Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >>

[RP] Phoenix jamai moris

Actarius


L'Emeraude rencontra le Sienne, la terre d'ocre. Le doux filet d'une chaleur à peine perceptible par cette âme désemparée. Puis, deux mots s'élevèrent comme un lointain écho.

- Mon aimé...

- ...


Il sentit la caresse de l'amour, mais le ravage en son coeur était trop important. Ses lèvres n'avaient plus la force de se mouvoir et devenaient barrière infranchissable. Pourtant, il fallait se ressaisir, ne pas s'abandonner comme il l'avait abandonnée. Un ange passa, puis un autre... Le défilé de chérubins se poursuivaient alors que la lutte interne battait son plein jusqu'à cette lueur, cette flamme dans le regard. Le phénix magnifique renaissait petit à petit. Ce ne fut certes pas une métamorphose, mais une chancelante lumière dans le coin de l'oeil rien de plus, rien de moins.

La barrière implosa, les lèvres s'épanouirent en un baiser.

- Ma douce, j'ai bien cru t'avoir perdue à jamais. Tant de fois tu m'as compris et pardonné...

La gorge se serra, la voix vibra.

- Fais-le ce jour encore aussi difficile que cela puisse te paraître. Le temps des discussions n'est pas encore arrivé, la guerre est loin d'être terminée.

Un geste tendre pour compenser la fraicheur de mots dictés par le devoir.

- Nous sommes à Toulon où les forces françaises se sont regroupées. La ville est franche et In Phooka Memoriam a été reformée. A l'ouest, les renforts se sont réunis et les premières batailles ont eu lieu. Remets-toi vite ma douce, nous allons avoir besoin de toi, nous avons besoin de tout le monde.

Un léger soupir avant de poursuivre.

- Mais de tristes nouvelles me sont également parvenues. Legueux est mort.

Un frisson lui parcourut l'échine.

- Je vais te faire amener de quoi te restaurer. Il faut que tu sois vite sur pied.

Il lâcha la main de son épouse et se releva. Elle demeurait silencieuse, que pouvait-elle bien penser ? Lui en voulait-elle, lui en voudrait-elle longtemps ?

- Il me faut te laisser. Je reviendrai te voir aussi souvent que faire se pourra. Remets-toi vite.

Un dernier regard aimant. La guerre, le devoir ne laissaient guère de répit à la passion, telle fut l'excuse qui se forma dans l'esprit du fuyard. L'ombre de Margot planait encore, elle ne quitterait jamais le Vicomte. Quelque chose en lui s'était brisé, la passion avait cédée et la raison du devoir avait pris le dessus. Serait-ce à jamais ?

Les jours suivants coulèrent. Le Mendois passait du temps avec son épouse, mais évitait soigneusement de revenir sur l'épisode douloureux, préférant deviser de la situation actuelle et du futur. De son espoir de retour, de son envie d'agrandir la famille encore, de faire perdurer le nom d'Euphor. L'amour était là bien entendu, il était fort, puissant. Mais le jeune poète était définitivement mort. Aimer à vingt ans loin de la guerre, loin de la politique n'était pas aimer à la fleur de l'âge au coeur de la guerre, non loin des vaines querelles où il s'était à nouveau bêtement engouffré. Les temps changeaient au fil des saisons et l'homme comme un fruit mûrissait au gré des aléas du ciel. A la question de savoir s'il serait doux ou amer, personne si ce n'était le Très-Haut pouvait avoir la réponse.

Au-delà de l'horizon guerrier qui meublèrent les jours, le Vicomte et son épouse appréciaient la vue de la mer avant de prendre leur garde. Ils partageaient souvent leur soirée avec Insanius, Hildegarde, Corbeaunoir, les compagnons, les amis. Mais une nouvelle blessure vint frapper le couple. L'aimée fut touchée par un de ses Espagnols qui avaient installé le siège de la ville portuaire et bientôt Actarius se retrouva seul à contempler les vagues, comme si l'espoir pouvait venir de l'horizon humide de la Méditerranée...

_________________
--Jehanne_elissa


[Dans les premiers jours de mars, quelque part en Languedoc]



Ce soir là, la petite rousse pris la plume pour répondre au Vicomte de Tournel. Lettre tant attendue, réponse le plus rapidement possible donnée. Et d'ailleurs, lettre qui laissait voir une part du vilain petit caractère que l'héritière Goupil avait dans les instants ou sa vie semblait plus orageuse que joyeuse: rien n'allait plus dans son sens.


