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[RP]Memento Mori à la Croque Cigale

Enored
Un ... deux ... trois jours difficiles allez hop on est plus à ça près ...

Une soirée en taverne à discuter, de tout de rien et une apparition liée à une inquiétude. Kahhlan plus pâle encore la veille, une grimace sur le visage de la jeune femme et une sortie précipitée. Léger froncement de sourcil ... La fatigue sans doute ... la future mère ne ménageait pas ses efforts ces derniers jours malgré son état.

Têtue, elle avait refusé tout aménagement de quoique ce soit ... plongeant ainsi l'Irlandaise dans une inquiétude permanente. Peur de la retrouver allongée sans vie un matin ... un soir ... à tout instant. Elle l'avait accompagné à Vitrolles pour la rassurer et qu'elle y trouve une nourrice.

Pensées sombres en taverne, pas vraiment l'envie de se mêler aux conversations, humeur maussade malgré sa présence à lui à ses côtés. Présence réconfortante, et puis s'était levé ... occasion rêvée pour sortir aussi ... sous prétexte de le raccompagner. Séparation devant la tente des blessés, la nuit était belle, elle n'avait pas sommeil la rouquine.

Ses pas la dirigèrent vers la tente de Kahhlan lorsqu'un cri déchira la nuit. Se diriger au son ... pas qui se précipitent parce que l'intuition dit qu'il y a un problème ... un danger ... ce genre de cris elle les connaissait que trop bien l'Irlandaise. Foutu passé qui l'avait rattrapée. Yeux qui fouillent la nuit et là ...

Au pied d'un olivier ... un corps ... sans vie ... non pas sans vie ... tout mais pas ça ... pourquoi n'était elle pas sortie en même temps qu'elle pourquoi ...



Non murmure ... Kahhlan ! NOOOOOONNNNNNNNNNNN cri qui vient du fond des tripes sans retenue ... rouquine qui s'agenouille à côté du corps qui ... respire .. vite il fallait faire vite ... la réveiller la ramener ...

Reviens Kahhlan reviens tu ... oh ... Yeux qui s'écarquillent, elle avait donné naissance à son enfant là seule dans la nuit. Sentiment de culpabilité qui gonfle ... mains qui se portent vers le petit être ... vivant ... il était vivant ce petit bout de rien ...décidément ... elles ne l'auraient pas épargnée ...

Nourrisson dans ses bras ... cordon coupé ... seule la respiration de la jeune mère troublait le silence de l'instant. Il fallait faire vite, ramener le bébé à la tente pour le couvrir et ... non ... la besace de Kahhlan ... elle ne se séparait pas des linges et de tout ce qu'il fallait. Bébé dans un bras, main qui fouille de l'autre. Premiers soins portés au tout petit bout de rien du tout, petit bout d'homme emmailloté, gestes retrouvé et rouquine qui se laisse tomber à côté de la jeune mère, plus qu'elle ne s'assoit à côté d'elle, enfant protégé au creux de ses bras..

Debout belle endormie ton fils a besoin de toi ...

Murmure alors que la rouquine, d'une main, cherche dans sa besace une petite fiole, fiole passé sous les narines de la belle endormie. Esprit qui s'apaise enfin alors qu'un petit bout de rien se blottit contre elle.

Kahhlan, reviens ma belle, je suis là .. ton fils a besoin de toi ... reviens ... ne le laisse pas ... Aucune réaction ... pas le choix ... une paire de gifles plus loin rouquine qui hausse le ton Allez accroche toi ! reviens bordel !
_________________
Kahhlan
Entre ciel et terre .. elle était bien ainsi .. pas froid pas chaud non plus … juste le bleu en toile de fond .. dormir encore et encore riant des personnages dessinés par les nuages parce qu'elle adorait les voir se transformer .. riant de s'enrouler dans sa cape et de danser contre le vent … riant de se retrouver devant le visage de sa mère et de la serrer si fort … elle l'appelait ..le timbre était doux et rassurant .. violence pour forcer sa mémoire … violence pour chasser ces rires et essayer de comprendre … un visage de rousse contre un autre visage de rousse .. une voix contre une autre voix …

Kahhlan, reviens ma belle, je suis là .. ton fils a besoin de toi ... reviens ... ne le laisse pas ...


Une odeur qui lui rappelait la fiole d'Alcy ...pouah !!!
Le timbre de la voix se fit plus dur … un mot qui claque comme une claque sur sa joue …


Allez accroche toi ! reviens bordel !

Nan sa mère n'aurait pas dit ce mot là … cette voix et cet accent … Eno .. Eno .. c'était Eno !
Elle était là tout prés son fils avait elle dit .. il avait besoin d'elle comme elle de lui … nan elle ne le laisserait pas …
Améthystes qui s'ouvrent sur le ciel étoilé, améthystes qui plongent dans les émeraudes de la rouquine .. améthystes qui se pose sur l'enfant lumière dans ses bras …
Un murmure …


Merci …

Un murmure encore… Elouen il s'appellera Elouen comme la lumière …

Elle se relève sur des coudes défaillants … s'agrippe aux bras de la rousse qui porte son enfant … comprend ce qu'elle vient de lui faire endurer … l'enlace comme on enlace un être aimé .. sanglots qu'elle laisse s'écouler …

Merci …
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Enored
Argh ... que penser d'autre quand la cuivrée vient se serrer contre elle et la rouquine de refouler l'envie de la repousser pour au final passer son bras libre autour des épaules de la jeune mère et laisser le flot de larmes s'écouler. Et de doucement la bercer jusqu'à ce que les larmes se tarissent en fin.

