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[RP] Salle du Trône.

Izaac
Comme il convenait à un honorable demi béarnais, Izaac s'en fut donc présenter son demi compliment à la comtesse de Béarn. Ayant tout réglé, Izaac s'embarqua pour Pau rejoindre Gnia qui devait recevoir parée de ses habits comtaux, les hommages des barons et chevaliers du Béarn.

Citation:
De Tarbes,

Madame,

Je suis ce jour entre vos mains et en gage, comme convenu. Je n'ai jamais été doué pour les révérences, et mes genoux se refusent désormais à plier plus que de moitié. La goute ! Madame, c'est cette incantation qu'un jour, un maître apothicaire lusitanien me lança en me prescrivant une cure au soleil. Je le sais, ce n'est qu'une goute du mal que nous avons pu faire à votre beau comté que j'essuie ce jour. Je gage que c'est de la sueur et non du sang. Je gage qu'elle est promesse de sain effort et non d'effroi. Je vous souhaite longue vie pour vous Madame, et prospérité pour votre peuple. Vous savez, Madame, quel adversaire un genevois peut-être. J'ai fait tout ce que je pouvais pour causer du tort au gouvernement de votre comté. Rien ne m'empêchera de confesser hautement combien grande était ma passion pour Genève et ses intérêts. C'est ce fidèle ennemi qui vous demande de considérer jusqu'où peut aller sa détermination contre ceux qui traitent sa cité avec mépris. Si vous voulez bien me mettre à l'épreuve, il n'y aura qu'à changer les noms et l'on verra toujours une semblable amitié entre vous et moi, digne des mêmes louanges.

Salutations et paix.

A Pau,

Izaac du Salève.

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P4. Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière

Navigius


Ses pas l'y avaient enfin porté. Le Béarn, terre de souvenirs pour le prélat, Artois sauvé de la misère et de la déchéance qui se répétait à nouveau. On lui avait appris la nouvelle alors qu'il foulait de ses pieds nus le chemin de Toulouse, s'y rendant pour déposer offrandes et chercher conseil auprès du reliquaire de Saint-Lescure. Agnès de Sainct-Just avait été élue comtesse du Béarn, une bonne nouvelle dans une marée d'inquiétude qui déferlait sur le prélat avec l'âge. Il se remémora, un instant, sa jeunesse, lorsque ses jambes n'étaient pas brisée et lorsqu'il débattait en compagnie de cette chère Agnès, au conseil d'Artois. Le temps avait passé.

C'est donc discrètement, à Pau, qu'il entra dans la cérémonie, revêtant sa sempiternelle soutane noire religieusement soignée avec son col romain. Il ne quittait jamais cet habit simple et très rigoureux, sauf pour quelques instants lorsque le protocole l'exigeait vraiment. On le disait rustique, ce qui n'était pas faux, le prélat auscitain était définitivement campagnard, méfiant de Rome, cette ville trop loin et trop populeuse qui ne comprenait rien à la douce réalité vertueuse des campagnes du Sud de la France.

Sa canne frappa le sol, au gré de ses pas difficiles. Il avisa une place assise et s'y reposa, cette idée de faire le chemin de Tarbes à Pau a pieds, en guise de repentance et de défi, faisait sentir sa présence dans ses muscles endoloris.

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Navigius di Carrenza, Pèlerin en quête d'illumination.

J'ai donné ma jeunesse aux paroissiens
J'ai donné mes meilleures années à Rome
J'ai donné ma sagesse à mon Roy
Mais à Dieu, j'ai tout donné.
Hervelina
Au château de Pau, dans le bureau de la CAC


Assise à son bureau, Lina répondait aux innombrables pigeons et autres volatiles en tout genres qui venaient se poser sur le rebord de la fenêtre, lorsque le gros débile à la coupe de cheveux de moine qui lui servait de valet la fit sursauter en s'exclamant :

- Le caca des pigeons, c'est caca. Faut pas manger.


Haussement de sourcil, clignement des yeux interrogateur. Qu'est-ce qu'il lui prenait encore à cet imbécile de crier comme ça des âneries, sans raison apparente ? Soupirant, elle esquissa un sourire qui cachait son inquiétude. Il était tellement imprévisible que parfois elle se demandait s'il n'était pas capable de l'attaquer sans prévenir. Elle se racla la gorge et s'adressa à lui d'un ton nonchalant :


- Tout à fait Bébert... Dites moi que nous a préparé Luchiano, lé couistot dé Sa Grandeur auyourd'hui ?


Et l'autre fou de s'écrier en effectuant un salut militaire :


- Des jambOOOOOOOOOOOOOOooooooooooooooooooooNNNNnnnnnns !



