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[RP-Licorne] Léard : le camp de base

Aelig
Sous les éclairs, un soir d'orage, un homme cherche son vrai visage...

La silhouette du jeune homme protégé des intempéries par une vielle cape, cheminait lentement vers le Mans à pas tranquilles, rassuré par ces lieux familiers. Comme unique bagage, un vieil heaume de chevalier enveloppé au bout de son baluchon. Ce heaume avait une longue histoire : il avait appartenu à son père et portait encore les coups de la ferraille bretonne durant le premier siège de Fougère, il y a bien longtemps. Il fut volé par le traître Magicphocéen lorsque les Lucioles, feux routiers tourangeaux illustres, pillèrent l'arsenal du Maine. Finalement retrouvé, il finit par échoir dans ses mains. Le seul souvenir qu'il conservait de lui. Il en trouva un usage moins glorieux lorsque affublé de celui-ci, il effrayait les voyageurs la nuit au détour des sentiers. Aelig avait suivi une autre destinée que celle de son père, Alerik de Mirabeau, très loin de la carrière des honneurs. Il avait été fait cavalier de la Licorne, Commandeur, Capitaine de l'Ost Mainois, anobli puis suicidé... Pour des raisons obscures.
Il avait très peu connu son père. Il se remémorait des instants trop rares ou celui-ci l'emmenait avec lui dans ses virées viriles, ou préoccupé par son éducation et le voyant trop traîner dans les jupons de sa mère, il lui apprit à se servir d'une dague, monter sur un poney, noyer des chatons sans états d'âmes, jurer, cracher, boire, chanter des chansons de batailles ou bien paillardes...La formation de base d'un chevalier quoi...
Mais son père n'eut pas le temps de parfaire son éducation et d'en faire un bon écuyer. Sa mère, Eliane, boulangère et ancienne bourgmestre de Laval le suivit dans l'Au-delà, laissant le jeune Aelig orphelin très tôt. Les compagnons de la famille dispersés, disparus ou morts, il fût confié par le curé du village à un brave couple de laboureurs. Mais, car il faut bien un mais, sinon il serait à l’heure actuelle un paisible paysan futur géniteur d’une phratrie, arrivé à l'adolescence, Aelig ne se sentait pas destiné pour le travail dans les champs, héritier en cela du caractère frondeur et revêche de sa mère, et s'encanailla avec les mauvais garçons du village, commettant ainsi ses premières rapines.
Il y prit goût et le jour ou il répondit à la question de son père adoptif "que voudrais tu faire?" : gagner sa vie était plus simple en effrayant les passants par surprise à l'aide d'une bonne massue, celui-ci le fit ligoter et enfermer dans un monastère.
Il fût un temps ou les moines dûrent le mater et Aelig finit par se résoudre à porter la robe de novice, obéir aux règles et apprendre les prières. Ce qui ne l’empêchait pas de haïr ce lieu. Mais il y découvrit néanmoins les plaisirs de la connaissance. Il apprit à lire, écrire, l'arithmétique, le latin et d'autres matières. Il prit plaisir également aux travaux dans les écuries et le soin apporté aux chevaux. Mais, il faut bien un mais, sinon il serait à l’heure actuelle un frère épicurien à la recherche du cépage parfait, ne se sentant pas l'âme d'un moine novice, il décida après deux années, de quitter le monastère en claquant la porte dans un grand retentissement. Du moins l'aurait il fait s'il ne s'était pas enfui par une fenêtre en emportant avec lui un calice qu'il monnaya non sans difficultés en quelques cinquante écus.
Il erra longtemps alors, tel un vagabond, officiant comme manœuvre avant de s'installer sous une fausse identité à Montmirail où le comte lui donna une terre à cultiver, un logement à habiter et y resta des mois tranquilles.
Chassez le naturel, il revient au galop. La vie errante, héritage paternel, sans plus que doute, le rattrapa. Il manifestait toujours peu d’intérêt ou du moins occasionnel pour la terre, préférant pour cela engager des contractuels dans les basses besognes. Et un jour qu’il coupait du bois en forêt, une rencontre fit de nouveau changer son destin. Ce fût celle d' un vieux mainois, il avait quarante ans, qui vécu en Armagnac, dans l’sud. Il était reclu dans les bois. Parlant ce même langage, celui de la nature et de la vie libre, celui-ci accepta de le prendre sous son aile et Aelig à partir de ce jour vécut dans la forêt. Il apprit à y vivre, s'y loger, s'y dissimuler et s'y procurer de ce dont il avait besoin. Pour le reste, il le volait. Aelig devint alors un petit brigand de petits chemins et de petites bourses, sans prétentions et continua ainsi seul ses méfaits après la mort de son compagnon, tué par des gardes chasses. Jusqu’au jour où…
Mais Aelig sortit de ses songes alors qu’il apercevait La silhouette de la capitale au loin. Il se demandait si la Licorne était toujours établie au camp Léard depuis l’escapade à Craon. Il irait se dit il.
Alethea
Errante Alethea, veuillez excuser mon ignorance.

Le regard cette fois se fixe sur Rheanne. Elle revient à son interlocutrice, un peu surprise de ses excuses. Elle oublie parfois que la jeune femme n’est pas une Licorne et vu de l’extérieur il est difficile de se souvenir de détails comme les grades. D’autant que chaque Ordre a les siens propres. Alethea commence à secouer la tête pour signifier qu’il n’y a pas de quoi s’excuser mais le temps qu’elle prenne sa respiration pour s’en expliquer Rheanne pose déjà une autre question :

Et Errante c'est pas mieux que Chevalier ? Enfin, bon vous êtes quand même ma Cheffe, c'est vous qui donnez les ordres sur les remparts. Alors c'est pareil, non ?

Et Alethea de nier de plus belle. Secouant plus vigoureusement la tête mais avec un léger sourire cette fois. Puis, pendant qu’elle range la missive dans une poche elle répond à la Mainoise :

Pas de quoi vous excuser d’abord. Vous aurez bien le temps de vous faire aux grades. Il n’y en a pas tant et ce n’est qu’un détail. Mais effectivement un Errant n’est pas chevalier, loin s’en faut. Non seulement il y a un grade entre les deux mais en plus seuls les chevaliers sont adoubés. Et puis… je ne suis pas votre chef… n’oubliez pas que je peux vous le rendre à la chancellerie si vous m’appelez comme ça ici … Mais bon… je vous écoute.

L’Errante fixe alors ses prunelles noires sur l’autre brune qui lui fait face pour l’inciter à parler. Puis, se ravisant, elle retourne prendre les affaires qu’elle avait laissées à son arrivée, jetant toujours quelques regards en arrière pour confirmer qu’elle écoute.

Je souhaitais vous informer de ma volonté de quitter le Mans … Je ne voudrais pas mettre à mal la défense et la sécurité du Maine par mes préoccupations matérielles.

Lorsque Rheanne a terminé, elle est à nouveau devant elle mais elle a récupéré ses armes ainsi qu’une besace dans laquelle elle a ajouté les autres lettres. Finalement elle vient de décider qu’elle irait à Leard.

Et bien … ça ne pose aucun problème pour moi. Revenez pour la prochaine garde si vous pouvez, sinon ce sera celle d’après. Je vous remercie de m’avoir prévenue mais vous n’avez pas besoin d’autorisation. Je vous retrouverai avec plaisir en tout cas… plus facile de ne pas dormir quand on discute.
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Minouche
Mille excuses du retard... Sinon petit mot pour prévenir que les musiques qui vont suivre peuvent - je ne sais pas le niveau de sensibilité de chacun - faire peur. Merci d'ailleurs au coin des arpenteurs de m'avoir donné l'idée. Bonne lecture !


