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La halle de Chinon : [RP] La mosaïque - 2 - Fête la foire à Chinon

--Thalis


Chinon, place royale

Grand sourire du barbu quand il vit qu'une des villageoise avançait de quelques pas pour lui répondre. Sourire qui s'accentua à mesure qu'elle parlait. A première vu, les chinonais étaient peut être timides, mais une fois qu'ils étaient lancés, on ne les arrêtait plus. Tant mieux, cela promettait pour le spectacle. Il s'appliqua alors de sa grosse voix joviale à répondre à la multitude de questions posées par Lily.

Enchanté Lily, je m'appelle Thalis, et je suis le cracheur de feu, bien que la, comme vous l'avez surement tous vu, je m'emploie à l'installation de l'estrade et du chapiteau. Oui, car nous vous offrons évidemment des sièges! Le chapiteau? Ah mais nous devons bien gagner notre vie. Par conséquent, seuls ceux à l'intérieur peuvent voir le spectacle, d'ou la nécessité d'obtenir un billet. Oh pas grand chose, ne vous inquiètez pas. Juste 3 écus par villageois.

Il fit un grand sourire aux chinonais, ou plutôt à ceux qui l'écoutaient, puis tourna la tête vers leur camp et regarda autour de lui.

Regarder nous entrainer... Vous devez faire allusion à notre cl... ménestrel Arnigo et son luth. Tenez, le voici d'ailleurs qui semble quitter le campement. La bas, de dos, avec la jeune femme à côté d'elle. Notre danseuse, une bien jolie caj! Mais vous les verrez à l'action ce soir! Content que pour Chinon, cela représente une surprise. Nous n'en serons que meilleurs!

Sinon, nous sommes toujours sur les routes oui. Nous ne nous arrêtons que pour répèter, faire le spectacle, ou nous ravitailler. Il faut sinon des circonstances exceptionnelles pour que nous nous arrêtions longtemps dans un même endroit. Une mort par exemple. Mais ne parlons pas de malheur! Comme vous le dites si bien, c'est une vie merveilleuse. Certe, il y a des désavantages, des périodes dures, notamment l'hiver. Mais vous ne trouverez pas de groupe aussi uni et soudé que le notre. Et pour rien au monde je ne souhaiterai changer de vie.

J'ai cru comprendre effectivement que la situation était très... délicate ici. Nous ferons tout pour vous changer les idées et vous donner un spectacle digne du bon accueil que nous avons reçu ici. Deux places dites vous...


Thalis fouilla dans la poche droite de ses braies, et en retira deux billets.

Je vais devoir vous dépouiller de 6 écus dame. Et si vous ne les avez pas ici, vous les donnerez ce soir, avant de rentrer dans le chapiteau.

Grand sourire du barbu.

Mais vous êtes la première cliente si je puis dire! Je me vois donc dans l'obligation de vous offrir une petite visite à notre voyante experte, Tasmania! Elle se fera un plaisir de vous raconter tout ce que vous voudrez savoir sur votre avenir!

L'homme posa l'une de ses grosses mains sur l'épaule de Lily et la lui tapota gentimment tout en se penchant vers elle, le regard rieur.

Ah, et puis si elle vous demande de l'argent, dites bien que vous venez gratuitement de ma part. Elle grognera sans doute un peu, mais ne vous laissez pas avoir, elle sait très bien que la première visite, c'est toujours gratuit. Et comme toujours elle essait d'avoir tout le monde.

Thalis laissa alors entendre un éclat de rire sonore sortir de sa bouche, avant de regarder les autres villageois présents.

D'autres billets? Ah, et la roulotte de la voyante, elle se trouve au fond à droite de la place. Vous voulez que je vienne avec vous, dés que j'aurais distribué mes billets?
Lily-es
--Thalis a écrit:


Thalis fouilla dans la poche droite de ses braies, et en retira deux billets.

Je vais devoir vous dépouiller de 6 écus dame. Et si vous ne les avez pas ici, vous les donnerez ce soir, avant de rentrer dans le chapiteau.


Lily avait prévu que le spectacle serait sans doute payant. Aussi dans sa petite bourse de cuir fauve qu'elle avait à la ceinture, elle avait pris un peu de monnaie...pas grand chose bien sur, elle n'était pas riche. Mais en ces temps incertains, qui sait si elle sera encore là demain à dépenser ses sous. Alors autant en profiter maintenant.
Elle sorti donc 12 écus... quasiment une journée de salaire. Mais elle serait heureuse d'offrir ce petit plaisir à Elry. Lui non plus n'avait pas d'écus en trop, alors elle espérait qu'il serait content et surtout qu'il pourrait venir.

