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[RP] Là où les épées se croisent, tout près d'Aix.

Nkhan
[Bataille d'hier et d'aujourd'hui - Aux abords d'Aix]

L'armée s'était mise en route rapidement, suivant de près celle du Capitaine Namaycush..
Une courte visite à Avignon, avait eu le mérite de montrait que le Castel du marquisat félon avait été vidé..seuls quelques paysans s'étaient égaillés devant l'arrivée d'une telle troupe en armes.

Le campement du soir, avait été simple et calme...les soldats avaient été sur leurs gardes, la stratégie était débattu sous les tentes des chefs, qui vinrent ensuite se porter aux abords des feux, pour partager les mets et boissons avec la soldatesque...
Si ce n'était la qualité des armes et des armements, il n'y avait dans ces moments là, aucune différence entre les hommes...chacun était mû par sa volonté d'aller jusqu'au bout, chacun avait envie de donner le plus durant la bataille, pour ses convictions ou simplement pour l'amour du combat...la peur aussi n'était pas un sentiment étranger à une troupe en guerre mais, bien souvent, elle n'était que passagère.
Nkhan avait aimé ces moments de partage, ces moments où aucune condition sociale ne transparaissait.
C'était ça, pour lui, la vie de militaire. Les galons ou les titres qu'on obtenait dans ces cadre là n'était que la résultante d'un travail acharné...et le qualificatif de seigneurie de "mérite" y trouvait tout son sens....

Le lendemain, la troupe s'était retrouvé en fin de journée quelques lieues avant Aix...
Au loin, on pouvait deviner la silhouette de la ville...quelques volutes de fumées qui semblaient s'échapper de ses abords, signalaient la présence des armées ennemies.

L'armée s'installa, pour le bivouac de la nuit.
La Garde fut doublée, et les éclaireurs envoyés...la Salamandre ne mit pas grand temps à revenir avec les informations mandées. Elles furent traitées, et on en tira un plan d'attaque...

Et la nuit fut courte..

Au petit matin, l'armée se mit en branle..dans l'organisation donnée par Nkhan 2 jours avant.
Les troupes Languedociennes tenaient un flanc, les 45 et la Garde Royale, affublés de nombreux volontaires, tenaient le centre.
Nkhan s'occupait de la cavalerie sur l'autre flanc...une certaine nervosité se lisait dans les visages.

Une heure plus tard, ce fut dans une plaine, aux abords d'Aix, que les 5 armées se trouvèrent..

En face d'eux, les étendards des félons du marquisat claqué au rythme de la brise naissante.
A ceux-ci répondaient les oriflammes français...

Les deux lignes se figèrent dans un silence de mort...

Du haut de sa monture, Nkhan observait les lignes ennemies...qui semblaient se reformer quelque peu...Selon ses renseignements ils avaient en face les étendards du Scorpion Noir, de la Mistrale, et de l'Arlésienne..et au minimum autant d'hommes qu'eux, voir plus...

Les Lignes se toisèrent pendant un moment...sur la droite de l'armée du Roy, se tenait celle des volontaires du Capitaine Namaycush..paré au combat.

Pendant un long moment les armées restèrent en place...des estafettes partirent des deux armées françaises alliées...les informations s'échangeaient, des ordres partaient...tous attendaient le moment décisif..

Et l'ordre fut donné. Sur des beuglements et des encouragements, le centre et le flanc languedocien avancèrent de concert, cinglé des troupes d'archerie..
Attendant que les hommes à pied prennent suffisamment d'avance, Nkhan mena les cavaliers...d'abord au pas, puis sur un trot léger.
De part et d'autres les flèches fusaient.

Les deux lignes mirent un moment à arriver au contact...et s'écorchèrent dans un fracas de métal et de corps qui se déchirent.
En retrait par rapport à la ligne, Nkhan attendit le bon moment...le flanc droit provençale commençait à contourner le centre français, puisque n'ayant aucune resistance en face, il s'attaquait au gros des troupes du centre français.
Lançant alors son ordre, la cavalerie passa au galop...

Mirant ses hommes par la visière de son casque...Nkhan beugla...


Gardez la ligne!!! Gardez la ligne!!! POUR LE ROY EN AVANT!

Les cavaliers prirent de la vitesse...et la centaine de mètres qui les séparaient de la ligne adverse fut rapidement parcourue...s'en suivit le fracas des lances sur les armures, et le grondement sourd des poitrail des bêtes fracassant les corps ennemis...

Nkhan avait abandonné sa lance, préférant manier son épée...il pénétra durement dans les lignes provençales..
Frappant de taille et d'estoc il propagea la mort dans les rangs adverses...mais bientôt sa monture fur arrêté par un mur de lance...la vitesse gagnée durant la charge fut stoppée, et les cavaliers se retrouvèrent stoppés, à devoir combattre en position statique...

Un combat féroce s'engagea...de nombreux français tombèrent sous les coups...De nombreux félons aussi....

Une heure après...

Nkhan parvint à se dégager, et tenta de regrouper sa troupe...
Profitant d'une accalmie, il mira les autres fronts. Le centre semblait tenir et supporter le choc, mais il distinguait mal le flanc droit de son armée.
Il remarqua que le flanc droit de l'armée ennemi n'était pas très important et que sa charge avait disloqué rapidement ses rangs, même si les combats continuaient sporadiquement...

Se dégageant de la ligne, Nkhan prit de la hauteur, pour pouvoir se dégager une ligne de vue...
Une crainte étreint son esprit en voyant son flanc droit débordé...les mouvements adverses du début de la bataille était donc ceux-ci...ils avaient volontairement dégarnis leurs flanc droit pour s'occuper en particulier du flanc gauche.
Les Languedociens semblaient s'être battus comme des beaux diables, aidaient, comme il fallait par la Compagnie Salamandre...mais ils avaient finis par payer le prix fort...

Nkhan prit quelques cavaliers et se précipita au grand galop vers la ligne ami...

Une heure après le combat cessa de part et d'autre...les armées se séparèrent...Chacun compta ses blessés et ses morts...et ils furent nombreux, comme dans toute bataille...
Comme prévu, les Languedociens avaient en effet payé le prix fort, nombre d'entre eux étaient blessés...et on manda un train de chariotte pour les ramener à Arles..

Le Lendemain devait s'avérer dur, et tous se reposèrent alors...

Les armées adverses avaient été repoussés, et avaient même battus en retraite quelques lieux derrière Aix...et il allait falloir repartir à l'attaque pour profiter de cet avantage...


[Le Lendemain...]

Les ordres furent simple...l'avantage devait être saisi...les deux armées du Capitaine Namaycush et d'Nkhan, devaient se rendre à la rencontre de l'armée du scorpion, pour la déloger d'Aix et..qui sait...arriver à mettre en place le siège de la ville.

