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Cerbère gardien des Enfers priez pour nous pauvre pécheresse

Rhân
[Suite d'une Fugue enfantine]

Et sur le champ, il partit à Paris sur les traces d'Eilinn et de Jehanne-Elissa, bien décidé à les ramener au plus vite à Boiscommun...



Et en effet il avait fait au galop le chemin séparant Boiscommun de la capitale, ne s'arrêtant nulle part et crevant l'un de ses meilleurs chevaux qui arriva complètement épuisé dans les faubourgs de l'antique cité des Parisii alors que la circulation forçait le baron à ralentir, voir à s'arrêter à mesure qu"il entrait dans les rues encombrées par les passants et les charretiers, les travaux et autres processions qui encombraient la chaussée.

Il avait ainsi réussi à combler la majeure partie de l'avance que les jeunes filles avaient prise en partant si tôt le matin. Et nulle part sur la route il n'avait vu leur trace. Ni aucune trace suspecte. Il fallait espérer qu'elles ne soient pas restées baguenaudés sur le chemin, soit perdues, soit autour d'un gâteau dans une auberge ou un château du voisinage. dans ce cas, elle seraient encore derrière lui et celà compliquerait la tâche pour les retrouver. Il n'avait pas pris la peine en effet de demander aux gens s'ils avaient vus deux jeunes filles à cheval passer il y a quelques heures. D'une cela l'aurait considérablement ralenti et deuxième, elles avaient pu passer par un autre chemin, ou n'être aperçues de personne surtout qu'elles avaient circulé à une heure où tout honnête homme était au creux de son lit à se reposer des efforts de la journée.

Eilinn avait indiqué l'hérauderie sur ce mot. d'un côté c'était certainement l'un des seuls endroits de Paris que la petite connaissait. Ou du moins dont elle avait entendue parler puisqu'il ne lui semblait pas qu'elle ait un jour accompagné son épouse ou lui-même jusque dans la capitale. C'est donc vers les locaux de la hérauderie royale qu'il connaissait fort bien et donc il connaissait le chemin pour y arriver directement et sans trop d'encombres ce qui était un autre avantage de poids face aux jeunes filles qui se perdraient certainement dans la cité et perdraient du même coup peut-être quelques heures précieuses d'avance sur lui-même.

Le vicomte entra d'un pas lourd et assuré dans la chapelle héradique, bien décidé à retrouver les deux jeunes fugueuses. D'une voix forte, il appela sourdement, faisant résonner les voutes de l'édifice.


Eilinn !
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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
--J0hn.edwards
Et comment répondre à la belle endormie qui se réveille ? Que répondent les nourrices, les mères ? Ce n’est qu’un cauchemar, recouche toi.. Mais c’est la réalité et l’enfant l’a bien compris. Le bras dans le dos se fait dossier pour que la jeune fille se redresse, retrouve une stature digne de son rang, de son âge. Tu n’es plus enfant Eilinn, le comprends-tu ? Maman, Leah, Etoile, Cerbère.. Quelque soit le nom qu’on lui donne, quelque soit la raison qui pousse à découvrir la réalité, quelque soit la douleur, la profondeur du deuil, rien n’égalera jamais le vide dans le cœur de l’Anglais. Que dit-on à un enfant ? Que répondre.. La vérité, rien que la vérité, votre honneur, je le jure.

- Je n’ai pas entendu mais je doute que le duc vous ait menti. Elle n’est plus..

Oui, elle n’est plus et les mots prennent un sens nouveau, comme si la vérité enfin venait éclairer l’esprit du vieil homme, elle n’est plus. Elle est morte. Et rien n’y changera, pas même les larmes ou les cauchemars de sa fille, elle ne viendra plus la rassurer, elle ne viendra plus calmer le mépris de son mari, elle ne dira jamais : Vous avez bien fait. Leah Melani est morte, et comme un enfant attardé qui refuse de se résigner mais y est contraint, John Edward assimile la chose. Elle est morte, il l’a vu mourir devant lui, mais dire les mots à son enfant achève de tuer la Dragonne dans l’esprit de l’Anglais. Une voix familière le tire de sa torpeur, et la jeune fille est tout à fait remise debout sans brusquerie.

- Ici ! Vicomte ! Elles sont là !