Puis le troubadour ajouta :


Citation:

Mais vous êtes la première cliente si je puis dire! Je me vois donc dans l'obligation de vous offrir une petite visite à notre voyante experte, Tasmania! Elle se fera un plaisir de vous raconter tout ce que vous voudrez savoir sur votre avenir!

Ah, et puis si elle vous demande de l'argent, dites bien que vous venez gratuitement de ma part. Elle grognera sans doute un peu, mais ne vous laissez pas avoir, elle sait très bien que la première visite, c'est toujours gratuit. Et comme toujours elle essaie d'avoir tout le monde.


Lily qui allait partir avec ses billets, sourit à l'homme si aimable,

- Une voyante ??? vous croyez ??? Elle lit vraiment dans l'avenir ? Vous savez je suis un peu incrédule, même si certains me croient naïve !!

Dame Tasmania dites-vous... Très bien je ne dis pas que je n'irais pas la voir..... de votre part bien sur Il y a certains points pour lesquels, oui c'est vrai, j'aimerais bien connaître le déroulement...

Je vous remercie Messire Thalis... je vous dis à ce soir, au spectacle..

Lily s'éloigna de quelques pas pour ne pas déranger le cracheur de feu avec les autres personnes qui voulaient des tickets

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
Kaeronn
Kaeronn regarda Lily s'approcher du gitan et prendre les billets. Il ne comprit pas pourquoi elle donna 12 écus au gitan qui ne lui en demandait que 6, mais il préféra laisser celui ci se débrouiller avec elle. En attendant, il regarda autour de lui les villageois présents. Les conversations étaient nettement retombées, et ils semblaient d'un seul coup bien silencieux. Le chinonais haussa légèrement les épaules. Ils regardaient et admiraient sans doute le travail des artistes.

Il s'approcha alors à son tour vers Thalis alors que Lily laissait sa place. Tout en passant à côté de cette dernière, il lui murmura:
séance de voyance gratuit... la chance! Je vais prendre un billet moi aussi!

Messire, j'aimerais également pouvoir profiter de ce spectacle. Voici donc 3 écus, comme demandé. Oui, je sais compter moi... Petit regard malicieux derrière lui pour Lily. Puis retour sur l'homme barbu. Merci bien pour le billet. J'essairai d'être la.

Et à son tour, il laissa sa place pour sourire à Lily qu'il venait de taquiner.

Heureusement qu'ils sont vigilants ces troubadours!
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"La vie est un long fleuve tranquille...
Mais attention de ne pas s'y noyer..."
--Tasmania


La vielle borgne était allée promener ses vieux os entre les roulottes, posant un oeil sévère sur le travail des jeunes gens qui s'agitaient sous les directives du Directeur toujours aussi actif.

Son unique œil valide croisa son regard rieur. Un rictus indéfinissable au lèvres, elle leva un bras squelettique en signe de salut avant de tourner le dos.
Elle aimait pas la foule la Tasmania et elle avait toujours la sale impression qu'on la regardait et que ça parlait dans son dos.

Lorsque ses vieilles esgourdes pensaient avoir capté un semblant de remarques a son sujet, elle aimait a terroriser les auteurs de ces commérages en se retournant sans prévenir pour leur cracher des mauvais présages a la tête. Après ces mêmes jeunes gens mettaient un soin tout particulier a éviter de croiser son chemin d'une manière ou d'une autre.

Cette fois la elle n'avait croisé personne sur son chemin, personne dans son dos et c'était mieux comme ça. Elle finit par apercevoir au loin Thalys, ce fripon qu'elle avait connu alors qu'il comptait encore ses poils au menton. Elle le considéra d'un oeil mauvais alors qu'il distribuait des billets. Elle avait encore au travers de la gorge cette règle non écrite de la première séance gratuite. Il avait parfois de bonne idées le sacripant mais celle la minimisait les bénéfices qu'elle pouvait faire.
Mais elle ne c'était pas plainte, a quoi bon se plaindre, ses écus on ne l'enterrerait pas avec de toute façons.

