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Cerbère gardien des Enfers priez pour nous pauvre pécheresse

Llyr


Le Cygne remercia le valet de sa diligence
Ainsi il serait seul face à la troupe.
Qu'advienne que pourra, bien qu'il eusse aimé avoir un autre témoin des événements pour le reprendre ou donner un point de vue de ..;l'autre coté de la grille s'il fallait dire les choses correctement.

Qu'on nous apporte rafraichissements et de quoi sustenter nos invités je vous prie


Puis droit dans les yeux de la Duchesse d'Alençon.
Je sais que vous ne m'avez jamais eu en grande amitié et que vous aviez fait reproche à Leah d'avoir été ma vassale, une histoire de "saucisse" si je m'abuse, mais je pense que vous êtes venus pour savoir ce qui a pu pu causer son trépas. Je me trompe ?

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Eoghan
Euh, ah d'accord.

Ah, ah bon ?

Euh... mais oui... Mais... ?


Allô allô ? On a perdu le cerveau d'Eoghan. Je répète, on a perdu la connexion cérébrale.


Voilà en un bref résumé les dernières pensées du jeune garçon, qui en fait ne savait plus trop ce qu'il faisait là. Il se sentait un peu comme un bagage oublié qui n'avait d'utilité que celle qu'on voulait bien lui donner, dans le cas présent, aucune.

Rencontrer le Roy d'Armes ? Ah bah oui bien sûr, pourquoi pas... Bon bah on dit rien et on reste au pas. Le fil des évènements s'enchaînent, la Comtesse de Lille les fait tous annoncer, le Roy d'Armes se pointe, et en plus va y'avoir à boire. Et en plus y'a une histoire de saucisse. Ah bah Eo l'en faisait une belle saucisse là - saucisse d'apparat mais saucisse quand même - il comprenait rien, tout ça ne le concernait pas vraiment et il servait à rien.

Soupir caché.

En retrait, le blondinet de treize ans et demi au yeux verts reste attend la suite des choses, avec un certain ennui, voir ennui certain.

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Deedlitt
Un valet venait d'annoncer que Rhân était en ses terres, allait-il se cloîtrer la bas toute sa vie? C'est un monde. Cette pensée faisait contraste avec le fait d'honorer ou de laver, la supposée mémoire d'Yla. Elle n'en était que plus agacée.

Mais peut importe pour l'heure, elle suivit le Roy d'Arme et apprécia ses attentions. Il semblait fort bien renseigné, cela lui permettrait de gagné du temps. Et voilà qu'il mettait sur le tapis l'affaire des saucisses. Décidément cela la poursuivrait toute sa vie. Elle aurait aimé rire, mais elle ne pouvait pas le faire, pas maintenant.


En effet Montjoye, j'ai quelques questions à vous poser. Mais avant tout ceci, je vous remercie de nous recevoir moi et mon escorte.

Voyant les jeunes gens manquant d'assurance, elle rappela la politesse à l'ordre et regarda dans leur direction afin de s'assurer que chacun incline la tête en direction du Roy d'Arme.

Du reste je n'ai jamais rien reproché à Léah, je la respecte bien trop pour ce genre de sentiment bien éloigné de la vraie notion d 'amitié.

Hop hop hop, avant d'aller plus loin... Lui parlait bien de trépas aussi. Fort bien entrons dans le vif du sujet.

Vous parlez de trépas, l'hérauderie de France a-t'elle actée son décès de façon officielle?
Si c'est le cas, et excusez le dérangement mais je souhaiterais voir le dit papier.


Sans rire on allait pas l'amadouer comme ca, les hérauts aussi ca a le sens de l'humour...Yla avait bien piqué son sceau et l'avait fait postuler à l'hérauderie.
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en construction
Eilinn_melani
Après avoir eu un signe de tête pour le duc du Lavardin, en enfant polie qu'elle était, et comprenant l'enjeu de la situation, Eilinn profita d'un instant pour se rassasier et étancher sa soif après sa fuite nocturne.

Et déjà les adultes se mettaient à discuter, notamment d'une affaire de saucisses... Eilinn décida de passer outre et de suivre avec grande attention ce qui se passait. Le Roy d'Armes semblait lui aussi convaincu de la mort de sa mère, mais la question de Deedlitt lui semblait pertinente...

