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[RP] - Camp de la Rose Noire : la vie autour d'une guerre

Caro
Brignoles entre le 23 et le 27 janvier 1458

Ramenée à bout de force au campement et après avoir donné quelques instructions pour me soigner et parer au plus urgent pour Labretagne et Lune, après avoir repris quelques peu des forces je réussissais tant bien que mal à recoudre ma plaie. Il n'y avait fort heureusement que la chair qui avait été malmenée et quelques points de suture plus tard, serrant les dents je m'occupais comme je pouvais des blessés qui arrivaient.

Dans la nuit du 23 au 24 ce fut au tour de Sepro de rejoindre le rang des blessés, lui aussi était mal au point et là encore je faisais ce que je pouvais, mais une fièvre s'emparait de lui, et il délirait. Je ne pouvais pas le laisser ainsi et c'est durant de nombreuses heures en relayant Kessy que je m'attardais à son chevet pour faire baisser cette fichue température.

Peu de temps à penser et réfléchir durant ces deux derniers jours, peu de temps à songer à ma blessure qui pourtant n'avait de cesse de me lancer, pas le temps, pas le choix, il y avait pire que moi et il fallait les secourir...

Pourtant mardi 26 au soir alors que j'étais encore et toujours auprès des blessés, Oli me prenait à l'écart pour m'informer d'une nouvelle. Lui que la chance n'avait pas quitté depuis notre arrivée en Provence, revenait d'une énième et longue réunion et ce qu'il m'apprenait ne m'enchantais guère.

« On m’a laissé le choix » qu’il m’avait dit « et j’ai fait mon choix…je dois tenter ». En effet son choix ne m’étonnait mesme pas. Je savais très bien qu’entre le sédentarisme et l’action son choix serait vite fait et pourtant… mesme si sa décision n’était pas une surprise, de savoir qu’à trois, lui, Marie et Kessy…. Que de savoir qu’ils allaient tenter d’entrer dans Aix, me faisait peur. Mission suicide étaient les mots auxquels je pensais, mais je gardais cette peur grandissante au fond de moi, je l’empêchais de remonter et de donner quelque signe que ce soit.. bien au contraire, je lui avais dit que tout se passerait bien, qu’au pire des cas je serai là pour le soigner, que s’il arrivait à passer je le rejoindrai sur Aix dès que possible… Oui je lui avais dit tout cela alors que tout en moi me criait de lui dire de ne pas y aller, que tout en moi me hurlait, il risque sa vie ne le laisse pas faire.. Non je n’avais pas le droit de lui montrer mon angoisse, je ne voulais surtout pas qu’il parte me sachant dans cet état .. et quelques minutes plus tard, à peine le temps d’avoir pu passer quelques instants avec lui, de l’embrasser et de me serrer encore un peu dans ses bras, il sortait de l’infirmerie pour sa « mission »

Je le regardais sortir, les larmes aux bords des yeux…et de murmurer « Qu’Aristote te protège mon amour », de souffler un bon coup et de retourner vers les blessés.

La nuit quant à elle au niveau des blessés était calme, deux jours qu’il n’y avait plus eu de combats et chacun se remettait plus ou moins vite malgré quelques cas encore bien lourd et dont il fallait avoir une surveillance accrue, les tours de garde à l’infirmerie étaient rodés, permettant ainsi à chacun de se reposer un peu.

Retournant à notre tente, je m’allongeais, tentant de trouver le sommeil mais une fois de plus rien n’y faisait. La seule nuit où j’avais pu dormir et me reposer un peu était celle passée dans ses bras, celle de la trêve dominicale. Mais ce soir…. Une fois de plus, une fois encore, rien à faire. Je me demandais d’ailleurs comment j’arrivais à tenir depuis tant et tant de jours. Somnoler un peu par ci et par là, la blessure qui mettait plus de temps à guérir par manque de repos et qui me faisait encore terriblement souffrir, garder ses craintes et ses peurs au fond de soi… Forte je me devais d’estre forte, je n’avais pas le droit de craquer surtout pas.

Les heures s’égrainaient alors que je n’avais toujours pas réussit à fermer l’œil, inquiète et dans l’attente surtout de savoir si cette mission avait réussit ou pas. Je passais ainsi mon temps à penser et repenser à ma vie revoyant mon arrivée en Béarn avec les enfants. Ma main gauche instinctivement effleurait ma peau déjà meurtris sur mon flanc gauche, et de me souvenir de ce brigand qui avait voulu me tuer parce que je lui tenais teste, de la perte du bébé que cela avait engendré et dont ma vie fut sauve je ne sais par quel miracle… et puis mon arrivée au conseil quelques mois plus tard, mes fonctions de connétable puis juge, la connaissance de nouvelles personnes et surtout la rencontre avec Oli, sa déclaration un soir de février, notre rapprochement, l’aveu de mes sentiments à son égard… De penser à tout cela un sourire s’esquissait sur mon visage. Je me souvenais de tout comme si cela avait été hier

Et puis le temps passait et pour lui je quittais tout, ma vie, mon époux et ce sans regret aucun. Quelques mois plus tard et me voilà comtesse… dure période que voilà mais pour le Béarn j’aurai tout essayé, mesme de le sortir des griffes du Lion.. mais en vain, le temps me manquait… de repenser à cet instant aussi à sa demande en mariage si inattendue, moment magique, des plus beaux … je n’en revenais pas et c’est avec une joie immense, avec tout l’amour que je lui porte que j’ai accepté… oui mon vœu, mon souhait, mon rêve le plus cher est de devenir sienne… mais là brusque retour au moment présent et de repenser à son départ de ce soir et de cette tentative d'entrer dans la capitale sans se faire prendre.

