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Chambre Ayenienne

Vicky
La belle nouvelle maman incitait la servante à l'appeler de par son prénom, Vicky rosissait de cette invitation... jamais elle n'aurait pu... et souriait à ses mots...

Ayena a écrit:

- Non, c'est très agréable, Vicky. Mais ce que j'ai dit à Atirenna vaut aussi pour vous, nommer moi par mon nom, et ce uniquement. Après tout, vous me voyez nu, vous pouvez bien employer mon prénom sans atours...


Le bain était terminé et l'intendante était si belle... Vicky qui n'avait jamais eut d'enfant... la regardait envieuse... porter un enfant n'était il pas la plus belle chose au monde ? quand .....

Ayena a écrit:

- Ca revient...


Si elle n'avait jamais procréé, elle n'en connaissait pas moins les effets et les douleurs qu'Ayena endurait... la servante connaissait sa maistresse et tenait fermemant l'intendante pour l'aider à s'allonger sur le lit...

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Atirenna
Les deux femmes prenaient soin de l'intendante comme de leur soeur... et Ati sourit aux mots que la belle jeune femme lui dit en parlant de la gente masculine... et se laissa dire que la complicité engagée entre elle, serait bénéfique pour l'enfantement !

Ayena a écrit:

- Je crois que les masles ne comprennent pas les fonctionnement féminins. La peur peut mener à bien des extresmes, par conséquent, ne vous en faistes pas, je serai muette comme... Comme il se doit.


oui belle Ayena... ils ne comprennent rien et ils ne valent pas la peine qu'on s'étale sur leur cas... il est désespéré... ^^

Alors que les deux femmes aidaient l'intendante, celle ci annonça une nouvelle contraction...

Ayena a écrit:
- Ca revient...


Venez mon amie... allongez vous !

Ensemble, elle allongeaient Ayena sur le lit... et alors que Viky prenait soin de la couvrir, afin de ne pas prendre froid, Ati s'empressait de vérifier s'il était possible de tourner l'enfant, ou encore s'il fallait attendre...

Je vais voir... laissez vous faire... je tenterais d'être plus douce qu'un homme...

Elle sourit à ces mots et trouvait que l'ouverture pourrait laisser sa main passer pour guider l'enfant... Ati déposa une fumigation entre les jambes lui relaxe les chairs, et entra deux doigts afin de sentir si le reste de sa main pouvait passer... lentement elle aidait l'endroit à se dilater... jusqu'à sentir le corps du petiot, le faisant se mouvoir, elle espérait que la douleur serait supportable... toutes ces tisanes devaient lui procurer un bien être et une moindre douleur...

L'enfant bougeait et se laissait guider à merveille par l'agilité de la médicastre, le temps semblait long, mais pourtant cela n'avait prit que quelques instant... le petit se tourna en se laissant glisser par la main enduite d'huile...

le moment arriverait sans doute plus vite que prévu... les tisanes, le bain et les massages avaient fait leur effet... Ati retira la main avec douceur, affinant celle ci pour se faire la plus fine possible...et après l'avoir sortie, elle regardait Ayena... son regard se faisait maternel, une larme à l'oeil et le sourie aux lèvres elle lui parlait avec assurance...

ça va aller maintenant... quand il viendra... ça va aller...


Le travail avait commencé, les douleurs étaient devenues plus fortes, mais les contractions étaient longues et perturbant la jeune femme… La fatigue et le travail incessant de l’intendante, avait pour conséquence que le corps réagissait à sa manière… Alors, Ati donnait à Vicky une mission... lui frictionner de l'onguent dont la consistance pâteuse est due à la résine qu'il contient. Appliqué sur la peau, dans le bas du dos, frictionnant autant que possible afin qu'il se liquéfie à la chaleur du corps, pénétrant au mieux le mélange de poudres de plantes et détendre l'endroit…

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Ayena
Elle serre les dents, pour la enième fois. On l'aide, rapidement, à s'allonger sur le lit. Elle tient sa teste en arrière, comme pour forcer son regard à ne pas se diriger vers la médicastre qui s'approche d'elle en lui disant de se détendre.

