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[RP-Licorne] Léard : le camp de base

Mariealice
[Tente Alterac, campement devant le Mans]

La vie de camp... Immuable tant que rien ne venait en déranger l'ordonnancement si bien huilé. Alternance entre visites des murailles, des tavernes, rencontre avec les habitants, retour au camp. Un espèce de ronron qui lui laissait le temps de rédiger de nombreux pigeons en réponse aux dossiers que quelques coursiers lui faisaient parvenir régulièrement. Peu de nouvelles des enfants mais elle avait néanmoins croisé Alycianne et Cassian de passage au Mans. Surprise par contre de les voir se diriger sur l'Alençon pour voir Aleanore et Griotte plutôt que de fondre immédiatement sur la Bourgogne pour rejoindre Eusaias, leur père, qui avait été empoisonné comme elle leur avait écrit. Mais depuis longtemps elle avait cessé de vouloir comprendre comment la jeune génération fonctionnait. Entre une fille partie vivre en Anjou, futile et, elle le craignait, droguée, un soit-disant écuyer, Cassian, qui se souvenait qu'il l'était surtout pour le dire vu qu'il était toujours parti à droite et à gauche, sa soeur et lui se précipitant du côté opposé à celui où ils auraient dû se rendre.... Non vraiment la brune ne voulait plus se poser de questions. A part peut-être certaines concernant celui qu'elle portait en son sein.

Et pour changer elle avait rencontré un mioche. Un qui quelque part lui avait rappelé Karyl dans sa façon de parler et d'être. Avec ce regard sur les adultes un peu particulier, parfois dérangeant dans le sens où il posait des questions auxquelles il était souvent difficile de répondre sans en amener d'autres. Celui-ci donc était aussi brun que Karyl était blond, avait rencontré Alycianne, voulait voir les cheval d'hier vu qu'il n'y avait plus de bataille et Marie avait fini par comprendre qu'il voulait dire chevalier et enfin la fillette lui avait parlé d'elle. Bref, encore une fois, un enfant sur les bras. Elle aurait pu faire la sourde oreille certes mais ce n'était pas dans sa nature. La licorneuse lui avait donc répondu, avait lu ses lettres pour lui et avait répondu à l'une d'elle en le faisant signer d'un pouce dans l'encre comme Maeve faisant dans la cire quand elle était petite puis lui avait proposé de dormir sous sa tente pour le lendemain l'aider à bouchonner sa jument contre un bain. D'ailleurs le bouchonner avait d'abord été compris comme un bataille de bouchons et la vicomtesse avait dû lui expliquer ce qu'il en était.

Et c'était après une nouvelle nuit sous la tente, alors que l'enfant dormait encore, qu'elle fut tirer de ses songes par un hurlement. Sans réfléchir elle se leva d'un bond, attrapa son épée et, pieds nus, ayant juste enfilé des braies pour ne pas sortir en chemise, qu'elle apparut hors de la toile pour trouver son amie Ewaele à genoux sur le sol en train d'hurler. Coups d'oeil à droite et à gauche pour vérifier que nulle attaque avant de baisser son arme et de s'approcher d'elle.


Et bien que se passe-t-il?
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Minouche
[ Et un mioche de plus, pour changer... Mais comment est-il arrivé ? ]

Alençon. Petits pieds qui se trainent dans une taverne de la capitale, mains qui s'amusent de deux bouchons de liège volés. Seuls compagnons et jouets du minot. Il en faut peu pour s'amuser à cet âge, surtout quand on a l'habitude de n'avoir rien à soi. Enfant qui rit seul à voir ces objets rouler sur le bois de la table ou tourner dans l'air lourd des effluves alcoolisés.
Le petit jeu s'arrête net quand les yeux verts clairs presque innocents remarquent l'entrée d'un "demi-grand" comme aime dire le gamin. Eoghan qu'il s'appelle. Le mioche apprend que le blond aux longs cheveux "prévôtise". Ça doit être drôle. Mais il oublie rapidement de lui demander de préciser quand une fille fait son entrée, de rouge et de blanc vêtue... Un nom compliqué à se rappeler pour le môme aux vêtements usés, sales et sombres... Alycianne qu'elle a dit.
Et évidemment, celle aux cheveux châtains foncés et propre comme un sou neuf est plus grande au moins d'une demi tête de plus... Pfff c'est pas juste de faire un mètre de bas ! Même si son propre nom-surnom lui colle à la peau : Minouche, petit et sec comme un biscuit. Enfin vous voyez le genre... Un p'tit pauvre qui a décidé de "grand voyager" avec un bâton de sa taille et un couteau aussi mal entretenu que ses cheveux filasses.

Aussi parce que comme ça y a plus de Papa ni de Grand Louis. Chouette hein ?

Il fait connaissance, et apprend des mensongeries comme des légendes pas encore mourrus, et ça c'est beaucoup très nul... Si elle est pas sûre que son papa poissonnier, bourge de gnons, il a fait peur aux autres messires, alors ce n'est pas un "néro". Et pis sur celui qui a tué un dragon il lui dit que ça n'existe pas, qu'on lui a mensongé... Mais elle veut pas le croire "dans le vrai". Alors il grogne le mioche et n'aime pas plus qu'elle dise à la fin qu'il schmoute, comme sa nounou qui n'aime que les propres. Il pleure pas, il veut plus faire, mais fait volte face en lâchant qu'elles sont de "morve foi", et même que sa nounou c'est une maman poule de avoir peur d'un monsieur qui lui apprend le bâton.
Puis il sort le gamin, parce qu'il croit que c'est une noble comme tout les autres. Il se rappelle juste que la bataille de bottage de fesses - il est fort en français hein ? - entre les fous et les mains de l'oie est finie... Mais qu'il reste les cheval d'hier encore, avec une Marie "au gros bidon".


C'est pas juste.

Une chausse marron rencontre un petit caillou qu'il frappe en bougonnant... Et la petite chose fait vol jusque dans la nuque d'un maréchal. Oups... Fuyons !



[ Une promesse de lettre à un demi-grand... Une noble pas comme les autres... Et c'est même pas une mensongerie ! ]

Le Mans. Sale gamin - dans tout les sens du terme - qui reprend son jeu de bouchon, même s'il n'en a plus qu'un seul en sa possession depuis son cadeau d'hier à Eoghan. Il croyait qu'il allait l'oublier comme les autres qui passent. Han ! Même pas vrai !
Il lui en donna un de ses jouets, signe d'une promesse d'apprendre à lire et écrire, comme un grand ! Surtout qu'il a pas croisé les doigts dans le dos. Plus le choix dorénavant.

Et il réfléchit en s'amusant, avec le peu qu'il connait, comment se sortir de cette impasse, malgré les discussions des grands à côté. Qui pourrait lui apprendre... Déjà vouloir humpf... Crotte de zut !
Ses réflexions s'évaporent à l'instant même où une grande brune aux longs cheveux bouclés l'apostrophe sur l'habituelle question "tu es tout seul ?". Les yeux émeraude ne fixent que le visage de la femme en pleine période de l'age d'or, avant de hausser négligemment des frêles épaules.


Je ai l'habitude. Je grand voyage.

Les minutes passent, la discussion prend plusieurs chemins, et d'un statut méfiant, le minot commence à comprendre qu'elle est plutôt gentille en surcroît d'être chevalier, comme il l'espérait depuis des jours. C'est mieux que les nobles. Enfin il en était sûr jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle en fait partie depuis longtemps... Mince alors. Il y en a donc d'autres des comme elle ? Grande surprise aisément visible sur le visage cracra du garçon.
Alors il s'ouvre un peu le petit homme, parle de papa "pilleur de taverne", de maman qui est loin, du Grand Louis, du cur'ton de Dieppe qui lui a fait oublié ce qu'il y a fait, des nesspresso...
Oui, les nespresso...! M'enfin, vous savez bien, des mots qui veulent dire quelque chose d'autre que leur sens dans le vrai !
Mmmmm ? Expression ? On lui aura menti !
Enfin toujours est-il qu'elle lui promet de l'aider à écrire d'autres lettres qu'il lui dictera comme celle envoyée à une dénommée Gally qu'il a rencontré en Normandie, de le protéger du Grand Louis avec pire que botter les fesses - oui il lui en faut peu pour être étonné - et de prendre un bain - nous dirons plus avec l'état avancé de crasse - en échange de bouchonner sa jument au camp des cheval d'hier !

Alors pour sûr que le gamin accepte la proposition et de la suivre jusqu'à sa tente pour dormir dans un lit de paille... Il est libre, il a le temps, il est fatigué... Très fatigué... Tombe comme une enclume dans les bras de Morphée... Mais ne rêve pas. Plus depuis longtemps. Non. C'est un cauchemar qui sévit tout les deux soirs, soirs où il dort en fait, trop crevé pour retenir ce sommeil lancinant...
Sûrement que quand le minot sera propre de toilette, on remarquera facilement les cernes sous ses paupières.

D'ailleurs, le cri féminin proche de la tente Alterac réveille en soubresaut le garçon en sueur, comme si au même moment le mauvais rêve venait d'être terminé. Les émeraudes cherchent une présence rassurante mais ne voient pas grand chose... Et c'est un petit être qui s'enroule dans sa couverture mort de trouille et frémissant, répétant d'une faible voix ce refrain de chaque fin de cauchemar.



Pas Papa... Pas Papa... Pas Papa... Pas Papa... Pas Papa... Pas Papa...