J’ouvrais les yeux et m’asseyais dans le lit de fortune … cette nuit je risquais de le perdre. Me relevant, prenant mes armes que ne je ne quittais jamais, je me dirigeais bien emmitouflée vers la route qui mène sur Aix… le jour à l’est très au loin commençait à poindre.

C’est ainsi que la peur au ventre je faisais les cents pas… que c’est-il passé cette nuit ? a-t-il réussit ? de tout mon cœur je l’espérais mais cette crainte qui ne me quittait pas...

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Sepro
[Brignoles, sous la modeste tente dispensaire du camp de la Rose Noire, 27 janvier MCDLVIII]

Cela faisait maintenant trois jours qu'il avait été ramené à moitié mort du champ de bataille pour soigner ses lourdes plaies. Trois jours qu'il était couché sur un brancard de fortune au milieu d'un dispensaire improvisé dans une tente trop petite pour accueillir confortablement les blessés qui, de plus en plus, affluaient, les médicastres et autres volontaires soignants ainsi qu'un léger matériel médical rudimentaire. Trois jours où, sur ce brancard, il alternait les phases de délire et celles de totale inconscience.

Pourtant, la nuit passée, des spasmes plus importants s'étaient emparés de lui, comme s'il percevait que quelque chose de grave était en train de se jouer. Toujours dans un état semi-comateux, il ressentait que sa douce, sa tendre Kessy, le seul et unique Amour de sa vie, celle qui partageait son quotidien depuis ce jour béni d'août 1456 était en danger.

Depuis qu'il passait ses jours et ses nuits sous cette tente, sa vie repassait souvent dans sa tête sous forme de songes, tantôt étranges, tantôt réalistes. Et ceux qui le surveillaient de près avait certainement dû remarquer quelques grimaces s'apparentant à des sourires quand, grands moments de bonheur, il revivait les détails de son histoire amoureuse. Repassaient dans son esprit toutes ces belles tranches de vie, de la rencontre au bal masqué du Béarn en mai 1456, alors que tout Amour, pourtant évident à leurs yeux, semblait impossible, jusqu'à ce jour, relativement récent, où ils décidèrent de s'engager aux côtés de leurs amis Caro et Oli pour se rendre à Genève laver l'affront qui avait été infligé au Béarn par l'entremise du tristement célèbre Lion de Judas. C'était la première fois qu'ils quittaient le Béarn ensemble et, même s'ils étaient conscients de risques, ce devait être comme un voyage de noces à retardement.

De toute cette histoire commune était née une grande complicité, une grande connivence, une grande unité qui faisait partager d'une manière inexplicable tous les ressentis, même quand, forcés par les chemins du destins, ils se retrouvaient éloignés l'un de l'autre. Aussi, en cette sombre nuit du 26 au 27 janvier, Sepro eut l'impression que la lame qui avait déchiré ses chairs quelques jours au préalable s'enfonçait encore davantage au creux de lui. La douleur et le froid qui s'étaient alors emparés de lui reprirent violemment vigueur et il ne put retenir cris et larmes :


Aaaaargh ! ...

... Noooooooooon !!! ...


Il l'avait ressentit jusqu'au plus profond de ses entrailles : Kessy, son ange, venait de tomber. Dans ses délires, il articula d'un cri étonnamment puissant mais peu intelligible :

Kessyyyyyy ... Pas tooooiii !!! ...

Puis, fatigué par toute cette agitation peu recommandée dans son état encore fébrile, il était retombé dans une léthargie d'apparence faussement paisible.
_________________
Feignant
Brignoles le soir du 26 janvier 1458

Feignant errait dans le campement, passant le temps en aidant les soigneurs quand le besoin se faisait sentir.
Il n'aimait pas être à l'arrière, loin des combats, mais sa blessure lors du premier affrontement entre les armées Françaises et Provençales ne lui laissait pas le choix. Retourner combattre avec cette blessure serait dangereux et irresponsable.

Il avait eu vent de la mission d'Oli. Tenter d'entrer dans Aix n'était que pure folie, et Feignant n'approuvait pas du tout cette mission.

Passant près de l'infirmerie, il vit sortir Oli, tout équipé pour son raid nocturne. Feignant lui fit un signe de la tête pour lui souhaiter bonne chance, même si il ne croyait pas du tout à la réussite de ce raid.
Il le regarda partir, comme un ami qui part et qu'on ne reverra jamais. Car Feignant savait qu'il ne pouvait revenir indemne de cette mission.