Plus douce qu'un homme. Ces mots résonne dans la teste de la jeune fille. Un homme, ça se doit d'estre doux ? Mais qu'est-ce que la douceur ?
Elle sent en elle la présence de cette main qui s'insinue dans son intimité, alors mesme que son corps est entièrement contracté. Elle sait que c'est une main. Ca ne lui fait pas mal. C'est drosle, quand on y pense.
Une humidité pleine de chaleur, issue de la vapeur qui se présente aux portes de sa féminité. Le temps est comme suspendue. La contraction est plus longue a passer que les précédentes.
Puis elle sent un mouvement en elle. Ca y est la chose bouge, sous l'ordre de cette main. Une larme coule le long de la joue de l'intendante, qui a les yeux grands ouverts, comme tétanisée.


Petit à petit, le mouvement cesse et la main se retire.


- Ca va aller maintenant... quand il viendra... ça va aller...


Une voix qui la caresse; Elle vient d'une pièce à costé, elle est lointaine. La contraction s'apaise. Ayena revient dans le corps qu'on lui a attribué il y a plus de quinze années à présent. Sa respiration reprend un rythme presque régulier. Elle voudrait remercier, elle voudrait pleurer, mais elle ne peux rien faire. Elle sait que ce n'est encore qu'une partie de plaisir. Dans peu de temps, l'enfant va vouloir se frayer un chemin à travers ses chairs.


Dehors, la nuit tombe. Le soleil se couche. il ferme son œil de cyclope pour ne pas voir ce qui va se dérouler. Il laisse à sa partenaire, la lune, symbole de la féminité mais aussi des enfers, régner sur cette mise bas.
Un léger vent souffle sur le pays, donnant à la nuit une musicalité qui bercera tout ceux qui le mérite. Dans cette pièce, personne ne le mérite. Trois femmes prépare la venue au monde d'une nouvel estre.
C'est une univers en soit que cette pièce ou le feu crépite, ou l'eau boue, ou l'on hurle, ou l'on pleure, ou l'on tente de réconforter.

Les contractions se succèdent. Ayena n'a plus prononcer un seul mot. elle se contente, au début, de gémir et de fermer les yeux chaque fois qu'une contraction se présent. Mais les contractions sont de plus en plus fortes, de plus en plus rapprochées. De plus en plus douloureuses, aussi.


Maintenant, elle crie. Elle a les yeux grands ouverts. Un infime changement se produit en elle. Voilà plusieurs heures qu'elle est là, sur ce lit.
De la sueur colle ses cheveux détachés plus tost par la jeune servante muette. Ses yeux, précédemment bleus ciel sont de la couleur de la mer lorsqu'elle enrage, les soirs de tempeste.

Encore une contraction. Tout son corps est secoué, sa voix doit résonner dans tout le chastel. Elle crie sa douleur, son désespoir, aussi.
Et puis, la poche des eaux se rompt. Sous peu, les cris qui se répercutent sur les murs deviendront des hurlements.

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Atirenna
Une nouvelle contraction et la poche des eaux se perce, sans doute sous la pression de l'action qu'elle venait d'accomplir, et la jeune fille dont l'âge aurait put être celui de sa propre enfant, libérait des cris de douleurs, qui perceraient les tympans d'un chien qui à l'ouïe sensible...

Ati conseille à la jeune mère de retenir sa respiration puis de souffler, en association avec les contractions, méthode utilisée par les ventrières depuis le XII° siècle. Puis elle demanda à Vicky de l'aider à respirer ainsi jusqu'à l'arrivée de l'enfant !

L'accouchement se présentait difficilement, Ati, telle une vraie matrosne, met à peine de poivre et d'encens dans ses narines de la jeune parturiente, afin de provoquer des éternuements puis accélérer les contractions et pour la libérer plus vite !

Le cœur battant, Ati s'active à soulager la jeune et belle Ayena, avec autant de soin qu'elle l'avait fait quelques années plus tôt pour sa mère… Alors qu'Atirenna n'était qu'une jeune jouvencelle, sa mère enfantait et demandait à sa propre fille de l'accoucher et de l'aider à faire naître sa sœur… sa joie était d'autant plus grande que sa mère lui avait tout enseigné et elle fit de cette épreuve une victoire de quelques kilos, son bonheur était comblé par les remerciements des femmes présentes….

La médicastre se tourne vers Vicky et lui demande de se mettre dans le dos de l'intendante... afin de la relever un peu et de lui masser en des endroits précis, calmant ainsi la douleur qu'occasionne l'enfantement en ces endroits là...

