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[RP] Bonne chair au Finistère

Maeve, incarné par Aimbaud


Mo dearg, Maeve beag.

Elle est là, elle me parle, rien qu'à moi et pas aux autres ; elle est là, elle me sourit à moi et... Ouaho.
Je lui souris, ne répondant rien. Faute de comprendre ce qu'elle m'a dit ; va falloir que je révise mon gaélique...
M'enfin qu'importe, ce que ça voulait dire ; c'était certainement un mot de bienvenue.
Je m'avance avec empressement, les yeux rivés sur mon idole, toute personne extérieure oubliée. S'ensuit un câlin amical, ou bien maternel, je sais pas... Enfin complice, c'est sûr.
Revigorée, je me retourne vers tous, sourire aux lèvres, toute peur oubliée. Que peut-il m'arriver ? Rien ! Blanche me soutient, t'façon.


Altesse, c'est toujours un plaisir de vous voir.
Messieurs, je vous présente l'adorable Medb Dénéré Busard de Dongenan, joyau Vannetais qu'il nous a été donné d'apprécier depuis plusieurs mois.


Rosissant de plaisir, je salue par un léger fléchissement des genoux - léger, déjà que je suis pas bien haute...
Tandis que l'hôtesse présente ses autres amies, je dévisage les monsieurs présents. Certains ne sont guère plus âgés que moi ; en fait, Blanche, Azenora et Maewenn sont bien plus grandes ! Tous, en tout cas, sont fiers comme des coqs. Ils me rappellent un peu des airs que prend faussement Lemerco et sa clique de Vannetais, le soir, parfois... Je pouffe à cette idée.
Mon attention revient sur Blanche. Un simple claquemet de mains, et... TADAM !
J'ouvre grand les yeux. Les portes elles s'ouvrent toutes seules ! Et, mieux encore ; derrière, y a tout plein de trucs à manger !
Un élan de gourmandise me pousse à courir vers la pièce pour m'empiffrer ; heureusement, mes leçons de princesse me reviennent in extremis à l'esprit.
Entre amis, goinfreries ; avec inconnus, retenue.
Ou quelque chose du style.
A regret, mais zieutant régulièrement les allèchants mets roses, je reste sur place.
Les Français se mettent soudain à sortir tout un attirail musical ; je fronce les sourcils et plaque mes mains sur mes oreilles.
C'est nul !
Moi qui suis habituée à ouïr les douces ballades à la harpe de Mère, voilà qu'on nous explose les tympans avec cette... chose, qui n'a pour musique que le nom.
Grincheuse, je me recule discrètement, pas loin de Maewenn, laissant Azenora danser avec le petit monsieur. C'est toujours trop moche à entendre, mais à voir... C'est rigolo en fait.
Un petit rire enfantin m'échappe donc. Mes yeux se fixe sur le déhanchement de la Bleizmorgan ; j'essaie de bien voir comment qu'elle fait.
Faut que j'en prenne de la graine !

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Grimoald, incarné par Aimbaud


[Musique !]


Et voilà que Aimbaud le magnifique se met à chanter. Mais quel homme ! Quelle bête de scène ! Il ferait un grand Jean Baptiste ! Un immense Amadeus ! D'ailleurs, voilà son nouveau surnom, l'Amadeus ! C'est magnifique, n'est ce pas? Et sa voix si mélodieuse... Il devait avoir du succès En tous cas, Grimoald était content. Bha oui, si on fait la liste de tout ce qu'un Breton aime (oui, bon on a pas encore la liste pour le français, on se contentera de celle du breton):

-Du rhum...
Bon, d'accord, là, il y en avait pas, mais ç allait peut être venir !
-Des femmes...
Ah bha là, il y en a ! Et puis, pas des moindres ! Le fleuron de la pucelle Bretonne !
-De la bière...
Se reporter au dit « Rhum ».

Bon, on passe l'accordéon qui est carrément anachronique, vous en conviendrez !

Bon, allé, maintenant, il faut montrer à ces Bretonne ce que le sens du « Beat » veut dire... Non, pas l'autre écriture, vous êtes vulgaires ! Il s'approcha donc d'une fille, pas n'importe laquelle... Non, non, il avait zieuté la Dame, la seule qui valait le coup, donc. Bha oui, Grim est branché Noblesse et titre, faut s'y faire. Il cherche la richesse, le bourgrichon ! Élégant dans sa tenue, la tête haute, une démarque de chaloupe (comprendra qui pourra...). Il s'approcha de la fille, donc. Sa main qui était restée le long de son corps se leva et se tourna, comme pour demander celle de Maewenn.

