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[RP]'un Oui... et l'Ordre est en marche !'

Domy11
{Sur la route qui part d'Argentan....}

Voila que le soleil montre son nez à l'horizon,éclairant faiblement de sa lumière blanche et hivernale le paysage qui entoure Argentan.
La petite troupe s'avance sur le chemin gelé.....

D'abord un destrier à la robe d'ébène,aux muscles noueux,à la charpente assez solide pour supporter ce cavalier en armure qui mène le groupe en avant..
Juste un peu en retrait,à ses côtés,une jeune femme dont la chevelure fauve s'échappe en mêches rebelles de sous sa capuche ourlée de fourrure...
Elle monte un étalon gris pommelé qui piaffe nerveusement et semble impatient de s'élancer et de prendre les devants.
Sa cavalière le retient d'une main ferme et son regard s'illumine de joie lorsqu'il croise celui de son compagnon...
"Enfin!!!.....Enfin partis.....Je croyais que ce jour ne viendrait jamais!!"

La jeune femme se retourne sur sa selle et jette un coup d'oeil sur la charrette qui les suit et dans laquelle un enfant aux yeux aussi verts que ceux de sa mère tient compagnie à une damoiselle à la mine réservée assise à la droite d'un homme à la chevelure bouclée et au teint mat.
Tous trois semblent excités par ce voyage qui débute et que le sort a retardé jusqu'alors.

A côté de l'équipage une femme aux allures militaires chevauche avec sur le poing un aigle encapuchonné pour garder son calme.
Un autre les survole,attendant parfois la troupe posé sur un rocher ou sur une branche haute.

A l'abri des regards mais non loin d'eux,trois loups les suivent...
Deux femelles et un jeune qui trottine et doit être rattrapé bien souvent par les deux adultes lorsqu'il s'égare un peu trop loin...

Argentan va bientôt disparaître derrière la colline.....Argentan ne sera bientôt plus qu'un souvenir...

De longs mois qu'ils ont été immobilisés en cette ville du duché d'Alençon...
De longs mois à tenter de recouvrer les forces perdues ...
De longs jours entre la vie et la mort,à lutter contre la faiblesse occasionnée par les multiples blessures que les gens de l'Ost leur ont infligé alors qu'ils ne faisaient que traverser le Duché...

Sans la bonté et la sollicitude de celle qui mène le chariot,ils savent bien qu'ils ne seraient plus de ce monde....
Elle les a trouvés,elle les a soignés....Elle les a guéri....

Elle leur a offert le gite...Le couvert...Les soins...Leur a ouvert son coeur...
A partagé sa table...Son toit...

Leur amitié a grandi,leur estime réciproque aussi...Et elle a décidé de les accompagner.

L'homme est assis près d'elle...Il ne se connaissent pas encore très bien,mais s'apprécient néanmoins et lui n'a d'yeux que pour la cavalière et pour le gamin qui trépigne à ses côtés et voudrait que le chariot avance déjà plus vite...

'Tata Choupi!!!!! Tata Choupi!!!"
crie-t-il à celle qui avance à leurs côtés

"Lâche Sultan!!!!Laisse le voler s'te plait!!! J'aime bien les voir voler tes aigles tata!!!"

Alors que l'astre doré monte enfin plus haut dans le ciel d'hiver,les voyageurs éperonnent de concert leurs montures et la petite troupe s'élance vers l'Ouest ,faisant craquer les flaques de glace du chemin....


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{Rieux une auberge....}


_"M'man.....J'ai faim...."


_"Vi....Attends un instant..."

_"Amour......J'ai faim!!!!"

_"Mais c'est pas vrai!!!j'ai fait quoi au Ciel moi????"

_"Ben quoi Amour ça fait un moment qu'on attend d'être servis non? j'ai le droit de m'exprimer ou quoi??"

_"S'y ous plait!!!!!Donnez leur vite à manger ou je réponds de rien....!!!!"

Elle tape dans ses mains et fait de grands gestes d'appel vers la tavernière qui est en grande discussion avec deux clients..

Son époux est affamé,son fils aussi et dans une telle situation .....Domy ne peut plus rien faire...
Elle le sait capable d'aller trucider de ses propres mains le premier miron qui passera à sa portée pour le mettre à la broche ou dans la marmite du cuistot de l'auberge où ils se sont arrêtés.

Déjà une bonne semaine qu'ils sont sur les routes,le froid les épuise plus encore que les lieues parcourues et seuls les loups qui les accompagnent peuvent se trouver dans leur élément sous les rafales de vent glacé qui les poussent vers le sud de la Bretagne depuis deux jours.

Le jeune Byzantin qui les accompagnait a pris du retard sur leur progression en voulant soigner un mauvais rhume qui risquait de fort mal tourner.
Leur amie Jun l'a laissé entouré de potions diverses et variées,bien au chaud à Rieux et ils ont repris la route en lui laissant une carte détaillée de leur itinéraire prévu.

Il ne faut pas perdre de temps...
Ce soir ils attendent l'arrivée de Téthys.....
Domy est impatiente de la voir.....Sa filleule.....Sa petite chouchoute....Dans quel état va-t-elle la trouver?
Elle lui a envoyé moult pigeons ces derniers jours ,tout au long de la route qui la mène de Brest vers eux..

Domy la sait fatiguée,affamée....Ruinée....
Elle l'attend avec une légère inquiétude qui se transforme en angoisse au fur et à mesure que les heures passent..
La nuit est maintenant tombée et Fabrizio termine seulement la dernière portion d'un dîner qui aurait laissé le commun des mortels sur le carreau...Gargantua n'a qu'à bien se tenir....Il ne lui arrive même pas à la cheville....

Leur fils,Enguerand ,après avoir avalé la soupe brûlante et épaisse que leur a finalement servi la tavernière a posé sa tête sur ses bras repliés et s'est endormi sur le coin de la table.
A ses pieds son louveteau s'est aussi endormi,roulé en boule sous le banc où son petit maître est assis.
La porte s'ouvre pour laisser le passage à plusieurs clients,dont un de noble allure qui salue tout le monde avec une simplicité qui ne manque pas d'étonner Domy.
Pas souvent que les gens comme lui se mèlent au bas peuple....Encore moins souvent qu'ils leur adresse la parole ..Et rarissime qu'ils leur offre une tournée comme le fait l'homme à peine arrivé.

Chacun lève sa chope à la santé de ce généreux arrivant au moment où l'on voit enfin apparaître la petite frimousse d'une jeune femme famélique qui entre en hésitant..

_"Tethys!!!!! " D'un bond Domy est devant elle et la prend dans ses bras,sentant aussitôt l'état de faiblesse dans lequel la pauvre voyageuse se trouve..
_"Ma tite Téthys.....Viens vite t'asseoir au chaud...Rhoooooo....Aubergiste!!!!!!Une soupe chaude et un bon morceau de lard!!! Et un verre de vin...Du meilleur!!! Vite!!"

_"Alors.....Dis nous.....Ce voyage....."

Puis après un regard compatissant qui ne peut que constater qu'elle n'est pas loin de défaillir de faim:
_"Mange d'abord ma grande.....Mange...On aura tout le temps après..."


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{La Rochelle...Le port.....Les bateaux....}

Sont arrivés la veille dans la ville.....