Les rouages dans l'esprit d'Eilinn se mirent à fonctionner. Après tout, sa mère s'était déjà fait passer pour morte pour fuir de Champagne, fuir son mari, sa situation, sa fille à peine née, ayant manqué la tuer. Et cela raviva quelques émotions douloureuses, que le temps avait émoussé. Peut-être refaisait-elle à nouveau cela, pour échapper à sa vie ? Même si dans l'esprit de l'enfant, rien ne justifiait un tel abandon. Et que refaire une seconde fois la même stratégie n'était pas le plus ingénieux pour disparaitre...

Mais cela restait après tout une possibilité... Infime...

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Llyr


Aux remerciements, le Cygne répondit
Tout le plaisir est pour moi vostre Grasce

Il sourrit, sincèrement, bien qu'avec l'air un peu triste, à ces jeunes nobles qui feront d'ici peu, il l'espérait, la nouvelle noblesse de France.
Puis vitn ce qu'il prit pour une boutade concernant l'amitié et les questions qui s'enchainérent.

Ne vous ai jamais reproché la boutade faites à ce moment. C'était bien urbain somme toute et assez drolastique sur le moment au vu de mon autre saccerdoce. C'est ainsi que je l'ai pris sur le moment, il n'y a donc aucun soucis de ce coté là.

La mine se ferme, il faut parler de ce qui lui étreint le coeur en ces jours.

Pour répondre à vos questionnements, votre grasce, non la hérauderie n'a pas encore ouvert testament. nous avons coutume, je pense autant par respect que par assurance, de ne le faire qu'après la mise en terre de la personne.
Comme vous le savez Rhan est aussi ici connu comme Orléans, il est l'un de mes maréchaux d'Armes et à ce titre je ne doute pas qu'il avisera avec le Héraut es Généalogie de la suite à donner pour cela. Il a ma pleine confiance dans ce domaine, je ne vois pas pourquoi j'irai contre surtout à ce moment précis.
Maintenant si votre remarque concernait une possible fausse mort, je crains hélas, et je suis désolé de le dire ainsi, que confirmer le départ de celle qui était pour moi "Etoile".
Croyez bien que j'aurais largement préféré que cela soit une mauvaise plaisanterie, mais, hélas, nous sommes quatre à pouvoir témoigner de sa mort noble et héroïque.

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Deedlitt
Bien bien bien donc pas de papier officiel pour l'instant...Voyons la suite pensa la Duchesse....Elle s'assied et chercha le regard du Roy d'Arme, car comme on dit c'est le miroir de l'âme.

Vous me parlez de témoignage, serait-ce abusé de votre temps que de vous demander de le faire?
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en construction
Llyr


Les yeux argentés du Cygne passent au gris acier. A la demande ils se ternissent et se voilent un instant.

Il n'y a rien à abuser dans le fait de faire l'éloge d'un vassal faisant le plus bel exemple qui puisse être pour son suzerain.

Et voilà le Cygne de narrer par le détail comment la destinée pris sa part de vie.

Il raconta donc comment d'un mécénat d'un potier originaire du limousin et de sa jeune fille inquiète il se retrouva prisonnier d'une bande organisée.

Comment Bran et la dicte jeune fille parvinrent à trouver secours auprès de Leah qui convoqua d'autres vassaux à la recherche et au sauvetage de leur suzerain respectif. Qu'il s'y adjoint des personnes qui n'avait d'autres liens, autre que vassaliques, que ceux de l'amitié pour l'un ou l'autre des acteurs de cette histoire.

Il leur conta, par l'entremise de ce que les autres lui avaient narré par la suite, leurs parcours jusqu'au cimitère des Innoncents, leur descente dans les souterrains jusqu'à la maudite grille piègée.

Puis, le coeur gros, les larmes aux yeux, le claquement de l'arbalète alors qu'il essayait de l'arrêter, mettant en exergue la cicatrice et plaie pas encore totalement fermée lui barant la main sénestre, le bruit du carreau dévié sur la grille maintenant entre ouverte et ce qui en résulta.

C'est en voulant me sauver la vie que mon Etoile s'est éteinte.
C'est en voulant faire valoir son devoir d'aide et d'assistance que sa vie fuit et que son trépas fut.
Je ne me pardonnerai jamais d'être à la cause de cela.
Elle a donné sa vie pour la mienne, je n'aurai d'existence pour payer ma dette.

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Deedlitt
Elle était assise, heureusement, elle écouta les premières paroles, bien perplexe, levant le sourcil à l'écoute du début. Par la suite ne croyant pas un mot de ce qui se disait.
Puis les choses se précisèrent. Elle aurait voulu boucher les oreilles de la jeune Melani. Ces images étaient bien trop violentes pour une si jeune enfant.

Yla n'était donc plus... Et c'était de sa faute à lui...

