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Chambre Ayenienne

Atirenna
Son coeur battait la chamade, elle tenait cette petite fille dans ses bras, comme elle avait tenu sa fille... Marie Cécile lui manquait et elle ne put s'empêcher de la serrer... emplie de cette douleur et cette haine de voir encore partir un enfant... Deedo s'inquiétait pour la mère, et cela était légitime... mais l'hémorragie éliminée, rien ne devrait perturber la suite des évènements, si ce n'était la douleur qu'elle ne voulait pas extérioriser...

Ayena va... enfin... son corps a réagit, une hémorragie s'était déclenchée, mais je pense avoir remédié à cela... mais elle aura besoin de soutien... je pense qu'on ne réalise jamais ce qui nous arrive, quand ce genre de chose arrive... il faut... il faut...

Elle regardait Deedo, ses mots ne voulaient pas arriver, il fallait enterrer l'enfant... il fallait une sépulture décente... elle regardait sa suzeraine, puis la petite... sans s'en rendre compte, elle prononça le prénom de sa fille au lieu de celui de la petite Drosille...

Marie Cécile............. ohhhhhhh mon dieu.....................

Atirenna ne réagissait plus... réalisant intérieurement de ce qu'elle avait prononcé le prénom de sa fille au lieu de celui de l'enfant... et se reprit ...

Drosille... il faut........... Deedo !!!!

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Vicky
Précédant la Duchesse pour lui ouvrir le passage, elle entra à sa suite, découvrant l'horreur de ce que la vie réserve... un bonheur si court... une douleur si lourde pour une jeune femme de cet âge... il n'y a pas d'âge pour cela, mais personne ne mérite une telle souffrance, et sa peur était de voir la réaction d'Ati, et elle ne s'était pas trompée, elle venait de prononcer le nom de la petite qui était sienne...

Elle restait silencieuse et laissait les femmes tenter de relever tant bien que mal la situation, attendant les ordres, en laissant ses larmes couler...

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Deedlitt
Elle se leva rapidement, voyant qu'Ati revivait quelque chose de très douloureux à son tour... Elle posa sa main sur l'épaule de sa vassale pour lui transmettre un peu de courage, ou de force. Elle se dit alors qu'il fallait que quelqu'un prenne les choses en main pour que les deux mères endeuillées ne se sombrent pas totalement dans le désespoir. elle retint ses larmes et prit sur elle, après tout elle n'avait jamais vécu un tel drame, et même si elle avait de l'empathie pour elle, elle savait qu'elle serait la plus apte dans la pièce à prendre une décision.

Ca va aller Ati ! il le faut ! Nous allons faire le nécessaire pour ce petit enfant.

Puis elle regarda Ayena.

Voulez vous la serrez contre vous encore?

Elle pensait qu'il faudrait sans doute organiser des funérailles, pour une si petit enfant. Mais elle ne l'imposerai pas à Ayena peut-être voudrait elle le faire inhumer dans le cimetière de son village ou auprès d'un proche. Elle avait un grand respect pour les événements aussi rudes et les personnes qui les vivaient.

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Ayena
Sourde. Elle était sourde à ce qui se passait autour. Le coeur ne fait pas mal : c'est une image, qui pourtant est bien judicieuse pour exprimer une douleur, cette douleur qui la ronge.
Atirenna semble bouleverser. Mais Ayena ne maitrise plus ses membres, ni son souffle, ni ses pensées qui se refusent à affluer jusqu'à sa teste.

Une masse inerte s'appuie sur ses jambes. Du dégout. Une envie de vomir. Contre elle, contre ce qu'elle a fait. C'est elle qui a donné la mort à cette petite, c'est elle qui en est coupable. Dieu la punit. Pourquoi ? Pour s'estre échappée, pour s'estre réjouit de la mort de son mari. De cet ignoble mari, mais mari tout de mesme. Elle aurait du pleurer. Elle a pleurer... De joie.

Mais là ses yeux sont secs. Deedlit vient lui poser un baiser sur le front. C'est une manie du coin, il faut croire : Atirenna a fait la mesme chose tout à l'heure. Ayena ne sait pas si cela doit lui faire du bien, la soulager, la... Qu'importe.


- Voulez vous la serrez contre vous encore ?


Elle secoue la teste. Non. Quelle drosle d'idée. Serrer un cadavre contre soi. elle a déjà assez donné.
Le corps. Il faudra l'enterrer. Pas en terre Sainte. L'enfant était fille d'une mère aussi ignoble que le mari qu'elle avait eut.


- Faites la enterrer près de la chapelle. Simplement. Elle n'a pas connu le monde, elle n'a pas besoin d'en connaistre les rites religieux.

Voix froide, détachée. Elle voudrait se lever, aller enterrer la chose. Elle ne peut pas.

La plus belle ironie, c'est que personne ne partagera sa "tristesse", que l'on pourrait aussi nommer colère. Elle est seule. Il n'y aura que pitié, autour d'elle.

Elle veut partir, fuir... Encore une fois ?