Tout doux ma belle ... tout doux ... maintenant qu'il est là à veiller sur toi ... plus rien de mal ne peut t'arriver.


Des mots comme une prophétie. Instant de douceur au milieu de la fureur qui habite ces terres. Murmure pour apaiser ...

Ag amharc trí m'óige,
Is mé 'bhí sámh,
Gan eolas marbh
Bhí mé óg gan am,

Anois, táim buartha,
's fad ar shiúil an lá.
Ochón 's ochón ó.


Puis la réalité reprend le dessus, elles ne pouvaient rester là à cet endroit. Doucement, la rouquine dégagea Kahhlan de ses bras pour lui confier son fils.

Regarde comme il est beau ton Elouen. Il va falloir que tu te lèves, vous ne pouvez passer la nuit ici tous les deux. Ce n'est pas prudent. Ni pour toi ni pour ton enfant ... Léger soupire juste pour faire tomber la pression ... Vous m'en aurez fait voir Reinette et toi ... Index qui se pose sur les lèvres de son amie. Surtout ne t'excuses pas ... peut être qu'il fallait que je passe par là ... Léger sourire avant de passer son bras sous les épaules de la jeune femme pour l'aider à se relever.


[hrp : Edition pour traduction approximative :

En regardant en arrière vers ma jeunesse
J'étais heureuse,
Je n'avais pas connaissance de la mort
J'étais jeune, hors du temps,

Maintenant, je suis triste,
La journée passe lentement.
Hélas et malheur, oh.../hrp]

_________________
Kahhlan


Prendre un enfant dans ses bras …


La voilà avec ce petit bout si minuscule qui s'agrippe à elle tel un chaton , le nez collé sur le haut de sa poitrine … main qui se pose sous sa nuque et lèvres qui se dépose sur son front … murmures de tendresses et vive émotion …
Elle venait de devenir mère en cette nuit de demi lune ...pensées qui s'envolent en d'autres lieux … pensées pour Eloa … pensées pour Lui qui devenait à nouveau père , pour chacun de ses enfants, pour Alcy toujours inquiète de n'avoir pas de nouvelles d'eux … pensées pour Castillon et ses amis …
Mère d'avoir mis au monde un enfant et se sentir si démunie devant cette petite chose nichée sur elle, démunie et émerveillée des sensations éprouvées aussi diverses soient elles ..
Comment expliquer qu'un coeur fond , que forces reprennent, que la vie vous paraît belle est si importante …
Regard sur la Rouquine, lorsqu'elle posa son index sur ses lèvres … ainsi le « chut » existait bel et bien .
Tel l'ange qui a déposé son index sur les lèvres d'Elouen lors de son premier cri et qui lui aurait dessiné ce joli creux juste au dessus des lèvres … Enored refaisait ce geste … si la cause en était différente le geste lui n'en était qu'aussi beau … alors nan elle ne s'excuserait pas et elle lui offrit un sourire avant de se relever chancelante mais soutenue par des mains amies …


Pas à pas, enserrant sa perle dans le creux de ses bras elle arrivèrent jusqu'à sa tente toujours aussi de travers ...
Elle se laissa faire lorsque qu'Eno lui fit tout les soins nécessaires …
Propre et habillée de propre … elle s'endormit épuisée sa tendresse blottie tout contre elle ..


Un lendemain serein ..

Les gestes d'une mère s'apprennent bien plus vite que le l'art de manier l'épée et c'est sereine qu'elle s'occupa de son trésor ..
Il lui restait à contacter le nourrice de Vitrolle pour qu'elle vienne s'installer auprès d'elle.
Un pigeon qu'elle reconnaissait pour l'avoir réceptionné tant de fois se déposa sur son bras lorsqu'elle quittait la tente , un linge de lin lui entourant le cou et dans lequel reposait Elouen.

Missive lue … missive courte mais qui lui fit expulser un énorme soupir de soulagement ….
Ils étaient en vie et bien arrivés !

Elle retourna sous sa toile et déposa précieusement l'enfant endormi dans son panier …
Songeuse et sereine voui … elle découvrait que la haine qui l'habitait il y a encore si peu lui semblait dorénavant si lointaine … juste aller de l'avant s'en se retourner .. une personne lui avait dit … « Ruminer ne fait pas avancer ... »
Parchemin sur la table de fortune … tonneau vide et coupé par la moitié … elle s'installait pour donner réponse , grimaçant un peu en s'asseyant en tailleur …





Théo,

Merci ... merci oui cette nouvelle m'apaise que de vous savoir en vie tout trois presque quatre.
Prends soin d'Alcy mais ça je sais que tu le feras et salue Namay pour moi en espérant que vous le trouviez convalescent certes mais toujours valide.
Ces rumeurs sur son décès m'ont ébranlées songeant surtout à Alcy qui revivait les même tourments qu'en Berry.
Je combattrais dés que tout sera mis en place ici, et le temps accordé m'est profitable, j'en ai besoin un peu ...

Cette nuit tu es devenu père de notre enfant, un petit garçon du nom de Elouen, qui veut dire lumière.
Il sera ma lumière au quotidien et la tienne si tu le souhaites.
Je le couve comme une perle rare et c'est magique que de sentir un si petit corps contre le sien .
J'écrirai à Alcy pour lui annoncer que son filleul se porte bien mais tu pourras lui dire de vive voix si tu le désires.