Lina exaspérée soupira et d'un signe las de la main, lui répondit d'un ton calme.


- Parfait, vous pouvez disposer. Allez jouer euh ... Je ne sais pas, avec les poules ou les lapins de la basse-cour...


- Les poulettes ça mange des graines, comme les pigeons, des fois ça mange des miettes de pain, comme les boniches.



- Moui, ça me fera des vacances ...


- Vacances ?! Dans trois jours ma cousine, elle m'emmène à la mer pour me noyer.


- D'accord, allez... Hop Au poulailler Bébert ! Mais ne les assommez pas à coup de bassine comme la fois dernière hein ... Et n'agressez pas les gens non plus !


- Elle est où la poulette ?



Et le gros joufflu d'effectuer un demi-tour sur lui même pour sortir de la pièce...


- Bouducon ... Enfin je m'en suis débarrassée... Nan mais je vais pas passer mes journées à crapahuter partout dans le château pour surveiller le débile de service moi, qu'est-ce que j'en ai à carrer au bout d'un moment que c'est le cousin du frère de truc... Vais le foutre aux cuisines tiens ... Ah non, s'il a des couteaux à portée de main, il blessera quelqu'un... Je vais le mettre garde dans les geôles, les prisonniers n'oseront pas se barrer en voyant sa tronche de sadique ...


Sur ces quelques paroles, la jeune fille, légèrement énervée, fit appeler sa camériste qui entra aussitôt dans le bureau.


- Euh bon Gersende, vous me préparez ma tenue ? Un truc dans lequel je serai à l'aise là...


- Mademoiselle veut s'habiller comme les pécores ?



Répondit la Gersende en haussant les sourcils.


- Ben quoi que vous croyez que je sois ? Une duchesse peut-être ?



- Ben non mais pour un jour comme aujourd'hui... Je pensais que Mademoiselle euh ...



- Ben que Mademoiselle quoi ?! Je me marie pas aujourd'hui à ce que je sache !


- Si je peux me permettre de rappeler à Mademoiselle qu'aujourd'hui a lieu la cérémonie d'allégeance à la Comtessa et que Mademoiselle est déjà en retard.


- Ah merdouille ! Boudu mais c'est aujourd'hui ?! Mais vous pouviez pas le dire avant au lieu de tergiverser là, non ?!


- Ben c'est que je ne suis pas sensée connaître l'agenda de Mademoiselle par coeur. Déjà que je dois suivre Mademoiselle qui crapahute partout dans le comté pour aller récupérer ou livrer ses commandes elle-même.


- Nan mais ça va cinq minutes oui ?! Vous faites ce que je vous dis et c'est marre ... Bon allez hop traînons pas ... Allez me chercher la robe cyan là... C'est la seule qui soit potable t'façons...



La camériste s'exécuta et rapporta la tenue en question à Lina puis l'aida à s'habiller.



Salle du trône au château de Pau.



Lina entra dans la salle où déjà pas mal de personnes se tenaient là. La cérémonie avait même déjà commencé. La jeune fille se glissa donc discrètement dans la salle esquissant quelques signes de tête agrémentés d'un sourire à ceux qu'elle reconnaissait.
Apparemment il y avait du gratin, entre la Comtessa qui trônait telle une despote confortablement assise sur son siège sûrement garni de coussins de velour, et la princesse Armoria habillée comme euh, ben comme une princesse, à tel point que la CAC se sentait ridicule. Enfin bon, on vivait avec les moyens qu'on avait hein ...
La jeune fille observa la cérémonie en silence. C'était plutôt émouvant au final... Mais alors qu'est-ce que c'était long !
Azilize
Elle avait entendu dire qu'il se passait quelque chose d'important en salle du trône. Tien donc que pouvait-il se passer d'important ? La comtesse avait un discours à faire ? Un ambassadeur venait d'arriver ? Intriguée le Bailli décida d'aller voir discrètement ce qui se passait.

La foule des grands jours se pressait dans la salle. Mince alors ça devait être important et elle était pas au courant... bah elle allait attendre un peu pour voir.

Elle s'installa non loin de la porte regardant les allées et venues. Du beau monde et du grand monde apparemment. Certains semblaient être plus au courant que d'autres mais à cela rien d'étonnant. Elle ne faisait pas partie des amis de la comtesse et ça la vexait pas du tout.

Il y avait de plus en plus de monde dans cette salle et on commençait à étouffer. Une envie de partir la prenait mais la curiosité restait intacte et elle décida malgré tout de rester.