Elle tourna la tête et haussa les épaules. La première séance gratuite lui servait d' attrape-cafard, elle s'efforçait de paraitre aussi convaincante que possible afin que de par le bouche a oreille il s'en suivent d'autres pigeons a plumer.
Elle eut un léger sourire de ses chicots d'un blanc très douteux en regardant la jeune femme talonnée de près par un jeune homme vigoureux. Elle la tenait l'attrape du jour.

Elle hâta son pas fantomatique vers sa roulotte ou elle savait qu'on ne tarderait pas a la déranger.
Lily-es
Lily était rouge de honte...Elle avait bien entendu Kaeronn insisté sur le prix du billet, elle s'était rendu compte à ce moment là qu'elle avait payé 2 fois trop cher... Pourtant elle savait compter tout de même.

N'ayant pas tellement d'argent à dépenser, elle décida de revenir sur ses pas pour demander le remboursement. Avec un sourire un peu penaud, elle s'adressa au troubadour :


- Messire, je suis confuse, j'avais l'esprit embrumé et je me suis trompée pour régler mes places, je vous ai donné 12 écus à la place de 6. Je suis confiante dans votre honnêteté et je vous remercie par avance de bien vouloir me rendre les 6 écus de trop... Vous savez, je ne suis pas fortunée et ces 6 écus représentent pour moi un pain qui me tiendra toute la journée au corps..

Attendant la réponse du cracheur de feu, elle continua :

- ensuite, je profiterais de votre invitation et irais voir votre voyante...ce n'est pas que j'y crois beaucoup, mais quelque fois j'aimerais bien savoir comment ma vie va évoluer...

Avant que Kaeronn ne s'en aille, elle sourit et lui dit en passant :

- dis Kaeronn, pour le spectacle ce soir, je me demandais, si cela ne te gêne pas bien, nous pourrions nous asseoir pas très loin. J'ai pris des places pour deux.. mais je risque d'être seule en fait...
D'ailleurs si c'est le cas, je ferais profiter de ma place en trop quelqu'un d'autre...


Puis Lily se tourna vers le troubadour espérant qu'il accepte sa demande

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
--Thalis


Chinon, place Royale

Alors que la femme lui tendait 12 écus, Thalis faillit partir dans un grand éclat de rire. Il n'aurait cependant voulu vexer la jeune femme, aussi se contenta t il d'afficher un grand sourire. La prénommée Lily ne lui laissa alors pas le temps de parler. Elle laissa sa place, et Thalis espérait bien que c'était pour quelqu'un. Heureusement, rapidement, un autre villageois s'avança. Le barbu sourit légèrement.

En voila un qui a encore toute sa tête et qui sait compter. Voici votre billet, dit il en le lui tendant. J'espère que ferez mieux qu'essayer de venir, et que vous viendrez.

Il regarda alors la première villageoise, qui semblait avoir pris conscience de son erreur. Thalis écouta Lily, un petit sourire caché dans sa barbe.

Oh oh oh... Du calme voyons! On dirait presque que vous essayez de me convaincre de vous rendre l'argent, comme si j'hésitais à le garder. Nous ne sommes pas de voleurs, et bien entendu que je vous rends vos 6 écus. Nous aussi nous devons nous nourrir, et 6 écus, c'est 6 écus. Il sourit à la suite de ses paroles. Vous semblez bien contradictoire. Vous n'y croyez pas, mais vous aimeriez savoir comment votre vie va évoluer? C'est donc que forcément, vous y croyez! Je suis bien heureux de savoir que Tasmania va recevoir de la visite en tout cas! Elle a l'air revêche comme ça, mais c'est une femme charmante en vérité.

Bon, Thalis exagérait un peu la, et même beaucoup. Charmant n'était certe pas le mot qui correspondait le mieux à la vieille femme borgne. Thalis n'avait d'ailleurs jamais compris pourquoi El Director l'avait embauchée, et surtout gardée dans sa troupe. Puis le géant salua Lily et regarda autour de lui les autres villageois qui ne semblaient pas pressés de venir prendre un billet. Il haussa les épaules, pensant que les gens se contentent de bien peu.
Lily-es
Voyant le visage un peu crispé du troubadour, Lily craint de l'avoir un peu vexé. En effet, souvent des malveillances suivaient ou précédaient la venue des gens qui allaient ainsi de part le monde...

En effet, l'estranger, l'inconnu est souvent mal perçu dans le petit monde.

Aussi, elle s'empressa de se disculper :


- Messire je n'ai jamais mis en doute votre honnêteté et j'étais tout à fait persuadée en revenant vers vous que vous ne feriez aucune difficulté. Je crois d'abord à l'honnêteté des gens avant de penser à une éventuelle malhonnêteté.