Dans un même ordre, les 2 armées se mirent en marche au petit matin.
Les éclaireurs avaient confirmés que les deux armées ennemis qui avaient battus en retraite s'étaient reformés, et qu'elles viendraient sans doute porter assistance à leur ville...
Mais il fallait se hâter, et profiter de l'aube pour passer à l'attaque.

Nkhan fit affecter une troupe de cavalerie et d'archerie au flanc clairsemé la veille du Languedoc. Il y affecta aussi les rangs de la Salamandre.
Le centre était toujours tenu par les 45 et la Garde Royale, au centre duquel, la Princesse de France tenait lieu.
Quand à lui, le Capitaine, il se chargerait une nouvelle fois de la cavalerie, et du flanc gauche de l'armée.

Les deux armées se firent de nouveau face...profitant de l'accalmie d'avant bataille, Nkhan fit disperser la troupe de cavalerie jointe au Languedocien, pour qu'elle serve d'appui sur leurs flancs...et ordonna aux hommes à pied de faire mouvement en avant de la ligne.

A nouveau...les deux armées se rencontrèrent...la Mort était au rendez-vous.
Le Flanc droit tint bon, et l'apport d'une partie de la cavalerie permit de contenir, puis de repousser les troupes ennemies.

Comme prévu, les deux armées provençales, repoussées la veille, avaient rapidement joint le combat...
La bataille fit rage...et Nkhan décida de nouveau de lancer la cavalerie...

Moins nombreuse que la première fois, les cavaliers semèrent cependant la mort dans les rangs adverses mais furent plus rapidement stoppés...
Le combat s'engagea alors sur des bases plus statiques...

La monture d'Nkhan stoppa net, quand celle-ci rencontra les piques d'adversaires...planta le métal dans le poitrail de la pauvre bête, celle-ci se cabra durement, manquant de désarçonner son cavalier.
Nkhan avait déjà donné des coups mais ne savait s''il avait touché des adversaires...
Il calma sa monture, déchaussa un pied, et profita d'une nouvelle cabriole de celle-ci, pour sauter aussi bien qu'il le pu..

il roula sur lui même, lâchant son bouclier et son épée...son casque vola ailleurs...il atterrit sur le dos et releva le poitrail difficilement..les arêtes de son armure lui meurtrissant durement la peau...ouvrant difficilement les yeux il sentit la pointe d'une lance lui effleurait le visage, entailla légèrement sa peau...sa barbe se perla d'un filet de sang..

Dans un réflexe salvateur, il plongea la main vers sa ceinture et en sortir une dague, qu'il planta dans le mollet de son adversaire..
Il eut grand peine à se relever...et se retrouva dépourvu devant deux adversaires...

Il esquiva la première la qui manqua de lui entailler la jambe...mirant son épée, il se précipita dessus et la saisit in extremis pour contrer un coup d'estoc qui aurait tranché en deux un homme.
Parant les attaques de ses deux adversaires, il se démena comme un beau diable..mais ils étaient plus nombreux, et lui se retrouvait quelque peu empêtré dans son armure de plate complète..
Soudain, il sentit une présence derrière lui..parant une dernière fois les attaques de ses premiers adversaires, il tenta de se retourner...mais ce fut trop tard...il sentit alors le froid d'une lame s'insérait dans un interstice de son armure, toucher sa peau et s'enfoncer durement dans celle-ci...

Une grimace étira le visage du barbu...tandis qu'un rictus éclairé celui de son adversaire..
Le Baron sentit le sang sortir à grand flot de sa blessure...ses jambes chanceler...et le poids de son corps devenir indiciblement plus grand...il s'effondra...et ses adversaires le laissèrent pour mort, ou furent cueillis par les cavaliers venant au secours de leur capitaine...

Dans un éclair de lucidité, li sentit qu'on le transportait...aperçu le barreau d'une charette qui roulait sur les routes vers Arles...il sombra dans les limbes...
Le jour suivant, il se réveilla dans le campement de tente des armées françaises et Impériales à Arles...la tête le heurtait, et son flanc le lançait..un bandage taché de rouge s'enroulait au dessus de sa taille...et ses pensées allèrent vers les soldats qui s'étaient battus, se battaient, et se battraient encore...

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GAN, Un parti qui en a!...des idées!
Tchantches
Tchantchès sans avoir l'air de le montrer, ne lâchait pâs Lothem du coin de l'oeil.

Lothem était l'intelligence, le sens politique, l'homme cultivé et lettré, tout sauf un guerrier.

Lui tchantchès, en face d'un tel homme, était un homme sec et musclé. Fin et sec mais déterminé.

voyant le jeune homme motivé, il avait envie de le renvoyer dans ses foyers.

Comment faire pour ne pas le predre bêtement au combat....

Il réfléchit, une blessure légère ?

Mais oui, voilà la solution.

Il le vit glisser, il voulu se porter à son secours, mais il attendit cependant que le françois lui porte une légère estocade; mais avant que celui-ci ne lui donne le coupe de grâce, Tchantchès enfonça le françois de son épaule, afin de l'envoyez voir ailleurs.

Le françois n'eut rien et Lothem ne reste que légèrement blessé.

Tchantchès était content, son ami ne serait pas mort ni gravement atteint et il ferait le nécessaire pour que les provençaux s'en occupent bien.
Edelwyna
Installée au campement

Après deux nuits de combats effrenés, Edelwyna n'en croyait pas ses yeux d'être toujours en vie.
Dès sa sortie de prison à Aix, elle avait voulu continuer le combat pour la juste et noble cause que poursuivaient ses amis les loyalistes et s'étaient donc engagée dans l'armée.
Amaigrie par la privation endurée dans sa geôle, des cernes bleus entourant ses yeux aggrandis par la faim, elle avait cependant combattu la première nuit avec toute l'énergie qui lui restait.


Nuit du 2 au 3 mars

Les luttes avaient fait rage toute la nuit entre les différentes armées protagonistes.
Les combattants adverses avaient à plusieurs reprises chargés et Edelwyna avaient lancé son valeureux cheval, Tagadatsointsoin dans la foulée, essayant de blesser pour ne pas être blessée.
Elle s'en était sortie indemne
Comment ?
Probablement par la grande bonté d'Aristode qui avait guidé sa main.