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Connetable du Béarn
Vanyel
[Bureau du procureur]

*toc toc* et un vague et ennuyé "entrez, les dossiers c'est à mettre sur la table à gauche" d'arriver en réponse. Elle avait le nez dans 3 affaires similaires, des p'tites dames qui s'installaient sans rien dire, et soupir du procureur.
Tremper la plume dans l'encre, prendre une feuille, écrire recommencer 3 fois en changeant le nom et leur signifier qu'il faudrait se mettre en règle parce que sinon elles auraient la privilège douteux de recevoir un bulletin pour une visite guidée du tribunal.

*toussotement* et Vanyel releva la tête un peu surprise de voir que son visiteur venait là les mains vides, chose assez inhabituelle.


Oui ? vous n'êtes pas de la prévôté me trompe-je?

Le petit page de regarder le bouts de ses chausses.

Non m'dame, mais euh.. parait que j'dois vous dire qu'il y a une cérémonie aujourd'hui.

Froncement de sourcil ?

Mais.. l'inauguration de la galerie artistique du tribunal n'est pas prévue pour aujourd'hui, je m'en rappellerais sinon.

Relevant timidement la tête le petite messager la regardait, pas très à l'aise.

On m'a dit que c'est une cérémonie d'allégeance, il parait. Ça a commencé aussi il parait.

Vanyel le regarde un instant avec l'air d'un poisson sorti hors de l'eau et pensa finalement cesser de le fixer. Une allégeance aujourd'hui.. misère.. ca voulait dire trainer pendant des heures dans une salle tout ca pour le protocole. Elle écarta la pensée de se changer pour y aller de une elle n'en avait pas le temps, de deux elle était déjà en robe donc ca ferait bien l'affaire et puis voilà.

Merci de me l'avoir rappelé.. tu peux prévenir les scribes que c'est quartier libre aujourd'hui, je doute avoir besoin de faire appel à leur service ce jour.

Quand le jeune garçon fut parti, elle finit de sceller ses missives, regarda avec une petite moue le bout de ses doigts tachés d'encre, lissa sa robe noire. En sortant, elle remit les lettres à faire porter ainsi qu'un mot pour indiquer au porte-parole où elle se rendait et se dirigea vers la salle du trône, portant un petit sac.

Salle du trône

Et voilà... elle observa la salle, les personnes présentes qu'elle salua discrètement, avec plus ou moins de chaleur selon si le visage était connu ou non et, comme d'habitude quand ca promettait d'être long, se dirigea vers une fenêtre, prêtant une attention distraite mais pas trop au reste de son environnement des fois qu'elle entende son nom ou qu'il faille faire quelque chose. En attendant, elle posa sa sacoche sur le rebord de la fenêtre, en sortit quelques feuilles et les parcourut.
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Godasse57
Garath avait reçu missive pour l'allégeance à la Comtessa, comme chaque que c'était le cas il s'y présentait en personne et cette fois ci il ne dérogerait pas à la règle. Il prit donc la direction de la salle de cérémonie ou tout avait été préparé. Il s'installa confortablement le temps que tout soit en place et se ruerait sur l'allégeance le moment venu afin que ce soit fini au plus vite et qu'il puisse retourner au travail. En attendant il suçotait un baton de réglisse entre ses dents.
Ingenue
C'est par un sourire franc et simple qu'elle répondit aux œillades entendues et complices de ceux que l'on nommait pourtant si mal - et par mesquinerie politique- traîtres, du haut de son pupitre.
C'est du haut de son pupitre encore que lui revinrent les jours funestes où le peu "cohésion" qui régnait en Béarn, vola en éclats, lui revint le geste instinctif et salutaire de celui qui la mit hors de portée des flèches et du fil de la lame de aigles d'Abidos, le nommé traitre, le félon avait protégé la Comtesse.
Leur seul tort commun en vérité, dont découla le fracas des armes et les clameurs révolutionnaires, c'était celui de ne pas s'être entendu, parlé et compris.

Mais l'heure n'était pas à s'appesantir sur son passé de tragédienne grecque, sur l'ire, la douleur et la forfaiture, l'heure était à la conduite de la première cérémonie d'allégeances publique du Béarn, ou tous étaient conviés. Amis. Ennemis. Simples connaissances. Qu'ils ou qu'elles aient des accointances avec la Saint Just.


Biarnesas, Biarnès ! Noble Assemblée !

Nous ouvrons , en ce jour de 31 Janvier 1458, pour notre Comtesse, Agnès de Saint Just, cérémonie d'allégeances publiques !