Tout va se passer comme il se doit... laissez vous faire... vous verrez que les souffrances seront là mais amoindries... si l'inquisition me voyait vous soulager comme je le fais, je serais conduite au bûcher sans hésiter pour hérésie... il fut dit un jour " femme, dans la souffrance tu enfanteras " et cela semble être une idée fermement respectée par ceux qui lisent ces bêtises, nous savons en lisant ces lignes, que c'est un homme qui les a écrites...

Ayena du haut de ses quinze ans, se prépare à enfanter adossée à Vicky, qui la soutient sous les bras, accroupie dans son lit. La médicastre s'enduit les mains d'huile de violette et de laurier. se préparant à sa venue.

prévenez moi à chaque douleur... il ne va pas tarder...

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Ayena
Ayena obéit. elle retient sa respiration, autant qu'elle le peu, puis souffle quand viennent les contractions. Ce n'est pas facile, elle a envie de haleter. Elle est essoufflée.

Nouvelle contraction. Ayena ne s'y attendait pas, mais voilà qu'on lui présente un mélange au bord du nez. Elle le respire, pensant que c'était là une recette miracle, et se trouve bien surprise lorsqu'elle sent qu'il s'agit de poivre. Ni une, ni deux, voilà qu'elle éternue en pleine douleur.
C'est une sensation étrange. Déjà, habituellement, éternuer est une seconde où l'on perds pied puisque l'on ne peux empescher cette réaction naturelle. Mais alors, là... En mesme temps qu'elle tousse, elle sent que l'enfant s'engage dans le tunnel qui le mènera vers l'extérieur. D'un coup, elle le sait, le vrai travail va commencer.

Voilà qu'elle ne sait comment, la jeune intendante se retrouve presque accroupie. Sous elle, un liquide transparent s'écoule. Et la médicastre lui redit qu'elle va faire de son mieux, que si les hommes étaient là, et tout, et tout...
Pourtant, Ayena est à mille lieues de capter le sens de ces paroles. Elle n'a que faire d'un monde extérieure, toute enfermée qu'elle est dans sa bulle égoïste...


- Est-ce... est-ce que... Je pousse maintenant ?


Quelque chose ne va pas, elle le sent. Le petit qui tente de s'engager lui fait mal. La dernière fois, la dernière teste qui est passée par là ne l'a pas fait souffrir autant.

Un long cri, venant du tréfonds de ses entrailles se répercute dans le chastel.


- Il... Il me déchire !


C'est la sensation qu'elle a. Une brulure atroce, de l'intérieur d'elle, quelque chose qui ne devrait pas estre là.

Vaillamment, Ayena s'accroche à Vicky pour pouvoir garder cette position qui la fatigue. Elle flagelle sur ses jambes.


- J'ai... Mal ! Atirenna, j'ai mal !, hurle la toute jeune femme, pleine de détresse, la sueur lui coulant tragiquement le long du front.

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Vicky
Le temps défilait et Vicky songeait que cela était une bonne chose que ce fut ainsi, car sa maistresse agirait en conséquence et en prenant la peine de bien faire les choses, Vicky était accroupie derrière Ayena et massait son dos d'une main, la maintenant de l'autre, s'assurant de ne pas la destabiliser, et faisant de son mieux pour l'aider à enfanter dans les meilleurs conditions...

Quand les contractions arrivaient, la servante donnait à la parturiente les instructions, pousser à chacune d'elle, tendant d'une douce voix de rassurer la belle Ayena, comme le lui avait apprit Atirenna, au cours des longues années où elle lui servait d'assistante...

Poussez... Ayena.... ne vous inquiétez pas... c'est normal... vous devez pousser à chaque douleur... vous n'êtes pas seule... nous sommes là... nous prenons soin de vous et de vostre enfant... tout ira bien...

Vicky aimait à occuper cette place qui lui donnait autant d'importance en cet instant, comme elle aimerait qu'on l'eut fait pour elle au moment où elle en aurait besoin... le rêve de toute femme, était d'être mère, et le sien grandissait à chaque parturiente qu'elle aidait à enfanter...

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Atirenna
Vicky était consciencieuse en son travail et Ayena écoutait pour suivre à la lettre les instructions données, l'enfant semblait arriver lentement... une nouvelle contraction et...

Ayena a écrit:
- Est-ce... est-ce que... Je pousse maintenant ?


oui, ma belle... allez y... à chaque douleur...

Le poivre avait eut l'effet escompté, les contractions s'accéléraient, il fallait profiter de sa bonne posture, et l'aider à arriver dans de bonnes conditions...