[ Pas Papa... ]



- Campement du Mans / Tente Alterac -

Il est de ces choses que le subconscient nous fait parvenir mais que jamais nous ne comprenons le sens caché. Cauchemar... Beau rêve... Pourtant, chaque image, chaque scène, nous l'avons déjà vu... Assez pour le ressentir dans notre imaginaire avide de mélange sans limite. Et ce petit être brun aux yeux verts, roulé dans son cocon protecteur de tissu, malgré la caresse maternelle dans ses cheveux filasses, sait qu'il devra, comme chaque sommeil, affronter ce refrain qui lui glace les os.

Secousses... Il s'éveille, tard, l'heure et l'endurance du travail l'éreintant toujours de plus en plus. Trop jeune, bien trop jeune et frêle à tenir ces sacs de cailloux parfois trois fois plus gros que ses mains.
Encore groggy par les effluves de Morphée, le gamin tente de mettre un nom à cette personne à la paluche bûcheronne qui le pense prunier... Le Père. La force et le commandant de la famille, pour le peu qu'il y en ait une. Deux hommes, une haine, une trouille. Le môme sait très bien pourquoi le pilier de taverne est là... Et se dégage de cette main puant l'alcool, trop vite, à en heurter le plancher.


OU EST LE RESTE ?!


Le mobilier le plus léger tremble sous la voix rocailleuse, autant que le faible corps enfantin qui se traine jusqu'à un mur, que le minot espère salvateur. Pourquoi... Pourquoi papa ?...

J-j-je je ai p-p-pas eu plus...


Pourtant ce est beaucoup plus que cinq... Il ne comprend pas le gamin. Dix écus c'est le double de sous que cinq, il n'y avait pas plus aujourd'hui ?...

SALE MORVEUX ! Y A QU'SEPT ! OU EST EST LE RESTE P'TIT C** !

Ce regard, yeux injectés de sang et de colère, pupilles dilatées par les excès d'oubli en taverne... Peur... Peur que le père vienne le rouer de coups à nouveau. Que même mentir ne le sauvera pas...


Je-j-j'sais pas ! Le messire il me a donné ça... J-je-je me frappe pas ! Je ai rien fait !

Fuir, mais où ?... Le pilier familial est devant la porte maintenant. Il s'approche, rictus mauvais au visage pourtant si calme quand il dort en bavant de sa boulasse... Et la voix tonne, toujours puissante. Minouche qui se met immédiatement en boule, tête sur les genoux, mains sur les oreilles, pleurant toutes les larmes de son soûl.

MERDEUX ! BON A RIEN ! MORVEUX ET EN PLUS PLEURNICHARD ! TU ME DÉGOUTES, J'T'AURAIS DÉJÀ ENVOYÉ CREVER AVEC LES LÉPREUX SI T'ME RAPPELAIS PAS AUTANT TA MÈRE !

L'échine vibre sous le mot interdit. De la peur découle la haine de voir son propre parent dire du mal de celle qui l'a porté et mis au monde... Poings et pieds faiblards viennent tambouriner les jambes du paternel, pour le peu que le mètre de bas lui autorise.


Dis pas du mal de maman !

Pater qui se saisit de sa progéniture au col, ça ma chair et mon sang ? Jamais ! Honte, colère et alcool deviennent un mélange meurtrier... Une claque sans retenue retentit dans toute la pièce, comme un cri apeuré. Le lâchant comme un vulgaire sac de blé, l'alcoolique voit rouge. Rage qui dégouline de ses mots.

QU'EST C'QUE T'EN SAIS SALE RAT ! TU L'AS JAMAIS CONNU TA MÈRE ! ET ÇA TU SAIS POURQUOI...? TU L'AS TUE ! TU M'L'AS VOLE !

Cinq printemps et la même rengaine depuis qu'il comprend le lourd sens de certains mots blessants... Que faire sinon de finir par y croire... Et d'en chialer... Je ai tué Maman... Moi... Ce est moi le monstre...


CE EST PAS VRAI, TU MENSONGERISES ! J'TE DÉTESTE, J'TE DÉTESTE !!!

Voix claire et innocente qui hurle sa douleur profonde, sa colère envers les grands... Cocktail Molotov pour l'avenir... Le minot fuit, profite des quelques secondes de surprise du pilier familial perdu dans les flots de bière. Plage, la plage... Une cachette vite...

MINOUCHE ! R'VIENS ICI QU'J'TE SAIGNE COMME UN PORCELET !!!

Cours, cours petit homme, enfuis-toi, écoute donc le bruit de tes pieds nus sur les pavés, rappelle-toi des culs-de-sac, des trous à rats, des silencieux à qui il ne faut pas parler, des femmes aux gros ballons qui vont te virer à coups de talons dans le séant... Puis le bruit des vagues, la voix de papa qui s'éteint dans les rues noires de Dunkerque, les jambes qui font danser le sable gris... Le silence... Les bouffées d'air... Le palpitant qui force de moins en moins le passage de la cage d'os... Les soupirs de soulagement... La lune blafarde qui semble sourire de ton désespoir... Et cette soudaine douce voix derrière toi.


Minouche...


Et d'un bond en avant et volteface de regarder cet étrange grande personne toute de noir vêtue, sans visage... Curiosité qui prend le piédestal des envies :

- Tu es qui toi ?

- Tu me connais...

- Non...

- Tu es certain ?...

- ... Moman ?

- Brave petit...

- Maman !


Le frêle corps vient innocemment se blottir sur cette personne sans face, longue cape noire qui l'enlace... Et un froid... Glacial. Ce qu'il a l'air de tenir dans se bras lui semble étonnement dur comme la roche qu'il doit porter en mine, alors, il lève la tête... L'espoir de voir enfin le visage de celle qu'il a tant attendu. Et d'un sourire enjoué, l'enfant devient blême. Un squelette, immonde tête de mort qui a l'air de le fixer... Comme celle qu'il avait pu voir dans les rues nauséabondes...
Il voudrait crier, se dégager, fuir encore... Mais rien, rien ne bouge, comme si ce vide regard l'avait paralysé. C'est Maman, elle est morte, et je la ai tué, comme a dit mon papa...

Le rêve s'effondre, la réalité reprend ses droits dans un cri de terreur, suivi de sanglots étouffés. Sauf qu'ici...


Minouche... Chut... Ce n'est qu'un rêve, calme-toi...


Une autre maman est là et lui a promis une leçon de cheval, avec un bouchonnage en prime... Alors, bien trop fatigué pour murmurer un merci, le petit homme retourne dans les bras de Morphée, d'un sommeil de pierre... Enfin.
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Mariealice
[Campement du Mans]

Minouche s'était réveillé puis rendormi mais, cette fois, plus paisiblement et elle avait finalement décidé de rester sous la tente. Des fois qu'un nouveau cauchemar ne vienne le troubler à nouveau. On ne refaisait pas une mère...

Elle ne dormit plus jusqu'au lever du jour puis se mit en devoir de se laver à l'eau fraiche avant d'enfiler une tenue propre pour la journée à venir. Elle avait promis à l'enfant de lui apprendre à devenir fort et en contrepartie il devait l'aider à s'occuper de sa jument.