Partout une foule pressée...Partout des voyageurs.....De riches marchands et de pauvres gueux......Des matrones rassemblant leurs marmots contre leurs jupons crasseux.....De jolies damoiselles aux parures voyantes,étalant leurs charmes un peu trop ostensiblement sous les yeux gourmands des marins en attente de départ..

Au petit matin,alors que l'auberge où ils étaient descendus ne résonnait encore que des coups donnés par l'aubergiste sur les quelques bûches qui trainaient dans la cour,Domy s'était faufilée dans la ruelle pour aller profiter du calme de l'aube en direction du port.

Deux magnifiques vaisseaux flambants neufs étaient amarrés le long des quais.
On disait qu'on pouvait même les visiter ,que les capitaines ,contre quelques écus,laissaient les curieux monter à bord.
La jeune femme resserra sa cape autours d'elle ,frissonnant sous les rafales de vent humide qui venaient de l'Océan...Elle s'arrêta à l'abri d'un porche et contempla le décor qui lui rappela aussitôt le port de la ville où ils avaient vécu de longs mois de bonheur intense..
Où elle avait eu l'honneur d'être plébiscitée par les villageois à la fonction de maire....
Où ils s'étaient mariés...Où elle avait eu son premier enfant....

Dunkerque....
Elle sursauta soudain en devinant une ombre qui descendait d'un des navires....
Un chapeau à large bord....Une cape sombre...Cette allure féline et décidée.....

"Alex!!!!!"....

L'homme ,stoppé dans son élan,relève la tête et cherche autours de lui...
La voit venir à sa rencontre et s'autorise un faible sourire,ce qui est déjà beaucoup lorsqu'on connait un peu l'individu...
Pas commode le bougre.....Pas du genre à plaisanter avec le premier quidam venu...

_"Que faites vous donc là?Je vous croyais déjà embarqué??"


_"Et vous donc???" Sourire un peu plus accentué.."Moi je vais finir en prison comme souvent si mon bateau ne part pas très vite.."

_"Des soucis ???La prison ...Comme vous y allez...Et pour quelle raison?"

_"Ma foi....La ville n'aime pas les gueux comme moi....Je ne suis pas assez ..Hum...Etincelant pour La Rochelle je suppose....Je gène.." Grimace éloquente...

_"Venez donc jusqu'à notre auberge y boire une chope avec nous .....Avant que nos chemins ne se séparent définitivement...Vous me raconterez.."

La visite attendra..Et puis autant revenir avec Enguerand...Le petit garçon sera ravi de s'imaginer en pirate arpentant le pont du navire en partance....

L'écho des voix des deux voyageurs résonnent jusqu'à ce que la ruelle ne les engloutisse au milieu de la foule qui grossit au fur et à mesure que la matinée s'avance...

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{à l'intérieur des terres......Bergerac...}

La trop petite table en bois qui meuble la chambre de l'auberge où ils se sont arrêtés est couverte des derniers messages qu'elle a reçu ce soir.
Les pigeons tournent autours de leur fenêtre comme des mouettes autours d'un bateau de pêche et chacune de leur arrivée amène un sourire de plus sur les lèvres de Domy qui trie et empile les réponses à leur invitation.

Avec Fabrizio ils ont étudié la fin de leur trajet et doivent passer le lendemain par Castillon où les attend leur amie Laki.
Ensuite direction Marmande.....
Elle est impatiente.....Excitée....Heureuse de voir se profiler à l'horizon l'évènement sur lequel elle concentre tous ses efforts depuis si longtemps.

Lectoure les attend,encore quelques jours de voyage et ils seront enfin arrivés.

A Marmande c'est son amie qu'elle va revoir,celle qui n'a jamais quitté sa pensée depuis plus d'un an qu'elles ne se sont pas vues....Tous ses souvenirs remontent à sa mémoire...Son premier long voyage......Le sud pour la première fois avec sa bande d'amis,de jeunes fous comme elle à l'époque....
La découverte des villes ensoleillées....De la mer....Des garrigues et des odeurs de pins ....Chauds...

Béziers et ses quartiers colorés.....Narbonne....Carcassonne ......Aahhhhh...Carcasssonne....

Moments magiques.....Attente fébrile de celui qui emplissait ses pensées.....Son arrivée enfin...
La fièvre des premières caresses de l'être qu'on aime par dessus tout et pour qui on vibre depuis des mois en silence...

Domy sursaute lorsque son coude glisse de la table et que son menton manque de peu le bord en bois...

Les parchemins sont éparpillés,elle récupère tout ça comme elle peut et recompte en tirant la langue les réponses positives...
Puis,reposant la pile de documents sur le côté ,elle attrape l'encrier ,trempe derechef sa plume et s'empresse de transcrire les directives nécessaires aux Spadassins qui seront avec eux pour l'évènement qui leur fait faire tant de route et mobilise tant d'énergies.

Bientôt elle refera le serment qu'elle a fait voila plus d'un an....
Bientôt un mariage......Un re mariage......Un mariage scellé sous le seul regard de ce Dieu que certains veulent s'approprier ....

Un mariage Cathare ......

Oh pas le premier d'Armagnac!! Non....Mais un des premiers et qui peut être réussira enfin à attirer le regard vers cette Foi qui n'aurait jamais du être oubliée dans la région où elle avait vu le jour voila bien longtemps.

Soupire .....S'étire......Remonte ses cheveux .....Se lève et va à la fenêtre.....Voit dans la ruelle son époux qui revient vers l'auberge en compagnie de leur fils Enguerand et de sa tata Choupi....
Sourit aux anges et file se faire une beauté avant qu'il n'arrive.........


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{Enfin Lectoure!!!!!}


Fatiguée mais soulagée d'être enfin arrivée à bon port..

Fatiguée mais heureuse de découvrir cette ville dont ils parlent depuis si longtemps.

Dés leur arrivée ils se sont précipités dans la première auberge venue et se sont affalés devant de grandes chopes en échangeant quelques banalités avec les quelques villageois assez matinaux pour trinquer avec eux.

Les coups d'oeil en coin....Les sous entendus....Tout leur laisse supposer qu'on a déjà dit tout et n'importe quoi sur leur venue...
Les mots "brigandage"...."voleurs"....Parviennent aux oreilles des voyageurs qui ne disent mot et se contentent d'écouter.

La peur des inconnus est bien partout la même...
Arrivez quelque part en groupe.....Dans une ville où personne ne vous connait.....Essayez donc un jour....Vous verrez...Même si vous n'êtes pas nombreux d'ailleurs.....
Vous aurez droit aux même mines méfiantes.....Aux mêmes chuchotis angoissés.....Aux mêmes regards en biais....

Bon.....C'est dans l'ordre des choses et pas assez surprenant pour inquiéter Domy qui sent qu'elle va encore avoir moult messages à écrire et en priorité aux autorités de la ville...
Que les choses soient claires..
Qu'ils comprennent tous que c'est une fête qu'on va leur offrir sur un plateau...
Une fête qui aura lieu le 5 Avril de l'An de Grace 1458 et qui restera dans les annales de Lectoure et qu'ils seront tous conviés à y venir..