Demain... Demain matin tout ira mieux. Il aime beaucoup très l'astre du jour.
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Ewaele
[Flash-Back]

Abattue sur ce sol qui l’avait réceptionnée violemment. Ses genoux la lâchant et rentrant en contact avec la terre mainoise aurait dû lui arracher un cri même minime de douleur, mais le mal se trouvait ailleurs, il était bien plus profond que cela… Alors que ses larmes arrosaient cette surface meuble et caillouteuse, ses mâchoires se crispèrent et d’un geste vif elle essuya les gouttes qui parsemaient ses joues avant d’accrocher ses doigts dans un geste rageur à l’herbe qui jonchait le sol. Elle perdit son regard sur le vélin qui avait voleté à quelques pas d’elle et laissa son esprit vagabonder en arrière, à l’époque où il était encore de ce monde… De leur rencontre à la noirceur que les sentiments peuvent laisser.

La seconde guerre de Bretagne… Voilà où tout avait commencé, non pas pendant le voyage avec l’armée, ni pendant la guerre en elle-même. Trop occupés chacun de leur côté à remplir leur devoir, lui en tant que noble limousin, elle en tant que membre de l’état major du même comté. Ils furent blessés sérieusement tous les deux, elle au début, lui à la fin… Et ce fut à la fin que l’histoire prit forme par un échange épistolaire. A l’origine elle devait aller le chercher en terre bretonne pour le ramener lui et d’autres chez eux. Mais rien ne se passa réellement ainsi, un vent de révolte soufflait, les nobles grondaient au pied du Château de Limoges et la rouquine en faisait parti de bien des façons qu’on ne revisitera pas maintenant. Malgré le fait qu’on pouvait le trouver pédant, habillé richement et le montrant d’une façon exagérée, il n’en était rien de l’image qu’il faisait découvrir à la jeune femme qui à l’époque n’avait que le titre de Dame, et encore car ses amis les Altérac en avaient fait leur vassale. Il était là, une douce présence, juste lui : un homme. Tout au long de leur relation, ils avaient appris à développer ce lien étrange et fusionnel qu'ils avaient pressenti dès leur première rencontre. Leur amour leur donnait une sensibilité unique qui leurs permettaient de se comprendre et de connaître jusque dans l'intangible, l'immatériel... Un échange, un dialogue faits de regards et de ressentis tant charnels que spirituels. D'aucun auraient pu dire qu'un tel amour, une telle symbiotique, ne pouvaient exister… Jusqu'à ce jour dans un salon du Louvre où par la force des choses et d’une mise en scène digne d’une tragédie, il lui avait demandé sa main devant témoins, officialisant ainsi le fait qu’ils étaient fiancés. Puis plus tard cette missive qu’elle avait reçue de lui alors que la guerre de Berry battait son plein et que leur mariage avait du être repoussé…


Citation:
Mon aimée,

Ma plume tremble entre mes doigts et c'est à peine si je peux tracer ces lignes, tellement ma joie est grande devant ce que tu m'annonces. Aucune nouvelle ne pouvait me ravir davantage au milieu du marasme dans lequel nous nous trouvons et tu n'avais aucune raison de douter de ma réaction. Te savoir enceinte me remplit d'un tel sentiment de plénitude et de fierté que j'en éclaterais. J'ai hâte de te voir et de partager cette grossesse avec toi car il est hors de question que quoique ce soit nous éloigne.

J'enrage à l'idée de cette guerre qui nous écarte l'un de l'autre et, si je sais que nos amis veillent sur toi avec tout leur amour, je ne peux m'empêcher de frémir aux dangers que tu cours à être ainsi sur les routes du royaume dans ton état.[…]

Mon coeur déborde déjà de tendresse à l'idée d'un petit moi, d'un petit toi ou, mieux, d'un petit nous deux, gambadant dans les salles de Turenne ou de Laroche-Aymon. Tu ne pouvais faire de moi un homme plus heureux![…]

Encore une fois, je t'implore de prendre soin de toi et du petit être que tu portes, gage de notre amour. Je me ronge les sangs d'inquiétude pour vous 2 et me repose plus que jamais sur nos frères et nos amis pour vous protéger.

[…]


Puis plus rien, le chaos, le vide, le froid, le noir, la peur, la souffrance, l’envahirent. Effaçant tour à tour chaque souvenir heureux par les mots qu’elle venait de recevoir du monastère de Limoges… Un trou dans le cœur, une blessure béante. Pourtant cela faisait combien de temps qu’ils n’étaient plus rien l’un pour l’autre. De par son silence il l’avait abandonnée, de tristesse suite à la perte de cet enfant tant attendu. Il avait fui le monde cruel qui les avait fauchés alors qu’ils étaient pleins de rêves, d’espoir et de projets…

[Retour au présent]

Ses yeux se dirigèrent vers le vélin, elle avança à quatre pattes, posant une main tremblante dessus, et sans en prendre à nouveau connaissance elle vit les lettres couchées venir danser devant ses yeux, provocatrices, allumant une flamme au fond de ses prunelles. ‘Comtesse… désolés… Le Comte Nicotortue de Brassac… décédé… le XXVIème jour …’ Elle hoqueta, sa main doucement agrippa le parchemin malgré elle. Elle se devait de réagir, ne pouvait pas à nouveau sombrer, avait passé des mois à se reconstruire. Elle aurait dû se douter de la finalité de la vie de celui qu’elle avait aimé et peut-être aimait toujours quelque part en elle. Mais la déchirure était profonde et se douter ne veut pas dire savoir, nul ne peut prétendre détenir la vérité ni prévoir quoique cela soit.

Une voix la sortit de sa torpeur, une voix familière, une voix… Elle leva les yeux vers son amie, regard brûlant, perdu, inondé. Visage sans doute ravagé par la peine, par les maux qui l’envahissaient… Elle leva la main où le parchemin se trouvait pour lui donner. Tous ceux connaissant le lien qui unissait les deux femmes et qui auraient entendu le murmure à ce moment là de la Comtesse, auraient compris sa détresse.


Mon autre.

Elle avait mille miroirs partout autour d’elle, c’étaient les yeux de Marie, qui la traduisait à l'endroit, à l'envers, sous cet angle ou cet autre, ses yeux qui souvent allaient au-delà des apparences parce qu'ils avaient cette capacité, grâce à l’impalpable, d'aller à la rencontre d'un bout des siennes. Ils étaient l'humanité qui lui renvoyait l'image en kit de ce qu’elle était, éparpillée en elle. Ses actes par delà le temps d'aujourd'hui, depuis le jour premier et sa résonance jusqu'au dernier qu’elle ne connaissait pas encore. L’image qu’on pouvait voir d’elle montrait mais cachait encore bien plus sans doute.
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Gauwyn_de_vergy
[ L'omelette rousse se rend à Léard]

Le Maine, plus précisément la ville de Laval, le petit rouquin y était enfin.
Cela faisais des années qu'il attendait ce moment, des années qu'il se demandait d'où il venait, qu'elle étaient ses racines, d'où provenais ce rouge qui provenait de ces veines, et le bleu de ses yeux différent du sinople maternel.
Beaucoup de questions, beaucoup trop peu de réponses.
Cela faisais maintenant six mois qu'il avait quitter l'ile monarchique dans la première cale sèche qu'il avait trouvé. Il exprima un petit sourire narquois quand il repensa au fait, que le bateau l'avait surpris à contourné le Finistère pour allait bien plus bas, et atterrir en guyenne...Qu'elle drôle d'idée que de se rendre à Bordeaux.. Autant dire que le chemin fut long et parfois périlleux, mais que la détermination ne s'était jamais estomper. Car le jeune garçon cherchait plus qu'un père, qu'il savait pour autant défunt, il cherchait un idéal, un modèle qui le correspondait.
Car hélas, il fallait bien l'avouer, le modèle britannique à ses travers aussi excellent soit il, et la culture de l'honneur et de la représentation avait fait de lui un être qu'il ne souhaitait plus être. La rupture avait peut être était douloureuse cependant, tant les codes étaient différents en France.. Différent c'était le mot ! Gauwyn se souvenait de deux chose qui l'eut marqué à son arrivé à Bordeaux.. La première fut ce commerçant de poisson qui lui refusait la vente de quelques sardine sous prétexte qu'il avait des cheveux de feu, et la seconde fut le maire du village qui n'arrivait pas même à prononcer la moitié de son prénom.. Maudis français ! Si il savait ce qu'il représentait pour la noblesse anglaise, il regretterai leur parole. «  Sir De Vergy Bart » qu'on l'appelait à la cours.. Autant il ne put supporter l'accent mis sur le titre de barronet, autant le « sir » ne lui déplaisait pas.
Mais l'ont fait parfois des choix qui favorise le Pour au Contre , et en l'occurrence Sir Gauwyn de Vergy Bt n'était plus que Gauwyn de Vergy, à la recherche de sa famille sur une terre dont il connaissais tout juste le blason.

A son arrivé il n'avait pris le temps que de poser ces maigres affaires dans une petite maisonnée louée avant de s'en aller vers les tavernes espérant trouver des réponses...
Sa bourse bien maigre l'empêcher de boire, et les quelques écus qui lui rester, ne lui servirai qu'a monnayer des œufs au paysan du coin, il fallait donc faire parler les commères du village, en leur faisan les yeux doux. Autant dire que ce n'était pas des plus aisés en étant rouquin, fort heureusement il existait une dernière carte à abattre, à savoir son accent légèrement britannique, qu'il exagérer à outrance pour obtenir les informations.
Ainsi il su que le nom De Vergy était connu dans le Maine, mais qu'il n'avaient aucune idée d'où se trouver leurs terres. Seul un jeune homme avait était aperçut avec un «  Triangle ress'blanc plus ou moins a s'truc que vous montrez làà, sauf' que j'me s'viens bien k'yavait une barre Noir d'ssus.. »
A peine l'ivrogne eu t'il finit sa phrase que gauwyn su qu'un bâtard de vergy se trouvait dans le coin.. Qui sais ce serait peut être un frère caché ? Un cousin ? Bref, un bout d'histoire..