Et là le drame.. Propre, elle prit une de ses chemises et l'enfila. Enfin du moins tenta de le faire. Parce que cela coinçait déjà à la poitrine mais alors au ventre... Et elle eut beau grogner, pester, ronchonner, rien à faire. Furieuse, la chemise en boule fut lancée et atterrit contre un pan de toile tandis qu'elle vidait rageusement la malle de ses vêtements. Aucun ne convenait. Et pour comble du tout, elle eut le malheur de lever les yeux sur sa silhouette reflétée dans le seul miroir présent. Avachie sur un tabouret de bois, le ventre en avant, quelques cheveux blancs commençant à strier sa chevelure et cette fois ce fut une chausse qui entra en contact avec la glace, la faisant vibrer mais point éclater. Marie n'étant pourtant pas coquette mais depuis quelque temps elle ne se supportait plus et fuyait son double du mieux qu'elle pouvait. Elle se trouvait difforme, avait l'impression que tout son corps s'amollissait et pourtant elle ne cessait point de s'entrainer. Avec plus de difficultés mais néanmoins la brune faisait de son mieux.

Elle se releva et vint ouvrir la seconde malle qu'elle avait espéré avoir transportée en vain, en sortant une tenue plus ample pour la passer tout en tournant soigneusement le dos à son miroir. Une fois suffisait. Puis ce fut au tour des braies et là encore, son moral en subit un coup. Combien dut-elle en essayer avant de pouvoir les fermer... Et les bottes, emprisonnant ou plutôt compressant ses mollets, enfilées à force d'entêtement et de jurons soufflés entre ses dents. Elle n'allait quand même pas devoir faire une incision dans le cuir bon sang de bonsoir! Déjà qu'elle appréhendait fortement la fin de sa grossesse, se sentant bien seule malgré la présence d'Ewaele et surtout sans son accoucheur préféré et personnel, imaginant à nouveau le pire comme lors de son premier, le fait de ne plus pouvoir se supporter n'arrangeait absolument rien. Moche, grosse, bientôt incapable de se mouvoir ou de lever correctement une épée, heureusement il lui restait sa tête. Enfin... Ne disait-on pas que les gens en vieillissant perdaient cela aussi? Si, bien sûr que si. La brune l'avait vu elle-même. Le bébé choisit ce moment pour lui donner un coup de pied de derrière les fagots qui la fit se plier en deux et lui rappelant les douleurs à venir. Douleurs qui pouvaient se révéler être les dernières si jamais....

Raaaaaaahhh!

Elle se botta mentalement l'arrière train et se secoua, se leva et vint réveiller Minouche. Autant faire ce qu'elle avait promis tant qu'elle le pouvait. Bientôt elle ne pourrait même plus monter la garde.

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Nith
[Un Perplexe squatte chez les Vergy]

Campement Licorne sur les terres de Léard, dans les dernières heures de la matinée, en cette fin du mois d'avril. Les pluies avaient encore trempé le campement, respectant ainsi l'adage: "en avril, ne te découvre pas d'un fil..." Et en effet, il valait mieux ne pas retirer son mantel lorsque l'on se retrouvait à l'extérieur, en proie au vent et aux ondées passagères. Mais pour l'heure, ce n'était pas vraiment dans les préoccupation du Perplexe: en effet, décision avait été prise de déplacer le campement et donc le centre de commandement en plein cœur du Mans, bénéficiant ainsi de la protection des murailles, mais aussi permettant de mieux servir et défendre la population mainoise. Car telle était leur mission, celle qu'il s'était assigné, celle qu'il avait assigné à son Ordre en cette période troublé pour le petit Comté du Domaine Royal... Certains pourraient l'appeler le vilain petit canard du DR, porte ouverte vers l'Anjou et la Bretagne, les deux têtes brûlées de la région, toujours en quête d'une occasion de déstabiliser les terres du Roy. Ah, qu'il serait agréable de pouvoir tenir ce goulot d'étranglement, d'assurer la sécurité des lieux et des intérêts du Roy et de la Couronne. Malheureusement, les choses n'étaient jamais aussi facile et aisé que dans les rêves idéalisés d'un utopiste, même si ce dernier connaissait bien la réalité du terrain et du commandement. Mais l'espoir fait vivre, dit-on, au moins, il permet de poursuivre encore et encore ses efforts pour atteindre ce but, aussi irréalisable qu'il soit.

Or il se trouvait dans le manoir de Léard, dans le bureau qui lui avait été alloué afin de profiter du domaine des Vergy, tout en lui permettant de travailler d'arrache-pied sans avoir à subir les aléas du temps. Entre les différentes missives qu'il recevait, qui d'une candidature, qui d'une information en provenance de Paris, il avait à peine trouver le temps de s'installer, d'autant qu'il participait lui aussi au tour de garde. Car celui qui commande se doit de connaître et de vivre ce qu'il ordonne à ses subordonnés, afin de prendre pleine mesure et d'être le plus juste possible. Même si, au cours de ses années de service, ce n'était guère la première fois qu'il devait surveiller les environs du campement sur les remparts... Et voilà qu'il devait déjà déménager, ou plutôt faire déménager sa tente et ses effets personnels. Un dernier regard dans le bureau, s'assurant qu'il n'avait rien laissé derrière, même s'il ne doutait pas que le cher Riton passe derrière lui afin de vérifier lui aussi une dernière fois que rien n'avait été oublié. Un escuyer lui apporta sa monture alors que son fidèle serviteur conduisait la carriole qui mènerait les affaires du Normand vers sa nouvelle destination: la capitale mainoise...

Manoir de Vergy, Le Mans. Le voici enfin arrivé, prenant place dans les appartements qui lui avait été accordés icelieu. Le temps de prendre ses marques dans cette nouvelle demeure, qui devait devenir le nouveau centre de commandement de la mission Licorne en Maine. Et puis, il était toujours plus agréable de disposer d'un toit en dur afin de recevoir les différents représentants, que ce soit des autres Ordres ou des autorités locales. Le temps que son valet normand débarrasse la carriole et installe les affaires du Perplexe, ce dernier se dirigea vers son nouveau bureau. Il y avait du courrier en retard, des procédures qu'il avait dû retardé par manque de temps, mais qu'il devait cependant reprendre afin de ne pas faire stagner la Licorne. Car, malgré les missions, malgré les nombreux déplacements qui l'obligeaient à rester loin de la forteresse de Ryes et de sa Normandie natale, la Licorne devait continuer à vivre, que ce soit en son fief et où qu'elle se trouve. Et en tant que Grand Maistre, malheureusement, il avait été beaucoup trop discret, s'étant concentré principalement sur la vie interne de l'Ordre en proie au doute. A croire que c'était un passage obligatoire pour les différents Ordres Royaux, une période de crise où les principes même de l'Ordre et de la Chevalerie étaient remis en question, où il fallait retrouver un cap, un but commun afin de rallier à nouveau la Licorne, toujours pour servir le Roy et la Couronne. Donner sans rien recevoir en retour, voilà une perspective difficile, mais pourtant bien réelle de la vie d'un Chevalier...