Il resta à l'entrée du campement, à attendre des nouvelles. La nuit était fraiche, mais ce n'était rien en comparaison du froid de sa Scandinavie natale.

Il vit Caro arriver, mais accablée par la crainte de perdre son compagnon, elle n'avait pas vu le guerrier. Il ne pu s'empêcher de lui parler.


Prie ton Dieu, car il va avoir besoin d'un miracle pour revenir vivant...
_________________
Seigneur de Navarrenx

[Bannière en cours de reconstruction]
Marie_gatienne
[...sur la route, entre Aix et Brignoles, nuit du 26 ou 27 janvier 1458]

Elle a galopé, entrainant le cheval de Kessy, durant une bonne heure, en prenant des chemins forestiers, se rallongeant volontairement, passant dans des ruisseaux afin de brouiller les pistes. Elle parlait à Kessy durant ce temps.

" Tiens bon, tiens bon ma belle, reste avec moi, accroche-toi..."

Tant qu'elle entendait des
"hummm" supposant que c'était oui, elle fonçait...

Tout à coup, derrière elle le cheval de Kessy se cabre. Elle stoppe brutalement et se retourne : Kessy est par terre...

Elle saute du cheval, en oubliant sa blessure à la jambe, ce qui lui arrache un cri de souffrance. Elle serre les dents, et surtout ne regarde pas le sang qui coule. Elle attache les deux chevaux et s'approche de la blessée...


- Ma jolie, faut pas me laisser comme ça. JE NE LE PERMETTRAIS PAS !!!


Elle mouille le visage de Kessy, mais n'a pas le temps de prendre soin des blessures de la jeune femme...


- Allez, ma jolie... Il faut qu'on reparte coûte de coûte... Écoute-moi Kessy... Tu vas t'accrocher de toutes tes forces tu m'entends ?...

Poussée, tirée, à demi tirée, Kessy se retrouve juchée sur son cheval. Marie lui sangle les mains avec une des brides du cheval. Elle se débrouille pour que l'autre bride ne tire pas sur le mors et ne blesse la bouche du cheval. Puis elle se hisse sur sa monture, reprends la bride du cheval de Kessy et elle repart, un peu moins vite toutefois. Elle se demande si son amie va tenir longtemps.

Elle avance, tirant son étrange chargement. Elle souffre terriblement, mais ne veut pas y penser. Elle ne songe qu'à arriver à Brignoles au campement et à... Oli... son frère ! Des larmes de douleur et de chagrin lui brouille un peu la vue, alors elle se reprend... Il ne faut pas qu'elle craque ! Surtout pas !

"Il va s'en tirer..."
songe-t-elle, "...il va s'en tirer... Bon sang ne saurait mentir..."


Deux heures plus tard, elle voit les lumières du campement. Elle est épuisée... Elle a soif. Sa jambe droite est douloureuse, elle saigne beaucoup, la plaie à la cuisse est profonde. Elle sait qu'elle a reçu un coup d'épée vers les côtes, sans compter les coups de bâtons ou autre douceur guerrière, dans le dos ou sur le crâne... Tout est bon pour tuer ! Elle ralentit l'allure... Elle n'aurait pas dû...

A quelques dizaines de mètres de l'entrée du campement, elle glisse du cheval en disant :


- Oli... es-tu ?...

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Caro
Crescendo, rien à faire, j’avais beau tenter de me calmer, de tenter de porter mon attention sur autre chose, de chercher les dernières étoiles dans le ciel avant qu’elles ne disparaissent avec le jour naissant… rien, rien n’y faisait et puis cette voix

Prie ton Dieu, car il va avoir besoin d'un miracle pour revenir vivant...

Un léger mouvement de recul, je venais de m’effrayer, sentant mon cœur s’emballer … et de lâcher un énorme soupir pour me reprendre. Je n’avais pas vu Feignant… M’avançant en sa direction

Feignant ? mais qu’est ce que tu fais là ? A cette heure-ci tu devrais te reposer ….

Et puis soudain léger froncement de sourcils d’interrogation

Prier mon Dieu pour qu’il revienne vivant ? Tu… tu es au courant ?

Remontant mes mains sur mes épaules pour me les frictionner afin de me réchauffer un peu tout en regardant en direction d’Aix

J’ai peur Feignant…. J’ai pas osé lui dire de ne pas y aller, pas osé lui dire que j’avais peur…. Tu le connais comme moi….pffffff mesme si c’est faux, mesme si toi comme moi on sait…. Dis-moi juste que tout ira bien pour eux…. Dis moi juste qu’ils ont réussit…. Juste que je puisse y croire quelques secondes et chasser cette crainte qui ne me quitte plus depuis hier soir….

Je tournais mon visage vers mon ami en secouant négativement la teste….

Pourquoi je ne l’ai pas retenu… pourquoi ?