D'ailleurs,pas de temps à perdre...Car si la cérémonie qu'ils prévoient n'est pas pour le lendemain,ils ont encore à filer sur St Bertrand où les attendent des amis de longue date fort impatients de les voir enfin arriver.
Le soir même la route doit se poursuivre coûte que coûte et comme le dit si bien leur amie Laki qui les accompagne:
"Plus vite on sera partis.....Plus vite on reviendra..."

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Domy11
Les traitres sont partout..Et quand vous croyez en avoir terminé avec eux ,il arrivent à pas de loup et essayent de vous planter une lame entre les omoplates...

Il a encore vidé son venin,déversé ses ordures,s'est répandu en accusations qui se veulent assassines.

On l'a prévenue....Elle ne voulait pas y croire....Et pourtant les pigeons lui apportaient tous les mêmes nouvelles...Une liste circulait qui les accusait, qui demandait leur mort...

Et puis ....Ce matin à l'aube,un messager lui avait remis ce pli cacheté qu'elle avait ouvert en tremblant.
Son fils était assis dans un coin de la chambre et se demandait ce qui faisait courir de si différentes expressions sur le visage de sa mère.

Il n'avait jamais vu ça...
Le froncement de sourcils inquiet au moment où elle avait brisé le sceau...
Les yeux qui s'écarquillent lorsqu'elle voit la provenance du pli..
L'étonnement qui se mue en stupéfaction au fure et à mesure de la lecture...
La joie enfin lorsqu'elle baisse les bras et le regarde,le parchemin au bout de sa main prête à le lâcher ......

Il se demande ce qui lui vaut ensuite cet élan qui la jette vers lui,qui le fait tournoyer alors qu'elle couvre son visage de baisers en riant..

"Mon chéri!!!!!Les gens ne sont pas tous méchants!!Il y a encore des hommes et des femmes d'honneur dans ce pays...."
Puis le posant à terre elle se tourne vers l'escalier qui monte à la chambre où son époux dort encore,ignorant derrière ses ronflements les bruits de la ville qui s'est éveillée depuis déjà longtemps,les cris des marchants ambulants,les claquements de volets,les piétinements des chevaux sur les pavés de la ruelle.......

Rien...Absolument rien ne peut le faire émerger....
Sauf peut être la tornade rousse qui saute alors avec enthousiasme sur le lit en brandissant la lettre qu'elle vient de recevoir :

"Amooouurr!!!
Réveille toi!!!!Regarde ce qui vient d'arriver!!Ce pourri de Mat aura beau faire....On ne veut pas croire ses saloperies!!
REGARDE!!!!"

Sans pitié pour cet oeil qui a tant de mal à s'ouvrir,elle le secoue et lui plaque le parchemin sous ne nez:

"LIS!!!"


Citation:
Expéditeur : Korydwen de Marigny
Le 21 Mars de l'An de Grâce 1458
Bonsoir,

je ne pensais pas vous toucher autant en m'indignant durant notre réunion avec Sofio . C'est quelque chose qui me parait "normal" je me suis toujours battue contre le "clic clic", et c'est d'ailleurs assez difficile quand je vois ce que sont capables de me sortir mes maréchaux...

J'espère que d'autres comtés/duchés auront la même réaction que nous, même si j'avoue que j'ai quelques doutes, voilà comment un malfaisant envoie tout en l'air en balançant des missives au quatre coins du royaume il ne devait rien avoir d'autre à faire...

J'espère que votre ordre n'en pâtira pas trop, mais si c'est quelque chose auquel vous tenez, alors battez vous pour, je serai ravie de pouvoir vous croiser, un jour peut-être, chacun choisit sa voie, les "gentils" ou les "vilains", quoi que l'on peut trouver des "vilains" et chez les "gentils" et inversement, mais les uns sans les autres, ne pourraient vivre et la vie serait bien terne.

Je vous souhaite à vous ainsi qu'aux membres de votre ordre beaucoup de courage et en aucun cas vous ne serez fauchés par une armée du BA.

Bonne soirée à vous,
Korydwen, prévôt.


Texte édité à la demande du censeur afin d'éviter le mélange RP et HRP.
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Domy11
La légère brume d'un matin qui se voulait printanier avant l'heure commençait juste à se lever et les oiseaux fêtaient allègrement l'arrivée d'un soleil enfin digne de ce nom.

Domy était déjà à son bureau,épluchant un courrier de jour en jour plus impressionnant non seulement par sa quantité mais aussi par la notoriété de ceux qui s'étaient donné la peine de répondre à leur invitation.
Le soucis dûs aux fausses accusations et à la liste qui les avait un instant inquiétés étaient repoussés par l'échéance de la fête qui approchait à grands pas et la jeune femme commençait à se sentir un tantinet angoissée,malgré son sens de l'organisation que lui enviait son époux.

Bien.....Remettre le liste des invités importants à ceux qui auront à maintenir la sécurité à Lectoure durant toute la durée des réjouissances...

Elle termina sa liste et la posa sur le coin du bureau.

Levant les yeux vers la fenêtre elle laissa son regard errer vers les montagnes qui barraient l'horizon...

Et cette robe????Serait elle assez bien choisie.....Assez simple tout en mettant en valeur sa silhouette .....Assez immaculée pour symboliser la pureté de ses sentiments et la ferveur de sa croyance................

Leur union première avait été tout ce qu'il y avait de plus aristotélicienne,mariés en la cathédrale de Bruges par l'archevèque Bigornea elle même ,en présence de Monseigneur Polteau et d'une riche assemblée...

Mais depuis.....Que de chemin parcouru et qu'elle évolution vers une vérité qui l'éloignait dorénavant de cette église qui n'avait eu de cure que de détruire ses illusions,de se montrer ignoble vis à vis de ceux là même qui la servaient le mieux..
Monseigneur Bigornea en était morte....Monseigneur Polteau aussi...
Son époux avait donné sa démission à cette Garde épiscopale à laquelle il avait voué son existence des années durant....Pour laquelle il avait combattu et risqué maintes fois sa vie en échange de quoi Rome avait bafoué son honneur et laissé traîner son nom dans la boue sans aucune considération pour les services rendus et les médailles dont il n'avait plus que faire.

Le Royaume s'enfonçaient dans un marasme qui empirait de jour en jour....
Les conflits éclataient sans que les raisons en soient vraiment très claires...
Ceux qui venaient avec leur enthousiasme et leur bonne volonté se mettre au service des opprimés se voyaient considérés comme des brigands potentiels sans qu'on se donne la peine de chercher à les connaître avant de les juger..

Mais qu'importe..
La fête pour laquelle ils travaillaient depuis si longtemps allait avoir lieu...
La date approchait...
Les invités arrivaient déjà..

Les religions ,même celles qui n'étaient pas vraiment reconnues ,seraient représentées...

Elle secoua la tête,sortant avec peine de sa rêverie et se remémorant ses dernières rencontres dans les tavernes de la ville..

Oh...Ils pouvaient bien les surveiller...Rien de mauvais ne pourrait sortir d'une telle réunion qui se voulait une trêve à elle seule...

Une fête de la tolérance.
Une fête de la paix.
Une fête d'amitié.

Une cérémonie Cathare...

Leur mariage....L'anniversaire d'un an de bonheur sans égal.