Ayena a écrit:
- Il... Il me déchire !


Les mains de la médicastre étaient prêtes, huilée et badigeonnant la tête de l'enfant qui arrivait en forçant le passage, la peau s'étirait en son maximum et Ati qui avait son matériel à porté de main, incisait doucement cette chair tendue à son extrême... une petite douleur, sur celle qui lui tordait les entrailles, ne pouvait être éliminée, la venue de l'enfant, n'autorisait pas l'application d'une autre crème anesthésiante, cela serait fait après l'enfantement... la future mère devrait endurer cela un moment encore...

Ayena a écrit:
- J'ai... Mal ! Atirenna, j'ai mal !


Je sais Ayena... tentez de supporter la douleur encore un instant, lorsque la tête sera en mes mains, vous ne sentirez plus rien... tout ira mieux... le corps glissera de lui même, vous aurez la sensation juste d'évacuer en vous libérant... nous sommes là... vous n'êtes pas seule, ma fille... je suis là et Vicky aussi...

Ce fut au moment opportun que l'enfant sentant le passage plus libre, prit la peine de sortir la tête, alors qu'elle lui relevait le menton pour l'aider à la respiration... la mère poussait des hurlements déchirants de douleurs, pendant que le petiot faisait entendre sa voix...

Le corps encore baigné jusqu'au cou dans sa mère, baignant dans ce liquide sanguinolent, la matrosne lui nettoyait les yeux et la bouche pour laisser l'air emplir pour la première fois ses poumons si fragiles...

tout se passait plus vite par la suite, une épaule et puis l'autre, le corps et le fessier jusqu'à ses petits pieds, glissant lentement et sans difficulté. Le cœur d'Atirenna battait la chamade, l'émotion devient palpable, elle posait l'enfant dans un drap propre près de la mère... l'enroulant dedans et le libérant de quelques traces visqueuses qui couvraient son corps... sans attendre d'avantage, la belle, déposa les yeux brillants de bonheur le petit ange sur le ventre de sa mère, que Vicky avait déjà aidé à allonger, posant Ayena sur quelques coussins afin qu'elle puisse voir son enfant...

ça y est ma belle... une mère parfaite, pour un enfant parfait... votre fille à de la voix... l'entendez vous ?

Sans perdre de temps, Ati pinça les deux embouts, elle coupa le cordon à quatre doigts du nombril (pour les quatre saisons et les quatre âges de la vie). Puis, elle nettoie les glaires du bébé avec un mélange de rose pilée, de miel et de sel, pour resserrer la peau de l'enfant.

Un moment plus tard elle reprit la petite ange et lui tapotait ses fesses rosées et fripées comme le reste de sa peau, en la tenant par les pieds, libérant ses bronches et la faisant crier…... quand enfin, elle vit la secondine sortir et délivrer l'intendante une seconde fois...

Ati reposa la petiote dans les bras de sa mère... Consciencieuse, la médicastre fait sortir toute la secondine (le placenta) du corps de la mère avec les mains, celui-ci s'expulsant difficilement, elle fait boire à la belle Ayena du jus de poireau avec du miel pour la faire vomir, libérant le corps de toute impureté.

Elle avait entaillé le périnée et Ati s'empressa de ramollir les chaires avec du beurre fondu puis fait trois points de suture avec du fil de soie, rendant la chair insensible avant avec une infusion calmante.

Alors belle Ayena... comment allez vous appeler votre perle ?

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Ayena
Le temps avait été comme suspendu pour Ayena qui ne subissait plus que douleur. Son corps entier était bruslant, tendu dans la souffrance.

Dehors, la nuit se terminait. Les premières lueurs du jour se laissaient deviner. La mise bas durait depuis bien trop longtemps lorsqu'enfin, sous les paroles qui se voulaient rassurante des deux autres femmes, la teste du futur estre vivant sortit de la gésine. L'intendante sentit bien à un moment que sa chair se déchirait, que ce fut de la seule pression de ce qui voulait sortit, ou bien d'avec l'aide de la médicastre.

Petit à petit, la force et l'endurance quittait Ayena. D'autant plus qu'elle sentait l'enfant naissant sortir d'elle, pouce par pouce. Lorsque la jeune femme entendit ce silence pesant, celui qui suit une naissance, elle se laissa retomber sur les draps, essoufflée, muette. Elle ne désirait pas savoir ce qui avait aboutit, elle ne désirait plus rien. Elle voulait mourir, dans la continuité de ces heures horribles qu'elle venait de passer.