Citation:
De Jehanne Elissa Raphaëlle de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvisson et Baronne de Malpertius
A mon parrain,

Salutations.

Mon Parrain ! Vous vous êtes joué de moi et de l’amour que je vous porte. Au départ, à la lecture de votre lettre –tardive, mais j’aborderais le sujet ultérieurement- j’ai ris, ris de cette facétie. Mais après, j’ai un peu moins ris. Certes je suis rassurée que la blessure soit bénigne mais tout de même… Je me suis inquiétée. Pour sur, au vu des émotions contradictoires que cette lecture et même les relectures m’ont portées je retiendrais la leçon. Mais comme il doit être dur pour la femme du boulanger de voir son époux se lever tôt le matin pour pétrir les miches, sachez qu’il est difficile pour la filleule de savoir son Parrain au combat.

De plus, c’est encore plus difficile quand on manque de nouvelles… Oh mon Parrain, comme je me suis inquiétée. Une inquiétude de plus, une de celles dont l’ont ne peut se séparer en fermant les yeux pour dormir ou en riant car elle est toujours là, au fond, en nous, indélogeable. Pourquoi ai-je écris de plus ? Car ces dernières semaines sont venus dans ma vie les tourments dont vous me parliez il y a quelques temps.

Tout d’abord Tante Pol a disparu. A un retour de retraite je n’ai trouvé personnes dans l’appartement de Montpellier et des gens complètement désorientés : la Comtesse avait profité de l’absence des enfants pour partir avec Aimelina. D’abord j’ai eu peur que ce soir l’une de ces « crises » dans laquelle nous la trouvons malheureusement plongée alors, j’ai caché l’absence à tous. A tout le Languedoc. J’ai mentis. Quelle horreur de mentir ! Chaque sourire esquissé alors que je voulais pleurer me blessait. Chaque rire faussement enjoué que je me devais de donner pour dissimuler l’inquiétude m’arrachait les entrailles. Oh je déteste ceci.

Par chance, et je suis désolée de l'écrire, tante Pol était seulement partie pleurer son époux au château de Fenouillèdes. Voici le deuxième problème qui me chagrine, Parrain. Je n’arrive pas à être triste de la mort du Comte du Gévaudan. Je suis désolée de vous dire ceci, vous qui l’appréciez, mais j’ai besoin de m’en confier et j’espère que dans la bonté qui est votre à mon égard vous saurez me pardonner de ne pas réussir à pleurer la disparition d’un homme que j’ai si peu vu, et si peu connu. A contrario je suis triste pour vous tous que j’aime et qui l’aimiez : tante Pol, leurs enfants, Cristol, vous… Pour vous, je pleure. Mais pour le Comte, je n’y arrive guère. Mais ne vous inquiétez pas : les couleurs de la maison sont en berne, je m’habille de blanc et les gens d’Alanha et moi avons prié pour son âme.

Alors vous voyez, mon Parrain, il est temps que vous reveniez. Vous me manquez. Ces moments sont trop difficiles, je ne veux plus les vivre à nouveau. Je me sens trop seule et trop adulte. Est-ce ça, le départ de l’enfance ? Alors non. Je ne veux pas devenir adulte. Je veux rester une enfant et ne plus jamais mentir.

Je vais cesser de me plaindre car vous devez lire là de bien tristes mots de celle que vous appréciez pour sa joie de vivre. Je ne veux pas vous décevoir mais j’ai besoin de vous, mon Parrain, pour me confier et me guider. De plus je suis très égoïste… Comment allez-vous, vous ? Quelle est la situation en Provence ? Vous ne souffrez pas trop ?

Je prierai encore pour vous. Et je vais attendre votre retour.
Votre Jehanne Elissa à qui vous manquez horriblement.

_________________



Avec l'accord de la joueuse de Jehanne_elissa
Majda_eulalie
Une mauvaise nouvelle... Une sacrée mauvaise nouvelle... voilà ce qu'elle avait à annoncer à Actarius... Majda, sous la tente d'Exat et sous bonne garde depuis que la missive était parvenue du Languedoc, noircissait du parchemin, reniflant, s'essuyant les yeux qui étaient des fontaines, dès lors qu'elle était seule ou en compagnie de son époux. Elle était dans un drôle d'état, triste et furieuse, anéantie et dans l'instant suivant, elle aurait tapé sur tout ce qui bouge...

