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[RP] Enterrement de Léalie de Clairambault

Thibaud


La pluie s'était abattue avec violence en ce jour funeste. Certes, on allait rendre hommage, ce soir, à Sainte Illinda, mais on enterrait aussi une Aristotélicienne. On fêtait la mort, et on la connaissait. Pourrions-nous vous parler d'une ville moribonde ? Sans doute, quelques échoppes étaient fermées, et des rues, d'habitude joyeuses, s'étaient éteintes. Pour certaines personnes, un voile de tristesse avait recouvert leurs yeux, pour d'autres, sans aucune connaissance, on ne faisait que la vénérer. Aujourd'hui, une femme n'était plus, on pleurait une mère, et une épouse se trouvait dans sa dernière demeure matérielle, inerte, au fond d'un cercueil. Le clerc allait officier ses premières funérailles en la Cathédrale des Flandres. Les Enfants de Dieu n'étaient pas immortels, et la mort faisait partie intégrante de la vie. Ainsi soit-il. Le visage du Vicaire garderait son sérieux, et sa peine irait rejoindre celle de la famille des Clairambault. Mais aucune autre hypocrisie, il ne connaissait pas personnellement la défunte. Quoique c'était une erreur.. on vint le prévenir, le cortège était en marche.

Thibaud s'était tout de mesme revêtu de ses plus beaux habits, un vêtement blanc, d'une texture laiteuse, symbole de la fin, pour éclairer le chemin de cet être qui rejoignait le Très-Haut. Sa médaille autour du cou, il prit le Livre des Vertus posé sur une petite table en bois, puis sortit de la sacristie. Là, il se dirigea devant l'autel, mit un genoux à terre, et pria pour le salut de l'âme de Léalie, la défunte. Quelques prières, le signe de croix, direction l'extérieur. Thibaud traversa la nef, l'ambiance était sereine mais quelque peu pesante, puis arriva au transept. Un geste de la main et il poussa la lourde porte en bois pour se retrouver sur le parvis et attendre l'arrivée du cercueil. Les gouttes d'eau s'étaient estompées, mais les Cieux restaient ternes. Pendant ce temps, un bedeau se mit à sonner le glas, un son lugubre, couvrant la Capitale d'un vacarme assourdissant. Au loin, se dessinait le cortège, sa voix se porta en ces rues désertes, et il chantonna des cantiques latins durant la traversée.



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Rosa
Une femme Blonde mais habillée de grand deuil, sans bijoux se rendit ce jour là à la Cathédrale. Pour ceux qui ignoraient la raison de sa présence, la voir ainsi pouvait interloquer. En effet, la Vicomtesse avait pour habitude de se parer de couleurs, soieries toutes plus fines les unes que les autres, mais pas ce jour là. On enterrait sa chère amie, la Comtesse Léalie de Clairambault, elle n'aurait certes pas voulu manquer cela pour rien au monde. Elle allait accompagner cette grande Dame jusque dans sa dernière demeure et rien ne pourrait l'en empêcher.
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Duncan.
Triste jour pour le jeune homme, le réveil fut lent et sans joie, il se vêtit d'habits de circonstance, il aurait préféré ne jamais les porter, surtout pas pour enterrer celle qu'il chérissait le plus.

Accompagné de sa Blanche, il se rendit là où le cercueil l'attendait. Dernier geste pour sa mère, l'emmener jusqu'à l'endroit du dernier repos.
Certains étaient déjà présents, regardant le jeune seigneur, orphelin de mère, avec tristesse et compassion.

Tout le monde en place, regard entre les porteurs, ils soulevèrent ensemble le cercueil jusqu'à hauteur d'épaule.
Le cortège funèbre pu se mettre en route, lentement, sous les yeux des badauds.

Longue marche, interminable même pour Duncan, jusque devant l'église.
Homme fier, il tentait difficilement de masquer son chagrin.
Arrivé sur le parvis de l'église, le cortège se stoppa, attendant les instructions du Vicaire. Duncan le regardait droit dans les yeux, regard mélangé de tristesse, de remerciement pour l'office, et une étrange lueur quémandant l'assurance que sa mère serait bien là où elle irait.