Les yeux fermés, elle sent que l'on pose un poids sur son ventre.


- ça y est ma belle... une mère parfaite, pour un enfant parfait... votre fille à de la voix... l'entendez vous ?


Quoi ? Était-ce Atirenna qui lui parlait ? Ou bien était-elle déjà au paradis solaire ? Un ange... Qui lui annonçait... Qui lui annonçait...
Ayena rouvrit brusquement les yeux, se rendant alors compte que le silence pesant d'auparavant était troublé par un bruit... Ce genre de bruit que... Que les enfants faisaient...
N'ayant plus la force de parler ni de rien faire d'autre, l'intendante laissa son corps converser pour elle : des larmes énormes coulèrent de ses yeux.

Elle leva sa main droite, hésitante et vint la poser sur la chose entourée de linge. Oui. La chose bougeait, au rythme d'une respiration. La chose était vivante.

Ayena ne se rendit pas bien compte de ce qui suivit. Elle vivait dans les intervalles de somnolence et d'inconscience, dans les intervalles de sommeil et de pleurs.


- Alors belle Ayena... comment allez vous appeler votre perle ?

Elle ouvre grand les yeux.

- Elle... Elle est vivante ?


Elle a besoin de l'entendre alors que les cris du nourrisson sont présents mais peu virulents. Comme si la petite était déjà fatiguée de ce monde.
La délivrance étant terminée, et de l'enfant et de la secondine, Ayena commença à saigner. Une légère hémorragie, d'abord. Il fallait voir comment cela allait évoluer.

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Atirenna
Pour éviter que des démons ne viennent, Ati, comme sa mère et sa grand mère le lui avait enseigné, fait enterrer la secondine par Giacomo, qui cherchait à s'occuper, dans un paquet remit par Vicky à un page qu’elle appela dans les couloirs du manoir et elle donne le cordon ombilical à la jeune mère, qui, séché et réduit en poudre, peut être vendu comme philtre d'amour.

Après l'accouchement, la médicastre regarda cette enfant à peine mère, qui semble ne pas se rendre compte que l'enfant est bien vivant dans ses bras emmitouflé dans un drap, après avoir été lavé et soigné par Vicky, pendant qu’elle continuait à s’occuper de la belle Ayena, elle fit apporter enfin un verre de vin, une volaille et un bouillon. La parturiente avait besoin de forces, son regard était envahit de fatigue et l’ancienne Doyenne de l’Hostel Dieu le savait, pour avoir subit elle-même à trois reprises cet état après les enfantements… Elle s'approcha de la nouvelle maman, lui donna une bise sur son front et lui murmura…

Votre enfant est le fruit de l'amour… le vostre… Elle est bien vivante la petiote, mais faible, vous estes la protectrice et elle sera à jamais vostre bien le plus cher… je vous félicite d'avoir cette force en vous et je suis heureuse d'avoir pu contribuer à la mise au monde de vostre fille…. Car ma chère Ayena…. Maintenant nous devons nous occuper d’elle !

Sa voix est faible mais elle sait se faire entendre… nous devons l’aider à vivre dans ce monde, je vais prendre soin de vous, mais je devrais aussi le faire avec elle…


Le plus dur était accomplit, une hémorragie s'écoulait de son entre jambe, et Ati préparait à l'aide d'une décoction, une boisson pour la belle... composée de millefeuille, prêle, ortie , bourse-à-pasteur : 5 g de mélange par tasse, qu'elle devrait lui administrer plusieurs fois entre les repas, car l'ortie est un excellent dépuratif les jeunes pousses sont consommées au printemps comme fortifiant ou légume. Elle est recommandée en cas rhumatismes, arrête les saignements de nez ou des plaies elle combat l'asthme, le rhume des foins et les allergies.
Également : Ulcère gastrique, entérite, hypoménorrhées, insuffisance hépatique, hémorragie, métrorragie, énurésie, stimulant sexuel. Et en usage externe : Alopécie, piqures, psoriasis, urticaire. puis aussi, le suc obtenu en écrasant la plante est un remède contre les saignements internes et il faut en prendre 50 gr à 100 gr par jour.

La médicastre s'était appliquée à soulager la jeune femme, lui faisant boire le mélange, arrêtant les saignements et maintenant il fallait prendre l'enfant et vérifier pourquoi elle pleurait si peu ou mal...