Au petit matin, elle alla se désaltérer et se laver près de la source d'eau fraîche et son regard parcourut avec consternation le champ de batailles.
Des corps jonchaient le sol par dizaine.
Elle marcha un peu parmi eux pour voir si elle pouvait porter secours aussi bien aux amis qu'aux ennemis.
De loin, une silhouette familière était étendue sur le sol à moitié soulevé par une femme en armure.
Elle reconnut Samuel le seigneur de Vitrolles qui l'hébergeait et Enored la capitaine de l'armée du Sagittaire qui le faisait boire.
Le sachant entre de bonnes mains, elle continua sa route pour essayer de trouver quelques nourritures.
Au bout d'un moment, elle fut trop faible pour continuer et regagna sa tente pour prendre quelque repos.
Elle s'assoupit et dormit toute la journée


Nuit du 3 au 4 mars

Revigorée par son long repos, Edelwyna pria Aristode avant que de prendre place dans l'armée.
de nouveau, les combats furent sanglants et elle résista tant bien que mal.
Les forces lui revinrent quand elle se trouva en face de Blue un soldat de l'armée adverse.
Il lui cassa son gourdin en deux morceaux et elle sentit sa colère croitre.
Elle rassembla toute son énergie et frappa avec la moitié de bâton qui lui était restée en mains.



Code:
04-03-2010 04:08 : Votre arme a été détruite.
04-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Blue. Vous l'avez grièvement blessé.


La sueur collait ses cheveux sur ses tempes, elle frappait à n'en plus finir quand soudain elle tomba, épuisée à la renverse.
Elle se releva et vit s'approcher Isabeau, la colère lui faisait un masque de détermination et elle la vit l'aider à frapper Blue qui bientôt ne fut plus en état de se défendre.
Alors elle tomba à genoux pour pleurer, pleurer sur cette guerre idiote qui faisait que les hommes se battaient jusqu'à la mort.
L'aurore pointa dans le ciel et elle alla jusqu'au marché vendre ses braies pour s'acheter un nouveau gourdin.
A la guerre comme à la guerre sous son armure on ne verrait pas que ses braies avaient disparus.

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Iskander
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

Dame Istanga s’était mise à l’ouvrage, demandant, recevant, examinant, manipulant …

Des mains recouvertes d’arabesques posaient de gestes précis, fluides et souples, manipulaient, palpaient, tranchaient …

Sans y prendre garde, elle avait pris le commandement de ma lance … même Torchesac ne bronchait pas quand elle lui demandait quelque chose.

Moi-même, je pensais à peine, répondant ses demandes, promptement, aussi délicatement que possible. Je me sentais en paix, hors du temps et de l’espace, un forme de repos de la conscience où je ne devais rien décider, juste trouver la meilleure manière d’exécuter … et cette certitude d’œuvrer à quelque chose d’utile, d’honorable, de sain, maintenant, tout de suite. … du sureau creux pour un roseau … un sourire … la journée est gagnée.

Le carreau enfoncé dans la poitrine de la jeune Nanou fut extrait … elle le plaça le tube dans la plaie avant de la refermer. Le regard de Tranchecol … se fit admiratif, respectueux … une première. Je regardai mes « hommes » un instant. Jamais ils n’avaient ainsi œuvré ensemble…

Puis cette lueur dans le regard de Torchesac.

A peine le temps d’y penser qu'elle me demande.


Pourrais-tu le faire? je crains de manquer de force pour retirer ce carreau de l'omoplate. J'aimerais éviter d'agrandir la blessure pour attaquer l'os.

Elle se mit à psalmodier … je ne connaissais pas les paroles … elles semblaient venir de loin … mais l’air …

Il y eut comme un voile d’ombre de Nuit … un souvenir d’enfant tombé sur un cactus … les larmes … un visage féminin, mi-amusé, mi-compatissant … Maman … les larmes me remontent aux yeux … son souvenir s’estompait … elle chanta doucement … douce mélopée, une autre … me fit reprendre avec elle … fredonnant d’une voix d’enfant … les larmes cessèrent … elle avait de grands yeux noirs, des cheveux de palissandre … elle … le voile de la Nuit s’estompa …

J’avais le carreau intact en main … Dame Istanga me regardait surprise … elle avait porté la main devant la bouche … elle cachant une grimace de surprise.

Je regardais le carreau interdit … c’était celui de Gibulle … je le lui tendis, bêtement. Il le prit en maugréant … les autres ne semblaient pas avoir vu.

Déjà, Dame Istanga s’était remise à l’ouvrage, bandant la blessure … il n’y avait pas de sang … il … j’étais fatigué, terriblement fatigué.

J’eu la force de chuchoter …


Vous ne devriez pas trainer. L’on pourrait venir vous surprendre. Mais … merci d’être venue. De tout coeur.
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--Torchesac
[Aix ... et alentours ... autours ... vautours ... nuit du 25 au 26 février]

La sorcière était douée, sans doute une des femmes les plus douées qu’il eut jamais vue. La Faculté y trouverait à redire, certainement. Mais, pour l’instant, cela faisait son affaire... la fille serait sauvée.

Torchesac n’avait même pas dû cornaquer ses gars pour qu’ils l’aident comme elle leur demandait.

Tout allait pour le mieux.

Les tâches simples qu’elle lui avait demandées lui permettaient de réfléchir à son aise … et il s’était décidé.

La sorcière, si elle était bien celle qu’il croyait, devrait partir à brides abattues avec son gamin maudit sitôt la belle soignée. L’Inquisition l’eût remercié certainement … avec les bienfaits de l’au-delà, aucun qui puisse se boire ou se baiser … il laisserait donc partir ce pourboire des Champs Elysées pour se concentrer sur la grosse affaire, la fille.

Il avait quelques certitudes sur l’identité de cette dernière, pour avoir assez bien fréquenté les tavernes d’Aix avant cette guerre, quand il était encore un « clerc itinérant ». Elle avait des parents nobles qui finançaient cette guerre et avaient l’appui des Grands … mais pas ceux de Provence. Il y avait beaucoup à gagner, et peu de risque d’être pris.

Il y avait une fermette non loin. Elle ne payait pas de mine, mais la veuve qui l’habitait ne pouvait rien lui refuser … elle s’était laissée séduire par le bel et fort aventurier qu’il était et lui avait ouvert son cœur et sa couche encore chaude de son mari défunt … il était porté sur la dive amphore, le brave, et se vantait trop quand il avait bu … une proie facile pour lui et ses hommes, qui avaient préféré la perspective d’un refuge coquet à un pillage en règle ... C’était resté un endroit propre, bien soigné, à l’écart des chemins, caché au milieu d’un bosquet, pas trop loin de la ville. Même la guerre n’y était pas venue.

La jeune fille y serait soignée et il était persuadé que la veuve se ferait Cerbère pour la garder s'il lui demandait "gentiment".

Il avait une plume, du papier, de l’encre, … quelques vivres récupérées à l’intendance. Ses hommes ne poseraient pas de question.

Tout se mettait en place.