Et d’entendre dans le calme du petit matin se situant entre chien et loup, un bruit de sabots, de tourner mon visage et de voir deux chevaux et une personne glisser et tomber de sa monture….

Par Aristote !!!!! Feignant là !!! ……

Et de partir en courant dans la direction des destriers, d’entendre hurler le prénom d’Oli…

Oh Mon Dieu….. Feignant !!!…. Marie c’est Marie….. !!! viiite !!

D’arriver près d’elle et de me rendre compte que le deuxième cheval n’était pas celui d’Oli mais qu’une personne y était affalée et de me laisser tomber à genoux face à Marie de lui dégager le visage de ses cheveux. A cet instant tout allait très vite …

Marie !!!! Marie !!! reste avec nous, ne t’endors pas ….

De parcourir du regard son corps en vitesse et de me rendre compte qu'il y avait du sang un peu partout avant de replonger mon regard dans le sien

Marie… parle.. parle moi…

L’arrivée des chevaux et mes cris avaient alerté un soldat de garde qui nous avait suivit et de l’entendre arriver en courant, avant mesme qu’il ne soit à notre hauteur je lui demandais de l’aide

Dépêchez vous d’aller chercher de l’aide on a deux blessés… des brancards il nous faut deux brancards…

Feignant s’occupait de Kessy, quant à moi je ne devais pas voir sombrer Marie dans l’inconscience….et dans une panique des plus grande....

Marie !!! où est Oli ??? où est Oli ??? qu’est ce qu’il s’est passé ? Marie … il est où ??

Sa jambe ne saignait presque plus, mais le sang séché, tout ce sang sur sa cuisse n’augurait rien de bon…
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Marie_gatienne
Caro a écrit:
Marie !!!! Marie !!! reste avec nous, ne t’endors pas …. Marie… parle.. parle moi… Marie !!! où est Oli ??? où est Oli ??? qu’est ce qu’il s’est passé ? Marie … il est où ??


Dormir... enfin dormir... Non... NON !!! expliquer... dire... Oli... dire...

- Caro... piégés... alarme... combat... oli... lance les chevaux... pour nous sauver, nous deux... Kessy... comment va Kessy ?... mal... j'ai mal... Oli ?... derrière... j'espère...

Et des larmes de couler sans cesse. Larmes de peur, de souffrance, de crainte, de désespoir, où est Oli... mon frère mon frère !!! Puis un dernier sursaut...

- Envoi quelqu'un à son devant... envoi quelqu'un Caro... vite ! vite...vite...
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Feignant
Caro a écrit:
Feignant ? mais qu’est ce que tu fais là ? A cette heure-ci tu devrais te reposer ….

Feignant sourit.

Et toi qu'est-ce tu fais là toi aussi ? Je me rétabli plus vite que tu ne le penses, j'ai connu bien pire.

Caro a écrit:
Tu… tu es au courant ?

Tu n'as quand même pas cru que vous pourriez me cacher ça... Je l'aurai su plus tôt, j'aurai pu tenter de dissuader Oli. Ça m'étonne de la part de l'Etat Major de lui avoir accordé cette mission.

Caro a écrit:
Dis-moi juste que tout ira bien pour eux…. Dis moi juste qu’ils ont réussit…. Juste que je puisse y croire quelques secondes et chasser cette crainte qui ne me quitte plus depuis hier soir….

Non, je ne peux te dire ça. Car c'est impossible. La seule chose que tu puisses espérer, c'est qu'ils rebroussent chemin avant d'atteindre Aix ou qu'ils reviennent au moins en vie.

Il se tu, car il n'avait pas les mots pour réconforter Caro, surtout qu'il ne croyait pas qu'ils reviendraient vivants.

Caro a écrit:
Par Aristote !!!!! Feignant là !!! ……

Il se précipita avec Caro vers le cavalier qui venait de tomber.

Kessy et Marie étaient dans un sale état, et Oli n'était pas avec elles.

Il prit Kessy et la mis délicatement à terre. La pauvre femme était inconsciente mais respirait encore, faiblement..


Marie a écrit:
- Caro... piégés... alarme... combat... oli... lance les chevaux... pour nous sauver, nous deux... Kessy... comment va Kessy ?... mal... j'ai mal... Oli ?... derrière... j'espère...

- Envoi quelqu'un à son devant... envoi quelqu'un Caro... vite ! vite...vite...

Caro, je te les confie, je vais chercher Oli.