L'hommage des Comtes, Vicomtes, Barons et Seigneurs de mérite se fait au Roy détenteur de la terre et se doit d'être renouvelé à chaque Comte en exercice, digne représentant en Béarn de sa Majesté Levan III de Normandie !

Les nobles du Béarn doivent fidélité, conseil, aide et service armé -soit Obsequium, Consilum et Auxilium- doivent serment à la province en laquelle ils tiennent leurs fiefs. Adoncques ils vont par-devant le Comte régnant en ladicte terre, lequel, ayant été élu et ayant reconnu le Roy nostre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.

Le Comte, à son tour, leur accorde pour la durée de son Règne, protection, justice et subsistance.

Le renouvellement des allégeances au Béarn, par l'entremise du Comte en exercice, digne représentant du Béarn, est obligatoire pour tout vassal du Béarn !
Qu'il soit su que toute absence d'allégeance peut conduire, si telle est la volonté du Régnant en exercice, à destitution de fiefs et titres !

Si pour quelque raison que ce soit, un noble ne peut se déplacer en personne, il se devra alors de porter son allégeance par la voie épistolaire, soit par missive datée, signée et scellée de sa main !


Se tournant alors vers la Saint Just, la mine réjouie plus qu'il ne le faudrait, après avoir scandé sa litanie sans doute plus haut et plus fort que de raison, voulant que la chose s'imprime bien dans la caboche de certains:

Votre Grandeur, souhaitez vous que les vassaux du Béarn, vos vassaux durant la durée de votre Règne, viennent prêter serment d'allégeance à la préséance ou au premier venant ?
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Gnia
Forte de sa petite marque graisseuse de croix sur le front, la Saint Just se releva et reprit place sur le trône. Les gens continuaient d'affluer et l'assistance était dense.
Elle avisa Monseigneur Navigius, le saluant d'un discret hochement de tête, un vague sourire flottant sur ses lèvres.
Dans le léger brouhaha de la salle qui attendait la suite dès événements, les retardataires prenaient place, les bancs raclaient de leurs pieds le sol et tandis que le héraut s'apprêtait à lancer l'appel aux allégeances, l'on porta discrètement un pli à la comtesse.
Qu'elle parcourut des yeux tandis qu'Estampe donnait de la voix.
Qu'elle relut une deuxième fois parce que la première, elle avait pas tout compris. Satanés suisses et leur style ampoulé.
L'essentiel résidait dans les premiers mots et c'est ce que retenait notre pragmatique Grandeur. Le reste, elle tenterait de décoder plus tard.

Agnès rangea le pli dans les profondeurs de l'une des poches de son bliaud et relevant la tête pour répondre à la Varenne, l'on pu apercevoir sur son visage l'éclat furtif d'un sourire prédateur que l'habituelle expression sévère et hautaine de la Saint Just vint rapidement dissimuler. Tout se passait comme prévu.


A la préséance, Estampe. Nous suivrons la préséance pour ses allégeances.

Le regard parcourut l'assistance avant de se poser sur Vanyel d'Arezac. Légère inclinaison du chef avant d'annoncer

Que s'avance le Coms d'Ossau.
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Vanyel
Oreille qui entend ce que blondinette raconte. Ça rentre d'un côté, ça ressort de l'autre, plus ou moins. Combien de fois avait-elle entendu ce genre de discours? Un certain nombre. Reporter son attention sur ses feuilles en écoutant vaguement ce que le Coms répond... et de relever la tête un peu surprise. D'habitude le régnant choisissait de procéder par ordre d'arrivée, cette fois-ci en allait autrement, par ordre de préséance. Ça aurait pu être un détail pour elle.. sauf que ca n'en était pas. Ça voulait dire qu'ils devraient s'y coller en premier.

Regard circulaire qui finit légèrement troublé. Il n'était pas encore là. Elle aurait dû passer le voir, et ils auraient dû venir ensemble, cela n'aurait été que normal, mais là n'était plus la question. Les devoirs de l'un étaient ceux de l'autre, elle le savait aussi bien que lui.
C'est ainsi qu'elle abandonna sa place non sans avoir pris soin de ranger ses affaires qu'elle laissa pour un temps sur le rebord de la fenêtre et se dirigea vers le Coms.

Le rythme lent et mesuré de ses pas la faisait entrer petit à petit dans cet état d'esprit qui lui était propre lorsqu'allégeance devait être prêtée. Elle revêtait peu à peu le masque calme et impassible de noble en avançant sans quitter Gnia du regard. Ce n'est qu'une fois arrivée devant celle qui allait devenir formellement sa suzeraine qu'elle s'inclina avant de mettre un genou à terre, sa robe formant une sombre corole autour d'elle, elle attendait calmement les questions qui ne manqueraient pas de venir.