Pendant qu’Iskander s’afférait à retirer un carreau, Torchesac ordonna aux autres de construire une civière, promptement, avec des manches de hallebarde et des couvertures. Il voulait la mener à l’écart aussi rapidement que possible, dès que ce serait possible, tant que personne n’était là pour « poser des questions » …

Il s'en retourna vers la sorcière qui achevait son ouvrage et lui demanda


Nous allons l'emmener dès que vous aurez terminé, Tãbib.
Y a-t-il une recommandation particulière pour sa convalescence ?
Caline
Impassible, insensible elle soigne encore et encore les blessés qui affluent, elle soigne, recoud, panse les plaies, les bandes du mieux possible jusqu’à être épuisée, jusqu’à ce qu’il n’y est plus personne à soigner, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien d’humainement possible pour aider, jusqu’à ce que la seule chose que l’on puisse faire soit de prier.
Et enfin vient le moment ou elle retourne à sa tente, pour s’allonger toute habillée, épuisée par cette journée sur sa couche de fortune…dernières pensées avant de sombrer dans un repos de courte durée : elle n’aura pas eu besoin de faire quérir les draps de la Cardinalice ou de la Grand Maistre comme le dit le Géant…sourire à peine esquisser, c’est fou ce qu’il est grand…

Réveil difficile, repos trop court, mais il faut se lever, elle doit retourner vers les blessés avant de repartir au combat. Passage dans la tente visage fermé, espérant que tous auront passé la nuit ou le jour, elle ne sait plus, qu’aucun ne sera partis rejoindre ses ancêtres…hélas, prier parfois ne sert à rien et l’Ankou est passé pour certain les emportant avec sa charrette…

Le temps passe trop vite, déjà elle doit retourner au combat…coups, esquives, chocs des lames, rugissements assourdissant des combattants autour d’elle, contre elle, la bretonne mécaniquement part les coups, en donne, se défend, combat avec insensibilité pour ne pas penser qu’elle ôte la vie…vie pourtant si précieuse.

Retour au campement, passage rapide dans sa tente, dépôt de ce qui fait d’elle une guerrière, et prise de sa sacoche qui fait d’elle une infirmière. L’une ôte la vie, l’autre essaye de la maintenir, mais toutes deux montrent un visage calme, serein, presque honteusement insensible pour ne pas craquer devant les vies qui partent. La bretonne craquera, à la fin, lorsque l’on n’aura plus besoin d’elle, pas avant, non pas avant…

Arrivée devant la tente des blessés, rouquine assise sur un tonneau qui attend une main posée sur le haut de son bras, blessée donc. Azurs qui fixent les émeraudes, échange muet, signe de tête pour lui dire de la suivre dans la tente jusqu’à un endroit libre.
Mécaniquement, la blonde fait ce qu’elle doit faire, elle lave la plaie doucement pour faire le moins mal possible à son amie. Il lui faut recoudre, prise du matériel nécessaire, aiguille, fil et regard vers son amie.


Je dois recoudre…je vais essayer de te faire le moins mal possible…

Elle esquisse non elle n’esquisse pas de sourire, elle n’a pas le cœur à sourire et l’irlandaise n’a pas besoin d’un sourire pour être rassurer contrairement à d’autres. Tout ce qui atténue la douleur est réservé pour les plus grosses blessures, elle ne peut même pas en donner à son amie, détourner son esprit de la douleur en lui parlant, elle peut faire ça par contre.

Ne cherche pas Samuel…- elle pique une première fois puis voyant le regard de son amie – il est toujours vivant…- elle pique encore, et continue tout en parlant…- il a été transféré à Arles par charrette avec les blessés les plus graves. Ne reste ici que ceux qui peuvent reprendre le combat…rapidement…

Visage qui se ferme un peu plus, elle soigne pour renvoyer au combat, renvoyer vers la mort…ne pas songer à ça, ne pas y songer, plus tard, beaucoup plus tard oui, se concentrer sur la suture qu’elle fait et qu’elle termine. Pose de l’aiguille, pose du bandage rapidement.

Voilà Eno. Ca va tirer un peu, force pas trop pendant quelques temps.

Paroles qui lui semble dérisoire, vu que le combat reprendra rapidement, mais elle les prononce quand même…
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Zahra.2
{le nombre est peu important, c'est l'allure qui compte }

Section de "ça passe ou ça casse", section des SEVEN, car ils étaient sept, une section bien garnie et drigeait par la Zahra. Elle ne connaissait pas les membres de sa section, la seule chose qu'elle avait en tête c'était des survivants, des musclés , puis des motivés, elle avait avec elle sa comparse Nadaelle la fermière comtoise, ainsi que son fiancé Amyr, pis Sofio lui avait presenté en coup de vent ses camarades d'armes, la Damekay dites la sorcière, c'était peut-être une rumeur, mais la Zahra ne voulait pas en savoir d'avantage sur ses pratiques, pis une dame au nom de fruit, pas miravelle mais Nectaryne, la Sofio insiste sur le fait que ces deux dames étaient "super musclées" et avaient de l'experience militaire, assez pour remplir une section de survivants , pis deux hommes; un comte de misère Max, puis un homme au nom qui faisait bien marrer la jeune lorraine : Feignant, elle avait dit "tiens donc, rien que son nom en jette un max, avec lui là; on est garanti de ne pas se faire poutrer!"

Jusqu'ici , ils arriverent à combattre sans souci, toujours au nombre de sept, cette section avait survecu , après la bataille d'Avignon, quelques jours avant, la section avait connu quelques changements, pis devant les remparts d'Aix, dans cette pampas toujours, à la limite de cette capitale, le destin était là, fatal mais là.

Des cri, des pleure, des épées qui s'entrechoquent, du sang qui gicle un peu partout, des blessures , des morts un peu partout, des longues heures à attaquer, defendre, attaquer, defendre, puis au final un terrible constat, il fallait battre en retrait ; juste le temps de constater les dégats, pis sauver les bléssés, des charrettes qui embarquent des hommes en direction d'Arles ville Martyr Franche, sièges des armées "pro empire", va pour compter les pertes, pis voir que dans sa section, comme par les plus grands des hasards, ceux qu'elle ne connaissait strictement pas ne sont plus, coup de flippe pour la jeune femme, ils sont morts? bléssés ? ils ont deserté entre temps?

Faut pas perdre la motivation, aller jusqu'au bout, pis voir que la Nadaelle est toujours intact, pis son chevalier son Amyr debout motivé aussi, pis cette foule, ce monde, impossible d'avoir des nouvelles du reste de sa section...

Constater que la Soso alias spadasse toujours presente à hurler pis dispatcher le pain , le maïs, à encourager le bataillon, pis regard qui se fait lointain, qui recherche à voir ce qui se passe au delà de leurs campements, est-ce que les armées alliées tiennent le coup ou pas?
Est-ce que leur attaques portent leur fruit? ou était-ce pur perte?