L'ancien baronnet n'eut de mal à se faire indiquer la direction qu'avait emprunter le dit bâtard, accompagné de plusieurs personnes armées.
Hâtant le pas, le rouquin comptait bien arrivait au dit château avant la tombée de la nuit.
Il ne s'autorisa qu'une petite halte dans la ferme du coin, ou de charmant paysans lui offrirent une douce omelette aux champignons contre douce rémunération. Élément banal me direz vous ? Pas tant que ça si on en croit la suite du récit ...

Ainsi le rouquin s'approchait d'une terre qu'on lui avait préciser comme répondant au nom de Léard, rien d'extraordinaire comme château, mais château quand même..à en juger l'état des chemins, il n'était pas le premier à se rendre au château, dans un passé récent plusieurs chevaux avait fouler ses chemins.


It's just godness awesome! (C'est juste absolument génial !)

Le rouquin avait prononcé ces premiers mots depuis son départ de la ferme, mais diantre, pourquoi parlait il la langue d'outre-manche ? La confusion régnait.
Tout se mit à ralentir pour le jeune garçon de tout juste quinze printemps, les couleurs se modifier étrangement à sa vision, a tel point qu'il ne cessait de se frotter les yeux afin de vérifier that he wasn't dreaming...(qu'il n'était pas en train de rêver...) What the hell ?( Mais que ce passe t'il ? ) Why is he totally thinking in english right now..( Pourquoi est il en train d'entièrement pensée en anglais en ce moment ...) "Bleep" brothel in this mind. (Quel bordel dans son esprit..) The little redhead boy might had several problems with his last meal..He has to concentrate..(Le petit rouquin a du avoir quelques problèmes avec son dernier repas...il devait se concentrer.)
Saint Aristote, quel bordel ! Ah voilà qu'il repense quelque mot en français..il lui fallait continuer, quelque soit les visitant de cette demeure, on devrait lui offrir un minimum d'hospitalité, et de repos...Mais oh, que voit il à présent ? Mais oui, c'est bien une jolie betterave qui dépasse des rempart, mais saint Aristote que celle ci est grosse !
(Musique de fond : http://www.youtube.com/watch?v=vvOWFCWzhl0 )

Les couleurs dansaient autour du château comme d'une parade enchantée, a son plus grand plaisir il pouvait observer un monde merveilleux ou les légumes géant était roi, un monde ou l'apparence ne comptait pas et ou cette jolie betterave méritait toute l'attention du monde..
L'originaire du pays de Galle trottinait à présent, sautant d'un bonheur futile à l'autre..

All he was thinking about was getting nicer & nicer, and "Bleep" damn if he thoughts rude, or in english, he was just Happy as he never was.. (Tout ce à quoi il pensais devenais de mieux en mieux, et qu'importe si ses pensées étaient vulgaires ou en anglais, il était juste heureux comme il ne l'a jamais été.)
His lightly greeny beetroot life was amazing, but as much he get loan of the castle, the beetroot was looking red, and something was getting out of this strange vegetable.. It was bleeding!(Sa vie lumineuse, verte et betteraveuse ( remplis de betterave ) était incroyable, mais plus il s'approchait du château, plus la betterave devenait rouge, et quelque chose était en train de sortir de cet étrange légume. Il était en train de saigner.)
He stopped running at ten feet of the wall, maybe he was blushing at this time, but the smile he get was incredible.. This was just out of all the logic you could have, it is just overmind, without soul intervention.. And he could'nt know why he said.. Il s'arreta de courir à dix mètres du mur, peut être était il en train de rougir à ce moment, mais le sourire qu'il avait était incroyable...C'était juste en dehors de toute logique tu puisse avoir, c'était hors de pensées, sans intervention de l'esprit, et il ne pouvait pas avoir pourquoi il a dit ça..)


I Love Bloody Beetroots ! ( J'adore les betteraves sanguinolentes ! )

But the colours next to him became mat, and the shinny and funny mind he got became disturbed.. Headache was comming. After few feets he did , stoped down on his knees and concentrate.. Mais les couleurs autour de lui devinrent terne, et l'esprit amusant et lumineux qu'il avait devint perturbée..Les maux de têtes arrivèrent, et après plusieurs mètre de plus, il s'arrêta, agenouillé et concentré

La douleur perçut n'était pas comparable dans le passé de l'enfant, face à lui la herse de Léard, qu'il était dans l'incapacité de franchir. Les larmes coulaient sur ces joues tant la douleur était importante, il avait froid, puis chaud, et ces désillusion était trop grande pour qu'il les supporte à lui tout seul..
Tout se troublait, l'enfant se perdait, il n'eu le temps que de relever la tête et de crier.


DE VERGY !!!!

Il tomba. Son premier adversaire français n'aura été donc qu'une simple omelette aux légumes qui n'était apparemment pas du jours.. Il faut être anglais pour ne pas savoir que les champignons ne pousse pas à la fin du mois d'avril dans les plaines mainoise !
Quoi qu'il en soit, il était laissé pour compte face à Leard, avec pour simple indicatif de son identité, un blason brodé aux couleurs de vergy..


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Traduction rajouté à la demande de la censure.

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Fauconnier
- " Monseigneur... "

Rehaussement de tête du Vicomte des comptes de Léard.

- " Des cris, dans le camp. Les gardes pensaient à une attaque, une bagarre, ou aut' chose, mais... "

Regard interrogatif de l'intendant du domaine.

- " Vous devriez venir voir... "

Le Faucon se lève du siège qu'il occupait, dans l'un des deux salons de Léard. Un siège qui lui faisait faire face à une table de chêne massif, sombre, sur laquelle on pouvait entrevoir des parchemins, énonciateurs de comptes-rendus et de rapports sur le domaine de Léard, sur Isle et sur Montbarrey, en Franche-Comté lointaine. Dans une pièce, à côté, un clerc s'échinait les yeux sur les comptes-rendus de moissons potentielles, sur les comptes du domaine, sur les créances en cours et à payer.
Le Faucon parait préoccupé, mais en forme. Le déménagement des troupes jusqu'au Mans avait été complexe à gérer, et Adrian, sans prendre une part prépondérante dans celui-ci (il restait, il ne partait pas), n'avait pas pour autant manqué de travail : notamment, de faire suivre les quelques artisans qui permettaient l'entretien du matériel militaire derrière les derniers chariots de ravitaillement. Acheter des matériaux pour ceux-ci. Continuer à redresser Léard, après cela, avait été simplement se remettre dans le bain.
Et Léard se redressait : la prochaine récolte, boostée par les jours de corvées qu'il avait réclamé aux serfs, promettait d'être plutôt bonne, et de renflouer les caisses d'une terre qui en avait besoin. Des céréales abonderaient dans le grenier du manoir, avec des fruits et des légumes. Des bêtes aussi, qui permettraient des festins.

Pendant ce temps, Luthi', Laïs, et Ilmarin vaquaient à leurs occupations ; pendant qu'il essayait chaque jour de se dégager du temps pour les voir ; depuis longtemps, c'était la première fois que le Faucon se sentait enfin heureux.

Le Faucon suivit l'homme d'arme jusqu'à l'extérieur du manoir, sortant sur la cour principal où le temps printanier faisait éclore les fleurs sur les bas-côtés ; les arbres eux aussi se chargeaient de fleurs, annonciatrices de beaux fruits pour les mois à venir. L'herbe reverdissait, et les odeurs du printemps dansaient dans l'herbe, au milieu d'insectes qui montraient que la vie revenait sur le domaine. Parvenus à l'entrée du camp, ils tombèrent sur trois ou quatre gardes qui étaient tournés vers la herse du domaine, qui faisait office de porte dans l'enceinte de pierre peu élevée qui servait de délimitation au territoire du manoir. Le Vicomte avança alors vers la herse, se demandant quelle pouvait être la cause de ce remue-ménage. Ce fut lorsqu'il vit un corps roux étendu à terre qu'il pensât qu'il pouvait y avoir là lien de cause à effet, ceci se faisant confirmer par l'homme d'arme :


- " I'a gueulé "De Vergy" comme un goret avant d's'affaler, monseigneur... "

Levant la main, Adrian le coupât net. Oui, l'homme d'arme avait eu une bonne idée de lui demander de voir ça.

- " Vous avez bien fait. Ouvrez la herse. "

Et aussitôt dit, aussitôt fait : deux minutes plus tard, la herse était relevée, et le jeune Vicomte, accompagné de l'homme d'arme du début de ce récit, qui s'appelait Pouillot à cause du fait qu'il bouffait ses crottes de nez, comme si son blaze était un gigantesque chaudron. Adrian, arrivé à proximité du corps étendu, ordonna alors :

- " Vires-moi les armes qu'il a sur lui ; on n'est jamais trop prudents. "

Et l'homme d'arme, s'approchant prudemment, de s'exécuter. Ôtant une dague et une épée de la ceinture du jeune rouquin, il le retourna en faisant ceci, exposant au beau jour de printemps un tabard dont les couleurs provoquèrent sur le moment un "Woh putain !" de stupéfaction non-feinte chez le jeune Intendant de Léard.

Le blason qu'il avait sur le poitrail...

Tudieu !

Mais...

Ca ressemble foutrement à... Non, gnépapotib ! Et s'il était... M'enfin, comment... ? Mais que diable venait-il faire dans cette campagne ?

Bref. Se tourneboulant l'esprit un instant, le jeune Faucon impatient se tourna vers le Pouillot, lui lançant :


- " Pouillot. " Pouillot qui acquiesce. " Tu prends Humbert avec toi, et Petits-pas. Vous récupérez cette viandasse, et vous la menez au manoir, dans la chambre noire... Vous voyez ? Celle qui ferme à clé. Puis tu lui amènes un barbier et un médicastre ; qu'ils se démerdent pour le laisser vif. "

Hochement de la tête du Pouillot, qui signale qu'il a compris.