Tout d'abord vint la colère, dévorante, intense... Le proverbe disait "Si vous êtes patient un jour, vous échapperez à cent jours de chagrin." Les cent jours se profilant à l'horizon à quoi bon la contenir se questionna-t'elle?

Vint ensuite la rage, la rage fulminante, incontrôlable. Un étau sous sa poitrine, le poing se serrait lentement mais sûrement, aussi sur que les flammes de l'enfer consumaient lentement les pécheurs.
Elle avait le regard sombre, bas, fixé vers le sol plus l'histoire s'approfondissait, plus le sentiment devenait prenant. Bien sur elle aurait pu faire comme tout ces pleutres, qui cachent derrière la loyauté, les mots courage et bravoure, se raisonnant en se disant que le geste est noble, et que la vie ne vaut que par l'éloge funèbre.

Donner sa vie comme ça, pour un suzerain qui n'honorerait pas plus sa mémoire. Qui ne rendrait pas grâce au Très Haut chaque jour de ce don inestimable. Qui ne s'en confesserait sans doute pas. Non il était trop bien caché derrière son masque de noblesse.

La rage, celle qui engendre le nihilisme, et la désorganisation. Celle qui amène le sentiment de vivre dans un monde en putréfaction. Celle dont le résultat est une violence infinie.

La rage, celle qui n'a de fin. Celle qui fait s'obscurcir même les jours les plus radieux. Celle qui fait se serrer ses mâchoires à présent, creusant ses joues.

La rage, celle qui engendre le désir de vengeance. Celle qui fait miroiter que les choses seraient plus à leur place après... La rage, celle qui l'empêcha de ne dire mot pour l'instant. Celle qui faisait de lui l'objet de tout les fléaux.

La rage qui lui insuffla l'énergie nécessaire à se contenir pour mieux l'occire.... Et par ricoché dans l'ouragan, lui fît oublier les personnes en présence.

La prochaine étape serait la haine calculatrice, machiavélique, hideuse et froide...

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en construction
Eilinn_melani
Lentement, les noms des acteurs de la tragédie se gravaient dans la mémoire d'Eilinn. Rhân bien entendu, MarieAlice, dont elle rencontrerait la fille quelques jours plus tard, Agnès de Saint Just, dont le nom lui disait quelque chose, sans toutefois cerner son visage.

La main d'Eilinn se crispa dans celle de Jehanne Elissa, alors que se dévoilait les derniers instants de sa mère. Son cœur lui semblait vide en cet instant, anesthésié. Elle avait voulu connaitre la vérité, elle lui était offerte à présente, et elle se retrouvait face à cette inéluctabilité : sa mère était morte. Il y avait eu des témoins, son beau-père avait cueilli son dernier souffle... Et cette tentative désespérée de rejoindre Paris pour y connaitre la vérité était désormais rendue ridicule. Comment Eilinn avait pu imaginer qu'il existait une autre possibilité ?

Pourquoi ne lui avait-on pas offert une mort paisible ? A un age avancé dans son lit, entouré de ses proches ? Non, elle était morte dans les bas-fonds parisiens, sous un cimetière. Par erreur.
Cette mort était-elle noble ? Eilinn n'en savait rien, elle la trouvait seulement injuste, comme un enfant peut trouver la vie et ses drames. Les larmes roulaient sur ses joues, en silence, dans ce silence de la chapelle Saint Anthoyne ou sa mère avait consacré tant d'années de sa vie. Un silence de mort, pour une morte.

Deedlitt avait les yeux vers le sol, semblant ruminer ce qui avait été dit par le Roy d'Armes. Roy d'Armes en partie responsable de cette mort, son origine et son avènement.
Et l'enfant ne sut plus en cet instant comment réagir.
Elle ne pouvait pas aller frapper ce colosse pour se venger de la mort maternelle.
Pleurer encore, bien inutile, elle ne cessait de le faire depuis 2 jours.
Crier, tempêter, contre qui, contre quoi ?
Elle était confrontée désormais au déroutant sentiment de l'impuissance.

L'envie de dormir, qui s'était faite moins présente après la collation, revint en force chez Eilinn, une tentative de fuite comme une autre après ce qu'elle venait d'apprendre. Elle avait beaucoup trop exigé de son corps chétif ces dernières 24 heures, et sentit une nausée l'envahir.
Eilinn ferma ses yeux d'azur, comme pour chasser cette sensation désagréable, alors que ses joues perdaient leurs couleurs, et s'évanouit dans les bras de Jehanne Elissa.