J'ai été terriblement aigrie lors de mon dernier écrit, je t'en ai voulu terriblement.
Ce temps est loin et même si j'ai remplacé le "vous" par un traditionnel "tu" saches que de mon mépris il n'en reste plus.
Tu as été, tu es et tu resteras ce que j'ai connu de meilleur.

Prends soin de vos vies.
Kah


Missive pliée et renvoyée à l'expéditeur non sans avoir nourri le porteur.
Une belle journée s'annonçait … son coeur se remplissait à nouveau d'amour .. cet amour là portait un nom , Elouen.
Chasser le naturel, il revient au galop, elle ne pouvait pas élever un enfant dans la rancoeur et la haine … juste lui apprendre la vie ...

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Namaycush
Perdu...

Perdu….

Mèches soulevées par le courant, émeraudes d’un vert si intense s’écarquillent subitement, értange contraste d’avec la boue et le sang séché masquant son visage…

Combien de temps auparavant, il sait pas, il sait plus…quelques images…Suniva seule, ne pas la laisser, sept hommes sous un oriflamme….une charge encore, un réflexe, moulinet de lame, un homme qui tombe…puis…une charge lourde, le sol tremble, juste le temps de voir venir…de crier « Bordel ! » et de prendre en plein figure trois armées…furie des hommes rendus par la fébrilité pire que les bêtes…juste s’agenouiller derrière l’écu…et de voltiger….

Douleur ubique dans les chairs, jours et nuits alternés par perte et prise de conscience…

Juste le poing qui serre la terre, la laisse s’écouler entre les doigts…

Printemps, terre s’éveille, ça sent bon et frisson exacerbé par le courant presque chaud et si léger…Une clairière, un ruisseau gargouille plus loin…y ramper, y parvenir…notion de temps abstraite…succomber encore…tremper ses lèvres sèches et écaillées au suc de vie…saisir une grenouille imprudente, la croquer crue…juste instinct…animal toujours…laisser sa main sous les frondaisons du ruisseau, passer sous la rive tout au fond de l’eau…remonter les doigts le long du flanc d’une truite, la caresser presque, puis la saisir par les ouïes…elle s’agite, cherche enfin à s’enfuir, trop tard…passer son pouce dans la gueule, index sur sa nuque, briser son échine, lécher le sang froid qui s’en échappe…la dévorer, crue…avec entrailles… vomir à sa bile, fétide…se laisser aller, se reposer…juste de la survie…
Revenir, piéger une grémille, la croquer…

Notion de situation abstraite…une image imprimée à jamais …boucles de feu sur lèvres de pulpe offerte…

Et au fond des tripes soudainement, cette formidable envie de vivre, parce que on a tous en nous quelque chose de Libertad….

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Noëllie
Voilà quatre jours qu'ils étaient arrivés à Forcalquier, sains et saufs...
Le chemin depuis Arles avait été sombre et silencieux, les trois voyageurs s'étaient montrés laconiques, chacun perdu dans le tréfonds de ses pensées.

L'une voyait chaque pas la rapprocher de sa moité, pour reformer le noux, déchirée entre angoisse et espoir, tantôt étant persuadée du pire, tantôt certaine du contraire ; songeant à la vie qui grandissait en elle et cependant une fois de plus confrontée à la mort... Terrible, impitoyable qui faisait remonter des souvenirs douloureux et ravivait violemment la souffrance des blessures anciennes mais encore tellement à vif.

Pour le second c'était de faire face à ses choix et d'en accepter les conséquences. Il laissait derrière lui une vie stable auprès d'une femme aimante qui devait très prochainement mette au monde le fruit de leur amour..
Comprenant les affres qui la tourmentaient pour en avoir atrocement souffert lui même, il culpabilisait d'en être l'instigateur, cette fois, tout ça pour se tourner vers l'avenir incertain que lui offrait un souffle d'air, tantôt chaud, tantôt glacé, un courant passionné mais impétueux.

Enfin la troisième, Noëllie... Tour à tour tempête et brise légère, tournoyant et s'attardant parfois, débordante, volontaire, mais indomptable.
Et ça lui posait des problèmes avec son Théo qui avait du mal avec ça... C'était compréhensible, elle le reconnaissait. Il était si pondéré et réfléchit...
Elle l'aimait et ne doutait pas de ses sentiments même si parfois elle aurait préféré qu'il laisse parler son cœur et non sa raison. Qu'il abuse de ses mains, de ses lèvres mais qu'il se taise... qu'il lui offre des mots d'amour, des caresses, du plaisir et des rires...

Elle était là, encore, n'était-ce déjà pas une preuve de son attachement ?
Vivre et se laisser vivre, en respectant ses engagements parce qu'elle n'avait qu'une parole et qu'elle était honnête envers elle même avant tout.

Elle l'avait suivi car il donnait un sens à sa vie... Elle l'avait suivi parce qu'il ne voulait pas abandonner Alcyone seule sur la route dans un moment pareil, elle l'avait suivi parce qu'elle avait offert ses services à Namay et qu'il avait peut être besoin d'elle, sans doute encore davantage aujourd'hui.

Les rumeurs étaient alarmantes, partout on entendait dire qu'il était tombé... Et puis plus rien, le silence...

Alors il y avait sans doute des armées qui rôdaient, ils étaient peut être listés... Mais ils devaient retrouver leur capitaine.