- " Tu m'appelles un chevaucheur, aussi. Avec un clerc, son nécessaire à écrire sur les bras. Et fissa. "

Sans même examiner le pouilleux qui n'avait point trop mauvaise mine, le Faucon se retourne alors, et fais quelques pas dans la direction des quelques tentes d'hommes d'armes Licornes qui sont restés à Léard, pour le domaine. Voir un entrainement lui changerait les idées, et lui permettrait de réfléchir.

Mais où ce brigand avait-il pu tuer un membre de la maisnie des de Vergy ? Peut-être en Guyenne ; Adrian savait que la soeur de Guilhem, Elianor, dont il avait assisté au mariage avec le Frayner, possédait une baronnie là-bas...

La Guyenne était probablement terre encore infestée de brigands. Quelque homme d'arme de Castelnau se sera fait intercepter par un parti de brigands qui lui aura pris ses frusques. Et ce glandu qui se pointe à Léard, probablement pour quémander à manger...

Peuh.

Les gueux sont vraiment sans éducation, de nos jours.

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Rheanne
[Le Mans – Quelques semaines plus tôt]

Retour précipité en Maine depuis quelques jours. Voyage de déformation diplomatique avorté en raison de la chute du Château. Et une chambellan et sa vice de rentrer à bride abattue vers la capitale. Enfin bride abattue surtout pour la Lynette, la Rheanne n’ayant pu se résoudre à chevaucher une de ses bestioles équines et préférant toujours préserver son estomac à mener une carriole.

Alors que le château vient d’être repris par le Maine, toutes les bonnes volontés et bras armés étaient les bienvenues. Mais Rheanne ne trouvait pas à qui confier son désir pressant d’aider le Comté. Alors, elle passait le plus clair de ses journées à errer dans les ruelles et les soirées dans les tavernes. Et un de ses fameux soirs de désœuvrement, alors prête à se noyer dans une des choppes lui faisant face, elle avait pu trouver oreille attentive à ses appels. Et à l’invitation du Capitaine Cerridween, elle avait rejoint la lance d’Alethea. Et ne l’avait plus quitté.

Alternant les tours de gardes parmi la Licorne, elle s’était faite la plus discrète possible parmi les chevaliers composant le groupe armé, ne les rejoignant en soirée que pour la mission de surveillance. Mais la tension toujours présente et les ordres pouvant changer aussi rapidement que l’humeur d’une péronnelle, les échanges quotidiens de pigeons montraient clairement leur limite. Aussi la meneuse de la lance lui avait demandé de loger au campement de la Licorne, privilégiant ainsi le côté pratique et rapide de la circulation de l’information. Au début, Rheanne avait refusé, prétextant que comme elle n’appartenait pas à l’ordre royal, elle ne pouvait donc pas profiter de leur logistique. Mais plus le temps passe, plus elle se rend compte que ce n’était pas aux ordres de venir à elle mais bien l’inverse. Alors ce matin, après une énième nuit sans sommeil, elle décide d’obéir à l’invitation d’Alethea.

Comme toujours, elle se rend à l’auberge miteuse de la capitale qui lui sert de refuge les nuits de relaxe. Mais pour la dernière fois cette fois-ci. Dès qu’elle ouvre la porte de la chambre, elle soupire en se disant que vivre sous une tente ne serait finalement pas pire que cette insalubre pièce.
Pas besoin de vraiment rassembler ces affaires, elle n’avait quasiment rien déballé. La plupart de ses bagages se résumait à une profusion de robes, rubans et autres fanfreluches diplomatiques de rigueur. Depuis son arrivée, elle ne quittait pas sa seule tenue de voyage. Mais aurait-elle pu imaginer qu’il en aurait été autrement ? Parce qu’à cette heure, elle aurait dû être à l’autre bout du royaume à déguster des spécialités locales. Et de regarder son accoutrement. En aucun endroit de ses braies elle n’arrive à discerner la teinte originelle. Mais pas question de passer sa matinée chez le tailleur pour s’en faire confectionner de nouvelles. Et de toute façon, l’heure était aux restrictions et sa bourse au régime sec, ne devant servir qu’à sustenter la brune.

Affaires rassemblées, elle se rend enfin au camp de la Licorne à l’extérieur des remparts. Besace et sac de voyage pleins à craquer et passés en bandoulière à l’épaule gauche, épée dans son fourreau et bouclier en main droite. Là voici arrivant chargée comme une mule au campement de la Licorne. Pour l’image de fier défenseur, il faudra repasser…
Et le garde à l’entrée du camp de l’accueillir… en fait non, il l’accueille pas, il la dénigre, lui jetant un regard plein de dédain. Mais bon sang, son chargement commençait à lui peser à l’intérimaire de la Licorne. Elle demande à voir Alethea. Et le garde de l’envoyer paître.


Eh ! Dégage, on n’a besoin de rien ici. On veut pas de marchande ni de traîne savate.

Bon. Pas question de forcer le passage. Le garde n’a pas l’air très fute fute mais en impose par sa stature. Et c’est certainement pour cela qu’il se trouvait justement aux avant postes. Un garde plus réfléchi aurait sans doute pris soin de vérifier et donc de déranger à tout bout de champ les chevaliers certainement affairés à plus important. Etre plus intelligente que lui ? Ce devait pas être bien difficile en même temps. L’intimider ? Elle a déjà vu faire mais elle n’est pas bardée de titre elle... Et puis son nom ne lui dirait rien à ce gros balourd. Dire qu’elle connait du monde à l’intérieur ? Bon, ça il doit l’entendre à longueur de journée. Si seulement, elle avait une lettre de recommandation ou ne serait-ce qu’un simple mot d’un des chevaliers, elle aurait pu s’en servir. En plus, elle n’est pas vraiment attendue plus que ça au campement. Quelle idée de se pointer comme ça devant un camp militaire !!!

Bon sang, mais je suis pas là pour affaires !! Je vois bien que c’est pas une réunion de joyeux touristes campeurs. Je veux voir le Chevalier Alethea.

Et Rheanne de déposer son bardas et de hausser le ton crescendo tentant de lui signifier qu’elle n’est pas une tout va. Elle va quand même pas refaire demi-tour avec ses bagages et retourner à l’auberge ! Non elle préfèrerait même passer la nuit devant le camp. Alors qu’elle allait pester, elle voit un de ces aides, pages, assistants ou je ne sais quoi… qu’elle avait déjà rencontré alors qu’elle rejoignait les remparts avec le reste de la lance. Il tourne la tête de son côté l’espace d’un court instant et Rheanne en profite pour le héler.

Heureusement, celui-ci la reconnait et échange quelques mots avec le bourru de l’entrée. Puis il fait signe à la brune de le rejoindre. Elle reprend son fatras et passe devant le garde en le toisant de ses prunelles noires. Peu de chances qu’elle l’impressionne mais au moins juste lui signifier sa petite victoire. De son index droit, elle dessine un rond autour de sa tête et puis le pointe vers le vigile.


Souviens t’en !

Quelques échanges avec l’aide de camp. Elle lui explique sa venue et ne semble pas étonner de sa requête. Et puis il préfère ne pas déranger ses maitres et l’invite à le suivre. Après quelques dizaines de pas, ils arrivent devant plusieurs tentes dont l’une paraît plus grande et moins sommaire. Il la lui indique du menton. La tente d’Alethea. Puis il lui indique une autre quelques pas plus loin. Ce sera la sienne. Rheanne le regarde, étonnée. Elle se voit assigner une tente personnelle parmi les autres Licorneux de sa lance. Et bien au moins elle n’aurait pas à regretter l’auberge.



[Au bas des remparts du Mans – Moment présent, au petit matin]

Ronde de nuit terminée. Rheanne réprime discrètement un bâillement. Elle fait rouler ses épaules vers l’arrière pour soulager la tension qui l’a tenu toute la nuit. Tension qui n’apparait qu’à ces nuits d’astreinte.

Elle prend la direction du campement pour se rafraîchir un peu et prendre quelques repos. Mais les quelques maigres minutes qui la séparent du matelas de fortune que son dos endolori réclame prennent l’image de Mayenne. Et alors que ce sont les remparts de la capitale qu’elle franchit, il lui semble ressentir ceux de sa ville de résidence. Curieux pressentiment que celui-ci.

Plusieurs semaines qu’elle avait intégré la lance d’Alethea pour assurer la défense de la capitale. Mais aussi plusieurs semaines que ses champs et ses marchandises à Mayenne sont sans surveillance.

Tout en arpentant le chemin, elle se décide à prendre quelques jours pour rejoindre Mayenne et veiller à la bonne tenue de ses quelques biens.Mais cela signifie bien évidemment de demander une permission. Voilà un moment délicat qu’elle n’affectionne pas particulièrement. Crainte de mander telle faveur à la responsable de sa lance ?? De retrouver Mayenne et de ne plus vouloir en repartir ? Rheanne secoue la tête, elle y aurait pourtant cru au début. Cru que Mayenne lui manquerait. Mais non.
Alors que ses premiers temps à la capitale avait été source d’une grande nervosité pour la brune, elle s’y était accommodée. Et pour cela elle peut n’en remercier que l’Ordre de La Licorne qui avait su l’accueillir et accepter son modeste concours pour la surveillance des remparts. Qui peut dire ce qu’il serait advenu d’elle si elle n’avait pas trouvé occupation dans ces temps troublés que connaissaient le Maine ??

Elle arrive au campement, passe le poste de garde sans encombre, cherchant des yeux LE garde qu’elle avait en horreur depuis son arrivée icelieu qui l’avait prise pour une va nu pieds. Chaque fois qu’il lui arrive de le croiser, elle lui décoche un regard plein de menaces. Mais toujours mesurée car elle était loin de faire le poids face au molosse et puis, elle n’est toujours qu’une simple intérimaire. Mais ce matin, il n’est pas de faction. Grand bien lui fasse.