Citation:

Mon cher Acta,

Ce sont de bien funestes nouvelles qui me font prendre la plume aujourd'hui. Il n'y a pas de bonnes façons pour te le dire, alors je serais franche et directe comme à mon habitude : mes parents ont été assassinés. Je vais devoir rejoindre notre comté, et organiser des funérailles qui leur rendent hommage, et trouver qui a commandité ce double assassinat. Je n'aurais de cesse de trouver qui est dans l'ombre de cet acte vil.

Tu me connais, ma tristesse et mon deuil, je les ferais lorsque les coupables seront châtiés, en respect pour mon père qui lui, aurait remué ciel et terre si ma vie m'avait été ôtée. Mes parents et leurs conseils me manquent déjà...

Ma tristesse et ma douleur sont grandes, d'autant que j'ai un homme à Toulon et trois du côté de Forc'. Mon Mestre Armant reste en Arles, il aura en charge le commandement des forces d'Exat en Provence en mon absence, et je reviendrais dès que possible. Je m'étais jurée de ne pas les laisser derrière moi en quittant la Provence, alors je reviendrais les chercher. La vie, ou plutôt la mort, fait que pour la première fois de mon existence, je romps une promesse faite à mes hommes. Veille sur eux s'il te plait.

Je te laisse mon ami, passe le bonjour à ton épouse, au tressé & amie, à Corbeau et courage.

Arles, le 23 mars 1458

Majda




_________________
hildegarde.


[ Lost in Provence ]

Le voile obscur de Séléné s'estait posé sur le campement... Seules quelques estoiles restaient encore visibles, point de lumière ou se rassemblaient les petites gens qui avaient suivi leurs maistre pour "jouer" à l'art de la guerre.... Le bras reposant sur un des pics retenant les pans de la tente carmin de Brison, Hildegarde, pensive, les bras croises mirait ses gueux. Ses boucles cuivrées prirent appui sur le morceau de bois... et un profond soupir s'eschappa de ses lesvres purpurines. Leurs visages émaciés trahissaient le manque de nourriture, la fatigue, l'épuisement et le désespoir. Forte estait leur conviction que jamais ils ne reverraient leur terres... Et la Donà n'avait aucun moyen de les réconforter...

Prétendre que tout irait bien, que le conflit prendrait bientost fin.. Un art auquel elle s'adonnait avec fougue à leur arrivée en terres provençales... Mais qui était vain aujourd'hui. Comment pourrait-elle rassurer ses hommes alors qu'elle ne savait point ce qui se passait? Rien ne transpirait des tentes des commandants... La caresse d'une petite brise printanière lui arracha un frisson... Estrange comme désormais ses chairs meurtries estait si sensibles... Il suffisait d'un effleurement pour faire sursauter la succube.
Ses doigts se perdirent dans la cascade ambrée... Sa vie n'estait devenue que silence, tristesse, solitude. A garder espoir que bientost elle pourrait à nouveau se vautrer au creux d'un moelleux fauteuil, à savourer le bonheur des retrouvailles avec ceux qu'elles aimait, et surtout... retrouver le sourire.

L'un des hommes tourna la teste et croisa le regard de la Donà... Le vide de ses émeraudes fit écho dans la profondeur de ses entrailles... Son arrivée en Lengadoc se voulait l'aube d'une existence ou devaient se mesler douce folies et actions audacieuses... A filer la laine, tisser avec ses damoiselles la voile qui aurait paré l'esquif qui les aurait emmené vers l'Ouest... Ses paupières se fermèrent quelques instant sur ce qui aurait pu estre... pour se rouvrir devant l'amère constat que cela ne serait sans doute jamais. En en élan d'affection Hildegarde rejoint le petit groupe autour du feu de camp, tentant de faire bonne figure tout en sachant en son fort intérieur qu'ils avaient vent de la supercherie. On parla de ceste récolte de fraises qui se ferait sans eux, Léontius grognait de ne pouvoir distiller avec génie la liqueur donc la Donà s'abreuvait nuit et jour... Son apprenti aurait-il la mesme dextérité que le maistre? Les ceps avaient du estre taillés, les figuiers et oliviers protesgés de la froidure de l'hiver... Ce panorama provencal qu'ils vivaient jour après jours depuis déjà tant de semaines... On fit servir la soupe agrémentée ce soir là par de la chair de poisson, met de roy pour ceux qui ne mangeaient que pain ou maïs. Les réserves d'or que la belle avait emmenées diminuaient jour après jour, point encore réduite à peau de chagrin... Sauf si le conflit s'éternisait encore...