Ne laissant pas Caro répondre, il se releva rapidement et sauta sur un des chevaux qu'il fit partir au galo sur la route d'Aix.
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Seigneur de Navarrenx

[Bannière en cours de reconstruction]
Kessyba
Au matin 25 janvier 1458:
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J'apprends avec effroi que mon cher et tendre époux tant aimé a été blessé gravement et laissé pour mort sur le champ de bataille. Anéantie par la nouvelle je me rend aussitôt à son chevet. Je le trouve gisant sur un lit de fortune au milieu de tant d'autres blessés.
Fiévreux et délirant il prononce mon prénom sans arrêt entrecoupé de mots sans aucun sens pour qui peut les entendre, moi seule sais ce qu'ils veulent dire. Dans son délire il revit tous nos instants de bonheur.
Par moments j'ai le sentiment qu'il perçoit ma présence à ses côtés alors je serre sa main de toutes mes forces pour lui transmettre, si c'est possible, toute la vitalité qui est en moi et pour qu'il ressente tout l'amour que je lui porte afin qu' il ait la force de se battre pour rester en vie.
Attendrie et le coeur débordant d'amour je caresse ses joues, je l'embrasse, j'éponge son visage brûlant avec un linge mouillé, je lui parle pour tenter de le calmer et je murmure à son oreille:

_Je suis là mon amour, je suis près de toi.
_Calme toi maintenant et repose toi.
_Tu vas guérir mon chéri car je sais qu'après nous avoir offert tant de bonheur Dieu ne permettra pas que nous soyons séparé!

La vision de cet être que j'aime plus que tout au monde, de son visage blafard, souffrant et agonisant m'arrache les sanglots que je ne parviens plus à retenir. Je pleure sur sa souffrance, mais surtout je pleure de rage car cette image que j'ai sous les yeux de ce qu'ils ont fait de mon vaillant chevalier, si fier, si courageux, si généreux et toujours si prompt à aider son prochain est tellement injuste à mes yeux que déjà je me ressaisie et je pense à la vengeance!

Avant cette nuit du 27 janvier 1458:
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L'avant veille j'avais parlé avec Oli de ce qui était arrivé à mon époux, de ma rage et ma soif de vengeance.
Oli, mon cher et fidèle ami depuis tant d'années sur qui j'avais toujours pu compter quoi qu'il arrive. Depuis l'époque où il avait été mon supérieur dans la police Béarnaise et où d'emblée il m'avait fait confiance, notre amitié réciproque ne c'était jamais démentie.
Oli à qui je venais de confier qu'au nom de cette amitié je le suivrais aveuglément où qu'il aille s'il avait besoin de moi, me donna le choix de rester sur place auprès de mon mari ou de continuer à le suivre en attendant sa guérison.Seule ma rage et ma soif de vengeance me dictèrent la conduite à tenir face à ce choix.

Justement... Oli m'apprit qu'il préparait une opération secrète et qu'il allait tenter une intrusion en solitaire pensant qu'il arriverait plus facilement à s'infiltrer seul et surtout ainsi éviter d'autres blessés déjà nombreux parmi ses troupes. Bien que septique sur ses chances de réussite et de survie devant cette audacieuse décision, je m'abstins de le désapprouver car je savais qu'il était inutile de chercher à lui faire entendre raison.......C'est donc sans vraiment le consulter que ma décision fut prise de le suivre et de prendre part aux combats qui s'en suivirent!

La nuit du 27 janvier 1458:
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Au plus fort de la bataille, alors que de mon épée je battais le fer contre nos ennemis, une très violente attaque vint endommager puis détruire mon bouclier seul rempart contre mes deux assaillantes.

De rage je lève mon arme et alors que je l'abat de toutes mes forces sur elles, l'une me frappe de son bâton et l'autre me transperce de son épée.
Ma lame frappe un rocher et se brise à son tour sous la violence du coup.
Je tombe genoux à terre car une douleur fulgurante m'assaille au travers de mes entrailles. Je m'étends sur le côté tenant mon ventre d'où, je le sais immédiatement, s'échappe ma vie.
Lorsque que le compagnon d'arme qui se battait tout prés se penche sur moi, je ne reconnais pas Marie. J'ai mal, je réclame mon mari. Je veux que l'on me conduise au prés de lui, puis dans un ultime effort alors que la douleur se fait insupportable je cris une dernière fois son nom....SEPRO!!! avant de sombrer dans le néant.
Citation:
[...sur la route, entre Aix et Brignoles, nuit du 26 ou 27 janvier 1458]

Elle a galopé, entrainant le cheval de Kessy, durant une bonne heure, en prenant des chemins forestiers, se rallongeant volontairement, passant dans des ruisseaux afin de brouiller les pistes. Elle parlait à Kessy durant ce temps.

" Tiens bon, tiens bon ma belle, reste avec moi, accroche-toi..."

Tant qu'elle entendait des "hummm" supposant que c'était oui, elle fonçait...

Tout à coup, derrière elle le cheval de Kessy se cabre. Elle stoppe brutalement et se retourne : Kessy est par terre...

Elle saute du cheval, en oubliant sa blessure à la jambe, ce qui lui arrache un cri de souffrance. Elle serre les dents, et surtout ne regarde pas le sang qui coule. Elle attache les deux chevaux et s'approche de la blessée...

- Ma jolie, faut pas me laisser comme ça. JE NE LE PERMETTRAIS PAS !!!

Elle mouille le visage de Kessy, mais n'a pas le temps de prendre soin des blessures de la jeune femme...