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Chevalier°bayard
Le jour était gris, sombre et terne, et finalement, c'était bien de circonstance.

La pluie s'était abattue avec violence, puis, comme si le ciel lui-même avait donné le signe du départ, s'était arrêtée alors que le cortège se formait, prêt à partir vers la cathédrale.

Dans ses dernières volontées, Léalie désignait ceux qui porteraient son cercueil vers la cathédrale, puis vers sa dernière demeure. Ils étaient six. Alors qu'ils marchaient à pas lent vers la cathédrale, traversant rues, places, les souvenirs de Bayard le submergaient. En partie parce qu'il avait quitté les Flandres pour l'Artois. Mais surtout parce que les cinq autres hommes qui portaient le cercueil avaient tous profondément marqué sa vie...

Wuggalix d'abord, le premier à l'avoir accueilli en Flandres, son plus sûr ami, son parrain, son exemple, son mentor... Duncan, son filleul, un ami très cher aussi, qu'il avait vu grandir et avec qui il avait tout traversé: carrière à l'Ost, débat politique à l'AF, la campagne hollandaise, le début des FSF... Aidan, que Bayard avait rencontré alors qu'il avait essayé de fonder un ordre de chevalerie flamand, il y a si longtemps, et qu'il avait vu murir au sein de l'Ost puis des FSF... Slamjack, l'enfant terrible des Flandres, mais tellement vrai patriote, son suzerain et ami, avec qui il avait traversé pas mal d'aventures aussi, depuis la défense de Tournai, alors qu'il était jeune flamand, jusqu'aux FSF, en passant par les maisons brûlées, la caserne de Tournai, l'Etat-Major de l'Ost, le Conseil, la Haute Chambre Flamande, et tant d'autres choses... Vanartevelde enfin, associé pour Bayard à la Porte Sud, à la vie tournaisienne, même s'ils ne s'étaient pas toujours compris...

Autour de la défunte, et à fortiori de son cercueil, c'était toute sa vie qui défilait, par tranche entière, marquant avec ces visages, ces noms, tous les liens qui s'étaient faits et défaits autour d'eux tous, autour de sa marraine, Léalie, plus discrète mais toujours présente. Comme au centre de l'écheveau.

Au gré de ses pensées, de ses souvenirs, pas après pas, ils étaient arrivés devant le parvis de la cathédrale, alors que la pluie se remettait à tomber, en fines goutelettes...

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Margaux.
Autre blonde, même lieu, même tristesse...

La Cathédrale se dressait à présent devant eux, les hommes portant tristement mais non sans fierté le cercueil et elle même à leurs côtés.

Celle qui aurait du être la bru mais qui avait été avant cela une amie n'aurait pu concevoir ces funérailles, si tristes seraient-elles à son cœur et à tant d'autres, ailleurs qu'en la si belle Cathédrale de Bruges.

Vêtue de blanc (oui oui à cette époque c'est bien le blanc qu'on porte en signe de deuil), ne portant ni beaux atours ni bijoux. Un mot, un seul, simplicité marque de son respect pour les défuntes, de son admiration pour cette femme cette mère qui avait toujours été proche pour ses enfants, pour son époux, pour celle qui avait tant foy en Aristote... Respect pour cette jeune enfant qu'elle ne connaîtrait jamais...

Margaux chercha mainte fois à croiser le regard de l'homme qu'elle chérissait mais il regardait fixement devant lui. La Blanche comprenait et acceptait cet état de fait. Elle aurait voulu pouvoir lui ôter cet tristesse cet état de manque mais elle savait bien pour l'avoir déjà vécu qu'elle ne pourrait rien y faire sinon être là...


Si seulement il ne retenait pas tout à l'intérieur, songea-t-elle.

Une fois entrée, elle se dirigea alors près de Rosa qu'elle savait être très proche et donc très affectée par le décès de Léalie et Héloïse. Elles étaient deux grandes amies et il allait être étrange à présent de ne pas les croiser ensemble dans Tournai.