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Deedlitt
La dernière lueur de vie qu'Yla avait laissé sur cette terre, sa filleule, venait de chanceler dans les bras sa compagne de voyage. Pour Deedlitt, le temps était encore figer, elle aurait voulu se lever et venir secourir cette jeune fille, facilement atteinte, mais elle en était bien incapable encore...
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en construction
Llyr


Il avait présumé des forces des jeunes personnes ici.
Cru que dire la vérité dans sa triste circonstance aurait été moins douloureuse.
Il s'était trompé.
D'un bond, il se précipita vers la jeune fille, sa voix de stentor retentit hors de la pièce à l'adresse du premier valet qui se trouvait dans les parages.

Qu'on appelle un médicastre et des selles, FISSA !

Il entreprit, de la façon la plus délicate possible, de prendre la jeune damoiselle et de l'allonger sur un fauteuil, large, proche afin qu'elle puisse se sentir plus à l'aise.

Un genou en terre près d'elle, il grogna entre ses dents
Il est hors de question que je perdre une Melani de plus jeune fille. Vous allez me faire le plaisir de vivre, vous m'entendez. J'ai encore beaucoup à vous raconter, et vous à me haïr ou à me pardonner.

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Jehanne_elissa
A vrai dire la petite Goupil se sentait bien étrangère à cette histoire. Elle entendait des noms qui sonnaient plus ou moins dans son esprit, certains connus, d’autre point mais en tout cas aucun visage qui ne peut commencer à se dessiner. Elle entendait parler d’Etoile comme on entend parler d’une légende mystique, elle entendait parler de mort et cela la laissait de marbre. Oui, de marbre. La mort, malheureusement, elle commence à la côtoyer un peu trop fréquemment. Alors oui son visage est impassible, c’est ceci être de marbre. Mais dans le corps juvénile ? Sous la peau douce d’enfant ? Sous la poitrine parfaitement inexistante ? Un vide, un vide qui se creuse. Parler de mort est comme la plonger dans un abîme, l'enfermer entre quatre murs vierges ou la propulser dans un trou sans fin, comme vous voulez, mais dans tous les cas c'est un atroce silence, si sourd et si bruyant, si impalpable et si gênant à la fois qui se créé. La mort elle la fréquente depuis son plus jeune âge. La mort, elle ne sait qu’en penser. A part que ça lui bloque tout, toute faculté de penser, toute faculté de réagir ; ou alors bien au contrainte, cela créé tellement d'interrogations et de pensées contradictoires qu’elle n’en entend plus rien.

Mais il est une chose bien réelle, bien tangible sur laquelle elle sait devoir se concentrer : Eilinn. Petite Goupil qui entend mais ne comprend pas, mais qui sent et réagit. Une pression de main, un regard posé et…


- « Eilinn !

Un malaise. Ni une ni deux, sans le temps de prévenir, sans le temps de donner un signal d’alerte Eilinn s’effondre sur elle. Et là, la petite Vicomtesse manque de tomber aussi. Sa force légendaire, ses muscles Herculéens sont connus de tous… Elle vacille et chancelle même sous le poids léger de son amie, se retient finalement tandis que son regard cherche celui de la Duchesse… Qui fixe le sol. Mais ? Mais ? Elle est sa marraine ! Le plus apte à réagir s’avère être le Roy d’Armes qui vient s’occuper d’Eilinn et se met à hurler des ordres en même temps que le corps de la petite brune se retrouve déposé avec la douceur d’un père sur un fauteuil. Petite Goupil qui s’approche du fauteuil et prend la main de son amie. Et là pour la première fois, les mirettes vertes scrutant le visage sans couleur de son amie, elle a envie d’être violente. Car elle l’a bien vu une ou deux fois, une bonne paire de claque ramène souvent à la vie. Mais ne serait-ce pas trop enfantin, pas trop méchant, pas trop inutile de frapper la jeune Melani ? Alors le regard se lève vers le Roy d’Armes, perdu, et elle balbutie.

- « Faites quelque chose… »
Et de se tourner vers l’amie de la défunte, rôle quelle ne souhaite absolument pas endosser à son tour aujourd’hui. « Duchesse ! »

Vous n’avez pas rêvé, Jehanne Elissa de Volpilhat a crié. Oui oui. Crié car elle a peur, crié car elle ne veut pas ressembler à cette dame, crier car elle ne réagit pas, crier car elle ne veut pas pleurer à son tour une amie. Car dans un jeune esprit désemparé, un malaise, ça peut mener à la mort…

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--J0hn.edwards
L’Errance, c’était l’errance qui avait conduit John Edward jusqu’à la chapelle Saint Antoine, l’errance qui l’avait fait pleurer, hurler, tuer de dépit, de rage et de douleur. Et parce qu’il fallait un point de départ, il était revenu à celui qu’il connaissait le mieux à Paris, la chapelle où sa maitresse avait officié. Un cri, une voix reconnaissable haïe, méprisée, un valet qui passa à ce moment-là, bousculé et les sels furent récupérés par l’anglais.