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Navigius


Un jeune page, qui portait l'esthétique livrée de l'Archevêché Métropolitain d'Auch, doublée des armoiries du Grand Office Royale de la Grande Aumônerie de France, arriva en le lieu et toqua doucement à la porte. En attendant une réponse, il déclara à voix haute, afin de peut-être, éviter de faire se déplacer une personne s'il n'était point au bon endroit.

- Nous sommes à la recherche de Dame Domy11, nous portons une missive de la part de Monseigneur Navigius di Carrenza, Archevêque Métropolitain d'Auch et Grand Aumônier de France.

Lorsque la porte s'ouvrit et qu'il identifia son interlocutrice, il lui remit le plis, prenant congé séant, afin de ne point importuner la dame.



Citation:
À l'attention de Dame Domy11,
Heureuse promise de Messire Fabrizio,


Respects et Salutations distinguées,

Chère Dame Domy11,

Nous avons appris récemment, par le truchement des discussions ayant lieux en nostre belle paroisse de Lectoure, la tenue prochaine de vostre mariage avec Messire Fabrizio. Nous tenions, tout d'abord, à vous offrir nos meilleurs voeux de bonheur et de félicité, afin que cet amour qui vous unis puisse fleurir et vous offrir descendance heureuse et féconde. Puisque vostre cérémonie se déroulera selon le rite cathare, il nous faut cependant vous annoncer qu'elle sera considérée comme officiellement nulle et non avenue par la Saincte-Église Aristotélicienne et Romaine, faict dont vous êtes assurément au courant. De plus, votre mariage dans le rite cathare risque d'attirer sur vous l'excommunication de la foy Aristotélicienne et Romaine, mais celà aussi vous en êtes assurément au courant.

N'y voyez aucune menaces, nous vous en prions, il est simplement de nostre devoir, en tant que prélat de la Saincte-Église aristotélicienne et romaine, de vous en aviser officiellement. Qui plus est, il ne nous revient pas de porter un jugement sur vostre décision en ce moment, si bien que nous sommes heureux de pouvoir nous réjouir à l'idée que vous ferez agréable démonstration de l'amour, qui n'étant pas l'apanage de la seule religion aristotélicienne, en constitue le fondement direct et important.

Il est de nostre désir le plus profond que vostre cérémonie qui se déroulera en la paroisse de Lectoure se déroule dans l'ambiance festive qui sied à ce type d'événements, si bien que si d'aventures, il vous fallait de l'aide pour la préparation du dict événement ou pour assurer l'escorte de vos invités, nous prêterons nostre concours à vos efforts en ce sens.

Comme vous le savez, l'Armagnac-Comminges est une terre d'acceptation et de cohabitation pacifique des différentes cultures et des divers points de vue. Nous sommes très fier de cet état de fait, et nous espérons que de respirer l'air serein et pure de l'Armagnac-Comminges vous insufflera la bonhomie si caractéristique de sa population.

Nous serons personnellement présent en la belle ville de Lectoure lors du déroulement de vostre cérémonie, et nous espérons que nous aurons l'agréable plaisir de discourir en vostre présence, en marge de l'événement où lors de celui si, si nostre présence vous apparaît à la foy comme la bienvenue et intéressante.

Veuillez agréer l'expressions de nos sentiments les plus distingués,

Aristotéliquement Vôtre,

Monseigneur Navigius di Carrenza,



Archevêque Métropolitain d'Auch,
Grand Aumônier de France

_________________
Domy11
Citation:
"- Nous sommes à la recherche de Dame Domy11, nous portons une missive de la part de Monseigneur Navigius di Carrenza, Archevêque Métropolitain d'Auch et Grand Aumônier de France. "


La foudre tombant dans la pièce n'aurait pas fait pire effet...
D'un bond elle se lève,met de l'ordre à ses cheveux ou du moins tente de le faire comme elle le peut et se précipite à la porte pour se retrouver nez à nez avec un page qui lui tend cérémonieusement un pli cacheté.

Le sceau de l'Archevêque?
Malgré elle mal à l'aise et une vague crainte montant en elle sans qu'elle puisse la maîtriser,Domy brise le sceau et déroule le parchemin avant de se plonger dans sa lecture,ignorant le jeune garçon qui se retire déjà discrètement sans attendre la moindre piécette.

Sa main tremble quelque peu alors que ses yeux ont du mal à croire ce qu'elle lit.
Une lettre d'un haut dignitaire de Rome...Et qui ,contre toute attente ne les condamne pas.....Enfin pas ouvertement...Pas brutalement....

La jeune femme relit plusieurs fois la missive officielle puis la pose sur le coin de son bureau.
La tête entre les mains elle reste un long moment à réfléchir à la réponse qu'elle doit ou non donner...
Son époux est parti pour la journée et son impatience aura du mal à la laisser attendre jusqu'à son retour mais elle se doit de lui faire part de ce courrier qui ne manquera pas de le surprendre autant qu'elle.

Pourtant elle sait aussi que sa rancoeur contre Rome est restée grande depuis les affronts qu'il a subi jadis et que ce sera à elle de répondre quoi qu'il en soit...
Alors pourquoi tarder puisque la plume la démange déjà...

Elle lui fera lire la lettre et sa réponse avant de la renvoyer au prélat.

Le front penché sur son écritoire, elle est déjà au travail...

Citation:

A l'attention de Monseigneur Navigius di Carrenza

Monseigneur,

J'avoue que votre lettre reçue ce jour n'a pas manqué de me surprendre tant il est vrai que je ne pouvais imaginer qu'un prélat de l'église aristotélicienne se donne la peine de formuler des voeux à deux personnes qui vont devenir par leur prochaine promesse de vulgaires hérétiques .

Mon époux se joint d'ailleurs à moi pour vous remercier de ces voeux qui ,venant d'une personne telle que vous ne peuvent que nous toucher profondément puisque nous vous savons sincère.
Nous sommes également fort conscients que la cérémonie qui va avoir lieu n'aura aucune valeur aux yeux de l'église aristotélicienne,sauf à nous exclure de son sein mais j'ai déjà eu le temps de longuement en débattre avec celui qui est déjà mon époux devant Dieu depuis plus d'un an maintenant.

Nous avons eu la joie et l'honneur de voir notre union célébrée en la cathédrale de Malines par Monseigneur Bigornea et c'est de nouveau un projet mûrement réfléchi que celui qui va se réaliser le 5 Avril prochain.

Notre amour nous a mené sur le même chemin,et si mon époux ne se sent pas aussi concerné que moi par la Foi Cathare,il n'en reste pas moins désireux de me suivre sur cette voie plus libre que celle que vous nous imposez,Rome et vous les gens d'église.

Alors oui,nous acceptons que ce mariage ne soit pas reconnu...Oui,nous serons excommuniés de la Foy Aristotélicienne et Romaine ,mais le seul regret que cela m'apportera c'est l'interdiction qui me sera faite d'entrer dans les lieux saints car s'il est une chose que les églises m'ont toujours apporté c'est bien la sérénité que je trouve en leurs murs.

Dorénavant je retrouverai donc Dieu là où il est le plus visible..au milieu de cette nature qu'il a mis sept jours à créer et qui est belle pour tous.....Aristotéliciens....Spinozistes.....Païens et tous les autres....De quelque confession que ce soit.