La brune se rend à sa tente. Eh oui SA tente, en plein milieu des Licorneux. La classe tout de même. Elle prenait un malin plaisir à le rappeler à son presque frérot. Anorion avait beau être un conseiller important et bien considéré, c’est elle qui vivait parmi les Licornes. Bon temporairement, bien sûr mais cela elle pourrait le raconter à ses petits enfants. Ses petits enfants ? Leurs parents n’étaient pas nés alors parler d’eux semblaient plus que prématurés. Eh bien soit, à ses vieux jours, elle en rabâcherait les oreilles des sœurs de l’hospice ou du couvent où elle finirait sa vie.

Elle dépose épée et bouclier et ressort. Elle se dirige vers la tente centrale, celle de la meneuse de la lance. L’inconvénient de ces pièces d’extérieur était de se faire annoncer. Autant à un logement plus sédentaire, on cogne à l’huis, autant sur une tente, taper sur ce qui faisait office de porte d’entrée est vain pour montrer sa présence. Ne reste qu’à porter la voix. Mais là l’exercice est plus délicat. Imaginez l’occupant des lieux en pleine concentration ou pire en pleine sieste et vous avez tôt fait de vous retrouver à la plonge.
De ce qu’elle en sait et aux maigres échanges qu’elle a pu avoir avec elle, Alethea ne lui semble pas être du genre à la houspiller en déboulant comme une furie hors de son havre de paix. Enfin, du moins, Rheanne le croit-elle.

De toute façon, il lui faut sa permission. Elle ne conçoit pas de partir comme ça sans prévenir. Non même demander l’accord de la chef de la lance. Elle se racle la gorge et s’exprime d’une voix mesurée (si elle doit la réveiller, pas besoin de lui crier dessus).


Chevalier Alethea, excusez moi de vous déranger. C’est Rheanne. Pourrais-je m’entretenir avec vous ?
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Pour le Maine et pour sa blonde chez les nonnes
Mariealice
[Le Mans]

Marie voyait bien que quelque chose n'allait pas mais de là à comprendre pourquoi... Si souvent les deux femmes se comprenaient sans avoir à parler, elles n'en étaient pas pour autant télépathes. Alors quand la brune vit la rousse dans cet état elle pensa tout d'abord qu'il s'agissait de la petite fille qui était en garde auprès d'Ewa. Surtout que cette dernière était venue lui demander quelques conseils, complètement désemparée face à ce qui avait ressemblé pour Marie à des coliques. Que s'était-il passé? Etait-ce plus grave que cela? S'était-elle trompée?

Elle se baissa et s'accroupit devant elle, passa la main sur les joues trempées de son amie, inquiète.


Si tu me disais ce qu'il t'arrive?

Et à ce moment là ses yeux tombèrent sur le vélin, ses doigts quittèrent la joue pour s'en saisir et le lire. Avant de le laisser retomber au sol, incrédule. Elle avait forcément mal lu. Parce que pas lui aussi. Pas encore dans un monastère. Non, non, non et non.

Ses pensées s'envolèrent, se plongeant dans les souvenirs d'un homme vivant, souvent méconnu mais un ami à ses yeux, comme pour mieux repousser ce que les mots couchés sur le papier osaient leur crier. Leur première rencontre au conseil limousin, une bataille de chausses dans une des salles du château, Eymoutiers cadeau inestimable qu'il lui avait fait une fois son mandat de Comte achevé, des heures de discussion, une chaleur que ceux qui s'étaient arrêtés à l'apparente frivolité qu'il affichait n'avaient jamais connu. Sa main vint se poser sur son ventre et elle se rappela ce que l'on disait. Une naissance annonçait une mort. Une façon comme une autre de se rassurer, de se dire que c'était ainsi. Et oui la vie était ainsi mais cela n'apaisait nullement la douleur ressentie face à la perte d'un être cher.

Son regard revint se poser sur sa soeur et lentement elle la prit dans ses bras, la serrant contre elle et la berçant comme elle l'aurait fait d'un enfant, partageant son chagrin. Nul besoin de mots, ils étaient ridiculement vides face à ce genre d'évènements.

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Gauwyn_de_vergy
[D'une noirceur acidulé]

Un Œil, puis l'autre. L'opération se répéta plusieurs fois sans que rien ne change, tout demeuré d'une noirceur a soigner le teint de peau du jeune britannique.
Un souvenir s'éveilla, puis un autre. L'opération ne se répéta pas plusieurs fois tant la douleurs était a fasciné un aliéné.
Ces pensées se percutèrent enfin de façon un peu plus ordonnée, que c'était il passé réellement ?
Il revoyait à présent le château face auquel il s'était tenu, il se revoyait crier, ou plutôt hurler De Vergy. Puis plus rien, pas même une voix ou un visage.
A présent il se situait dans un lieu aussi sombre qu'humide, le britannique en était même incapable d'évaluer la taille de la pièce dans laquelle il se trouvait.
Se redressant, il décida d'aller a la quête d'un mur, ou d'un filer de lumière apparent.
Mais a peine eu-t-il eu le temps de se lever qu'il s'entrava dans un tapis ou autre artifice au sol.
Ainsi c'est la truffe contre le sol de pierre que la jeune recrue mainoise compris enfin ou il se trouvait vraiment. Les pierres étaient lisses et régulières, d'un classicisme à en faire baver les architectes. Le tapis était de qualité et certainement très onéreux.
Autant dire que que cette pièce sans fenêtre n'était pas dans un vulgaire repère de brigand, mais bien dans un noble château de la région.
Et plus le temps passé couché sur ce sol de pierre, plus les détails lui revinrent.
L'enceinte de Léard, la fameuse demeure du bâtard de Vergy, était aussi régulière qu'une parole hypocrite en la cours royal britannique. Il y avait donc de moins en moins de doute possible. Il se trouvait en ce même château . Seulement l'accueil était un peu moins chaleureux qu'il ne l'imaginer.
En ouvrant les yeux de plus belle, il aperçut un tout léger filer de lumière. De quoi lui indiquait assez logiquement ou se trouver la porte..
Il ne mis ainsi que peu de temps pour se relever et gagner la porte massive de bois.
Mais la porte était fermé, à son plus grand désespoirs, ce qui lui amena une idée qu'il n'appréciait guère. Il était prisonnier de son bâtard de cousin. Comment osait il se prétendre supérieur en ayant un sang impur comme il en possédait un ?
Autant Gauwyn pouvait être trés ouvert d'esprit , qu'il y avait des principes d'hospitalité et de respect pour lesquels ils ne démentaient pas.

La rage s'engouffraient en lui, comme d'un torrent qui voudrait sortir de son lit. faisant les cent pas dans la cellule qu'on lui avait attribuer, le rouquin se demandait que faire, la plus sage décision serait surement d'attendre que quelqu'un ne passe le voir. Mais la patience n'était plus au rendez vous, il lui fallait s'exprimer, et surtout s'expliquer, avec cet homme qui le voulait emprisonner.
Le britannique ne tenait plus en cage, comme d'un oiseau qu'on empêcherait de chanter.
Mais l'éducation qu'on lui instauré était trop formel, Certe, le respect est maitre mot de la noblesse. Certe la Politesse est art de vivre pour qui que ce soit, même face à un interlocuteur de toute rudesse. Mais il y a un point, qu'il ne faut pas toucher chez qui que ce soit outre-manche, et ce point là, Gauwyn s'en est malheureusement impregner.
L'honneur.
Tel un bouton d'autodestruction, Gauwyn s'élança dans un hurlement de plus, secouant la porte de toute ses forces.

BATARD DE VERGY, OUVRE CETTE PORTE !

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--Lais_de_vergy
[A la brune… d’faire des siennes.]

Juchée sur le toit d’la dépendance près de l’entrée, accroupie sur une pierre d’angle, les mains entre les pieds, la morveuse en a pas laissé une miette d’la scène qui s’est passée devant ses mirettes.

Qu’est c’qu’elle fout là m’direz vous ?
Ben elle s’emmerde la morveuse…
Luthi est parti avec Daronne, direction Mayenne. Sa mère court après ses obligations. Les Licornes sont au Mans ou à Laval. Même plus d’quoi observer et fouiner, apprendre l’air de rien, planquée dans un coin. Et elle… ben pour changer elle poireaute… Plus d’compagnon d’jeu. C’pas Adrian qui en ferait un bon. Trop sérieux l’Vicomte. Trop sérieux. Toujours occupé, trop occupé, avec des préoccupations à des lieues d’la brunette aux yeux verts. Voir quand elle rit et qu’elle entame les conneries habituellement menées avec l’courien qui lui sert d’chef en entourloupe, il soupire… quand il prend ses grands airs d’grande personne, ça la gonfle, faut l’dire.

Elle a déjà tout essayé… mais seule comme un chien dans un jeu d’quille, c’pas bien marrant. Ni les entraînements, ni les tours de passe-passe. Aucun défi, aucune autorité à relever, rien, walou, nada. Alors elle traîne, elle freine des quatre fers, elle r’tombe dans son mutisme solitaire. Elle fait l’tour à dos d’canasson du domaine qui lui paraît p’tit après avoir vu des routes interminables. C’petit le monde quand on a pas ces petits riens qu’font qu’on l’trouve immense à découvrir. Puis vala… sans personne pour lui faire entrainer sa dague… sans capus nec capus, cap’taine courien…. sans rien… ben elle fait rien… elle a pas son double, elle a pas ses deux mères, elle a qu’un écuyer et les gens du coin qui trouvent pas drôle du tout qu’on puisse galéjader (oui oui galéjader) à tout va quand pas loin y a des guerres et des conflits qui grognent. Elle, elle s’dit qu’vaut mieux rire tant qu’on en a l’temps… on est inconscient et on s’moque de tout quand on a près de treize printemps.