- Allez, ma jolie... Il faut qu'on reparte coûte de coûte... Écoute-moi Kessy... Tu vas t'accrocher de toutes tes forces tu m'entends ?...

Poussée, tirée, à demi tirée, Kessy se retrouve juchée sur son cheval. Marie lui sangle les mains avec une des brides du cheval. Elle se débrouille pour que l'autre bride ne tire pas sur le mors et ne blesse la bouche du cheval. Puis elle se hisse sur sa monture, reprends la bride du cheval de Kessy et elle repart, un peu moins vite toutefois. Elle se demande si son amie va tenir longtemps.


Mon amour, Dieu fasse que dans sa très haute clémence il me pardonne mes péchés et m'accorde le grand privilège de te retrouver dans cette vie....ou dans celle d'après.
Je t'aime si fort que je ne veux guérir que si tu guéri, ou bien mourir avec toi!
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Caro
Je voyais Marie commencer à sombrer et puis bouger lentement ses lèvres pour donner une explication face à mon questionnement

- Caro... piégés... alarme... combat... oli... lance les chevaux... pour nous sauver, nous deux... Kessy... comment va Kessy ?... mal... j'ai mal... Oli ?... derrière... j'espère...

Non tout cela n’était pas possible, Oli ? mais pourquoi n’est-il pas revenu avec elles ? pourquoi seul est-il resté à risquer sa vie alors qu’il venait de tout faire pour sauver au possible celle de sa sœur et de son amie

Marie qui avait tenue bon jusque là, se mettait à pleurer, le visage défait par la douleur et la tristesse. La boule à la gorge je ravalais mes larmes… « Ne craque pas Caro c’est pas le moment, ressaisis-toi nom d’un chien ! »


- Envoi quelqu'un à son devant... envoi quelqu'un Caro... vite ! vite...vite...

Envoyer quelqu’un ? non… NON… non il me fallait le retrouver…c’était à moi de le chercher … je devais savoir… et de regarder Marie, de lui essuyer les larmes du revers de ma main droite…. Comment faire ? elles ont besoin de soins elle et Kessy...

Tiraillée, j’étais tiraillée entre l’envie de tout lâcher, de prendre un cheval sans chercher à comprendre et de partir à sa recherche, tiraillée par mon rôle de médicastre et mon devoir de soigner et tout faire pour qu’elles s’en sortent… Oli et Sepro ne me pardonneraient jamais si je ne les aidais pas… Oh Mon Dieu aidez-moi… que faire ?

Caro, je te les confie, je vais chercher Oli.


Le buste faisant un quart de tour vers Feignant à ses paroles et le temps de réagir il filait

Feignannnnnt !!!!! trop tard…. Ramènes-le nous je t’en supplie

Un long très long soupir s’emparait de moi en regardant Feignant s’éloigner et de revenir sur Marie au moment où les brancardiers arrivaient. Tentant d’estre la plus convaincante au possible et ce surtout pour me convaincre moi aussi

Il va nous le ramener… tout ira bien tu verras…. On va vous emmener toi et Kessy à l’infirmerie…. je vais m’occuper de vous… le temps que… le temps qu’ils arrivent

De me relever, de donner l’ordre de s’occuper de Marie et d’aller vers Kessyba inconsciente. En découvrant sa plaie je grimaçais légèrement… il fallait désinfecter et cautériser au plus vite…


Tiens bon Kessy… Sepro t’attend…

Un deuxième ordre et direction l’infirmerie, non sans avoir pris les rênes du cheval de Marie et de jeter un regard, long regard en arrière, en direction d'Aix

_________________
Marie_gatienne
Dormir.... ou rester éveiller, telle est la question... Envie de dormir et savoir qu'il faut tenir le coup.

Dans une demie inconscience, elle se sent portée, soulevée, déplacée... Elle voit le ciel au dessus d'elle et se dit qu'il ferait bon y retrouver... ses parents... ils sont si loin à présent !


Caro a écrit:
Il va nous le ramener… tout ira bien tu verras…. On va vous emmener toi et Kessy à l’infirmerie…. je vais m’occuper de vous… le temps que… le temps qu’ils arrivent


- Oui... oui... il va le ramener...

Oui il sait qu'il va le ramener, mais comment ? Vivant ? Mort ? Elle ne préfère pas se poser la question... Alors, lasse, écœurée par l'odeur du sang chaud, elle sombre cette fois dans le néant...
_________________
Kessyba
[Brignoles, après la bataille du 27 janvier 1458]


Je ne sais plus où je suis.....J'ai froid, mon Dieu j'ai si froid...je tremble...je tremble si fort.
Parfois pourtant je sens la chaleur d'un corps fort et musclé qui s'agite sous mon corps et sur lequel j'ai l'impression d'être affalée.

_Pourquoi est-ce que tu me secoue comme un prunier? >>


Mon corps est désarticulé, je suis sans force, molle comme une poupée de chiffon que l'on secoue pour lui donner vie......mon ventre...j'ai mal.