Margaux se souvint alors avec tendresse d'une autre entrée dans la Cathédrale, entrée aux côtés de Duncan.
La surprise qu'elle avait croisé dans les yeux de sa mère s'était rapidement changée en assentiment.[/i]

Rosa, murmura-t-elle ne sachant que dire d'autre. Lui demander comment elle allait aurait été manquer de tact et ce n'était pas son genre.
Aussi prit-elle simplement sa main et attendit.

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Skal
Ce jour le comte ne s'était pas levé de bonheur pour se rendre au conseil, il n'avait pas le cœur pour ça.

Un jour aussi triste que celui la, les funérailles d'une Flamande, d'une femme certes il la connaissait un petit peu on ne pouvait pas dire non plus qu'ils étaient de grands amis mais c'était une brave noble Flamande.

Habillé de vêtement blanc pour l'occasion il se dirigea seul en direction des funérailles.

Des Flamands, la famille, les amis étaient déjà la. Il s'approcha de Duncan le regard cafardeux, il posa une main sur son épaule comme pour lui donner la force de surmonter cette épreuve puis il se retira rejoignant sa suzeraine.

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Vanartevelde
Un pas aprés l'autre dans cette terre boueuse et battue par les pluies torrencielles, le flamand marchait d'un air décousu. Son mouvement se découpait quasi militairement, lent et précis. ....Flac....Flac....le Cercueil lui marquait l'épaule droite, ses doigts fins blanchissaient à serrer trop fort la poignée ouvragée. Le barbu s'était vêtu de clair sans pour autant avoir osé le blanc pure couleur du deuil. Des bottes, aux braies épaisses, à un gilet juste au corps, le gris de sa tenue reflétait bien la tristesse de son âme. La froideur de ses yeux bleu mer démonté ne décrochait pas de la carrure du bourrin qui le précédait, pour ceux qui ne le connaissaient pas, on aurait pu imaginer qu'il avait à l'esprit quelques rancoeurs. Aux regards des badauts, le barbu avait des airs de garde suisse. Ne faisant qu'un avec les 5 autres porteurs dans cet escorte solennelle vers la dernière demeure de la grande dame, le tournaisien rejoignait le parvis avec austérité, marquant la pause et écoutant d'une oreille troublé les mots du vicaire qui allaient se faire entendre.
Otta19
Otta regardait le ciel noir. La pluie fouettait son visage. Il pria au cieux d'être bon pour la très chère morte et sa famille.

Il n'était pas noble, même loin de l'être. Il n'était pas un Clairambault, ni un ami de la chère Léalie de Clairambault. Lui, il était ici pour honoré une mémoire. Pour supporter des personnes qu'il respectait. Il connaissait surtout Duncan et Aidan, n'ayant vu les autres membres de la famille que très peu ou pas du tout.

Il savait que perdre un parent était difficile, lui même ayant perdu les deux. Il était là pour une mémoire, une acte d'amitié et de respect.


"Paix à vos âme..." Murmura-t-il
Thibaud
Sa voix se portait à l'horizon, ses chants se délectaient sur une note grave. Après quelques minutes, le cercueil vint à effleurer le parvis, et les porteurs, composés de membres de la famille ou d'amis, avaient le visage camouflé par la désillusion. Le reste du cortège suivait. Un signe de teste en direction de l'aïné de la famille, et pendant que la procession montait les quelques marches, des signes de croix et des paroles furent adressés, aussitost répondues par les fidèles :

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen

Thibaud passa devant. Le cortège pénétra dans l'édifice, lui ainsi que le cercueil se dirigeant jusqu'à l'autel. Des instructions furent données, la boîte devait être posée sur des tréteaux solides ornés de fleurs. Les porteurs pouvaient dés l'instant se poser ensuite au premier rang. Le Vicaire, contournant l'objet, posa ses mains dessus, puis retira le couvercle, laissant ainsi se découvrir une jeune femme, les yeux fermés, le visage légèrement creusé, tenant entre ses mains et sur son coeur, une jeune petite fille qui avait été enveloppée d'un drap blanc. Du sel avait été versé et l'encens, auparavant allumé par un enfant de choeur, couvrait l'odeur. Direction la table en pierre.