C’jour là elle avait dit chiche, chiche qu’je la grimpe c’te façade et pas par l’échelle, hein, cornebidouille d’gargouille défrisée, à mains nues, à la force des bras, p’tits mais costauds, pour prendre d’la hauteur, s’faire un nid, là haut, dans ses pensées.
Les yeux verts détaillent le merdeux roux qui vient de s’exploser comme un vieux débrit d’vant le domaine. L’cri lui a fait levé un sourcil. Pardon ? Qu’ouie-je ? Qu’entends-je ? Courge ! Le cerveau commence à s’fritter avec ses pensées. Faites donc une équation, m’sieurs, dames. Enfin non essayez d’suivre la frimousse qui calcule en se relevant lentement un peu abasourdie. Sa maman l’a planquée pendant des plombes, cause à un crevard qui devait l’épouser et qui l’avait menacée d’s’en prendre à elle –genre le gars qui croit qu’il peut venir à bout d’un maitre d’arme et d’une daronne- et qu’était bien maline pour les secrets. Et d’l’autre côté y a un roux qu’elle connaît ni d’Eve ni des Enfers et qui s’pointe en gueulant… l’nom d’la mesnie. Genre on aurait oublié d’l’avertir d’un détail d’importance ? Le Vicomte arrive assez vite… et puis les quintefeuilles s’dessinent sur les habits du gueulard avachi. Foutredieu, ça sent l’anguille… sous rien du tout pour l’coup. Silencieuse, elle r’garde les gardes l’amener à destination d’la pièce sans lumière. Note. Et descend… sans se faire r’marquer. Elle traverse l’air de rien la cour, passe par la porte de derrière et grimpe les marches quatre à quatre vers sa piaule. Revers de main qui fouine sous le lit pour choper le poinçon et le crochet qui sont plaqués sous le sommier, dormant à leur façon. Que l’Vicomte il croit qu’il va s’arroger cui-là, il s’fout le doigt profond, d’puis le temps qu’elle s’morfond… et le rouquin il a pas mal de truc à cracher.

La petite silhouette passe dans l’couloir en s’arrêtant au coin. Les autres ont pas eu l’temps d’arriver ou alors sont en train d’faire leur rapport au chef qu’a dû lancer les palabres en vu d’une opération. Sourire en coin sur la caboche, en écho à c’lui d’l’ascendant pivoinesque. Petits pas, petits pas, pas de loup vers la porte. Poinçon qui s’faufile de la manche à la main et de la main à la serrure. Allez ma jolie, cause moi, cause moi douc’ment, que j’t’ouvre le clapet.


BATARD DE VERGY, OUVRE CETTE PORTE !

Quel con…
Ca tambourine sec…. Elle reste un instant en attendant qu’y s’lasse… putain fais vite boulet, t’es mon joujou du jour, fais pas tout capoter.
La serrure murmure entre ses doigts et le clic du départ sonne. Elle attrape une torche mourante dans l’couloir sombre, s’engouffre dans la cellule et referme la porte aussi sec. Les yeux verts dans la pénombre, regardent l’intrus.


T’voulais du bâtard d’Vergy, t’en as une d’vant toi.

La morveuse campée dans ses fringues de petit gars reste sur ses gardes.


Genre j’te conseille pas d’bouger l’petit doigt, genre le Vicomte s’il m’trouve par terre alors qu’j’suis la fille d’son chevalier, va pas aimer… et puis j’mords…

Elle continue sur le ton du chuchotement sifflant adopté dès l’début.


Alors on a pas beaucoup d’temps alors tu craches c’que tu sais avant qu’le Vicomte il s’énerve. T’es qui et pourquoi t’es là ? Plus tu parles vite, plus j’peux quelqu’chose pour toi.

Confiance, t’as pas l’choix l’rouquin. J’suis ton alliée… parce que ça m’arrange. Et puis parce qu’pour de vrai, y a qu’moi qui peut contrer l’écuyer sur l’échiquier en étant la fille d’la Reyne Noire.

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Gauwyn_de_vergy
[ Joutes Bambines ] Soundtrack : http://www.youtube.com/watch?v=EcKORO8S6m8&feature=fvst

Psychose. Le rouquin ne tenais plus en place, se heurtant aux divers meubles sur son passage, alors qu'il faisait les cents pas.
S'il est d'une vertus que la noblesse ne lui avait pas appris, c'était bien la patience.. En même temps, vous en voyez des rosbeefs sobre qui ont le sang chaud ? Sincèrement pas beaucoup, comme quoi le jeune gauwyn ne l'était pas quand. On peut changer une attitude, mais pas un homme.. Son père, l'était bien un homme français après tout hein ! Même si il était régulé par le calme de sa mère, sa restait c'genre de truc.
Quoi qu'il en soit, il était dans de foutu beau draps, qu'aucune belle paroles n'aiderai à solder sans interlocuteur. Ses pensées s'enchainait dans un sifflement d'intensité crescendo. Sifflement improductif au possible, que ne servait qu'a lui prendre la tête.
Et pourtant..
Dans une fulminante digne d'un accroc sans sa dose de meuporg, un évènement vint perturber la logique que le britannique désespère à trouver.
Un bruit derrière la porte, foutre-dieu, il ne l'avait pas entendu arriver l'homme au sang impure ! Toute feinte ou autre tentative d'évasion était formellement impossible, il était dos à la porte, pris au piège de ses propres pensées.
Il se retourna avec un regard noir des mauvais jours, prêt à fusille du regard, celui qui bafouerai son propre sang, sa propre famille. Il s'attendait à une grande pièce de viande, un peu maline mais surtout très barbare, un bon sergent vadrouille pas un commandant..

Mais vous l'aurez compris, les déductions n'étaient pas encore le fort de notre jeune bambin. Et face à lui se trouvait à présent un p'tit bout de femme, tout juste plus jeune que notre rouquin.
Planté devant lui, l'observant de tout son être pendant que son sujet faisais de même.. De vrai chat s'observant, les prunelles toutes écarquillé, à savoir qui prendrait l'ascendant sur l'autre.
Pour un bout de femme, s'en était un, et du brut de décoffrage! Pleine de confiance, désinvolte et garçon manqué. Autant dire qu'elle n'avait pas reçut la même éducation que gauwyn, et que c'était pas pour autant qu'elle en avait moins dans la caboche.
Face à elle, le jeune gars d'outre-manche, bien sur lui, qui déplisse sa chemise à la vue de la dame aussi jeune soit elle, et qui l'observe en essayant d'estomper le rouge vif qui gagnait ses pommettes. Autant dire que le pauvre garçon, peu habituer à la présence féminine, aussi faible soit elle,fut fort décomposé. Partagé entre la haine contre l'agresseur et la surprise d'avoir un tel interlocuteur.
Prunelles bleu faces aux vertes de la p'tite brune, l'anglophone restait planté, sans décrocher mot, attendant les explications.
Le message fut vite passer, la gamine savait pourquoi elle avait débarquer, et surtout exactement ce qu'elle allait dire, et on peut facilement avouer qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche la nobliau.

T’voulais du bâtard d’Vergy, t’en as une d’vant toi.

Bon dieu de saint Aristote, c'était elle le gars impur De vergy ? L'vieux cerfs de la taverne avait dû en boire des cannons pour les confondre.. Remarque, l'avait bien parler d'un brun, un peu sec et sur de lui, ça pourrait correspondre.
Comme un garçon de foie qui aurai pêcher, Gauwyn ne savait plus ou se mettre, il avait injurier une simple enfant qui pourrait être sa sœur … Mais les neurones en « Low Battery » ( Batteries Faibles) se réveillèrent enfin de parmi les morts. La jeune chuchotait, autant dire qu'elle n'était pas censé être là, c'était tout sauf elle qui l'avait emprisonné.
Mais lorsqu'il allait prendre la parole, la jeune dame enchaina a toute vitesse, mettant les cartes sur table.

Genre j’te conseille pas d’bouger l’petit doigt, genre le Vicomte s’il m’trouve par terre alors qu’j’suis la fille d’son chevalier, va pas aimer… et puis j’mords…
Alors on a pas beaucoup d’temps alors tu craches c’que tu sais avant qu’le Vicomte il s’énerve. T’es qui et pourquoi t’es là ? Plus tu parles vite, plus j’peux quelqu’chose pour toi.


Ses mots ne mirent pas longtemps a faire le tour de la caboche du rouquin, il avait bien saisi qu'au fond, la gamine face à lui était pas là pour lui apporter des noises. Enfin de la solidarité familiale, c'était pas trop tôt quand même..Ils sont p'tête pas si bête ses mangeurs de grenouilles.
La petite parlait d'un Vicomte, apparemment en lien direct avec sa mère, qui elle était chevalier.
Le père du rouquin n'avait pas de sœur, la logique ne suivait vraiment pas son cours dans entre ses murs de pierres.. Peut être la femme de Raphaël ? Il avait ouïe dire dans les discutions de sa mère, que leurs réussite à tout deux était probante et que Raphaël avait de la chance d'avoir une femme comme ça à ses cotés.. P'têtre que ça collerai, mais pourquoi ,n'appelait elle pas le Vicomte Raphaël bien qu'elle ne lui soit pas légitime ? En tout cas, elle avait pas subit une éducation bien droite la petite, surement abandonné pendant un temps si on en juge son expression oral, sans parler de ses menaces qui lui firent esquisse un sourire..Elle mordrait au moindre fais et geste du petit..Sur de lui, il mis sa main au niveau de son pommeau histoire de remettre la situation à son avantage.. Mais autant dire qu'il tomba de haut, en observant que le ravisseur lui avait subtilisé sa dague caché derriere le fourreau... C'était pas un bonhomme de la dernière pluie apparemment... plus qu'a coopérer et sortir ses grandes phrases..
Il revint à ses pensées quand le silence fut trop pesant, et que la jeune fille s'apprêtait à lui sauter au cou si il ne parler pas de suite.
Fallait il lui dire la vérité ? Autant dire qu'il n'avait pas le choix.