Merci encore Messire Troubadour
, ajouta-t-elle en souriant

Quant à mon intérêt pour la voyance, je pense comme beaucoup d'autres sans doute, que la curiosité guidera mes pas vers la voyante... mais que ma vie et mon coeur tacheront ensuite de les mener où ils doivent aller.

et à très bientôt pour le spectacle ..


Puis cette fois, elle quitta la place pour vaquer à ses occupations, contente à la fois d'avoir ses écus et de pouvoir vivre l'expérience de la voyante. Pour le spectacle, elle se dit que cela serait bien si son ami Kaeronn pouvait venir

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
Lily-es
Après avoir réglé au mieux son erreur, Lily décida de profiter de la possibilité d'avoir voir la voyante.
Le troubadour avait raison, son attitude était contradictoire, elle n'y croyait pas c'était assuré, mais en même temps avait terriblement envie de connaitre son avenir immédiat, surtout qu'elle se posait énormément de questions sur son devenir, à tous les points de vue d'ailleurs.
Est-il possible que toutes ces interrogations trouvent leurs réponses dans sa main ou dans une boule de cristal comme elle avait entendu dire que les voyantes se servaient.

Donc d'un pas qui se voulait sûr, mais qui en réalité ne l'était pas tant, Lily se dirigea vers la roulotte que lui avait indiqué le troubadour cracheur de feu. Celle-ci était ma foi assez reconnaissable, avec l'énorme boule peinte sur les parois et en très grosses lettres le nom de la voyante : TASMANIA.
Après avoir rassemblé son courage et fixé sur son visage un air incrédule de circonstance, Lily monta les quelques marches posées devant la porte et frappa.

Elle attendit que la voyante vint lui ouvrir. Lily lissa ses braies d'un geste machinal, comme pour faire bonne impression et regarda un peu autour d'elle pour voir si d'autres personnes feraient comme elle...Elle avait entendu Kaeronn dire qu'il en profiterait peut-être aussi.

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
Lily-es
Lily attendait derrière la porte de la roulotte que la voyante vienne lui ouvrir.

Elle frappa de façon plus forte en se disant que bien que voyante, la dame était peut-être un peu sourde. Le troubadour avait parlé d'une vieille femme !!
Ou alors, elle n'avait pas "vu" qu'elle avait de la visite. Cette réflexion fit sourire Lily

Lily était embêtée car son temps était compté malgré tout... Toto avait beau être son parrain et un merveilleux patron, si elle restait trop longtemps absente, il ne serait pas content de faire le travail tout seul...et en quoi il aurait raison.

En plus, Lily n'était pas à son aise d'attendre ainsi sur les marches. Cette situation intermédiaire lui paraissait ridicule.

- bon, se dit-elle en refrappant encore plus fort, j'attends 5 minutes environ selon le soleil et je m'en vais...tant pis pour la séance de divination...je découvrirais mon avenir au fur et à mesure si c'est comme cela...

Il faut dire pour être honnete que la patience n'était pas la vertu première de Lily !!! ^^

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--Tasmania



[Dans sa roulotte]


Levée aux aurores, la vieille dame, après une promenade qui avait ravivé ces vieux muscles , se surpris a bailler. Elle s'installa dans son fauteuil, les mains osseuses l'une dans l'autre elle pensait a la demoiselle que le barbu lui enverrait certainement.

Elle pesta, qu'il lui dise lui même son avenir après tout. qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire a la damoiselle ?
Elle soupira puis ferma les yeux un moment. Ah le silence, ah l'absence de l'abominable, ah ce sentiment de bien être, ah ce calme, la vieille se laissa doucement lover dans ce coton apaisant, baissant les paupières pour se surprendre a somnoler quelques instants.

Elle ne rêvait jamais la vieille, mais il lui arrivait rarement de dormir d'un trait, d'où son habitude appréciée des mini siestes au fil de la journée.
elle commençait juste a apprécier quelques minutes de sa torpeur quand elle fut tirée de la par quelques coups frappés. Elle eut un rictus de colère.

Les coups étaient trop faibles, ce n'était pas la pestiote. Cette dernière ne savait annoncer sa présence que par des grands coups et cris intempestifs.
Si ce n'était la pestiote pourquoi la cherchait on? Les coups persistaient, elle pesta. Son vieux cerveau fatigué se remémoré qu'elle avait un métier, métier qu'elle devait exercer gratuitement grâce a un barbu Elle se tira de son fauteuil avec un long soupir plaintif avant de se diriger vers la porte.