Le Nonce contempla cette foule venue saluer une dernière fois leur amie. Il laissa quelques instants pour que tout le monde puisse s'installer dans le calme. Les bras du clerc s'étendirent, et dans un élan de compassion, il débuta la messe :

Mes Amis, mes Frères.. Enfants du Très-Haut ! Comment pouvons-nous, en ces heures, nous complaire dans le bonheur, alors qu'aujourd'hui, nous allons enterrer l'une de nos amies, l'une de nos soeurs. Léalie de Clairambault, Dame D'Eclaibes, Comtesse de Valenciennes, a vu sa vie s'éteindre lors d'un terrible accident de coche. Sa fille, Héloïse de Clairambault, victime elle aussi de cette catastrophe, se voit aujourd'hui aux côtés de sa mère, selon le souhait maternel, dicté dans son dernier souffle. *Signe de teste à l'attention de Rosa d'Harlegnan* Nous ne pourrons que souligner les qualités de la Comtesse Léalie, une grande femme au coeur tendre, qui a su se détacher de l'infamie et de la corruption politique pour vouer sa vie à la dévotion et à l'aide pour tous. Épouse attentionnée, mère aimée, parfois désavouée et critiquée par ses détracteurs, elle a pourtant apporté joie, amour et bien être pour ses contemporains. Mais faisons taire les critiques incessantes qui ont pu blesser cette ancienne Bourgmestre Tournaisienne, à la détermination de fer lors des évènements calaisiens, car malgré les joies connues, les déceptions et les cris de désespoir ont aussi été monnaie courante au temps de son existence. En ce jour, nous pleurons ces deux aimées, mais pour qu'elles ne puissent jamais connaître l'oubli, et avant de nous rendre au cimetière pour procéder à l'inhumation, nous allons cultiver leur mémoire et leur rendre hommage de part cette courte Messe.

Purifions tout d'abord nos esprits, lavons nostre âme du vice et du péché, et demandons au Seigneur de nous pardonner pour les fautes que nous avons récemment commises afin de prétendre à la vie éternelle, à Ses côtés.




Citation:
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

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Julien789
Julien se faisait discret ces derniers temps. Aucune apparition ni intervention publiques, rien. Certains se demandaient même où était-il passé. Retrait temporaire du cirque permanent, tout simplement.

Mais le moment n'était pas à se plonger dans pareilles pensées. Aujourd'hui, jour de la Ste Illinda, normalement jour de fête, on allait enterrer Léalie de Clairambault.

Il entra discrètement en la Cathédrale pour assister à l'office, et se remémora quelques évènements dont elle avait fait partie.

Il repensa plus particulièrement à une certaine taverne, projet voulu mais non concrétisé.

En repensant à ces quelques souvenirs, une larme roula le long de sa joue.

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Krystel_martin
Pluie battante. Jour de deuil chez les Clairambault. La dépouille mortelle de la Comtesse allait être portée en terre aristotélicienne. Une âme pieuse était partie rejoindre le Paradis Solaire, si loin de sa famille, de ses amis, de ceux qu'elle aimait... et des autres.

Vêtue de deuil, portant au cou son collier, Krystel s'était jointe à la foule qui accompagnait Léalie vers la Cathédrale. Si Krystel ne se considérait pas comme l'amie de la défunte (trop de différence de classe), elle savait néanmoins cette dernière bonne et généreuse. Jamais la jeune fille n'oublierait qui l'avait recueillie et soignée quand elle en avait eu besoin. Jamais elle n'oublierait la chambre de Valenciennes qui l'avait accueillie, dans laquelle elle avait dormi, et souffert. Jamais, elle n'oublierait l'accouchement de la Comtesse, pendant une nuit où peu de gens de la maison trouvèrent le repos. Nuit terrible, où l'alors toute nouvelle Dame de Paradis avait attendu dans l'angoisse les nouvelles de la mère et de l'enfant. Krystel arborait un masque impassible. Si elle éprouvait une profonde tristesse, du regret, également, pour n'avoir pu parler plus souvent avec la dame, elle ne le montrait pas. Parce que ce n'était plus dans sa nature, parce qu'on ne comprendrait pas sa douleur.