La voix a porté loin pour guider le deuxième fautif.. Mais ne sont-ils pas tous fautifs de n’avoir rien empêché. Comme pressé par l’arrivée de Rhan, le vieil homme d’attraper les mains de la pucelle.

- Elle m’a dit de vous protéger. A compter de ce jour, je n’obéirais qu’à vous seule.

Lié par la promesse, encore une fois, mais quelle promesse ..
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Eilinn_melani
Le vieil Anglais confirma donc le récit du Duc du Lavardin. Eilinn hocha la tête, faisant comprendre au majordome qu'elle acceptait enfin les évènements, tout comme lui.

La voix de Rhân résonna alors dans la chapelle, et Eilinn de frissonner un instant. Cette arrivée était le présage de la punition monumentale qu'elle allait avoir pour s'être enfuie de Boiscommun avec Jehanne Elissa, au mépris de toute logique et raisonnement un peu adulte.

Et déjà elle devait se remettre debout. Et affronter la colère de son beau-père... Cela ne l'enchantait pas. Elle posa le regard sur ceux présents dans l'alcôve, Eoghan qui était resté silencieux, Deedlitt qui avait toujours le regard vers le sol, semblant abattue par ces nouvelles, Jehanne Elissa qui chuchotait avec le Roy d'Armes...

Oh non, elle ne pouvait pas encore regarder le Duc du Lavardin pour l'instant, ne pouvant s'empêcher de ressentir de la colère contre lui, et sachant pas encore quelle position, quel comportement avoir face à lui.

Un nouveau hochement de tête silencieux pour Edwards, qui maintenant jurait de la protéger, acceptant désormais d'avoir l'ombre de l'anglais toujours dans ses parages.

Elle lissa ses vêtements, attendant l'arrivée du baron de Boiscommun, et désormais son tuteur, et du châtiment qui allait avec.

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Eoghan
Tout cela paru trouble, comme un brouillon, une esquisse ratée dont on n'arrivera jamais à saisir la teneur.

Oui, c'est ça. Tout ceci n'était qu'un brouillon, dont il n'était qu'un spectateur impuissant. Et il ne comprenait rien. Mais rien.

Chacune des personnes ici présentes avaient eu une réaction totalement différente. Comme s'il avait fallu rassembler les sentiments de ces quatre personnes pour en faire un seul être humain, complet, qu'enfin Eoghan aurait compris.

Tout d'abord, le Duc du Lavardin. Chez lui, on sentait l'immense culpabilité qui le noyait. La mort de sa vassale lui pesait beaucoup, sans doute à jamais. D'ailleurs, sans doute jamais personne ne comprendrait-il ce que ressentait cet homme, dont il était la cause sans l'être vraiment, de la mort de Leah Melani.

Ensuite, la Cassel d'Ailhaud. Sa préceptrice semblait exprimer la rage et la colère par tous les pores de la peau. Comment aurait-il pu en être autrement ? Déjà, sur le chemin de l'aller, l'ardeur et la ténacité dont elle faisait preuve n'était que cette hargne mauvaise qui la rongeait de l'intérieur. Cependant, là, elle n'avait plus aucun moyen de cacher ce méprisable sentiment. Son amie était morte, et il n'était pas dit qu'elle l'accepte un jour.

Jehanne Elissa. Drôle de personne. Le Dénéré-Dongenan ne connaissait d'aucune manière la Volpilhat. Pour peu, elle ne semblait pas beaucoup plus âgée qu'Eilinn. Pourtant, une froideur extrême, comme une haute muraille, semblait la protéger de tout ce qui lui était extérieur, des sentiments mêmes. La seule compassion de cette jeune fille n'était que pour sa dame de compagnie, parce que sa présence était concrète, quotidienne. Au fond, il était facilement devinable que la Vicomtesse n'avait que faire de la mort d'Ylalang.

Enfin, Eilinn. Et quel enfin. Chez elle, nulle culpabilité, nulle colère, nulle froideur d'âme. Non, juste la fuite. Car au fond, qu'était-ce donc que de s'évanouir quand l'on se rend compte de la perte éternelle de l'être aimé, sinon de la fuite ? La jeune fille qu'il avait toujours ressenti fragile, semblait l'être encore plus à cet instant. Dans l'esprit du jeune garçon, elle semblait être faite du cristal le plus pur, mais aussi instable que les grains de sable, elle s'effondrerait au moindre souffle.
Sa Fleur Printanière s'était muée en une Fleur de Glace.