Nous vous remercions donc encore une fois et vous certifions que toutes les mesures seront prises pour que cette cérémonie se déroule dans un esprit de paix et de joie.
C'est le but ultime de la réunion de tous ces gens d'horizons si différents.....Montrer aux yeux de tous que des opinions divergentes n'empêchent pas de communier lorsque l'Amour est le centre de l'action.

Nous serons honorés si vous nous faites la joie de venir en personne assister à notre Union sans tenir compte du fait qu'elle se déroule hors des sentiers aristotéliciens et cela prouvera à tous qu'il existe bien encore quelques hauts dignitaires de Rome capables de tolérance envers les autres croyances.

La cérémonie aura lieu à la Grotte du Mas d'Azil qui fut le lieu de la première cérémonie nuptiale cathare ,celle de l'union de nos amis Subcal et Léa de Franchimont.


En l'attente de ce jour de Joie et d'Amour,
croyez,Monseigneur en notre plus profond respect,

Dame Domy d'Alaric,
Pour les Cathares et pour les Spadassins.





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Sir_shlomo
Un pigeon roucoulant et légèrement excité vint se poser près de Domy, essayant d'attirer son attention en vain, car la dame était alors en pleine réflexion.

Le pigeon lui picora donc la main et attendit que Domy le déleste de la missive qui était cachetée d'un scelle de cire mélangée avec des feuilles d'or.




Chère Domy,

Voici une missive qui je l'espère te fera sourire, peut être même rire.

J'ai voulus te faire une petite surprise et j'ai donc courus de Provence jusqu'à Lectoure pour participer à votre mariage.

Je suis donc venus en tant que représentant spinoziste, curieux mais avant tout comme ton ami.

J'espère pouvoir vous voir très bientôt à Lectoure.

Amicalement

Shlomo

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> Grande Ecole-Havre Spinoza de France & du SERG francophone
> Union Spinoza>Forum2>Religion
Fabrizio05
Et voilà dès le matin, le coq n'a pas encore chanter que déjà des courriers nous parviennent;Râle Fabrizio dans son lit.Se retournant essayant de grappiller encore quelques minutes avant son lever.

Il faut dire que l'autre handicaper du bulbe, le roy des boulets et de la main calleuse, le frère jumeau de la pieuvre sauf que quand la dite personne écrit, il n'en met pas partout.

Enfin bref , de la liste envoyé à tous et d'ailleurs que certains ont pris la peine de prendre en référence et pensant que ça les bloqueraient.
Ils peuvent se mettre le doigt dans l'œil soit dit en passant.

Donc cette liste accompagné par le chieur...pardon le sieur à fini sa carrière à curer le fondement de Fabrizio.

Mais ce matin là , il n'avait pu se résoudre à rester au lit , vu le vacarme d'un cavalier.
Descendant de l'étage,c'est d'un pas incertain, la teste dans le mulot, se frottant le visage à peine réveiller que Fabrizio prit connaissance de la lettre de l'Archevêque.

Bien sympathique au demeurant et au ton de ses écris, surtout occasionnant un sourire au service qu'il pouvait offrir...Une protection.
Lui même ainsi que sa femme avait demander une participation de certains dans cette province mais il fait croire que la renommée, la sagesse et de sa force ne sont qu'illusion....Tans pis pour eux.

Et voici que sa femme se met à lui répondre..Faut bien.Car la seule personne à posséder du tact et de la diplomatie c'est elle, lui il va droit au but sans détour sans mignardises ni courbettes.

Et puis une autre lettre leur parviennent par la voie des airs, gentil pigeon qui aurait fini trônant sur un plateau avec des légumes et ce comme plat de résistance.
Mais qui à défaut de laisser sa bouffe éjecter de son arrière plumage sur la table, laisse quelques feuilles d'or accroché à cette missive et donc dans son escarcelle à lui.
Y a pas de petites économies en ces temps de crises.

Mais bon Fabrizio doit se trouver une occupation mais quoi faire...
Pas de chats à l'horizon.
Point de boulets ou de neuneus..Faut dire qu'il connait pas encore tout le monde.

Alors quoi faire ??....

Il va y réfléchir..après son petit déjeuner et après sa sieste de l'après-midi.
Ben quoi il est en vacance surtout avec ce qui se dit sur lui, il en aurait besoin.
Lui et acolytes et pas alcooliques..soyons précis.Quoi que...
Aurait tout fait...de l'enlèvement de tétines sur marmot.
De vol de sac sur veille femme après l'avoir trainer sur dix lieux derrière un cheval.Et comme excuse d'avoir redonner aux enfants de la vieille.

Oups pardon il y a eu erreur de la personne...mais bon je vous la rend ça peut encore servir, à quoi j'en sais rien mais ça peut aider.

D'avoir enrichi les corrupteurs et appauvrit les malheureux ou est ce le contraire.Enfin bref à les écoutés.

Fabrizio et sa femme seraient de très méchants bandits, se nourrissant de sang et de chairs fraiches.
Et puis quoi encore ?...

Mais on s'égare..Il doit réfléchir à ce qu'il va faire et comme il a envi de rien faire...La solution est toute trouvée..Ne rien faire.
--Michka


Sa maîtresse l'avait envoyée....Dans la forêt qui bordait la route qu'ils suivaient depuis déjà un long moment....

Elle cherchait....

Ils avaient passé les abords de la dernière ville au petit matin et elle trottinait derrière l'attelage en compagnie de Loumar son louveteau .
Devant la charrette où étaient assis Enguerand et son précepteur chevauchaient celle qui était pour elle la chef de meute en compagnie de l'homme ..

L'homme.....
Ah!!!!! Celui ci.....Un vrai mystère pour la louve qui ne comprenait rien à son comportement aussi bizarre qu'imprévisible...
Parfois il s'imposait en chef et ordonnait de sa grosse voix qui faisait trembler le petit et arrivait même à faire taire celle qui d'ordinaire semblait toujours avoir le dessus..
Parfois il arrivait à lui faire concurrence en attrapant les chats plus rapidement qu'elle et .....Elle n'avait jamais revu ceux des matous qu'il avait subtilisé sur son passage...
Parfois il somnolait tellement sur sa monture qu'on l'aurait dit prêt à tomber de sa selle...

Cet homme était trop changeant et elle devait sans cesse avoir un oeil dessus...

Cette fois ils avaient stoppé leur petit convoi à une fourche de la route et la femme en avait profité pour descendre de cheval et aller voir si son fils n'avait besoin de rien.

Les chevaux ,libérés du poids de leur cavalier avaient plongé leurs naseaux dans l'herbe grasse de la bordure du chemin,
Michka et Loumar suivaient un des premiers papillons de cette journée de printemps qui s'annonçait une des plus belles qu'ils aient vu depuis leur départ et l'homme s'était écarté dans les buissons...

La louve ne l'avait pas suivi........Chacun son territoire.....

Lorsque les voyageurs se décidèrent à reprendre la route au bout d'un temps assez long pour que la louve et son petit se soient endormis ,lovés l'un contre l'autre au pied d'un chêne qui commençait tout juste à voir ses feuilles renaître,l'homme n'était pas réapparu et sa femme commença à émettre des ondes d'angoisse qui éveillèrent le sens instincif de protection de Michka.