Avez vous choisit un prénom ?

Ati restait à parler à la mère, car il fallait la rassurer, et seulement ensuite, la laisser reposer... alors qu'elle tenait l'enfant dans ses bras, elle alla sur la table près de la cheminée, et vérifia la respiration du petit ange qui venait de naître...

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Vicky
S'étant appliquée à obéir à tous les ordres de sa maistresse, Vicky avait appelé un page qui semblait écouter non loin les cris qui lui parvenait des murs de la chambre, les hommes étant exclus dans la pièce, il restait proche et prêt à servir aux besoin des femmes occupés à l'enfantement de l'intendante... la secondine transmise au serviteur, afin de l'apporter à Giacomo à l'herboristerie, elle retourna près des deux autres femmes, afin de seconder la suite des évènements...

les décoctions étaient prêtes, mais elle préparait toutes les infusions, hâtant les autres serviteurs du domaine à faire porter des repas, du vin, et tout ce qui était nécessaire à fortifier la nouvelle maman...

l'enfant était une petite fille, et Ati décelait les troubles qu'elle pouvait avoir, alors que d'autres ne semblaient pas les reconnaitre, et aussitôt après avoir prit soin de la mère qui saignait abondamment, elle s'empressa de s'occuper de la petite ange qui n'avait pas encore ouvert les yeux, comme tout enfant qui vient de naître...

Vicky commençait son ménage à ne rien laisser au hasard, plus de trace d'enfantement, si ce n'était la mère, propre dans son lit, allongée et couverte, ainsi que la présence de la petite qui était sur la table et se laissait difficilement visiter par cette étrangère qu'était la médicastre, durant des mois elle n'avait connu que le coeur battant de sa maman et la voix de celle ci... donc le nourrisson était bigrement pressé de rejoindre les bras de celle qui venait de la mettre au monde et qui allait bientôt la nourrir !

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Ayena
Sa fille était vivante... Ce devait estre la première chose qu'elle réussissait dans sa vie. Elle serra contre elle ce petit corps, son avenir. Car oui, c'était certain, Ayena donnerait tout pour que cette asme nouvelle soit au mieux auprès de la sienne.

Car si la petiote et sa mère n'avaient point décidé d'estre mise en relation et de devoir dépendre l'une de l'autre tout au long de leur vie, il fallait bien faire contre mauvaise fortune bon coeur. Ayena ferait de la vie de sa fille une jolie image en couleur.

Autour d'elle, c'était l'effervescence. A croire que tout ce monde là ne ressentait point la fatigue de cette nuit qu'elles avaient passé éveillées. On lui fit boire maints liquide qui eurent un plus ou moins bon gout. Mais la mère n'avait d'yeux que pour sa fille, fruit de tant de douleurs.

Pour le prénom, il fallait encore attendre. Attendre de mieux se connaistre. Il ne fallait pas l'appeler d'une façon qui ne conviendrait pas à son caractère...

- Pas déjà... Laissez nous faire cognoissance...

Elle leva pour la première fois son regard vers la médicastre.

- Merci Atirenna. Merci beaucoup d'avoir été là...

Des yeux légèrement humides.

- Ho, et à vous aussi, Vicky, un grand merci.

Puis on lui enleva la petite, et l'estomac d'Ayena se serra. Comme si elle ressentait au plus profond d'elle mesme qu'il lui fallait garder sa fille près d'elle, qu'il fallait qu'elle soit le rempart entre le monde et son bout de chou.
...
Mais la médicastre savait ce qu'elle faisait...


- Je... Je vais dormir un peu... Quand vous aurez fini, laissez là tout contre moi...

Et ses yeux se fermèrent.

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Vicky
La belle Ayena avait un regard empreint de gratitude, et remercia ses deux aide à mettre au monde la petite qui n'avait pas encore de nom...Vicky sourit à l'intendante, les yeux de la servante étaient emplis de larmes, la joie de voir l'enfant vivante, et surtout le bonheur qui se lisait enfin sur le visage de la douce mère qui s'endormait...

Lentement avant de rejoindre Ati, elle couvrit Ayena afin qu'elle ne prenne pas froid et déposa instinctivement un baiser sur son front, comme pour la remercier, son geste était il déplacé, elle ne le savait pas, mais elle le fit pour éviter de crier à tue tête son bonheur de l'évènement...

merci à vous de m'avoir fait vivre cet instant... vous êtes courageuse et cela Aristote en est témoin... dormez... nous sommes là...