Je suis Gauwyn de vergy,fils de Richard, j'viens d'outre-manche...

Regardant la fillette dans le fond de ses prunelles vertes, il eu la vive impression qu'il pouvait en dire plus sans que ça ne lui cause préjudices. Sa physionomie lui indiquait toute confiance dans cette sombre chambre.

Je recherche mon oncle Raphaël de Vergy, on m'a dit que je le trouverai dans le Maine, mais apparemment c'est pas la bonne adresse..Alors si tu pouvais me faire décamper d'ici, je serai ravis de faire ta connaissance un peu plus tard.

Ne se laissant aucun signe de familiarité à la petite qui pourtant vivait avec un sang similaire, le jeune gauwyn espérait sortir au plus vite, sortant de l'atmosphère pesante que représentait cette satanée cellule.
Tendant l'oreille, il guettait dans le même temps le moindre bruit de couloir qui lui donnerait le signal immédiat de fuir pendant que la porte est ouverte..
Wait & See (Attend et Vois), voilà le seul héritage qui lui restait à appliquer..

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Ewaele
[Entre deux mondes]

Cela faisait combien de temps qu’on ne l’avait pas prise ainsi dans des bras, doux, chaleureux, réconfortants? Combien de temps qu’on ne lui avait pas insufflé ce petit quelque chose comme un fluide qui apaise et enivre à vous faire oublier ce qui vous entoure? Combien de temps que les mots n’avaient plus été nécessaires pour exprimer l’instant présent. Et ce fut au rythme du double battement de cœur qu’elle se laissa bercer, celui de son amie et de l’enfant qu’elle portait, comme si cette vie qui prenait forme en son sein, déchargeait un flux plus intense à celle qui donnait ce bien être et ne recevait en échange que peine et douleur. La rouquine se cala dans les bras de la brune, comme quand enfant, l’ainée consolait la cadette.

Elle s'envolait, bien au-delà de la danse des vagues, bien après le dernier flottement du voilier, là-bas, à l'horizon, sur le trait du crépuscule. Vorace, elle s'envolait. Elle buvait le glissement des oiseaux, le sable en petits roulis qui crissait sous la plante des pieds. Elle avalait le sel des algues et les picotements du ressac. Orpheline, elle toute seule parmi tout ce fourbi. Et elle écoutait ce silence sur l'épaule de son amie, son corps épousant ses formes. Elle écoutait et voyez-vous, elle ne savait déjà plus tout à fait d'où elle venait, où elle allait. Elle connaissait seulement l'instant et son soupçon d'étoiles à percer le sombre, pendant que le cercle rouge s'enfonçait sans douleur dans l'eau des naufragés. Elle écoutait. Avec l'oubli, avec l'effacement, avec ce truc aux tripes qui ne portait pas de nom. Avec ce couperet qui suspendait le souffle. Sa vie s'effondrait encore, sans fracas ni poussière. Leurs rendez-vous manqués, à eux, dans le dédale des rues, de leur vie, parmi les décombres de ce qu’ils avaient voulu construire. Il n'y avait plus ni coches, ni chevaux, ni même les marelles à l'ombre des platanes. Tout s'effaçait. Elle n'avait plus ni père, ni mère. Elle ne l’avait plus, tout comme cet enfant promesse de leur avenir si vite anéanti.

Il lui aurait suffit de laisser glisser sa paume le long de ses jambes pour ne plus y trouver la mémoire de leurs amours défaites. Ne pas bouger. Elle écoutait, immobile, assise là, quelque part on ne savait où. Elle n’était plus qu’elle. Entière. Avec ce sentiment d’abandon. Ces maux au creux du ventre et pourtant tout ce qui lui restait maintenant, se trouvait tout contre elle et elle devait s’y rattacher coûte que coûte pour ne pas sombrer, pour ne pas courir à sa perte, pour une ultime fois se relever et vivre!


[Plus tard…]

Les jours étaient tristes et longs et fades et semblables aux nuits. Parfois, aux heures où le soleil crépitait comme un dard sur sa peau gelée, elle affermissait sa vision en plissant les paupières et défiait l'attente du soir, ce long soir cruel avec sa faux de bronze, l'amenant dans un monde au-delà de toute terre, de toute saveur et de tout bruit. Seul le cor de ses souvenirs sonnait parfois à ses oreilles et lui faisait oublier quelques instants le désir du sommeil... Et elle fermait alors les yeux, inconsciemment, tout en pensant à son enfance. De l’autre côté d’une mer, un jour, sa vie l’avait emmenée, son enfance, culotte courte, curiosité en bandoulière. Elle était partit vers un ailleurs lointain, qui depuis, dans un méandre de l’histoire, s’était aujourd’hui égaré. Ce voyage dans la mémoire lui donnait par instants l’impression, tant ce jour était maintenant lointain, que c’était d’une autre dont elle rêvait. La mer n’en finissait pas de dérouler son tapis d’écume aussitôt évanoui dans le sable. Myriades de minuscules bulles d’air qui éclataient en crépitant après que la vague se soit retirée. Poussière d’eau. Elle laissait aller son regard dans l’incessant va et vient. A ses pieds, dans le feston ondoyant de l’estran, des morceaux de mémoire, poussière de temps. Elle était là debout sur le ponton tenant la main de son père à regarder l’horizon… Le passé en petites lames courtes recouvrait l’aujourd’hui, ne laissant au reflux qu’une trace fugace qui dans l’instant suivant, à nouveau dénudée, laissait apparaitre des souvenirs épars. Alors le temps allait de la minute écoulée à celle qui allait suivre et puis la mer revenait et puis la mer repartait.

Et c’était là, par cette nuit de garde sur les remparts, qu’elle réfléchissait aux parcours de sa vie, imprévisible et convenue tout à la fois. Elle le savait maintenant, ces parcours passeraient pour chacun, par les mêmes envers, mais aussi par les mêmes endroits. Une borne était-elle atteinte, était-ce la bonne voie? On se projetait, on se cherchait, on imaginait. Combien fallait-il de vie pour que nos rêves existent enfin?… Fantasmes. Et puis, ce que l’on disait n’arriver qu’aux autres, dans sa vie aussi était survenu.

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Alethea
[Campement du Mans]

Alethea avait l’impression depuis de longues semaines que la pluie ne cessait jamais. C’était faux bien entendu mais les fines giboulées printanières qui s’acharnaient, à intervalles réguliers, à faire de leur campement une immense gadoue étaient froides cette année. Froides et persistantes. Au point qu’entre deux d’entre elles l’humidité ne reculait pas vraiment. En revanche le nouveau camp, plus près de la capitale, lui permettait des allers retours plus fréquents avec l’Hostel de Vergy où elle avait installé une sorte de vaste capharnaüm qu’elle appelait bureau et dans lequel un feu ronronnait en permanence.

Et après une nuit de garde elle a bien besoin d’y retourner la brune. En réalité elle aurait plutôt besoin de dormir mais puisque ce n’est pas possible, elle rêve de se réfugier dans les murs protecteurs de la demeure mancelle. Elle passe quand même au campement pour poser ses armes, ne gardant que la dague qui orne sa cuisse droite depuis près d’un an maintenant. Fabriquée sur mesure pour une Apolonie encore plus grande qu’elle, l’Orval, presque aussi lourde et longue qu’une miséricorde lui a été léguée par sa marraine et ne la quitte plus depuis. Elle prend le temps d’une toilette rapide, re-discipline un peu la tignasse noire qu’elle tient, avec les prunelles assorties, de sa mère et jette sur ses épaules la cape azur qui doit l’accompagner jusqu’à la pièce ou elle essaiera de ne pas s’assoupir.

Mais ce matin il semble que quitter sa tente ne soit pas si facile. D’abord c’est un gamin qui passe le vougier à l’entrée. Avec les va-et-vient de température il est vrai qu’elle est rarement en tenue indécente mais quand même, il va falloir qu’elle lui explique ce que garder une entrée veut dire à celui là ! Elle toise le môme dont les bras chargés lui rappellent qu’il est un de ceux qui portent les différentes missives et tend la main, silencieuse, pour récupérer celles qui lui sont destinées. D’un geste rapide, pendant qu’il file vers la suite de sa course, elle les fait alors défiler pour s’assurer qu’elles pourront attendre encore quelques minutes avant qu’elle ne se penche dessus. L’une d’elle pourtant attire son attention. Le sceau rouge marque un courrier privé mais elle ne le reconnaît pas. Elle l’ouvre rapidement, esquisse un sourire en voyant la signature et parcourt la missive pendant qu’un froncement s’installe sur son front et que son pas s’arrête.


Citation:
Expéditeur : Hijikata de Toshizo
Date d'envoi : 2010-05-02 00:14:48
Thea, mon amie,

Je vous écris pour une raison particulière. Comme vous le savez ma fille fugue régulièrement et elle m'a encore fait le coup. Je ne suis pas sur d'où elle est.

Je sais par contre que vous parcourez énormément les routes. Si vous la croisez pourriez vous la prendre son votre jolie aile? Je sais, je vous en demande beaucoup mais je saurai vous en remercier. Je ne puis lui dire de revenir, elle n'accepterait pas et partirait encore plus loin.

J'espère pour vous que tout va bien.

Pour ma part je viens de terminer mon mandat et j'en suis extenué. Mais je m'en remets peu a peu.

Amicalement


Elle a croisé Natsuki avec Maeve quelques semaine plus tôt. Elle n’avait, bien entendu, pas imaginé que la jeune fille avait quitté la demeure de Léméré sans l’accord de son père et encore moins que c’était habituel. Mais la demande de son ami la laisse plus que confuse. L’Errante n’a pas vocation à s’occuper des autres, pas individuellement en tout cas, et encore moins la fibre maternelle, alors s’occuper d’une enfant qui n’a rien demandé est à peu près la plus perturbante des requêtes qu’on pouvait lui faire… Au point que c’est à peine si elle entend et comprend l’intervention de Rheanne, postée en face d’elle :


Chevalier Alethea, excusez moi de vous déranger. C’est Rheanne. Pourrais-je m’entretenir avec vous ?