Tout n'est que confusion. La peur du Roy d'Armes, l'homme dont il ne connait même pas l'identité, Rhân que l'on entend. Tout s'embrouille, se mêle encore une fois dans l'esprit inondé du blondinet.
Finalement, les billes vertes se posent sur une jeune Melani relevée. Incompréhension entre le moment où elle s'est évanouie, et maintenant, où elle semble prête à subir le courroux du beau-père dont même Eo avait distingué l'appel.

Soupir.

Que faire ? Rester en retrait, encore ? Ou bien agir ? Mais comment ? N'avait-il ne serait-ce qu'une once d'influence sur tous ces évènements ?
Il fallait faire quelque chose. Le jeune Dénéré ne pouvait décemment pas son laisser amie se faire punir ou réprimander à cet instant qui avait été si dur pour elle.

Regard sur Deedlitt. Pouvait-elle intervenir en leur faveur ? Il en doutait. Dans sa colère muette, elle n'avait sans doute que faire de tout cela à cet instant.

Iris verts foncés qui se mouvent sur la Volpilhat. Non, même pas la peine d'essayer... Cette dernière avait fui avec Eilinn, elle ne ferait qu'hatiser la colère du Baron de Boiscommun.

Emeraudes finalement encrés sur Llyr di Maggio & d'Astralgan. Le Roy d'Armes. Le seul qui semblait avoir encore les idées quelques peu en place. Celui qui était le noeud de cette affaire. Celui qui avait vécu tout ça d'au plus près...

Le jeune garçon ravale sa salive, et sort de sa torpeur. Regard rapidement posé sur Eilinn, puis à nouveau sur le Duc du Lavardin. Maintenant proche de ce dernier, le Breton-Alençonnais respire profondément.


Sieur, votre Grasce... Le Baron de Boiscommun arrive, et même s'il s'agit d'affaires familiales, je ne pense pas que l'heure soit aux réprimandes.
Si vous pouviez intervenir pour calmer ou contenir la colère du Baron envers la fille de votre vas...
S'interrompt, se reprend. ... de sa fille. Le "sa" représentant Leah, bien évidemment.

Je vous en serai éternellement reconnaissant, même si c'est bien peu, venant d'un inconnu si jeune à qui vous ne devez rien.

Les paroles étaient empruntes de la tristesse qui régnait ici, même s'il ne l'avait pas fait consciemment. Lui, il voulait juste protéger son amie. Mais pour cette fois, il ne pourrait le faire sans aide.
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Llyr


Le jeune garçon qui n'avait guère bougé jusqu'à là vient rejoindre le Cygne et la Petite Goupil. Il lui tient propos qui tout emprunt d'une dose normale de jeunesse n'était pas dénué d'une belle sagesse.

A la commissure de la lèvre sénestre se dessina un léger sourire triste. Une paluche s'abbatit amicalement sur son épaule.

C'est sages paroles jeune homme. Nous verrons ce que le Baron de Boiscommun dira, mais je pense qu'il sera rassuré de voir sa fille en bonne santé et bien entourée et qu'il en oubliera, je l'espère, sa colère à ce propos.

Vous ne me devez rien damoiseau, ici seuls les haults faicts comptent, point l'usage des grandes paroles. Etre venu chercher des réponses et la vérité est en soit un acte courageux et un haults faicts à vos mesures.

