[RP] Amour Crime et Botanique

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Le Grandissime, sublissime Duc de Bourgogne, pataugeait dans son bain comme un… Corbeau … dans sa marre. C’est qu’il aimait ça le Balbuzard, se prélasser et se faire laver par une des servantes. Parfois, comme aujourd’hui, il en saisissait une au poignet et l’attirait dans le bain.

« Viens là j’ai dit ! »

Un abus de pouvoir me direz-vous ? Oh si peu… Quelques-unes se laissaient faire avec amusement, d’autre comme celle d’aujourd’hui se débattaient et forçaient le rustre à les laisser sortir du bain. Il grimaça et lâcha prise ne pouvant contenir un :

« Garce ! Vas me chercher mes habits et prestement sinon le fouet par cinq fois tu auras ! Non mais c’est incroyable ! Se refuser à son Duc ! C’est honteux ! Six fois le fouet !»

Les mains se posèrent sur le rebord du bain et le Balbuzard extirpa son corps noueux de l’eau. Il écarta les bras et se fit sécher, sourire aux lèvres, le pouvoir, ça lui plaisait. Il se fit habiller, coiffer, parfumer avant de sortir et rejoindre le salon.

« Du pain, des pâstés et du vin, j’ai FAIM ! »

Ses mains claquèrent afin d’appuyer ses ordres. Le salon, ultime pièce avant de rejoindre ce pénible conseil où chacun en fait qu’à sa tête. Il aurait voulu faire pendre un ou deux conseillers afin de régler les discussions ennuyeuses et donner un peu de « vie » à la Bourgogne. Mais son frère à l’œil mort, le Triducaillon et l’évêque de Nevers calmaient à tour de rôle ses pulsions. Les yeux d’oiseau de proie scrutaient les mets que les serviteurs déposaient devant lui. Le ballet des couverts et de l’argenterie se faisait comme chaque matin. Comme chaque matin il attendit patiemment que tout soit sorti pour saisir une pomme et lancer aux valets :

«  Tout compte fait une pomme suffira, je la mange au conseil. Rangez-moi tout ça et vite ! »

Il se fit ouvrir les portes donnant sur le couloir qui séparait les appartements du conseil. Le long couloir ressemblait surtout à une galerie ou reposaient une peinture des vingt-cinq Ducs de Bourgogne. Il salua ses idoles comme le dit Coluche où le beau Cardinal. Arrivant devant le tableau de Sorane, la pomme fut lancée contre le cadre.

« Tiens ! Mange une pomme la ribaude ! P’t’être que tu seras plus aimable après ça. »

Mains croisée dans le dos, menton relevé, droit comme un « i » le Balbuzard fit signe au valet d’ouvrir la porte. Le Duc s’y engouffra dans un :

«  Soyez heureux élus de Bourgogne, votre Duc tant aimé est là ! »

Sorane venait à peine d'entrer dans la salle du conseil, quand elle entendit des pas, qu'elle aurait reconnus entre mille, le talon qui claquait, des longs pas irréguliers, le Duc était dans le couloir.

La porte se refermait doucement et un regard lui suffit pour confirmer sa déduction... Sans compter que le Duc venait de donner de la voix tout seul, après avoir lancé un pomme contre un tableau. Il ne lui suffisait plus d'exprimer sa frustration sur ses conseillers, voilà qu'il s'en prenait au mobilier, au patrimoine même !!

Elle haussa les épaules et connaissant le bougre, elle resta là, légèrement en retrait près de la porte.... prenant soin de glisser le bout de son ombrelle sur le parquet.

Comme elle l'avait prévue, les valets ouvrirent les portes, et le Duc s'engouffra en glapissant comme à son habitude, le torse bombé et le regard haut et hautain... trop haut pour remarquer l'ombrelle sur son passage.

L'ombrelle échappa des mains de Sorane quand des pieds bottés butèrent dessus et qu'elle vit basculer l'arrogant Duc devant elle.
Elle s'empressa d'exprimer son mécontentement :

"Une ombrelle de soie et de dentelle, qui m'a couté une fortune !! Vous pourriez regardez où vous mettez vos pieds ! Non content de fouler au pied l'amour propre de vos sujets et de vos conseillers, voilà maintenant que vous piétinez leur bien !"