Une armée de pages et d'hommes d'armes allait et venait à son bureau, lui apportant les nouvelles fraiches du jour, les états des douanes, enfin tout ce qui était utiles à la surveillance et à la sécurité de la ville, et tout ce dont il avait besoin pour pouvoir prendre pleine mesure de l'action et de la portée de la Licorne. Sans compter qu'il allait falloir de toute façon en reparler avec le Commandement de la mission. Et puis, interrompant la suite des rapports, un homme d'armes frappa à sa porte et entra dans le bureau:


- Messire, excusez-moi de vous déranger, mais un homme répondant au nom de Klaus dit avoir une missive adressée à votre personne. Il ne porte aucun signe distinctif sur lui, et ne fait manifestement parti ni de la Licorne, ni des Dames Blanches, ni même de l'armée mainoise... Aussi préférai-je d'abord vous demander votre avis.

Klaus... Non, ce nom lui était inconnu. Il n'avait que rarement parcouru les terres de l'Est du Royaume, il se serait souvenu d'un nom à consonance germanique au cours de ses pérégrination... Enfin bon, de toute façon, il n'arriverait pas à en savoir plus sans recevoir la présente lettre...

- Bien, apporte-moi la lettre et fais patienter notre cher invité...

A dire vrai, une petite diversion entre les rapports de sécurité lui ferait le plus grand bien. Ah, qu'il aimait la liberté, pouvoir se déplacer au gré des missions et des besoins du Royaume, sans avoir de compte à rendre si ce n'était à la Licorne, mais en n'ayant point de responsabilité trop importante sur le dos... L'action était encore ce qu'il préférait, même s'il était vrai qu'il avait passé bon nombre d'heures derrière à bureau à éplucher missives, chartes, loi et autres traités... L'homme d'armes revint rapidement avec ladite missive, scellée, et lui fit parvenir. D'un signe de tête, le Perplexe lui signifia son congé, avant de débuter la lecture du pli. Un sourire apparut sur les lèvres du Perplexe alors qu'il parcourait les lignes. Ainsi donc, la petite De Jeneffe prenait à cœur son acceptation au sein de la Licorne au rang écuyère personnelle. Et qu'elle souhaite participer elle aussi à l'effort de guerre. Et bien, c'est qu'il y avait du travail à revendre par ici! La petite semblait savoir ce qu'elle voulait, et savait visiblement bien manier la plume. Un point important, voire même essentiel pour le Perplexe, car des missives, il en envoyait par chariot entier... Et un peu d'aide ne serait pas de refus...

Souvenir, quand tu nous tiens... Souvenir d'une autre personne qui manier habilement la plume, un autre de Jeneffe, un autre Grand Maistre de la Licorne... Cela faisait bien trop longtemps que l'on avait plus entendu de nouvelle de Guillaume, au grand dam de la Licorne qui perdait ainsi un grand Chevalier, un meneur d'homme, et une fine fleur de la noblesse Françoise... Qu'il était triste qu'il n'ait pas pu lui même participer à l'éducation de sa progéniture... Mais soit, telle était la dure réalité, il fallait bien s'en accommoder plutôt que de vivre dans le regret. Néanmoins, le Perplexe pouvait toujours faire en sorte que la petite de Jeneffe acquiert les capacités et les compétences dignes de son père, digne d'un Chevalier de la Licorne. Il le lui devait bien, celui qui fut son Grand Maistre, celui qui l'adouba Chevalier de plein droit, celui qui représente au mieux le Chevalier blanc, aussi à l'aise et dans son élément en plein cœur de la bataille qu'au sein des festivités mondaines parisiennes... Le Chevalier, mélange de soldat et de gentilhomme, d'escrimeur chevronné et de courtisan. Bien, cela faisait de plus bien trop longtemps qu'il ne s'était pas investi dans l'éducation et la formation des jeunes recrues, de quoi rompre la routine quotidienne... Aussi prit-il sa propre plume afin de répondre.


Citation:
A l'attention de damoiselle Bérénice Elisae Albane de Jeneffe,
Salutations et connaissance de vérité.

Par la présente,

J'ai bien pris note de votre demande et y répond donc favorablement. Comme vous devez le savoir, la Licorne est engagée sur les terres du Maine afin d'y assurer la protection en ces temps troublés. Nous avons établi notre campement au sein du Mans, et c'est donc icelieu que nous pourrons nous rencontrer. Présentez-vous au manoir des De Vergy, au Mans, où se trouve mes quartiers.

En attendant de vous voir.

Bien Cordialement,

Nith le Perplexe



La missive scellée, le Normand héla l'un des hommes d'armes afin qu'il amène avec lui le porteur du message.

- Messire, le bonjour. Après avoir pris de quoi te sustenter, je te prierai de bien vouloir apporter cette lettre à la damoiselle de Jeneffe, et ce, sans délai. Tu peux maintenant disposer.

Les mots étaient calme et courtois, mais le ton était sans équivoque. Il pouvait donc reprendre ses activités normales, en attendant la suite des événements...
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Minouche
[ Réveil matin six heures, je me lève... Ou grommelle ? ]


- Campement du Mans / Tente Alterac -


Matin. En parfait mioche habitué aux réveils paresseux, selon ses souhaits, il grogne des pourtant légers gestes féminins destinés à le sortir des bras de Morphée. Pas envie. Pour une fois qu'il arrive à trouver ce sommeil sans rêve... Pourquoi faut-il qu'elle le réveille déjà...?
L'esprit enfantin embrumé cherche dans le peu de cervelle en état de marche. Longues secondes où l'enfant se tourne et retourne aux grands soupirs d'une brune qui ne doit pas aimer les trainards... Ou de mauvais poil ?
Finalement, les paupières clignent, les pupilles se font aux lueurs matinales qui traversent le tissu de la tente ; Et d'étirements comme succession de bâillements dignes d'un bébé hippopotame, l'enfant prend enfin conscience de la grande importance de l'obligatoire éveil : sa première leçon avec un chevalier... Un premier pas vers son objectif le plus cher, bien que peu original : devenir puissant malgré sa petite nature. Quel garçon de son âge ne le voudrait pas...?

Ainsi, comme si la brume avait quitté ses pensées et que son ventre se soit offert un déjeuner copieux, le Minouche bondit du lit pour mettre rapidement ses chausses usées par le voyage, grand sourire niais qui étire ses lèvres et éclaircit son visage noir de crasse comme ses vêtements.
Fi du bain et du reste, rien n'importe plus que Marie et sa direction. Excité comme un poux, le gosse ne lâche pas d'un pouce l'adulte dans les chemins terreux du campement. Camp qui d'ailleurs s'éveille tout autant, nombre d'hommes et femmes plus ou moins vêtus qui enchainent mécaniquement leurs rôles respectifs... Et le môme de ne pas pouvoir s'empêcher de questionner la pauvre mère :


Dis Marie, ta jumelle elle est 'nentille hein ? Parce de que moi, tout les cheval que je a vu, il ne faut pas être dans leur chemin comme il a dit l'grand Louis ! Ça n'écrase et tout et tout, 'sont foufous les cochers !... Oooooooh mais il porte quoi lui ? Et elle pour de quoi que elle fait cri-cri sur son n'épée ? Et ce est quoi comme arme là ? Tu vas me apprendre hein ? Avec le casque et la 'rannnnnnnnnnnnnnnnnde arme de mur ! Et puis je veux de bien monter sur ta jumelle après le bouchonnage à la brosse ! Tu fais hein ? Hein dis ?

Curieux ? Nannnnnn... A peine. Le mieux aurait été de ne pas l'avoir amené au camp, si si si. Parce que pour arrêter un gamin avide de réponses... Il faut de l'expérience. Hein les grands ?