Elle tira la poignée d'un coup sec prête a hurler. Mais en ouvrant la porte elle pris une grand inspiration , avant de poser un regard inquiétant sur une jeune demoiselle qu'elle dévisagea de haut en bas. La cliente du barbu. Elle fronça les sourcils, travail gratuit en perspective. Son cœur de radine rageait.

Sans un mot, un pli méprisant lui déformant les lèvres, le nez crochu en avant comme celui d'un animal dont le museau cherchait quelconque odeur, elle ne tint que pour seul langage celui du regard. La demoiselle était jeune, plutôt pas laide, mais ça la Tasmania s'en carrait bien, a son age, la beauté était plus une insulte qu'une qualité a ses yeux. Elle n'avait dans le regard aucune lueur naïve ce qui fit ciller la divinatrice, cette demoiselle venait la sans grande conviction. Elle intensifia son regard en violant celui de son interlocutrice impromptue.

Son unique œil interrogeait, son œil de verre effrayait, cela faisait partie du personnage, elle en aurait souri intérieurement des années et des années plus tôt. La elle ne laissa entendre qu'un grognement interrogatif qu'on aurait pu interpréter comme un " qu'est ce que vous voulez ?" dénué de bonne volonté qui se trouvait désuet, vu qu'elle savait exactement a quoi s'attendre de la part de cette personne.
A quoi bon perdre du temps, elle lâcha un soupir de dédain, puis sans laisser le temps a son interlocutrice de desserrer les lèvres, elle se décala légèrement sur le coté en ouvrant plus grand la porte, un piège ou elle invita la jeune femme a pénétrer d'elle même.
Lily-es
Lily était donc en train de toquer à la porte de la roulotte depuis quelques temps et elle commençait à se dire que la vieille femme était soit endormie soit absente. Elle avait le bras toujours levé, quand tout à coup la porte s'ouvrit à la volée.

Du coup, elle rabaissa le bras et devant la vision qui s'offrait à elle, eut un mouvement de recul. La vieille femme était affreuse, mais son regard était tellement méchant que Lily sut d'emblée qu'elle le savait et en rajoutait.
Cette laideur, cette noirceur faisait partie de son personnage et la voyante avait parfaitement réussi... Elle faisait peur !!! ses traits durcis, son oeil de verre, la face blanchâtre, brrrrrrr. Lily n'aurait pas aimer la croiser au fond d'une ruelle la nuit, ni même ailleurs en fait...Elle se demandait même si elle allait rester

Lily reprit assez vite son aplomb et tout sourire annonça la nouvelle :

- bonjour Dame, Thalis, le troubadour m'a signalé que étant dans les premières à prendre une place pour le spectacle, la compagnie offrait une consultation de voyance.

Lily vit aussitôt les traits de son interlocutrice se durcir.... la gratuité ne devait pas être son idée, elle ne devait même pas être d'accord du tout... cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Cette idée fit sourire Lily... elle devenait voyante elle aussi !!! cela lui permit de se sentir un peu mieux

Etant un peu plus sure d'elle, Lily entreprit de faire un tour du coin de l'oeil de l'endroit où elle se trouvait...
La roulotte était assez petite, ou tout au moins très encombrée. L'ambiance était sombre, destinée à mettre mal à l'aise sans doute... et là encore l'effet était garanti..
Il y avait des tentures sombres sur les parois de la roulotte, sur une petite table, Lily aperçut toutes sortes d'objets et une grosse boule posée au milieu...
Elle avait déjà entendu dire que les voyantes lisaient l'avenir dans "une boule de cristal" mais n'avait pas compris sur le moment de quoi il s'agissait !! le cristal devait être cette matière transparente sans doute.

La voyante était vêtue d'une façon inhabituelle par ici... On aurait dit qu'elle avait superposé plusieurs épaisseurs de vêtements autour de ses hanches comme de multiples jupons. De même sur ses épaules, elle avait mis plusieurs châles... mais tout cela ne respirait ni la joie de vivre ni la propreté.

Lily voyait bien que la vieille dame l'observait elle aussi... et cela devenait un peu une sorte de jeu.
Rompant le silence, Lily demanda.


- c'est possible d'avoir cette "séance" maintenant ???