Soso... j'ai plus que Nadaelle et Amyr...
J'ai perdu la sorcière de double baron, la dame Nectaryne , pis le Feignant et le Max; je ne sais pas entre les coups tout ça, je ne sais pas ce qui s'est passé , trop rapide, trop, bref... on est là toujours là...



Zahra, Way aussi... pis tant d'autres...Dahut

gné? encore ce foutu dahut, punaise So, regardez là, suis en mode déprimée, pis vous me causez de cette bête encore!



Non non, Dahut surnom d'un homme , mais vous êtes mal en point, pis vous parlez à votre flasque ...vous devez aller consulter; je pense!


Je vais bien tout va bien...nous étions si fort à sept... ces quatre me manqueront, pis ils étaient discrets et efficaces aussi..Soso... je...ils sont où?

à Arles...

Regard blasé, pis elle soupir profondément.
'fin, là ...on doit se préparer à être de retour à Arles, sans avoir franchi ces foutues remparts...

En guise de réponse, un long silence suivit d'une rafale de vent.
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Sofio
aix ses remparts soi disant imprenables, soi disant invincible, voila un moment qu'elle y lorgnait les cheminées et ses flancs , surtout les flancs, riches collines ornées de couleurs, l'approche du printemps peut être, la nature semblait se réveiller comme le soleil caressait chaque jour cette région riche en végétation.

Jadis on lui avait conté la Provence, ses fleurs et ses olives, un ami a elle lui avait parlé du soleil inépuisable et des cigales chantantes, des marches aux senteurs fastidieuses, et des lavandes partout en tous coins, qui titillait les narines des voyageurs.

Elle n'avait vu que feu, ruines, Avignon mis a sac, Arles grisé, des champs a l'abandon, et ce silence d'outre tombe, aucune cigale n'avait chanté sur leurs passages,même le soleil se voilait par moment.

Aix et ses combats incessants, chaque nuit , chaque marche, voir autour d'elle la mort le sang, les cris ce soir comme les autre soirs il sera temps.

Une envie la prend, la fraicheur, l'odeur, trouver de la lavande enfin! trouver un champ , un bouquet qu'importe, du moment que elle s' enivre et s'en imprègnent, un dernier regard vers le camp, de fortune qui fera office de cantine et repos pour la nuit et déjà elle s'éloigne, un désir, de solitude, quelque temps, trouver un arbre peut être.


Marcher, encore encore.... se retrouver comme au temps des chemins de grande solitude, en ce temps la, nul soucis de connaitre comment lire une carte, ni comment éviter un ennemi,en ce temps la, elle avait autre chose a faire que de suivre chaque jour.


Un bruit........ le bruit bien caractéristique que fait le fer des lances,elle sursaute, et cherche d'où cela peut venir, s'est t'elle trop éloignée, en cherchant le sens de la nature , a perdu le sens de l'orientation, ses sens sont en éveils, son cœur bat la chamade, demain elle en rira surement de bon aloi, mais son sang se glace d'un coup, encore un pas, elle aperçoit de la fumée tous proche, un feu de camp, cela ne peut pas être un simple voyageur, il faudrait être fou, pour oser s'aventurer en une contrée en guerre, le camp ne peut être que une armée.......

L'aventure intérieure de la curiosité, une envie de compter les casques, s'approcher encore un peu, chaque pas la faisant frémir, se rapprocher le plus encore encore............

craccccccc

le bruit aiguë sec, d'une branche qui cède sous ses bottes, elle grimace,et sursaute, quand l'oiseau de l'arbre a coté prend son envol, reste immobile sans oser bouger, le temps d'écouter......
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Amyr
[Dans la nuit du 2-3 mars]

Prêt, il attendait que sa depuis si longtemps. Sa lame voulait boire, lui, tuer. Il était maintenant avec la seule personne qui comptait pour lui; Zahra. Comble de chance, il était dans sa section. Il pouvait avoir un œil sur elle, même s'il était certains qu'elle pouvait très bien se débrouiller sans lui.

Il était sur son cheval, qu'il avait emprunté depuis trop longtemps à l'armée Gasconne. Il s'était lié d'amitié avec cette bête, il l'utilisait depuis qu'il avait été promu au poste d'entraineur. Mais, ce poste, il l'avait perdu. Surement à cause de la réforme, la réforme l'avait transformé en sergent-instructeur. La connétable disait que c'était du pareil au même, mais Amyr avait comprit qu'il perdait beaucoup de droits. Et le sergent c'était transformé en... mercenaire? Mais il n'aimait pas ce terme, il préférait user du terme; libérateur, ou... bénévole armé jusqu'au dent.

Il suivait sa section, il chevauchait derrière sa Zahra, il ne voulait pas la perdre de vu avant le retrait, ou la victoire de Memento Mori. Il fit avancer sa monture jusqu'à son amour, son casque sous son bras, et tourna la tête dans sa direction; elle était pompette. Il n'était pas surpris, il était amusé de la voir ainsi durant une bataille.


Soudain, tous crièrent baston, le Amyr mit son casque et tira son épée de son fourreau. Il revenait à la guerre après 1 an sans se battre. Et il y a un an, il était avec Namay, armé d'une couleuvrine de malheur qui avait eu le plaisir d'exploser lorsqu'il l'avait allumé. Que de bons souvenirs les guerres avec le Namay.

Il regarda autour de lui, les soldats s'étaient mis à courir vers l'ennemi. Ce qui est rare durant les guerres, c'est que le temps passe lentement, et bien avec Amyr, le temps avait passé lentement, il cherchait des provençaux avec aucun Memento sur le dos. Soudain, il vit une femme armée, femme ou pas, elle reste une ennemie. Du haut de son cheval, Amyr abattit violemment son épée qui fendit l'air et se planta près de sa tête, celle-ci tomba sur le sol, morte. Amyr n'avait aucune rancune d'avoir enlever la vie, parce qu'à la guerre, il ne faut jamais avoir des remords pour les vies qu'on avait enlevé.

Il retira épée du corp de la femme. Soudain, sans qu'il ne le vit, un ennemi lui assena un coup d'épée dans sa direction. Amyr eut tout juste le temps d'arrêter la course de l'épée avec son bouclier. Le son du métal sur métal se fit entendre. Amyr repoussa son adversaire en lui donnant un coup de pied dans la poitrine. Amyr rapprocha sa monture vers l'ennemi et fit siffler son épée sur la tête de l'homme qui tomba lui aussi sur le sol, mort.

Tout à coup, l'ordre de revenir au camp sonna. Qui avait gagné cette première bataille? Elle est peut-être sans gagnant? Mais, des deux côtés, il y a des perdants, il y autant de morts chez les Provençaux que chez les Memento.