Ils s'étaient donc avancés prudemment, en utilisant la technique de tonton Falco, la caracole... Et ça avait plutôt bien fonctionné.
Hormis un pique nique improvisé qui avait obligé Noëllie a quitter les rangs une heure ou deux au grand dam de Théo, rien de particulier n'était à mentionner.
Ils avaient découvert Forcalquier, triste et morne, le troulàlà du monde, un cul de sac...

Et puis une nouvelle, Kahhlan avait accouché d'un fils... Théo était à nouveau partagé, il devait aller les voir...

Et toujours aucun signe du capitaine.

Les pigeons volaient en tous sens sans réponse en retour.
Noëllie rôdait dans les ruelles désertées, les gens n'étaient pas bavards et il n'était pas de bon ton de parler du chef de l'Armée Memento, Pa Capituna...

Et puis soudain, à l'écart du village, sous un taillis où l'eau vive s'écoule impatiente, un corps étendu.

Noëllie se précipite, son cœur semble exploser dans sa poitrine alors qu'elle s'approche et le reconnait.

Elle court et le secourt, alors que l'humidité glacée lui ronge les os.
Il est très faible, couvert de plaques de sang séché, ses pauvres mains gisent, bleues et gonflées.
Elle le retourne, ses lèvres, ses joues enfiévrées sont souillées de terre et de vomissure, Noëllie est prise d'un haut de cœur et ne peut réprimer ses larmes qu'elle ravale devant lui, dans un formidable effort.

Elle se penche, écarte une mèche de son front , elle y pose un baiser et lui sourit.
Parce qu'avec un sourire ou un p'tit baiser et la vie est tellement plus belle...


Capitaine... C'est Noëllie... Tout ira bien maintenant...
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Zahra.2
{Aix}
Le temps était long, surtout à Aix, ayez, la lorraine avait raccroché, elle avait laissé tombé l'épée pour le bâton de berger, c'est en mode "gambade et fait sortir les moutons", voici ce qu'elle écoutait en boucle, en songe, puis la lecture de missives, :

"mon ange, tu n'es pas félonne, mais c'est tout comme, tu travailles pour la milice d'Aix, tu es si changeante, la Provence t'a changé, je ne veux pas te voir listé en ennemie dans toutes les armées qui ont été jusqu'ici des armées alliées à ton état d'esprit, tu voulais venir combattre sous la bannière impériale, tu as abandonné , mais je t'en prie , pour moi, pour nous, fait des excuses aux princesses, il n' y a pas pire qu'être félonne"

- je ne suis pas félonne, je suis simplement réaliste, cette guerre n'est pas mienne, pis pire, comment pousserais-je un peuple à plier genoux devant un empereur absent? Je suis lassée d'attendre les secours, je remercie ces français qui se battent pour lui, qui ont honorer leur paroles envers leur Roy et son cousin, mais j'en ai eu assez d'attendre, puis à Aix, j'ai fait la connaissance de personnes, des félons, des loyalistes, sympathiques, provençaux en somme, ils veulent la paix, pourquoi pas tester la cohabitation? Je le fais bien en ce moment ça marche bien, ....

A Aix, c'est un peu comme le pays de Candy; certes, il y a quelques batailles, mais j'ai déja eu des soirées arosées, ou félons, et autres picolaient sans se battre pour autant, qu'ils plient le genoux devant une comtesse marquise ou un empereur ; où est le mal hein? Pourvu qu'ils soient en paix , en bonne santé tout ça, pis j'en ai entendu dire : " on était heureux, on aime la marquise et l'empereur, mais on ne veut pas de français ni d'impérialistes en nos terres, des touristes oui, mais pas des envahisseurs ....

De quoi me donner à réflechir, tu me manques Amyr, beaucoup, je te demande pardon de te causer du souci...


Long soupire qui suit ce monologue, la lorraine en mode déprime et analyse c'était pas jolie à voir encore pire à entendre, mais la lettre était devant elle, elle attendait que l'encre sèche, devant le regard vitreux des deux mariachis de Beaulieu, qui allaient s'occupaient de poster la missive. Ils en avaient aussi raz le cul de la Provence, ayez c'était fini le beau temps des feux de camps, des lendemain de batailles , des cantonades spéciales Zahra, par ce qu'elle était leur Inspiration aux deux pecnots.

Il était dit, "pas facile d'avoir le cul entre deux chaises Zahra?" n'est-ce pas?
Tu vas finir cloué dans cette Provence pour un bon bout de temps; tu le sais ça? pa où tu te retournes il y a des bonhommes grand comme pas toi, qui sont prèt à te deculotter comme il se doit, fini le temps de faire les guignols ou mariolles à Nawak Lanta", décides- toi d'envoyer la "missive"....








Chère Princesses Ingeburge et Armoria,


Pour que l'esprit de mon compagnon de coeur, mon âme soeur soit apaisé,

je me dois de vous presenter des excuses, je ne sais pas encore pourquoi mais un jour je le saurais, mais pour ma conscience de jeune femme éprise.

Il faut que vous acceptiez ces excuses, peu importe le pourquoi, pourvu qu'il m'aime encore" .

Mes sincères salutations ; Zahra dame de Beaulieu-en -Argonne en Lorraine, vachement éprise de son Amyr.

à Aix l'Intouchable, un jour en Avril,


ps : il y a plein d'armées à Aix, je plaide la paix, je veux la paix, vous avez aucune chance amies et amis, frêres et soeurs de l'Empire, il est temps de plier de remballer nos armes, c'est pas de la lâcheté , c'est le réallisme!

attention... je ne suis pas ivre vous savez?