Elle fustigea du regard le Duc affalé, puis enjamba les jambes ducales pour récupérer son ombrelle.
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Pour Snell, il y avait deux avantages marqués à la grande table du conseil ducal.

Primo, il y avait de la place pour un couple passionné à s'y rouler dans tous les sens. Des souvenirs de nuits enflammés pendant son mandat aux côtés de sa défunte épouse Zaïna revinrent dans l'esprit du Borgne à chaque fois qu'il posait l'oeil sur le mobilier.

Deuxio, cela ne paraissait pas trop lorsqu'il s'installait les pieds croisés sur la table, comme il était en ce moment, bien calé dans son fauteuil en attendant l'arrivée des autres conseillers et du duc.

Il n'attendit pas bien longtemps. Les conseillers arrivèrent et, confortablement en retard, le duc aussi. Et une prise de bec avec Sorane ne se fit pas attendre. Le Borgne soupira. Il savait depuis le début que son frère ne serait pas le duc le plus facile, mais il avait toujours cru pouvoir le tempérer. Il devait se rendre à l'évidence que malgré ses efforts, il avait échoué à la tâche.

Cela ne signifiait pas pour autant qu'il cesserait d'essayer.

Votre grâce et votre... euh... comment appelait-on les vicomtesses déjà? Maudite étiquette... votre... votre vicomtesseté, je vous en prie. Peut-on laisser tomber les insultes coutumières et se tourner directement vers le travail qui nous attends aujourd'hui?
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Régent de Bourgogne

Le Balbuzard se releva d’un bloque, les dents serrées. Son agresseur n’aurait pas été une vicomtesse il lui aurait fait pincer poitrine, bras, cuisses avant de lui faire verser de l’huile bouillante dans les yeux. Il dut néanmoins, extérioriser sa colère et gifla de ce fait le valet.

« Laisse encore trainer un truc sur le sol et je te fous dans une galère de sa Majesté et place ta femme dans un lupanar de Dijon ! »

Il jeta un nouveau regard à Sorane, afin qu’elle comprenne que le valet trinquerait pour elle. Un sourire mauvais prit place sur son visage alors que l’idée de placer sa dague sous la gorge de Sorane afin que celle-ci le laisse jouer entre ses cuisses lui effleure l’esprit. Un jour elle aura son compte… Il prit une pile de dossiers sur le bureau et vint prendre place à la table des réunions à côtés de Sorane. « Sans faire exprès » il frotta sa semelle contre les jupes de la vicomtesse en s’asseyant.

« Oh pardon » Lança-t-il faussement navré en prenant le premier dossier sur lequel on pouvait lire : Candidature de Mimmome pour... Il ne lut pas la suite et lança le dossier dans le brasier de la cheminée. Le second dossier Demande de Gaëtan rejoignit celle de Mimmome. Troisième dossier : Plainte contre Wolfar. Il prit encre et plume.

Il tendit le courrier à un valet pour que celui-ci soit porté au Juge.

Il se saisit du quatrième dossier.

C'est à ce moment là que la rouquine fit son entrée. Elle arrivait de la Basse Cour, où elle avait passé la matinée à compter veux, vaches, et cochons. A regarder son fils jouer avec les agnels nouveaux-nés, aussi. D'ordinaire, cela ne lui prenait que quelques minutes. Mais, de plus en plus souvent, elle prenait son temps. Elle préférait rester là bas au milieu des manants qu'aller s'enfermer en salle du conseil avec un Duc tyrannique. C'est que l'encloquée la plus rousse de Bourgogne, elle s'en cognait comme de ses premières robes de subir les colères de celui qu'elle nommait à part elle "l'incapable". Par contre, prendre soin d'elle et passer du temps en plein air, faisant fi de sa peau qui rougissait parfois un peu trop sous le chaud soleil printanier, elle aimait ça. Et puis c'était mieux pour le mouflet qu'elle portait, aussi. Du moins le supposait-elle.
Elle avait même fini par laisser chez l'un des bergers et sa femme une paire de vieilles braies et une cote sale, qu'elle enfilait pour aller aider aux agnelages.
Le rouquin garçonnet jouait avec des enfants de son âge, pour le plus grand plaisir de sa mère ravie de lui voir enfin des amis, et elle discutait avec les femmes de grossesses, langes et fièvres de lait. Certaines s'étaient déjà proposées pour être nourrices de l'enfant à naitre, et s'étaient étonnées de son refus poli où elle déclarait vouloir nourrir le gosse elle même. La rude vie de la campagne donc pour la rouquine, en plein palais des Ducs.