Le cortège funèbre avait été copieusement arrosé de pluie. Sous l'impulsion du vicaire-nonce-maire..., le cortège pénétra enfin dans la Cathédrale. Voilà qui les mettait à l'abri de la colère du ciel, le temps de la messe d'enterrement. Alors que peu à peu, l'on s'installait sur les bancs, occupés majoritairement par les amis et les proches amis, Krystel jeta un regard curieux vers la foule. Beaucoup de beau monde. Le Comte de Flandres, naturellement. Le veuf. Les enfants. Dame Rosa. Jacques Van Artevelde, portant le cercueil en compagnie de Bayard et du Baron Noir. Etrange trio réuni par la circonstance. Marmonnements repris par le cortège. Prière.


Citation:
Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés.


Confession des péchés. Pardon ? Rémission ? La Secrétaire d'Etat retourna ses pensées sur l'instant présent. Sur la dame qui, fraîchement devenue comtesse, avait fait tomber le Comte de Flandres à la renverse. Ahh... le balcon du Château de Bruges. Krystel avait beau être encore jeune, penser à ce passé pas si lointain était comme la ramener en enfance. A ses premières heures sur le sol flamand, après de nombreuses années d'exil involontaire. Malgré la tristesse, un pâle sourire se dessina fugacement sur ses lèvres. Les femmes blessées avaient du répondant, et feue Léalie n'en manquait pas.
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Melusine34
Les pas lents et lourds des porteurs sur les marches du parvis résonnèrent lugubres dans la nef. Droite dans sa robe grise entre les grandes arcades qui marquaient le passage des bas côtés a la nef la brunette se confondait presque avec les pilles de pierre. Aujourd’hui nul rouge sur les joues seul le froid les rosirait, pas de fard si léger soit il sur les yeux, seul le chagrin les rendait brillant ce jour d’hui, pas de ruban non plus dans les cheveux, juste une cascade de jais qui reposait dans son dos jusqu'à ses reins.

La blanche hiératique vit ensuite entrer le cortège et les visages graves de ceux qui comme elle étaient venus accompagner une dernière fois une femme qui sans être une amie, elles n’eurent jamais le temps d’assez bien se connaitre pour cela, lui était chère.

Son regard de glace se voila en voyant entrer Margaux, Duncan, Aidan,Wuggalix, Rosa. Tout tournaisien savait a quel point les trois femmes s’estimaient et étaient proches, quand a Duncan et Aidan… quel fils ne serait effondré en pareille circonstance… Son premier mouvement fut de rejoindre ses amies mais elle se réfréna : qu’irait elle leur dire ? Qu’elle était triste ? Comme si cela pouvait avoir la moindre importance… tous l’étaient ! Qu’elle était révoltée qu’un accident idiot ai ôté à la petite Héloïse cette vie qu’elle avait eu tant de mal a retenir aux premiers jours ? Non non décidément pas ! Elle resta donc silencieuse et immobile au fond de la nef noyée parmi les anonymes et reprit a son tour :


Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’elle puisse enfin voir le Tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après l’amitié qu’elle a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qui est la Tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas Ton regard de notre amie.
Seigneur, nous tournons vers Toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’amie qui nous est chère. Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi per omnia saecula saeculorum.
Amen

Skal, Van, Bayard venu tout exprès, Julien… On est tous là ou presque …
-se prit a penser la brune en soupirant-
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Aidan.
Difficile de savoir comment les choses en était arrivé la. Une chose était sur, c'était que le sentiment qui emplissait le corps - ainsi que le cœur - d'Aidan depuis de longues semaines était un mélange de tristesse mélange a la colère. Surtout lorsque bon nombre de préparatif d'enterrement était a l'œuvre. Mais bon, il faut dire que le Vicomtesse Rosa ainsi que plusieurs amis de la famille avait particulièrement bien aidé et heureusement pour Aidan qui n'aurait certainement pas tenu le coup. Lui, pourtant habitué a contemplé la mort face a face durant sa carrière de soldat avait flanché comme un enfant devant les corps sans vie de la mère et la très jeune fille Clairambault. Et depuis ce moment la, jusqu'à aujourd'hui un pincement au cœur et un poids lourd au niveau de l'estomac était son lot quotidien.