>

Ma main sur mon ventre est chaude et mouillée......j'ai mal, j'ai si mal.

Parfois pourtant la douleur s'en va....il fait tout noir et je ne sens plus rien, ni le froid, ni la douleur, ni la peur....c'est le cahot sous mon crâne fiévreux et je n'entends plus ni ta voix, ni celle qui cri....rien, plus rien...je ne ressens plus rien!

>


Lorsque je reviens à moi, mon regard vitreux capte la terre, elle défile sous moi à une vitesse folle et je sens ce corps chaud dur et musclé qui me secoue....mais pourquoi il me secoue de la sorte...bon sang il ne comprend pas que je suis fatiguée..... si fatiguée....et la terre qui défile toujours plus vite.... où suis-je ?
Je n'arrive pas comprendre ce qui m'arrive ni ce que je fais ni où je suis.
J'ai le vertige, j'ai des nausées et j'ai le sentiment que mon corps tout entier empli de soubresauts se vide par ma bouche et par mes entrailles...alors je serre, j'appuie de toute la force qu'il reste dans mon autre main, celle qui est chaude et mouillée, j'appuie contre mon ventre pour empêcher ma vie de s'échapper par ce trou béant.


Parfois, quand le noir revient je n'ai plus peur...la douleur s'en va, je n'ai plus froid, je suis bien. Je suis si bien que quand la voix me rappelle à l'ordre j'ai du mal à revenir...

Citation:
[citation Marie_gatienne]
" Tiens bon, tiens bon ma belle, reste avec moi, accroche-toi..."


...j'ai tant de mal à revenir...de plus en plus de mal chaque fois. Mais la voix emplie de rage cri, elle me supplie de revenir, de tenir bon.....

Citation:
[citation Marie_gatienne]
- Allez, ma jolie... Il faut qu'on reparte coûte de coûte... Écoute-moi Kessy... Tu vas t'accrocher de toutes tes forces tu m'entends ?...
Poussée, tirée, à demi tirée, Kessy se retrouve juchée sur son cheval. Marie lui sangle les mains avec une des brides du cheval. Elle se débrouille pour que l'autre bride ne tire pas sur le mors et ne blesse la bouche du cheval. Puis elle se hisse sur sa monture, reprends la bride du cheval de Kessy et elle repart, un peu moins vite toutefois. Elle se demande si son amie va tenir longtemps.


Je serre ta main, je t'accroche à moi comme pour t'accrocher à la vie. Mes doigts engourdis et tétanisés sont endoloris.... je suis si fatiguée, mais je sais que je ne dois pas te lâcher si je veux te garder, je dois te retenir, nos vies en dépendent....retiens toi......retiens moi....attendons-nous...je t'en supplie mon amour ne me laisse pas!>>


Citation:
[citation Sepro]
Aaaaargh ! ...

... Noooooooooon !!! ...

Il l'avait ressentit jusqu'au plus profond de ses entrailles : Kessy, son ange, venait de tomber. Dans ses délires, il articula d'un cri étonnamment puissant mais peu intelligible :

Kessyyyyyy ... Pas tooooiii !!! ...


Citation:
[citation Marie_gatienne]
- Ma jolie, faut pas me laisser comme ça. JE NE LE PERMETTRAIS PAS !!!



....mais j'entends ta voix qui se mélange, qui se superpose et qui prend le dessus. C'est seulement dans ces instants que j'ai la force de revenir car ta voix tant aimée me dit tout ton amour....et même si c'est de plus en plus dur, chaque fois un peu plus dur de revenir, je reviens....car je veux t'entendre encore.... entendre encore tes mots d'amour!
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Caro
A l'infirmerie au petit matin du 27 janvier 1458

Arrivés à la tente de l’infirmerie, Marie et Kessyba étaient installées à l’arrière dans la partie réservée aux soins et aux actes chirurgicaux.

Quant à moi, je demandais rapidement à une jeune infirmière de m’apporter de l’eau chaude qui avait bouillis afin de nettoyer en premier lieu les plaies.

Au passage je profitais pour jeter un œil sur Sepro qui dormait mais dont le sommeil était agité. Une main sur son front…il était toujours chaud mais il me semblait que la température avait légèrement baissé. Il me fallait à présent s’occuper de Kessy.

Sans plus attendre j’allais me débarrasser de mon manteau et de mon épée, me laver soigneusement les mains et les avant bras avant de rejoindre l’arrière partie. Il me fallait de l’aide, que ce soit Marie ou Kessy, les deux avaient besoin de soins urgents.

En premier lieu les dévêtir, ôter les vêtements souillés de sang et de constater l’ampleur des « dégâts ». Pour les blessures visibles immédiatement il fallait mouiller le sang séché afin de ne pas refaire saigner. Et c’est donc un travail minutieux qu’avec la jeune infirmière nous commencions les soins.

Lorsque de mon costé j’avais osté la chemise de Marie, je me rendais compte qu’elle était couverte d’hématomes et que ses costes sur le flanc droit avait bien été martyrisées. Je terminais de la nettoyer rapidement pour enfin m’affairer à sa cuisse qui d’après ce que je pouvais constater avait eu un coup d’épée.