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Mariealice
[Campement du Mans]

Il avait eu du mal à se réveiller, grognant, se retournant puis il ouvrit les yeux, réalisa sans doute ce qu'il faisait là et finit par s'étirer avant de bondir et de s'habiller. Pas de décrassage, léger soupir vicomtal mais après tout il aurait le temps de le faire après le travail qui les attendait.

Elle vérifia qu'il était prêt puis sortit de sa tente, le gamin sur les talons et là nul besoin de vérifier s'il la suivait bien, sa voix et ses questions lui indiquant qu'il était tout prêt. Le campement se réveillait doucement, la vie reprenait ses droits et là où régnait jusqu'à présent un relatif silence entre les tours de garde, des cris et des bruits se réappropriaient l'espace et le temps. Elle retint un soupir alors que les mots fusaient en rafale et ne lui laissaient pas un instant pour répondre. La brune stoppa net alors que regardant partout il ne la vit pas faire et vint percuter son arrière train qui en avait vu d'autres.


Minouche, pour commencer tu te calmes, tu respires et tu poses une question à la fois. Enfin si tu veux avoir des réponses. Sinon tu continues et moi je ne dis pas un mot. Est-ce que je suis claire?

Elle avait l'habitude la brune et ce matin, pas vraiment envie de commencer par un mal de crâne, la journée qui s'annonçait.

Le gamin finit par hocher la tête et elle put alors tenter de répondre.


C'est pas une jumelle mais une jument et oui Noisette est gentille tant que tu ne lui fais pas mal. Et les chevaux n'écrasent pas les gens sans raison. Tu parles de cochers, et bien c'est leur faute à eux dans ce cas là, parce qu'ils font foncer les chevaux et que ceux-ci obéissent. Tu remarqueras d'ailleurs que souvent ils ont des morceaux de cuir de chaque côté des yeux. Cela s'appelle des oeillères et c'est pour éviter qu'ils ne s'effrayent. Parce que les chevaux sont bien plus grands que nous mais ils nous voient aussi plus grands que nous sommes. Bref en arrivant près d'elle on va lui parler et faire des gestes lents et tout se passera bien. D'accord?

Ensuite elle ne fait pas cri-cri sur son épée mais elle l'affûte pour qu'elle reste coupante. On fait pareil avec les couteaux et les dagues. Cette arme c'est une masse d'armes, c'est très lourd et on s'en sert pour taper. Cela fait énormément de dégâts. Et oui je t'apprendrai mais avant de porter un casque et une armure tu as le temps. Surtout que cela aussi c'est très lourd.

Et pour finir tu monteras sur Noisette si tu t'es bien occupé d'elle et si elle est d'accord.


Noisette près de qui ils s'arrêtèrent et que la brune salua de la voix avant de la flatter à l'encolure tout en présentant le gamin et la monture.

Bien alors maintenant je te montre comment on fait. D'abord on commence par l'étriller. Alors il faut faire attention parce que l'étrille que voici et qui sert à ôter la poussière peut faire mal. On fait des ronds comme ceci sur le poil et on tape pour en faire sortir ce qu'on a retiré. Mais on ne passe pas sur le ventre ou la tête par exemple.

Tout en parlant, la licorneuse effectuait les gestes, lentement pour qu'il puisse assimiler et parlait de temps à autre à la jument.

Ensuite on passe un bouchon de paille partout, cela le brosse. Avec cette brosse là on fera aussi la crinière et la queue et je te montrerai comment on cure les pieds.

Elle lui tendit l'étrille.

Rappelle-toi, doucement et tu lui parles.
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Fauconnier
[La chambre noire : ou ça allait bien ch*** des bulles...]

Et ce fut sur ces entrefaites qu'arrivât le Faucon.

Il pénétra dans le couloir sombre parqueté de l'étage du manoir de Léard comme on marcherait dans une rue déserte ; en s'imaginant avoir toute la largeur du passage pour soi. Il passait dans ce couloir comme un puissant passerait dans quelque chose qui est à lui, qui est sa propriété ; car le fait d'avoir géré pendant un temps cette terre, pour lui, c'était l'avoir acquise, en un sens.
Ainsi, il marcha le long du couloir sur lequel ne donnaient aucune fenêtre, et avança jusqu'à la porte de la "chambre noire" dans laquelle le jeune rouquin avait été "logé".

Il sortit instinctivement la clé, sifflotant un petit air de pays que les hommes avaient dans la tête, au-dehors. Adrian aimait beaucoup siffler lorsqu'il était seul ; la musique parlait mieux qu'il ne savait le faire. Il introduisit la clé dans la serrure, la tournant de deux crans pour ouvrir la porte, en tout cas le pensait-il. Une fois la clé tournée, il empoigna la poignée permettant d'ouvrir la porte et poussa un grand coup, avec la candeur de qui s'imagine la porte ouverte. C'était une porte de bois massive, noire ; renforcée en son centre d'une plaque de métal, pour éviter les évasions. Elle était donc particulièrement solide ; et candide, Adrian s'écrasa donc le visage contre la porte, produisant un "BONG !" sonore et retentissant. Son menton tapa le bois. Sa machoire inférieure, se refermant brusquement sur sa langue, lui fit pousser un " Aïecheuh !" étouffé. Se prenant la tête à pleine main, un souffle puissant pour faire passer la douleur accompagna le goût du sang dans sa bouche, Adrian ne comprit pas immédiatement la raison de cette étrangeté.

Et comme tout glandu qui se respecte... Ben il retenta.

La porte était donc bel et bien fermée.

Poussant dans l'autre sens, avec autant de tours, Adrian constata ainsi que la porte était OU-VER-TEUH... Donc que soit il allait couper les génitoires des gardes en lamelles pour les faire frire et les leur faire bouffer, soit qu'il était tombé sur un crocheteur habile... Et ne connaissant rien des capacités de Laïs à ce niveau, il pensa tout naturellement qu'on avait dû mal fouiller le bonhomme, et qu'il avait eu ainsi de quoi crocheter à l'intérieur. Et poussant la porte, Adrian tomba alors sur... Elle.
Laïs était ainsi là, allongée langoureusement sur le lit, discutant le bout de bavette avec le jeune rouquin écervelé qu'ils avaient cueillis tantôt devant la grille de Léard.

Adrian comprit donc qu'elle avait trouvé un moyen d'entrer.

Et tout naturellement, il entra dans une colère folle. Une colère qui se voyait très peu sur lui ; une colère qui ne jaillissait que de ses yeux. Une colère qui faisait rougir les charbons qui lui servaient d'yeux. Tournant la tête vers les deux gamins, déglutissant, il annonça alors de but en blanc :


- " Non mais d'où... ? ", coupé dans son élan par la colère, justement. Et la peur, qui plus est ; la peur de Cerridween, et de ce qu'elle dirait si elle savait qu'il avait merdé sur la garde du rouquin...
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Minouche
[ L'écoute est une voie de la maturité ]


- Campement du Mans -


Tout attentif à la vie du camp au petit matin, sauf à sa route ainsi que celle qui lui a promis moult leçons, le minot ne remarque pas l'arrêt net de la brune ; Et apprécie en bon grognon de rencontrer le séant chevaleresque. Avouez que c'est un honneur... Nan ? Bon peut être pas pour lui, complètement désintéressé du genre féminin - heureusement - qui lui rend bien son manque d'attention de par la souillure complète qu'il abhorre. Bref, au moins écoute-t-il avec sérieux, main sur le nez - sait on jamais, qu'il soit perdu dans le choc - ce qu'a à dire la Violette Alterac.