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
Mr Gnon dict le gros, incarné par Gandrel
[Dans sa forge]


- Des forains... diantre, mais qu'en avait-on à foutre ? Une attraction par-ci, un amusement par-là ! Saleté d'errants moi que j'dis !

Ces quelques mots résumaient la largeur d'esprit de monsieur Gnon, forgeron de son état. Tout le monde le surnommais -le gros- , ce qui ne rendait aucune justice à son physique d'une finesse égale des épaules aux chevilles, et malgré des années de maitrise en sa forge, métier où il s'appliquait plutôt fort bien, nul muscle n'avait jamais ne serait-ce qu'esquissé une apparition sur son corps, un corps sec. Séché plutôt... comme le reste d'ailleurs.
Il est donc normal que les gens de passage, voulant réparer un quelconque outil ou refaire ferrer son cheval afin de reprendre route, ce trouvaient fort étonné de ce sobriquet, -le gros- quand on leur indiquait l'adresse de la boutique du forgeron, s'attendant évidemment comme tout un chacun à y trouver un homme à la musculature et au ventre imposant. Désillusions. On le plierait en deux qu'un fer à cheval serait plus épais !

Ces mêmes voyageurs étaient donc attristés de la méchanceté locale, car affubler ce maigrichon d'un tel nom ne pouvait être autre que pure méchanceté gratuite.
Chacun à le physique qu'il a, plait à Aristote... et l'homme qui dira un jour : chaque homme nait égaux, sera sommé sur le champs de me donner l'adresse de son brasseur !

Bien sûr, cela n'était que la première impression globale.
Voulant contrer la vilénie ambiante, les clients de passage s'adressaient donc au maigrelet forgeron avec la plus grande gentillesse et politesse, tel qu'on eut pu se croire à la cour du Roy entouré de gentilshommes. Encore une fois, désillusion.

Le fluet forgeron n'avait ni la voix fluette, ni la douceur d'un courtisan. Non qu'il jure comme un charretier ou hurle comme une vieille bonne femme vendant son poisson au marché, mais il grognait, grinçait des dents, et ce, de manière si désagréable qu'aussitôt, la moindre pensée agréable qu'on eut pu avoir envers lui était reniée trois fois. Dès sa première phrase, ou ronchonnement, l'on pouvait sentir le profond dégout qu'il éprouvait pour toutes personnes, notamment vous qui, à l'instant, lui parlez et le faite clairement, sans jamais prononcer le mot : ch
ier.

Les gens finissaient toujours par apprendre que son surnom n'était nullement une attaque envers son physique, bien qu'il y avait de quoi faire -rajoutaient les bavards- mais ils leur avait semblé que son nom de famille, Gnon en l'occurrence, leur semblait fort incomplet en vertu du caractère plus que belliqueux de l'individu. Monsieur Gnon Jean était donc devenu, -le gros Gnon- .
D'ailleurs, peu amateur de blagues et autres jeux de mots, le rebaptisé n'avait lui-même jamais saisit la subtilité.


- Chiens d'étrangers, cracha Gnon, aussitôt accompagné d'un mollard jaunâtre raclé du fond de la gorge. Plais à dieu que nul passant soit passé devant la porte de sa boutique à ce moment là.

Le forgeron s'en retourna au travail battant le fer chaud tout en distillant d'inaudibles médisances. Il ne comprenait pas. Il ne cherchait pas à comprendre non plus. Pourquoi ces gens, ces familles voyageaient déjà ? Surement pour fuir le courroux d'un noble Seigneur que ces méprisables êtres n'avaient pas les capacités de servir décemment. La liberté ! Pourquoi pas la révolution tant qu'on y était ? Se passer de Roy et vivre dans un royaume de liberté ? Foutaises.
Seule l'absolue certitude réconfortante que cela n'existerai toujours pas dans un millénaire. Ses arrières arrières etc petits-enfants, s'il en avait un jour, pourrait en témoigner, et il leur montrerai à tous ces heureux imbéciles qu'il avait raison.
Les habitants eux ne pensaient qu'à la fête qui s'en venait. La fête, pfft, bougre d'idiots ! Ce n'est guère ces amusements qui sèment les récoltes, qui traient les vaches et qui nourrit son homme.

Faut vivre, faire des expériences... Et mon sabot dans ton tréfonds, ça te tenterai pas comme expérience bougre d'imbécile ?
Depuis des centaines d'années, des familles, toute une communauté, gagnaient leur vie en proposant des attractions sur lesquelles d’autres personnes venaient s’amuser. Rien que l'idée le mettait en rogne, et à la vue du chapiteau qui se montait, cela devenait colère noire.