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Rhân
Il avait lancé son appel espérant une réponse pour ne pas avoir à refaire la route dans l'autre sens pour savoir où diable elle avaient bien pu s'arrêter ou se faire attaquer. La fuite des deux jeunes filles ne l'avaient pas mis de bonne humeur mais s'il devait en plus retourner Paris et le domaine royal pavé par pavé et motte par motte, cela ne s'arrangerait probablement pas.
Par chance une réponse fut donnée à son exclamation. Il reconnut la voix de l'anglais, le porteur de tapis, le boule de poils bis, n'ayant vraisemblablement que la taille de différent de son modèle mais assurément la même affection pour sa maîtresse. Il n'y avait de toute façon pas 36 anglais dans le coin susceptible de connaître Eilinn et de répondre à son interrogation.
Que faisait-il ici encore? N'était-il pas reparti pleurer sa maîtresse à Avize? Il semblait vaguement au vicomte lui avoir confié la garde du domaine d'Avize dans les nombreuses décisions qu'il avait prise suite à la mort de son épouse. Cela écartait l'anglais pour lequel il n'avait pas d'affection particulière. Ce n'est pas qu'il ne l'aimait pas, le majordome étant de condition trop modeste pour avoir l'honneur de ne pas être apprécié du vicomte, mais il n'aimait pas le voir trainer par ici et puis il savait que le britannique se satisferait de la situation et veillerait sur Avize avec un dévouement total et donc à moindre frais que des valets peu intéressés.
Il se dirigea rapidement vers le petit groupe formé de la duchesse d'Alençon du duc du Lavardin, du majordome et de ces petits nobles sur pattes qui l'attendaient, pour certain effrayés.
Son visage s'éclaircit un peu quand il aperçu Eilinn qui apparemment n'avait rien si ce n'est un visage un peu pâle.


Dieu merci, vous êtes ici saines et sauves.

Il n'alla pas quand même jusqu'à sourire aux jeunes filles et à leur tomber dans les bras de joie. Il ne fallait pas exagérer, même s'il était quand même assez soulagé de les voir ici.
Il se tourna finalement vers la jeune vicomtesse de Calvisson et lui dit d'un ton glacial et de reproche :


Je vous croyais plus sage.

Et je pensais ma fille en sureté auprès d'une personne sensée qui ne se laisserait pas entraîner dans ses folies.

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Sur ma bannière, vous voyez 3 gentils lapins dans un champs, hein?.. Bah vous avez tort
Eilinn_melani
Et son beau-père arriva.

Et à cet instant, Eilinn en resta bouche bée. Si quelqu'un méritait d'être enguirlandé dans la présente situation, c'était bien elle, et non Jehanne Elissa, qui n'avait fait que suivre ce que lui dictait son amitié.

Et si il y avait quelque chose que l'Orléanais sous-estimait en cet instant, c'était bien l'amitié qui liait les deux jeunes filles. Quelque chose se tordit dans l'estomac de la jeune fille de voir ainsi son amie houspillée. Quelque chose qui ressemblait à de la révolte, quelque chose proche de l'injustice.

Or il y en avait beaucoup trop de ce sentiment d'injustice dans la tête de la môme. Elle quitta l'appui d'Edwards, et se plaça un pas devant Jehanne Elissa, en face de son beau-père, rempart dérisoire pour son amie. Elle se serait pliée sans broncher à une punition si elle avait été jugée coupable, mais là c'en était trop. Elle serra les poings, consciente du crime de lèse-tuteur qu'elle allait commettre.


C'est de votre faute d'abord !
Je n'aurai pas eu à venir ici si vous m'aviez expliqué comment maman est morte !


Le ton était indubitablement accusateur. Crispée, les conséquences du malaise avaient été submergés par sa colère. Hélas, hélas, le stratagème d'Eoghan pour protéger son amie risquait de ne pas fonctionner.

Et sans doute aurai-je été bien plus en danger si Jehanne Elissa m'avait laissé partir seule, auquel cas vous lui auriez fait également des reproches !
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Rhân
Instinctivement, sans y réfléchir, aux mots de sa belle-fille, la main du vicomte vola sur la joue de la jeune fille. C'était la réaction la plus naturelle, venant tout droit du cœur qui s'exprimait si violemment. Il ne put que retenir la force de son bras pour éviter à la frêle jeune fille de se retrouver à terre ; juste lui brûler la joue et faire rentrer un peu de plomb dans sa cervelle d'étourneau et réprimer son insolence naissante.

Ne me parle jamais de ta mère ainsi!

À Saint-Omer déjà quelques semaines auparavant il avait allégé la responsabilité de sa fille, pourtant pas minime du tout dans une sombre affaire de gâteaux aux amandes et elle n'avait pas bronché, bien au contraire. Et voilà qu'elle jouait à défendre avec acharnement son amie, aggravant un cas déjà bien lourd. Croyait-elle qu'il l'aurait complètement oublié? Il avait certes beaucoup d'indulgence, trop peut-être, pour la jeune fille mais quand même à ce point. Et il était quand même hautement probable que la jeune languedocienne soit ressorti vivante de la confrontation avec le maréchal même sans l'intervention d'Eilinn.