Minouche, pour commencer tu te calmes, tu respires et tu poses une question à la fois. Enfin si tu veux avoir des réponses. Sinon tu continues et moi je ne dis pas un mot. Est-ce que je suis claire ?


Cette arnaque ! M'enfin c'est un gosse laissez-le vivre madame ! Ah ces adultes vous jure, comprennent rien à rien... Le petit, peu habitué à une force maternelle, en serait presque outré qu'elle lui donne des limites. Mais comme a dit un vieil homme - ou pas, allez savoir - : "C'est la vie ma pauvre Lucette !" Et comme dans toute vie il y a des droits et des devoirs - surtout le deuxième point - le gamin ne peut que marmonner un :

Moui.

Tout en hochant la tête, pour ne pas se retrouver hors-jeu du groupe où il pourrait peut être trouver une place. Il remarque avec plaisance que fermer sa bouche apporte les réponses, et n'oublie pas de s'en rappeler - soit environ pour la journée - .


C'est pas une jumelle mais une jument et oui Noisette est gentille tant que tu ne lui fais pas mal.


Minouche face à un destrier... On peut prendre les paris du gagnant. Il trouve ces bêtes si puissantes et grandes qu'il n'oserait rien de tel.


Et les chevaux n'écrasent pas les gens sans raison. Tu parles de cochers, et bien c'est leur faute à eux dans ce cas là, parce qu'ils font foncer les chevaux et que ceux-ci obéissent.


Hannnnn... Donc ceci explique cela... Grand soulagement pour le mioche. Il lancera des cailloux sur le cocher la prochaine fois.

Tu remarqueras d'ailleurs que souvent ils ont des morceaux de cuir de chaque côté des yeux. Cela s'appelle des œillères et c'est pour éviter qu'ils ne s'effrayent. Parce que les chevaux sont bien plus grands que nous mais ils nous voient aussi plus grands que nous sommes.


Petit instant de réflexion - quelques secondes - où le morveux comprend là un certain avantage comme inconvénient à rencontrer en face la jument. Le bon côté de la chose est que pour une fois il ne se trouvera pas petit... Mais en contrepartie, il pourrait se faire écraser de peur animale... Et franchement il aimerait pouvoir être grand avant si ça ne dérange pas le Tout-Puissant qu'est Là-Haut !

Bref en arrivant près d'elle on va lui parler et faire des gestes lents et tout se passera bien. D'accord ?

Nouveau soupir pour se rassurer, Marie elle a réponse à tout minus. Faut te le baragouiner à longueur de journée !

De accord !

Ensuite elle ne fait pas cri-cri sur son épée mais elle l'affûte pour qu'elle reste coupante. On fait pareil avec les couteaux et les dagues.


Rappel pour le moins futile mais important : son couteau est dans un état déplorable à ce que lui a dit bon nombre de grandes personnes... Peut être devra-t-il voir un forgeron... Le jour où il saura que ça existe. Mais comme toujours il esquive cette pensée dès que la femme chevalier change de sujet, lui remontrant l'arme qu'il avait pointé du doigt :

Cette arme c'est une masse d'armes, c'est très lourd et on s'en sert pour taper. Cela fait énormément de dégâts.

Grands yeux verts qui brillent de mille feux. Il a envie d'essayer... Avec ça, on ne pourrait que le prendre au sérieux. Ne reste plus qu'à avoir l'expérience et les muscles... Fa-ci-le. Entrainement, entrainement, entrainement ! Bien pour cela qu'il est si enjoué d'être présent en ces lieux. Rien ne l'arrêtera...

Et oui je t'apprendrai mais avant de porter un casque et une armure tu as le temps. Surtout que cela aussi c'est très lourd.


Ou presque... Crotte de crotte, toujours pareil, trop lourd, trop petit, l'en a marre... Pourquoi ne pousse-t-il pas comme les autres ?! Injustice !
Le gamin, tout à sa raillerie, ne remarque même pas qu'ils sont arrivés près de la jument.


Et pour finir tu monteras sur Noisette si tu t'es bien occupé d'elle et si elle est d'accord.

Sursaut alors que le môme se retrouve près de l'animal qu'il a accepté de brosser. C'est aussi grand et gros que ça de près... Brrrr... L'en a la chair de poule. Préfère se poster derrière l'adulte, l'écouter attentivemment et prendre des mains ses braies pour calmer sa peur. Minouche, Noisette... Noisette, Minouche... Enchanté !
Pour sûr que le fier destrier doit ressentir sans mal la trouille qui vrille le ventre du petit homme et s'en amuser instinctivement. L'une des premières choses que font ces animaux étant de tester ses futurs cavaliers... On peut imaginer le reste.


Bien alors maintenant je te montre comment on fait. D'abord on commence par l'étriller. Alors il faut faire attention parce que l'étrille que voici et qui sert à ôter la poussière peut faire mal. On fait des ronds comme ceci sur le poil et on tape pour en faire sortir ce qu'on a retiré. Mais on ne passe pas sur le ventre ou la tête par exemple.
Ensuite on passe un bouchon de paille partout, cela le brosse. Avec cette brosse là on fera aussi la crinière et la queue et je te montrerai comment on cure les pieds.


La mémoire sélective arrive du moins à comprendre le geste à faire avec cet instrument qu'il n'a jamais vu de sa vie : l'étrille. Et alors qu'elle lui tend le dict objet, Minouche ne peut s'empêcher de déglutir. Bien heureusement, on remercie la fierté de ne pas décevoir la mère Alterac comme le respect d'une promesse de l'obliger à se mettre au travail. Deux pas vers l'énorme animal... Et une voix qui résonne pour dernier conseil.

Rappelle-toi, doucement et tu lui parles.

Et on est parti... De sa hauteur le minot choisit de commencer par les cuisses, brosse dans la dextre, effectuant des ronds dans le sens des aiguilles d'une montre naturellement, petite langue emprisonnée d'un côté, entre les lèvres fines. La main gauche vient caresser timidement le ventre, alors que le petit gars commence enfin à débuter un monologue :

Noisette, ce est joli comme nom... Même si tu es pas une, ce est pas du grave du tout. Tu as déjà mangé ? Ce est bon qu'on dit. Tu comprends ce que je te le dis hein ?

Et le destrier de répondre par un faible hennissement, vous savez le genre qui vient du fond de la gorge.

Bon je sais que je suis petit, faut pas me le dire dans le souvent sinon je boude, de accord ? Tu es 'rannnnnndeeeeee... Marie elle te donne de la soupe tout les jours hein dis ?

Prffff...


Ça a le mérite d'être clair non ? Enfin, pour l'enfant c'est un signe de grande intelligence. Se tournant même vers Marie pour faire partager sa découverte après s'être occupé de chaque cuisse puis de la croupe et avoir causé nourriture :

Elle est très dans l'intelligente. Tu lui donnes du poiscaille hein ce est ça ?


Et le garçon de tapoter l'étrille sur ses braies sales, histoire de faire le ménage des saletés à sa manière si délicate. Y a du boulot !
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Mariealice
[Toujours dans le campement]

Marie s'était légèrement déplacée, gardant un oeil sur le mioche et une main sur l'encolure de la jument tout en lui murmurant doucement. Les oreilles de Noisette montraient son attention aux paroles de la brune mais aussi du garçon. Amusée, elle aussi écoutait la discours de ce dernier, ne pouvant s'empêcher de sourire.