« Vous dansez? »

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Grimoald de Montmorency
Maewenn
Sa main continue d'errer sur la table dans la discretion la plus totale. Si si parce que tout le monde observe Aze et le nain hein. Alors personne ne la regarde elle et elle peut tranquillement se trouver à boire. Elle a oublié la Blonde ou bien ? Il faut à boireeeeeeeeee. Pouarf, v'la l'un des gnomes qui s'approche d'elle. Main tendue vers elle. Elle le zieute de haut en bas. C'était pas prévu dans le contrat ca si ? Faut danser z'etes surs ? Nan parce que beh ... euh ... c'est que ... Gérer une mairie, elle sait faire, un clan, pareil ... être chiante ca aussi elle maitrise. Mais danser. Beh elle a jamais appris hein. Souris Mae, fais bonne figure. C'est pas un francais de cet age qui va te faire peur hein. Pis au pire, il n'aura juste plus de pieds a la fin de la danse. Sourire poli et charmant sur son visage et elle glisse sa main dans celle qu'il lui tend.

Avec plaisir messire.

Légère courbette. Bon faudrait ptete pas non plus en faire trop. Le role potiche de service ca te vas moyen au teint Mae ... Reprends toi tout de meme. Et voila la demoiselle qui le suit sur la piste de danse. Parce que ouais, y'a une piste d'abord.
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Melchiore.
Du côté du puîné, arrêt sur image, fronde bandée toujours, atmosphère tendue et grimace échevelée à l'appui. Le guêpier. En ligne de mire, là bas, le nuisible juré de l'illégitime et infirme Melchiore, le Sémias. Baissez les rideaux, il y a vice de forme. Que pouvait bien fiche Sa Scélératesse ici? Vraiment, ce n'est pas juste, pensait le marmot tandis que l'œuf pourri, en bout de main, chutait au ralenti pour s'écraser misérablement sur le plancher. Et le jaune de se mêler au blanc, dans un maelström adipeux qui n'était pas sans rappeler sa propre naissance. Sitôt un serviteur s'en vint récupérer les reliquats du malheureux ovoïde. Les neurones fusèrent sous l'intrépide crâne Montmorencéen, quant à l'attitude à adopter. Trois solutions s'imposèrent alors. La première, bouder. La seconde, lancer sus à l'ennemi. La troisième, bouder.

La scène se remit à rebours, finalement, après qu'il eut rangé sa babiole. Pour plus tard, l'offensive. Il n'était que temps de réviser sa stratégie, lors que tout le monde s'amusait comme de petits fours. Petits fours qui d'ailleurs, ne cessaient de lui torturer l'olfaction. Le vain supplice, quand Melchiore ne se sentait que l'envie de se jeter là dessus. Il est des jours comme celui-ci où l'on se dit que, vraiment, les convenances sont d'une vacherie proprement irrationnelle. C'est qu'il n'était pas le seul à lorgner dessus. Il l'avait vue, la roussâtre princesse, zieuter le buffet avant autant d'ardeur. Ça serait à qui se jettera sur les mets en premier. Mais baste, tâchez, Melchiore, de faire bonne figure, vous vous empiffrerez plus tard. Sur ces contemplatives entrefaites, le benjamin salua le non-grata Sémias d'une inclination de la tête, si raide qu'on l'eut cru atteint d'un incurable torticolis. Voilà, il approcherait l'ennemi plus tard, en douceur, pour mieux l'achever d'une portion de purée d'avoine dans sa mouille.

Trêve de barguignage, il était grand temps de se secouer le sac à puces. La galanterie n'étant pas le secteur d'activité de prédilection du Montmorency, celui-ci s'était contenté d'observer ses aînés, entre deux œillades affamées sur les confiseries. Faire le pied de grue, cela creuse. L'heure de mettre les pieds dans le plat arrivait, d'autant que les fourmis commençaient à lui envahir la jambe. Aimbaud avait lancé la surboum, à Grimoald de suivre. Melchiore quant à lui, n'avait pas le pied marin. Ni pour la valse ni pour la course, d'ailleurs, mais qu'importe; il ne laisserait pas le Sémias lui couper l'herbe sous le pied. La belle perspective que voilà. Et voilà Melchiore de se détacher du mur, claudiquant légèrement sur sa canne de bois. Passant devant le demi-frère de Montaigut en Combraille, Melchiore ne put réprimer son ardeur, lui tirant une langue effrontément rose. Le beau pied de nez! De quoi se tirer une épine du pied. Tout est bon d'ailleurs pour casser ceux de l'Ennemi, d'autant plus lorsque ce dernier vous rappelle votre talon d'Achille. Du reste, Melchiore tourna les siens et s'approcha de la piste improvisée.

À son aise dans sa belle culotte bouffante, le minot reposa sa canne dans un coin, marchant d'un pas alerte vers le plus affriandant morceau breton. C'est que la musique, en sus d'adoucir les mœurs, donnait le pas leste et fieffé. Le voici donc qui se présenta, tel qu'il serait probablement plus tard, colosse au pied d'argile. Dans un magnifique rond de jambes, profitable à son atrophie du pied droit, Melchiore entama une petite tarentelle (attention, spoil) pour motiver les troupes. Bon pied bon oeil, Melchiore tendit sa mimine à la grande Blanche. Cocasse binôme, direz vous. Mais non content d'être petit, Melchiore au moins, arborait fièrement la toison pileuse qui lui dévorait menton et joues, déjà, pour son petit âge.

