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[RP] Là où les épées se croisent, tout près d'Aix.

Flore
Nuit du 3 au 4 avril - Escarmouche sur Aix
 

Ne jamais les laisser se reposer. Harcèlement total. Pression maximale. Cette guerre sera longue, c’était prévu.
Si la chance avait été de notre côté, nous aurions pu y mettre fin plus vite mais … les aléas des grandes entreprises humaines. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Non sans émotion, Flore se remémore les rencontres faites par ce conflit. La constatation du vrai visage des provençaux félons aussi. La cadette des Lendelin croyait qu’ils aimaient leur comté, qu’ils savaient écouter les avis adverses et que les débats seraient possibles.
Or, il n’en est rien. Elle n’entend que mensonges, manipulations et insultes de la part de plusieurs notables provençaux.
Le peuple n’a-t-il pas les dirigeants qu’il mérite ? Dans ce cas, le constat est grave.

La guerre … Personne n’en voit la fin et ce n’est pas pour tout de suite. Les félons enfoncent chaque jour le comté dans le gouffre de leur vanité démesurée.
Une marquise qui se prend pour l’Empereur … Une charte volée à l’Eglise Aristotélicienne … Des soutiens affichés aux brigands sévissant sur les routes de France et de l’Empire. Quelle détestable institution … Son éradication est une obligation pour la sécurité de tous, et l’honneur des véritables souverains de droit divin.

Le départ pour Aix s'est décidé en dernière minute. Flore, accompagnée d'Istanga, se trouvait au campement de l'Ordre des Lames lorsque l'appel fut donné. Juste le temps de confirmer leur allégeance, à charge pour Samuel de concrétiser les liens. Doucement mais sûrement, le futur se construit.
Flore revient à la réalité, la bataille d'Aix. Le but est clair : frapper le plus efficacement possible, puis retrait sur Arles. Trois armées félonnes sont en route pour sécuriser la capitale. La coalition n'a droit qu'à un essai.

Étonnement à l'approche des remparts. Les restes d'une ancienne armée provençale décimée sont toujours visibles. Croient-ils nous effrayer de la sorte ? Ou serait-ce encore une de leur invocation de la Créature Sans Nom.
L'assaut est donné, sa section coupe le chemin d'un groupe venu en renfort de leurs compagnons au prise avec la lance du baron Nkhan. Gamalinas et Reinemab se débarrassent de deux adversaires, dont celui qui a fait chuter leur chef d'armée. Le voila vengé.
Flore ne peut se mêler aux affrontements, réquisitionnée pour évacuer les blessés du champ de bataille.


Citation:
04-04-2010 04:07 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "La Tuadouiro " dirigée par Axle_x.


De retour au campement, elle apprend que sa soeur Istanga a été grièvement blessée au ventre. Le nom de la félonne coupable lui fait grincer les dents. Une gueuse grossière, uniquement capable de parler par insultes. Rassurée très vite sur l'état de son aînée, pour laquelle le défi sera de la convaincre de garder le lit plusieurs jours, elle sourit en apprenant que l'ennemie a chu peu après.
Objectif atteint. Principalement des égratignures dans leur rang. On lui fait part d'une histoire d'agression de trèfles sur Caline. Flore acquiesce machinalement, persuadée que son interlocuteur a dû recevoir un coup de trop sur le crâne ...
Direction Arles. Instructions : organiser l'installation.



Tard au soir du 7 avril - Comme un air de déjà-vu


Les armées félonnes les avaient suivis vers Arles. Flore se réjouissait d'enfin participer à un affrontement digne de ce nom. A Forcalquier, ils avaient tenus à 1 contre 4. Cette fois, le rapport était plus faible, même si les maoïstes gardaient l'avantage du nombre. En même temps, normal quand on joue à domicile et qu'on a aucun scrupule à recruter sorciers et brigands.

Epée affutée, bouclier renforcé, elle enfile sa tenue habituelle en cuir épais puis se rend auprès de ses soldats.
Cette nuit, ils devront résister à un violent assaut des rebelles. Beaucoup tomberont. Ils sont prêts, à chaque combat, à affronter la mort. Elle voit leur détermination inébranlable dans leurs yeux, ce qui la rend fière de ses compagnons.
Deux armées de nobles, dignitaires, officiers militaires vont affronter quatre armées de pilleurs. Vraiment très amusant.

Elle entre dans la tente de commandement, signale que sa lance est prête pour prendre position, se fait expliquer la stratégie finale.
Déception, mais elle comprend. Sans nul doute le choix le plus intelligent.
Flore réunit les membres de sa lance. La défense se fera derrière les remparts.

Un léger sourire s'étire sur ses lèvres.
Souvenirs …
Pendant 11 jours fin janvier, ils ont tenu tête aux armées MAO au château d’Aix, sans pouvoir riposter.
Aujourd’hui, ce sera différent. Meurtrier.
Elle ne ressent plus aucune pitié pour ses ennemis.

S’en retourne sous sa tente et rédige deux bilans. L’un reprend le détail de ses avoirs – wouhou - et l’autre les noms des lâches et autres médiocres – berk.
A chacun son passe-temps.