Mais là.. elle mêlait l'insolence, qu'il ne tolérerait pas de sa part, aux rappels de souvenirs douloureux, qu'il ne supporterait pas plus. C'était retourner le couteau dans la plaie béante du baron de Boiscommun que de revenir sur les circonstances de la mort de son épouse. Et la jeune fille l'avait certainement blessé bien plus qu'il ne l'avait fait en retour.

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Eilinn_melani
La réponse à ses propos fut quasiment immédiate, et finalement assez logique. La gifle, la première qu'elle recevait dans sa courte existence, claqua dans l'ambiance pesante de l'alcôve ou ils se trouvaient.

Au moins maintenant elle était parfaitement réveillée, alors que sa joue la cuisait et qu'elle se sentait profondément humiliée.

Que répondre de toute façon ? Eilinn serra les dents, elle avait fait ce qu'elle estimait nécessaire, tant en venant à Paris qu'en défendant Jehanne Elissa. Elle ne jeta qu'un regard furieux à son beau-père, les poings toujours serrés, alors que bien des idées de provocation naissaient dans sa tête (pré-adolescence quand tu nous tiens). Et elle qui était toujours si calme et posée, elle avait du mal à gérer ce maelström d'émotions relativement nouveau pour elle. Sa vie avait toujours été tranquille, rythmée entre ses leçons, la compagnie de Jehanne Elissa, ses soins médicaux, et les quelques loisirs dont elle disposait, et elle venait de tout bouleverser en une nuit, violant des sacro-saintes règles sur sa protection et le respect du à ses ainés. Provoquer plus avant son beau-père en cet instant n'aurait rien engendré de bon, et son objectif prime, mettre Jehanne Elissa hors de portée de l'ire de Rhân, semblait en cet instant rempli.

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Jehanne_elissa
Et il y avait eu un grand homme taciturne. Etant donné que personne ne semble s’opposer à sa présence elle ne cria guère ni ne s’affola, presque, en d’autres circonstances, aurait-elle eu un « oh » étonné et amusé à entendre la façon dont il parlait au Roy d’Armes. Mais rien de tout ça juste une heureuse constations : la douceur de l’homme ridé sur toutes les pores de sa peau envers Elinn. S’il semblait glacial il ne devenait que prévenance au contact de la jeune Melani et ce regard, ce regard si doux, cette voix aux intonations si profondes qu’est celle des mots dit avec le cœur est surement la raison du retour à la conscience de son amie.

Un sourire vient barrer le visage de la Vicomtesse. Rien de grave ! Rien de grave… Elle reste donc à sa place, près du fauteuil et regarder le tableau de cette jeune fille si fragile dans les ras d’un vieil homme si fort. Est-ce car elle est décidément en manque de figures masculines tendance paternelles quelle est fascinée par lui ou car il a, elle en est certaine, sauvé son amie ? Qu’en savoir, quand on a douze ans. Son esprit qui était quelques instants auparavant tourné vers la mort, le fait de mourir et la peur quelle avait eu de voir son amie s’évanouir goûtait en cet instant une douceur, une quiétude que seules les situations dictées par l’amour savent lui faire ressentir. Oh qui ça doit vous sembler niais. Oh oui ça vous donne une impression de stupidité de la petiteVolpi-pi. Mais à cet âge, avec un cœur si doux, une nature si empathique et une naïveté certainement plus développée que sa raison, les accalmies de douceur, ces instants bénis ou ne s’occupe qu’à se protéger et s’aider, c’est un peu sa drogue à elle. Elle ne veut que ça… Elle n’avait que ça.

Et comme un drogué se retrouve au bout d’un moment sans sa poudre blanche, sa jolie scène toute de rose et de guimauve s’arrête brutalement. Rhân. Le sourire s’efface, les yeux s’agrandissent, elle jette un regard sur Eilinn, puis autour d’elle, prenant petit à petit pied dans la réalité. Oh foutue réalité ! Pourquoi se permet-elle de toujours venir tout gâcher ? Mais il n’est pas l’heure aux réflexions, ni même à ce que son esprit un peu léger ne prête attention aux mots qui s’échangent intra muros, le Maréchal d’Armes entre, une extrême froideur sur le visage et sans crier gare, vient lui jeter des mots à la figure. Des mots plein de reproches. Du ven ?