Autant dire que ce n'est pas de gaité de cœur qu'elle rejoignait la salle du Conseil. Seul point positif, ses amies étaient là, et puis à eux tous, en général, ils s'y entendaient pour le faire tourner en bourrique, le Duc. Même si cela se passait en privé, et que beaucoup pensaient que le conseil était dominé par l'homme, s'ils avaient su le nombre de petites vengeances mesquines qui s'y déroulaient, ils aurait été ... rassérénés?

Mouflet sur la hanche, elle se dirigeait donc vers la salle du conseil quand un serviteur en sortit, porteur d'un message roulé et scellé. Elle l'arrêta pour lui demander s'il savait de quoi parlait le message, pour ne pas avoir l'air d'arriver et de n'être au courant de rien.
L'homme haussa les épaules, portant le plateau d'argent - décidément luxueux, le nouveau Duc! - à portée de mimines Gauvinesques. Ni une, ni deux, le gosse toujours à l'affut d'une connerie à faire se saisit du parchemin, et en brisa le sceau.

Et m*rde! Gauvain, pour le seul jour où tu viens avec moi au Conseil, essaye de te tenir correctement crénom, fais pas des conneries comme ça!

Sourire en coin, elle parcourut le courrier ouvert, puis fronça le nez. Se tournant vers le serviteur paniqué d'avoir à endosser le crime enfantin face au duc, elle déclara simplement :

Je dirais au Duc de refaire son courrier, ne t'en fais pas. Va nous chercher du vin, par contre.

Le Duc oubliait toujours ses conseillers. Elle fourra le parchemin au fond de sa poche, le maltraitant plus que de raison, et poussa la porte de la salle du conseil.

Bonjour, désolée du retard. Vot'Altesse, mon fils a malencontreusement brisé le sceau du courrier dans lequel vous envoyez la justice Bourguignonne se faire voir, il va vous falloir le rédiger à nouveau, c'est pas d'bol hein?

Elle laissa tomber le parchemin froissé devant "l'Incompétent de Bourgogne", se gardant bien de révéler à quiconque comment elle le nommait mentalement, et se dirigea vers sa place, déposant l'enfant et quelques figurines de bois peint à ses pieds.

Alors, quelles conneries ducales doit on rattraper aujourd'hui?

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Sorane avait récupéré sa précieuse ombrelle, ô combien utile et de diverses manières !
Elle la serra contre elle, dissimulant très mal son sourire amusé.

Nul doute que la chute du Duc serait un moment fort de ce mandat dans la mémoire des conseillers. En tout cas, elle songeait qu'elle pourrait se repasser ce souvenir pour égayer les longues nuits d'hiver, le raconter, l'enjoliver, le faire durer... Dépeindre les traits du Duc au moment de la chute, lorsque son arrogance fit place à la stupéfaction. Que de beaux fous-rires en perspective !

Évidemment le Duc avait passé sa colère sur un pauvre valet et l'avait menacé, lui et sa famille.
Sorane se promit de faire parvenir au valet et à sa famille une coquette bourse d'écus. Voire de lui proposer de travailler pour elle.

Elle n'avait pas frémis sous le regard furieux du Duc, ni devant son sourire assassin. Elle avait tout simplement ouvert son éventail d'un geste lascif, comme pour marquer son profond ennui devant la furie ducale... La force de l'habitude.
Elle connaissait bien les chiens et elle savait que les roquets qui aboyaient beaucoup, n'étaient pas les plus dangereux, ils mordaient rarement.
Elle par contre... Le Duc devrait s'en souvenir !

Le seigneur de Moulins-Engilbert s'adressa à elle, elle plongea son regard émeraude dans le sien, affichant un air contrit et innocent :
"Insultes ? Messire, point d'insulte ici. Je me suis laissée emportée par une juste colère... J'y tiens beaucoup à cette ombrelle, elle m'est très précieuse ! Mais je n'ai proféré aucune insulte."

Elle prit place à la table de travail et constata avec dépit que le Duc prenait décidément plaisir à sa présence puisqu'il choisit la place à côté de la sienne, et évidemment le goujat marcha sur sa robe !