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Armoria
Remparts d'Arles, aube du 16 avril

La veillée d'armes de la veille avait été assez détendue. Ils savaient que les Provençaux n'attaquaient qu'en surnombre, et avaient été prévenus que l'armée d'Hersende avait de nouveau quitté Aix. Les relèves avaient donc été pensées de façon à ce que chacun puisse prendre un temps de repos, devinant que le choc serait pour le lendemain.

Cette nuit, les hommes et les femmes, parés de pied en cap affichaient un air déterminé et serein, pour les habitués des escarmouches, avec ça et là des mines plus inquiètes : ceux qui allaient essuyer leur premier combat. Parmi les sereins comme parmi les inquiets, des Provençaux, pas forcément estampillés loyalistes, qui avaient accepté de lutter mais pas encore de se prononcer en public.

Elle était allée prendre sur les remparts la place qui lui avait été assignée, ne demandant comme faveur que d'avoir sa fille non loin d'elle.


Loreleï, tu te tiendras en retrait de moi.

Mais, mère !

En retrait, te dis-je. D'abord, parce que tu n'as pas d'épée, ensuite parce que tu n'es pas aguerrie.

La pucelle avait alors maugréé, et sa mère avait ajouté en souriant :

Si tu vois que l'on essaie de m'attaquer, tu pourras me prévenir, si tu es retrait...

Et là, de nouveau, le sourire de sa fille avait fleuri sur ses lèvres. Un soleil pour son coeur. Non loin d'elle, elle avait aperçu Enored, et Damisella, à quelques pas. L'attente commença.
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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Enored
Un soir comme un autre, un soir de plus à veiller sur les remparts. L'Irlandaise avait comme à son accoutumée prévenu ses hommes, distribué les ordres, les places, était passée voir les blessés dans les tentes blanches espérant ne pas les rejoindre et avait fini par se poster sur les remparts.

La CSM n'était plus certes, mais elle était là, avec sa lance, avec les Loyalistes, et même une Memento. Kahhlan, devenue une amie. Un soir de plus à veiller, à se demander s'ils allaient attaquer où non .. un soir de plus ... et puis une aube vite arrivée. Positions prises. Non loin, la Princesse et sa fille.

Regards, sourires échangés ... attente qui commence des mouvements en bas. Coup d'oeil vers ses hommes. Juste quelques mots. Pas besoin de plus.


Serrez les rangs ! on tiendra ! ils ne nous auront pas !

Rajouté un peu plus bas à l'attention de Kahhlan Merci à toi d'être là ... allez file vers la mairie on sait jamais ...

Sourires échangés et à nouveau attention reportée vers les remparts.
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Damisella
Enfin allégée du poids de sa grossesse, Dami avait confié sa fille à une nounou engagée sur place.

Elle était fatiguée, l'accouchement après les blessures reçues devant Arles la laissait dolente, mais elle avait tenu à se tenir à proximité de la princesse.
Elle savait que la nuit serait rude, cinq armées à affronter, mais les 45 ne failliraient pas à leur mission.
Tout autour d'eux se pressaient guerriers et volontaires, la poix chauffait sur de grands feux prête à être déversée sur les assaillants.

Elle sourit à Titan qui dominait, surveillant les mouvements adverses, resserra les courroies de son bouclier, jeta un regard sombre à la blonde tête aux cheveux soigneusement nattés, essaya en vain de la faire se reculer pour qu'elle ne soit pas en première ligne...


Hum prudente pour votre fille mais pas pour vous, comme d'habitude hein?
Natte qui voltige tandis que la princesse se retourne rapidement, lui offrant un sourire têtu et gentiment ironique sans pourtant bouger d'un pas.

Mouais, comme toujours quoi..... Elle pousse un soupir résigné,reporte son poids d'un pied sur l'autre, attendre, comme avant chaque combat.. Le plus difficile à supporter pour ceux qui n'y sont pas accoutumés.
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Armoria
Une voix, plus loin :

Hep, ça bouge, là en bas.

A ces mots, elle se tourna vers les remparts, tirant l'épée du fourreau, la fameuse épée qui intriguait, dont les courbes représentaient celles de son propre corps.

Regardez... Dans celle de Gmat, tout est calme. Ce sont les autres qui bougent.

Loreleï s'était avancée un peu - eh oui, telle mère, telle fille - et elle l'avait fermement repoussée derrière elle.

Ils entendirent le bruit des échelles heurtant la muraille, et les assaillants monter. L'heure était venue de retenir son souffle, recommander son âme à dieu et se tenir prêts.

Face à elle, un homme casqué prit pied ; mal lui en prit : l'épée courbée le frappa de plein fouet.


ATTENTION, MERE !

Sa fille ! Elle se tourna vers elle, lentement, beaucoup trop lentement, ayant l'impression que cela lui prenait des heures, une vie, des siècles.
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Enored
Instinct ? Intuition ? coup de chance ? Quoiqu'il en soit quand les premiers grappins s'accrochèrent aux remparts, l'Irlandaise soupira de soulagement, elle avait écarté Kahhlan des combats. But atteint. Elle ne voulait pas que son fils se retrouve sans mère.