Je vous croyais plus sage. Et je pensais ma fille en sureté auprès d'une personne sensée qui ne se laisserait pas entraîner dans ses folies.

Il est bon de savoir qu'à l'accoutumée la petite brune et la petite rousse sont des enfants modèles. Oui tout à fait, parfaitement sages, parfaitement bien éduquées, parfaitement souriantes et parfaitement gracieuses. Oui ça en fait du parfait, mais elles sont aidées, leurs natures à toutes deux douce, certes de façon différente, ne s'est retrouvée que favorisée et embellie par une éducation stricte et rigoureuse. Ainsi, même si elles savent comme les personnes de son âge tout autant parfaitement se montrer futiles et gamines, elles ne sont pas du genre à chercher des noises ou à être provocantes. Alors là, la remarque que lui fait Rhân, autant dire que ça ne passe pas. Mais Eilinn réagit avant elle et se poste devant elle, rempart de pacotille, et baragouine à la tête de Rhân. Elle s'en prend à lui avec des mots qui, si elle avait été une petite peste, elle aurait approuvé d'un vif mouvement de tête. Or il n'était pas en temps et en heure d'être une peste et ni une ni deux la réponse de du beau-père de son amie arriva: une cinglante gifle.

Main qui au contact de la joue d'enfant d'Eilinn instaura le silence. Un silence de courte durée. Jehanne Elissa avait, après avoir réalisé que son amie venait de se faire frapper par son beau-père (119, SOS enfants battus) s'était mise aux côtés de son amie et d'un bras lui avait entouré les épaules pour la coller contre elle et de l'autre, la força à poser sa joue meurtrie contre sa propre épaule. Jehanne Elissa n'avait piqué qu'une grosse colère dans sa vie et s'était par la même montrée irrespectueuse; en apprenant les épousailles de Tante Pol et du Chevalier de Siarr. Et bizarrement cette nature si douce avait réalisé combien il est bon parfois, de crier. Alors là elle n'est pas contente du tout.

Gifler Eilinn car elle a pris des risques pour avoir des réponses sur la mort de sa mère? C'est l'injustice qui vient emplir son coeur, plein d'injustice, car ces réponses tout le monde devrait les avoir! Un regard coulé vers le jeune homme, histoire de voir s'ils peuvent monter provisoirement un gang des ados terribles puis elle regarde Rhân, le visage tout colérique. Plus que personne en cet instant elle pense qu'Eilinn à pris des risques, mais des risques légitimes; si elle avait pu faire de même pour savoir ce qu'il était arrivé à son père, elle l'aurait fait.


- « Vous venez de frapper Eilinn ? En venant à Paris elle n’a eu aucune souffrance aussi importante. Comme si elle en avait besoin en ce moment! Si vous voulez frapper quelqu’un ici c'est moi, mais pas elle. Mais sachez que je n’ai fait qu’accomplir ce que mon cœur me disais de faire : chercher avec mon amie à trouver des réponses sur la mort d'un parent. Personne ne devrait cacher ça car le risque pris n'est rien comparé au mal-être qui accompagne le doute! »


Et à la petite Rousse de relever le menton. Et de montrer sa joue à Rhân. Même pas peur.
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Llyr


Tout cela allait finir en eaux de boudin, les uns contre les autres et un contre tous.
Soupire.
Voix de Stentor qui reprend le dessus.

IL SUFFIT !


L'attention et le silence se font, au moins pour le moment personne n'étrippera personne.

Bien, je ne rappellerais à personne la devise de ces lieux. j'entends bien que tous ici la respectent. J'entends bien aussi que si griefs vous avez les uns envers les autres vous les exposiez chacun à votre tour et en aparté avec la personne concernée. Cela ne regarde que vous.

Maintenant mesdemoiselles permettez moi de vous rappeler que le Royaume de France tout policé soit il regorge encore de nombres de brigands et autres coupes jarret et qu'il suffit pour le moment de nos peines pour ne point en rajouter en sus et que la moindre des choses, si j'ai bien tout compris, aurait été de prévenir, d'organiser et de vous faire accompagner.