L’infirmière qui s’occupait de Kessy venait me voir inquiète… la blessure n’était pas belle. Je laissais quelques secondes Marie pour aller voir Kessyba. En effet pas très beau à voir, mais après auscultation rapide, apparemment aucun organe vital n’avait été touché. Quelques recommandations pour les soins et je m’en retournais vers Marie…

Pour elle rien de très dramatique non plus, mais il faudrait les surveiller de près les prochains jours. Je terminais ainsi de la dévêtir et l’ausculter. La partie soin la plus douloureuse allait arriver, espérant qu’au moment de la désinfection elle n’allait pas se réveiller, ce qui me faciliterait grandement la tâche…

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Marie_gatienne
Une chanson, une voix féminine qui la berce...

"Ma douce, ma douce, dors mon enfant... Demain le soleil..."

- Demain le soleil... demain le soleil... quoi le soleil, je ne me souviens plus... Mère... j'ai retrouvé Oli. Vous entendez mère ? C'est vous qui êtes là mère ?


Marie ne s'est même pas rendu compte qu'elle parlait à voix haute... enfin, plutôt à voix basse... Elle revoit ce visage... Pour s'être déjà vue dans un ruisseau, elle sait que cette voix appartenait à sa mère : elle lui ressemble trop pour que ce ne soit pas sa mère ! La douleur se réveille, mais elle est supportable. Elle ouvre les yeux... Une tente apparemment. Oui, la tente des soins, elle la reconnait.

- Caro ? Caro tu es là ? Comment va Kessy ? Caro...

Elle essaye de se lever : impossible !
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Caro
Après avoir désinfectée les plaies de Marie à l’aide d’une décoction à base de thym je m’adonnais à lui poser des cataplasmes de marjolaine afin de la soulager autant que peut se faire de ses innombrables contusions. Pendant ce temps là je me rendais au chevet de Kessyba.

L’infirmière avait scrupuleusement suivi mes directives mais il me fallait à présent, vu l’ampleur de la plaie cautériser. La lame rougissante entre les mains, je priais le Très Haut pour que tout se passe au mieux et posais la lame sur la plaie. Malgré son inconscience, ou devrais-je sans doute dire demi-conscience… Kessyba se mit à hurler. J’en avais le sang qui se glaçait mais je n’avais pas le choix.

Reposant rapidement le fer encore rouge, je posais ma main sur le front de mon amie


C’est terminé Kessy… je ne te ferai plus souffrir… repose-toi à présent… tout ira bien

Je tendais l’onguent désinfectante à passer délicatement sur la plaie, à la jeune infirmière pour qu’elle prenne mon relais et lui murmurais

Elle va sans doute nous faire une forte fièvre, il va falloir la surveiller régul….

Je tournais ma teste en direction de Marie qui venait de m’appeler et demander des nouvelles de Kessy. Sans doute l’aura-t-elle entendu hurler..

Je laissais Kessy entre de bonnes mains pour rejoindre Marie et de lui prendre sa main gauche dans la mienne.


Je suis là …. Kessy se repose je me suis occupée d’elle….

Je plongeais mon regard dans celui de ma « belle-sœur », son tour de soin arrivait et le fait qu’elle soit revenue à elle, il me fallait lui exposer la situation.

Marie… il va falloir que je m’occupe de ta cuisse à présent… le reste ça va. Tu es pleine de contusions, tes costes ont bien soufferts aussi mais j’ai déjà fait le nécessaire pour te soulager…. Par contre…

Court temps de pause avant d’enchainer

Pour ta cuisse je vais devoir recoudre… j’ai donc trois solutions à te proposer. Je peux t’enivrer ou te remettre dans un état de pseudo inconscience pour que tu ne souffres pas ou alors….. si… si tu te sens assez forte pour surmonter la douleur, je te le fais à vif, mais je ne te le conseille pas dans ton état, ta blessure est trop grande et tu as perdu beaucoup de sang, mesme si je te sais forte et courageuse

Qu’allait-elle me répondre ? ...Forte et courageuse.... voilà deux mots qui me ramenais vers mon bien-aimé... Le temps passait et toujours aucune nouvelle... l'angoisse me reprenait et à l'instant présent j'étais à des lieues du campement.. les pensées et mon esprit tournés vers Oli, priant au plus fort pour que Feignant me le ramène

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Marie_gatienne
Marie sourit à Caro... Elle plonge à nouveau son regard dans les yeux de Caro. Puis, détachant bien ses mots, elle lui dit.

- Parfait pour Kessy... Quant à moi... Il n'est pas question, ni que tu m'enivres, ni que tu me mettes en un état de semi inconscience : je veux être consciente lorsque Feignant nous ramènera Oli... Je tiendrai le coup ma belle... Un morceau de cuir, un bâton, un couteau feront l'affaire, je vais serrer les dents : "Bon sang ne saurait mentir..."

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