Se ressaisir rapidement. Epée tirée de son fourreau. Tranchant qui frappe les cordes ... faire tomber un maximum d'assaillants avant qu'ils ne prennent pied sur les remparts. Vite. Tout allait très vite. Ils étaient moins nombreux que ceux d'en bas. Pourtant en bas, une armée ne réagissait pas ... étrange.

Une corde, deux cordes trois cordes ... des bruits sourds de corps qui frappent le sol après des cris interminables ... un cri parmi d'autres.

ATTENTION, MERE !

Un cri pas anodin ... une voix connue. Mouvement de recul rapide, se mettre à l'abri le temps d'analyser la situation.

Sur les remparts, une silhouette connue qui prenait appui pour se hisser. Elle savait qu'il ne faisait pas de quartier. Elle était loin, trop loin ... courir pour agir vite ... agir avant que l'irréparable ne soit commis...

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Titan
[à l’aube du 6 avril sur les remparts d’Arles]

depuis plusieurs jours déjà, la présence des troupes ennemies aux portes de la ville inquiétaient autant les défenseurs que les villageois.
Comme chaque nuit après avoir organisé le roulements des gardes sur les remparts, Titan était monté sur une tour de guet qui surplombait les remparts, aujourd’hui, n’était pas un jour comme les autres, la veille une cinquième armée était arrivé en renforts, ce qui avait eu le don de le faire sourire.
Cette nuit donc, il avait mobilisé la plus grosse partie de ses troupes, leur demandant de se tenir un peu en retrait pour ne pas montrer à l’ennemi qu’ils s’attendaient à une offensive imminente.
D’un œil connaisseur regarda ses troupes prendre position avec une discipline impeccable, sans précipitation.
Les archers se tenaient prêt, avec leur carquois lourdement chargés, les arbalétriers rangeaient soigneusement leurs carreaux, les fantassins se postaient sur le chemin de ronde évitant de trop se faire voir, l’artillerie positionnée sur la place d’armes pour les catapultes et sur les remparts pour les bombardes, chargeaient leurs pièces, la cavalerie piaffait d’impatience face à la lourde porte.
Il pouvait lire sur les traits de leur visage leur froide détermination.
La Princesse se tenait aussi prête, protégeant sa fille et tout les 45, Damisella en tête entouraient la Princesse sachant pertinemment qu’ils ne sauraient la contenir.
Son regard se reporta vers les lignes ennemie, il remarqua les mouvements des armes de jet à longue portée, l’effervescence à l’intérieur même des campements ennemi, tout laisser percevoir l’imminence de l’offensive.
Un murmure commença alors à monter des lignes ennemie, murmure grandissant, pour se transformer en grondement, tandis que les lignes ennemies fondaient vers les remparts et qu’une pluie de projectiles venaient pour la plupart s’écraser sur le murailles.
Titan dégaina lentement son épée, la levant haut au dessus de sa tête attendant que l’ennemi arrive a portée des armes.
D’un mouvement brusque, son épée s’abattit ce qui eu pour effet de déclencher un déluge de fer et de feu surprenant l’ennemi.
Tandis qu’il poussa le cri de ralliement des 45 qui se répercuta et résonna sur les murs de la cité


TOCOS Y SE GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!! GAUSOS!!!!!!

Il sauta sur son cheval et tandis que la lourde porte s’ouvrait, il fonça à la tête de ses hommes, tandis que derrière lui, la lourde porte se refermait, il fonça sur une armée qu’il repoussa à 10 lieues d’Arles, il fit sonner le repli abandonnant avec regret la chasse à cette armée qui s’enfuyait en désordre.
A son retour , l’ennemi battait en retraite et alors sonna la trêve pour que chaque armée puisse ramasser ses morts et ses blessés.

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Sladificator
C'est aujourd'hui ou jamais ! [...] A la Provence Libre !!

Ce soir là, les armées de Provence étaient plutôt mouvementées, d'après les rumeurs ils allaient attaquer pour tenter de reprendre la ville ou au moins affliger de lourdes pertes aux François.. Lui n'avait pas de camp spécialement, il mettait son épée et son bras où l'on souhaitait et avait besoin d'lui. Il se prépara donc seul, de toute façon, il ne connaissait personne dans les rangs Provençaux. Qu'importe, comme s'il fallait connaitre du monde pour se battre de toute façon.. Il passa donc plusieurs minutes au calme, vérifiant tout son matériel, affutant sa lame afin qu'elle ne faillisse pas.

En avannnt !

Le signal ! Il sortit de sa tente rapidement, son épée à la main, bouclier fixé à son avant bras gauche.. Il n'aimait pas tout particulièrement combattre en mêlée, c'est pourquoi il s'était décallé pour prendre un pan de rempart un peu plus éloigné des autres... Il y avait bien une femme qui le suivait, une certaine Rose d'après ce qu'il avait entendu quand les autres s'adressaient à elle, mais bon, comment lui en vouloir de préférer suivre le plus beau roux du Royaume ! Hum bref passons, la pommade a été passée c'est bon on peut revenir au fil de l'histoire. C'est donc par une nuit sans lune, plus noire que l'editat de cenzori d'un taureau, que l'assaut avait été lancé, grimpant ainsi les remparts un à un...