Ma porte est toujours ouverte, je vous aurai reçu de toute manière, et de réponse vous auriez eu de même à vos questions. Je comprends la colère de mon Vassal, en sus de sa peine que je partage, Il a déjà perdu sa femme, croyez vous qu'il eut survécu à la mort de sa fille ?

Il suffit !

Est ce là l'honneur que vous lui rendez tous à vous monter les uns contre les autres alors qu'elle nous a fournis et prouvé la valeur de l'Amitié et de l'Amour ? Je suis persuadé que Léah n'aurait pas voulut cela. Nenni !

Maintenant tout le monde se calme et s'assoit, oui vous aussi John Edwards, asseyez vous. Nous sommes là pour parler de Léah, de sa vie, de sa tendresse, de son amitié, de son amour pour sa famille. Faites lui honneur comportez vous en pensant à elle.

Quand à vous Orléans, j'ai une requête à vous faire. J'aimerai recevoir l'hospitalité de votre domaine pour un jour ou deux afin de pouvoir me recueillir sur sa Tombe, seul, je me le suis promis, et je crois qu'il est temps que cette promesse je la concrétise.


Le Cygne serre les dents. il est plutôt rare qu'il se découvre autant, surtout vis à vis de ses sentiments et de son ressenti, non que cela soit faiblesse, mais bien que moins on expose ses faiblesses, plus on a de chance que d'autres en profite

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Deedlitt
John Edwards... Une vielle connaissance qui avait tout son respect entra. Elle entendit les mots murmurés... Cela la rassura au fin fond d'elle même. Au fin fond de sa rage, cela l'avait fait revenir un peu plus vers le monde de la communication...

Eoghan qui se voulait sage fit une demande avisée, elle l'aurait bien félicité pour cela d'ailleurs.
Et Rhân qui arrivait on ne sait d'où...Et qui gifla la jeune enfant qui venait de reprendre connaissance. Jéhanne qui prenait sa défense....
Et les paroles de trop... Yla avait été enterré, sans que quelqu'un ne juge bon de la prévenir. Blessure narcissique intense et regrets profonds de n'avoir pu la voir une dernière fois.

La rage était à son paroxysme, elle ne savait pas à qui en vouloir le plus à Rhân qui était d'une mollesse incroyable sauf quand il s'agissait de s'en prendre à plus faible que soi. Ou au Roy d'Arme qu'elle tenait désormais pour seul responsable de la mort de sa chère cerbère.
Le choix était vite fait, c'était le Roy d'Arme qui l'emportait.

Dans son trop plein d'émotion, elle ôta son gant blanc, et se leva sans hâte. Le regard toujours noir, elle le jeta aux pieds du roy d'arme à la fin de sa tirade sur ce qu'était Ylalang.


Vous parlez d'honneur à lui rendre, alors ramassez ce gant et affrontez mon champion. Vous qui êtes responsable de sa mort, montrez plus de bravoure que lors de son trépas.

Son regard pénétra enfin celui du Duc de Lavandrin... Glacial et vide. Elle n'attendait plus d'explication juste de voir si il ramasserait le gant ou pas.

[hrp: La joueuse est très peu là jusqu'au 12 Juin, mes excuses aux joueurs.]
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en construction
Llyr


Le Cygne aurait pu dire : je vous l'avait dit...sauf qu'il ne l'avait pas dit juste pensé.

Et voilà comme prédit, ça finit en eaux de boudins...

Soupire
Bouche qui se pince
Yeux de glace qui cherchent d'autres yeux d'acier.

Une fois encore les sentiments débordent et c'est la colère qui pointe son nez.

Il est vrai qu'essayé d'arreter un carreau d'arbalète c'est faire preuve de lacheté. Vous me tenez responsable ? Et Bien je ramasse donc votre gant si cela vous chante. Fort bien votre date sera la mienne.

Ce qu'il fit et le passa à sa ceinture.

Mais j'espère que vous en avez d'autres car d'autres personnes étaient présentes à ce moment, vous en avez deux autres ici même, leur ferez vous l'honneur de les considérer aussi comme responsables afin de ne pas amoindrir leurs sentiments ?

Bien sur que Non, vous n'avez qu'une idée en tête trouver un bouc émissaire et vous venger. Léah importe peu au final dans vostre discours, tout ce qui compte c'est de trouver non un responsable mais un coupable tout désigné dont le sang doit laver sa Mort. Autant prendre une personne que vous détestez de base n'est ce pas ? C'est tellement plus simple que de comprendre que chacun de nous éprouve du chagrin et que nous vivrons en cet état de fait tout le restant de notre vie.