Elle est intelligente oui en effet mais non elle ne mange pas de poisson. Les chevaux ne mangent pas de viande ni de poisson Minouche mais des végétaux, des légumes, des fruits. De l'herbe, du foin, des pommes, des carottes. Du pain aussi. Je te montrerai après.

La licorneuse attrapa à son tour une étrille et commença à s'occuper du dos, bien trop haut pour lui.

Non tu ne la tapes pas contre toi mais contre le bois là.

Encore une fois elle montra ce qu'elle voulait dire en frappant son étrille contre un rondin de bois.

Tu vois la poussière? C'est ce qu'on lui retire et qui la gratte. Il faut le faire chaque jour. Ceci dit j'en connais un autre qui aurait bien besoin d'ôter la poussière qu'il l'imprègne. Et je sens qu'il y a du boulot.

Léger sourire en coin puis elle posa l'étrille et prit une poignée de foin dont elle se servit pour frotter l'encolure de la jument.

D'ailleurs après nous être occupés d'elle et avoir fait un tour si tu veux, tu prendras un bain.

Zou l'étrille ça suffit.


Nouvelle poignée de paille, cette fois pour lui.

Là tu peux y aller plus fort, tu ne lui feras pas mal.
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Minouche
[ Siffler en travaillant... ]


- Avec Noisette, pour faire dans le plus du n'original -


Le sourire sur la visage de la Violette rassure grandement le garçon aux cheveux filasses, certain qu'il doit faire du bon travail. Quel changement... Plus de cris, plus de claques, plus de gros mots pour lui faire rentrer dans le crâne à quel point ce qu'il faisait n'était jamais assez bien... Petit havre de paix en à peine un jour. Oh qu'il a envie de garder cette place jalousement pour lui tout seul... Il dirait oui à n'importe quelle demande de l'Alterac, pourvu qu'elle ne lui apprenne pas qu'il doit partir du camp. Mais même sans cela, il prendra des initiatives, trop peureux qu'un manque de sueur ne le fasse virer du campement.
Même si ça ne fait qu'un jour... Il n'a jamais rien ressenti de tel... Tant de calme et de sérénité... Et de joie. Bien évidemment, c'est aussi l'une de ses premières vraies leçons à Sa volonté. Rien que cela le motive encore plus, le laisserait presque en émoi, buvant les paroles de la femme chevalier qui a bien voulu le prendre sous son aile :


Elle est intelligente oui en effet mais non elle ne mange pas de poisson. Les chevaux ne mangent pas de viande ni de poisson Minouche mais des végétaux, des légumes, des fruits. De l'herbe, du foin, des pommes, des carottes. Du pain aussi. Je te montrerai après.


Quel menu ! L'en est tout de même surpris le morveux, habitué au pain, maïs... Ça bouffe une Noisette dîtes-moi ! Amusé, rien que par télépathie il aurait envie de dire "gourmande"... Si Marie ne lui rappelait pas combien il est petit par ce simple geste en hauteur. Et un grommellement étouffé un ! L'en retape l'étrille sur ses braies déjà magnifiquement sales.

Non tu ne la tapes pas contre toi mais contre le bois là.


Et le gamin de regarder avec une moue étonnée la brune au gros bidon frapper son étrille à elle contre un bois à ses côtés. Joli nuage qui s'envole dans les airs...

Tu vois la poussière ? C'est ce qu'on lui retire et qui la gratte. Il faut le faire chaque jour. Ceci dit j'en connais un autre qui aurait bien besoin d'ôter la poussière qu'il l'imprègne. Et je sens qu'il y a du boulot.


Tignasse grattée... Ce est qui le autre... Haussement d'épaules. Il a du travail naméoh, comme des choses à découvrir avec cette poignée de foin.

D'ailleurs après nous être occupés d'elle et avoir fait un tour si tu veux...


Large sourire qui illumine - ce qu'il peut - le visage crasseux du bambin. Oh oui oh oui !

[...],tu prendras un bain.

Oh non oh non ! Dodelinement de tête en règle. Le bain c'est pas que c'est le mal, mais il ne peut supporter... Le savon. Il adore sentir toutes les odeurs de la terre... L'eau ? Non. C'est un poisson, partie de son environnement, un vieil homme mort trop tôt lui a bien appris à ne pas couler et pêcher. L'a bien envie de demander quelques jours de pitié à la Violette...

Zou l'étrille ça suffit.

Mais le voilà avec une nouvelle tâche à accomplir.

Là tu peux y aller plus fort, tu ne lui feras pas mal.

Et le Minouche de faire passer sa raillerie sur les cuisses de Noisette, frottant autant qu'il le peu avec cette paille en main... Ce qu'il ne sait et ne remarque pas, c'est le joli test de courage du fier destrier, sabot qui vient gentiment se poser sur le petit pied dextre du môme. Ne vous reste plus qu'à imaginer la pression et le poids de l'animal...


AIEuuuuuuuuuu !


Test raté. Mais cheval qui hennit de rire... Enfin c'est comme cela que le prend le sale gosse se tenant son peton droit endolori.
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Mariealice
[Le duo gagnant, voire le trio si on compte la jument...]

Sans surprise, l'idée d'un bain déplaisait fortement au gamin qui avait secoué la tête en guise de réponse. Ce qu'il ne savait point c'était que si Marie avait décrété que bain il devait y avoir, bain il y aurait. Plus têtue qu'elle c'était chose rare. Autant vous dire qu'un môme de 5 ans pouvait toujours essayé de lui tenir tête, il avait perdu d'avance. Surtout qu'elle n'en était pas à son premier mioche la dame.

Il commença à bouchonner la jument qui, visiblement d'humeur joyeuse, posa délicatement un sabot sur le pied de Minouche. Délicatement si fait, sinon de pied il n'y aurait plus eu ou du moins en morceaux....Parce que la Noisette dans le genre poids plume, c'était pas ça.


Noisette!

Le ton était sans réplique et l'animal le comprit sans mal et reposa le sabot à terre. Si la monture n'était pas encore aussi complice avec sa propriétaire que la précédente, elle connaissait tout de même ses intonations de voix et avait déjà eu droit à des reprises en main. Elle savait donc quand elle devait faire profil bas.

Marie se baissa et vint regarder le pied de l'enfant, vérifier que tout était en ordre puis se releva.


Bon tu auras un bon bleu mais ce n'est pas bien méchant.

Maintenant je vais te montrer comment on nettoie les sabots.


Elle lâcha la paille, se frotta les mains l'une contre l'autre histoire de les nettoyer rapidement puis attrapa l'ustensile.

Cela tu ne pourras pas le faire tout de suite parce que d'un Noisette ne te connait pas assez pour te donner ses pieds et qu'ils sont lourds, trop pour toi.

Elle fit une pression sur l'épaule de la jument qui plia la jambe tandis que la brune attrapait le pied.

Là, tu le tiens comme cela, tu te mets toujours du côté du pied que tu veux attraper et de ton autre main tu nettoies comme ceci.

Et de commencer à faire ce qu'elle disait.

Attention, il ne faut pas le faire partout mais juste dans cette partie là et il ne faut pas oublier de le faire. Cela permet de déceler une blessure ou un objet qui pourrait lui faire mal. Tu ne mets jamais la main sous le sabot parce que si le cheval décide de reposer son pied au sol, tu peux y laisser les doigts.