Citation:
03-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Nobutada. Ce coup l'a probablement tué.
03-03-2010 04:08 : Vous avez frappé Rhea_sylvia. Ce coup l'a probablement tué.
03-03-2010 04:08 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "L'Arlesienne" dirigée par Lila, l'armée "La Mistrale" dirigée par Hersende, et l'armée "Le Scorpion Noir" dirigée par Blackwolf777.


[i][Nuit du 3-4 mars]


Une autre nuit ensanglantée? En tous cas, l'épée d'Amyr n'aura pas bu cette nuit, la première rangée des Mementos, folle de rage, tuait et blessait tout Provençaux devant elle. Amyr étant derrière n'avait plus grand chose à se mettre sous la dent, il ne lui restait plus qu'à marcher sur les cadavres avec son étalon pour les tuer deux fois plus dirons-nous.

la prochaine nuit sera surement plus grave, et plus explosive, enfin, il espérait...

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Kalopsite
Les nuits se suivent, nuits au goût de sang et de sueur, de bataille et d'espoir.
Se battre, vaincre, rester grouper autour de la princesse, pas facile, trop vive, têtue, un chalenge chaque nuit répété...

Regarder partir la douce Shel et mon fils au petit matin vers la tente ou ils seront soignés, prière murmurée, demande de pardon pour ne pas avoir su le protéger, mais il s'en remettra mon grand, c'est un homme fort et courageux maintenant...

Repos trop court, repartir au combat, ses visages en face déterminés, nous le sommes aussi pour notre vie, celle de ceux qu'on aime, les venger, sensation inconnue jusqu'alors, déterminée je pars a l'assaut, il ont blessé la chair de ma chair, il vont payer, pour toi Tristan et pour Sheltie qui te protégeait...
Je reste près de mon époux et Dami, cote a cote nous chevauchons lame levée brillante au clair de lune, suivre la blonde qui fonce vers l'ennemi, fichu cheval qui prend de l'avance. Arriver a temps, la poigne de Titan qui sait se qu'il a faire, cri de la princesse rebelle, rouspétance, pourtant sans ménagement elle est ramenée au petit matin, renvoyer vers Arles ou elle sera soignée, dans la charrette Aedes est déposé, mal en point le 45, mais nous sommes dur, il survivra...

Nouvelle nuit, nouveau combat, les jours se suivent inlassablement malgré les pertes dans les deux camps ennemi, plus de princesse a surveiller, juste un groupe de 45 unis dans l'armé, un groupe soudé. Un homme fonce, arrive sur le coté, a peine le temps de réagir, choc des lames qui se brisent, morceau de fer qui s'enfonce dans mon bras, cri de douleur en tombant de cheval, main qui se pose sur la blessure....

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Le manoir des artistes
Stephandra
[Soirée du 4 et petit matin du 5mars]

Discutions stratégiques des chefs, Stéphandra ,d’où elle était, tendait dans l’espoir d’entendre les désaccords et accords de chacun. En même temps n’ayant aucune expérience de la guerre cela lui semblait être un langage inconnu, alors elle ferait ce qu’on lui dirait, se placerait là où on la mettrait.

La jovente observa Neiviv jouait de sa dague comme il aimait à le faire, Ulrich fumer sa pipe, Valezy et Julien papoter en riant, la damoiselle perdue dans ses missives apparemment et la belle Mitijo qui scrutait l’horizon en direction d’Aix , chacun semblait occupé à sa façon.

Elle quitta le groupe pour faire quelques pas dans le champ non loin de là, qui semblait être d’un autre monde, loin de la guerre…Les fleurs y régnaient…c’est là au beau milieu de crocus que la garde se posa. Assise en tailleur, jouant à entortiller sa mèche rebelle, elle se prit à rêver, à d’autres temps…d’autres moments. Bien entendu ses pensées la ramenèrent vite à la réalité, car dans celles-ci un être revenait souvent et il faisait parti de ses songes et de sa réalité.

Qu’il était compliqué d’avoir un cœur en émoi en temps de guerre, qu’il était difficile de le savoir blessé et de ne pas pouvoir être à ses côtés. Ses pensées la torturaient, devait-elle simplement se laisser aller ou devait-elle s’effacer sans mot dire ?


Steph ! Qu’est ce que tu fais là toute seule ? Reviens par ici !

Stéphandra se retourna et vit Arian qui lui faisait signe de rejoindre le groupe, elle se leva lentement et les rejoignit en souriant, la jovente se sentait si souvent seule en ce moment, alors qu’elle était très entourée et son amie veillait sur elle comme à la prunelle de ses émeraudes. La soirée se poursuivit avec des anecdotes Normandes, Stéph avait plaisir à écouter Arian et Mitijo converser, les Normands semblaient taiseux pourtant quand ils se mettaient à papoter ils devenaient de vrai moulin à paroles.

Branle bas de combat, tous reprennent leur place dans les rangs, la jovente se disait qu’elle avait déjà survécu à deux combats et qu’elle pensait difficile de survivre à un troisième assaut, c’est donc dans l’esprit de rien avoir à perdre qu’elle se dirigea avec ses compagnons d’armes droit dans le tas.

La bataille fit rage, mais encore une fois la jovente ne vit que poussière, entendit cris de rage, de douleur, coups d’épées, de haches mais pas un seul arriva à elle. C’était à n’y rien comprendre ! Avait-elle une bonne étoile au dessus de la tête ?

Après la bataille, le peu de blessés de leurs rangs furent rapatriés sur l’hôpital de campagne. Elle chercha Arian du regard, la vit déjà à s’activer, courir de droite à gauche, c’est que la Capitaine était bien occupée ces derniers jours.

La jovente se dit qu’à force ils allaient la considérer comme une peureuse ce qui n’était pas le cas bien entendu, vu qu’elle allait droit sur l'ennemi comme les autres, mais ils devaient être plus rapides tout simplement et ne lui laissaient même pas une ombre d’adversaire. Stéph étouffa un rire en pensant qu'encore heureux ils n’avaient pas pris de malle de robes en campagne autrement ils auraient bien étaient capables de l’y glisser avant chaque « baston » et de la ressortir au petit matin.

La moule la nommait ma protégée, se fut même presque surprenant que l’idée de la malle* pour abriter la jovente de blessures diverses et variées n’était point venu à l’esprit de son amie.
Haussement d’épaules, sourire aux lèvres elle alla à la rencontre de Mitijo une sucette à la main, en lui tendant elle lui dit


Et vous cette nuit pas vu de serpillière voler ?

La bernique éclata de rire en voyant la mine de Mitijo ahurie par la question, sachant que les serpillières volaient exclusivement en Normandie.