Quand il retrouva enfin le haut des remparts, il aperçut la silhouette de deux femmes.. Encore des femmes, décidément le destin voulait qu'il en soit entouré.. M'enfin ce n'était pas pour lui déplaire de toute façon. Retrouvant alors le sol, il brandit son épée puis se mit à avancer d'un pas souple et rapide vers ces deux femmes. Il ne comptait ni baisser sa garde ni y aller mollo avec elles, les plus redoutables guerriers se trouvaient souvent être des femmes alors il ne fallait pas hésiter un seul instant.. Quand il fut à mi hauteur de sa cible, oui oui la femme la plus grande et qui avait la silhouette la plus euh... élancée ? Il remarqua les traits de cette femme, ce n'était autre que la Princesse Armoria ! Et bien il avait fait bonne pioche ! La femme à ses cotés devait sûrement être une de ses domestiques !

Accélérant le pas pour donner plus de d'ampleur et de vitesse au coup qui allait suivre.. Il se posa en garde, pointe de l'épée légèrement en arrière et levée vers le ciel, il feint un coup de haut en bas et de droite vers la gauche.


ATTENTION, MERE !

Trop tard de toute façon le coup était parti.. Soit il arrêtait complètement son mouvement et là, la princesse ne faisait plus qu'une bouchée de lui, soit il continuait... La femme, ou plutôt la jeune fille à peine en âge de procréer, s'était lancée entre lui et sa mère, faisant opposition avec son corps.. Il ne réprima aucune grimace, un mort était un mort, qu'importe qui cela pouvait être, si elle était sur les remparts c'est qu'elle savait se défendre... Ou pas... Le coup partit d'un coup vif, la petiote n'ayant qu'un simple bâton ne fit pas grand chose, à part recevoir la lame de son épée dans le coté du ventre... La lame était ressorti, la transperçant de bout en bout alors que le corps du Flamboyant était arrivé au contact de celui de la jeune fille. Il imprima le visage de cette pucelle pendant quelques secondes dans son crâne, ne souhaitant pas oublier ce visage... Il ne fallait pas tarder, la Princesse semblait désemparée la scène qu'elle n'avait pu que suivre du regard l'avait semble t-il choquée, à tel point qu'elle ne tenait plus sa garde... Il aurait bien profité de cette situation mais c'est sans compter une vive chaleur dans son bras droit, bouclier qui s'était brisé sous le coup reçu...

Il repoussa la jeune fille qui tomba à la renverse, inerte, puis fit volte face.. Il aperçut la jolie rouquine tenant l'épée, face à lui.. Il ne put résister de sourire en coin, finalement il l'avait eu son corps à corps qu'il demandait... Mais blessé, il n'allait pas faire long feu face au "Pirate des baquets"... Il tint sa garde aussi bien qu'il le pouvait sans la quitter du regard, gardant un oeil sur la princesse mais elle ne semblait plus en état de combattre non plus... Il allait devoir trouver une fuite pour ne pas avoir à combattre cette femme qui l'avait bien amoché au bras...

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Armoria
Lente. Trop lente. Bien trop lente. L'impression d'avancer dans de la mélasse, l'impression d'une éternité entre deux battements de coeur. Et la cruelle lucidité des combats qui faisait ressortir chaque détail, rendant chaque son plus fort, chaque couleur plus violente.

Fort, le son du fer violant la chair de sa fille.

Violent, le rouge de son sang qui coule, le sang de Loreleï, celui qui s'était construit dans ses entrailles, quatorze ans auparavant.

Plus de guerre, plus de princesse, plus rien d'autre que la mère qui se rue vers sa fille et celui qui a osé. Ce hurlement qui sort de sa gorge, ce n'est pas son cry de guerre, c'est celui de la femelle qui voit son petit en danger, déjà mort, peut-être. Cette pensée qui envahit son esprit, ce n'est pas une pensée d'humaine, c'est la pensée animale qui réclame le prix du sang. Cette épée qui ne demande qu'à s'abattre, ce n'est pas une arme forgée, c'est le prolongement de son bras, c'est une griffe mortelle qui n'aspire qu'à déchirer une gorge, qu'à empaler un coeur.

Cette lame qui déchire son propre flanc, ce n'est pas l'épée d'une ennemie, ce n'est pas l'épée de Rose dont Armoria ignore jusqu'à l'existence : ce n'est que l'obstacle ultime sur lequel sa vengeance vient de s'échouer comme un bateau s'éventre sur un écueil.

La griffe redevient épée, et le geste rageur qui la poussait en avant s'achève contre la pierre du chemin de ronde, où elle se brise.

La princesse n'est plus princesse, n'est plus guerrière, n'est plus rien d'autre que la fragile enveloppe d'une âme qui va devoir choisir entre partir et revenir.

Plus rien que ces ténèbres qu'elle appelle secrètement, tant elle espère y retrouver Asterius, tant elle espère savoir enfin de quel côté de la barrière il se trouve cette fois.

Plus rien.

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Enored
Loreleï ... comment pouvait-il ... ce n'était qu'une enfant ... juste un instant l'image d'Edonice remplaça celle de la jeune fille qui venait de se prendre un coup d'épée ... juste un instant ... se reprendre ... vite frapper ... fort ... frapper parce que le sort ne devait pas s'acharner, parce que la Princesse devait rester en vie. Alors frapper de toute ses forces pour qu'elle vive !