Mais aujourd'hui était LE jour. Le jour ou toutes les Flandres rendait hommage a une tres grande femme. Mais aussi véritablement gentille et généreuse. Peu de gens avait connu Lealie de Clairambault comme ces deux fils. Certes Aidan avait passé que trop peu de temps en compagnie de sa mere, mais c'est ces même souvenir qu'il repassé en boucle sans fin dans sa tete a ce moment précis. A ce moment, ou le cercueil de sa mère defeute pesé sur son épaule. Un leger sourire flotté sur les lèvres du jeune homme a mesure qu'il battait du talon sur les pavés qui mené a la Cathédrale des Flandres. Il était certain, qu'a ce moment la on, en regardant Aidan, on pouvait le prendre pour un fou a sourire ainsi alors qu'il avait un cercueil sur les bras. Mais lui seul pouvait comprendre car lui seul était content d'avoir au moins des souvenirs heureux en compagnie de cette si grande Dame qui les quittés a présent.

Ils arrivèrent enfin en vue de la cathédrale. Beaucoup de gens étaient déjà présent en son enceinte. Aidan reconnu rapidement le Comte ainsi que plusieurs amis tres proche de Lealie, dont Rosa et Margaux. Puis, tout les porteurs a l'unissons déposere le cercueil de Lealie. Le jeune homme recula alors de quelques pas pour regarder le cercueil. Son léger sourire s'estompa rapidement pour que la tristesse retomba sur lui comme un bloc. Il lâcha un grand soupire puis alla s'assoir au premier rang de l'église sans jamais quitté une seconde le cercueil des yeux.
Thibaud
Après son maigre discours, et la demande de pardon faite, le Vicaire, d'une voix éraillée demanda aux paroissiens de réciter le Crédo, symbole de la Foy envers le Seigneur, prière universelle de l'Église Aristotélicienne.

    Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
    Créateur du Ciel et de la Terre,
    Des Enfers et du Paradis,
    Juge de notre âme à l'heure de la mort.

    Et en Aristote, son prophète,
    Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
    Envoyé pour enseigner la sagesse
    Et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

    Je crois aussi en Christos,
    Né de Maria et de Giosep.
    Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
    C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
    Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
    Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

    Je crois en l'action divine;
    En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
    En la communion des Saints;
    En la rémission des péchés
    En la vie éternelle.

    AMEN

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Wuggalix
Voila des semaines, des mois peut-estre mesme que le Patriarche de Clairambault n'avait point arpenté les rues de la belle Venise du Nord...
Mais cette fois, c'estait austre chose, Wuggalix n'arborait point son habituelle bonne humeur et il ne salua point non plus les quelques personnes qui marchaient sur l'austre trottoir, alors qu'habituellement sa naturelle joie de vivre faisait de lui une personne plutôt agréable à croiser... La causette facile et le sourire éclatant, bref un bon vivant.

Non, en cette sombre journée le Comte de Valenciennes pleurait son épouse, et mesme si aucune larme ne coulait et si son visage était froid et ne laissait paraistre rien de pire qu'une énième gueule de bois... Le coeur de celui qui désormais pouvait estre considéré comme un vieil homme, avait reçu un coup d'une force redoutable, et saignait encore en mille endroits.

Pas de couronne, pas de mantel ni de chope dans la poche, pas de cape, pas de gants ni de moustache, le Comte de Valenciennes trouvait en l'absence de tout apparat une sybolique : celle de la nudité.
Oui bon, il n'estait pas à poil non plus ! Mais il souhaitait se rendre en la cérémonie sans aucune forme d'accessoire, car il estait à cette heure seulement un homme, un fidèle Aristotélicien qui pleurait son épouse trop tôt parti rejoindre le Très Haut... Un flamand pleurant parmit tant d'austres.