"Faaaabbbb!!!!!!!!" criait elle,les deux mains en porte voix,faisant s'enfuir les oiseaux alentours.

"FAAAAABBB!!!!"


Rejointe aussitôt par le petit ,tout aussi affolé qu'elle à présent:

"Paapaaa!!!!"

Mais d'homme.....Pas la moindre trace...Pas le moindre écho....

La fin de l'après midi approchait et la femme lui fit alors faire une tâche indigne d'une louve..Mais ...que n'aurait elle fait pour eux?
Elle la lança à la recherche de celui qui.....Apparemment ....avait le flair beaucoup moins développé qu'elle.....
Et ce qui était sûr...Un sens de l'orientation....Complètement inexistant.

La charrette continua donc son trajet en direction de Lectoure dont on voyait déjà les murailles au loin et Michka s'enfonça dans les bois ,la truffe au ras du sol,trottinant en direction des taillis les plus profonds alors que le louveteau restait en compagnie de son petit maître bien inquiet de la disparition de son papa.

Bon.....ça suffit comme ça le conte pour enfants....

Vous avez tous compris que Fabrizio s'est paumé et que Domy,comme à son habitude est en train de râler....

Rassurez vous....
On l'a retrouvé.....Avait probablement encore une bonne excuse...Genre chercher la cabane au fond du jardin....

Vous verrez si je me trompe....M'étonnerait....Mais bon.....
Myrandha
Lectoure et ses environs...

Un petit tour à Chambéry puis une longue route jusqu’au sud pour atteindre enfin Lectoure, ville du mariage à venir et de la fête qui va aller avec. Après un petit détour pour voir la mer en passant, la faisant arriver quelques jours après ses compagnons de voyages, Myrandha arrive enfin aux portes du village. Comme à son habitude elle ignore ouvertement la douane qui une fois de plus se montre d’une agaçante indiscrétion, le parchemin reçu est bien vite roulé en roule et balancé dans un fossé, elle a bien plus intéressant à faire.

Première chose, se trouver une maison, un petit quelque chose à l’écart du village, ce n’est pas parce qu’elle vient à un mariage qu’elle va d’un coup apprécier la foule. Quelques tours et détours puis elle se trouve la perle rare dans un petit coin de forêt, une petite maisonnée dans une clairière. Entourée d’arbres, un ruisseau d’eau claire passant non loin, pas de voisins à proximité, parfait ! Myrandha passe la matinée à prendre possession des lieux, à s’installer avec le peu d’affaires qu’elle trimballe, à faire un petit tour au marché pour se faire une petite réserve de produits frais qui va grandement la changer du pain rassit de la route, ce soir le repas sera festin.

Son repas du midi avalé Myrandha part faire son petit tour de village, après tout elle habite maintenant ici il lui faut bien connaître un peu les alentours et le lieu de vie des habitants sans oublier surtout de trouver cette satanée Église. Dès son entrée dans les murs du village elle la repère de suite, faut dire qu’il faudrait au moins être aussi abruti fini que Matador pour ne pas la trouver celle là. Penser à ce bougre d’idiot la fait sourire, c’est plus fort qu’elle, se dire qu’un jour elle lui fera passer sa lame entre ses boyaux lui fait éprouver une joie sans nom qu’elle ne peut cacher sur son visage. Sa deuxième tâche est de trouver un tisserand qui soit suffisamment non alcoolique pour lui faire une tenue de mariage et blanche en plus. Myrandha a toujours détesté le blanc, symbole de pureté et d’innocence ce qui ne lui convient pas le moins du monde. Et puis c’est d’un salissant ! Il va lui falloir faire preuve de prudence et d’attention pour éviter d’arriver le jour J avec des vêtements blanc-poussière ou blanc-boue. Finalement elle trouve son bonheur, une tenue qu’elle déteste au final mais qui sera surement appréciée du couple qui l’a invité, d’autant plus que le mari lui a fait une demande toute particulière, il va falloir assurer.

Il ne lui reste qu’une dernière chose à faire mais décidant que tout cela serait bien suffisant pour la journée elle se décide à rentrer déposer ses achats pour revenir ensuite vers les tavernes, peut être y trouvera t elle une âme connue ou … une autre … à malmener pour passer le temps.
--Aleph
Sa course était finie, il avait perdu le soleil, il n'avait pu le rattraper, trop lent, cette lumière le faisait tourner en bourrique, sur la gauche le matin, sur la droite les soir. Foin de tout cela.

Sa claudication était marquée, maintenant, ce fer n'en faisait plus qu'à sa tête, pendouillant au bout de quelques clous.

Tout au long du trajet, personne ne l'avait pris en pitié, pas un pour l'emmener chez un maréchal-ferrand; pas spécialement étonnant dans la mesure où ils devaient tous dormir, de toute manière.

Les chevaux, ils avaient l'air d'en parler, et ils enfermaient ses congénères, dans des petites, très petites stalles, bien carrées, des choses à la portée de leur petit cerveau, des choses qu'ils pouvaient aligner, empiler et trier. Et il fallait appartenir, l'appartenance crée de la valeur

Lui, n'appartenait pas. Donc fer pendouillant. L'Ordre des choses.

Mais il était presque arrivé, maintenant.

(au pas, lent)

Il vit soudain, a une croisée... un... pommelé !

Un pommelé, pourquoi pas à damiers ! Il hennit. N''importe quoi, quand les mules se prennent pour des zèbres... Décadence chevaline.

Oh, il était fier de lui, ce bourrin, il avait une carriole, un but dans la vie (il devait sûrement la mener d'un endroit, vers un autre endroit), et une possession. Et un peu de viande bipède, agitée et braillante, à bord, pour signifier son appartenance à quelque chose.

Il regarda passer le branlant équipage, et se rendit compte que la carriole sentait la carotte.
Fabrizio05
A la croisée du chemin...Non pas des chemins ou du Monde.

Une main s'avance, seule, poussant, écartant ce qui se trouve devant elle.
Une main aux ongles sales, reste de terre ou de crasse indéfinissable.
Sombre menace ou instrument du destin ?

Elle s'avance repoussant avec vigueur ce qui se trouve devant elle, branches d'arbres, d'arbustes ou de touffus.

Quelques poils noirs parsèment l'avant bras nu, prolongement normal pour cette main, au poignet ferme et forte.

Elle va vers le destin, vers son but. Il se trouve là. Si proche, si vulnérable en ce moment, quoi qu'elle face cette main c'est en silence qu'elle écarte le dernier arbuste maigrichon qui se dresse devant elle.

Et puis....


Nom de Diou...Bordel de mille Bordel...
Elle m'a pas attendue.


S'écrit Fabrizio furieux et en même temps ébahis, en voyant devant lui le croisement vide de tout voyageurs ou de voyageuses...surtout de sa femme, de son fils et des montures.

Voilà je m'écarte du chemin afin d'honorer la nature d'une partie non noble de ma personne, cherchant aussi quelques feuilles afin d'assurer à mon séant une certaine propreté et voilà que Ma dame file sans rien dire.