Pépin entonna une chanson paillarde, bientost suivi par ses gens... Rien de tel que la grivoiserie pour arracher un sourire et requinquer les coeurs... Hildegarde se joignit à leur chant en ce trivial moment de turpitude, puis chacun s'appresta à gagner sa couche pour quelques minces heures de sommeils qui seraient entrecoupées de tour de garde afin de sécuriser le campement. Elle se leva tout en enlevant poussière et miettes sur ses braies puis reprit le chemin de la tente, suivie par Pépin. Cela ne pouvait plus durer...

Pépin, veuillez me sortir mon nécessaire à escriture. Avez vous pu vous procurer un peu d'encre?


Interrogative, elle s'estait assise devant le minuscule escritoire qu'elle avait emportée avec elle. Ces cinq jours de repos forcés suite à un eschauffourée avec l'armée adverse lui avait donné le temps de réfléchir. Aujourd'hui décisions seraient prises, pour son avenir.... Pour reconstruire autour d'elle un semblant de vie.

A prix d'or Dame, à prix d'or.. Il s'estait approché, verre de liqueur rempli au tiers à la main. Ses réserves de liqueur s'amenuisaient à une cadence deux fois plus intense que ses écus... Ephémère moyen de pallier les images qui peuplaient ses pensées jours comme nuit... Tout ce sang, ces morts, cette cruauté dont elle faisait partie intégrante... Elle espérait que tous ces estres humains auxquels elle avait osté la vie ne viendraient pas la hanter jusqu'à la fin de sa si courte existence.

Plume à la main, nouveau récipient d'encre sur l'escritoire, Hildegarde escrivit en premier lieu à sa fidèle Meyya...

Citation:
Ma tendre ébène,

Une missive de plus que tu feindras ne point avoir reçue... Mais qu'importe... Félone... Vous serez punie sitost que je vous aurai retrouvée.
Faistes emballer tout ce qui fut exposé dans la bicoque dans laquelle nous avions de manière provisoire trouvé asile au Puy, et faistes remonter charrettes et victuailles à Brison.

Tu devrais avoir assez d'hosmes valides pour veiller à la sécurité du convoi... et à celle de mes fûts de liqueur de fraise des bois. Prend bien soin esgalement d'emballer avec précaution ma collection de poulaines, tu sais comme j'y suis attachée. Surtout à celles rehaussées de fil d'or dont ce si charmant marchand oriental m'a gratifiée pour services rendus.

Plie robes et étoffes, donne bibelots et voilages divers dont je n'aurai aucune utilité là ou je me rends. Et puis surtout, débarasse toi de cest horrible chien bouclé dont on m'a fait cadeau, noie le, offre le en pasture aux Shaggash qui pourront remplacer leurs habituels chats par ceste puanteur lors d'un jet de catapulte.

Soit aussi très précautionneuse avec mon petit escritoire ébène, il recele de secrets qui ne doivent estre resvélés sous peine de causer grand émoi... Certaines confessions n'ont point à sortir des pages de ce journal.

Quant à toi ma belle, fais ce qui te sied. Si bonheur tu as trouvé en Lengadoc, je ne puis t'obliger à quitter ces terres pour me rejoindre au sortir de ce conflit dans lequel nous sommes embourbés corps et asmes.

Oh! Prends aussi grand soin de la redingote carmin de mon cousin...

Mes pensées peuvent te paraistre décousues, à me relire elles le sont, mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse...

Je t'embrasse avec toute mon affection...
Hilde.


Deuxième fut pour l'intendant de Brison, qui n'avait point donné de nouvelles depuis des Lunes... Sans doute un pigeon perdu ou bien le jeune homme se serait-il lui mesme perdu dans les jupons d'une gourgandine...

Troisième fut commencée, mais la Donà n'eut point l'opportunité de la terminer. Ordre avait esté donné de partir en reconnaissance. Il fallait encore une fois tout abandonner de son existence pour servir l'Empire. Cape mise à la haste sur les espaules, Hildegarde empoigna la seconde espée qu'elle avait du acheter en Lengadoc, espérant qu'elle serait de meilleure cachet que la première et ne se briserait pas aux premiers assauts.

Alea Iacta Est!

Et la troupe plia campement, l'enveloppe charnelle en Provence mais le coeur présent dans leurs foyers. A n'avancer que dans l'espoir de raccourcir les jours qui les sépareraient de leur retour près du lac du Bourget

_________________

Be My Valentine...