Il ne l'a pas vue arriver. Bouclier qui vole en éclat sous l'impact. Sourire narquois aux lèvres. L'attirer vers elle pour mettre la Princesse hors de danger ... Regards qui se croisent. Sourire en coin qu'elle connait à présent. Face à face. Celui qu'ils s'étaient promis en taverne. Sauf qu'à ce moment là ... tout était différent ... Il venait de s'en prendre à une presque enfant et aurait frappé Armoria si elle n'était arrivée à temps. La donne changeait ... la colère montait ... la fureur armait son bras. Prête à frapper de nouveau et pas de quartier.

Sauf que ... sauf que la Princesse qu'elle croyait sauve elle venait de la voir tomber. Bruit d'une lame qui se brise. Attention détournée, un instant ... rien qu'un instant. Un tout petit instant de trop ... une hésitation l'espace d'une fraction de seconde. Regard qui plonge vers le corps inerte. Cri muet qui vient du fond des entrailles mais qui ne franchit pas la barrière de ses lèvres. Tout mais pas cela ... pas maintenant ... non le sort ne de devait pas s'acharner pas maintenant ... et puis ...


NNNNOOOOOOOOOOONNNNNNNN !

Cri lâché, cri qui soulage, cri qui vide l'esprit ... Armoria non ... noooonnn ... murmure ... se reprendre vite .... très vite ... reprendre le combat, garder les positions, protéger ces corps qu'elle espérait vivants ... mère et fille côte à côte ... espoir ... espoir ... maudit espoir me fait pas défaut cette fois ... dernière pensée puis esprit vidé, pour tenir jusqu'à la fin du combat ...
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Pardalis
Ce jour-là, Pardalis avait eu à faire en-dehors d'Arles, dont il était sorti secrètement, à la faveur de la nuit précédente, après avoir averti son chef de section. Quelle ne fut pas sa stupeur de voir, à son retour, la bataille engagée et les Provençaux lancés à l'assaut des remparts d'Arles. En s'approchant, il remarqua que ces derniers étaient plutôt en mauvaise posture et qu'ils n'allaient pas tarder à perdre pied. Les derniers courageux combattaient encore sur les murailles mais plus aucun d'entre eux n'arrivait en haut des remparts pour leur porter secours. Le son de la retraite n'allait pas tarder à se faire entendre. Il sourit, content de voir la tournure des événements.

Et puis... c'était une chance, finalement : il allait profiter de la confusion du camp ennemi pour s'introduire à nouveau dans la cité. Il vit, appuyée contre les remparts, une échelle venant d'être désertée ; il se fit reconnaître des défenseurs, qui sinon l'auraient massacré sans problème en la repoussant, et se mit à grimper. Une fois en haut, il repoussa l'échelle dans le vide, à l'aide des défenseurs qui l'avaient couvert lors de sa partie d'escalade.

Voulant hâter la retraite des Provençaux et s'assurer que tout allait bien partout, il se mit à parcourir les remparts, à la recherche de sa section, ferraillant avec l'un ou l'autre Provençal, qui tournait aussitôt le dos, sachant de toute manière la bataille perdue. De loin, il distingua Armoria, encore en train de se battre, au milieu d'un groupe de gens. Au diable la section... il alla la rejoindre et se mit à courir.

Trop tard. Dans l'intervalle, une lame provençale avait réussi à atteindre la princesse. Les soldats ennemis, sachant qu'il ne leur restait plus rien d'autre à espérer de cette bataille et comprenant qu'ils lui avaient donné une tournure inespérée en blessant Armoria, se mirent à se replier. Le son de la retraite avait retenti au loin. Arrivant à leur hauteur, Pardalis leur cria :

Revenez, bande de lâches ! Venez vous battre !

Mais il était trop tard ; sa voix se perdit dans le fracas général, couverte par la trompe qui sonnait la retraite, encore et encore. Le dernier Provençal venait d'arriver au pied des remparts et s'en allait, sous une pluie de projectiles. Les soldats qui avaient combattu, morts de fatigue, soufflaient et reprenaient leurs esprits. Pardalis vola au secours de la princesse, lui ôta ses armes et son équipement. Sa vie était en danger : avec l'aide de quelques soldats, il confectionna un brancard de fortune et la transporta jusqu'aux tentes blanches, où le célèbre docteur Houze allait opérer l'un de ses miracles habituels en la sauvant, du moins à ce qu'il espérait.
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Enored
Les repousser encore et encore. La protéger toujours des fois qu'ils voudraient s'acharner ... et puis un son ... bien connus. Ils fuyaient. Les lâches ... même pas la force de le leur crier.

Revenez, bande de lâches ! Venez vous battre !

C'est ça ! ramenez vous ! pour venger tous ces morts. Pour les venger. Mère et fille là à terre à mes pieds. Mais aucun mot ne franchit la barrière des lèvres closes, de la mâchoire serrée. Elle était à nouveau sur le point de perdre quelqu'un qu'elle appréciait.