La seule chose qui pouvait faire tache en regardant le Patriarche de Clairambault, estait une bourse pleine d'écus, pendant à sa ceinture mais soigneusement fermée pour qu'aucun bruit ne se fasse lorsqu'il marchait.
Vous vous demanderez sans doute le pourquoi de la chose, et connaissant le Patriarche de Clairambault certains (je les entends déjà^^) diront que c'est pour s'enfiler quelques bières pour faire passer la boule en travers de la gorge... Mais il n'en estait rien.
La réponse est vous le verrez toute simple, on avait la veille rapporté au Comte de Valenciennes, que le Bourgmestre Dunkerquois avait prit grand soin en la préparation des funérailles de son épouse, et comme cela faisait longtemps que le Patriarche n'avaict point fait don à la Saincte Eglise, l'occasion estait double de remercier le clergé flamand pour ses bienfaits aux fidèles et ses attentions à tout un chacun.


Puis vint la rencontre avec ses proches, tous réunis autour du cercueil, afin de le porter jusqu'en la Cathédrale de la belle Bruges... Wuggalix regarda tour à tour les 5 austres porteurs, et groumpf revl'a la gorge qui se serre, mais il estait tout bonnement hors de question de verser la moindre larme devant ses deux fils, le chagrin estait de retour mais il devra attendre pour estre évacué de nouveau.
L'ancien Bourgmestre esquissa un sourire alors à leur attention, pas vraiment un sourir de bonheur (vous pensez bien), pas non plus le genre de sourire qu'on se force à faire, mais plus un sourire de remerciement...
Pis' d'toute façon ils le verront bien dans ses yeux, qu'il est reconnaissant l'vieux.

Bon, ceci dit, le Patriarche disait souvent le contraire mais il avaict bonne mémoire, et le choix de son épouse quand au 6ème porteur le surprenait quand même... Mais bon c'est elle qui est défunte après tout, et c'est le genre de truc dont il est difficile de demander des explications à l'intéressée une fois que ça arrive.^^


Le cercueil élevé puis porté, la marche à travers la ville commençait, et c'est un Comte on ne puis plus grave qui marchait, portant une dernière fois son épouse... Même si je ne vous le cache pas, la porter ainsi esté bien moins agréable et plaisant que, enfin bref.

La Grande Cathédrale, enfin... et déjà.
Voila donc que le lieu où "jadis" Wuggalix fut couronné, se transformait aujourd'hui en le théatre d'un bien moins heureux événement. Le Patriarche estait pourtant plus agé que son épouse d'une dizaine, et il n'aurait en tout estat normal de cause, jamais dut assister à pareil jour (surtout avec ce qu'il boit)...
Mais les voies du Seigneur sont impénétrable, et on dit mesme qu'une statue d'Aristote serait tombé sur la teste du Comte lors de son séjour chez les moines, alors qu'icelui posait trop de questions au ciel sur le pourquoi de l'événement et le pourquoi de ce choix.
Sans doute fut-ce une réponse divine, quoiqu'il en soit, Wuggalix a cessé toute question après... Comme quoi.

Le cercueil est posé, le Comte rejoint le premier rang en lançant quelques regards alentours... Des visages chéris, des visages amicaux, des visages connus, et quelques austres qui ne le sont pas ou peu.
Décidément, il se fait vieux.

Ses fils assis de chaque côté de lui, c'est à mi-voix que le Patriarche récita la première prière, car il ne souhaitait point qu'ils entendent la tonalité tremblotante d'icelle. Lorsque le malheur est grand, le père doit réconforter, et non fondre avec ses fils, enfin tout au moins Wuggalix le pensait... Et mesme si ils estaient tous deux assez forts, le Comte de Valenciennes se devait d'être la pierre intouchable - tout au moins en apparence - sur laquelle on peut se reposer.


"Je confesse à Dieu Tout-puissant, à tous les Saints, et à vous aussi, mes Amis, parce que j'ai beaucoup péché, en pensées, en paroles, en actions.
Je supplie tous les Saints, et vous, mes Amis, de prier le Créateur pour moi. Que le Très Haut nous accorde le pardon, l'absolution et la rémission de tous nos péchés."

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