Et alors qu’elle aurait du lui assener une remarque bien sentie sur le fait qu’elle n’était pas chevalier elle arrive à peine à bafouiller…

Oui oui ….bien sur… je vous écoute mais bon je suis Errant hein … juste Errant.
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--Lais_de_vergy
[Quand le monde se rétrécit… Alice aux pays des Merveilles]

Elle suit l’r’gard du rouquin vers son fourreau et s’marre intérieurement. Ben ouais l’Vicomte, l’a beau avoir une tête d’mondain, l’est pas né d’la dernière fournée d’calva… genre il a le sens des réalités, même si c’trop parfois, mais à l’instar du chef des encornés qu’est Perplexe, lui on pourrait l’appeler l’Pragmatique.

Je suis Gauwyn de vergy,fils de Richard, j'viens d'outre-manche...

D’outre manche ? Elle cogite… outre tombe elle connaît… mais l’a pas l’air d’un mort vivant ou fantôme l’rouquin… d’outre manche… par-dessus la manche ? Comme quand on dit par d’ssu la jambe ? Mouais… ça pas l’air clair… l’aurait pas comme envie de l’entourlouper lui ? Comment qu’il est naïf l’autre Gauwyn pisqu’c’est son nom. Fils d’un richard et ben ça m’fait une jolie guibole.

Avant que la phrase passe le cervelet d’la brunette direction sa bouche, l’outre mancheur a déjà dégoupillé la suite.

Je recherche mon oncle Raphaël de Vergy, on m'a dit que je le trouverai dans le Maine, mais apparemment c'est pas la bonne adresse..Alors si tu pouvais me faire décamper d'ici, je serai ravis de faire ta connaissance un peu plus tard.

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan…
Elle qu’avait décidé de jouer à la dure de dure, qu’est super balaise et forte, qui laisse pas paraître ses émotions, elle a la bouche en cul d’poule. A côté d’la caboche vient d’s’allumer une chandelle (ouais elle est pas du genre à pas avoir inventé l’eau chaude, mais tout d’même pas encore l’électricité) pendant qu’elle remonte l’arbre généalogique…


Vache… mais alors si t’es le fils du frère d’ma mère qu’est sa sœur à demi… m’enfin c’tout comme si elle était une entière…

Ça fuse tempête sous cerveau… l’avait bien lu dans un coin d’bouquin poussièreux de la bibilothèque maternelle, puisqu’elle se fait suer depuis qu’Luthi est parti, qu’y avait une branche qu’était partie chez les rosbifs (encore un peuple barbare et sanguinaire pour avoir un nom de barbaque) et qu’on avait plus d’nouvelles… ben la nouvelle elle était là, elle avait un tarin plein de tâches de son et elle était enfermée dans une chambre.

Raphaël, c’mon oncle… enfin qu’est mort… quand j’étais toute petite… mais si c’est mon oncle et le tien…

Elle fait un grand sourire, tend la paluche et sans autre forme de cérémonie, secoue la main de Gauwyn.

Ben c’est qu’on est cousins… moi c’est Laïs… ‘chantée !

Et devant la mine un peu pommée du rouquin, de lui expliquer que sa mère, c’est Cerridween de Vergy, qu’elle est rousse, qu’elle est chevalier, qu’elle est Capitaine et Maitre d’arme, qu’elle est la plus forte aussi, sévère mais pas au fond hein et qu'surtout, surtout c't'était la maîtresse des lieux... et de le faire s’asseoir sur le lit en le tirant par le bras en lui chuchotant la marche à suivre quant à l’attitude à adopter quand le Vicomte, écuyer d’sa daronne, pointerait son bec dans le coin.


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Mariealice
[Campement du Mans]

Elle avait fini par se relever Ewa, par se redresser et par retourner sous sa tente. La brune l'avait laissée faire, sachant qu'elle ne lui parlerait vraiment que lorsqu'elle le souhaiterait et ne voulant nullement l'obliger à quoi que ce soit. Bien trop longtemps qu'elles se connaissaient pour ne pas savoir comment l'une et l'autre réagissaient.

Il faudrait désormais faire le deuil d'un ami pour elle, de celui qu'elle aurait pu épouser pour la rousse. Surtout qu'il serait sans doute enterré en Limousin tandis qu'elles étaient là, en Maine. Difficile dès lors de se rendre sur place. Souvenirs qui remontaient à la surface, certains très nets, d'autres comme voilés, d'un temps révolu mais dont elle entendait parfois les voix, les rires...

Elle n'avait plus envie de retourner se coucher, le temps passait trop vite. Non plutôt de marcher dans le campement, de voir le jour se lever, juste se trouver un petit coin pour observer tout ceci. Mais d'abord s'habiller, revêtir une tenue digne de ce nom et laisser des consignes à un homme d'armes pour qu'il puisse indiquer à Minouche où la trouver à son réveil.

La licorneuse rentra sous sa tente et s'arrêta net en entendant l'enfant dans son sommeil. Quelques pas, la vicomtesse s'assit sur le bord et vint caresser la tête de l'enfant.


Minouche... Chut... Ce n'est qu'un rêve, calme-toi...
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Rheanne
[Campement du Mans]

Oui oui ….bien sur… je vous écoute mais bon je suis Errant hein … juste Errant.

Réponse de la meneuse de la lance Licorne. Quelques hésitations dans le ton. Rheanne l'avait-elle dérangé à un moment inopportun ? Pourtant la tente semble vide, donc pas de réunion de crise ou de moment privé interrompu. Et la tenue d'Alethea est des plus convenables. Pas de raison pour la brune de Mayenne de s'inquiéter plus que de raison.

"Juste errant" ? Rheanne de se fustiger mentalement. D'un seul coup, la vision de la bibliothèque de Beaumont lui revient à l'esprit. Les nombreux livres qu'elle avait frôlé du bout des doigts. Ceux sur la Licorne qui avait attiré son attention. Mais elle n'avait pas eu le temps d'y épancher sa curiosité. En même temps, la bibliothèque n'était pas son lieu de prédilection lors de ses nombreuses visites au domaine de Guilhem.
Alors qu'elle n'a pas encore trouvé le temps d'approfondir ces connaissances théoriques et philosophiques de l'ordre, elle se dit que si Alethea lui accorde la permission, il lui faudrait envisager un détour à Beaumont pour emprunter quelques ouvrages. Enfin, si son cher capitaine Baptistoù la laisse pénétrer dans l'enceinte...

Mais un seul problème à la fois !

Elle sourit à la Cheffe de la lance Licorne. Pas Chevalier ? Et alors ? Rheanne s'en moque. Elle respecte cette femme pour la confiance qu'elle lui accorde. C'est la Licorne qu'elle cotoie le plus et quelques conversations avec elle avaient fait résonner en elle l'appel de l'ordre, si tant est qu'un tel "appel" puisse exister. Et à y réfléchir le mot "appel" n'était pas le plus approprié. Elle ne sait pourquoi. Beaucoup de choses l'avait ramené à ce jour jusqu'à cet ordre. Et aujourd'hui, elle n'en a jamais été plus proche.

Et puis, de toute façon, le mal (ou pas) était fait, Rheanne doit maintenant aller droit au but et demander sa permission. Bien qu'elle n'appartienne pas à la Licorne, elle se sent comme l'un des leurs de par les nombreuses nuits sur les remparts. Et à y réfléchir même si sa candidature devait être rejetée par l'Ordre Royal de la Licorne, Rheanne sait que cette rencontre n'est pas le fruit du hasard, comme toutes celles qui ont jalonné sa vie. Cette expérience lui a déjà beaucoup apporté et chaque jour passé sur les remparts, elle en apprend un peu plus sur cet ordre, sur leur motivation et sur leur état d'esprit.

Aujourd'hui, elle comprend mieux. Elle comprend pourquoi Guilhem avait pu quitté Beaumont sans même la prévenir. Pourquoi il partait des jours loin d'elle sans pouvoir lui donner des nouvelles. Elle avait toujours eu à l'esprit, même pour son propre compte, que quelque soient les attaches que l'on peut avoir, le devoir reste primordial. Mais maintenant elle peut comprendre ce qui pouvait lier son brun à cet Ordre Royal.
Et peut-être ce même lien qui commence à prendre forme en elle.


Errante Alethea, veuillez excuser mon ignorance.

Baissant de ton pour n'être entendue que de son interlocuteur. Si elle se trompe, je vous raconte pas la honte...

Et Errante c'est pas mieux que Chevalier ? Enfin, bon vous êtes quand ma Cheffe, c'est vous qui donnez les ordres sur le remparts. Alors c'est pareil, non ?

Reprenant un ton et une posture plus adéquate d'un subordonné envers son supérieur

Je souhaitais vous informer de ma volonté de quitter le Mans pour quelques jours. Des affaires bassement terrestres me rappellent à l'ordre là bas.

Inconsciemment, son dos se redresse et ses épaules basculent vers l'arrière.

Enfin disons que j'aimerai vous demander la permission de m'absenter de la capitale, pour un aller retour. A moins que la situation ne me le permette pas ?
Je ne voudrais pas mettre à mal la défense et la sécurité du Maine par mes préoccupations matérielles.


Bien qu'il soit temps pour la brune de rentrer à Mayenne pour vendre les stocks de ses cultures comme promis à la mairie, cela pourrait souffrir d'attendre encore quelques jours de plus. Un seul mot, un seul de la Cheffe Licorne et elle annule tous ses plans.
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Pour le Maine et pour sa blonde chez les nonnes
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