Des asociaux, incapable de vivre normalement dans un village avec des gens normaux, fallait que ça crapahute toute la journée dans des maisons montées sur roues.


- Céti qu'on est pas assez bien pour être leur voisin à ces jean-foutre ! hurla solitairement le forgeron toujours devant son four à frapper le métal en fusion.
Enfin, faut pas être trop dur avec eux, pensait-il, après tout, cela n'est que la faute de leur parents et grands-parents avant eux. Aujourd'hui il ne sont plus qu'un bande de dégénérés à se reproduire entre eux, tout leur mioches sont aux moins cousins trois fois, presque autant qu'une famille royale. C'est donc bien normal qu'ils soient si soudé, ces va-pieds-nus, ils sont tous frères !
En plus ils en branle pas une de la journée, voilà pourquoi que le reste de leur cerveau se ramolli , ça travaille quoi, un jour par semaine ? Et encore... Faut pas être étonnés qu'ils volent les honnêtes gens le reste de la semaine !

Le -gros- Gnon... nul homme en ce Royaume des Lys ne portait mieux ce nom.
Philipe , incarné par Gandrel
[Le corps dans la forge de son patron, l'esprit ailleurs]


- Brigands ! Voleurs ! Chapardeurs d'économies !
La phrase était crachée avec une virulence peu commune et ainsi ponctuée de coup de marteau, qui accentuait les dires comme un grondement, l'on ressentait la haine qui en émanait, vous faisant frissonner malgré vous.

Se furent les doux mots qu'entendit Philippe l'apprenti forgeron qui, rentrant de livraison, pénétrait à peine dans l'atelier. Il eut tôt fait d'estimer devoir faire le dos rond toute la journée afin de s'éviter les foudres de son maitre. Le jeune apprenti opta donc pour le silence affairé, aussitôt le pas de porte de la forge franchit, il se fit un devoir de trouver et d'effectuer une quelconque tâche pour s'occuper. Valait mieux choisir en silence que de s'en faire imposer un travail ingrat en se faisant admonester.
Quelques instants après, il se félicita de son choix. Son patron, le gros Gnon, par bonheur, l'ignorait complètement. Ce fut au son du marteau agrémenté de la diatribe de son maitre, que l'esprit due jeune Phil s'envola.

Couleurs, musique et frivolités. Voilà ce qu'était une foire. En effet, lors de sa livraison, l'apprenti forgeron en avait profité pour effectuer un détour sur la place royale, juste histoire de vérifier l'ampleur des rumeurs, et en était tombé le c
ul par terre. Des roulotes, de la musique, un chapiteau. Un parfum de voyage, un vent de liberté.
Ses yeux s'étaient émerveillés des couleurs et dessins des roulotes, ses oreilles avaient été conquises par le son rythmé de leurs instruments mais parmi le tout, rien n'avait égalé la fascination que lui avait prodigué une jeune gitane nommée Zaphyra...
L'apprenti lâcha un long, très long soupir.
Son qui, heureusement, fût étouffé par les coups de marteau. Le voyage, la liberté, voilà une vie qui était belle se disait-il. Et cette fille...
Le jeune homme porta machinalement sa main à sa poche, caressa le billet d'entrée pour le spectacle qu'il avait aussitôt acheté, et laissa un sourire béa se dessiner sur son visage. Déjà il se demandait quelles seraient les surprises que lui offrirait le spectacle, s'il reverrait la dénommée Zaphira, si elle le verrait lui... si...
Un air de musique entendu le matin même parmi les gitans imprégna tout d'abord son esprit, puis son corps. Gigotant en cadence, le novice faisait fondre de vieux fers usés et autre chutes de métaux.
Vivement le soir se disait-il, vivement la fête.
--Tasmania


[ Boule ma jolie boule révèle moi l'avenir...]