Que le bon dieu et tous les saints et la sainte boulasse nous protègent du feu ardent de l'enfer lunaire, et de cette guerre qui est sans doute la plus longue et la plus ennuyeuse que j'aurais vu...



{Pas loin du campement de la memento Mori}


Au loin, plusieurs jours de marchent plus tard, deux hommes, qui titubent , arrivent dans le camp; comme toujours maracas en main, puis le luth aussi, mais ce jour là pas question de chanter pour les deux pecnots de la Zahra, ils étaient en mode pigeon, et ça se voyait, Rodrigue portait la missive parfumée de mirabelle, souvenir de la dame de Beaulieu.


Nous recherchons deux princesses , nous avons un message pour elles!


Urgent ou pas?

Une histoire de coeur, d'excuses, de tout ça quoi... c'est notre dame seigneur qui l'a transmet! donc OUI OUI c'est urgent!


L'homme qui cause en marron, hausse les épaules ; montre un tronc d'arbre au centre du campement, c'est dans cet arbre, que le camp memento mori collectionnait les têtes des adversaires, sanglant mais bon, idéal pour planter les messages de paix?


vous voyez l'arbre là; c'est un arbre à souhait comme celui d'Aix, mais on l'appel celui des têtes de morts, ou celui des lamentations, bien, peut-être bien que les princesses passeront par là, pis qu'elles liront la missive....


Incroyable mais vrai, les deux pecnots de Beaulieu, ont gobé l'histoire du guide du camp; c'est donc sur cet arbre qui se sont soulagés du poid de la missive mirabellisée.



{pendant ce temps à Aix, le long des murs de la mairie, là ou la dame de beaulieu joue à la milicienne, oui oui c'est un jeu pour elle, elle gagne des écus sans rien faire !}


Elle faisait tourner son épée dans le vide, se demandant si les deux gaillards de Beaulieu allaient lui rendre se service ou pas, tordus qu'ils étaient; elle pensait qu'ils s'étaient barrés en Lorraine, sans passer le message d'haute importance aux princesses, la vie amoureuse de la lorraine dépendant de cette missive, elle rigolait moins la Zahra là!



tout plein de fautes, mais yé pas le correcteurs pis le temps de corriger

_________________
Flore
Flore envoie un courrier qui lui tient à coeur depuis son départ de Forcalquier. Là sont encore stationnés des compagnons de valeur. Elle ne les oublie pas.
Profitant d'un rare moment d'accalmie, elle prend sa plume.




A Namaycush Salmo Salar,
Commandant de Pa Capituna "l'Indomptable",
Vicomte d’Aubusson,
Baron du Dorat,
Seigneur de Agonac et de Ste Anne,

C’est avec joie que j’ai appris votre rapide rétablissement.

Je voulais par la présente vous remercier pour votre loyauté envers notre cause.
Face à des ennemis en surnombre, quand certains préféraient fuir moyennant pathétiques négociations avec les félons, vous avez affronté stoïquement nos assaillants.
Il leur fallu quatre assauts, dont le dernier avec leurs alliés de l’armée en ville, pour venir à bout de moins de dix soldats.

Le résulat, inévitable, nous a toutefois permis de rebondir.
Alors que leurs combattants inexpérimentés, recrutés par le biais de leurs habituels mensonges manichéens, furent décimés en masse, laissant la ville quasiment sans défense, nous purent nous réfugier et nous organiser pour la suite.

Trois jours plus tard, nous avons pu rejoindre Arles et poursuivre la lutte.
Les félons ont montré leur vrai visage en recrutant leurs derniers renforts parmi la lie des Royaumes.
Ceci renforce davantage notre détermination. Le marquisat est une plaie à éradiquer sans pitié, dussions-nous combattre encore plusieurs mois.
Le peuple génois l’a compris, lui qui tend à un retour intelligent au sein de l’Empire.

Ce fût un honneur de combattre à vos côtés, à renouveler sans hésitation.

Je vous envoie par pli discret une nouvelle qui ne manquera pas de vous ravir.

Virtus Unita Fortior !

Arles, le 6 avril 1458

Flore de Lendelin



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Virtuellevinou
Un oiseau d’ébène tournoyait dans le ciel de droite à gauche, au dessus du camp Memento Mori. Poussant de grands cris rauques et hauts-perchés « croak, croak, croak », il plongea rapidement vers le sol pour se poser sur le faîte d’une des tentes. Le vol du corbeau, signe de mauvais présage s’il en faut, accompagné de son cri l’était bien plus encore. Le croque-mort répète, comme un refrain obsédant, les deux mots « Never more, Never more, Never more, … »* Qui avait bien pu l’envoyer ? Quelle funeste nouvelle venait-il apporter ? Pourquoi en ces lieux ?

[Un peu plus loin, toujours en Provence, quelques temps avant]

La jeune femme s’était réveillée avec une étrange impression … elle se sentait glacée jusqu’au plus profond de ses entrailles, un froid glacial lui sanglait le cœur et le corps, comme si l’enfer des lieux ne suffisait pas … D’où pouvait-il provenir ? Quel signe devait-elle y voir ? Y avait-il un ? Le souffle court, la gorge serrée, elle attendait anxieuse une explication à ce phénomène tout en se répétant des mots qui ne seront écrits que bien des années plus tard …

Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.

Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous, ralliez- vous !

Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment des morts d'avant-hier,
Tournoyez, n'est-ce pas, l'hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
Ô notre funèbre oiseau noir !

Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu'au fond du bois enchaîne,
Dans l'herbe d'où l'on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
**


La nouvelle la percuta de plein fouet, sans qu’elle n’ait eu le temps de s’y préparer, sans qu’elle n’eut pu se faire à l’idée, sans qu’elle n’eut pu réagir… Il n’était plus … Pendant longtemps elle l’avait appelé « mon cœur », pendant longtemps il avait été sa seule raison de vivre, pendant longtemps ils s’étaient aimés. Il y avait eu aussi les disputent, les séparations, les bouderies, les discordes … mais tout cela, elle préférait les oublier, ne garder que le meilleur de leur relation, surtout en ce moment…

Les aléas de la vie, les jalousies, les rivalités les avaient éloignés et pourtant, envers et contre tous, ils étaient restés en contact plus ou moins proches, plus au moins éloignés … Proches … Trop proches pour certains mais cela avait-il encore de l’importance … Il n’était plus … Seul cela comptait désormais.

Il laissait derrière lui quatre enfants en bas-âge qui n’oublieraient pas celui que fut leur père, elle se chargerait de leur raconter qui il était vraiment, doux, tendre, timide, idéaliste, rêveur, aimant et aimé. Mais il n’était pas que cela, il était aussi un homme courageux, fougueux, indécis, tourmenté, torturé également. C’était un homme tout simplement, fait de forces et de faiblesses, de sutures et de déchirures, de générosité et de sévérité … Un homme dans toute sa splendeur.

Se tenant debout, droite face au vent cinglant qui lui percutait le corps, Vinou baissa lentement les paupières tout en poussant un très long soupire. Peu lui importait les pans de sa cape qui semblait vouloir glisser de ses épaules, peu lui importait les mèches rebelles qui s’échappait de son chignon serré, peu lui importait ce qu’il se passait autour d’elle. Yeux clos, elle adressa une dernière prière silencieuse pour celui qu’elle avait aimé plus que tout. Pour qu’il ait enfin tout le bonheur qu’il méritait d’avoir, pour qu’il soit heureux, qu’il ne soit plus en proie aux tracas, aux soucis, aux doutes dans sa nouvelle vie après du Très Haut.

Il lui restait une dernière chose à faire, prévenir les personnes concernées par cette disparition. Résignée, elle retourna sous sa tente pour rédiger une courte missive, une fois encore, elle serait l’oiseau de mauvais augure qui apporte de funestes nouvelles.




Début avril 1458
Fait quelque part entre deux mondes

A tous ceux et celles qui sont concernés par cette annonce,

Beaucoup d’entre vous ne me connaissent pas, d’autres un peu, d’autres encore probablement de nom.

Ce que j’ai à vous dire n’est pas facile mais j’estime que vous êtes en droit de le savoir. Tôt ce matin, une rumeur est arrivée jusqu’à moi. Celle de la disparition d’un homme courageux et fier.

Ce bruit s’est avéré vrai, en effet, Théophile n’est plus. Son corps a été retrouvé sur une route de Provence.

Puisse le Très Haut être avec lui dans sa nouvelle vie à ses côtés.

Virginia de Lignareix, dicte Vinou.

Quoi de mieux que de choisir un corbeau pour cette tâche douloureuse ? La jeune femme attacha la missive à la patte du volatile et le lâcha en murmurant.

Vas, trouves ton chemin et accompli ta macabre mission.



(*« Jamais plus » dans le poème Le Corbeau d’Edgar Allan Poe)
(**Poèmes et textes d'Arthur Rimbaud « Les corbeaux » 1870 – 1871)

(édité à la demande de LJD Théophile ... la suite de l'histoire arrive, patience)
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Kahhlan
Elle restait longtemps devant ce parchemin accroché sur le panneau des nouvelles du camp de Memento … longtemps interdite à lire deux lignes …

Son fils dans ses bras elle le resserrait plus fort, le protégeant des lignes … comme si un bébé savait lire aussi … !

Encaissant chaque mot, se les prenant de plein fouet ..

Elle tourna les talons ravalant ses larmes, ravalant ses derniers mots qu'il lui avait écrit … un juron elle qui n'en disait jamais …

Bordel de M.... !!! mais qu'est-ce qu'il foutait là sur cette route ?

Elle lui avait écrit de ne pas bouger , elle le voulait en vie, pour lui, pour son fils et ce foutu mot lui apprenait qu'il n'était plus …

Nan !! tant qu'elle ne verrait pas le corps elle n'y croirait pas .


Ne pas rester planter là .. bouger pour ne pas penser à rien , surtout ne pas se laisser submerger par ses émotions … un pas puis un autre .. murmurant à son fils …


C'est une farce .. ton père n'est pas mort .. c'est juste une méchante farce … ! ton père était combatif … non ne pas parler au passé .. ton père est combatif, il a promit de veiller sur Alcy , sur Rose, sur Théophane , il a promit d'être toujours présent pour ses enfants … il a promit d'être là pour Namay , alors s'il devait mourir il l'aurait fait en combattant … pis les rumeurs hein ... tant que je verrai pas je croirai pas .. Je te dis Elouen que c'est une farce !!!