L'envie la prit de lui coller un nouveau coup d'ombrelle dans les genoux. Mais elle se retint... Elle trouverait bien un autre moyen d'encourager le Duc à aller prendre place loin d'elle désormais.

Un dossier puis un autre allèrent jouer dans les flammes. Le troisième dossier, elle sourit en voyant le Duc rédigeait sa réponse, et ne put s'empêcher de lancer une pique :

"Votre Grace est follement charitable en ce jour, pour excuser les manquements répétés et continuels d'un Baron envers la Cour de Justice de Bourgogne. J'imaginais que vous vouliez vous réserver le plaisir d'insulter vos conseillers et que vous ne souhaitiez guère le partager avec un autre, même Baron. Mais je suis éblouie de votre soudaine générosité !"
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Il regarda la seconde « Garce » arriver avec presque autant de retard que lui avant de se re-concentrer sur ses dossiers. Le numéro quatre étant : Demande de remboursement de la peine financière subit par Luciedeclairveaux. Zouuuuuum avec Mimmome et Gaetan. Le chiffre 5 il ne l’aimait pas, donc même si le dossier était important il rejoignit les autres. C’est que le balbuzard avait du talent pour avancer le travail. Il leva un œil et tendit une oreille envers Breiz.

« Ce n’est pas grave, j’ai encore encre et plume, je vais en faire beaucoup d’exemplaires. »

Il se pencha donc à nouveau sur des vélins et de sa plume belle plume il entama les lettres après avoir donné un coup de pied dans le parchemin au sol. « Les bonnes ramasseront » avait il pensé.

Il en fit deux qu’il tendit à un valet porte celui là, à la Baronne Angélique ainsi qu’à Wolfar.

Si les courriers n’arrivent pas à leurs destinataires, considère toi comme mort. Et fait vite maraud ou je te fais rosser puis placer sur un pieux à l’entrée de Dijon.

Il entama un troisième courrier, le même.

Et le fit passer de main en main à Umondel dans son coin. Et regarda Sorane.

La plainte vient de la part de la Bourgogne et je suis la Bourgogne. Hélas je n’ai rien demandé de tel, donc le Baron sera acquitté, que vous le vouliez ou non. Sinon oui, on me dit d’une bonté sans borne.

Il regarde le dernier dossier avant de lancer :

Maintenant si le morveux pouvait éviter de trainer partout, ça serait bien plus agréable… j’aurai trop peur de le prendre pour un tapis. Sinon j’ai besoin d’un comptage précis de vos grains de blé. Précis j’ai dit… comme grain pas grain. J’ordonne ! Si cela est trop compliqué, demandez au Cac de vous aider.

Sorane avait sourit à Breiz et à Gauvain. Elle comptait féliciter Gauvain de son exploit du jour.

Sorane stoïque, répondit tout de go à au dernier caprice du Duc.

"134.542 grains de blé, Votre Grâce ! Je les ai fait compter moi-même hier après avoir rajouté les achats du jour."

Bien malin celui qui irait vérifier... d'ici que le comptage soit fait, elle aurait rajouté des sacs...

Elle ajouta sur un ton doucereux :

"Justement, puisque vous êtes la Bourgogne, quand le Baron insulte sa cour de Justice, il vous insulte aussi, Votre Grâce !"
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Sourire en coin de la rusée

Touche à mon fils ta Grâce, et t'auras pas le temps de poser la main sur Victoria que t'auras une dague en travers de la gorge. Ça ferait désordre, et puis le sang, ça tâche.

Nouveau sourire alors qu'il décide de l'envoyer compter les grains de blés, et nouvelle prise de parole, après Sorane dicte "tatie Soso", sous les jupes de laquelle venait de se glisser un fils Pignon aussi aventureux que le fut son peyre.

Pis Sorane elle a pas tord. Wolfar insulte la justice de Bourgogne, donc la Bourgogne, donc vous. Et en gros le message est clair, il dit "allez vous faire voir", en moins poli. Après libre à vous d'accepter qu'un simple baron envoie le Grand Duc de Bourgogne se faire voir...