D'un geste rageur, son pied se lève sur une pierre et la frappe dedans, l’envoyant rouler plus loin sur le chemin vide, cognant au passage le panneau en bois indiquant ou se trouve Lectoure ou Auch.

Suivi très vite d'un grand cri de souffrance et d'une bordée de juron, qui rien qu'à les énumérés aurait de quoi faire rougir la pire des catins.
C'est ainsi claudiquant, râlant plus que pestant que Fabrizio prend la mauvaise route celle de Auch, oubliant le bon chemin.


Auch

A peine arriver...A peine parti.
Pas que ça à faire.....


Lectoure de bon matin


Sifflotant, la bonne humeur revenue en lui, c'est ainsi que Fabrizio pénètre dans la ville encore endormie mais que des chants de coqs épars brisent, demandant aux plus flemmards de se lever.

La teste droite, ses yeux bleus sont rieurs, ses poches de sa paire de braies sont remplis de cailloux, enfin il va pouvoir chassé du Neuneu ou du boulet...Son sport favori.

Ou bien est ce que en arrivant en ville il a pu voir sur le panneau de la mairie que le jeu du pendu y était proclamée ?
Il faut vous dire qu'il adore ce jeu.

Pendre les gens, les voir gigotés, voir la pointe des pieds s'agités dans le vide à la recherche d'un appui quelconque mais que la victime ou le coupable; ça dépend de quel côté on se place. Fini par comprendre qu'il ne trouvera rien sous lui.

Et par finir que la colonne vertébrale craquera comme une brindille et que la vie s'échappera...à jamais.

Oui il aime bien ce jeu.
Disons qu'il le préfère au jeu du bûcher rapport à son ancien travail.

Le pendu à meilleur odeur qu'un cramé sur un bûcher. Pour Fabrizio il lui faut au moins 24h avant de se faire cuire des saucisses.

L'odeur, la vue ou bien est ce encore les cries d'agonies.
Non les cendres...pas son truc le ménage.

Qu'importe si sa femme la lâchement abandonner sur la route, emportant son fils et leurs bagages ainsi que les montures.

Qu'importe s’il a des faims terribles.
Celle du ventre, celle de sa femme.

Il arrive heureux comme un damoiseau.
Il a progresse dans les rues de Lectoure trônant un immense sourire sur son visage.
Allant jusqu'à la porte d'une auberge et dans un grand geste plus impatient que viril, il ouvre la porte et s'écrit.



Domyyyyyyyyyyyyyyyyyyy......C'est Papa.
Domy11
Deux jours que son époux les a rejoint et qu'ils s'installent tranquillement au milieu des habitants de cette ville qui se montre plus accueillante qu'ils ne s'y étaient attendus.

Plusieurs soirées passées à reconnaitre les lieux et à visiter les tavernes leur ont permis de constater que de nombreux invités étaient déjà présents dans les murs de Lectoure et si la première réaction des habitants avait été la méfiance bien naturelle s'éveillant au vu d'une arrivée massive d'étrangers dans la ville,les quelques discussions qu'ils avaient pu avoir avec le maire et celle qui allait probablement lui succéder leur avait permis de clarifier les choses.

Une ombre néanmoins assombrissait encore le tableau de cette fête à venir qui aurait dû ne leur causer que le souci des préparatifs et l'angoisse habituelle aux futurs époux ,même si dans leur cas les promesses seraient renouvelées.

En effet,diverses sources leur avaient fait craindre la présence en ces lieux d'un ou d'une envoyé par le triste Sire Matador179....Peut être même était il lui même dans les parages,se cachant sous quelque masque.....

Chaque fois qu'elle sortait de l'auberge,la jeune femme s'attendait à tomber sur lui au détours d'une ruelle et,même si elle s'efforçait de ne point trop y penser,la crainte qu'il ne s'en prenne à son fils ou à l'un de leurs invités lui gâchait un peu la joie qui aurait dû être la seule en son coeur.
Elle décida de faire parvenir à tous les membres de leur Ordre des Spadassins un message afin de les prévenir du danger potentiel qui les menaçait.

Bon moyen de faire bouger son époux qui,depuis son léger ..."égarement" en forêt se prélassait en rétorquant à ses reproches lorsqu'elle se fâchait de le voir si inactif:
"Je réfléchis.....Chuut!!!!Je réfléchis......"

Occupation qui,il faut le reconnaître,lui prenait une bone partie de ses journées...

Ce matin là,elle avait donc confié Enguerand à sa tante Choupi,laissant Fabrizio s'occuper de tout ce qu'il ne faisait pas d'habitude....
Son fils avait bien rechigné à la voir s'éloigner et son époux faisait grise mine lorsqu'elle lui annonça son désir de trouver un endroit où s'isoler afin de faire le point et de trouver en elle la sérénité que les évènements passés lui avaient fait perdre.

Ce besoin de silence,de calme,elle l'éprouvait depuis leur départ de St Bertrand et l'approche de la date du mariage la plongeait dans un état qui hésitait entre la joie,l'émotion et l'angoisse....

La jeune femme s'habilla à la hâte,embrassa Enguerand qui jouait avec son louveteau à quatre pattes sur le sol de leur chambre,descendit dans la cour de l'auberge où son époux l'attendait avec Shadow déjà préparé par ses soins,et,après une étreinte qu'elle s'efforça d'abréger de peur de ne plus avoir le coeur à partir,elle sauta en selle et s'éloigna en direction de la forêt,suivie de près par Michka,trop heureuse de cette escapade qui les emmenait loin de la ville.

Le vent de la course ......
La capuche de son mantel qui retombe sur ses épaules....
Ses longs cheveux roux dénoués qui volent autours de son petit visage rosi par la fraîcheur de l'air printanier....
Tout était là pour la purifier des pensées sombres qui s'acharnaient à obscurcir sa joie.

Lorsqu'elle arriva enfin dans la clairière qu'elle avait repérée quelques jours plus tôt à leur arrivée dans la région,elle tira sur les rènes et sauta de cheval,laissant sa monture paître tranquillement l'herbe neuve,puis elle alla,pieds nus,s'installer au bord du petit lac sur les eaux duquel elle laissa errer son regard émeraude de longues heures durant.....


Simflouz
{Le chemin... }

Il marchait à petits pas... Tout petits petits petits pas ...
Pas excessivement pressé ? Non, pas plus que ça...

-Tiens, m'ferai bien des escargots à la Bourguignonne... oh pis non enfaite...
J'ai faim...
Tiens j'me f'rai bien d'la mouette confite... hompf, pas vu la mer d'puis Dunkerque moi... c'était quand ça ? y a quatre mois ? plus ? Pff, oublié moi...-

Personne devant lui, personne derrière plus, pas plus à gauche et à droite... des arbres, pleins d'arbres... pleins d'arbres les uns à cotés des autres, ça fait une forêt ça non ? Faut croire qu'il marchait dans la forêt.

-J'aime bien la foret... j'aime bien les arbres...
Tiens, un écureuil... j'mangerai bien un écureuil...-

Il souleva vivement sa cape et sortit sa dague avec agilité. Ses yeux suivait l'animal qui grimpait à tout allure.
Il n'avait pas encore armé son geste que l'animal se trouvait déjà à mi-hauteur de l'immense tronc et il cru discerner un petit sourire narquois alors qu'il ne le voyait qu'à peine.
La portée de son jet étant trop petite, il rangea l'arme en grommelant...