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Atirenna
Elle écoutait Ayena et Deedo... son coeur tentait de refaire surface... et elle s'approcha de cette mère qui semblait vouloir se détacher de la petite âme qui venait de quitter ce monde avec souffrance...

Ayena... même si votre petite n'a pas besoin de rites religieux... elle a besoin de quitter la terre, en sachant que vous l'aimiez... sa mort n'est pas de votre faute... et pas non plus de la sienne... elle était très faible... comme vous l'étiez alors que vous la portiez en vous... elle a grandit en vous, vivant au rythme de vos battements de coeur, de vos sentiments, de vos émotions... elle a connu vos peines, vos joies, vos pleurs et vos rires, et tout cela elle l'a vécu de l'intérieur, accordez lui de partir en paix, de partir en sachant que vous l'aimiez... pas que vous la repoussez... son âme est toujours là... vous êtes son seul espoir pour reposer en paix et avec votre amour... ces quelques minutes passés dans vos bras étaient les seuls instants de bonheurs de sa vie sur cette terre... et elle a grandit en vous avec la chaleur de votre âme... je sais à quel point il est dur d'accepter le départ et la présence d'un enfant dont le père n'a pas su jouer son rôle... croyez moi... je ne le sais que trop bien... mais nos petites âmes, ne sont pas responsables, nos enfants doivent pouvoir compter sur nos prières, à défaut de notre présence à leur côté sur le chemin qui les emmène près d'Aristote... si je ne donne plus de crédit à leurs pères, j'en accorde au repos de l'âmes de mes enfants... le père de mon premier fils est mort, mais mon fils, dieu aie sont âme était un ange, quand à mes deux jumeaux, le père est vivant, même si pour moi il est mort... mais mes enfants étaient deux perles parties trop tôt... embrassez votre Drosille une dernière fois... montrez lui qu'elle ne doit pas avoir peur de l'audelà... je vous en supplie...

Son monologue lui avait redonné la force, ces mots, elle aurait aimé les entendre pour elle même... Atirenna se redressa... sèchant ses larmes... regardant la petite perle endormie pour son dernier voyage... son visage ne montrait plus de souffrance, juste une peau douce, des traits fins... elle ressemblait tant à sa mère... Drosille était belle... belle comme un ange...

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Deedlitt
Les deux femmes ici étaient bien différentes l'une de l'autre, et c'était bien la preuve que personne ne réagissait de la même manière aux événements de la vie.

Quand elle entendit la réponse, même si elle était froide comme la pierre, finalement cela la rassura. Elle se dit que sa jeune intendante avait déjà commencé son travail de deuil.

Aussi elle acquiesça d'un signe de la tête.


Il en sera ainsi, je n'y vois pas d'inconvénients.

Quand alors Ati s'adressa à Ayena, elle reconnue en elle la personne passionnée qu'elle était. Cela la réconforta aussi de voir qu'après tout ces malheurs Ati n'avait pas changé.
Elle se tue et resta là à voir l'échange entre les deux femmes, elle ne voulait aps partir comme elle était venue, après tout il faudrait savoir comment se comporter à l'avenir avec la jeune intendante. Et elle ne voulait pas laisser Ati trop tôt toute seule, elle pourrait avoir besoin d'elle.

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Ayena
Alors, Atirenna se lança dans une supplique... qui avait quelque chose d'une prière. Ayena regarda la médicastre de façon détachée. Mais la douleur dans la voix de cette femme quis e tenait devant elle lui tordit le coeur, qui déjà, avait bien du mal à faire son travil normalement. Cette incitation pleine de ferveur toucha Ayena; Non pas qu'elle revint pour elle mesme sur sa décision.
Mais elle le fit pour Atirenna. Elle reprit ce corps sans vie dans les bras, et joua la comédie, de façon fort persuasive. Elle berça l'enfant, la baisa sur le front.

Et si l'intendante n'agissait pas pour elle mesme, elle espérait de tout coeur que son accoucheuse aurait ainsi l'amse plus légère, comme si elle avait mené à bien une mission.

Alors, des mots qu'elle ne pensait pas vraiment sortir de sa bouche, dans l'idée toujours étrange de contenter la médicastre que la Comtesse regardait avec une tendre amitié, de la compassion, aussi.


- Drosille sait que je l'ai aimé et qu'elle fut le plus belle de chose qui m'arriva. Elle ne part pas vers le soleil en ignorant mon amour... Je vous assure.

Puis, après un dernier regard vers le corps, elle couvrit la petite teste de lange et posa l'enfant sur le bord du lit.
Avait-elle été convaincante ? Son petit jeu avait-il apaisé Atirenna ?

Dans tous les lèvres d'Ayena la bruslaient à présent. Lèvres ayant touchées la mort... La médicastre avait insisté sur le fait que la mort en question n'était la faute de personne. Ayena était persuadée du contraire. C'était celle de son défunt époux, d'abord. Puis la sienne, surtout. Si elle n'était pas capable de porter en son sein un enfant, quel était son rosle sur terre ? Une femme était faite pour donner descendance à un époux. Pas pour engendrer des cadavres.
Et enfin, c'était la faute de Drosille. Car abandonner sa mère alors qu'elle a tant souffert pour la mettre au monde, abandonner sa mère alors qu'elle a vécu tant de chose difficiles pour préserver son corps, pour le laisser à l'abri, tout cela, ce n'est pas de la bonté. C'est de la souffrance gratuite, offerte à celle qui s'est dévouée pour mener à terme cette grossesse.