Elle haussa les épaules et se pencha vers le sol, murmurant vers les robes de Sorane :

Gauvain, reste pas là tu veux, tu vas faire des jaloux!
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Aujourd'hui, c'était trop marrant. Une vraie journée comme il les aimait. d'abord il avait joué avec tous ses copains, et couru avec les bébés moutons, et ça c'était trop bien. Et puis ensuite, il avait eu le droit de manger des biscuits et de boire un verre de lait pendant que Maman se changeait, et ils avaient été dans la grande pièce. En chemin, il avait ramassé un truc dans une assiette brillante, mais là il s'était fait un peu engueul... gronder. Mais bon apparemment c'était pas trop grave, parce qu'après maman avait joué avec le parchemin, et fait un blague au Râleur. Le Râleur, c'est celui avec le truc brillant sur la tête, qui parle trop fort.
Lui, il a pas peur, il a une épée, mais ses copains eux ils disent qu'il faut pas rester près de lui quand ça crie trop, parce que après leurs papas et leurs mamans ils ont des bleus parfois. Comprends pas trop, Maman elle elle a jamais de bleus même quand le Râleur crie fort. Faut dire que pour crier fort, Maman elle s'y entend aussi.
N'empêche, à coté de Maman y'avait Tatie Soso, et elle avait une chouette robe aujourd'hui, même que dès qu'il avait été déposé, il avait crapahuté et s'était glissé dessous. L'avantage des robes-de-dames, c'est qu'elles sont super grandes, et que ça fait une cabane. Maman elle en a aussi mais elle les mets pas souvent, surtout depuis qu'elle a un gros ventre comme ça.
Tiens? Maman râlait déjà sur le Râleur. C'était certain, la journée allait être vraiment amusante!
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En retard ? Comment ça elle était en retard ! Mais non pas plus que le Duc, en même temps c'était normal. En tant que confesseur elle avait du aller le voir pour sa confession du jour, tous les jours elle s'occupait de son co... âme. Donc pour les convenances, elle arriva encore plus en retard, et puis les consultants étaient plus libres que les conseillers autant en profiter.

A peine arrivée qu'elle entendit l'altercation quotidienne entre son Duc et les conseillers. Elle haussa les épaules après avoir tenté de concilier tout ce petit monde elle n'essayait même plus. Elle écoutait les uns et les autres déblatérer sur "les autres" justement. Entrée dans la salle du conseil, bises à ses amies, salut aux autres conseillers et consultants, quand le petit rouquin passa prêt d'elle, elle l'embrassa, qu'il avait grandit. Elle prit place comme à l'accoutumée prêt d'Eusaias. Elle se reconcentra sur le conseil et le travail du jour.

Bonjour tout le monde, pardonnez mon retard j'ai eu fort à faire. Nous en sommes où ?

Visiblement les dossiers volaient dans le feu et le Cudot était au centre des discussions. Médiateur, oui elle était médiateur et nullement Évêque. Que faire ? Parler, mais son jugement serait il impartial concernant l'homme, oui car elle savait l'être.

Eusaias, cet homme est impossible ! Il ne respecte aucunement les gens dès qu'ils ne sont pas comme il le souhaite. Il mérite une leçon.

Elle posa une main sur son bras, espérant que ce geste le calmerait et le ferait reprendre raison. L'espoir fait vivre ne dit on pas ? En général, elle arrivait à lui faire entendre raison mais ces derniers temps il s'occupait un peu trop à reluquer les femmes en tout genre, celle avec de la classe ou pas. Elle parlait de plus en plus dans le vide et il commençait à l'énerver. Mais bon elle faisait avec, comme toujours avec cet homme. Elle ne put s'empêcher une pique.

Réfléchit donc un peu au lieu de penser à tes maitresses actuelles et futures, ça commence à être lassant.

Ses saphirs le regardèrent durement.
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Une journée de plus à passer au Conseil, c'était le genre de chose qui avait l'art de la mettre d'une humeur massacrante. Fallait bien le reconnaitre, cela faisait quelques semaines que son humeur était de la même couleur que ses braies, noire comme de l'encre.

Enfilant sa chemise couleur sang, ce qui lui paraissait tout à fait adapté lorsqu'elle s'apprêtait à aller au Conseil, elle regarda son épée d'un air songeur. Elle finit par prendre ses armes, et partit vers le lieu où chaque jour elle avait l'impression de monter sur un ring.