(*Pour la petite histoire, la bernique lorsqu’elle ennuie de trop Arian et Julien passe un petit temps de « punition » amical dans une des malles à linges de la Baronne)
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Istanga
Les Plus qu'Humains

Campement du Berger - 26 février, midi.

Mon chant, associé aux gestes éthérés d'Iskander, a créé une distorsion dans l'atmosphère. Ses mains semblent ne plus lui appartenir, et dansent au-dessus du corps de ma petite-cousine.

J'ai déjà noté, à plusieurs reprises, les modifications de la conscience causées par la présence d'Iskander, mais là, soudain, j'ai la révélation de ce qu'il est. Un fils d'Ostanès. Il ne le sait pas lui-même : je n'en veux pour preuve que le carreau qu'il tient miraculeusement dans la main. La mienne se porte à ma bouche, bridant le cri de surprise qui allait m'échapper. Les autres n'ont rien remarqué.

Sans plus dire un mot, je nettoie et panse la blessure, exempte de sang. Je ne dis rien. Le poids du regard de Torchesac a disparu. Je dois partir, il le faut, je suis restée là déjà trop longtemps. Mais il me reste une dernière chose à faire.

De mes fontes, je sors un pot de miel épais, très foncé. J'y mêle jusquiame et pavot, malaxe le tout jusqu'à obtenir une pâte consistante, que je partage en dix. La pâte, sous mes doigts, est roulée en cônes, qui sont mis à sécher sur un tissu, non loin du brasero.

J'interpelle l'une des catins qui rôdent dans le campement.

- Vous, la boulotte! J'ai une mission à vous confier. Je voudrais que vous administriez ces remèdes
je lui montre les cônes par la voie rectale, lorsqu'ils auront durci. Un au lever, un au coucher du soleil, durant cinq jours.
Surveillez le drain, qu'aucune pourriture ne s'en échappe. Si c'est le cas, priez pour son salut, et le vôtre.


Je me penche vers Nanou, toujours inconsciente, pose mes lèvres sur son front avant de me lever.

- Iskander, tu es responsable de ma cousine. Fais qu'il ne lui arrive plus rien.

J'ai un moment d'hésitation.

- Tu sais, j'aurais aimé que nous parlions. Mais les temps ne se prêtent plus guère à la discussion. Seul parle le fer. Que mon Dieu te garde, mon ami.

Je me tourne vers Torchesac, qui m'a appelée Tãbib... D'où vient-il, celui-là?

- Une recommandation particulière? Oui. Veillez sur elle comme sur la prunelle de vos yeux. Sinon...

Mon geste est explicite : mon pouce décrit sur ma gorge un demi-cercle. Un sourire.

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C'est toute l'histoire de ma vie.
Damisella
[Soirée du 4 et petit matin du 5mars]

Deux jours de rudes combats, deux jours d'affrontements où elle a frappé sans relâche, n'atteignant que de la piétaille, les 45 refusant de la laisser trop s'exposer en raison de la vie qui repose en son sein.

Mais leur garde s'est amenuisée sous les coups ennemis, sans entamer pour autant leur volonté de combattre.

Cette nuit ils se sont regroupés encore une fois, autour d'elle elle ne voit que des visages déterminés.

Buce est excité, piaffe en l'attente du combat tandis qu'ils chevauchent en silence.

Devant eux une armée, n'ayant plus la princesse à protéger, les 45 se lancent sans retenue dans la bataille, elle pousse Buce dans une trouée, épée brandie.


Elle frappe sans retenue, touche une silhouette féminine, qui roule mais se relève, un homme se dresse alors vers lequel elle jette son cheval.

Combat bref et définitif, l'homme roule à terre en se relève pas. Le laissant pour mort, elle regarde autour d'elle cherchant ses amis du regard.

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Tchantches
Tchantchès n'avait pas bataillé de toute la nuit, l'ennemi s'était enfui comme un lâche et avait refusé le combat ultime.

Pas de français à se mettre sous l'épée. fulmina t'il.

La ville n'avait perdu que quelques remparts qui furent repris, mais jamais les français ne prirent la seconde ligne et ne pénétrèrent dans le coeur de la ville. Aix avait tenu et les français s'en était retourné sur leurs bases arrières.

Il espérait qu'on les pourchasse et que les frnaçais n'aient pas le temps de soigner leur blessé et de se reformer.

Comme les remparts extérieurs n'étaient plus sûrs et que les batailles les avaient quelque peu abîmés, sa troupe campait à l'ouest de la ville afin de protéger les accès extérieur.

Le camp avait été monté à l'orée d'un petit bois et plutôt que de fulminer à longueur de temps il s'était porté volontaire pour une corvée de bois, comme un simble fantassin, afin d'avoir l'esprit occuppé.

L'aurore se faisait insistante et les rayons du soleil du presque printemps baignaient les colines et la nature qui se préparait au grand chambardement de la saison nouvelle.

alors qu'il revenait vers le camp, il senti plus qu'il ne vit, un frémissement dans la futaie.

Puis il entendit un craquement


craccccccc

Il pensa à du gibier qu'il ne voulait pas effrayer.

Il déposa délicatement ses gerbes de fagots sur le sol et prenant sa petite masse d'arme (appelée aussi casse-tête) il la lança vers les basses branches d'un vieux saule afin de faire un bruit derrière le gibier et de l'attirer ainsi vers lui.


craccccccc

Une branche cassa et tomba avec la masse, faisant un second bruit sourd, il sortit sa miséricorde et attendit que le gibier tout frais vienne se jetter dans ses bras secs, vieux, mais si puissants encore.

l'air s'emplissait d'un sentiment qu'i conaissait, le sentiment de la peur, oh non, pas la sienne, celle d'un gibier qui semblait plus prometteur qu'il ne l'avait supposé. Le sentiment de peur se mua en respiration saccadée, ce quelque chose dans la futaie, semblait bien être quelqu'un.
Flore
Campement - Retour de la première nuit de combat - Matin du 3 mars


Il était en vie mais les médicastres devaient agir vite. Comme prévu, elle s’éclipsa. La fatigue se faisait sentir, plus morale que physique.
A vrai dire, le combat lui avait plu. Excellent moyen d’exorciser sa colère. C’est ce sentiment qui la dominait depuis que ses compagnons furent mis en procès, menacés de mort et maltraités par ces soi disants gentils maoïstes. Jamais un seul prisonnier de guerre ou soldat tombé au champs de bataille ne sera torturé sous ses ordres, peu importe le camp. Inhumains.
C’est ce que sont les dirigeants félons.
Ils pensent que leur haine va les faire fuir. Elle en sourit. Quelle erreur. Ils renforcent chaque jour sa détermination, au contraire.