Une fois tout ceci finit, elle rangea avec soin étrilles et cure pieds puis se tourna vers Minouche.

Prêt à monter?
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Minouche
[ La Question Qui Tue ]


- Toujours près d'une jument qui a de l'humour -


Noisette !

Agréable manière de mettre à mal le courage d'un môme n'est ce pas ? Et un cheval sadique un ! Si si, il se l'est mis en tête c'est ainsi. C'est donc transformé en sauterelle que l'enfant fait plusieurs tours sur lui-même avant de laisser faire la femme chevalier son diagnostic, larmes aux yeux qu'il retient.

Bon tu auras un bon bleu mais ce n'est pas bien méchant.

Hochement de tête en règle avant d'essuyer rapidement, d'un coup de manche crasseuse, les perles salées au bord de tomber, soulagé qu'il ne deviendra pas comme ces hommes sur char à roulettes qui mendient, croyant dur comme fer que c'est vrai.

Maintenant je vais te montrer comment on nettoie les sabots.

Sourire qui revient sur la petite bouille du sale gosse. Une autre leçon, un autre pas pour devenir grand !

Cela tu ne pourras pas le faire tout de suite parce que d'un Noisette ne te connait pas assez pour te donner ses pieds et qu'ils sont lourds, trop pour toi.

Il acquiesce, sans grogner, au fond bien heureux de ne pas avoir à nouveau avoir le sabot de la jument proche de lui. Après un pied, une main ? Non non non, autant regarder silencieusement comment se débrouille la Violette, de gestes en paroles, face à la puissance et la volonté d'un destrier.

Là, tu le tiens comme cela, tu te mets toujours du côté du pied que tu veux attraper et de ton autre main tu nettoies comme ceci. Attention, il ne faut pas le faire partout mais juste dans cette partie là et il ne faut pas oublier de le faire. Cela permet de déceler une blessure ou un objet qui pourrait lui faire mal. Tu ne mets jamais la main sous le sabot parce que si le cheval décide de reposer son pied au sol, tu peux y laisser les doigts.

Le mal au peton est tel qu'il s'assied sagement durant l'explication, émeraudes fixées sur le sabot qu'il a déjà rencontré avec douleur... Puis c'est ensuite tout l'animal qui est regardé avec une lueur inhabituelle. Et si plus tard j'avais mon propre cheval ? Qu'en ferais-je ? De quel couleur ? Fort ou rapide ? Calme ou enragé ?... De tout les souvenirs qu'il a, les bêtes n'étaient que des obstacles à éviter absolument si l'on voulait continuer à vivre dans les règles de la Rue. Mais maintenant... Voir un destrier avec un tel calme et un tel respect envers l'adulte aux cheveux bruns le laisse coi. Il trouve la jument belle, forte de surcroit... Qu'en est-il si elle cavale... Et lui veut absolument tâter la selle... Sans expérience...?
Une pensée enfantine lui traverse l'esprit : et si elle lui a écrasé le pied pour simple refus de devenir cavalier de premières leçons ?


Prêt à monter ?

Minouche qui secoue de la tête, de retour sur la bonne terre. Les grands yeux verts se tournent vers les prunelles de la femme enceinte, tandis que le corps se lève, inégalement droit avec ce mal qui le saisit, avant de répondre comme géné :

Moi j'veux bien... Mais tu crois que Noisette est dans le d'accord ? Parce de que si elle me n'a fait du mal ce est un non, non ?...
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Mariealice
[Campement Le Mans - qui de l'enfant ou de la jument prendra le pas]

Elle l'observait, certaine que son pied n'était point cassé mais sure aussi qu'il avait mal. Noisette, en bonne Black forest chestnut, pesait bien son poids. Marie veillerait à regarder de plus près à nouveau le pied du mioche une fois le bain pris mais pour l'heure il était question de monte.

Elle voudra bien, fais-moi confiance. Elle adore se promener et, encore une fois, tant que tu ne lui fais pas de mal, aucune raison qu'elle ne rebiffe.

Par contre, et pour bien sentir le cheval, tu vas monter à cru. Tu sentiras ainsi bien mieux ses muscles et ses mouvements. Par contre, vu que je tiendrai le licol, toi tu vas t'accrocher à sa crinière. Ne crains rien, elle ne dira rien.


La brune se tourna vers un ballot de paille et le tira tout près du flanc gauche de l'animal puis vint chercher le licol qu'elle passa sur la tête tout en parlant à la jument qui tendit ses oreilles vers elle.

Allez ma belle, on va faire un petit tour. Tu fais doucement, il n'a pas l'habitude et il est petit.

Drôle de manège entre les deux mais Marie avait depuis longtemps pris l'habitude de parler énormément à sa monture, quitte à passer pour folle, persuadée que cela aidait à tisser les liens de confiance nécessaire entre l'homme et l'animal.

Minouche, tu montes sur la paille puis sur son dos. Tu ne crains rien je la tiens.

Maintenant fermement le licol par un côté pour éviter que la jument ne recula ou ne donna un coup de tête, la licorneuse tendit la main à l'enfant pour l'aider à grimper et une fois en place, repoussa le ballot avant de lui montrer comment se tenir.

Dos droit, penche-toi un peu en avant et détends-toi.

Restant à la gauche de Noisette, Marie entreprit de sortir de l'enclos des chevaux, refermant soigneusement derrière elle et se dirigea vers l'extérieur du campement, dans une prairie permettant une petite promenade.

Alors ça va là-haut?
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Kandrel
Après une rencontre en taverne avec une dame Cerridwen, qui lui avait fait grande impression, frappé par l'animal représenté, il se rappelait le nom que la dame avait donné à cet animal, une licorne. Le jeune chasseur n'avait jamais entendu parler son père de cet animal, était-ce une chimère, un simple mythe, cela le jeune homme ne pouvait le savoir. Il se souvint de ce que la dame lui avait dit, qu'elle faisait partie d'un ordre de chevaliers nommé La Licorne, qui étaient ces hommes et femmes qui combattaient pour un roy dont il n'avait entendu le nom que tout récemment...

Le chasseur s'était renseigné en ville, on lui avait parlé d'un campement, glanant des renseignements à gauche et à droite, il se mit en route, il voulait en savoir plus sur les licornes, il était un chasseur, si les licornes existaient, il en trouverait une et ramènerait ce trophée, cela devrait être suffisant pour rencontrer ce fameux roy dont tous parlaient tant...

Alors il se mit en route, voyageant par la forêt, il courrait joyeusement, sentant une joie féroce emplir son coeur à chaque pas, ses sens aux aguets, trouvant son chemin dans des endroits où des néophytes se seraient égarés à jamais, il était un enfant de la forêt et cela se voyait. Puis le soir, il fit une pause, apercevant des feux de camp à l'horizon, il se dit qu'il ne devait pas être loin de ce campement, lentement, silencieusement il approcha, il se dit qu'il serait préférable d'attendre au lendemain avant de se montrer aux sentinelles, il ne désirait pas être pris pour un ennemi ou un brigand et finir embroché par milles épées.

Vint le lendemain, sortant du couvert des arbres, il s'approcha lentement, facilement notable, ce chasseur vêtu de vert des pieds à la tête, une tâche verte sur la route, il savait que les sentinelles devait l'avoir repéré depuis longtemps, dans son coeur le jeune souhaitait que ces gens sachent où il pourrait trouver une licorne...
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