-J'ai faim... sal'té d'bestiole... j'suis sur qu'i' s'foutait d'moi en plus ...
J'ai faim...-

Trainant des pieds, usant ses bottes jusqu'au bas. Celles-ci, bouche béante disaient bonjour à chaque pas qu'il faisait, honorable politesse qui leur coûta la vie. Voyant qu'une semelle était complétement arraché, il marcha encore un peu jusqu'à trouver un arbre tombé sur le chemin, ce qui ne fut pas trop long au vu des conditions climatiques des derniers jours.

-P'tain bottes, 'peut pas marcher avec ça pendant quat' mois sans qu'ça s'bouzille...
Pis qu'j'ai j'té mes chausses avant d'partir... doit pas rester bien longtemps avant qu'j'arrive...-

Il laissa ses bottes démantelées sur le bords du chemin et continua sa route pieds nus, dans la terre un peu humide parfois, détrempée et boueuse... le reste du temps.

-Aïe ! un cailloux !
J'ai froid aux pieds... J'ai froid... au pieds... Aïe ! un aut' cailloux ! -

Il continua son voyage vers Lectoure, oubliant sa faim pour penser au froid, enfin, surtout au pieds le froid.



{Arrivée à Lectoure}

-J'ai roide aux pieds... j'ai froids aux nieps... j'ai droif aux pièdes... j'ai... je... j'raconte n'import'quoi... Tiens, y a des champs par ici... ah béh, y a même une chaumière là bas ! Oulah, vu les arbres qui sortent par la charpente délabrée, ç'doit faire un p'tit moment qu'elle est plus habitée ! Ah, d'la fumée ! c'est bon signe ça ! -

Il marcha encore le temps que le soleil parcours un dixième de sa course dans le ciel... et il posa son premier pied - nu, toujours- dans la ville de Lectoure.
Il fit un bref tour de la ville - sans croisé personne de sa connaissance... ah, si, un shlomo endormi- et décida que pour la première nuit il valait mieux qu'il dorme dans une taverne... il n'avait plus cœur à retourner dans les souches... plus même cœur à batifoler... c'est dire !

-Il déconne ce Shlom ! L'aurait pu ouvrir l'œil le feignant ! et c'est moi qu'ait hérité du titre d'Marmotte à Tonnerre... humpf... i' d'vait d'jà s'être tiré c'est sur. -

Il sortit de ses pensées -très profondes, ça va de soit- lorsqu'il pénétra dans une taverne... Le ventru farceur qu'ça s'appelait... intéressant !



{La taverne du ventru farceur}

"- B'soir, l'aubergiste, scanda-t-il en pénétrant dans la bâtisse, j'voudrais à boire pis, à manger ! Pis d'l'eau chaude pour mes pieds à tout hasard !"

Il n'y avait personne, il choisit donc une table aléatoirement et s'y assit. Une magnifique créature se pencha sur lui et lui asséna d'un ton doux mais ferme :

"- On commence par dire s'il vous plait messire... Que puis-je donc pour vous ?"

Sim en resta sur le cul, bouche béante, il eut besoin de quelques secondes pour se ressaisir et lever les yeux un peu plus haut, en face des siens à tout hasard, bien qu'ils dérivaient inlassablement vers le bas.
Il se concentra pour bafouer :

" C'est euh... vous le ventru farceur ?"

Un petit rire éclaircit son visage angevin, elle replaça ses cheveux... angevins... et bien qu'elle tenait toujours une distance sécuritaire... l'odeur surement, elle lui répondit radoucie :

" Ça fait un moment que le vieux est mort, c'est moi qui m'occupe de tout ça désormais, donc en quelque sorte, oui..."

Il passa commande et discuta avec la patronne de tout et de rien, des étrangers qu'il y avait en ville et qui pour certains, avaient prient une chambre chez elle ce qui relançait son commerce après quelques mois de fermetures. Il apprit qu'elle était d'Anger, ce qui refroidit ses ardeurs, l'oncle Boby lui avait toujours dit de faire attention à ne jamais attraper une angevine de poitrine... dommage.
Le repas chaud et la bonne bière lui réchauffait le corps... la jeune fille aussi...
Il prit possession de sa chambre et en profita pour se laver, ce qui lui fut fort agréable.

-Enfin arrivé à Lectoure... c'est pas trop tôt ! J'finirai bien par croiser ces zigotos... un jour ou l'autre !-
Subcal



Le voyage avait été très prude.

Les Tribuns, qui avaient rallié sans forcer leurs cohortes de fourmis, les haranguaient et les haranguaient encore et d'autant plus.

Ces dernières, pressées, se pressaient sous les sabots cornés des longs chevaux, les aidant de la sorte à s'envoler plus vite.

Il fallut s'arrêter, et chercher quelque part un ferrant-maréchal : c'est que les petites bestioles à plein de pattes, ça bouffe.

Un arrêt, une halte, des changements de sabots et des caresses vertes aux deux ou trois montures, puis l'on repart.


"Ah ! Voici Lectoure de loin ! On y sera demain !..."

Et c'est le lendemain, pour ne rien démentir, que Lectoure vînt à eux.

Les Choeurs :
Eh Oh Nana ! C'est à un mariage qu'ils vont !


Le Narrateur :
Euh...Nana ?! Ben v'la aut'chose maintenant !


Les Choeurs :
Nana, c'est affectueux d'abord ! Mais on te redit juste : mariage !


Le Narrateur :
Mariage...mariage...eau de vent rosée, et donc petits nuages ? C'est ça ?


Les Choeurs (se tapent le front, ce qui créée un bruit de fond qui résonne)
Pfff !


Le Narrateur :
Bon, ça va les cocos, j'ai compris...


LecToure, joyeuse entrée :

Il fait nuit.

Les chevaux fatigués ne pressent plus le pas.
Ils ont donné, ils recevront. C'est la dure loi du cheval.

Seules des chèvres les dépassent, et partent "seguiner" en quelqu'autre prairie.

Les mains posées doucement sur les rênes, SubCal regarde les premières chaumières.
Quelques volutes blanches s'échappent des toitures : c'est une neige qui, remplaçant celle déjà disparue, se contente de monter en tourbillons aqueux.

A ses cotés, sa tendre Femme se repose tout en gardant les yeux. Ouverts.

Juste là, tout près d'eux, leur ami Boshufiei, qui a lui aussi chevauché sans arrêt autre que les changements de fer.

L'arrivée à Lectoure est calme. On a fatigué.

Il va falloir trouver une de ces auberges où l'on peut dormir tout en fermant les yeux : et ce n'est pas gagné.

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Corouine
La discrétion.

Point besoin de se faire entendre,
Juste montrer qu'on est prèsent,
Pour ses amis, leur foy, leur vie,
Le plaisir d'être auprès d'eux.

Corouine de Sully des Ferrières,
avait franchi la France entière,
Elle n'en tirait point fierté,
mais était pleinement heureuse.


Toute en blanc
et pourtant
discrètement
elle attend.
Sentiments
se meslant
souriant
elle attend.

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