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Ensomulv
Cérémonie publique, Ensomulv n'avait put s'empêcher de s'y installer afin d'observer. Tout était très solennel, tout semblé avoir été bien préparé et réfléchit longtemps à l'avance. A moins que ce n'était là la trop grande habitude de la noblesse, ils s'agenouillaient les uns devant les autres avec autant de détachement que possible. Certains venaient là juste par souci de garder leurs terres, d'autres pour se faire bien voir. Qui était là par principe ? Qui prenait vraiment à coeur les rôles qui leurs étaient destinés ?

Dans cette assemblé, dans le public, Ulv continuait d'observer le spectacle, étudiant leurs faits, gestes et mots. Ses avis sur la noblesse étaient de plus en plus mitigé, certains valaient mieux que les autres, certains pensaient plus à autrui qu'à leur passerelle de terre et le pouvoir qu'ils avaient. Le pouvoir va si vite pour corrompre les âmes que trop souvent ça en était à vomir. Peut-être que là, en public et entre eux, les nobles se montreraient telles qu'ils sont : avide de pouvoir ou protecteur du peuple.

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Gnia
Le silence s'était fait à l'appel de la comtesse, la cérémonie débutait. Membre de la haute noblesse, moyenne et basse noblesse, chacun allait prester allégeance au Béarn et la Comtessa recevrait leur hommage.

Elle s'était levée, postée devant le trône attendant une solennelle Vanyel qui s'avançait lentement vers elle et posa ensuite genou à terre.
La Saint Just eu un sourire discret en songeant au petit cours accéléré que lui avait fait le Roy d'Armes sur la coutume des cérémonies d'allégeances en Tolosa et Lengadoc. Elle aimait le respect des traditions et celle-ci lui avait plu à la première lecture.

Posant son regard bleu sombre sur le Coms d'Ossau, léger sourire ourlant ses lèvres, elle demanda d'une voie forte et claire


Vanyel d'Arezac, voulez-vous être tout à fait ma femme ?
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Vanyel
Le petit sourire de Gnia ne lui avait pas échappé, pire il était contagieux... elle réprima celui qui naissait sur ses lèvres à peu près mais sans réussir tout à fait. Souvenirs qui refont surface.. étrange coutume, mais coutume tout de même.
Elle n'avait aucune intention d'épouser Gnia, contrairement à ce qu'on pourrait penser en entendant sa réponse qui était un assuré.


Je le veux.

parce que Comte& Comtesse d'Ossau eux seraient homme & femme du Coms.
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Gnia
Il était plus que dangereux à cet instant de laisser le sourire prendre possession de la bouche. Le fou rire n'était pas loin et cela aurait considérablement ruiné tout le charme de cette tradition.
Laissant vibrer dans l'air l'impact étourdissant de ces quelques mots, signifiant là tout l'attachement des Seigneurs d'Ossau au Béarn, Agnès reprit ensuite


Jurez-vous de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, le Béarn et son Coms ?
Jurez-vous de lui apporter conseil et service armé ?

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Vanyel
Par pur esprit de contradiction, elle avait envie de répondre que non. Mais c'est bien connu, contradiction & tradition, ça ne fait pas vraiment bon ménage, ou alors ça détonne. Toujours est-il qu'elle réussit à répondre en gardant son sérieux, bien que celui-ci ait des envies inquiétantes de prendre ses jambes à son coup..

Je jure de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler, le Béarn et son Coms.
Tout comme je promets de lui apporter conseil et service armé.


et de rajouter in petto en regardant Gnia sans ciller, mais c'est bien parce qu'on m'a laissé prendre l'étendard rose, sinon j'aurais peut-être été moins coopérative. Chasser le naturel...

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Gnia
Si, lors des questions, elle était parvenue sans mal à appliquer à nouveau sur son visage sa mine austère, en croisant le regard de Vanyel, il se fissura.
Saisir le petit paquet enveloppé d'un linge posé sur le petit coussin qu'un page avait amené. Voilà.
Tendre l'autre main pour aider Vanyel à se relever. Jusqu'ici tout va bien.
Parler. Et vite.


Nous, Agnès Adélaïde de Dénéré de Saint Just, XIe Coms du Béarn, vous accordons en retour bonne justice et protection pour vous et vos gens, ainsi que subsistance en vous conservant seigneurs de la terre qui vous nourrit, symbolisée par ce morceau de fromage de brebis, spécialité d'Ossau.


Et de lui coller prestement dans la main l'odorante spécialité avant de sceller le serment du baiser de la paix.
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