Parler, murmurer , parler et murmurer encore, ne pas se laisser atteindre par la folie qui pointait et dont elle connaissait que trop bien les méfaits …


Arrivée devant sa tente , elle confia Elouen à dame Olympe …
Repartir en taverne et boire plus qu'elle n'aurait du …
Cela aurait fait bientôt une année quelle avait croisé son regard pour la première fois, souvenir de cette première rencontre en taverne alors qu'elle commentait la gazette du jour ...
Revenir à sa tente … s'allonger sur sa couche … mordre son oreiller, lui confiant toute sa peine, déversant toutes ses larmes et ses sanglots …


Ce soir elle combattrait … elle combattrait emplie de colère et de rage et si elle en réchappait peut être même aurait-elle la force de s'offrir au premier galant passant … juste … juste pour combler la douleur par la douleur … juste pour oublier l'inoubliable et se sentir vivante …
Mordre l'oreiller encore et hurler son nom étouffé par la toile …

Théo !!! pourquoi mais pourquoi non de dieu !!!!!
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--Theophile.
Ainsi la rumeur parvenue à ses oreilles par delà les monts de provence était donc vraie ... et son stratagème semblait avoir parfaitement réussi. Un sourire éclaira son visage un bref instant mais il lui fallait rester discret, comme toujours jusqu'ici. Rejoindre la capitale n'avait pas été trop compliqué, mais à présent, il s'agissait d'infiltrer les rangs ennemis et tenter d'y obtenir des renseignements intéressants.

Finalement, se cacher et n'en faire qu'à sa tête avait toujours fait partie de sa vie. Depuis son adolescence il fuyait et avait vécu sa vie, la menant par moment, laissant d'autres la mener parfois ... Enfin il se sentait libre à nouveau. Et c'était là l'important. Ceux qui voudraient le retrouver mettraient un certain temps et il comptait bien mettre ce temps à profit pour s'instruire et vaquer à ses occupations favorites ... Ensuite il y a aurait sans doute une autre vie. Encore.

Discrètement, il reprit la direction de la mairie, vouté sur une vieille canne, à l'abri sous une cape souillée, insignifiant comme toujours.

Noëllie
Forcalquier... Un jour encore, un de plus.


Noëllie ne les comptait plus.
Chaque matin, chaque soir, elle attendait le signal du départ qui ne venait pas.

Elle fulminait contre son capitaine qui l’ignorait royalement… Il avait bien peu de considération pour elle. Qu’était-elle… Une jeune sotte qui s’était précipitée pour le secourir alors qu’il agonisait au bord de l’eau, une dinde qui s’était engagée à ses côtés depuis le début de la bataille, une des rares à être encore présente et volontaire…

Noëllie se demandait bien ce qu’elle faisait encore ici…

Elle était désabusée et lasse de cette guerre, de cette attente et la disparition, puis ensuite l’annonce de la mort de Théophile n’avaient rien arrangé.

Cependant ce que le capitaine de Memento Mori lui proposait, était pour l’instant la seule issue pour quitter Forcalquier en toute sécurité et il lui permettait de garder l’espoir de vivre quelque chose, encore… Batailles, aventures, rencontres… mourir peut-être… Peu importe, agir.

Sauf que là…C’était plutôt tout le contraire.


Mais avait-elle réellement besoin de lui ?


Elle aurait pu suivre Théognis, dans sa tente d’abord et en Bourgogne plus tard…Il l’avait invitée et lui avait même proposé de réfléchir à l’idée de devenir un dragon…

Il lui avait parlé de son fils, Théophane qu’il recherchait et Noëllie l’avait senti abattu et triste.

Elle l’aimait bien le double baron. Quand elle le rencontrait, elle ne voyait pas que le coureur de jupon invétéré mais un homme raffiné et charmant qui avait ses faiblesses et qui s’évertuait à dissimuler un manque.

Ce soir là il l’avait touchée… Et elle lui avait proposé son aide.

Il était beau parleur, elle était sensible aux mots et elle avait une prédilection pour les causes désespérées…


Elle aurait également pu rentrer seule à Arles, retrouver Erratum et Hervald… Mais c’était assez risqué…


Une autre solution encore, rentrer sur Uzès avec le suzerain de Neville qui n’était autre que le père de son p’tit chat… Le monde était décidément petit et plein de surprises !
C’était une perspective qui l’intéressait, une ouverture vers une autre histoire à vivre et à écrire…


Mais depuis deux jours, une nouvelle rumeur était venue discréditer la première ; celle d’un homme qui rôdait à Aix et qui ressemblait étrangement à son Théo.


Sa disparition brutale, la nouvelle de son décès l’avait profondément blessée.
Elle n’éprouvait que colère et exaspération, ressentiment et frustration.

Comment avait-il pu ?
Pourquoi était-il parti sans la prévenir ?
Comment s’était-il laissé surprendre, lui si avisé, si prudent…
Si ça n’avait pas été aussi grave ça aurait été risible…

Bien sûr leurs rapports n’étaient pas simples et ils avaient été à deux doigts de rompre, mais il ne cessait de lui affirmer qu’il l’aimait…Alors pourquoi ne lui avoir rien dit de ses projets ?


Elle serrait les poings et ravalait ses larmes de colère et de douleur contenues mais malgré cela son cœur battait quand elle pensait à lui et aux bons moments qu’ils avaient partagés à Arles, à ce dîner près du feu de camp, à cette nuit sous les étoiles dans la tente improvisée…
A l’émoi qui la faisait trembler quand il murmurait No… Contre son oreille, contre sa bouche, quand il la touchait…


Alors patienter encore un peu et partir avec Namay dès que possible pour vérifier par elle-même la véracité ou l’infondé de ces rumeurs.