Et quand il gagna l’endroit d’où s’élevait la voix du Roy d’Armes, les sourcils se froncèrent au vu du spectacle. Le sang ne fit qu’un tour dans les veines du vieil homme, et sans mot dire, il gagna le fauteuil et y cueillit la petite Melani, sifflant entre ses lèvres à l’adresse du Cygne.


_ Je ne me ferai pas parjure par votre faute, une deuxième fois. Ne la touchez pas, n’espérez même pas.

Oui, il y avait du ressentiment. Non, le duc n’y était pas pour grand-chose dans ce qui était arrivé à la mère de l’enfant, mais le carreau d’arbalète était sien et l’arbalète aussi. S’il n’avait pas été là, ce serait Leah qui tiendrait sa fille dans ses bras pour la rassurer après un cauchemar. L’enfant dans ses bras, le domestique s’écarta de l’homme. Plus de rhumatismes, plus de douleurs dans le vieux corps, un apaisement de l’avoir trouvée, une angoisse de la savoir en danger et finalement, le soulagement, ce n’était après tout qu’un évanouissement. Dans un coin de la pièce, le vieil homme glissa un genou à terre, portant son précieux fardeau, et comme on tiendrait un nourrisson d’une main pour le nourrir, l’anglais passa les sels sous le nez de la jeune fille. Si le duc de Lavardin avait perdu une Melani, lui en avait perdu deux, et là, où le Sanguinaire et la Dragonne étaient partis, il ne supportait pas l’idée que le fruit de leur amour les rejoignent. Alors comme une nourrice le ferait, la voix du major dome s’éleva.

_ Ma demoiselle, vous devez vous réveiller.
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Llyr


Le vieux domestique, tout flegme anglois disparu avait fait interruption.
Sa diatribe avait fait l'effet d'une dague plongé en plein coeur dans l'esprit du Cygne.

En d'autres temps il aurait rappellé à l'ordre le valet autoritaire, en d'autres temps/

Il serra les dents, laissant faire le vieil homme à sa maitrise des sels.
Il comprennait bien son état d'esprit et celui de la perte ressentie, que trop bien, hélas.

Toujours à genou, il avisa la petite renarde à ses cotés aussi et très doucement comme pour la réconforter lui dit.
Préparez un verre de vin, elle en aura besoin.
Préparez en pour tout le monde d'ailleurs.
Elle est entre de bonnes mains, faites lui confiance.

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Eilinn_melani
Un instant elle était assise sur le banc, épuisée, tentant d'intégrer le choc des révelations du Roy d'Armes, et l'instant suivant une odeur écœurante au possible lui mettait le cœur au bord des lèvres.

Le nez de l'enfant se fronça, tandis que les mains graciles tentaient de repousser par des gestes imprécis l'origine de l'odeur. Ses yeux s'ouvrirent et son premier acte fut d'écarter le flacon de sels qui s'obstinait à rester près de son visage. Elle distingua alors le majordome qui servait son frère habituellement, ne comprenant alors plus vraiment la situation.
Elle était à Reims ? Elle était donc chez Lorenzo ? Un instant de confusion à se dire que tout cela n'était qu'un mauvais rêve.


Oh Edwards, je faisais un affreux cauchemar... J'étais à l'héraud...

La voix d'Eilinn se tut, alors que l'enfant distinguait derrière l'anglais les plafonds et murs de la chapelle Saint Antoine. Elle n'eut qu'un soupir alors que tout lui revenait en tête. Le cauchemar était bien réel en fin de compte. Elle voulut fermer les yeux à nouveau, mais la bienséance l'en empêcha.
La jeune fille comprit que son corps l'avait trahi, ce qui n'était pas très étonnant. Et elle ressentit de la honte à l'idée de ne pas avoir pu rester éveillée. Les yeux d'azur, ceux de son père, se levèrent vers le vieux majordome, cherchant une confirmation au récit qui venait d'être fait.


C'est vrai, ce qu'il a dit ?

Car autant elle ne connaissait pas le Roy d'Armes, autant elle faisait pleinement confiance à l'anglais.
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