Approchant des portes, elle sut qu'elle était en retard en entendant les vociférations du Duc. Et bien au moins, elle espérait que ça le rendrait encore plus irascible que d'habitude, et qu'il partirait dans un de ses délires dont il avait l'habitude et qui ferait certainement sa légende.

La main crispée sur son épée, elle entra dans la pièce, et maugréa quand même de constater que ça commençait déjà à s'écharper.

Elle regarda Sorane puis Breiz.

- Hey, Bonjour, vous pourriez m'attendre avant de lui dire votre façon penser. ça parle de quoi, cette fois ci ?

Un léger regard au Duc

- Votre Grâce ... veuillez pardonner mon retard, j'ai du passer faire aiguiser mon épée.

- Cela dit, Faudrait peut être dire à vos valets de nettoyer, j'ai failli tomber à cause d'une pomme qui trainait. Vu le nombre de serviteurs que vous employez, Votre Grandeur, ça devrait être réalisable.

Frim s'assit à la place la plus proche, et s'aperçut d'un coup que Breiz avait amené son fils.

- Et bien, elle a pas peur, elle - se dit-elle
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Elle était en retard la brunette, vu la hauteur du soleil la réunion devait avoir commencée mais elle s'en fichait elle n'avait pas envie de se presser.

Elle avait flaner en route, le soleil brillait en ce mois d'avril et une envie subite l'avait prise en chemin, telle une gamine elle s'était roulée dans l'herbe devant le regard bête de sa vache Marguerite qui machouillait son repas.

Allez viens ma belle je vais te présenter au Ducaillon, tu vas voir il a le même air que toi lorsque tu mastiques ton herbe!!!

C'est donc calmement qu'elle arriva devant les portes fermées de la salle de réunion, elle croisa un pauvre valet tout rouge et tout penaud.

Et bien mon brave que vous arrive t'il? le Duc aurait il eut envie de vous faire rôtir dans sa cheminée?

Le pauvre lui expliqua ses déboires avec le fils de Breiz et que si le message n'arrivait pas à la bonne personne il serait rosser puis placer sur un pieu à l'entrée de Dijon.

Faut le laisser chanter le Ducaillon, il aboie beaucoup mais ne mord pas présentez lui une femme et il oubliera jusqu'à votre existence!!!

Le pauvre valet partit telle une flêche serrant contre lui la precieuse missive.

Avant d'entrer elle retira quelques brindilles d'herbes accrochaient à ses cheveux puis elle les enroula en une tresse vite faite, elle n'était pas la pour plaire.

Elle entendit une voix grave, plus que menaçante une voix qu'elle aurait reconnu entre dix.

Elle poussa la porte, Snell, Sorane, Breiz, Frim et la douce voix mélodieuse était déja attablés autour de l'immense table de réunion.

Désolée de mon retard, un travail urgent à faire, un de mes sergents s'est malencontreusement fait mal en essayant de séparer son chat qui se battait avec une énorme souris grosse comme ça !!.

Elle écarta ses mains d'environ 20 centimètres

Elle tira un siège et prit place, lorgnant les dossiers qui volaient au dessus de la tête de Sorane via la cheminée.

Vous avez froid pour faire du feu ou on va tuer le mouton .....
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Godefroy était là depuis le début, l'Amiral/Consultant ès Navigation était du genre ponctuel.

Le Duc arriva et avec lui les traditionnelles batailles des conseillers, ça devenait lassant à force...
Cette fois ci il avait placé lui même un dossier dans la pile, que la navigation occupe un peu les débats.

3 dossier au feu et une décision arbitraire plus tard, c'était enfin le dossier sur la navigation. Godefroy se redressa à l'affut de la discussion, mais le dossier alla rejoindre ses trois confrères dans le feu devant la mine déconfite de l'Amiral.

Il était donc temps de repartir dans une des siestes qui caractérisés les séances du conseil pour le Renart.
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(en cours)

Frim s'aperçut qu'elle n'avait pas vu Poup, et la salua, puis détourna la tête en entendant à nouveau la porte s'ouvrir.

Tandis que Lena entrait, elle entraperçu Marguerite, et réprima tant bien que mal un fou rire.

- Bonjour Lena

- Dis moi, t'as amené ton garde du corps ou tu veux l'offrir en sacrifice pour calmer le furieux ?
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