Silence. Après le fracas des armes il était assourdissant, insupportable. Epuisée, à bout de force, elle s'appuya un instant contre les remparts, incapable d'autre chose. On ramenait les blessés. Regard vide qui suivait Pardalis emmenant le corps de la Princesse.

Une impression de vertige. La rouquine du s'appuyer sur les remparts. S'y adossant, elle se laissa glisser jusqu'au sol. Plongée entre impuissance et culpabilité. Gorge et mâchoire serrée, indifférente à ce qui se passait autour d'elle. Le soleil était haut. Soleil printanier frappant sans pitié comme pour la ramener vers la vie qu'elle refusait à cet instant d'accepter.

Impuissance, culpabilité ... culpabilité impuissance. Qu'aurait-elle pu faire de plus ? que n'a-t-elle pas vu ? Questions qui trottent, qui démangent, dérangent. Tête posée contre la pierre chauffée par le soleil. Regard vague dans le vide fixant un point imaginaire. Et cette maudite petite voix "ressaisi toi" ... "nan, pas tout de suite, pas maintenant" poings qui se serrent à en faire blanchir les jointures. "relève toi, là tout de suite maintenant, tu es plus forte que ça" mâchoire qui se serre encore si c'est possible. "Ne plus être forte, ne plus me relever, ne plus avancer ne plus ... " Un visage qui s'impose à son esprit. Y puiser la force, trouver la force d'avancer dans ce qu'elle ressentait pour lui. Et peut importait ce que les 'autres' pouvaient en dire. Grâce à cet amour se lever, continuer avancer.

Battement de paupières le temps de faire couler les larmes, de peine, de rage, et un éclat non loin. Paupières qui papillonnent, attention attirée. Regard qui se pose sur des éclats de lame. Haussement d'épaule jusqu'à ce sue ... c'était SON épée ! Gorge qui se serre, larmes qui perlent. Et la rouquine de se secouer de se relever et de se baisser. Morceaux d'épée ramassée. Et une idée folle. Trouver un forgeron pour la reforger. Lui redonner sa forme si spécifique, réparer ce corps brisé, lui redonner ces courbes féminines, cette cambrure, cette silhouette, mains croisées dans le dos ... Comme si l'épée pouvait faire qu'une seule avec celle à qui elle appartenait, comme si la refaire forger permettrait qu'elle revienne comme si ...

Déjà elle cavalait dans les escaliers qui menaient vers la ville, se moquant bien des regards interrogateurs autour d'elle. Trouver un forgeron qui redonnerait vie à cette lame pour que la Princesse revienne à la vie ... superstition ? tant pis ...

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--Lambert


Lambert grommelait. D'accord, sa maîtresse avait raison, il ne devait pas aller sur les remparts mais rester en arrière pour être disponible en cas de grabuge à la mairie... Mais bon sang, c'était frustrant !

Il attendait au pied des remparts, triturant le sol d'un bout d'un bâton, écoutant pour savoir où en était l'assaut. Il savait que sa maîtresse était confiante quant à son issue, mais savait aussi qu'il y aurait des pertes. Moins qu'en face, mais tout de même. Et sa maîtresse, comme sa fille, seraient exposées. Alors il priait, Lambert, de toute la force de son âme simple.

Il vit passer Pardalis, avec un bien précieux fardeau. Blême, il se leva... Et manqua tomber, percuté par la dame rousse qui aimait à regarder son fessier en taverne. Tant pour ne pas choir que pour retenir ladite dame, il eut le réflexe de refermer ses bras sur elle. Un bruit métallique attira son attention, et il regarda vers le sol, où les tronçons de l'épée étaient tombés.

"Lambert, s'il devait m'arriver quelque chose... Préviens Snell, et envoie-lui ce qui restera de mon épée. Tu devras aussi avertir Marie-Alice, et Mormynette."

Il se baissa et ramassa l'arme avec douceur, avec autant de douceur que si cela avait été sa maîtresse. Il y vit du sang, se dit qu'elle avait dû, au moins, se défendre, puis regarda Enored.


Ma dame... J'ai reçu ordre de renvoyer cette arme à celui qui l'a forgée... Et d'envoyer trois lettres. Vous savez écrire ?

Il secoua la tête. Un peu perdu, le Lambert.

Son Altesse ne prend que des valets illettrés, vous comprenez... Secret d'Etat, comme elle dit. Alors les jeunes gars de Saulieu, pour avoir une chance de devenir val...

Il passa une main dans ses cheveux en bataille. Pas un peu perdu, complètement, en fait.

Vous voulez bien m'aider ?

Titan passa, portant un autre précieux fardeau : la fille de sa maîtresse, la damoiselle. Inerte et couverte de sang, elle aussi.

Les deux... Seigneur, les deux...
Enored
Toute à son idée de faire réparer l'épée, l'Irlandaise ne vit pas l'obstacle qui se dressait devant elle. Percussion, choc, étonnement, grognement lorsque des bras se referment sur elle la stoppant dans sa course, la faisant lâcher la précieuse épée.

Mouvement d'épaule pour se libérer, sur le point de frapper ... et puis ... esprit qui réalise ce que ses yeux ont perçu. Lambert. Crispation qui s'adoucit quand elle le vit ramasser l'épée. Regard plein de douleur levé vers elle, fixé sur elle comme un espoir.