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Ayena
Elle ferme les yeux et se laisse allez. Sur son front, un baiser, qui la fait sourire. Jamais personne n'a prit soin d'elle comme ça. A vrai dire, si elle y réfléchi, jamais personne ne lui a témoigné d'affection. Ou son père, peut estre ? a moins qu'il est été trop préoccupé à lui trouver un bon partit... Ce qui devait estre le cas.

Elle se détend, pour la première fois depuis ce qui lui parait estre des années. Les bas de son corps, distendu, est encore douloureux. Apparemment, Atirenna a réussi à arresté l'hémorragie, mais une sorte de brulure se fait tout de mesme sentir. Il faut l'ignorer. Sa poitrine, elle, semble s'estre encore gonflée depuis que la petite les a rejoint dans ce monde. Elle ne demande qu'à rassasier un estomac tout neuf. il ne faudra point tarder à la mettre eu sein, pour le première tétée. Car Ayena n'est point noble, et elle n'a point l'argent nécessaire pour payer une nourrice. Et puis, il ne faut pas gaspiller ce lait que dieu distille en son corps... N'est-ce pas ?

C'est un sommeil sans resve qui envahi l'esprit de la jeune mère. Mère... Quel mot étrange. Il lui est à la fois familier, doux et agréable, et à la fois terrorisant. comment fera t-elle, pour subvenir aux besoins de deux personnes ? Il faudrait vraiment qu'elle se trouve un époux. Un homme affable, sans trop d'ambition, qui voudrait bien s'occuper d'une veuve qui se fait passer pour une fille mère. Un homme sans trop de caractère, mais qui a quelques économies... Et qui saurait se montrer affectueux sans poser trop de questions. Enfin bref. Autant dire qu'il 'existait pas. il faudrait plutost réussir à séduire n'importe qui. Ou alors... Ou alors demander à la Comtesse si elle n'avait pas un domestique fidèle qui se trouverait mieux avec une petite femme... Et qui ne rechignerait pas à prendre soin d'une gueuse qui n'était point de son sang...

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Vicky
La médicastre regardait Vicky, et son regard était quelque peu inquiet... mais elle n'en dit mot, faisant signe à sa servante d'aller prévenir Deedo de la naissance nouvelle en son domaine... celle ci se demandait comment elle allait s'y prendre... mais sans plus attendre, elle se mit en quête de la bonne direction dans les couloirs du manoir... un labyrinthe sans pareil...

Un dernier coup d'oeil sur la belle endormie, et la voilà sur le pas de la porte... se pinçant la lèvre en tentant de se remémorrer le chemin qui l'avait menée icelieu...

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Atirenna
La belle s'était endormie et cela était bon pour elle, le repos serait profitable... Ati demanda à Vicky de prévenir sa suzeraine, cela afin de lui annoncer la naissance en ses terres de l'enfant, et la servante s'exécuta... non sans sourciller, mais la connaissant, elle trouverait comment la prévenir...

Puis enfin, elle découvrit la petite nouvelle, une respiration difficile, malgré lui avoir dégagé les bronches, cela devait être dû à la frêle personne qu'était sa mère... la corne dans la main, l'embout dans son oreille et l'autre contre son petit corps fragile, la médicastre écoutait attentivement le coeur accéléré et s'efforçant de surmonter les inspiration pénibles...

Elle avait peur qu'en se nourrissant trop vite, l'enfant s'étoufferait, donc elle préparait une fumigation, afin de dégager le petit corps de ses encombrements qu'elle espérait passagers... la petiote semblait apprécier cette air humide, extirpant quelques crachats difficilement, puis elle la rhabilla en emmitouflant dans des langes qui maintenaient ses bras le long du corps et ses petites jambes droites...

Avec autant de tendresse que si elle avait été son enfant, Ati déposa la petite qui n'avait pas encore de nom et qu'elle nommait déjà la belle ange, dans les bras de sa mère, dévoilant son sein et laissant la bouche du bébé, déjà en action s'alimenter du colostrum qui devait la protéger de la vie...

Atirenna tira un fauteuil avec difficulté et le plus silencieusement que possible, le posant au plus près du lit, surveillant la mère et l'enfant d'un regard attendrit et émerveillé... non sans ce geste affectif, d'arranger une mèche d'Ayena et déposer sur le front de l'une et de l'autre ce baiser humide de ses larmes...

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