-Votre Altesse, vous z'êtes de première blancheur, et votr' parfum me donne l'ivresse du p'tit lait. Daignerez-vous venir kiffer la vaïbe avec mon augugusste personne?

Grand étalage de ses dents de lait, tandis que pulsait le son. Faites péter les flûtes.
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Melchiore de Montmorency
D'honneur n'a que le doigt
Maeve, incarné par Aimbaud


A un bras des macarons, j'observe la scène.
Les français sont impressionnants ; ils ressemblent aux bretons ! En un peu plus prétentieux, mais c'est pas loin. Etrange. Et dire qu'ils viennent d'une contrée lointaine, sûrement peuplée de plein de monstres maléfiques...
Je mâchouille un macaron ou deux. Les filles se font inviter à danser, tout ça tout ça. Moi, rien ; tant mieux d'ailleurs, je sais pas comment qu'on danse. Et puis je suis trop petite, sûrement. Enfin ce sont plutôt eux qui sont trop grands !

Que faire alors ? Je n'y tiens plus, je dois bouger.
Coup d'oeil à la pièce. Il y a plein de mobilier, de recoins, de cachettes... IDEE ! Et si on faisait un cache-cache ?
Le premier qui me trouvera il aura gagner !

Sans rien dire à personne, je m'éclipse pour me planquer derrière la cheminée. En faisant attention à ne pas plisser ma robe, bien sûr. Je m'immobilise, attends quelque secondes... Zut ! J'ai pas emmené de macaron !
Ni une ni deux, je m'empresse de faire l'aller-retour pour revenir, enfin, avec une pleine assiette.
Parfait ! Le jeu peut commencer.

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Aimbaud
Ravissantes cavalières, les bretonnes avaient joint leurs escarpins aux bottes des françoys pour suivre grâcieusement leurs pas.
Le tapis brodé, arborant une scène de chasse épique, était follement piétiné. Les jeunes gens allaient, le pied léger, écrasant la troupe des cavaliers et les cerfs vigoureux qui s'enfuyaient à toutes pattes, ainsi qu'un vilain lévrier meneur de troupe, sur lequel Aimbaud repassait inlassablement sans y prêter attention.
Captivé qu'il était par la plus ravissante des trois sirènes...

Aux anges, le jeune Penthièvre — dont le passif de troubadour errant ressortait au grand jour, malgré les menaces de son aïeul, XIXème du nom — était tout à fait exalté par la danse, et tentait à surprendre l'Azenora par de taquines improvisations. Froufrous de dentelles et sourires bretonnants lui répondaient en choeur, si bien que lorsqu'on en vint à l'instant de se ployer pour le salut, il trouva l'audace de dire son contentement aux oreilles de tous :

Chère amie, je suis Bleizhmorgan de vous !

Ponctué d'un éclat de rire, l'éloge amusa.
Quant au rose qui grimpait aux joues d'Aimbaud, c'était bien sûr à cause de la chaleur que procurait cette danse endiablée. Ou pas.

Les musiciens furent applaudits brièvement, puis s'effacèrent poliment dans le paysage de la pièce. Pour plus d'intimité, il était d'usage au Castel d'Anjou de n'engager que des larbins qui savaient se confondre avec la moulure des portes. Il était d'ailleurs de très mauvais ton de rire quand tata Kilia s'adressait par erreur à une pièce de marqueterie pour ordonner qu'on lui fasse couler un bain.

Ma foy, je suis mis en appétance. Sustentons-nous.

Gare à vos gaufres ! Aimbaud monte à l'assaut du buffet. Ca à beau être petit, ça a déjà un estomac d'ogre, ces pré-adolescents. On peut mettre tranquille trois choux à la crème en même temps dans ces bajoues potelées. Et les rasades de champomi, ça y va.
Ca y est... Le cake au citron est décapité. Les macarons tombent en miette. La compote de pomme reçoit un sévère coup de cuiller. Les madeleines éclatent en sanglot. Sirop, crêpes au miel, pâtes de fruits : au revoir...

Au milieu du carnage, le petit métisse s'arrête pour jeter un regard inspecteur alentour, une miette de brioche collée sur son menton grognon :

Mais, elle est où la rouquine ?

Un cache-cache ?
Ouais, vraiment. La nouvelle génération de nobliaux de France et de Bretagne a carrément la belle vie. Ces jeunes pourris-gâtés ne se privent pas de croquer l'existence à belles dents. Et dire que dans quelques courtes années sûrement, ces sales gosses régneront sur le royaume.
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