Ma dame... J'ai reçu ordre de renvoyer cette arme à celui qui l'a forgée... Et d'envoyer trois lettres. Vous savez écrire ?

Léger soupire, écrire oui elle savait, même si elle détestait cela, écrire que quand c'était nécessaire. Pourquoi lui ... souvenir de discussion en taverne. Aucun des valets de la Princesse ne savait lire. Raccrocher l'instant. Faire taire la douleur. Battement de paupières pendant qu'il s'explique.


Son Altesse ne prend que des valets illettrés, vous comprenez... Secret d'Etat, comme elle dit. Alors les jeunes gars de Saulieu, pour avoir une chance de devenir val...


Il était aussi perdu qu'elle ... tout à fait perdu ... totalement perdu.

Vous voulez bien m'aider ?

Bon sang, il fallait donc qu'il insiste pour qu'elle réagisse enfin elle allait parler lorsque ... regard silencieux qui suit Titan et son précieux fardeau. Léger étourdissement provoqué par la fatigue, lassitude, tristesse mélangées.

Avec douceur, l'Irlandaise posa une main sur le bras de Lambert. Elle allait l'aider. Finalement, il lui apportait la solution qu'elle cherchait.


Je vais vous aider voix roque, premiers mots prononcés depuis son cri sur les remparts. Bien sur que je vais vous aider. Il vaut mieux que ce soit son forgeron qui la répare ... Léger soupire, émotion qui filtre à travers sa voix. Se reprendre vite. Venez Lambert, venez, suivez moi. Nous serons mieux au calme dans ma tente afin de rédiger tout cela.

Coup d'oeil circulaire le temps de réaliser où elle était avant de se repérer et se diriger vers le campement. Étendard sable et or repéré, toile de tente poussée ... il était temps de se mettre à rédiger ...

[hrp : suite là où il ne faut pas louper la correspondance. /hrp ]
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Rose
Célébrissime inconnue…


Pas besoin d’avoir un nom pour passer inaperçu. Pas la peine de faire du bruit pour se faire remarquer non plus. Pourtant, plus on brule l’innocence, moins on se montre, plus la discrétion fait mine et moins on vous regarde et par là même on se méfie de vous.

Un nom, elle en avait un. Célébrissime même. Elle préférait pourtant le taire. Une histoire, il en existait une…une où elle brillait par son absence malgré sa présence. Depuis longtemps elle arpentait le royaume au service des uns et des autres mais au final de personne à part elle-même. La solitude avait marqué par endroit sa vie, à d’autres elle s’entourait. Suivant l’humeur. Mais elle s’arrangeait pour connaître les futurs bons événements et là il lui semblait que son quotidien pourrait en être amélioré. Elle avait côtoyé avec la discrétion qu’on lui connaissait autant la cour des « grands » que celle des miracles et ne reculerait pas cette fois non plus.

Le commerce couvrait avec brio sa vie nocturne et c’est en rendant de menus services qu’elle découvrit la Provence. Etrange contrée, elle devait bien le concéder. Mi accueillante, mi méfiante elle devait bien s’avouer que cette terre l’interpelait et elle avait passé un temps certain à la toiser avant de l’adopter. L’aventure avait commencé par une modeste maire d’Arles qui avait « Su » l’apprivoiser. Pas de doute, la Provence avait le cœur sur la main et elle la main au fourreau.

Peu importe, elle avait fait des lieues et des lieues pour ce comté et malgré ce qu’elle en entendait, elle savait que sans lui, bien de ses voisins, proches ou éloignés, auraient succombés aux patentes royales si elle ne les avait pas aidé. C’est ce qui décida Rose à venir aider cette marquise qui semblait aujourd’hui reniée par la plupart de ceux qui avaient su profiter sans vergogne de son aide pour aujourd’hui lui cracher au visage.

La reconnaissance du ventre n’était sans doute pas royaliste mais les enjeux politiques, eux, glissaient sur elle comme la pluie sur sa peau blanche et, malgré son côté froid, c’est les relations humaines qu’elle avait découvert en Provence qui furent déterminent pour choisir son camps.

Arles était déjà prise lorsqu’elle en franchit les portes accompagnée de son demi-frère. Affaibli de plus de 2 mois de lutte acharnée, la ville ne ressemblait déjà plus à grand-chose et les étals des marchés étaient saccagés et des menaces à peine voilées trônaient devant le bureau du maire autoproclamé.

Rictus de dégout en apercevant un Titan toujours vivant malgré le nombre de fois où on l’eut cru mort… à croire que leur dieu ressuscitait les morts les plus écœurant que la terre puisse porter en abandonnant ceux qui n’auraient jamais vendu leur âme au diable pour un titre, un nom ou une reconnaissance plus qu’inutile.

Ses frusques noires et sa silhouette fine ne laissait pas de trace dans les esprits qui n’avaient pas prit le temps de la regarder. Elle savait et en jouait. Elle aimait observer, écouter… Sa force sans doute. Les regards ébahis vers une Armoria qui s’était en personne déplacé pour opprimer tout un peuple qui luttait depuis des semaines à 1 contre 5…La Provence forçait son respect une fois de plus.