Donc vengez vous, faites donc preuve d'infidélité à l'esprit de Leah qui n'aurait jamais voulu voir ça de son vivant. Mais au final de quoi voulez vous vous venger ? De quoi ? De vous soulager De la Mort de Léah ? Vous croyez que ça va la faire revenir ? Oui ? Cela vous soulagera de savoir que le suzerain pour lequel elle a donné sa vie, sera meurtri autant dans sa chair qu'il ne l'est déjà dans son esprit ? Au final c'est très égoïste comme démande...

Mais ayez au moins la descence de venir vous même m'affronter plutôt que de vous cacher derrière un de vos sbires, c'est ainsi que vous lui ferez honneur et non en vous cachant et méditant une basse vengence

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Deedlitt
Le gant était ramassé, une forme de soulagement se fît sentir en elle.

Je ne prête pas d'intentions aux défunts et c'est la mon moindre défaut.

Elle leva un sourcil, depuis quand un homme pouvait défier une femme en duel sans champion? Qu'il la bâte en ménage, le mariage est une affaire compliquée quelques fois, mais là c'était autre chose. Un duel tout de même. Il est question d'honneur et de noble arme, pas de la poissonnière du coin. Jamais dans sa conception du monde une idée aussi saugrenue ne lui était venue à l'esprit.

Du reste je reconnais là votre grande fougue, répondre à un duel en voulant affronter une faible femme qui ne manie pas les armes. Car au risque de vous choquer, nulle dame de ma famille ou de ma maison n'a eu de formation militaire, et cela fait partie de l'éducation et d'un certain savoir vivre. Jamais je n'ai tenue la moindre épée, dague ou lance. Si les jupons étaient fait pour guerroyer je doute que les armures soient faites ainsi. Chaque chose à sa place.
Que certaines se croient l'égal des hommes, et qu'elles portent les armes grands bien leur fassent, d'ailleurs on voit fort bien ici où ça les mène...


À présent si vous avez ramassez ce gant pour prouver que vous pouvez molestez une femme qui fait la moitié de votre poids, allez jusqu'au bout, et mettez moi à terre, je ne mettrai pas longtemps à répandre mon sang.


Peu importe, le résultat serait le même pour elle. Si elle était blessée ici son époux vengerait son honneur et celui d'yla par la même occasion. Qu'avait elle à craindre, elle avait donné un héritier à son époux, son devoir d'épouse était rempli, nulle blessure ne pourrait entraver la lignée.
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en construction
Llyr


Une dague sortie dont on ne sait où vint se placer dans la main du Cygne.
De la garde, d'un geste, il prit la lame en main et tendit le bras vers la Duchesse.

Je n'ai rien à prouver votre Grasce. C'est vous qui essayer de prouver quelque chose. Mais à qui ? Pourquoi ?
C'est vous qui désirez vous venger d'un acte que je n'ai pas commis au nom d'une personne qui n'est même pas de votre famille et qui qu'au fond je subodorre vous connaissiez mal pour ne pas savoir le lien qui nous unissez et ce qu'elle représentait à mes yeux. Si vous n'avez pas encore compris que j'en souffre alors c'est que vous êtes sourde.

Prenez donc ceci et faite vous même votre sale besogne.
Je vous promets de ne point me défendre.

Car avouez le vous ne serez jamais pleinement satisfaite que si je suis meurtri dans ma chair voir mort et quand bien même je me deferai de votre champion ou de vous même si vous aviez le courage de vous salir les mains vous ne vous sentiriez pas soulager pour un sou. C'est une notion bien connu par ma parentèle génoise, on appelle cela la "Vendetta". Elle permet d'aboutir à l'élimination physique de l'adversaire au nom d'un sacro saint honneur qui n'est ici plus qu'un terme sans fondement… Le mot est emprunté de l’italien est signifie haine ou hostilité. Tout est dit en somme.


Plantant la dague dans la table d'un geste simple mais efficace
Alors, allez y, qu'on en finisse, vous aurez votre vengeance et moi la Paix. Je pourrais après cela pleurer ma vassale et lui rendre un dernier hommage comme il se doit.

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