A présent, Ayena se tait. Elle voudrait poser des questions, comme savoir combien de temps elle devra garder la couche. Si elle pourra au non venir voir ce cadavre que l'on enterrera. Elle veut savoir aussi si elle oubliera cette rancune qui commence à grandir en elle. On apprend à vivre avec ?

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Atirenna
Sous l'oeil compatissant et attendrit de son amie Deedo... Deedlitt pour qui elle donnerait sa vie, plus que son épée, Atirenna avait entamé une prière, une longue prière, non envers Aristote, ou encore le très haut, mais envers la seule personne qui pouvait l'entendre, Ayena, cette jeune mère, esseulée par la perte de son enfant... pour le repos de la petite Drosille qui méritait le repos de son âme après la souffrance endurée pour venir dans ce monde impitoyable...

Les gestes de l'intendante, semblaient si doux et détachés à la fois, quelles souffrances avait elle enduré, quel monstre était celui qui l'avait engrossé ? des questions qui ne se posaient qu'en son esprit, car l'indiscrétion n'était pas son fort, la tristesse semblait laisser la place à la dureté encaissée d'une vie de femme, dans le corps de cette jeune Damoiselle...

Ati laissa faire les choses, ne souhaitant rien imposer contre sa volonté, elle caressa une dernière fois le front de la petite perle et essuya une larme sur la joue de la petite, une larme ? l'enfant avait quitté le monde en laissant une larme perler de ses yeux, la douleur de sa venue au monde, ou celle d'en repartir... la médicastre montra son geste à la mère, comme pour qu'elle comprenne que sa Drosille n'avait pas quitté la terre sans peine...

Atirenna releva son regard vers sa suzeraine, lui faisant signe d'un hochement de tête, au regard peiné et silencieux, qu'elle pouvait faire ce qui était bon de faire, pour l'ange trop tôt parti...

Et enfin, en se tournant vers Ayena...

Vous devrez garder le lit quelques jours, afin de vous assurer de ne pas avoir d'autres émorragies, veillez à prendre les tisanes qui sont ici... si vous mangez convenablement, vous serrez rétablie assez vite, et dans trois ou 4 jours, vous serez sur pieds... appelez moi en cas de quoi que ce soit... je serais ici afin de veillez sur vous...

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Ayena
Une semaine a passé. C'est une Ambroisine toujours muette qui s'est chargé de la besogne terrible que fut celle de l'enterrement de Drosille. Ayena, quand à elle, a refusé de prendre les tisanes d'Atirenna, comme pour se punir elle mesme, espérant, par la souffrance, conjurer le mal qui la ronge.

Son intimité a saigner encore quelques jours, pour enfin cesser et laisser derrière cette hémorragie des chairs douloureuses et enflées. Mais Ayena accepte cela sans broncher.

Les jours et les nuits ont passées sans qu'elle ne s'en aperçoive, murée dans un silence trop pesant pour ses fresles épaules. Elle a tenté de réfléchir, elle a tenté d'oublier, puis a maudit une à une chaque personne responsable un temps soit peu des tragédies qui s'abattent sur elle (elle y compris). Mais cela n'a mené à rien, comme on s'en doute. Son esprit bouillonne. Elle ne doit pas estre faite pour porter des petits. Ou bien elle porte en elle un poison qui tue sa progéniture. Le résultat est sans appel : il faut qu'elle se trouve une vocation, et vite.

Lorsque la jeune fille en eut assez de rester là, immobile et sans dormir, lorsque ses cernes eurent atteint la taille d'une auge, elle décida de sortir de couche. Le réveil de ce corps qui avait espéré ne plus se remettre en mouvement fut difficile.

Elle commença par envoyer quelques menues missives à des connaissances, leur apprenant qu'lele ne reviendrait pas sur Calais, la chose lui étant encore trop douloureuse. Douloureuse physiquement parlant, et probablement psychiquement, aussi. Elle ne s'en fait pas : les gens accepterons cela sans broncher, ils ne tenterons pas de la retenir, empli de pitié.
Et la pitié est un sentiment mièvre qu'elle ne pourrait supporter pour le moment. Il faudrait qu'elle se réconcilie avec elle mesme avant tout, et ce n'ets pas gagné, mesme si elle cache ces pensées sous des apparences de tristesse.

Aujourd'hui, Ayena, habillée de tout ce qu'elle a de plus clair et donc de ce qui se rapproche de plus de la couleur du deuil, a décidé qu'il fallait sortir de sa léthargie. Après s'estre coiffée d'un chignon stricte et avoir recouvert ses cheveux d'une coiffe discrete mais non moins rigide, elle prend la direction de la petite chapelle, ou elle espère trouver de la terre fraichement retournée, signe de la tombe de feue sa fille.

Et que vogue la galère.

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