En attendant, elle travaillait tout le jour et passait ses soirées en taverne.

Elles étaient peu fréquentées, les blessés étaient rétablis et repartis, les habitants étaient discrets mais subsistaient deux ou trois réfractaires qu’elle prenait plaisir à retrouver.

Heureusement qu’ils étaient là pour l’aider à patienter…


Alors ce soir peut être…

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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

--Theophile.
Les jours se suivaient et se ressemblaient. La vie à Aix était plus aisée qu'en banlieue et petit à petit, incognito, il commençait à creuser son trou dans les rangs adverses. Il prenait part à la défense de la ville, tous les soirs depuis son arrivée. Les collègues de remparts étaient peu bavards mais s'étaient petit à petit habituer à le voir à leur côté. Et ils ne posaient plus de question; après tout, il n'était certes pas le premier transfuge.
La situation restait cependant bien trop calme à son goût et il savait les armées parties pour combattre à Arles. Il y avait de nombreux amis et s'inquiétait un peu d'avantage chaque jour du sort qui leur serait réservé. Les reverraient-ils ou non ?

Les nouvelles se faisaient rares, de toutes parts. Force était de constater que si son stratagème avait été efficace, il le coupait aussi de pas mal de monde. Entre rumeurs, affirmations et dénis, comment faire le tri.

Régulièrement la nuit, quand il était de garde, il regardait en direction d'Arles ... et ses pensées s'envolaient vers eux. Vers elle et le petit surtout d'ailleurs. Il avait espérer les rejoindre rapidement mais le boss était encore trop mal en point pour bouger à son arrivée à Forc. Alors il avait attendu, puis s'était lancé - un peu à corps perdu, il devait bien le reconnaitre maintenant - dans cette aventure. Il savait qu'un jour sa présence ici serait précieuse, mais le temps travaillait-il en sa faveur sur d'autres plans ?
Ses pensées revenaient encore et encore chaque soir. Alors ce soir là il prit plume et vellin. La nuit était calme, nulle alerte à l'horizon. Il rédigea la lettre, laissant jaillir les mots de son coeur.

Le lendemain, alors qu'il était assis en taverne, une visite inattendue le surpris ...
Noëllie
Elle était arrivée la veille et avait rejoint Aix depuis Forcalquier sans aucun problème.

Un jour lui avait suffit pour visiter la ville et tenter d'apercevoir celui qui ressemblait à Théo... Cela faisait des jours déjà qu'il avait disparu. Elle cherchait un homme en guenilles qui rasait les murs... C'était tout ce qu'elle savait.

Elle n'avait pas envie de se mêler à la population, pas envie de faire de nouvelles rencontres, pas envie de parler...
Elle était écœurée et profondément déçue de l'attitude de son ex capitaine d'abord... Elle ne comprenait pas cet homme, dur et froid pourtant si chaleureux à ses heures.
Un sourire amer sur les lèvres Noëllie cherchait les raisons de ce comportement.
Elle se souvenait qu'un peu après son arrivée à Memento, la jeune femme avait été invitée à partager sa tente et même davantage... Sa proposition était un peu particulière et Noëllie n'avait pas souhaité être la souris que le matou rapportait et partagerait avec sa compagne.
Bien qu'attirée par ce charismatique et séduisant capitaine, elle avait refusé.
Noëllie n'aimait que les jeux à deux...

L'épouse avait-elle pressenti un danger, avait-elle considéré la jeune et jolie valentinoise comme une rivale potentielle... Toujours est-il que du jour au lendemain, la sulfureuse rouquine s'était montrée désagréable et grossière.
Noëllie s'en moquait, elle l'avait même accompagnée pour rejoindre Forcalquier alors qu'ils croyaient tous que le capitaine était mort.
Vautré dans la boue et le sang, il était là, sérieusement amoché mais vivant sans que personne ne vienne. C'était Noëllie qui l'avait retrouvé et secouru... Du moins avait-elle tenté.

Jalousie ? Peur ? Indifférence, Mépris...
Cela expliquait-il cela ?
En tout cas, l'un comme l'autre avaient de réels problèmes de communication.

L'humeur sombre, Noëllie se remémora ces dernières semaines, les débuts avaient été euphoriques mais tout cela était bien loin.
Elle ne regrettait rien, elle avait fait de si belles rencontres... Et puis il y avait eu Théo...
Elle serra les poings, sa colère n'avait pas faibli.
Et s'il était toujours en vie qu'adviendrait il d'eux ?

La poitrine lourde de rancœur Noëllie soupira bruyamment. Elle ne savait si elle pourrait supporter d'autres frustrations, ses incompréhensions, ses absences...

Où étaient les rire qu'était devenu le plaisir ?
Entre eux il n'était que charnel...

Alors peut être qu'un changement de direction s'imposait... L'appel du vent était puissant.
L'action, l'aventure... Peut être irait-elle rejoindre un géant qui menait joyeusement sa troupe et auprès duquel elle avait été conviée...

Le soir tombait, Noëllie était épuisée mais elle poussa la porte de la dernière taverne qu'elle n'avait pas encore visitée...
Dans la pénombre, une silhouette un peu voutée semblait attendre... Un capuchon dissimulait les traits de l'homme assis dans le fond de la salle...
Noëllie s'approcha.
Elle ne voyait que ses mains, croisées l'une sur l'autre sur la table et soudain son cœur s'emballa.
Elle les reconnaissait, ses longues mains douces et fines...


Théo ?
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

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