La vieille n'apprécia pas du tout la manière dont la petite demoiselle la toisa, la détaillant avant de détailler l'intérieur de son chez elle.
Elle ne laissa donc pas disparaitre la moue qui lui déformait un peu plus les traits et ne fit aucun effort de courtoisie.
Elle dépassa la jeune fille pour aller s'affaler dans le siège en face de la table qui portait toutes sortes d'objets incongrus, cartes, os, pentagramme païen, tarot, et le plus remarquable la boule de cristal.
Elle écouta a peine la jeune femme qui lui demandait si elle pourrait avoir sa séance maintenant. Question stupide car des lors que la vieille lui avait cédé le passage a l'intérieur de la roulotte cela signifiait qu'elle acceptait de perdre un peu de son temps.
Elle caressa la surface de la boule en attendant que sa "cliente" qui n'en était pas vraiment une daigne prendre place en face d'elle.
Brassant l'air au dessus de la sphère transparente elle marmonnait entre ses dents des mots indicibles en jetant de temps a autre un coup d'oeil vide droit devant elle.
Elle soupira intérieurement, la grande mascarade allait commencer.


- Vous etes jeune mais je vois au dessus de vos epaules des rrrresponsabilités importantes l'avenirrrrr devrrrrrait etrrrre des plus brrrrillants pour vous...


Sa voix se fit alerte, planant au dessus du silence en des syllabes volontairement appuyées et roulées de par une savante copie de l'accent rom pour mieux impressionner.
Elle brassa a nouveau l'air agitant ses bras osseux autour de l'objet de voyance.


- Pour obtenir une vision clairrrre il faudrrrait que vous observieeez le plus prrrofond silence et la plus grrrande concentrrrration. Vous n'aurrrez simplement qu'a rrrepondre a mes questions, telles sont les contrrraintes du messager...

Elle laissa planer un silence mystique. De sa main fine, elle rapprocha la bougie comme pour accentuer les ombres alentours et concentrer l'attention uniquement sur la boule de cristal dont il ne fallait attendre rien de spectaculaire.


- En quoi puis je vous eclairrrer? Peut etrrre avez vous des questions prrrecises? Si oui c'est le moment de les poser, lorsque le messager entrrerra vous ne pourrez plus le questionner, mais écouter simplement ce qu'il aurrra à dirrre...


Le messager, une invention de plus de son imagination débordante. ça impressionnait toujours les gens, il y en a qui regardaient autour d'eux afin de vérifier qu'une tierce personne n'était pas présente en plus de la voyante. Elle sourit intérieurement et ne laissa paraitre de l'extérieur qu'une mine concentrée, les paupières baissées avant de les lever en un regard pénétrant sur la jeune fille, la fixant sans ciller,attendant une réponse.



LJD lilly j'aimerai que vous vous concentriez sur la description de votre personnage et de ses réactions.
Le mien , son accoutrement, son repaire et les menus détails liés a la mégère, je me les garde si vous permettez.
Je voudrai également rappeler que Lilly n'est pas censée savoir que Tasmania est une fausse voyante incarnant un personnage volontairement effrayant, vous n'êtes cependant pas obligée de jouer la candeur .
Lily-es
Lily sursauta lorsque la vieille femme prit la parole. Elle ressentit un malaise, à la fois de la crainte et le sentiment de ne pas être à sa place dans cette demande. Sa bravoure de façade avait complètement disparue.
Avait-elle tant que cela envie de connaitre son avenir??? et s'il était encore plus désastreux que son passé, quel intérêt de le savoir à l'avance !! pour ne plus avoir d'espoir !!

La femme avait dit qu'elle devait se concentrer pour permettre la venue du "messager". Tellement de choses se bousculaient dans sa pauvre tête que la concentration n'était pas facile en fait. Mais en fait, comme une folle qu'elle était, la question de l'amour était celle qui lui venait à l'esprit en premier. Question n'était d'ailleurs pas le mot exact puisqu'elle en connaissant la réponse.


Citation:
- En quoi puis je vous eclairrrer? Peut etrrre avez vous des questions prrrecises? Si oui c'est le moment de les poser, lorsque le messager entrrerra vous ne pourrez plus le questionner, mais écouter simplement ce qu'il aurrra à dirrre...


Un peu perdue, Lily regarda son interlocutrice et timidement répondit :

- mes responsabilités ne sont pas si grandes, Dame,.......
heu... je ne sais pas si j'ai eu raison de venir vous voir, de vous déranger.

Ma vie n'est pas si intéressante que la suite vaille la peine d'être connue. Il faut mieux je pense que je me contente de savoir ce que j'en sais pour l'instant car comme disaient les nonnes. "A chaque jour suffit sa peine"...Donc je vais attendre demain pour connaitre mon nouveau chagrin. Excusez moi


Un peu gênée d'avoir fait perdre son temps à la voyante, elle se leva et se dirigea vers la porte. Non en effet, elle attendrait bien demain pour se retrouver devant le vide de sa vie.

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
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