalgie ? Peut-etre. Mais aussi un soupçon de curiosité pour cette eternité qui l'attendait.

Deux silhouettes s'en allaient laissant les vivants à leur univers.
Une plus petite passa entre les pattes d'un chien qui se mis à Hurler à la Mort, forcément.
- ET A PART CA. PARAIT QUE VOUS ETES DOUÉE EN ASTRONOMIE. FAUDRAIT QUE VOUS M'APPRENNIEZ UN TRUC OU DEUX ...
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