Armoria… Plusieurs fois leurs routes s’étaient croisées, l’une plus visible que l’autre. Evidement. Une reine par delà le royaume, un nom posé sur un plateau de pierres précieuses, une femme quasi inapprochable. Jamais, du haut de ses titres elle n’aurait pu voir une Rose aussi inexistante qu’inoffensive.

Des centaines de soldats élevant des étendards inattendus…Le Rouergue… Etrange choix de la part du roy de se faire aider par un comté où tous les résidus du royaume se refugiaient. Mentalement elle nota qu’il faudrait faire payer cet engagement au Rouergue à un moment ou à un autre… et que ce moment soit proche. Puis des visages connus lors d’autres guerres. Des soldats du Périgord qui suivaient encore et toujours bêtement des instructions erronées sans se poser la moindre question.

Elle jeta en arrière ses cheveux d’agacement face à temps d’absurdité. Le roi et sa princesse avaient donc décidé de réduire à néant le seul obstacle qui les empêcher de régner en maitres absolus. Décimer tout un peuple qui pourtant aura prouvé sa solidarité en combattant des mois face à toutes les armées royales… Guerre sans doute perdue, certes, mais elle ferait parti de ceux qui auront lutté jusqu’au bout même si ce fut à un moindre niveau.

Enfin vint le soir tant attendu. Quelques connaissances la saluèrent. Clin d’œil furtif, arme collée au corps, bouclier de fortune, elle se dissimule contre les parois les plus sombres des remparts et elle attendit patiemment en croquant innocemment une pomme chipée dans le verger.


Un grappin fut lancé près d’elle et un homme se hissa avec aisance profitant de l’obscurité et de l’attaque massive à quelques mètres pour grimper telle un ombre. Un sourire carnassier s’accapara de ses lèvres pour se transformer en pincement lorsque ses muscles se bandèrent pour suivre l’homme qui n’avait pas manqué de lui jeter un regard. Les paroles de Bireli et d’Evan’s lui revinrent en mémoire… « Vas où tu veux et meurs où tu dois ! »… D’accord ! Allons mourir pour cette cause, aussi perdue soit elle !

Tout se passa ensuite très vite, ou peut être très lentement, avec le recule elle ne savait plus très bien. Le hasard l’avait hissé à quelques mètres de « la » scène à ne pas manquer ce soir là. Sans attendre le rouquin inconnu se jeta sur le frêle corps d’une enfant qui tentait de protéger sa princière mère. Le fer pénétra l’enfant sans buter une seule fois et l’empala de part en part alors que le visage de la mère se transformer passant d’humain à animal. Le rouquin n’allait pas survivre face à une haine si visible.

Geste souple, long et lent, Rose s’étire de profile, la garde à la verticale comme pour se mettre face à l’adversaire, le bras tendue à l’arrière, les jupons suivant le mouvement de jambe et sa lame, presque naturellement, s’enfonce tendrement dans le flanc de la mère meurtrie.

Elle a déjà tué. De nombreuses fois même. Les chemins avaient eut à faire à elle à moult reprises et l'alliance qu'elle faisait parfois avec ses sœurs étaient souvent meurtrière. Ce seul coup devrait suffire, pas la peine d'achever celle qui gouverne ces armées. Elle sait qu'elle ne devrait pas survivre et si tel est le cas la guérison sera longue et fastidieuse. Plus intérieure qu'extérieure d'ailleurs. L'enfant semblait perdre trop de sang. Elle retire lentement de la plaie celle qui s'y est immiscée


Quelques mots alors qu’elle reconnaît sans contexte Armoria qui s’écroule face contre sol :


On ne devrait jamais survivre à ses enfants princesse.

Réunir mère et fille dans la mort, c’est dans cet esprit là qu’après un dernier regard elle fait volte face pour reprendre la corde inerte pour fuir alors que déjà s’approchent soldats et autres vengeurs qui crient dans le vent qu’ils sont lâches. Elle en sourirait presque si elle ne mesurait pas déjà le poids de ses actes. Revenir se battre à 15 contre 1. Fallait-il être à la botte du roy ou croire en leur dieu pour être aussi naïfs ? Qui serait assez stupide pour revenir à sa perte. Qu’ils pouvaient être amusants dans leur douleur…

Ils n’avaient eut aucune chance et ils le savaient mais au moins ils avaient essayé et c’est alors qu’elle atteignit le bas de la muraille que le sifflement d’une flèche souffle non loin… non plus proche que non loin en faite, une douleur enflamme sa cheville. S’esquiver encore plus vite. Un regard. Les Provençaux s’éloignent. C’était perdu d’avance mais Hersende est venue en personne et ressort en vie. La nouvelle est une victoire à elle seule. Un regard lui assure la survie de ce demi-frère quasiment inconnu. Demain sera un autre jour, elle n’a été qu’une ombre et personne à part le roux ne devrait, à jamais, la reconnaître.

Il ne reste plus qu'à rester sagement dans la ville et attendre. Patienter le temps qu'il faudra et attendre l'erreur qu'ils commettront sans doute s'ils se pensent vainqueurs.

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