Actarius


[Au XVIIIe jour de mars]

Les combats faisaient rage depuis des jours, depuis le siège installé par l'armée espagnole. Chaque nuit, ou peu s'en fallait, les échos métalliques, les cris venaient déchirer le silence de la cité portuaire. A l'aube, on comptait les morts, les blessés, puis dès lors que l'ombre s'était installée les combats recommençaient inlassablement. Une mortelle sarabande.

A ce quotidien monotone où la Ténébreuse était omniprésente, le Vicomte échappa pour une troublante expérience. Il avait disparu l'espace d'une dizaine de jours. Il ne souvenait plus par quelle sorcellerie, il s'était retrouvé dans les geôles des félons. On l'avait affamé, traité comme un moins que rien, comme ces infâmes criminels que la Provence abritaient entre deux méfaits. On l'avait finalement relâché alors qu'il se trouvait au plus mal, à peine conscient des événements. Comment était-il revenu à Toulon, il l'ignorait. Personne ne le savait. On l'avait retrouvé inanimé, le visage creusé non loin des remparts. Etrange aléa qui avait bousculé les aspirations guerrières de l'expérimenté Languedocien.

Il fallut quelques jours de soins, de récupération pour qu'il retrouvât la pleine mesure de ses moyens physiques et intellectuels. Quelques jours pour le remettre d'aplomb et le retrouver plus décidé que jamais à mettre à bas ce misérable marquisat et les sorciers qui le servaient.

Mars était déjà bien avancé lorsqu'il reprit la plume pour répondre à sa jeune future filleule et transmettre ses condoléances à sa marraine.

Citation:
De Nous, Actarius d'Euphor, Vicomte du Tournel, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare,

Tendres salutations.

Les jours en Provence sont difficiles. Par une sorcellerie qui nous échappe, nous nous sommes retrouvés durant plus d'une semaine dans les geôles des infâmes félons. Nous y avons été affamé, traité comme un moins que rien. Mais nous sommes ressortis et avons retrouvé tous nos moyens. Blessure, sorcellerie sont derrière nous désormais et nous allons reprendre le combat plus féroce que jamais. Auristre !

Ceci étant dit pour vous rassurer, car la mort du Comte du Gévaudan et les blessures de nos compagnons nous chagrinent au plus au point. Nous avions beaucoup d'affection, de respect et d'admiration pour celui qui fut notre parrain. Vous le connaissiez peu, mais il faisait partie des plus grands hommes du Languedoc, respecté et admiré bien plus que ne le seront jamais une Enduril ou une Laurine. Son nom était connu jusqu'en Normandie, jusqu'en Flandres, aux confins de notre Royaume. Certes, il ne fut pas parfait en tout, mais il fut illustre parmi les illustres de ce monde. Et si vous ne pleurez pas l'homme, faute d'avoir eu l'occasion de le connaître suffisamment, pleurez la perte d'un si grand homme pour notre comté. Soutenez sa veuve de votre affection et transmettez-lui mes plus sincère condoléances.

Tenez bon, le temps de notre retour approche, nous en sommes convaincu. Il nous tarde de revoir votre sourire et de devenir votre parrain devant le Très-Haut. Les événements douloureux sont multiples dans une vie, mais sachez que quand bien même la distance nous sépare, nous sommes toujours à vos côtés.

Que le Très-Haut veille sur vous et vous préserve en attendant nos retrouvailles.





[Au début du mois d’avril]

Les combats avaient repris de plus belle à Toulon où une redoutable défense avait été organisée. Le Vicomte avait été à nouveau blessé, l’occasion pour lui de répondre à une bien funeste nouvelle qui lui était parvenue quelques temps plus tôt.

Citation:
De Moi, Actarius d'Euphor, Vicomte du Tournel, Seigneur de Saint-Dionisy et d'Aubemare,

Amicales salutations.

Les mots me viennent avec peine. Que pourrais-je écrire pour atténuer la peine qui est tienne. Le Languedoc a perdu deux personnes de grande valeur, deux amis chers à mon cœur. Que le Très-Haut veille à la paix de leur âme.

J’aimerai être à tes côtés. Le temps de mon retour approche et je m’empresserai de venir prendre de tes nouvelles. Sois assurée de mon soutien et de mon amitié. La famille d’Euphor s’associe au deuil et demeure fidèle à son amitié avec la famille Shaggash.

Sois prudente mon amie dans ta quête de vérité.

Que le Très-Haut veille sur toi et te préserve en attendant nos retrouvailles.




_________________








See the RP information <<   <   1, 2, 3   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)