La cohésion du groupe sort grandie de ces épreuves. La jeune fille peut dire, sans complaisance, que les loyalistes sont maintenant unis par un lien bien plus fort que celui de leur cause commune.
Et ça, personne ne le brisera. Jamais.

La fin de sa conversation de samedi 27 février avec Enored lui revient.


Elle a, sans le nommé, parlé de quelqu'un de notre camp qui aurait rejoint le sien. Un traitre … je peux pas te dire pourquoi mais j'ai de suite pensé à Agadir

Tu as sans doute raison. Il a réagi étrangement depuis le début du conflit. Peut-être croit-il naïvement qu’il se bat pour des pauvres petits marquisaux victimes des méchants ? Je résume bien leur propagande non ? C’est dommage. Lui qui rêvait de devenir général. Il risque fort de terminer dindon de la farce.
 
Elle parlait d'un traité à Aix la Chapelle pour monter un Etat major …

Une chose est vraie dans les arguments du MAO. C’est l'immobilisme passé de l’Empire. Ce qui leur a permis de conserver leur état illégal pendant trois ans. Cette absence de réaction leur a ouvert bien grande la porte pour installer le népotisme actuel.
C’est cette négligence que l’Empire, soutenu par le Royaume de France, corrige aujourd‘hui.

Soupire
Cette guerre aurait été plus facile il y a trois ans. L’endoctrinement n’aurait pas tant pris racine. Nous voilà tous obligés de gérer les conséquences de cette inaction.
Hausse les épaules
C'est comme ça. Les regrets sont inutiles. On fera avec.Timide sourire
Par contre, où les maoïstes se trompent, et sans doute volontairement car cela leur fait peur, c’est lorsqu’ils déclarent l’Empire toujours paralysé maintenant.
Ils sont en décalage.
C’est dans ce renouveau que les loyalistes, et Samuel en ce moment, sont impliqués.
Il va de soi que ce gouvernement félon n’y sera pas convié. Des traîtres parmi les dignitaires impériaux, tu imagines l’affront ?

Samuel m'a donné les grandes lignes des discussions. Ma foi, de belles perspectives. Cela travaille bien et c’est une des raisons de ma confiance inébranlable.
Tout n’est pas parfait mais les choses convergent dans la même direction, sur une durée que les félons ne pourront tenir.


Ensuite elle a parlé de changement de suzerain histoire de garder son titre … il me semble que … ce n'est pas sa faute si l'ancien est mort et que le domaine est confié à quelqu'un d'autre non ?
 
Rit
 
Alors là, c’est drôle. Vitrolles est une seigneurie du Vicomté de Marignane. Le Vicomte, Alexis Beogora, est décédé lors des affrontements à Brignoles. Son héritier a confirmé la seigneurie de Dahut, selon les règles de la noblesse. Aucun changement de suzerain, Vitrolles est toujours fief de Marignane.
Il avait eu l’intelligence de faire valider son titre auprès de l’hérauderie impériale. Oui, une précision. Les titres des nobles provençaux actuels sont invalides, sauf prestation de serment devant l’Empereur. Tu ne leur dois donc en rien le respect. Ils ne sont que de vulgaires roturiers qui se prennent pour des nobles.

 
Pour finir elle a causé de l'arrivée d'une cinquantaine de Templiers, ça ça pourra peut être être positif pour nous qu'en penses tu ?

Sourit
 
Elle aime faire l’intéressante, non ? Moi je sais ça euh na na na nère
Leur arrivée est un secret de polichinelles.

 
Ha oui et puis nous sommes passés de menu fretin à guignols … une promotion du crois ? C'est en tout cas ainsi qu'elle nous nomme …  

Lui verse un dernier verre
 
J’adoooooooooooore. Fêtons cet avancement professionnel remarquable !
 
Eclate de rire.

Le souvenir de cette soirée lui remonte légèrement le moral. Si proche et si loin. Les événements se succèdent, à la fois surprenants, rassurants, motivants et terrifiants.
Enored est partie la première pour veiller Samuel, suivie de Cajoline, infirmière de formation.
Isabeau a eu à peine le temps de raconter ses exploits que la nouvelle lui est tombée dessus. Trop pour elle. Nanou, sa fille puis Samuel. Elle est ramenée à sa tente, le temps d'encaisser l'information.
Flore prend son courage à deux mains et se dirige vers l'infirmerie. Après tout, ses amies ne sont pas revenues, ce qui signifie que son cousin est en vie. Respiration courte. Son raisonnement est-il logique ou dicté par ce qu'elle souhaite ?

L'odeur du sang la prend au nez lors de son entrée dans la tente des blessés. Des pleurs de proches et des râles de souffrance ... Rien de réjouissant. Un médicastre constate sans doute son air horrifié et l'assure que les soins prodigués ont déjà sauvés bon nombre de soldats. Le repli a été décidé à temps. Flore force un timide sourire.
Elle aperçoit l'irlandaise et la rejoint. Pour la première fois, elle la voit sans sa carapace, véritablement touchée par l'état de Samuel. Flore n'avait jamais réalisé à quel point son amie tenait à son cousin. D'une voix peu assurée, elle demande un point sur son état de santé. Il fait partie de ceux que le rapatriement rapide a sauvé. Très faible, inconscient, il est toutefois hors de danger.
Gorborenne, son chef de section intervient bien mieux qu'elle pour faire réagir Enored. Il a entièrement raison. Le combat continue et chacun doit agir pour la collectivité.
Flore reste dix minutes au chevet de son cousin puis va se reposer. Demain, un nouvel assaut.
Et encore, et encore jusqu'à ce que la victoire soit acquise.



Deuxième nuit de combat - Du mercredi 3 au jeudi 4 mars - Approche petit scorpion


Stratégie similaire, nous attaquons pas les flancs. Cette fois, l'ennemi ne s'est plus fait surprendre. La section de Flore arpenta de long en large la zone qu'ils devaient nettoyer, sans succès. Frustration pour la cadette des Lendelin, qui se sent plutôt inutile. Donner la mort n'est pas un jeu, elle le sait mais face à l'entêtement meurtrier de la Marquise, existe-t-il une autre solution pour remettre la Provence à la place qu'elle mérite ?

L'armée française a pour sa part rencontré une résistance farouche. Nouvelle coupe sanglante dans les rangs fidèles au MAO. Des paysans, parfois des enfants, tombés au nom d'un gouvernement sans valeur officielle.
Du gâchis.

De retour au campement, elle est ravie d'apprendre que les loyalistes sont sains et saufs. Une légère blessure pour Enored, qui restera au repos cette nuit.

Le Scorpion Noir, affaibli, leur tient encore tête. Flore admire leur courage, même si elle sait que leur résistance n'apportera que souffrance et ruine sur le Comté.

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